D'abord une écriture à contrainte : mais pour qui est familier du travail de Christine Jeanney, on sait que pour nous le bonheur, la liberté et l'invention peuvent dépendre de ces obstacles qu'on s'impose. Et ici c'est le miracle : le saut dans le passé tout vivant, l'impression que le film s'anime dans le texte, et cette façon d'entrer au cœur de l'autobiographie, mais sans s'appesantir, sans rien retenir, qui anéantirait l'humilité et la beauté de l'univers aperçu.