Non, quand on dit 'consulte', ce n'est pas un terme pudiquement employé pour évoquer d'éventuelles séances de psychanalyse que les organisateurs de cette grande blague qu'est Hadopi, viennent de s'offrir. Bien au contraire. Hadopi veut votre avis. Enfin, celui des professionnels. Mais pas n'importe lesquels.
En effet, on se souviendra que dans des conditions complètement farfelues, l'abonné doit prouver qu'il sécurise sa ligne internet et son accès au web, « afin d'empêcher que ce dernier ne puisse être utilisé pour la reproduction, la représentation ou la mise à disposition sans autorisation d'une oeuvre protégée par un droit d'auteur ».
Ok, ça, c'est déjà passablement drôle.
Mais la suite est tout aussi amusante. Toujours selon l'optique pédagogique que le ministère a mise en place, et dans l'esprit éducatif de Frédéric Mitterrand, qui n'y entrave rien du tout, Hadopi a également mis en place des campagnes de sensibilisation. Oui, on se souvient de Super Pirate contre Super Hadopi, par exemple. Si cette initiative ne découlait pas directement de la Haute Autorité, elle n'en reflétait pas moins une véritable catastrophe pour tenter de redorer son blason.
Et justement, pour faire les choses bien, Hadopi demande aux professionnels de l'aide, pour définir comment un accès peut être sécurisé correctement selon que l'on soit sur un spot privé ou public. Dans les entreprises, par exemple, le recours au cryptage WEP ou WPA est déjà envisagé. Mais pour la suite, dans une bibliothèque, par exemple, comment va-t-on pouvoir faire ?
Excellente question, merci à Hadopi de la poser aux professionnels.
Et pour ceux qui se demandent à partir de quand il faudra redouter les fameux emails, l'AFP précise que Marie-Françoise Marais, la présidente, n'a toujours pas donné de date...