Un petit ours péruvien se retrouve à la Gare de Paddington à Londres. Il vient d'arriver et bien entendu n'y connaît personne (oui, c'est assez rare de voir des ours roder du côté du Palais de Buckingham si ce n'est un lointain aventurier, ami de son oncle et de sa tante qui, en son temps, leur à promis de toujours bien les recevoir si l'idée leur venait de découvrir la capitale anglaise.
C'est tout seul sur le quai qu'il va rencontrer la famille Brown. Si Mme Brown se prend d'affection assez rapidement pour ce petit bonhomme poilu, Mr Brown, quant à lui, ne veut pas en entendre parler. Mme Brow aura raison de son mari. Jonathan, le jeune garçon de la famille est sous le charme assez rapidement, sa grande sœur en revanche se méfie et serait plus de l'avis de son père de le laisser là.
Mme Brown, baptisera alors l'ourson Paddington…
À la recherche de « l'aventurier », qui depuis le temps de son seul voyage doit être aujourd'hui un vieux monsieur, Paddington va découvrir Londres, les londoniens, mais également des nouveaux amis et surtout un grand danger qui le menace directement…
Il est des films dont on se méfie. L'adaptation d'un sommet de la littérature jeunesse anglaise de 1958 est toujours un peu risquée. Si le film est raté, ce ne sont pas uniquement les enfants de 2014 qui vont être déçus, mais également leurs parents et peut-être même leurs grands-parents. Heureusement, il n'en est rien, Paddington est un bon film, un très bon film même !
Paddington fait partie de ces trop rares films « tout publics » qui sont réellement « tout publics ». Les enfants vont adorer l'ourson, les bons sentiments, la méchante (fantastique Nicole Kidman !) et les adultes vont très souvent rire à l'humour ultra-présent, mais également aux nombreuses références que seuls eux pourront savourer à leur juste valeur ainsi, mais aussi apprécier le thème de l'autre, de l'inconnu.
Les effets spéciaux sont merveilleux : L'ours Paddington est entièrement réalisé en numérique et en sortant de la séance, le petit héros est tellement « mignon » que l'on ne pense qu'à une seule chose : adopter un ourson ! (mauvaise idée, on prévient au cas-où...)
Là où une production américaine aurait boursouflé les gags et l'émotion, cette coproduction franco-anglaise reste toujours très habile, très juste, presque sans défaut.
Même si les puristes anglophiles voudront voir le film en version originale, la version française est un véritable régal entre autres grâce à la voix de Guillaume Gallienne qui apporte à l'ourson toute sa jolie naïveté, cette douceur, cette fantaisie et cette drôlerie que l'on pourrait attendre de ce meilleur copain en peluche.
En bref, Paddington est LE film de Noël à aller voir avec des enfants à partir de 3 ans. C'est un pur régal et l'on est prêt à parier que si le public est au rendez-vous, il y aura un numéro 2 assez rapidement…
Si vous désirez découvrir ou redécouvrir les aventures créés par Michael Bond, les éditions Michel Lafon ressortent les anciens albums pour tout savoir sur le petit ours…