La revanche des fous littéraires
« Fous littéraires » est un terme inventé par André Stas pour nommer ces êtres à part, peu connus dans le monde de la littérature ou pire encore sujets de moquerie, qui apportent pourtant un peu d'absurde et d'humour dans ce monde de brutes.
André Stas est plasticien mais aussi cofondateur d'une revue dédiée aux fous littéraires, les Cahiers de l'institut. Non pas un institut psychiatrique mais un Institut international de recherches et d'exploration sur les fous littéraires (ou IIREFL). Il déclare « Ils nous prouvent par l'absurde qu'on ne comprend rien à rien. Et ils finiraient même par nous persuader, avec leurs idées fixes, qu'on vit dans un monde inintéressant par rapport au leur ».
Et des théories absurdes, les fondateurs de l'IIREFL en ont recensé bon nombre. Une encyclopédie des brouettes, une Marseillaise pour les carottes, un précis de communication avec les martiens, une méthode pour comprendre le langage des animaux, ou la preuve par jeux de mots (s'il vous plaît) que l'Homme descend de la grenouille.
L'auteur de cette dernière théorie Jean-Pierre Brisset, a lui été prisé. En 1913, il a été élu « Prince des penseurs » et de grands auteurs comme Zweig, Apollinaire, ou encore des artistes comme Picasso l'ont lu et s'en sont inspirés à l'occasion. Le grand Raymond Queneau a même tenté de faire reconnaître son oeuvre.
André Stas et le second fondateur de l'IIREFL, Marc Décimo (professeur de linguistique à l'université d'Orléans) ainsi que Marc Ways (ancien libraire) ont décidé de donner à ces gentils allumés du verbe « une deuxième chance » en créant la revue les Cahiers de l'institut. Le premier numéro de celle-ci a été tiré à 530 exemplaires.
07/07/2008 - 08:02