Valérie Pécresse a lancé ce mercredi 6 février 2008 « l’opération campus ». C’est en fait un appel à projet en faveur de l’immobilier universitaire. Ce plan sera financé de manière exceptionnelle par la cession d’une partie des actions d’EDF détenues par l’État pour arriver à hauteur de cinq milliards d’euros.
Bercy a affirmé qu’une vente, réduite à 2,5% d'EDF avait rapporté 3,7 milliards d'euros en décembre. Le ministère de l'Enseignement supérieur table sur une deuxième vague de vente pour atteindre les 5 milliards annoncés par le chef de l'Etat.
A ceci s’ajoutent 1 milliard d’euros prévus dans le budget 2008 (soit une hausse de 30 % par rapport à 2007).
Rénover de manière efficace et ciblée
Cette opération s’attaque à la rénovation des campus existants grâce à des investissements massifs et ciblés. Le but est de créer de véritables lieux de vie (comme certains campus ont pu l’être par le passé mais aussi en s’inspirant du modèle américain) et d’accroître leur visibilité internationale.
Sélection de dix projets
Ce plan prévoit la rénovation des dix premiers grands projets de campus dont la sélection commencera au printemps prochain. Quatre grands critères primeront pour entrer dans le groupe des dix campus élus :
- ambition pédagogique et scientifique au regard des standards internationaux.
- urgence de la situation immobilière
- développement d’une vie de campus
- caractère structurant et innovant du projet pour le territoire.
Les dossiers présentés d'ici fin avril par les différents établissements seront examinés par un comité composé de chercheurs, présidents d'universités aux USA et au Canada et dirigeants d'entreprises, dont Anne-Marie Idrac (SNCF), qui rendra son verdict "fin mai".
Remise aux normes des universités
Il s’agit aussi de faire face aux situations immobilières les plus urgentes en ouvrant une réflexion pour optimiser le patrimoine existant. De nombreux locaux sont aussi à remettre aux normes.
Le budget 2008 et la promesse du président de la République d'augmenter le budget de l'Enseignement supérieur de un milliard par an pendant cinq ans, doivent par ailleurs permettre de dégager plusieurs milliards d'euros pour rénover l’ensemble de l’immobilier universitaire.
Selon le ministère, "un quart des locaux ne répondent pas aux normes de sécurité incendie", "15% sont inadaptés à l'enseignement et à la recherche, d'aujourd'hui", et "certains locaux n'ont pas été rénovés depuis 20 voire 30 ans".