Censured or not censured... la question plane d'une aile lourde sur le Festival des écrivains de Sydney. Festival News, le quotidien rédigé par des étudiants de l'université de Technologie de la ville, a connu un houleux débat en marge du festival concernant la liberté de ton dans ses colonnes.
Jenna Price, sa rédactrice en chef a accusé ouvertement le Festival d'entraver la distribution des quatre exemplaires et estime que Wendy Were, la directrice artistique a été excédée par des allusions peu flatteuses au premier ministre, Morris Iemma, au ministre des Arts, Frank Sartor et aux initiatives écolos du festival.
« Cela équivaut à de la censure, considère Jenna. On ne tolère aucune dissension. » D'ailleurs, elle témoigne que des officiels et des volontaires du Festival se sont montrés hostiles à l'égard de ceux qui distribuaient le journal, au point que l'on s'est demandé « si nous étions au Festival des écrivains de Sydeny ou à celui de Pékin ».
Des accords privilégiés et des erreurs
L'intention et les motivations du journal « ne sont pas de fournir un support publicitaire » à ce qui se passe durant la période, explique Amélia Marshall, étudiante en journalisme, bien qu'il soit réalisé en accord de partenariat privilégié entre l'UTS et le Festival contre certains privilèges. Selon le Dr Were, « il est distribué comme une publication officielle du festival, à travers leurs points de vente... et on a également accordé des accès largement facilités aux étudiants pour discuter avec les écrivains internationaux ».
Elle ajoute que le premier exemplaire contenait en effet beaucoup de faits incorrects et qu'il y avait plusieurs erreurs. « Beaucoup de plaintes ont émané de différentes personnes interviewées ; elles portaient sur le manque de professionnalisme à tous les niveaux, tant dans la gestion du magazine qu'avec les étudiants eux-mêmes », explique le Dr Were.