Moi, Tituba sorcière, noire de Salem

L'attente n'a pas été longue. Neuf jours après avoir annoncé les nominations, les librairies sorcières ont annoncé les différents lauréats.

est l'un des prix jeunesse les plus importants en France. Surnommé régulièrement le « Goncourt de la littérature jeunesse », cette année les librairies et les bibliothécaires ont décidé d'honorer les titres suivants et comme à chaque fois, nous les félicitons du choix. 

Pomme, pomme, pomme

C. Dreyfuss

Éd. Thierry Magnier

Album :

Roman junior :

Le Mystère de Lucy Lost
M. Morpurgo
Éd. Gallimard Jeunesse

Documentaire :

Cité Babel
P. Hédelin, G. Duhazé
Éd. des Éléphants

Six romans et albums choisis par 47 libraires de l' (Librairies Sorcières) et les 46 bibliothèques de l' pour ce prix que l'on nomme depuis quelques années “Le Goncourt de la littérature jeunesse”. Le prix en est à sa 28e année.

Les résultats sont un peu en avance par rapport à l'an dernier. Les récompenses, quant à elles, seront remises le 12 avril au Festival Littérature et Journalisme de Metz.

Parmi trente titres (cinq dans chaque catégorie), 47 libraires et 46 bibliothécaires ont élu cette année :

Catégorie “Tout petits” : Le jour, la nuit, tout autour, de Julie Safirstein (Hélium).

Catégorie “Albums” : La petite fille en rouge, d'Aaron Frisch, traduit de l'anglais par Catherine Gibert et illustré par Roberto Innocenti (Gallimard).

Catégorie “Premières lectures” : Il était une fois. Contes en haïku, d'Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (T. Magnier).

Catégorie “Romans Junior” : Le rêveur, de Pam Munoz Ryan, traduit de l'anglais par Pascale Houssin, illustré par Peter Sis (Bayard Jeunesse).

Catégorie “Romans ados” : Calpurnia, de Jacqueline Kelly, traduit de l'anglais par Diane Ménard (L'École des loisirs, «Médium grand format»).

Catégorie “Documentaires” : C'est ta vie ! L'encyclopédie qui parle d'amitié, d'amour et de sexe aux enfants, de Thierry Lenain, illustré par Benoit Morel (Oskar).

Cette année, Tomi Ungerer recevra un Prix Spécial pour l'ensemble de son œuvre.

Comme chaque année, les décernent leur fameux prix. 47 Librairies et 48 bibliothèques votent pour le meilleur de l'an passé. C'est donc la 29e année que ce prix se fait remarquer par un palmarès extrêmement convaincant qui donne envie de se ruer en librairie pour tout acheter.

Si un quart des livres en France se révèlent être de la littérature jeunesse, ces titres-là sont donc plus que conseillés !

Voici toutes les instructions pour apprendre à dessiner correctement une vache étape par étape : les quatre pattes, la queue, la tête allongée, les dents... Oups ! Pas de panique : cet album donne aussi toutes les instructions au cas où votre vache ressemblerait dangereusement à un crocodile ! Et si l'animal en question se jette soudain sur le dessinateur pour le dévorer, il sera toujours temps de sortir sa gomme...

Hélène Rice et Ronan Badel. Éd. Thierry Magnier

Tout le monde pense de Sophie qu'elle est une orpheline. Nulle femme n'a en effet survécu au naufrage qui la laissa, à l'âge d'un an, flottant dans un étui à violoncelle au beau milieu de la Manche. La fillette demeure cependant intimement persuadée que sa mère n'a pas sombré avec le navire. Alors, lorsque les services d'Aide à l'enfance anglais menacent Charles Maxim, son tuteur, érudit généreux aussi courtois que maladroit, aux méthodes d'éducation fantasques, de lui reprendre la garde de Sophie, celle-ci, suivant l'enseignement de ce doux rêveur, décide de ne négliger aucune possibilité, et part pour Paris en sa compagnie, sur les traces de sa mère... Une cavale menée sous le signe de l'espoir, qui conduira la fillette aux cheveux couleur des éclairs sur les toits de la ville-lumière. Elle y fera la connaissance de Matteo et de sa bande de danseurs du ciel. Froussards et phobiques des hauteurs s'abstenir : mieux vaut avoir le coeur bien accroché pour pouvoir suivre ces gamins-là ! 

Katherine Rundell. Ed les Grandes Personnes

Depuis son plus jeune âge, Daniel Cunningham a vécu enfermé, avec pour seule compagnie les livres et sa mère - qui l'a gardé reclus, à l'écart du monde extérieur, et qui n'a cessé de lui répéter qu'il était malade. Un jour, des coups frappés à la porte vont tout changer. Des voisins ont découvert son existence, et résolu de libérer Daniel de l'emprise de sa mère. Pris en charge par le Dr Marlow et sa famille, il va découvrir peu à peu que tout ce qu'il tenait pour vrai jusque-là n'était qu'un tissu d'histoires racontées pour le protéger. Mais le protéger de quoi ? De sa vie d'avant, Daniel n'a gardé qu'une maison de poupée. Et pas n'importe quelle maison de poupée : c'est la réplique exacte de la maison natale de sa mère, une maison qui recèle de nombreux et sombres secrets. Jusqu'à quels vertiges ces secrets conduiront-ils Daniel ?

Anne Fine. Éd. École des Loisirs

Dans les manuels scolaires, les documentaires et les encyclopédies classiques, on découvre l'histoire de l'humanité par ses grands hommes, ses dates marquantes et ses événements spectaculaires. Rien de tel dans cet album. Yvan Pommaux a choisi de ne pas mentionner un seul nom de roi, d'impératrice, ni de chef quelconque. Sa fresque de l'Histoire de l'humanité, il l'a voulue humaniste, sans hiérarchie. Une peinture des faits et gestes qui font notre grandeur. 

Yvan Pommaux. Éd. École des Loisirs

Alors que régulièrement nous fait la vieille rengaine « non, non, je n'écrirais plus rien sur … », l'auteure continue de s'amuser sur son site, Pottermore.com, en révélant différents détails sur le monde des sorciers.

Celestina Warbeck (traduit en français par Célestina Moldubec) est la chanteuse préférée de Molly Wesley, la mère de Ron, le meilleur ami de Harry Potter. JK Rowling l'avoue, c'est l'un de ses personnages « dans l'ombre » préférés de toute la série. Elle est d'ailleurs évoquée plusieurs fois dans les sept tomes sans jamais réellement y apparaître.

L'auteur, d'ailleurs, la décrie assez bien : « Je l'ai toujours imaginée ressemblant à Shirley Bassey, tant physiquement qu'au niveau du style »

Sur Pottemore.com, Rowling lui a même créé une véritable vie :

Anniversaire : le 18 août
Baguette : mélèze et plume de phénix, 25,4 centimètres, flexible.
Maison à Poudlard : Gryffondor
Talent secret : capacité à surpasser vocalement un choeur de banshees, les claquettes, la pâtisserie raffinée
Généalogie : père sorcier, mère moldue.
Famille : trois mariages, un fils.
Hobbies : voyager de façon fabuleuse, l'élevage de croups sauvages, se détendre dans l'une de ses huit résidences.

« Les tubes les plus célèbres de Célestina incluent Tu as ensorcelé mon coeur, etUn chaudron plein d'amour brûlant. Ses fans sont généralement des gens d'âge mûr, qui apprécient son style charismatique et sa voix puissante. Son récent album du 20e siècle Tu as volé mon chaudron, mais tu n'auras pas mon coeura été un succès immédiat. »

D'ailleurs, vous pouvez découvrir un extrait de chanson extrèment jazzy de la « célèbre » chanteuse, celle que l'on surnomme « La sorcière chantante », lors de l'un de ses derniers concerts et la chanson complète en vous inscrivant sur le site de l'auteure…

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Quatre ans après la peste de 1575 qui fit 50 000 morts, Venise se réveille dans les brumes d'hiver, à la période du carnaval, avec des angoisses liées aux cadavres que l'on retrouve, une salive noirâtre aux lèvres ! la peste est-elle de retour ?

Dans le brouillard de la lagune, Flora, une jeune courtisane de 17 ans, est un rayon de soleil à la recherche de la vérité ! est-ce la peste ou une malédiction ? et surtout qui est derrière tout cela ?

La période de carnaval ne va pas faciliter les recherches : tout le monde se cache derrière un masque !

Loin des clichés, (qui vous avait annoncé ce roman lors de cette interview...), nous fait découvrir une ville aux personnages attachants avec des relations de pouvoir, d'amitiés et d'amour mais aussi une ville extrêmement troublante, pris dans des croyances irrationnelles et pour cause, la mort rôde !

Pour ne pas se perdre dans les méandres de la ville et de son histoire, le mieux est encore de commencer la lecture de ce roman fascinant par les annexes (ce qui prévaut pour tous les autres de la collection Courants Noir...) pour comprendre les personnages et la vie vénitienne car l'auteur a fait le choix du réel et du mot "juste".

Le récit et très bien construit : on sait toujours comment, mais on ne sait jamais pourquoi et qui tue ...

Suivons Flora à travers Venise et cette Noire Lagune... attention! nous sommes en période de carnaval ... le masque est obligatoire !!!

Best-seller du NY Times et plongée dans l'univers de l'entreprise : Buck & Moi va probablement faire parler de lui. Car quand on est noir et barista chez Starbucks, entrer dans le monde des affaires n'est pas si facile que ça...

Un premier roman réussi ! 

Erwan Barillot est un conseiller en relations publiques, mais pas seulement. Auteur du président liquide, qui fait notamment référence au maître concept de Zygmunt Bauman, la société liquide, il revient avec un premier roman, Moi, Omega, nourrit de toutes ses réflexions sur les transformations du monde et du rapport entre les gens.

Une brillante méditation qui retourne à Teilhard de Chardin et sa thèse : le bout de l’évolution technologique nous fera retourner à l’âge d’or, retrouvant une idée de Dostoïevski qui pensait qu’au bout, une nouvelle inconscience rejoindrait ces temps premiers où l'homme, à l’instar de l’animal, ne serait plus séparée du Monde, donc de Dieu.

Cette folle idée, Erwan Barillot la décrit en direct de 2064…

Cette semaine, j’ai lu Oubliez-moi de Xu Feng aux éditions M.E.O (traduit du chinois par Kevin Henry)

« Son tempérament, l’essence même de son caractère, avait toujours été de voir le verre à moitié plein et de savoir repartir d’une page blanche, comme une pièce de soie lisse. En fait, elle devait savoir depuis longtemps qu’aller au bout du monde était sa destinée. » (p. 110)

L’écrivain Xu Feng, auteur d’une vingtaine de romans et de biographies, s’est intéressé pendant un quinzaine d’années à restituer la vie de Qian Xiuling, la « Schindler sino-belge ». « Une femme qui a toujours affirmé n’avoir accompli aucun acte extraordinaire, et qui a toujours demandé qu’on veuille bien l’oublier. »

Né en 1912, Qian Xiuling quitte la Chine à l’âge de 17 ans pour étudier. Elle obtient un double doctorat en physique et chimie à l’Université de Louvain (Belgique) et rompt dans la foulée avec le fiancé qui lui a été affecté à sa naissance pour épouser un médecin d’origine gréco-russe.

Malgré son envie de vivre en Chine, elle ne le put en raison de l’invasion japonaise. Elle et son mari s’installèrent donc tous les deux à Herbeumont, mais malgré tout, la guerre les surprend… Qian Xiuling risque alors plusieurs fois sa vie pour sauver des résistants du village en allant plaider leur cause auprès du général von Falkenhausen, gouverneur militaire de la Belgique.

Décorée à la libération, elle quitte son emploi d’assistante à l’université de Louvain et sa réputation pour défendre von Falkenhausen devant le Conseil de Guerre, lui évitant ainsi la condamnation à mort.