Pratchett et Alzheimer : 'Il faut tuer les démons autour de cette maladie'
Il est regrettable de ne plus parler d'un auteur que pour l'action qu'il mène, mais celle de Terry Pratchett contre la maladie d'Alzheimer vient de se heurter à une étude expliquant que la moitié des Britanniques considèrent que cette maladie s'accompagne d'une certaine honte.
Ceux qui ont un proche touché par cette maladie ont ainsi perdu des amis, des voisins, qui voient d'un oeil suspicieux cette démence, qui jette l'opprobre sur une famille au sein d'une communauté.
L'étude menée sur près de 4000 personnes montre également qu'avant de parvenir au diagnostic, le parcours est long autant que pénible parfois. Cela s'explique par une forme de rejet, notamment ou un manque de formation des médecins généralistes. Pratchett en témoigne également : « C'est une drôle de vie lorsque tu sors de chez toi, les gens sont embarrassés, baissent la voix et perdent leurs mots. »
Et de comparer sa situation à celle, célébrissime du Satan de Milton, qui maudit les cieux une fois qu'il se retrouve dans la fosse des Enfers : « Il était simplement un peu fâché par rapport à ce que j'ai ressenti le jour où l'on m'a diagnostiqué ce mal. Ce qu'il faut, c'est de la volonté et de la détermination ».
La priorité reste donc de tuer les démons qui traînent autour de cette maladie, et le folklore avec, et d'oser prononcer le nom de cette maladie. « Sept cent mille personnes qui sont frappées ne sont pas entendues. J'ai de la chance, je peux l'être. Cette étude permet de sortir cette démence de l'ombre. » Les récents appels de l'écrivain au gouvernement se feront ainsi mieux entendre encore.
07/10/2008 - 11:27