S. Cavenaghi, M. Invernizzi, C. Pelizzoli

Au sein de l'Hôtel Boisgelin des Archives nationales, il semble que le maître-mot, c'est de faire de la place, quitte à sacrifier des pans entiers de notre patrimoine ainsi que des savoir-faire. C'est du moins ce que constate et dénonce la CGT Bnf. Et pour protester contre cette logique, les personnels de l'Hôtel Boisgelin ont décidé d'occuper les lieux.

Certains écrivains se font un devoir de n'utiliser les points d'exclamation qu'en cas de force majeure. C'est d'abord le style qui permet de faire ressortir une pensée. Ajouter un ou plusieurs points d'exclamation, c'est marquer là où il faut rire ou ressentir une émotion intense. Mais, quand un texte est bien écrit, nul besoin de ce signe tautologique.

Usure, colère et sentiment d'injustice. C'est ce que ressentaient les auteurs et illustrateurs qui avaient signé pour des ouvrages avec Guillaume Widmann, fondateur des éditions Mic_Mac. Celui qui était le plus jeune éditeur de France était parvenu à un tel niveau de silence, devant les récriminations des auteurs, que c'en devenait assourdissant. Mais la justice vient de trancher. Et de faire justice.

Le couple d'écrivains palestiniens Ali Abu Khattab et Samah al-Sheikh, basés à Gaza, s'est vu refusé son visa pour aller au Royaume-Uni. Pourtant, ils devaient s'y rendre pour parler de leurs livres au sein de l'ICA (Institute of Contemporary Arts) le 28 juin, lors du Shubbak Festival de Londres qui met à l'honneur l'art contemporain arabe.

C'est l'histoire d'un petit garçon, dont les parents seront assassinés devant ses yeux. Et par souci de vengeance, autant que par soif de justice, tout dépend des scénaristes, Batman, alias Bruce Wayne, est devenu l'un des personnages de DC Comics les plus complexes et les plus fascinants. Et c'est Scott Snyder qui, ces derniers temps, lui donne un véritable coup de neuf. 

Malgré son aura qui s'étend bien au-delà des limites de l'Alsace, Mulhouse n'abritait pas de festival dédié au polar, préférant les salons du livre plus généralistes. Le crime est désormais absous avec le Festival sans nom, qui s'offre pour parrain de son édition inaugurale RJ Ellory. Et mobilise la ville pendant 3 jours pour la faire entrer dans l'ère polar...

Le dernier service mis en place en décembre dernier, qui s'était installé dans l'iBookstore, Breakouts Books, prolonge sa mission : mettre en avant les auteurs autoédités. La réponse du berger à la bergère, alors qu'Amazon s'appuie amplement sur ces écrivains. Une sélection « d'ouvrages triés sur le volet venant de nouveaux talents... publiés indépendamment sur l'iBookstore », explique la firme à la Pomme. 

Les utilisateurs de bibliothèques ne sont pas nécessairement les publics auxquels on s'attendrait. Un rapport présenté par l'Inspection générale des bibliothèques s'est ainsi consacré sur l'accès des séniors et personnes âgées aux établissements. Mandatée par le ministère de la Culture, cette enquête analyse leurs pratiques de lecture et établit un panorama de l'offre qui leur est destinée, en dehors des murs. 

Mondialement connu pour ses œuvres de littérature féerique, l'écrivain britannique John Ronald Reuel Tolkien reste paradoxalement un mystère pour beaucoup de lecteurs. Et le grand public, même s'il est friand de ses œuvres, ne s'est que peu intéressé à l'homme. Pour en savoir plus, nos confrères du Figaro sont allés à la rencontre d'Irène Fernandez, une spécialiste reconnue des œuvres de Tolkien.

Dans un collège de Charente, un enseignant de français avait proposé à ses élèves de composer une rédaction en s'imaginant dans la peau d'un adolescent qui a résolu d'en finir avec la vie. Ce sujet, plus que maladroit a rapidement soulevé l'indignation des parents. Et l'enseignant s'est vu suspendu de ses fonctions, le temps que la situation soit clairement analysée.

C'est qu'il n'y a aucune raison de changer une équipe qui marche : le roi, c'est bien le King. Stephen, de son petit prénom, est présenté comme LA super star de l'édition. Shining, Ça, Christine, et tant d'autres de ses romans ont été portés sur grand écran, parfois par d'humbles et modestes réalisateurs, comme Stanley Kubrick, d'autres fois... 

L'histoire du smiley est fantastique : elle aurait commencé avec Scott Fahlman, qui le 19 septembre 1982, selon la légende décide de poser côte à côte les signes typographies : puis - et ). Le smiley était né et faisait un joli sourire au monde :-). Évidemment, internet s'est amplement développé depuis cette époque, et le smiley s'est décliné en une multitude de figures rigolardes, colériques ou... excentriques.

Uwe Ommer est photographe. En 2000, il réalise « 1000 Familles, l'album de famille de la planète » (Taschen) qui regroupe un ensemble de photographies et d'interviews de 1251 familles dans 130 pays. Dans le présent ouvrage, en collaboration avec Régine Feldgen, il s'est intéressé, cette fois-ci, aux adolescents et à leurs parents et a sillonné 40 pays européens pour s'entretenir avec 267 familles.

Les grands projets autour de l'Education, lancés par Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, à grand renfort de concertations avec des intitulés bien pompeux, semblent peu à peu laisser place au vide. Et les syndicats de s'étonner, voire de s'indigner, à l'image du SE-Unsa. Oui, certains avaient rêvé qu'au-delà des mots, il y aurait des actes.

 La disparition de Ravi Shakar constitue une bonne occasion pour se replonger dans sa biblio-discographie : si le joueur de sitar ne s'est jamais lancé dans l'adaptation stricto sensu d'un roman ou d'un ouvrage, il s'est investi dans de nombreuses collaborations, qui l'ont amené à fréquenter, à travailler ou même à faire l'acteur avec de fameux visages du monde littéraire.

L'écrivain suédois Knut Ahnlund s'est éteint à l'âge de 89 ans. Membre du comité Nobel, chargé d'attribuer chaque année les célèbres distinctions du même nom, il s'était fait notamment connaître pour ses coups d'éclats répétés, rapporte l'AFP. Et, depuis 2005, il ne siégeait quasiment plus au sein de l'Académie suédoise, dont on est membre à vie, comme en France.

C'est désormais officiel, personne ne pourra ignorer l'affection de Florent Patron porte au livre de Raymond Roussel, Locus solus. C'est le nom qu'il a choisi pour sa maison d'édition, cofondée avec Sandrine Pondaven, et qui proposera à partir de mars prochain un nouveau catalogue, diffusé et distribué par Cap Diffusion Rennes. Petite incursion en Bretagne, sur les terres de l'éditeur.

L'introduction d'appareils numériques dépendants de l'électricité a modifié l'approche que les autorités religieuses juives pouvaient avoir de cette fameuse journée du Shabbat. Cette période de repos qui débute le vendredi soir, s'étend jusqu'à la fin du samedi - soit près de 25 heures de repos. Concrètement, les activités du quotidien sont interdites - excepté s'il faut intervenir pour sauver une vie. 

Google n'en finit pas de décliner de nouveaux services et, présentement, il a décidé de s'attaquer au stockage de données. Son offre, appelée « Drive », propose aux utilisateurs la mise à disposition gratuite d'un espace de 5 Go. S'adressant aux particuliers comme aux professionnels, le moteur de recherche fait ensuite varier ses tarifs selon les pays et l'espace de stockage demandé.

Cinéma dans la panade cherche gros carton. À défaut de succès, ce pourrait être un pack de 6. Danny Chun scénariste de la version américaine de la série The Office s'est lancé dans l'ambitieux projet de trouver pour la Warner un digne concurrent au projet Monopoly, le film. On leur sait gré de préciser qu'il s'agit d'un long-métrage.

On ne se débarrasse pas si facilement du Diable. Et lorsqu'il s'agit de Miranda Priestly, avatar de papier d'Anna Wintour, le démon refait sa garde-robe Prada. Dix ans après le premier opus, Lauren Weisberger signe un très logiquement nommé La revanche s'habille en Prada : le retour du diable. Prévue pour avril 2013, la suite sera également publiée par Simon & Schuster.

La librairie en ligne Diesel eBooks s'installe plus confortablement sur tous les appareils connectés, avec le lancement d'une web-app qui permettra depuis n'importe quel navigateur de lire ses livres numériques. Plutôt que de s'axer sur le développement d'une application spécifique au système d'exploitation, Diesel mise sur les navigateurs, pour le moment pleinement efficace sur iPad et Android. 

En s'assurant un contrôle plus strict sur les échanges de fichiers sur Internet, les gouvernements parasitent le circuit traditionnel de la communication et s'accordent un droit de regard un peu... stressant. Rick Falkvinge, le fondateur du premier Parti Pirate, le suédois, n'y va pas avec le dos du modem dans une tribune et compare la démarche à celle de la... Stasi.

La maison en petits cubes, c'est d'abord un court métrage japonais récompensé par de nombreux prix (Oscar du meilleur court métrage d'animation en 2009, notamment). C'est ensuite et surtout deux hommes : Kunio Katô, auteur et réalisateur du film puis des illustrations de ce livre et Kenya Hirata, scénariste de ce même film (sans paroles) et  également auteur du texte de cet album.

A l'image du bac, les résultats des candidats au Diplôme national du brevet (DNB) s'inscrivent dans une presque constante hausse. Pour 2012, on compte ainsi sur 84,5 % de réussite : 780 534 candidats s'étaient présentés à l'examen et 659 536 ont été reçus. Le pourcentage de succès est en hausse de 1,1 point par rapport à la session 2011.

Et on reprend la grande farandole des listes de nominations pour les différents prix à venir, avec la sélection de printemps du prix Renaudot, dont les lauréats dans les deux grandes catégories ne seront connu(e?)s qu'au mois de novembre. Le jury vient de faire parvenir par communiqué de presse les titres retenus. Alors on s'accroche à sa souris, et on scrolle.

C'est dans la ville de Mexico que le romancier le plus célèbre du pays est mort, emporté par une maladie soudaine, à l'âge de 83 ans. C'est une hémorragie interne qui lui a été fatale. Après tout un siècle traversé, et devenu une figure emblématique de la littérature latine du XXe siècle dans les années 60 et 70, Carlos Fuentes disparaît. 

Découvrir une nouvelle enquête de Varg Veum, c’est comme retrouver un vieil ami, un comparse　: c’est un plaisir et cela fait du bien　! Ce personnage est devenu si proche de son lecteur, si réel, que quelques lignes suffisent pour pénétrer, de nouveau, dans la ville brumeuse de Bergen. Et pourtant, l’ambiance n’est pas vraiment salutaire, mais plutôt glauque et glaciale.

Il ne s’ennuyait guère sur l’île de Sainte Hélène, où il était retenu prisonnier, Napoléon Bonaparte. Si l’on en croit les quelques feuillets apparus lors de la toute dernière vente aux enchères organisée par la maison Osenat, « L’Empire à Fontainebleau », l’empereur déchu s’essayait à l’acquisition de la langue de Shakespeare, tout en faisant, sur la même feuille, quelques dessins.

Cette semaine, dans La Grande Librairie, il sera question de justice... et d'injustice ! Procès-fleuves, contre-enquêtes, faits divers, erreurs judiciaires - comment l'écrivain s'empare-t-il de cette matière humaine, trop humaine, qui fascine autant qu'elle interroge ? Comment la raconter ? Et jusqu'à quel point, surtout, peut-on s'y confronter - pour la reprendre, la corriger, ou même, qui sait, pour réparer ?