New York Times, Amazon changerait certaines tendances qu'on lui connaît depuis quelque temps : à savoir monter le prix des livres physiques. Cette pensée, établie par une simple observation des diverses étagères virtuelles de la librairie, irait à l'encontre de la politique de bas prix menée jusqu'ici par le détaillant.
L'exception avec Octavio Paz, dont le prix ne cesse de fluctuer et de remonter
C'est ainsi que sur Amazon, pour les versions non d'occasion, des ouvrages se trouvent désormais à un prix « normal » : David Streitfeld remarque Liebling's War : World War II Dispatches of A.J. Liebling, de Brian Boyd, et Stalking Nabokov, à 35 dollars, tandis que Front Page Economics, de Gerald Suttles, monte jusqu'à 37 dollars 50 . Les formats Kindle sont autour de 19 euros.
Évidemment, à un moment donné, la société Amazon devra, en quelque sorte, devenir une entreprise normale, ce qui signifie vendre ouvrages à des prix plus élevés. Et l'une des manières de commencer, suggère le New York Times, peut être d'effacer les rabais sur les livres rares que les lecteurs ne peuvent pas facilement obtenir ailleurs.
Une autre possibilité est qu'Amazon monte intentionnellement le prix de ses livres afin que les acheteurs se dirigent vers les vendeurs tiers, qui sont apparemment plus rentables pour Amazon. En réponse, Amazon annonce que ce n'est pas une hausse des prix. Selon la société, le prix d'un livre ne fait que baisser, et ce, du fait qu'il se vende plus vite.
D'après David Streitfeld, Amazon reste obscure. Un livre, Five Works by Octavio Paz: Conjunctions and Disjunctions / Marcel Duchamp: Appearance Stripped Bare / The Monkey Grammarian / On Poets and Others / Alternating Current (Arcade Classics), au prix initial de 40 dollars a chuté à 1,32 dollar (le 12 novembre). Soit une baisse de 97 %. Actuellement, l'ouvrage, après être remonté à 11 dollars, est à 15 dollars environ.
« Qui aurait cru que l'achat d'un livre physique devait posséder tout le mystère et l'excitation de l'achat d'un billet d'avion ? », lance ironiquement David Streitfeld.