Julien Serve, Barbara Polla

Le label Kaze manga cohabitera quelque temps aux côtés du label Asuka avant de le remplacer progressivement. Toutes les séries seront donc petit à petit transférées sur Kaze manga. La collection Boys Love sera la seule exception, nous a indiqué Jérôme Chélim de chez Asuka.

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Kaze et Asuka viennent d'annoncer la création d'un tout nouveau label Kaze manga. On se souviendra que lors d'une interview au sujet du rachat de Kaze par le Groupe Shogakukan & Shueisha, Cédric Littardi (le directeur de Kaze) avait indiqué qu'il serait « possible qu'Asuka devienne un 'Kaze Manga' ». Finalement, il semblerait que la réflexion autour de cette idée aura mené à la création du label Kaze manga au sein des éditions Asuka.

Un communiqué indique que les collections à venir sous le label Kaze manga seront « en cohésion avec les titres du catalogue » Asuka. Et avec le lancement de ce label naîtra une nouvelle collection, Shônen UP !

La collection Shônen UP !

Celle-ci se place sur un secteur peu ou pas exploité en France entre le shônen et le seinen. Le directeur éditorial de Kaze manga, Raphaël Pennes, explique : « Les hits du marché sont essentiellement des shônen et, alors qu’il existe d’excellents titres seinen, les lecteurs ne suivent pas forcément. Il y a un véritable fossé en termes d’offres. Il y a peu de titres pour satisfaire les lecteurs lassés du shônen, qui n’ont pas encore toutes les clés pour appréhender le seinen. La collection Shônen UP se veut un pont entre ces collections. Des titres d’action plus matures pour un public plus âgé que celui des shônen classiques »

Cette collection aura un rythme de parution régulier avec des titres à 6,95 euros. Les tomes de chaque série paraîtront tous les trois mois. De plus, on pourra profiter des suppléments présents dans les éditions japonaises (comme des posters couleurs, et des couvertures aux belles finitions).

Les deux premiers titres

Le premier titre de la collection sera Black Lagoon de Rei Hiroe (éditeur japonais : Shogakukan) qui était précédemment édité en France aux éditions Kabuto. Pour ce titre Kaze manga a décidé de faire plaisir aux fans de cette série qui s'étaient déjà procuré les 5 premiers tomes chez Kabuto, en éditant directement le tome 6, le 28 janvier. Que ceux qui ne connaissent pas la série se rassurent le tome 1 sortira le même jour et les tomes 2 à 5 sortiront au rythme d'un par mois, pour rattraper la parution trimestrielle un mois après la sortie du tome 7 (prévue en avril).

Le deuxième titre sera Embalming, une autre histoire de Frankenstein du grand Nobuhiro Watsuki (éditeur japonais : Shueisha). Le tome 1 sortira le 25 février 2010. Pour ceux qui ne le connaissent pas Nobuhiro Watsuki est l'auteur de Kenshin le vagabond, un des titres manga ayant le plus de succès en France avec 1 million d'exemplaires vendus (série terminée chez Glénat).

Enfin, le communiqué indique qu'une collection Game devrait être lancée prochainement. On suppose qu'il s'agit d'adaptation de jeux vidéo en manga. Un peu dans le genre de Tales of Symphonia, chez Ki-oon.

Ergo Proxy Centzon Hitchers and Undertaker tome 1 de Yumiko Harao et des studios Manglobe nous replonge dans l'univers futuriste de la série d'animation Ergo Proxy avec une toute nouvelle histoire. Au programme androïdes (ou plutôt autoreivs comme ils sont appelés dans ce manga), action, humour et réflexion sur la différence.

Une jeune autoreiv de compagnie dotée de sentiments, Pino, demande à un homme de lui lire une histoire qu'elle a choisie dans sa bibliothèque. Ce livre se nomme Centzon Hitchers and Undertaker. L'homme paraît embarrassé un certain temps puis se lance dans la lecture. Une lecture qui sera bien sûr mise en image par le mangaka. L'histoire lue parle de Dorothy de Garande, une autoreiv médicale qui a été contaminée par le virus Cogito. Ce virus a pour effet de doter les autoreivs de sentiments humains.

La belle autoreiv va bien vite faire la connaissance de Léone Apple un astronome dont le plus grand rêve est de pouvoir observer les étoiles. Hélas le ciel n'est jamais dégagé. Ensemble, ils vont voyager et se retrouver confrontés à la violence de certains humains bien décidés à ne pas laisser les autoreivs éprouver des sentiments.

Une minisérie à découvrir

Ce premier tome est vraiment très intéressant tant par la qualité de l'histoire que par la maîtrise du dessin. On retrouve bien sûr l'univers familier de la série Ergo Proxy. Malheureusement, Ergo Proxy Centzon Hitchers and Undertaker ne compte que deux tomes.

Humour et action sont de la partie, et on devient très vite familier avec les personnages. On passe un agréable moment en leur compagnie et on se laisse porter par l'histoire. Les personnages secondaires sont aussi très attachants, comme ce groupe d'autoreivs mignons tout plein qui ne recherchent que la protection et l'affection d'un homme.

Les dessins sont très bien léchés. Même si les personnages évoluent dans une sorte de désert les arrières plans sont bien détaillés. Le charac-design est vraiment bien réussi. Et les scènes d'actions sont bien fluides.

Cogito Ergo Sum

On pourrait se dire que construire une réflexion autour de la différence et de ce qui rend humain en utilisant comme illustration la relation homme androïde c'est un peu bateau. Ou du moins c'est du déjà vu. Il n'empêche la réflexion est très subtilement amenée et on se prend à songer à tout cela sans y faire attention.

Ergo Proxy Centzon Hitchers and Undertaker tome 1 de Yumiko Harao et des studios Manglobe est donc un manga très agréable réussi sur tous les plans qui vous fera passer un bon moment. La série manga ne compte que deux tomes mais ceux qui en voudraient plus on toujours la possibilité de se (re)plonger dans la série animée. Allez, un bémol pour la forme, le titre est vraiment trop long...

Ergo Proxy Centzon Hitchers and Undertaker tome 1 de Yumiko Harao est édité par Asuka. Le tome 1 compte 192 pages et coûte 7,95 €. La date de parution du tome 2 n'est pas encore annoncée.

On ne compte plus le nombre d'adaptations, de produits dérivés et autres livres tournants autour de Dragon Ball Z. Il faut dire que c'est une des séries qui ont vraiment popularisé le manga en France. Faire une chronique sur un Dragon Ball Z, nous paraissait impensable tellement c'est un monstre et tellement tout a été dit sur ce manga et ses déclinaisons, en long en large et en travers. Et voilà que Glénat nous propose de nous pencher sur une nouvelle adaptation du chef d'oeuvre d'Akira Toriyama.

Dragon Ball Z, 1re partie : Les Saïyens est en fait un photomontage réalisé à partir des images de la série animée. Pourquoi pas... mais un certain nombre de questions et de craintes surviennent à cette annonce. Comment restituer la fluidité d'action d'une série animée ? Et ne risque-t-on pas de perdre quelque chose en route au niveau du scénario ? Bref l'entreprise nous paraît risquée.

L'histoire

Revenons très vite sur l'histoire proposée. Cet opus commence avec l'arrivée de Raditz, un extraterrestre qui prétend être le frère de Goku, qu'il appelle Kakarotto. Il lui apprend qu'il a été envoyé enfant sur cette terre pour en massacrer tous ses habitants. Pour l'heure il lui demande de le rejoindre lui et deux autres Saïyens pour soumettre les habitants d'une autre planète avant de revenir s'occuper de celle-ci.

Evidemment Son Goku refuse. Raditz prend alors son fils Son Gohan en otage et ne lui laisse qu'un choix tuer une centaine d'humains ou se résigner à voir mourir son fils. Sur ce Raditz s'en va avec le fils de Son Goku. Mais notre héros n'en restera pas là, d'autant plus qu'il recevra un soutien tout à fait inattendu.

Un photomontage réussi mais des photos qui manquent de caractère

Bon il faut avouer que le photomontage est réussi. On ne ressent pas de couacs dans l'histoire, c'est fluide et même assez agréable à lire. Et puis c'est toujours un bonheur de retrouver Son Goku et tous ses amis. Voilà qui tord le cou à nos craintes. Helas, les photos ne sont pas de grande qualité, on aurait aimé peut-être un plus de contraste et de détails. Un petit quelque chose qui donnerait un caractère bien particulier à cette édition.

Pour les inconditionnels de DBZ uniquement

En ce qui nous concerne cet hybride entre le manga papier et la série animée ne nous a pas franchement convaincus. Nous préférons encore retrouver les dessins fulgurants de maître Toriyama sur papier noir et blanc ou bien nous remater quelques épisodes de la série (si seulement quelqu'un voulait bien nous épargner les chansons d'Ariane dans le générique et les voix françaises un peu trop criardes)...

Dragon Ball Z, 1re partie : Les Saïyens est édité par Glénat. Vous pourrez vous procurer les 176 pages de ce manga pour 7,50euros. Le tome 2 est prévu pour le 21 mai.

Ce brillant roman traite, avec une pointe d'humour et une verve satirique excellente, de certains courants animalistes... Une histoire entre la Suisse et la France, pour apprendre, réfléchir, et s'évader.