Heudré Denis

Après être passé par la case prison, Victor s'est retrouvé dans un centre d'éducation fermé près de Marseille. Autant vous dire que sa vie, c'est pas la grosse marrade tous les jours… Alors, quand il découvre un cadavre dans un bateau à une heure où il n'aurait jamais du être dehors, Victor panique… Pas de doute, peu import qu'il fasse des efforts pour s'en sortir, c'est lui qu'ils vont accuser, c'est facile, c'est un délinquant…surtout que le mort a un joli trou dans la poitrine et que l'arme du crime a mystérieusement disparu !
Mais la vie a parfois ses bons côtés : l'inspecteur qui prend l'enquête en charge semble comprendre que les ados enfermés dans ce centre ne sont que des enfants ayant eu une vie difficile et qui se sont tournés vers la violence lorsque tout le monde leur a tourné le dos. Il est prêt à croire en l'innocence de Victor, et mieux : il le prend sous son aile. Peu à peu, le garçon s'ouvre et parle plus avec des mots qu'avec des coups.
Heureusement que le policier est là, car des trucs louches se passent au centre. Victor devient soudainement le souffre-douleur de Jeannot, un caïd, également soudainement protégé par le directeur et l'un des éducateurs. Les jours de Victor sont en danger. Il se pourrait bien que l'affaire dépasse le simple meurtre, et le personnel du centre a l'air fort impliqué…

est un roman policier passionnant faisant alterner les voix de Victor et de l'inspecteur Lucas, deux êtres opposés par leur milieu et qui, pourtant, vont se rapprocher et recréer la confiance là où tout semblait perdu.
Valérie Mathieu est journaliste à France 3 Auvergne. Elle a déjà écrit plusieurs romans pour la jeunesse, et notamment Le ciel de travers (éditions du Rouergue). Dans Danger Mineur, elle aborde subtilement la problématique de la délinquance des mineurs, sans jamais tomber dans les travers de la stigmatisation. Tout le monde a droit à une deuxième chance…

Nous ne sommes plus qu'à quelques minutes de l'inauguration - tout au plus 675, en fait - et toute la rédaction est sur le pied de guerre. Si, si, vraiment.

Et pour être certain de ne pas rater les temps forts, et surtout avoir le plaisir de nous retrouver dans les allées du Salon, en dehors du tournesol que l'on aura tous à la boutonnière, vous pourrez également nous retrouver sur certaines conférences.

Des rendez-vous pour que l'on puisse prendre le temps de se rencontrer, mais surtout des conférences qui vont apporter un regard un peu éloigné de notre quotidien, en élargissant les problématiques du numérique et du livre.

Allez, en avant pour l'inventaire à la Prévert. Toutes ces conférences auront lieu sur l'espace Lectures de Dem@in.

La réalité augmentée, qu'est-ce que c'est ?
Descriptif : Présentation d'une technologie qui a le vent en poupe : la réalité augmentée et son application dans le domaine de l'édition.
Explication et démonstration de cette technologie prometteuse qui allie le papier avec le numérique.

Dimanche à 11h
Alors... vous lirez avec ou sans DRM ?
Descriptif : Pourquoi ne peut-on pas lire un même ficher ebook sur Amazon Kindle, Sony Reader ou encore Apple iPad ?
Panorama des formats de numérisation et de ficher ebooks ePub, PDF, Mobipocket, et des mesures de protection (DRM).
A l'avenir, les livres numériques seront-ils vendus avec ou sans DRM ?

Mardi 15h30
Les livres numériques, des contenus plus accessibles pour les personnes handicapées
Descriptif : Etat de l’art des technologies numériques à disposition de publics empêchés et handicapés pour accéder aux livres.
Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en œuvre à l’occasion de la numérisation des ouvrages ?

Mercredi 14h
BD et mangas sur Internet, iPhone, eBook et consort !
Descriptif : Les BD et mangas numériques sont sur Internet, iPhone et autres plateformes mobiles.
Le point sur un marché en pleine explosion.

17h
La presse littéraire et Internet
Descriptif : De la nécessaire évolution de la presse littéraire à l’heure de l'Internet, du Web 2.0, des blogs, des contenus contributifs…

Est-ce la prime du minimum vieillesse actuellement discutée ? Est-ce que le cheptel ne se renouvelle pas assez vite ? L'Académie Goncourt a tranché : à 80 ans, un juré aura dépassé sa date limite de validité.

Passé l’âge fatidique, il accédera à « l'honorariat », un peu comme toute autre personne âgée : ils auront droit de venir à talbe, chez Drouant, mais on ne veut pas les entendre. Donc pas de vote. Cela dit, les actuels plus de 80 ans ne sont pas concernés par cette mesure ; Michel Tournier (83 ans), Robert Sabatier (84 ans), Jorge Semprun (84 ans) et la présidente Edmonde Charles-Roux (87 ans) n'ont donc pas d'inquiétudes à avoir.

Ils représenteront l'Académie à l'étranger ou durant des manifestations locales. « Comme cela, ils resteront dans la famille, tout en permettant à de plus jeunes de prendre le relais : il y a tant de livres à lire ! », explique Françoise Chandernagor.

Deux personnalités devront par ailleurs être remplacées, puisque Daniel Boulanger (85 ans) et François Nourissier (80 ans) ont exprimé leur souhait de partir.

Séparation des pouvoirs

Mais le grand mouvement provient clairement de la décision de marquer clairement « l'incompatibilité entre une fonction à l'Académie Goncourt et toute fonction rémunérée chez un éditeur ». Si pour l'heure personne ne semble directement touché par cette mesure, elle permettra d'éviter tout doute possible.

En revanche, pour s'assurer que tout le monde viendra voter le jour « J », et que chacun maintiendra un service minimum, on s'étonnera de la frilosité de la mesure prise. Si un membre sèche toutes les réunions durant un an ou deux années de suite le jour du verdict, on considérera qu'il a démissionné.

En attente de validation

Définitivement, seuls les livres soumis à la sélection pourront être élus. Les ministères conjoints de Mme Albanel et M. Darcos doivent encore entériner cette modification des statuts, puis du Conseil d'État. Rappelons qu'aujourd'hui, l'Académie française doit elle aussi, passer à l'urne, pour élire deux remplaçants à des Immortels incompréhensiblement décédés...

La Cinquième Couche, pilier de la bande dessinée indépendante francophone fondée en 1993, prévoit à la rentrée des actions pour dénoncer le rouleau compresseur des trusts.

Dans cette période économique morose, la petite maison d’édition affiche des « résultats décevants » poussant l’éditeur à parler « situation critique ». Étant donné les frais à prévoir et les ardoises à régler, l’éditeur envisage même de mettre les clés sous la porte. Cette « période de réflexion » indue, toujours selon les mots de l’éditeur, s’avère propice à un questionnement sur la place de la BD indépendante dans le système général de l’édition francophone.

Dans une tendance nette à la surproduction et de « concurrence farouche », cet éditeur pointe du doigt des offices (mise en rayons des livres en librairies) calqués sur les mouvements des plus grosses maisons d’éditions, dites mainstream.

Cette logique d’inscription dans un cycle court et de rotation rapide des livres en librairies est selon lui en opposition totale avec le principe du bouche-à-oreille, qui prévaut pour des structures qui ne disposent pas des fonds nécessaires à un investissement publicitaire important. La conséquence de tout cela est une sortie des livres invendus vers le pilon pour y être broyés… Ce qui est impensable pour eux.

Une « opération contre le pilon » est donc à prévoir pour la rentrée dans des modalités qui restent à préciser. Pour l’heure nous savons qu’une lettre a été envoyée à la Ministre de la Culture et de l’audiovisuel de la communauté française de Belgique, Fadila Laanan, pour une réunion à prévoir sur le sujet. Deux autres maisons d’éditions, apparemment dans le même cas, pourraient y prendre part : Frémok et L’employé du Moi.

La diffusion des communiqués à la presse, aux libraires et au public est attendue pour la fin du mois. On y trouvera notamment le programme des actions et le nombre exact de participants. 

Et puisqu’il s’agit de l’édition francophone, une participation de l’Association est à prévoir. L’éditeur de la Cinquième couche a en effet contacté Jean-Christophe Menu, emblème français des indépendants et éditeur notamment de Marjane Satrapi.

David contre Goliath ? Affaire à suivre.

La Commission australienne vient de se mettre les auteurs du pays à dos, en faisant un pas supplémentaire vers la suppression de la loi sur l'importation de livres, qui permet, selon les professionnels, de sauvegarder pour l'heure la création littéraire au pays des kangourous.

Telle qu'aujourd'hui définie, la loi donne 30 jours à un éditeur pour fournir à un libraire une édition australienne d'un livre paru, afin de limiter l'import d'ouvrages issus d'éditeurs extérieurs au pays. Si le livre devient alors un peu plus cher, c'est au profit de l'identité culturelle du pays, préservée de l'invasion anglo-saxonne.

Et depuis hier, la Commission a demandé que l'on commence à revoir les règles de fonctionnement de cette législation, en suggérant très fortement que cette limitation soit supprimée. Les professionnels auront trois ans devant eux pour s'en accommoder : sa seule préoccupation dans cette affaire, soulignent les auteurs, est que le consommateur paye moins cher ses livres, au détriment des créateurs et éditeurs.

Second coup de couteau, la Commission estime que les subventions aujourd'hui distribuées doivent être revues et mieux allouées, afin de cibler plus concrètement les éditeurs locaux, et renforcer la culture littéraire du pays. Mais pour Jeremy Fisher, directeur exécutif de l'Australian Society of Authors, cette décision est aberrante. Estimant que la création littéraire est la plus importante part de l'industrie culturelle dans le pays, et qu'elle jouit d'une reconnaissance internationale, supprimer la loi des 30 jours entraînera une déréglementation assurément.

Une décision qui depuis ses débuts fait en effet rugir les professionnels, à l'exception des libraires, qui pourraient proposer des ouvrages moins onéreux, mais seraient lésés sur le plus long terme alors. Et dépendraient de plus en plus de l'importation. Baisse des prix contre ébranlement du marché ? Ou plus concrètement, une industrie qui voit ses privilèges face à la mondialisation s'effriter ?

Les conclusions définitives ne seront connues que le 24 novembre.

Ça y est : Amazon a définitivement capitulé, et vient de remettre en vente les livres de l'éditeur MacMillan, après sept jours de suppression et de bataille médiatique. Durant ce conflit ouvert, le cybermarchand avait tout simplement cessé de mettre en vente les nouveautés de l'éditeur, que ce soit en version papier ou numérique, ne permettant que l'achat de livres d'occasion.

Le modèle d'agence, prôné par MacMillan l'emporte donc, avec des tarifs de vente pour les ebooks qui seront compris entre 12,99 $ et 14,99 $. Une situation qui préfigure celle qui sera mise en place via l'iPad, en mars prochain, et que les maisons américaines entendent généraliser aux autres sites marchands.

On notera tout de même avec intérêt que l'ensemble des libraires étatsuniens n'aura fait que suivre la démarche d'Amazon, durant ces derniers mois, en calquant la vente de livres numériques sur le modèle de la firme de Seattle. Et hop!, il suffit qu'Apple débarque comme un chien dans un jeu de quilles pour que soudain les maisons se révoltent et organisent un passage en force musclé. On mesure à l'aune de cette petite histoire l'influence que des Barnes & Noble ou des Borders peuvent finalement avoir sur le net, devant un monstre comme Apple.

Le modèle d'agence sera donc la norme - pas besoin de fixer de prix unique du livre numérique aux États-Unis, le marché se régule de lui-même, et même Hachette avait hier fait savoir qu'il se calquerait désormais sur cette proposition pour fixer le prix d'achat de ses ebooks.

Tout est reviendu à la normale ?

Il semble bien, oui. Si l'on peut s'amuser à effectuer quelques recherches sur des auteurs comme Janet Evanovich, Andrew Young ou Hilary Mantel, on s'apercevra bien vite que la situation est donc réglée. Cependant, certains ouvrages comme The politicians, de Andrew n'existe toujours pas, à l'heure où nous écrivons, en version numérique. Mais dans aucune boutique en ligne : l'éditeur ne l'a tout simplement pas encore proposé (pour répondre au lecteur qui pensait avoir trouvé une faille dans ce retour à la normale).