Le JDD a mis en ligne le fameux appel. Vous pouvez le consulter à cette adresse.
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Le piratage de musique via internet inquiète particulièrement les artistes du monde entier et un simple tour sur la toile permettra de se faire une idée de la situation et des arguments avancés par les uns et les autres. Dans ses colonnes, le Journal du Dimanche annonce une liste de 52 artistes engagés contre le piratage de leurs oeuvres. « Ne pillez pas nos oeuvres », résonne comme un cri de guerre...
Lutter contre l'impôt sur le succès, possible ?
Si l'on peut prendre la chose avec philosophie, comme le proposait William Gibson durant le Salon du livre de Paris, « le piratage est une sorte d'impôt sur le succès ». Sauf qu'il faut beaucoup de recul pour y parvenir. Au menu des artistes signataires de l'appel qui devrait être disponible sur le site du JDD, des chanteurs, des chanteurs, et encore des chanteurs.
Les auteurs et écrivains ont-ils donc oublié l'exemple de Paolo Coelho, qui incitait au piratage de ses propres oeuvres, arguant que « le but ultime de l'auteur est d'être lu » ? Faisant le calcul suivant, l'écrivain estime que « quand un lecteur a la possibilité de lire quelques chapitres, il a d'autant plus le choix d'acheter par la suite la totalité de l'oeuvre ».
Pourtant, aucun écrivain n'a pour l'heure manifesté d'inquiétude à l'égard du piratage. La solution des DRM [NdR : mesure technique de protection qui empêchent la copie ou limitent la lecture du fichier, ou les deux...] Un fichier numérisé en remplaçant aisément un autre, la question se posera pourtant à un moment, et ceux qui ne s'y seront pas préparés risquent de tomber de haut.