Patrick Roussel, Gilles Hané, Jonathan Monarca, Geneviève Petton, Joëlle Stokkermans

Je vous ai déjà parlé quelques fois de la maison d'édition numérique belge Onlit, j'y reviens aujourd'hui pour vous parler du polar Mirador de Patrick Delperdange.Mirador, c'est le nom de l'entreprise de Franck, l'entreprise naissante à laquelle il consacre tout son temps et pour laquelle il délaisse sa femme Catherine. Alors bien sur, les soirées finissent souvent en dispute. Mais cette nuit là, alors que Franck dormait, Catherine a quitté le domicile conjugale, est partie avec la voiture et a laissé à Franck un drôle de message. La police est sur le coup. Franck aussi mène sa propre enquête avec l'aide de Barbara, son étrange voisine.Ce polar est haletant et vous tiendra en haleine du début à la fin pour la même raison que La Tour Folkstrom de Jeff Balek : il s'agissait tout d'abord d'un feuilleton, paru dans Le Soir, célèbre quotidien belge, durant l'été 2011. J'ai beaucoup aimé le suspens et l'intrigue de polar. Les questionnements sont nombreux et malheureusement, tous n'ont pas de réponse. Pour cette raison j'ai d'ailleurs été assez déçue par le dernier chapitre. La fin est trop abrupte et qui laisse un gout d'inachevé. Si certains faits sont sous entendus il manque tout de même quelques lignes qui permettrait de clarifier le rôle de chacun et de bien identifier les gentils et les méchants. Car finalement, au clic final, on ne connait pas le pourquoi du comment...Il n'empêche que ce titre m'a un peu réconcilié avec les éditions Onlit. J'avais eu un peu de mal avec les premiers essais, Jeff Balek et Patrick Delperdange m'ont réconcilié avec ce jeune acteur de l'édition numérique. J'espère que les prochaines découvertes seront aussi bonnes !Une lecture pour le compte du Club des lecteurs numériques qui revient à la rentrée !

Nous vous en parlions, il y a quelques semaines, les magasins ont créé il y a peu le prix spécial Littérature jeunesse. Depuis plusieurs années, cette chaine de magasins culturels encourage les jeunes auteurs et en a révélé plusieurs. Il ne manquait que la littérature jeunesse et c'est donc chose faite ! Ce prix est d'autant plus intéressant que le livre des gagnants restera présent dans les librairies du groupe pendant un an. 

Actualitté (CC BY-SA 2.0)

Lundi soir, dans le tout nouveau Cultura du quartier de la Défense aux abords de Paris, une belle remise de prix a consacré deux romans. Le prix des libraires des différents magasins de la chaine a été remis sous l'œil bienveillant du parrain de ce premier prix Érik L'Homme à Loïc Le Pallec pour son roman paru fin aout 2013 aux éditions Sarbacane, dans la collection Exprim', No Man's Land. 

Actualitté (CC BY-SA 2.0)

Le deuxième prix de la soirée a été remis par de jeunes lecteurs, une cinquantaine, au roman Enzo, 11 ans, Sixième 11 de Joëlle Ecormier aux éditions Nathan. L'auteure n'a pas pu être présente à la soirée et habitant à la Réunion elle à fait lire à Eva Grynszpan, la responsable d'édition fiction 8 ans et +, un joli petit discours que nous avons réussi à nous procurer…

Bonsoir à tous et à toutes,

Un auteur qui reçoit un prix est la plupart du temps si étonné, flatté, content et aussi un peu gêné, que pour ne pas céder à la tentation de se remercier lui-même de n'avoir pas écrit un trop mauvais livre, il préfère remercier tout un tas d'autres personnes : ses parents qui l'ont mis au monde et inscrit à la bibliothèque dès sa naissance, sa maîtresse d'école qui a compris tout de suite qu'il était le nouveau Flaubert, son éditeur ou éditrice qui pense la même chose, son papetier qui lui fournit toujours des carnets à spirale au papier grenu introuvables, et réservant le meilleur pour la fin, l'organisateur du prix en faisant de lui l'élu, augmente considérablement son capital confiance.

Il y a quelques avantages pour un auteur lauréat à ne pas être présent à la remise de son prix :

1 - Il ne perd pas un temps fou devant sa garde-robe pour savoir ce qu'il va bien pouvoir se mettre.

2 - Il ne court pas le risque de rougir ni de bégayer lors de son petit discours en public. . .

3 - Il peut dire à peu près tout ce qu'il a envie de dire puisqu'il ne court justement aucun risque à part peut-être celui de fâcher définitivement son éditrice, pardon Éva, qui ne se doutait pas en acceptant de porter ma parole qu'elle allait aussi porter la honte de sa vie parce que je ne vais remercier personne.

Je vais commencer par ne pas remercier Élisabeth Brami qui m'a demandé de lui écrire une histoire de 6ême, cette chère Élisabeth que je n'aurai plus jamais le droit de décevoir maintenant que j'ai le prix Cultura.

Je ne remercie pas les lecteurs qui ont aimé mon roman et qui, sans le savoir, me feront travailler encore plus dur pour le prochain, histoire de rester à la hauteur de leur estime.

Je ne remercie pas le nombre 11 qui m'obsède encore maintenant au point que j'ai été obligée d'attendre qu'il soit 11h11 pour envoyer ce mail aux éditions Nathan.

Je ne remercie pas Cultura qui va laisser mon roman bien en vue dans tous leurs magasins pendant une éternité, laissant ainsi les gens supposer que je n'ai écrit rien de meilleur depuis, ce qui est un peu vrai, mais bon.

Je ferai juste une petite entorse à mon ingratitude : je vais applaudir des deux mains Cultura de clamer haut et fort que la jeunesse a du talent ! parce que c'est pas si souvent qu'on le dit. Et puis je ne résiste pas non plus au plaisir de saluer le parrain du prix, Érik L'Homme, rencontré lors d'un salon de jeunesse à la Réunion, mon île du bout du monde d'où j'adresse à tous mes salutations tropicales ainsi que mes sincères non-remerciements pour ce beau prix.

Saint-Denis, Ile de la Réunion 30 juin 2014

Joëlle Ecormier

Vivement l'année prochaine pour découvrir les nouveaux talents de ce nouveau prix qui promet plein de bonnes choses…

Quelle soirée ! En me rendant à l’exposition du vinyle à la Maison Rouge à Paris Bastille jusqu’au 23 mai, racontant l’histoire de la musique à travers 1000 objets (dont 800 de vinyles) au détour d’un Andy Warhol, j’ai échangé un regard avec un artiste. Après avoir fait sa connaissance, j’aurais tant aimé qu’il me dise : « Allez viens, j’t’emmène au vent, au-dessus des gens, et je voudrais que tu te rappelles de notre amourette éternelle et pas artificielle ».

Bon, oui, d’accord, il n’y a même pas d’amourette… contrairement à cela, il me dit : « Des Questions me Reviennent » sous un air folk à mi-chemin d’un univers à la Olivia Ruiz et l’accent d’un Raphaël. Et cette phrase, ça ne vient même pas de lui, j’en ai pour preuve le premier album Ginger de Gaetan Roussel.

Qui suis-je ? qui suis-je ? Top, je suis un homme, leader et surtout la voix du groupe Louise Attaque, je chante aujourd’hui tout seul comme un grand et je propose mon nouvel album pop… qui suis-je ? Eh bien oui, c’est bien Gaetan Roussel. Un album sans le violon qui rappelait les bals de campagne. Il s’inspire aujourd’hui de la nouvelle vague folk pour un retour qui déroute tout de même.

Ginger et plein de choses à la fois

Ginger c’est un album de onze pistes qui mélange de tout, en restant néanmoins dans le panel rock. Une signature vocale que chéri tant les maisons de disques et le voilà qui nous propose de la folk à la guitare acoustique avec « Les Belles Choses », de la folk dans la veine du dernier album de Charlotte Gainsbourg et Beck avec « Inside Outside ». « Tokyo » est un titre au parfum des Rita Mitousko des années 80 (comme « Le petite train » ou « Andy »). Nous avons même un son électro-pop avec « Help Myself (Nous Ne Faisons Que Passer) » digne d’un générique du Grand Journal sur Canal + (bouge pas Tania, je t’envoie l’album).

Plus de tout que du n’importe quoi

Gaetan Roussel a beaucoup de choses à dire. En anglais, en français, en acoustique ou en électro pop, il le dit. Un album qui ne se raconte pas donc, puisque c’est un ensemble d’histoire distincte avec un concept qui est propre à l’histoire. Néanmoins, une chose est sûre l’opus est un compromis de dire des choses politiquement incorrectes de manière légère, avec fraîcheur aux allures naïves. Et je dis bien aux allures, puisque les textes ont un sens profond ! (« sans prendre le temps de s’arrêter… aurons-nous de l’eau cet été ? aurons-nous de l’air cet été, nous ne faisons que passer dans l’ombre et la lumière »). Il y a aussi des petites histoires de cœur (« Si On Comptait les Etoiles ») que déjà, à l’époque, Louise Attaque affectionnait. Gaetan sans le groupe s’autorise des fantaisies que

Louise Attaque n’aurait pas pu se permettre à cause du style singulier. Tout seul il se balade d’un style à un autre sans complexe et surtout comme pour évacuer une frustration qu’il ne pouvait assouvir avec le groupe. Un album qui se pose en témoin, avec le recul d’une vie. Un album néanmoins rafraîchissant !

Quant à mon artiste ? Louise Attaque le disait bien mieux que moi : « J'aimerais que tu m’appelles plus souvent ».

Suite à la publication du rapport de l’UNEF sur les frais illégaux et la sélection dans les universités françaises, Genevève Fioraso a réagi auprès de nos confrères du Monde. La Secrétaire d’État chargée de l’enseignement supérieur et de la Recherche a notamment rappelé que « le système d’enseignement supérieur français est l’un des plus accessibles et diversifiés au monde. »

Dans son communiqué publié mercredi 16 juillet, l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) pointait du doigt quarante-deux établissements d’enseignement supérieur français aux pratiques illégales. Il y était tout particulièrement question de quatorze universités et grandes écoles coupables d’avoir mis en place des « frais d’inscription supérieurs au montant fixé nationalement par le ministère. » Etait également évoquée la sélection des étudiants à l’entrée de la licence et du master par trente-trois universités. 

Selon l’UNEF, ces pratiques découlent d’une « pénurie budgétaire ». Le syndicat majoritaire préconise ainsi une meilleure vigilance de la part du ministère de même qu’un « plan d’investissement de 1,6 milliard d’euros. »

Mme Fioraso a voulu mettre en avant le travail déjà réalisé par l’État. « Depuis 2012, un dialogue très étroit a été mis en place par le ministère avec les recteurs et chefs d’établissements », précise la Secrétaire d’État. Et souligne les résultats : « En 2014, l’UNEF signale 14 cas contre 21 en 2013. Il faut relever que sur les 21 cas signalés, il a été mis fin à tout ce qui paraissait illégal ». 

Pour ce qui est d’une éventuelle sélection pour pallier au manque de place dans les universités, et dans certaines filières en particulier, Geneviève Fioraso s’y refuse. « Il faut s’attaquer à la maladie, pas aux symptômes : notre objectif n’est pas d’augmenter la sélection existante à l’université, mais d’amener 50 % d’une classe d’âge à un diplôme supérieur pour favoriser leur insertion professionnelle. »

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Enseignement supérieur et...

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Se « débarrasser du bébé avec l’eau du bain ». Voilà tout ce qu'il reste à Yves Peyré, directeur de la bibliothèque Sainte-Geneviève. Suite à la plainte récente d'un employé, le WiFi de la bibliothèque sera donc intégralement coupé, seule alternative pour lui.

« Face à l'inquiétude manifestée par un agent déclarant souffrir de divers maux physiques qu'il impute à la présence de deux bornes WiFi [... elles] seront provisoirement débranchées dans l'attente d'un diagnostic précis », explique le directeur.

Pourtant les effets biologiques et sanitaires des rayonnements BF°, HF¹ et UHF² sur l'Homme semble complètement échapper à toute forme de rationalité. Si l'on prend d'ailleurs en compte la profusion de téléphones portables au sein d'une bibliothèque qui accueille des étudiants — en pouvant très raisonnablement ramener à une proportion d'un mobile par étudiant leur quantité et souvent mis en position vibrante plus qu'éteints —, les moyens de contrôle deviennent insensés. Et l'exposition à diverses radiations démultipliées.

Next up dans un communiqué réclame néanmoins que le gouvernement prenne « immédiatement ses responsabilités en publiant un décret interdisant la commercialisation des LFC à usage domestique et leur retrait immédiat de tous les lieux recevant du public ».

Dans tous les cas, le problème du WiFi tend à s'accroître, d'autant que Paris Ville numérique ne manquera pas de points de couverture. Les bibliothèques ne sont-elles qu'une prémisse ?

Pour le moment, « une société sera sollicitée en vue de prendre dans les plus brefs délais des mesures de l'intensité des ondes. Les résultats sitôt connus, seront soumis au Comité hygiène et sécurité de l'Université Sorbonne nouvelle Paris 3 à titre exceptionnel en vue de statuer sur cette question », précise Yves Peyré.

Au 36 Quai des Orfèvres la 4e Brigade n’a pas une réputation des plus resplendissantes : les policiers qui la composent auraient plus leur place aux Alcooliques Anonymes ou dans des services psychiatriques. La Commandante Anne Capestan prend la tête de ce service d’inadaptés notoires dans ce contexte…

Nommée par le divisionnaire Buron, la commissaire a elle-même un sacré passif : cinq ans plus tôt, une regrettable bavure… son collègue a pris une balle qu’elle avait incidemment tirée. Mince. Mise à pied, la voici à diriger un service de bras cassés, plus proche de la Cour des Miracles que des brigades d’intervention d’élite.

Délicieux romans, d’humour et de bienveillance : ces pauvres hères nous attendrissent dès les premières pages. Le polar est bon, drôle, avec des répliques fulgurantes – des punchlines comme on dirait de nos jours.

Adapté sur France 3, sous la forme d’un téléfilm, avec Anne Capestan incarnée par Barbara Cabrita. Une seconde vie pour ce roman à ne pas manquer non plus.

Rencontres / Débats - Jeudi 25 avril 2013 à 19h30 - A la librairie

Depuis quelques années se multiplient les publications historiques se réclamant de "l’histoire global" : sortie du roman national pour explorer "l’ailleurs historique" ; multiplication des points de vue et des sources extérieures à l’historiographie européenne ; thématisation du concept de "mondialisation" à travers l’Histoire...

Patrick Boucheron, figure éminente de cette nouvelle approche reviendra sur cette nouvelle façon de "faire de l’histoire".