Classroom for Heroes - vol. 12

On y aurait droit presque chaque année au « best of » de David Bowie, des classiques qui ne prennent pas une ride. Force est de constater tout même que depuis presque dix ans de best of à outrance, on a fait le tour. Finalement, autant s’offrir toute la collection Bowie cela aurait été plus fin ! Et pourtant depuis le 25 janvier on nous propose un best of, mais plus subtil celui-ci avec une émotion particulière. En effet en album tant attendu, « Reality Tour Live » fait suite au concert donné à Dublin en novembre 2003.

Ô David... tu es notre héros ! Le héros de la musique pop rock des années 70, 80, 90 et tu disparais quelque peu du paysage musical dans les années 2000… oui, tu es fatigué, ton cœur te fait des misères après des années folles. Tout a commencé avec un grand coup de génie en ayant la vision de l’homme sur la lune. Et c’est « Space Oddidy » qui ouvre le bal en 1969 avec ta voix en substance en écoutant : « un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité » sur la lune certes, mais aussi dans le monde de la musique. Tout est dit !

Depuis quelques années les concerts ont été annulés (problème de santé) et aujourd’hui des rumeurs les plus démentes s’échappent sur le net… mais ma petite guitare me dit qu’avec l’année 2010, l’année folk oblige, guitare acoustique, ambiance feutrée, tu vas nous revenir avec un album intimiste. Plus doux, calme à la poésie suave dont tu as le secret. Une tendance que tu avais sentie huit ans plus tôt ! on verra si elle dit juste (je l’ai menacée, si elle disait faux, de la laisser là, chez Francis Cabrel).

Un double album : un visage… des figures

« Reality Tour Live » est un album fort sympathique à écouter. Bowie souffle le feu sur notre peau avec un album qui retrace toute sa carrière dans l’énergie live que cela implique. Nous avons les classiques qui passent en boucle (« Rebel Rebel », « Ashes to Ashes », « China Girl »…) et puis nous avons les morceaux peut-être moins populaires des albums Hours, Earthling, Heathen, bon, je ne vais pas vous faire toute ma collection personnelle David Bowie.

Je vous rassure il n’y a pas le passage corrosif de Tin Machine. C’est un double album qui regroupe pas moins de 33 morceaux en passant de ses débuts au dernier album en date Reality. On retrouve évidemment les années Ziggy Stardust, les années glam rock, les années « je réinvente le style rock » le tout de manière aléatoire et pourtant bien pensé !

Des classiques autrement

En général Bowie n’est pas très fan des albums live. Préférant le contact directement avec le public (et le public lui rend bien, ces albums live ne se vendent pas très bien) ou préparer avec minutie un album studio entre deux inspirations avec tubes de peinture et pinceaux (oui, David Robert Jones peint). Alors pourquoi cet album, six ans après le concert ? La question est pertinente. Il s’agirait d’un témoignage d’amour en vers son public.

C’est pourquoi dans ce double album il n’est pas incongru de trouver des morceaux retravaillés pour l’événement comme un "Loving The Alien" en acoustique (tiré de l’album « Tonight » 1984). Un beau cadeau pour les fans donc. Et un album hommage en cours de préparation lui serait consacré avec la participation de Duran Duran ou encore Carla Bruni.

Des bêtes ! a une vocation scientifique évidente, celle de représenter les animaux tels qu ils sont en réalité. C est-à-dire comme nous. Il ne s agit cependant pas de faire de l anthropomorphisme mais plutôt de considérer que ces animaux ont leurs joies, leurs peines, leurs petits tracas, leurs gros problèmes, leurs humeurs et leur humour.

Les histoires mettent en scène des personnages récurrents, tels que Jean Emmanuel la fourmi inadaptée, Yannick l ornithorynque complexé, Hervé et John, les cafards philosophiques... ainsi que les variétés les plus diverses de bêtes qui vont de l éléphant à la coccinelle.

Par ce temps grisatre d'hiver, il est bon de rester à la maison avec une bonne b.d. Et l'une des bandes dessinées du moment qu'il faut absolument découvrir c'est certainement de François Roussel aux Editions Max Milo Jeunesse.

Chaque page est un gag absurde, caustique, parfois même méchant mais toujours hilarant. Jamais les animaux sauvages n'avaient été si souvent "bousculés" de la sorte et c'est un vrai bonheur que de les voir traités comme ça. On espère simplement que la WWF ne portera pas plainte...

Cinq années viennent de se passer dans le petit village de Berk. La cohabitation avec les dragons, longtemps redoutés comme de terribles ennemis, se passe au mieux. Les deux amis, Harold et son dragon Krokmou font régulièrement des vols d'explorations jusqu'au jour où, ils vont découvrir une grotte glacée, secrète,  qui abrite des centaines de dragons sauvages. Mais une autre personne, mystérieuse, vit également ici avec eux et les protège…

Allez ! En selle ! Chacun monte sur son dragon et en route pour l'aventure ! On ne résiste pas à l'appel du vent dans les cheveux, du survol au-dessus et la mer et des descentes en piquet.

Nous avions adoré en 2010, le premier opus de , nous sommes cette année, complètement fan de  !

C'est magnifique, admirablement travaillé et l'effet 3D donne un résultat époustouflant qui ne retombe qu'au bout des 1h43 du film, on vole presque réellement avec les héros du film, on ressent presque l'altitude, c'est vraiment une belle et totale réussite visuelle.

Nous serons un peu plus circonspects en ce qui concerne le scénario et particulièrement la transformation psychologique du personnage en « homme », cela aurait mérité un poil plus de finesse, mais ne boudons pas notre plaisir, Dragons 2 est le film d'animation de l'été, c'est évident !

Bien évidemment, si nous en parlons c'est qu'il y a un lien entre ce film et la littérature jeunesse, Dragons et Dragons 2 sont très librement adaptés des romans de Cressida Cowel (Editions Casterman), mais ce n'est pas inintéressant de se plonger dans l'un après l'autre…

Évènement en France, l'exposition débarque du 4 avril au 6 septembre. Hébergée par la Cité du Cinéma, à Saint-Denis en bordure de Paris, l'exposition regroupe une belle partie des objets que l'on trouve dans les huit films du jeune sorcier…

Une chose est certaine, les fans vont être aux anges. Si vous aimez juste « un peu » Harry Potter, n'y allez pas.

Sur plus de 2000 mètres carrés, objets, costumes, bête fantastiques, costume, baguettes, documents, costumes, morceaux des décors, costumes (je l'ai déjà dit, peut-être ?) et toutes sortes de choses qui vous feront dire « Mais oui, bien sûr ! C'est dans LaCoupe de feu ce truc ! »

Alors, oui, c'est vrai que ça fait un petit quelque chose quand on démarre l'exposition, on sait que ce que l'on va voir, et l'on a hâte. Hop ! ça s'ouvre, on est accueillis par un sympathique jeune homme qui va faire passer le test du Choixpeau, enfin pas à tous, on entre en petit groupe d'une vingtaine de personnes et seulement deux ou trois vont avoir droit d'être choisi…

Les trois qui ont été élus veulent, bizarrement, être Griffondor… et ça tombe bien, le Choixpeau va répondre à leur souhait ! C'est quand même bien fait...

Voilà, une autre porte s'ouvre, nous étions dans une sorte de sas et là, après une dizaine d'écrans qui nous passe des extraits des différents films, nous arrivons à la gare de Poudlard, d'ailleurs la locomotive est présente… allez ! on devient élève de l'école de Magie !

Et donc, ça commence ! la chambre de Harry ! Merveilleux ! le costume de Harry ! ses lunettes ! trop chouette ! beaucoup beaucoup beaucoup d'objets et de costumes sont présentés même certains dont on avait complètement oublié l'existence… Chacun est libre d'avancer à son rythme, chaque objet à son petit descriptif avec « à quoi cela sert » et « dans quels films c'est apparu », c'est pratique surtout quand on a vu les films il y a quelques années…

 {CARROUSEL}

N'hésitez pas à faire défiler les photos...

Tous les objets semblent réels et beaucoup semblent avoir « vécu », non, franchement, niveau réalisme c'est vraiment beau et bien fait.

Tiens, trois petites « animations » pendant la visite, le cri des mandragores quand on les sorts de terre c'est plutôt amusant, mais l'on a rapidement envie de les faires taire, l'énorme fauteuil d'Hagrid dans sa « maison » dans lequel le public peut s'asseoir et vous pouvez croire que nous l'avons fait (journalisme d'investigation avant tout…) et un mini-quiddich assez rigolo où les plus jeunes s'amuseront à viser les grands cerceaux et pour finir... euh, ben c'est tout...

Beaucoup de beaux décors, certains risquent de faire un peu peur aux plus jeunes. La visite est payante à partir de 4 ans, il serait dommage que beaucoup de pièces se fassent rapidement et les yeux fermés.

Et justement, descendons des balais magiques et revenons rapidement sur terre, c'est une belle exposition, il ne faut pas le nier, certains objets sont assez fascinant, on y entre facilement, de la même manière que l'on a rêvé de rejoindre les héros dans les films. Mais est-ce que celle-ci mérite réellement le prix de la place entre 17 et 22 euros ? S'il y a bien aujourd'hui un héros populaire, c'est Harry Potter ! 17 euros de 4 à 14 ans et 22 euros, pour la suite c'est quand même assez moyennement « populaire », non ?

Mais au fait, n'avez vous pas remarqué que dans cet article le nom de JK Rowling n'a jamais été employé ? Que nous n'avons fait aucunement référence aux livres ?

Mais voilà, c'est là le deuxième problème de cette exposition, les livres, la matière première des films est complètement absente, ignorée. Gallimard jeunesse, pour la France, n'est mentionné nulle part et encore moins l'éditeur d'origine qu'est Bloomsbury. Même les livres sont absents de la boutique de fin de visite…

À la fin de l'exposition, nous avons récupéré le Guide officiel de celle-ci, et, ici aussi, rien n'indique que tout ceci est l'adaptation d'un monde littéraire…

L'exposition Harry Potter est effectivement très belle. Il faut prendre son temps pour bien tout lire et en profiter, maintenant il est dommage que son prix ne soit pas plus attractif. Ce serait quand même idiot de s'endetter sur plusieurs générations si on veut, en famille, profiter de cette heure et demie passée à la Cité du Cinéma dans le monde du petit sorcier à lunette…

Soulignons également que la boutique de fin de visite propose différentes baguettes magiques à 43 euros pièces et des Chocogrenouilles, un peu plus gros qu'une pièce de deux euros... à 5 euros !