La philosophie avec les enfants : pour une pédagogie sensorielle

À la fin septembre se tient une semaine particulière à travers les États-Unis : on y met en lumière les livres interdits, victimes de censure ou objets de plaintes.

(ALA) organise ainsi chaque année cet événement, lancé en 1982 pour répondre au nombre croissant d'ouvrages sujets à contestation.  

Grâce au travail assidu des bibliothécaires, libraires, professeurs, élèves et parents, la majorité des plaintes sont sans suite (elles ne relèvent pas du cadre juridique) et les œuvres restent accessibles au public. Mais l'ALA mentionne que la plupart des retraits ne lui sont pas rapportés. La vigilance et la mobilisation des citoyens s'avèrent primordiales, comme ce fut le cas récemment pour Persépolis, de Marjane Satrapi (L'Association / Pantheon Books), retiré du programme de la septième année des écoles publiques de Chicago à cause d'un « contenu inapproprié pour des enfants de 12-13 ans ». Les élèves se sont mobilisés sur les réseaux sociaux, ont organisé des manifestations, pris la parole à la radio et la télévision locale afin de dénoncer l'interdiction d'une œuvre qui porte justement sur la liberté d'expression. Les efforts des adolescents ont payé : le roman graphique a été retiré des classes, mais pas des bibliothèques scolaires.

Lors de la semaine des livres interdits, l'ALA invite donc tout particulièrement les écoles, les bibliothèques et les librairies à organiser des évènements ou des expositions autour des titres les plus contestés, afin de défendre la « liberté de lecture ». L'association veut sensibiliser les citoyens à la censure à laquelle bibliothèques et écoles sont confrontées.

Des lettres…

Sur son site internet, l'ALA divulgue la liste des dix titres les plus contestés en 2011, parmi lesquels on trouve la série Les aventures de Superslip de Dav Pilkey, dont les trois premiers titres sont sortis en France cette année (The Blue Sky Press / Bayard Jeunesse). Comme nos copains d'Actualitté l'ont vu récemment, les romans jeune adulte sont de plus en plus concernés :  Treize raisons de Jay Asher (Razorbill / Le livre de poche Jeunesse), Qui es-tu Alaska ?de John Green (Speak / Gallimard Jeunesse).

Les albums ne sont pas épargnés, comme Et avec Tango, nous voilà trois !de Peter Parnell et Justin Richardson (parution prochaine, le 31 octobre, aux Éditions Rue du Monde), qui aborde le sujet de l'homoparentalité.

Figurent parmi les auteurs les plus touchés par les demandes de retrait déposées au début des années 2000 : J.K. Rowling (contenu occulte), Suzanne Collins (violence), Mark Twain, John Steinbeck (langage injurieux), Judy Blume, Stephenie Meyer, Cecily von Ziegesar (contenu sexuellement

implicite).

Et des chiffres .

Au cours des vingt dernières années, le contenu sexuellement explicite et le langage injurieux ont été les raisons les plus évoquées lors des dépôts de plainte enregistrés en grande partie dans les écoles, les bibliothèques scolaires et publiques.

Les personnes qui déposent le plus de plaintes ne sont autres que… les parents. S'ils se disent motivés à protéger leurs propres enfants, une plainte vise tout de même à limiter l'accès d'une œuvre à une communauté entière.

Le graphique ci-dessous recense la liste des raisons citées lors des demandes de retrait de livres (ouvrages jeunesse et adulte confondu).

Le deuxième graphique présente les catégories de « plaignants ».

Le dernier graphique inventorie les institutions qui enregistrent le plus de plaintes.

Et c'est ainsi que s'applique le Premier amendement de la Constitution des États-Unis : plaignants, auteurs et lecteurs jouissent de leur liberté de parole, à cette différence près que les premiers oublient souvent celle des derniers.

Les graphiques sont consultables sur le site de l'American Library Association à la page suivante : http://www.ala.org/bbooks/frequentlychallengedbooks/statistics

« Le Congrès ne pourra faire aucune loi concernant l'établissement d'une religion ou interdisant son libre exercice, restreignant la liberté de parole ou de la presse, ou touchant au droit des citoyens de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour le redressement de leurs griefs. »

J.-P. LASSALE : Les Institutions des États-Unis, coll. Documents d'études n° 1.01, La Documentation Française, 1985, consultable à la page suivante : http://www2.presse.ac-versailles.fr/Textes/Amen1791.htm

Il arrive que parfois nous passions à côté d'un chouette événement…

En novembre dernier, autant dire une éternité, est paru le premier numéro de ce que l'on appelle un mook… Un magazine, un « book » la contraction des deux mots donne « mook ».

Bon, en fait, c'est un gros magazine que l'on va trouver quatre fois par an dans sa librairie et non chez son buraliste.

Bref, revenons à l'événement, maintenant que vous avez compris.

Ce nouveau mook, donc, s'appelle et comme, bizarrement, son nom l'indique il est adressé à tous les jeunes lecteurs de 9 à 13 ans.

Chose sympa qui va certainement intéresser les parents désespérés de ne pas voir leurs enfants aimer la lecture, la direction de Neuf 13 a pensé à la fois à mettre des nouvelles de 6-7 pages, mais également y introduire une grande quantité de B.D (Des bêtes, Kid Paddle, rien que ça…), des histoires magnifiquement illustrées, des débuts de grands romans jeunesse et même des mini articles sous la forme d'un « Le saviez-vous ? ». Beau et intelligent, ce mook ! Sans bien entendu oublier d'être drôle…

Jeannine de Cardaillac, la responsable de la revue Neuf 13, a longtemps travaillé dans la presse jeunesse pour, par la suite, créer la collection jeunesse des éditions Max Milo. Avec ce mook, elle arrive à réunir ses deux passions.
Elle est également l'auteure de la série Clem au Livre de Poche jeunesse. C'est dire si la dame s'y connaît…

Le 13 février, le numéro 2 vient de paraître et franchement, c'est un vrai grand plaisir de voir ce genre de revue.

Il y a quelques mois, nous avions parlé de Bonbek, un autre mook, Neuf 13 serait un peu son grand frère en plus littéraire. Chaudement recommandé par l'équipe, donc...

19,80 euros tous les trois mois...

Pour faire suite au manuel pratique de l'autohypnose et avant la parution de celui consacré à la sophrologie, la collection s'enrichit d'un nouveau titre de développement personnel, adapté à nos modes de vie stressants et anxiogènes.

Ainsi, à la suite de cette courte lecture, si vous êtes pleinement engagé dans le changement et l'amélioration de votre vie quotidienne, convaincu que vous pouvez agir personnellement en prenant davantage soin de vous, c'est certain vous serez capable de pratiquer la méditation chaque jour.

Si, au contraire, vous manquez un peu de motivation, si les contraintes de la régularité vous éprouvent, ce guide risque de ne pas suffire mais vous confortera sans doute dans l'idée qu'une pratique en groupe peut vous ouvrir une vie plus épanouie, développer votre confiance personnelle.

Aussi, soyez prêts, ce livre de vulgarisation, absolument dans l'air du temps, est une invitation à vous impliquer personnellement.

Avant de démarrer concrètement les exercices de méditation au quotidien, l'auteur  rappelle (sans entrer dans les détails) les fondements et les principes de base de la méditation puis propose une mise en pratique concrète et illustrée, avec en bonus, une séance à télécharger de méditation menée par Fabrice Midal, fondateur de l'école occidentale de méditation. Aussi, soyez prêts : respirez !

La méditation aide à développer une forme d'intelligence différente, plus corporelle, à acquérir de la confiance en soi, à s'ouvrir à soi et aux autres. Ni réellement exercice d'intériorisation, ni technique de relaxation ou de gestion du stress, la méditation offre pourtant la possibilité de trouver des ressources  propres, aide à renouer avec la simplicité, à retrouver une unité corps-esprit.

10 à 30 mn/ jour de méditation suffisent pour se familiariser avec sa pratique. Ce guide apporte des conseils sur la posture à adopter, les techniques respiratoires. Il suffit ensuite de suivre la progression proposée par l'ouvrage pour surmonter les obstacles fréquents comme le risque d'endormissement, les tensions, le mal de dos, l'agacement, l'envie d'arrêter, l'impossibilité de se concentrer…

Cela semble simple : s'accorder du temps, se faire confiance, prendre soin de soi, c'est déjà méditer.

En fin d'ouvrage l'envie d'essayer gagne le lecteur et, pour aller plus loin, des repères bibliographiques lui sont proposés.