New York Times, pas de doute, le Kindle Single est l'exemple même que les lecteurs ebooks ont créé une nouvelle forme de genre littéraire. « Ce sont des ouvrages de récits journalistiques qui se trouvent idéalement entre les articles de magazine et les livres », explique-t-il.
Les Kindles Singles, au format spécial (entre 5000 et 30000 mots), couvrent tous types de sujets (essais, mémoires, fiction). Et parmi eux, certains sont « si bons qu'ils éveillent votre intérêt vers les promesses de ce qui semble être un nouveau genre » selon le journaliste, citant les reportages de John Hooper sur le désastre de Costa Concordia et de Jonathan Mahler sur Joe Paterno.
Si Amazon n'est pas le seul à proposer ce type de format (il existe aussi Byliner et The Avatist), c'est la seule société à sélectionner des ouvrages sous l'œil aiguisé du journaliste David Blum, le directeur de Kindle Singles.
Et la ligne éditoriale est stricte : sont interdits les extraits de livre et les versions longues d'articles déjà publiés. Depuis son lancement l'année dernière, Amazon a vendu plus de 160 titres Kindle Singles, à un rythme de trois par semaine, à des prix allant de 0,99 à 4,99 $.
Selon Garner, certains sujets sont plus adaptés au format mi-long, -mi-court : les biographies, les récits de catastrophes et les mémoires d'un auteur sur une maladie vécue. Il explique que les livres portant sur ses sujets sont souvent « bouffis », trop longs et remplis de détails inutiles puisque leurs auteurs cherchent souvent à remplir les pages requises pour un format long.
L'émergence de mini-livre de ce type représente un bon exemple de comment un outil de lecture (que ce soit un lecteur ebook ou un livre) peut imposer la nature du contenu. Et quelque part, le format proposé par le Kindle Singles permet à présent à de nombreux auteurs d'être libres de choisir la longueur de leurs créations littéraires, sans contraintes commerciales.