En 1959, André Schwarz-Bart publie au Seuil Le dernier des Justes roman de 400 pages qui relate le martyre du peuple juif en Occident depuis l’an mil en suivant le destin d’une famille. L’auteur est à l'époque un inconnu, mais son livre, aussitôt, soulève l’enthousiasme. Les dames du Femina veulent le couronner. L’académie Goncourt, comme le relate Pierre Assouline (« Du côté de chez Drouant », page 99), ne l’entend pas de cette oreille. Elle le désigne lauréat une semaine à l’avance.