Sand, La Mare au diable, II, Le labour
Terminons la semaine par l’entrée d’un nouvel auteur, et pas des moindres, dans la petite bibliothèque d’ActuaLitté. Je vous prie de faire place à George Sand (1804-1876). Je vous propose de relire un petit extrait de La Mare au diable (1846).
Ce roman commence par un avertissement de l’auteur au lecteur. Citant une gravure tirée des Simulacres de la mort d’Holbein, graveur allemand du XVI° siècle, George Sand proteste contre les artistes qui, pour être plus près de la réalité, n’ont peint que la laideur. « L’art est une recherche de la vérité idéale » assure-t-elle, et, dans un second chapitre, elle oppose à la gravure d’Holbein la scène suivante, à laquelle elle vient d’assister.
Amandine Aurore Lucile Dupin descendait du maréchal de Saxe. Son père, aide de camp de Murat en Espagne, se retira dès 1808 à Nohant, village de l’Indre, et y mourut bientôt par accident. La petite fille fut élevée par sa grand-mère, une grande dame du XVIII° siècle qui avait connu et protégé Jean-Jacques Rousseau ; puis elle fut mise au couvent à Paris.
Revenue à Nohant en 1820, elle lut beaucoup : Chateaubriand, Bernardin de Saint-Pierre, Rousseau. A dix-huit ans, elle épousa le baron Dudevant, mais le quitta en 1830 pour aller vivre à Paris avec ses deux enfants.
24/07/2009 - 13:00