eBookNewser, l’éditeur italien Marco Ferrario a donné son point de vue sur l’état du marché du livre numérique en Italie.
Sa maison, 40Kbooks, est spécialisée dans le numérique. Elle appartient à la filiale DigiPub, qui possède également Bookrepublic, un des plus importants distributeurs d’ebooks en Italie.
L’Italie en 4e place
« Le marché du livre numérique s’est développé en Italie seulement à partir de septembre 2010, comme dans beaucoup d’autres pays européens. » Toutefois, il a rapidement progressé et aujourd’hui, « plus de 20 000 titres disponibles en format EPUB, PDF et MOBI sont attendus d’ici la fin de l’année ». Situé en quatrième position, derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, le numérique en Italie ne représente pour le moment que 1% du marché du livre. Ce qui ne le distingue pas le pays de la moyenne européenne.
Comme dans les autres pays, ce sont les plus gros lecteurs de manière générale qui sont les plus attirés par le numérique. Ils apprécient son prix bas par rapport au papier et sa portabilité. Interrogé sur les appareils favoris de ses compatriotes, Ferrario cite l’iPad en premier, suivi d’assez loin par le Kindle et en troisième position, le lecteur Sony. Il regrette toutefois que pour environ 150.000 à 200.000 utilisateurs de lecteurs d’ebooks en Italie, seulement une vingtaine d'éditeurs proposent des livres numériques.
Un verrouillage « social »
Sur l’ensemble des livres numériques du marché italien, deux tiers des titres disponibles sont protégés par le DRM Adobe et le dernier tiers par DRM « social », en d’autres termes, l’utilisation de « watermark » ou tatouages numériques. Ferrario précise que beaucoup d’éditeurs indépendants ont décidé de ne pas utiliser le DRM Adobe et que ce choix est globalement approuvé par l’opinion publique.
Par ailleurs, ces mêmes éditeurs indépendants, voient dans le numérique une belle opportunité de se défaire du joug imposé par les plus grands éditeurs qui dirigent le marché. « Tous les titres ont la même visibilité, qu’il s’agisse d’un best-seller ou d’un auteur inconnu publié par un petit éditeur », explique Ferrario. Les petits éditeurs ont donc (presque) autant de chance que les grands, grâce au numérique. Du moins ils ont beaucoup plus de marge de manœuvre que dans le secteur du papier.