Le débat sur la réforme des rythmes scolaires n’est pas prêt de prendre fin. Plusieurs communes de l’Essonne et du Val-de-Marne refusent de mettre en oeuvre cette réforme à la rentrée. Christian Schoettl (Nouveau Centre) est l’un d’eux. Le maire Janvry a accordé une interview à nos confrères de «Vousnousils».
L’élu n’est pas le seul dans cette situation, il fait partie d’un groupe de trente-deux maires frondeurs qui se sont rassemblés le 11 juillet pour faire valoir leur position. Outre une conférence de presse, ils vont exprimer leur point de vue directement auprès du Ministre de l’Education Benoit Hamon dans un manifeste.
Au premier chef des récriminations, des problématiques matérielles et humaines. «Nous n’avons ni les locaux, ni le personnel, ni les moyens de la (réforme) en oeuvre», explique M. Schoettl. « Pour les communes comme Yerres, ça représente environ 550 000 euros, elles sont incapables de dégager une telle somme!», poursuit-il.
Au-delà de ces considérations pratiques, M. Schoettl estime que la réforme n’est pas la bonne, sur le fond : « Je pense qu’il aurait fallu avoir le courage de supprimer des vacances scolaires et d’étaler les jours ».
Ces trente-deux maires ne se contentent pas de protester, ils ont également déposé un recours au Conseil d’Etat, avec l’espoir de faire abroger le décret. Ils espèrent que l’affaire sera traitée d’ici la fin du mois de juillet.
Parmi eux, figure le fondateur de Debout la République et maire de Yerres Nicoals Dupont-Aignan. Le candidat à la Présidentielle réclamait un report de l’application de la réforme plus tôt ce mois-ci.
Pourtant, toutes les communes de France sont tenues de mettre en place la réforme à la rentrée. Dans l’Essonne, plusieurs établissements scolaires n’ouvriront pas le mercredi 3 septembre, comme cela devrait être le cas dans cette nouvelle configuration.
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OliBac
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