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Tardi, Jean Vautrin

Extraits

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Historique

Le cri du peuple Intégrale : Les canons du 18 mars ; L'espoir assassiné ; Les heures sanglantes ; Le testament des ruines

7 mars 1871, il neige sur Paris. Dans la Seine, on recueille le cadavre d'une femme. Dans sa main, énigmatique, un oeil de verre portant le numéro 13. Le commissaire du quartier lance l'enquête. Pourtant, ce n'est pas l'aaire de la noyée du Pont de l'Alma qui l'inquiète le plus, mais plutôt le vent de révolte qu'on sent gronder dans les quartiers populaires... Adapté du célèbre roman de Jean Vautrin, Le Cri de peuple est, au-delà de l'enquête policière et de la formidable gouaille de ses multiples personnages, une spectaculaire et poignante chronique de La Commune de Paris. Quelques semaines d'insurrection et de liberté totale au cours desquelles le peuple parisien a entrepris de vivre l'utopie sans attendre.

02/2021

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Littérature française

La derniere incarnation de vautrin

" ? Qu'y a-t-il, Madeleine ? dit madame Camusot en voyant entrer chez elle sa femme de chambre avec cet air que savent prendre les gens dans les circonstances critiques. ? Madame, répondit Madeleine, monsieur vient de rentrer du Palais ; mais il a la figure si bouleversée, et il se trouve dans un tel état, que madame ferait peut-être mieux de l'aller voir dans son cabinet. ? A-t-il dit quelque chose ? demanda madame Camusot. ? Non, madame ; mais nous n'avons jamais vu pareille figure à monsieur, on dirait qu'il va commencer une mala- die ; il est jaune, il parait être en décomposition, et... Sans attendre la fin de la phrase, madame Camusot s'élança hors de sa chambre et courut chez son mari. Elle aperçut le juge d'instruction assis dans un fauteuil, les jambes allongées, la tête appuyée au dossier, les mains pendant, le visage pâle, les yeux hébétés, absolument comme s'il allait tomber en défaillance. ? Qu'as-tu, mon ami ? dit la jeune femme effrayée. ? Ah ! ma pauvre Amélie, il est arrivé le plus funeste événement... J'en tremble encore. Figure-toi que le procureur-général... Non, que madame de Sérizy... que... Je ne sais par où commencer... ? Commence par la fin ! ... dit madame Camusot. ? Eh bien ! au moment où, dans la Chambre du conseil de la Première, monsieur Popinot avait mis la dernière signature nécessaire au bas du jugement de non-lieu rendu sur mon rapport qui mettait en liberté Lucien de Rubempré... Enfin, tout était fini ! le greffier emportait le plumitif, j'allais être quitte de cette affaire... Voilà le président du tribunal qui entre et qui examine le jugement : "? Vous élargissez un mort, me dit-il d'un air froide- ment railleur, ce jeune homme est allé, selon l'expression de M. de Bonald, devant son juge naturel. Il a succombé à l'apoplexie foudroyante". Je respirais en croyant à un accident... ".

02/2023

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Scénario, synopsis

Michel Audiard, Jean Herman/Vautrin. Flic ou voyou, L'Entourloupe et Garde à vue

Entre Michel Audiard et Jean Herman, s'établit une collaboration au long cours sur une douzaine de scenarii. Bien que faisant avant tout oeuvre de scénaristes, tous deux demeurent des écrivains, unis dans l'intimité de l'écriture, la fréquentation quotidienne du verbe et l'exigence de la musicalité de la phrase. Ils baignent fraternellement et joyeusement dans le jus des mots. Trois scenarii sont ici reproduits, introduits et annotés pour s'approcher au plus près de l'acte créateur et retracer le cheminement du projet, depuis le choix du sujet jusqu'au film achevé : Flic ou voyou (Georges Lautner, 1979), L'Entourloupe (Gérard Pirès, 1980) et Garde à vue (Claude Miller, 1981).

10/2023

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Littérature française

Mardi comme mardi

Je me suis toujours vue comme le genre de fille qu'Oprah inviterait à son émission. Je suis certaine qu'elle m'aurait pris la main avec son air affecté et qu'elle m'aurait donné un gros cadeau.

03/2018

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Biographies

La dernière incarnation de Vautrin. Tome 2

La dernière incarnation de Vautrin. Tome 2 / par H. de Balzac. Date de l'édition originale : 1848 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Biographies

La dernière incarnation de Vautrin. Tome 3

La dernière incarnation de Vautrin. Tome 3 / par H. de Balzac. Date de l'édition originale : 1848 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Littérature française (poches)

Le Cri du peuple

Le 18 mars 1871, alors que l'ennemi est aux portes de Paris, le gouvernement de Thiers ordonne de désarmer la Garde nationale. Cette mesure défaitiste révolte le capitaine Tarpagnan, du 88e régiment de ligne. E va entendre le cri du peuple, et passer de son côté avec ses hommes. Commence l'insurrection, et l'épopée de la Commune de Paris. Des aventures qui l'attendent, on ne saurait donner le résumé. Il y aura de la grandeur, du burlesque, de l'héroïsme, de l'amour. Nous découvrirons sur ses pas, au rythme entraînant des meilleurs romans de Dumas père, un Paris mystérieux comme celui de Hugo, grouillant comme le Londres de Dickens. Apaches et hommes de lettres, banquiers et restaurateurs, révolutionnaires et filles de petite vertu se croisent autour de silhouettes immortelles : Louise Michel, Jules Vallès, Gustave Courbet...

02/2001

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Littérature française

Gipsy blues

Avec sa verve inimitable, Jean Vautrin se glisse dans la peau d'un jeune Gitan, Cornelius Runkele. Amoureux des mots, de la vie, fidèle à la kumpania mais désireux de s'intégrer, Cornelius court après une liberté que la société refuse de lui donner. Journal d'un rebuté de la vie, Gispy blues est un roman vibrant de colère et d'humanité, l'hommage d'un grand auteur à la culture gitane.

08/2014

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Policiers

Bloody Mary

Bâtiment A - Bâtiment C - Bâtiments à lettre. Des cubes. Des alvéoles par où les gens passent la tête comme des guêpes. C'est là, au vingt-huitième étage, que s'ennuie Bloody Mary, la " foldingue ", femme de l'officier de police Sam Schneider, un poulet exemplaire qui vous fait froid dans le dos. Il y a aussi Locomotive-Baba N'Doula, laveur de carreaux, qui monte et descend le long de la façade, et Grandvallet, le petit loubard, qui grenade à tout va. Et d'autres aussi... Tout un monde d'asociaux que Jean Vautrin, alias le cinéaste Jean Herman, met magnifiquement en scène. Violent, drôle, féroce, écrit dans une langue explosive, forte et drue, ce roman, qui est le reflet d'un coin de notre univers contemporain, est, dans son genre, une réussite totale.

03/1998

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Littérature française

Courage, chacun

Souvent, les gens me déchirent le coeur. Oh, bien sûr, je ne partage pas forcément leur idéal de vie. Je trouve la plupart du temps qu'ils sont persécutés par d'autres férocités que les miennes. Tant pis si je rugis dans le néant. L'inanité de leurs efforts gaspillés pour essayer de faire le distinguo entre le pareil et le semblable, l'or et l'ordure, la galipette et le cataclysmique me bouleverse. Je hais leur consentement. Leur passivité. Leur égoïsme. Leur indifférence. Je récrimine. Vitupère. Cramponne à la rage. Ma chère femme apprivoisée, mon lion en descente de lit, le peuple de mes enfants, le médecin de famille qui me prescrit mes euphorisants - deux pilules trois fois par jour - conspirent à mon salut. Ils disent que mes cris sont des bonsaïs dans une forêt vosgienne. Après tout, chacun colmate comme il peut l'incohérence de son destin. C'est à remarquer tout de même. Je ne suis pas de ces secoueurs d'échelles qui marchent à la condescendance. J'aime pêle-mêle et fraternellement le clampin en bermuda et charentaises tapi derrière ses troènes, le malbruti qui passe ses dimanches à haïr le lundi, l'astrobiais des machines à sous qui couche sous des télescopes braqués sur le vide électronique ou l'enfourné du Tâboso qui cherche, métro Palais-Royal, des fibules mérovingiennes sous les colonnes de Buren. Ces types-là, je trouve, mettent de la gaieté en couleur sur la flanelle du temps perdu.

01/1992

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Littérature française

Le journal de Louise B.

" Ceci est le journal de Louise B. Louise B n'est autre que l'avatar de sa sœur Louise A. A comme Anarcange. Et B comme sa droite parallèle. Cette nuit Louise B a frappé pour la première fois. Je lui ai arrogé tous les droits. A elle de nous venger. Elle a effacé un peu de haine. Elle a éteint un peu de furie. De nous deux, elle seule pouvait se taper n'importe quel fils de pute et lui faire payer ce que tous les salauds de la classe de troisième m'ont fait endurer. "

08/2002

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Romans historiques (poches)

Quatre soldats français Intégrale

1. Adieu la vie, adieu l'amour : Avril 1917. La sanglante offensive du Chemin des Dames a échoué. Au fond de la tranchée, parmi les cadavres, quatre survivants, unis par l'horreur, l'héroïsme et la fraternité des armes. Ce soir ou demain, il y aura un nouvel assaut. Dans l'enfer, quelle place pour l'existence, le rêve, l'avenir ? 2. La Femme au gant rouge : Ah, elle était belle, l'offensive Nivelle ! Elue plus grande boucherie de l'année 1917. Rendus à la vie civile, Malno, le peintre cubiste, retrouve un Montmartre saigné à blanc ; Montech, viticulteur, réintègre, le diable au corps, ses pénates sauternais, tandis que Ramier, ouvrier ajusteur, se rétablit doucettement... Quant à Tincry, aristocrate-cambrioleur, c'est au bordel qu'il passe sa perm'... 3. La Grande Zigouille : Ils ont déjà tout vu : la boue, le sang, l'enfer, et rebelote ! Pour avoir osé défier leur hiérarchie, c'est menottes aux poignets que Malno et Montech rejoignent le front. Après s'être laissé entraîner dans une sinistre affaire d'espionnage, Tincry n'a plus rien à perdre dans cette tranchée. Noël approche en première ligne : un réveillon d'assassins dont la dinde, malgré la trêve, sera fourrée à la poudre... 4. Les Années faribole : C'est l'armistice ! Ils sont quatre soldats français tout juste sortis du bourbier de la Grande Guerre, quatre amis soudés à la vie à la mort par l'expérience des tranchées. Et liés par un lourd secret : ensemble, aux derniers jours de la boucherie, ils ont assassiné un homme.

11/2014

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Policiers

Romans noirs

Le roman noir, c'est l'apprentissage sur le tas. C'est la vie sous la couverture. Dans l'ombre et dans la marge. Une discipline qui sied aux autodidactes, aux libres-penseurs, aux doux dingues de l'utopie, aux fascinés de l'anarchie, aux ennemis de l'ordre noir. C'est une littérature engagée qui prend parti sans jamais être didactique. Peut-être parce que ses pratiquants sont souvent guidés par des instincts plus que par des mots d'ordre intellectuels. Peut-être parce que ceux qui rêvent d'écrire des livres de passion et de meurtres sont des enfants qui sanglotent. Des chanteurs de l'heure bleue, des adorateurs d'une femme qui passe en bas résille. Peut-être parce que, lorsqu'ils marchent dans l'asphalte mouillé, ils imaginent qu'un mari jaloux se cache dans les pans de la nuit. Peut-être parce que, lorsqu'ils abordent un pont de chemin de fer, ils distinguent l'assassin à contre-jour de la fumée blanche. Peut-être parce que ce soir encore, comme en 1930, ils entendent une voiture chromée qui dérape sur la corniche. Peut-être parce qu'ils se sentent seuls de leur espèce. Peut-être parce que le roman noir, c'est la forêt des relativités trompeuses. La pureté en négatif. Le versant du diable. Une immense friche pour ceux qui croient que la fatalité éclaire les hommes de son hallucinante vérité de l'instant.

05/2011

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Romans historiques

Quatre soldats français Tome 4 : Les années Faribole

C'est l'armistice ! Ils sont quatre soldats français tout juste sortis du bourbier de la Grande Guerre, quatre amis soudés à la vie à la mort par l'expérience des tranchées. Et liés par un lourd secret : ensemble, aux derniers jours de la boucherie, ils ont assassiné un bourreau, un homme sadique et incompétent, un colonel de l'armée française. Dans une France qui verse peu à peu dans la fièvre des années folles, chacun retourne à sa vie d'antan. Guy Maupetit, dit Ramier, ajusteur de son état et grand amoureux de la pêche au brochet, a du mal à se remettre à l'ouvrage et préfère chercher le réconfort dans le sein des femmes. Le distingué Raoul Montech, éleveur de vins en pays sauternais, retrouve son domaine, ses ambitions politiques, son épouse adultère et sa charmante belle-sœur. Le géant russe Boris Malinowitch-Korodine glisse de la butte Montmartre à Montparnasse et se prépare à devenir un peintre à succès. Quant à Arnaud de Tincry, le séduisant aristocrate cambrioleur, il reprend ses activités illicites et, sous le masque de Spector, défraye bientôt la chronique policière... Les quatre amis ne sont pas seulement poursuivis par le remords, mais aussi par un ancien voisin de tranchée, devenu policier, l'ex-caporal Charpaillez. Témoin de leur crime, cet homme à la mentalité déplorable n'hésite pas à se livrer au chantage. D'autres fantômes sortis des tranchées viendront-ils obscurcir le destin des quatre soldats français ?

01/2012

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Policiers

Le Roi des ordures

En balançant les épaules dans mon costume élimé, je pense à cette question idiote qu’on pose de temps en temps aux hommes célèbres : ‘Sous quelle forme aimeriez-vous revenir sur terre ?’, et à la réponse faite pas Truman Capote : ‘Sous la forme d’un vautour, parce que les vautours sont gentils et libres. Personne ne les aime.’Harry Whence est un sacré type.Ouais, Harry Whence est un sacré bonhomme. Peut-être même de la graine de héros. Il est détective privé.Don Rafael Gutierrez Moreno est une sacrée ordure. Depuis vingt-cinq ans il étend son pouvoir despotique sur les immenses décharges de Mexico. Un jour, on le retrouve assassiné.Qui l’a tué ? Sa fille, dont il a abusé alors qu’elle était âgée de treize ans ? Sa femme, ou les maîtresses qu’il paie ? Le milieu politique ? Ou le peuple gris des miséreux qui vit à l’est de la ville, là où tout se fâche ?Après ses années Goncourt Jean Vautrin revient au noir, parce qu’il se trouve que le roman en question, « à l’envers de nos nombrils de Français bien nourris, continue à porter les germes d’une critique sociale comme il n’en existe à aucun étage de notre littérature en col blanc ». Voilà pourquoi il nous propose, selon son cœur, un privé de quat’sous, un pulp detective, un loser magnifique dans une histoire enragée où les exclus en sont réduits à chercher leur pain sur la décharge des riches.

09/2010

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Littérature française

Un monsieur bien mis. Récit

Une ville de banlieue avec sa gare de banlieue, ses barres de béton, ses éboueurs noirs dans leurs uniformes fluo, ses ahènepéistes et ses trois-huit, ses bandes de bric et de broc et ses crânes trop rasés. Un monsieur bien sous tous rapports file un balayeur des rues jusque dans l'ascenseur de sa cité-dortoir. Montent avec eux un camionneur balèze, un couple en bisbille, un petit rouquin avec son jeu japonais, un électeur de Le Pen, une jeunesse maghrébine... Panne entre deux étages. Un cadavre de nègre découvert un peu plus haut quand les portes se rouvrent... Qui a joué du couteau dans le noir de la cabine ?

07/1998

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Littérature française

Histoires déglinguées

" Les enfants du Marquis de Sade et de Coca-Cola font crisser leurs baskets dans les rues de la ville. Ces gosses s'appellent David, Lollilop, Tim ou Frank et même Rocky-Vélo. Victimes innocentes ou anges exterminateurs, ils annoncent la fin d'un monde égotiste tourné vers l'argent - le nôtre - qui n'a que trop duré, et contemplent d'un air rêveur les désordres du siècle. Il n'empêche que la férocité du genre humain fait son chemin. Et même si les cris des agrafés de la vie se font entendre ici et là, la période est bougrement cruelle où l'inanité, de nos efforts gaspillés en pure perte pour ressembler à des héros, rabaisse toujours les plus faibles d'entre nous à la hauteur d'un bonsaï dans une forêt vosgienne. Mais alors, comment se hisser sur le toit du bonheur ? Faut-il s'empiffrer de bonbons ? Forniquer contre argent ? Pisser dans une bouteille ? Ou se faire photographier tous les jours de sa vie devant Constantinople ? Hein ? je vous demande un peu. Souvent, les gens me déchirent le cœur. Comment ne pas aimer cette petite fille qui croit tuer les hommes rien qu'en les regardant ? Qui sont ces Américains qui, à force de vouloir un enfant acceptent de jouer avec un bébé de chiffon ? Pourquoi le petit Henri brûle-t-il tant de posséder " l'eau chaude " ? Qui est le pogo aux yeux rouges ? Et si le trésor n'existait pas ? Voici une cinquantaine de nouvelles réunies pour la première fois dans la poigne d'un seul livre où j'aime pêle-mêle et fraternellement le clampin en bermuda et charentaises tapi derrière ses troènes, le malbruti qui passe ses dimanches à haïr les lundis, l'astrobiais des machines à sous qui couche sous des télescopes braqués sur le vide électronique ou l'enfourné du Toboso qui cherche, métro Palais-Royal, des fibules mérovingiennes sous les colonnes de Buren. Ces types-là, je trouve, mettent de la gaieté en couleur sur la flanelle du temps perdu. " Jean Vautrin.

06/1999

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Littérature française

Si on s'aimait ?

Gardez le tronc, jetez les branches ! En obéissant à cet unique mot d'ordre, pour résister à la vacherie de l'époque qui déjante et suppléer à la disette des âmes, j'ai raclé jusqu'à l'os ces dix nouvelles. Dans ma tête, elles fredonnaient d'un continent à l'autre la chanson triste et désopilante de gens de toutes les peaux, de toutes les confessions et de tous les pays - des types, des femmes ou des gosses - agités par les tracasseries de leurs démangeaisons personnelles, par les turpitudes du moment, par le chômage, par l'enfance, l'obésité, l'alcoolisme, la guerre, les drames de la vie conjugale, ou tout simplement taraudés par une solide envie de baiser. J'ai gardé le tempo des personnages, j'ai préservé la scansion de leur folie intérieure. J'ai voulu qu'ils balancent et qu'ils swinguent au rythme de leurs obsessions. Ils ont été pour ainsi dire gourmands de mon énergie. Sans doute parce qu'ils faisaient irruption dans l'imaginaire d'un écrivain en un moment de l'hiver de son existence où l'incapacité d'aimer comme un jeune homme, sa rugissante envie de mordre encore la vie et l'approche de la mort aiguisaient l'acuité du regard. D'un mot, j'ai réveillé ce qui bouge toujours en moi. Si on s'aimait ? J. V.

05/2005

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Policiers

A bulletins rouges

" Nous, les convictions politiques, on s'en tape joyeusement. " La bande des Beuarks tourne dans la banlieue. " Boulot, bistrot, moto ", telle est leur devise. On ne les baratine pas comme ça : ouvriers le jour et motards la nuit, ils connaissent la chanson et contestent par l'anarchie un système sans avenir qu'ils utilisent pourtant. Pourquoi s'embarrasser de morale si c'est pour rester les derniers de la chaîne alimentaire ? Les Beuarks sont à fond dans le système et ricanent de tout jusqu'à ce que la situation se complique méchamment. Le ton monte dans la banlieue. Des colleurs d'affiches se font tabasser. La police se montre. Un député disparaît. Il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante

07/2006

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Littérature française

Maîtresse Kristal et autres bris de guerre

Somme de toutes les douleurs, de tous les héroïsmes minuscules, de tous les compromis d'humanité : la guerre. On ne trouvera ici ni bataille ni lutte glorieuse. Pas de symphonie patriotique, mais bien plutôt le grand bruissement du sang versé, la musique des abandonnés. Encre et sang mêlés, ces nouvelles puisées dans la poudre à canon, dans le cœur des écharpés, sont la guerre, toutes les guerres - et toutes les cicatrices. Mais aucune des silhouettes esquissées ne se départ jamais de sa gouaille, de son ironie, si désespérée soit-elle.

01/2009

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Littérature française

L'homme qui assassinait sa vie

Il pleut. Il pleut sur les fleuves. Il pleut sur la France et sur les esprits. Dans son officine rongée par l'humidité et hantée par les cloportes, Gus Carape, détective privé à Bordeaux, disjoncte. Pas un client. Les amours s'étiolent. Le niveau des eaux et la pile des factures montent. Gus Lapoisse est prêt à tout pour un peu de soleil et beaucoup d'argent... Recraché par un train, feutre trempé sur la tête, un inconnu débarque Gare Saint-Jean. L'homme recouvre la liberté au bout de trois ans de prison. C'est un type brisé qui marche sur le pavé mouillé des ruelles mal famées du Port de la Lune. Qui est-il, celui qui a été riche et puissant ? Qui est-il, celui qui s'avance en habits de clochard mais que les femmes du monde reconnaissent comme leur ancien séducteur ? Qui est-il, celui qui faisait et défaisait les politiques ? Qui est-il enfin, celui qui, plutôt que de réintégrer la brasse du fric et le monde privilégié d'où il vient, s'embarque dans sa Mercedes et décide d'assassiner sa vie ? A l'aube d'un suspense surfilé par la vitesse, le téléphone portable, la folie du trafic routier, le dérèglement des saisons, l'incohérence des conversations glanées ici et là, se dessine le destin croisé de deux hommes sur une autoroute.

08/2001

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Policiers

Billy-ze-Kick

Un dingue dégomme au fusil à lunette une mariée à la sortie de l'église... Un horticulteur refuse le bétonnage de ses terres et piège son terrain... Des gosses s'enferment dans les caves des tours et y passent des heures... La banlieue, au temps des pavés, c'était déjà la mort en version rock and roll. Julie-Berthe, dans ce décor, a sept ans, zozotte et est terriblement précoce. Elle adore les zizis et les zézettes, de sa maman, des voisins, voisines, vieux, vieilles, ou gamins de sa classe. Tout est bon pour satisfaire sa curiosité. Oui, Julie-Berthe est un ange ! Son père, qui pensait se la couler douce au commissariat en l'absence du chef, se retrouve dépassé. Sa fille, sorte de Zazie de Queneau, orchestre le chaos. Billy-ze-Kick est son prince charmant : il fera ses quatre volontés...

07/2006

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Policiers

Groom

" D'un côté de la plaine, blé-betteraves et pylônes haute tension, la Ville-achélème. Indifférence et noire bêtise. De l'autre côté, les occupants de l'hôtel Algonquin : Mrs. Abercromby, notre cliente américaine. Jépha, forcément. Rouée coquine. Treize ans à peine. Facho Irma Goudénèche et ses fantasmes à croix gammée. Le sergent Harsh, retour du Vietnam, qui parle de balancer du napalm sur la région parisienne... Mais il y a principalement moi, Haïm Bronstein , vingt-cinq ans, tartissure d'infirme et boule-merde d'imagination. J'ai commencé à assassiner les gens de l'autre monde... "

09/1981

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Littérature française

La vie Badaboum

Le tonnerre du ciel, l'affolement de nos coeurs, le crépitement des armes, les grincements de l'argent, la banquise qui fendille, l'atome qui déconne, la morale qui fout le camp et vous, chers amis, qui vous battez avec le fric, les machines, le chômage, les délocalisations, le système bling-bling et le climat qui s'échauffe, m'avez décidé à réunir ces textes, ces paroles envolées, ces cris poussés au fil des années, ces lettres, ces bribes de journal qui racontent mieux qu'un long roman pourquoi - malgré la saumure où nous sommes - j'ai toujours aimé vivre. Parler des rencontres essentielles, écrire, dire l'aventure des livres, mesurer la vérité de l'amour, évoquer les amis, revoir les sourires à demi effacés, manger avec gourmandise, épeler le temps, sortir des nuages, réclamer justice, photographier les hommes, fouiller dans la vieille malle aux souvenirs, renoncer à l'inutile, prêcher pour la liberté des esprits, lécher les blessures de l'homme abandonné, sont de ma paroisse. Je vous invite à venir me rejoindre au fond de mon jardin japonais pour regarder passer sur un lit de graviers minuscules l'énorme torrent de la vie.

05/2009

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Contes et nouvelles

L'été exaspérant où il a fait si chaud

Ce recueil est une réédition de douze textes de Jean Vautrin enrichis par des illustrations inédites de l'auteur. Chacune de ces nouvelles est une fenêtre ouverte sur l'âme humaine, ses turpitudes, ses failles et ses forces. Dans un style percutant et riche, Jean Vautrin saisit sur le vif des situations où l'Homme est confronté à sa propre grandeur ou à sa bassesse, de l'enfance au grand âge. Les personnages suscitent l'empathie, comme Timothée, qui, face au déchirement de ses parents, donne vie à sa marionnette pour affronter le drame de sa vie d'enfant. Ils provoquent aussi le dégoût ou la colère ; oui, les personnages de Vautrin sont aussi des meurtriers, des violeurs, des fous. Pas de platitude ici, tout n'est qu'inattendu, explosion de mots, de sentiments et de couleurs, à l'image des illustrations. Les titres des nouvelles : Avant-propos Qui ? ; Douze petits baigneurs et qui savaient parler ; Un certain Jimmy Fast ; Lollipop ; Un coin de ciel bleu sous un un chapeau claque ; L'été exaspérant où il a fait si chaud ; Pas de mauvaises nouvelles, j'espère ? ; Carceropolis ou l'homme des cavernes ; Rosa, comment dire ; Signé Bondoufle ; Soi-disant ; Le voyage immobile (de Kléber Bourguignault) ; Postface

06/2023

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BD tout public

En attendant l'eau chaude. Ou Les dessins d'impatience

Pour se jeter à la tête du cheval emballé faut-il commencer par épurer l'eau ? Rincer les huîtres ? Stopper le fog ? Catalyser les carburos ? Supprimer les bagnoles ? Relâcher les ours ? Adorer les médias ? Naître in vitro ? Cloner les mioches ? Se laisser tondre la laine par les marchands de tubes cathodiques, de logiciels, de carburant ou zigburner sa bistroquette en attendant l'eau chaude ? C'est la question que pose Ben, pour Benjamin, un gosse né d'un dessin d'impatience. Un petit gars qui transite sur le territoire virtuel d'une feuille de papier Canson crayonnée par son père. A 74 ans, Vautrin tente la réponse et son invitation graphique vaut pour un voyage qui secoue, empoigne, dérange. Invention et subversion sont au rendez-vous du texte et des dessins. Pamphlet ? Chahut ? Critique sociale ? Ricanement anar ? En attendant l'eau chaude brasse l'invention et la confidence, tricote le virtuel et la réalité, invite le rire, les larmes et la colère. Un roman-fable. Un roman-piège. Un polar. Un roman-graf qui abandonne aux mots juteux, cousins des dessins expressionnistes, le champ de l'impertinence, de la contestation et d'une fraîcheur poétique bien décidée à briser toutes les barrières. Comme disait Audiard avec l'air farouche, les imbéciles ne lisent pas Vautrin.

09/2007

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Romans historiques

Quatre soldats français Tome 1 : Adieu la vie, adieu l'amour

Des tranchées de la guerre de 1914 au Paris des années folles... 16 avril 1917 : l'offensive Nivelle est lancée contre la ligne Hindenburg. Une compagnie de chasseurs tente de gagner la crête du Chemin des Dames. L'expédition vire au désastre. Au petit matin, oublié sur le champ de bataille, un soldat enseveli sous la boue et le sang appelle ses trois copains à l'aide. Le soir même, les quatre seront réunis pour un assaut absurde et suicidaire. Il y a Guy Maupetit, l'ouvrier, Raoul Montech, le viticulteur, Arnaud de Tincry, l'aristocrate cambrioleur et Doris Malinowitch-Korodine, le peintre de Montmartre... Rien, ni la géographie, ni l'origine sociale, ni l'ambition, ni les projets n'auraient dû les réunir. Ensemble, ils vont conjuguer bravoure et amitié pour se sortir du bourbier dans lequel les a jetés l'abominable massacre et aborder, le cœur empli de rage, une société en pleine mutation qui déjà ne les attend plus. Ce n'est pas seulement sur le front, où, dans l'horreur et la folie, les mutineries se préparent, que Vautrin nous emmène. Avec la verve, le souffle et l'humanité qui sont sa marque, il dresse le portrait romanesque, cruel et flamboyant de toute une époque.

03/2004

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Littérature française

Les carnets du commandant Vautrain

Une nuit de février 1794, en pleine guerre de Vendée, le commandant Vautrain, invalide de guerre, amnésique, est séduit par une jeune et intrépide aventurière, Gaëlle Keradec. Il sera par la suite chargé par l'autorité militaire de la retrouver afin de la traduire devant le tribunal militaire. Tout au long de sa traque, il découvre les horreurs de cette guerre fratricide. Il prend peu à peu conscience qu'il est amoureux de celle qu'il est chargé de poursuivre, et découvre qu'elle aussi est amoureuse de lui. Dans son journal, il relate au jour le jour des événements qui surviennent, note les réflexions qu'ils inspirent, évoque ses aspirations et ses rêveries... 1796, la paix est signée mais sa mise en application est confiée à ceux-là mêmes qui perpétrèrent les massacres. Face à cette situation, les trois personnages principaux évolueront de façon différente. Gaëlle reprendra la lutte, sachant qu'elle est désespérée et qu'elle la conduira au martyre. Pour Gatary, ce sera le renoncement et le repli sur soi. Vautrain tentera, lui, le grand écart : s'intégrer par mimétisme au contexte local, tenter de rapprocher les deux bords par l'éducation et la catharsis, prévenir les coups bas en provenance des deux bords. Pour se doter des moyens de sa politique, il sera lui aussi conduit à recourir à la magouille et au meurtre. Une évocation historique de ce conflit sera ainsi dessinée à travers l'évolution psychologique des personnages, face à la chronologie des événements. Ce roman évoque une tranche d'histoire qui, aujourd'hui encore, affecte la mémoire collective des Vendéens.

10/2015

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Livres 3 ans et +

Le Roi Hardi ! Hardi !

Il était une fois un roi dont jamais personne n'avait vu le visage... On disait de lui qu'il avait du courage, et le coeur sur la main. Que jamais il ne remettait sa tâche au lendemain. Il avait bâti de ses propres mains le château Coeur-Vaillant, qui se dressait fier dans le paysage...

10/2002

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Critique littéraire

A l'ombre de Vautrin. Proust et Balzac

Proust fait exposer au personnage de Charlus sa propre interprétation de La Comédie humaine, axée sur la figure mélodramatique de Vautrin et sur les thèmes du secret et du déchiffrement. Cette étude entend la situer dans son contexte historique et en saisir les implications dans la pensée et dans l'oeuvre de Proust.

05/2019