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Rome réinventée. L'Antiquité dans l'imaginaire occidental, de Titien à Fellini

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Histoire ancienne

Rome réinventée. L'Antiquité dans l'imaginaire occidental, de Titien à Fellini

Rome : un fantasme, une énigme, un grand livre d'images qui a traversé les siècles, jusqu'aux séries d'aujourd'hui, aux jeux vidéo ou aux bandes dessinées. Dès la Renaissance, artistes et écrivains n'ont cessé en effet de puiser à la source intarissable de l'Antiquité. Gustave Flaubert dédia plusieurs années de son existence à la rédaction de Salammbô, Federico Fellini retrouva son énergie créatrice lors du tournage du Satyricon, Cléopâtre, Spartacus ou Jules César donnèrent au cinéma ses plus grands succès publics, l'empereur Hadrien fournit à Marguerite Yourcenar la matière d'un best-seller et Oscar Wilde érigea l'éphèbe Antinoüs au rang de porte-étendard homosexuel... C'est l'objet de cet ouvrage que de montrer, à travers une dizaine d'oeuvres d'art, comment la référence à l'histoire romaine a nourri l'imaginaire collectif occidental, dessiné les contours de notre univers culturel, structuré nos représentations politiques, notre conception de la religion, du destin, ou encore des rapports entre l'homme et la femme. Et comment l'effondrement de l'Empire n'a cessé d'être un miroir dans lequel les sociétés projetaient les angoisses de leur temps.

05/2019

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Beaux arts

De Bellini à Titien. Texture, forme, couleur dans l'art vénitien

De Rubens à Vélasquez, de Poussin à Delacroix (par le truchement de Véronèse), le génie européen a tiré sa substance de l'art vénitien du XVIe siècle. Un certain rapport à l'objet - et donc au concept - se défait en ces années décisives où c'est la notion de figure qui oscille : chez Giorgione, chez Titien, le brouillage progressif des contours annule l'opposition de la forme et du fond et suscite une surface sans hiérarchie, isotropique. L'aboutissement de cette manière est le Marsyas - magma, tableau informe au sens de Georges Bataille, surface où se joue dans un registre crépusculaire la contamination de la peinture et de la chair. Tout au long de son livre, Johannes Wilde analyse ce moment. Il le repère dans les oeuvres. Il n'est pas de ceux qui se contentent d'étudier les photographies. En héritier de l'école viennoise, il cherche le sens dans les parties matérielles du peintre - texture, forme, couleur, cadrage -, étudiant en particulier le tableau dans son contexte architectural et montrant comment, à Venise, le lieu d'exposition est un opérateur essentiel.

06/1993

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Histoire ancienne

L'environnement méditerranéen. De l'Antiquité vécue à l'Antiquité réinventée

Ce livre regroupe deux années de communications sur l'environnement méditerranéen. La première année, l'accent a été mis sur les confrontations tandis que la seconde, on a cherché à mettre en lumière la rencontre pacifiée — à défaut d'être irénique — entre les protagonistes de la romanité. L'objectif est de montrer tout à la fois la permanence des situations, quelles que soient les époques, et de traquer les demi-teintes dans lesquelles se déclinent des relations qui n'ont rien à voir avec un illusoire "choc des civilisations" que certains s'obstinent de nos jours à véhiculer. Un deuxième livre important, après une double publication intitulée "Dieux et hommes. Modèles et héritages antiques".

12/2019

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Essais

L'Antiquité n'a jamais existé. Fellini et Pasolini archéologues

Cet ouvrage étudie comment deux cinéastes, nés sous un régime qui a manipulé l'antiquité à des fins idéologiques, se confrontent à leur tour à l'antique et l' "inventent" pour penser leur temps - le fascisme puis le "Nouveau fascisme" , la société de consommation contemporaine - et pour réinventer leur médium, le cinéma. Il articule donc une réflexion esthétique sur ce que l'on a pu appeler la modernité cinématographique et une réflexion politique sur les temps modernes au sens économico-socio-politique. L'antique, ici, n'est pas limité aux bornes chronologiques traditionnelles de l'antiquité ni aux figures monumentales que le cinéma de genre a mis en scène : il ne se trouve qu'au présent et se décline dans l'humble, le marginal, le ruiné, le fragmentaire. Fellini plonge dans l'univers chaotique et placentaire de la cre ? ation en studio. Pasolini, a` l'inverse, se de ? place toujours plus loin du centre, a` la rencontre de nouveaux corps, et de nouvelles terres a` arpenter. Pourtant, tous deux passent par la psychanalyse et l'ethno-anthropologie pour trouver des survivances, porter a` la lumie`re ce que la modernité refoule, et fabuler a` partir de là. L'invention est donc autant une démarche archéologique de mise au jour qu'un geste poétique d' "oeuvrement" a` partir des fragments. Le prisme antique met ainsi en évidence comment une modernite ? esthe ? tique a pu prendre forme contre, ou tout contre, une autre modernite ? , sociale, e ? conomique, et politique.

02/2022

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Histoire ancienne

Voyager dans l'Antiquité

" Le voyage donnera la connaissance des peuples ", dit Sénèque. Les voyageurs du monde antique ne partageaient pas tous cette vision humaniste du " départ de chez soi ". Mais tous nous ont laissé des témoignages sur leurs périples si bien que l'on peut parler d'une culture voyageuse de l'Antiquité. N'est-ce pas les Grecs qui ont trouvé le mot désignant le voyage " pour voir du pays ", préfiguration des " circuits " touristiques d'aujourd'hui ? Des pèlerinages - la première forme du tourisme - aux voyages pour découvrir les " délices " des villes du Proche-Orient ou l'Asie, " presque aussi belle que la Grèce ", ce livre nous montre toutes les occasions qu'avait l'homme antique de quitter sa partrie, les mille et une difficultés qu'il rencontrait sur sa route, ses peurs, ses émotions et, parfois, ses émerveillements, tel ce Grec qui, devant le sphinx de Gizeh, s'exclame : " Spectacle divin ! Vision effrayante ! Noble apparition ! ". C'était déjà l'époque des voyages officiels, des déplacements profesionnels, des tournées d'artistes et d'athlètes. Mais d'autres partaient sous la pression de la fatalité, migrants saisonniers ou exilés, pour qui le voyage était rarement d'agrément. Certains allaient même au bout du monde afin de se trouver eux-mêmes ; pour eux, les péripéties du voyage étaient autant d'épreuves initiatiques. Au fil des explorations et des conquêtes, tandis que les communications s'améliorent et que les auberges se développent, les mentalités évoluent. Mais le voyage est toujours une expérience différente pour les Grecs et les Romains. Le Grec a naturellement la vocation du voyage, alors que, paradoxalement, le Romain, qui a soumis le monde à sa loi et a créé un vaste réseau de routes, reste plus casanier. Les hommes de l'Antiquité cherchent à se retrouver entre eux : les hauts lieux du tourisme sont d'abord des espaces de sociabilité.

05/1993

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Histoire ancienne

Rome impériale et l'urbanisme dans l'antiquité

"Dès la plus haute antiquité, il y a eu des architectes ; il y en a eu, en certains pays, qui étaient doués, parfois même génialement, pour l'urbanisme. Ce n'est que de nos jours qu'on a vu naître la profession d'urbaniste, les écoles d'urbanisme, les revues d'urbanisme. Et cette prise de conscience devait avoir un effet rétroactif en histoire" (Henri Berr). De cette préoccupation purement contemporaine - le mot n'est entré dans la langue qu'au début du XXe siècle - sont nées, en effet, des études historiques et, dans la collection "L'Evolution de l'Humanité" , le livre de Léon Homo, ancien membre de l'Ecole française de Rome. Au début de l'ouvrage, l'auteur montre que les préoccupations urbanistes ont existé en Grèce et chez les Etrusques. Aristote, et d'autres, analysent les problèmes que pose l'édification des villes. Et bien des cités grecques, surtout à l'époque hellénistique, témoignent, comme Alexandrie, Antioche, Pergame, avec leurs services municipaux, d'un souci d'urbanisme. A Rome, Vitruve, peu avant notre ère, écrit son De architectura, qui est, fait remarquer L. Homo, "le traité d'urbanisme le plus complet, malgré ses lacunes, que nous ait légué l'antiquité classique" . Puis notre auteur passe en revue tous les problèmes qui se sont posés à la Rome antique, à laquelle se rapporte l'ensemble du livre. Les services publics d'abord sont minutieusement décrits. Le triomphe de l'urbanisme dans la Rome impériale a été "l'évolution monumentale" , à laquelle L. Homo consacre ensuite presque cent pages. L'embellissement de la Ville Eternelle commença sous le règne d'Auguste. II y eut aussi beaucoup de coûteuses installations qui ne servirent qu'aux plaisirs des empereurs - comme celles, entre autres, auxquelles est lié le souvenir de Néron. La voie publique, avec ses problèmes, fait l'objet de cinq chapitres. L'habitat (riches domus, insulae ou maisons de rapport de tout rang, jusqu'aux pénibles habitations à "loyer modéré") est ensuite longuement visité, étudié avec ses modes d'exploitation et la législation qui le concerne. Dans sa conclusion, l'auteur récapitule les grandes réalisations urbaines de la Rome impériale et en montre les lacunes. Le livre se termine sur une note mélancolique et qui donne à penser : à partir de la chute de l'Empire en 476 de notre ère, tout est peu à peu abandonné. "La Ville aux quatorze aqueducs en viendra au régime exclusif de l'alimentation par les porteurs d'eau... Avec la conquête byzantine s'ouvre pour Rome sa vie de cité médiévale ... Pour huit siècles, l'histoire de l'urbanisme romain est close". Pour la présente édition, Michel Hano, comme il l'avait fait pour Le Génie romain d'Albert Grenier ("L'Evolution de I'Humanité" , 1969), a bien voulu relire l'ouvrage, apporter dans les notes de nouvelles informations et établir une bibliographie complémentaire. Paul CHALUS, Secrétaire général du Centre International de Synthèse.

11/1971

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Beaux arts

Titien

Titien (1488-1490 - 1576) est le contemporain de Vasari, Michel-Ange, Tintoret et Véronèse. Il reste le souverain indiscuté de la scène vénitienne durant trois quarts de siècle. Formé dans l'atelier des Bellini et bientôt associé à Giorgione, il est dès son adolescence l'un des artistes le plus en vue à Venise. À la mort de Giovanni Bellini, en 1516, il est nommé peintre officiel de la République de Venise. Le cercle de ses commanditaires s'étend rapidement, grâce notamment au soutien de l'Arétin : son ami écrivain et essayiste ne cesse, dans ses Lettres, de décrire et de louer ses tableaux, et, ce faisant, lui permet de tisser un puissant réseau de relations. Malgré les guerres de religion et les voyages, les succès s'enchaînent : Mantoue et Ferrare auprès de Frédéric II Gonzague, Rome auprès du pape Paul III, Augsbourg auprès de Charles Quint. Enfin, il peint pour Philippe II, roi d'Espagne, et se fixe définitivement à Venise où il meurt en 1576. Titien est l'auteur d'une oeuvre immense. On lui connaît directement deux cent soixante-dix oeuvres : portraits, scènes religieuses, mythologiques, allégoriques ou érotiques. La vision sereine de ses débuts s'estompe dans sa période maniériste, au profit d'une maîtrise toujours plus libérée. Puis les guerres de religion donnent à ses travaux un ton plus dramatique, mais avec un chromatisme plus expressif. Titien est avant tout un peintre de la liberté. Une liberté thématique. Il privilégie le rendu expressif de l'aspect physique et moral de ses sujets et donne naissance au nouveau genre qu'est le portrait officiel. Parallèlement, il détourne les thèmes religieux pour exalter les plaisirs terrestres et les fastes de la mondanité. Sa peinture transpire le bonheur païen et innocent. Une liberté technique. Le recours aux tout nouveaux liants et pigments, comme à la toile, suscite à Venise recherches et inventions. Alors que l'école florentine continue d'accorder la primauté à la ligne et au dessin préparatoire, Venise privilégie la spontanéité de la touche et la richesse des coloris. S'attachant moins aux détails, Titien va jusqu'à mélanger et projeter les couleurs du bout des doigts, dans une gamme chromatique plus restreinte où se juxtaposent des taches qu'on dirait informes. Une liberté de diffusion. La toile ne présente pas les contraintes des panneaux ou des fresques. Elle se transporte aisément, même de grands formats, se montre et suscite l'envie des amateurs. C'est dans ce climat d'ouverture que l'artiste déploie son talent et connaît fortune et reconnaissance.

10/2012

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Beaux arts

Titien

Tiziano Vecellio, qui ne devait pas avoir loin de cent ans lorsqu'il mourut, le 27 août 1576, fut l'un des fleurons sinon le maître de la peinture vénitienne Dolce disait qu'il avait "la formidable grandeur de Michel-Ange, la grâce et le charme de Raphaël et les couleurs de la Nature". Artiste inspiré et néanmoins homme d'affaires, Titien sut, tout au long de sa vie, allier les deux rôles pour vivre librement et de façon exigeante de son art. Peintre de la Sérénissime et de Charles Quint, ami de l'Arétin et de Sansovino, son art souleva l'admiration de ses contemporains les plus illustres. Michel-Ange lui-même, pourtant représentant de l'art du disegno et chef de file de l'école de Rome opposée à celle de Venise, reconnaissait en lui un rival à sa mesure. Ses œuvres, aujourd'hui enfin rassemblées dans leur totalité au sein d'un même ouvrage, méritent que l'on s'y penche sans cesse, sources inépuisables d'enchantement.

10/2000

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Beaux arts

Titien

Est-il possible de concilier l'intensité passionnée de la création artistique avec un solide sens pratique dans la gestion de ses biens ? Titien, digne rejeton d'une longue lignée de notaires et de négociants, y est parvenu. Sa vie se passe tout entière entre l'émotion brûlante de la couleur sur la toile et la revendication d'une juste rémunération pour ses services " professionnels ". Tout le long d'un chemin jalonné de tableaux plus célèbres les uns que les autres, de puissantes attaches familiales, d'amitiés peu nombreuses, mais profondes, de succès mondains, de rapports directs directs ou épistolaires avec les grands de ce monde, princes ou penseurs, Titien fait de l'artiste d'Etat, naguère encore " artisan spécialisé ", un véritable " professionnel " grassement payé, et il devient en l'espace de quelques années parvenir à un tel résultat, la condition sine qua non est réforme radicale de la production : doué d'une mentalité d'authentique chef d'entreprise, d'une surprenante modernité, Titien fonde sur les bases d'un management avant la lettre l'organisation de son atelier, veillant à la juste réparation du travail et des responsabilités. En outre, il devine l'importance que peut avoir un puissant support publicitaire : c'est ainsi qu'il se lie avec L'Arétin qui met sur pied un exceptionnel réseau de relations publiques et de contacts au niveau le plus prestigieux. Le jeune garçon descendu des montagnes du Cadore se transforme peu à peu en patriarche de la peinture vénitienne. De son vivant, il devient un véritable mythe que sa disparition dans la terrible épidémie de peste de 1576 auréole de légende. Chaque étape de sa longue existence ouvre un nouveau chapitre de l'art, de la culture, de l'histoire. Grâce au retentissement international de sa production, modèle idéal pour des générations de peintres et profond interprète d'un demi siècle-clef de l'histoire occidentale, le XVIe siècle. Flavio Caroli, né en 1945, enseigne l'histoire de l'art au Politecnico de Milan. Il collabore a Il Sole 24 ore et à diverses revues d'histoire de l'art italien et international. Spécialiste de l'art moderne et contemporain (il a organisé plusieurs expositions), il a à son actif de nombreuses publications. Stefano Zuffi est né à Milan en 1961. Diplômé et spécialiste d'histoire de l'art à l'université de cette ville, il collabore activement à des périodiques et travaille pour diverses institutions culturelles.

04/1991

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Histoire de l'art

Histoire de l'art dans l'Antiquité

Rompant avec les ouvrages d'érudition qui se multipliaient à son époque, Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) a adopté dans son Histoire de l'art dans l'Antiquité une démarche entièrement nouvelle qui n'a cessé depuis sa parution, en 1764, de susciter admirations et controverses. En effet, dans cet "essai de système doctrinal" dont l'objectif est de définir "l'essence de l'art" , l'auteur fait appel à son immense savoir et embrasse dans son étude les oeuvres égyptiennes, phéniciennes, grecques, romaines, étrusques, analysant le style de chacune d'entre elles dans son contexte historique et culturel, établissant des comparaisons et des hiérarchies. Si, dans cette vaste synthèse, Winckelmann s'attarde plus longuement sur le peuple grec, c'est qu'il le considère comme ayant atteint la perfection artistique : "une noble simplicité et une grandeur tranquille, tant dans l'attitude que dans l'expression, voilà en définitive le trait général qui distingue par excellence les chefs-d'oeuvre grecs". Farouchement hostile au baroque de son époque, l'auteur érige dès lors un idéal du Beau et invite les artistes de son temps à tendre vers cette perfection : un appel auxquels beaucoup seront sensibles, comme en témoigne la naissance du courant néoclassique. Subjectifs, arbitraires, les jugements de Winckelmann ont certes été critiqués, mais il reste que l'ouvrage, par son ambition, marque avec éclat la naissance d'une nouvelle discipline : l'histoire de l'art.

05/2023

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Poésie

Voyage poétique dans l'imaginaire

Le besoin de créer a toujours fait partie de ma vie sous des formes diverses et variées. Cependant la forme poétique Lyon en est l'instigatrice. Le premier poème, sous une forme approchant une chanson, est né le 3 décembre 2016. Ecrire un texte qui tourne à l'intérieur de soi car il doit sortir sur le papier est fait pour être partagé. Voilà comment est arrivé ce projet d'édition qui rassemble une sélection de poèmes regroupés en 9 thématiques pour un voyage avec des escales sur des îles aux notes et saveurs différentes. Le voyage est agrémenté de photos ainsi que de dessins personnels qui correspondent aux textes auxquels je les ai rattachés. Reste plus qu'à attacher votre ceinture, mettre votre logique de côté et embarquer dans un autre univers. Je vous souhaite un agréable voyage au gré des escales.

10/2021

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Histoire antique

Livrer sa patrie à l’ennemi dans l’Antiquité

A travers douze contributions portant sur les mondes grecs et romains, cet ouvrage étudie la transgression ultime que représentait pour les Anciens la livraison de la cité à l'ennemi. Dans l'Antiquité, trahir sa patrie pour la remettre à l'ennemi est considéré comme une des transgressions les plus graves que peut commettre un citoyen. Les textes antiques regorgent d'épisodes saisissants, dans lesquels les auteurs dépeignent la douleur collective des citoyens tombés sous le joug de l'ennemi à cause d'une trahison. Les sources décrivent précisément les causes de cette catastrophe civique, manigancée dans l'ombre d'un complot ou résultant de l'action d'un individu isolé. Les hommes politiques, les savants et les historiens antiques critiquent vigoureusement cet acte déloyal qui est redouté par toutes les cités en temps de guerre. Pour insister sur le caractère inadmissible de ces trahisons, les auteurs brossent un portrait négatif des traîtres, en décrivant leurs sombres motivations, leur intelligence avec l'ennemi, leur passage à l'acte et, enfin, le châtiment mérité que leur infligent les hommes ou la fortune. Le renouvellement récent des travaux sur les complots antiques permet d'étudier ces trahisons sous un nouvel angle et d'en analyser les causes, les modes opératoires et les conséquences aussi bien pour les traîtres que pour les cités. L'étude de ces différentes thématiques permet aussi de comprendre comment les communautés antiques se sont prémunies contre ces trahisons, que l'on considérait alors comme faisant partie des désastres civiques les plus traumatisants.

05/2023

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Philosophie

La Rhétorique dans l'Antiquité

Au départ de la rhétorique, il y a l'énigme de la persuasion : comment expliquer ce phénomène qui consiste à amener autrui, sans contrainte apparente, à penser quelque chose qu'il ne pensait pas auparavant ? La rhétorique, l'art qui vise à comprendre, à produire et à réguler la persuasion, a été inventée par l'Antiquité pour répondre à cette interrogation. Cet art était un secteur essentiel de l'enseignement et de la culture. Aujourd'hui, à l'heure des médias, la rhétorique antique, porteuse d'un savoir sur le langage, créatrice d'un vocabulaire encore en usage, donne, par-delà les barrières traditionnelles entre disciplines et entre périodes, des clefs indispensables pour aborder les problèmes actuels de la théorie littéraire, de la communication et du débat politique ou judiciaire. Le livre traite, pour la première fois en français, le sujet dans sa totalité, en prenant en considération à la fois la pratique et la théorie de la rhétorique, sur toute la durée de l'Antiquité, dans les deux domaines latin et grec. Un dictionnaire des termes techniques (Thesaurus) et plusieurs index en facilitent l'utilisation.

09/2000

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Vins, alcools, boissons

La vigne dans l'Antiquité

Ce gros livre est une somme de passion, de savoir et d'expérience. Le titre ne donne qu'une faible idée de son contenu : Billiard n'a pas traité que de la vigne, il a voulu dire tout ce qui touche au vin, depuis le sol où l'on plante les ceps, leurs façons culturales, la vinification, les problèmes économiques de l'exploitation d'un vignoble et de la vente du vin, jusqu'aux différentes façons de boire ainsi qu'à l'histoire des vignobles dans toute l'Antiquité. Aucune des sources anciennes sur le vin ne lui était étrangère. Il connaît les textes littéraires profanes et sacrés, les recueils juridiques, les inscriptions, l'iconographie et même le peu que l'archéologie pouvait apporter de son temps à la connaissance du vin antique. Tout cela est inscrit dans une vaste culture sur le monde ancien en général.

10/1997

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Histoire ancienne

Ludique. Jouer dans l'Antiquité

LUGDUNUM- Musée & Théâtres romains présentera du 19/06/2019 au 01/12/2019 une exposition temporaire consacrée aux jeux et jouets de l'Antiquité gréco-romaine. Ce projet (Veni, vidi, ludique) avait été initialement conçu en 2014 par le musée de Lyon. Dans l'Antiquité, comme aujourd'hui, le jeu est omniprésent dans la vie quotidienne. Tout le monde joue, des plus jeunes aux plus âgés, libres et esclaves, femmes et hommes, à la ville comme à la campagne. Même les dieux jouent. Mais jouait-on hier autrement d'aujourd'hui ? Les jeux variaient-ils selon l'âge, le sexe et le statut social ? Les hommes jouaient-ils avec les femmes ? Les enfants avec les parents ? Que sait-on encore de ce qui amusait, mais aussi éduquait les enfants il y a 2000 ans ? L'exposition mettra en scène la place des jeux et jouets au cours de la vie, de la petite enfance à l'âge adulte. Depuis les hochets du tout-petit, en passant par les jouets mobiles, les "poupées", les "dînettes" ou les osselets, l'exposition s'intéressera également aux jeux collectifs ou jeux de société. L'exposition se penchera sur le rôle du jeu dans la vie privée et publique, et mettra en évidence les fonctions profanes ou sacrées des jouets qui ont souvent constitué des offrandes lors des rites de passage à l'âge adulte. Parallèlement, l'Antiquité grecque et romaine représente aujourd'hui pour les éditeurs, les créateurs et les joueurs une formidable source d'intérêt. De très nombreux jeux sur le thème de l'Antiquité, jeux de plateau, jeux vidéo, ont été édités au cours de ces quinze dernières années. Mais quelle est l'image de l'Antiquité véhiculée par ces jeux ? Se sont- ils inspirés des recherches archéologiques ou plutôt des séries télévisées ou du cinéma ? Qu'en pensent les archéologues et le public ? Cette réflexion servira de toile de fond à l'espace jeux à la fin du parcours d'exposition.

06/2019

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Cinéastes, réalisateurs

Scrapbooks. Dans l'imaginaire des cinéastes

Cet ouvrage présente quelques-uns des plus beaux scrapbooks de cinéastes d'avant-garde de la deuxième moitié du XXe siècle tels Derek Jarman, Agnès Varda, Chris Marker, Stanley Kubrick, ou plus récemment Pedro Costa et Bertrand Mandico. Il propose un voyage à l'origine de la création de leurs films, donnant accès à des documents privés, dévoilant l'intimité au coeur même du processus créatif. Y sont associées des personnalités ayant, à leur façon, participé à l'élaboration de films comme William S. Burroughs (écrivain et scénariste) ou Marie-Laure de Noailles (peintre et productrice), tous deux adeptes du scrapbooking le plus expérimental, mêlant l'émotionnel et le politique. Le livre, comme l'exposition qu'il accompagne (Les Rencontres de la photographie d'Arles 2023), se concentre sur des artistes ayant une pratique radicale, repoussant au maximum les frontières de l'autofiction. Pour Matthieu Orléan, si les films constituent un présent de cinéma, le scrapbook est à la fois leur passé (le lieu de leur invention et de leur esquisse) et leur futur (leur archive). Un chaînon, parfois manquant, mais fondamental pour comprendre la circulation, la survivance et l'apothéose des images contemporaines. Artistes présentés : John Truwe, Marie-Laure de Noailles, Robert Duncan & Jess, Agnès Varda, Jane Wodening & Stan Brakhage, Derek Jarman, Christophe Berhault, Bertrand Mandico, Jim Jarmusch, William S. Burroughs, Pedro Costa, Chris Marker, Stanley Kubrick, Christian Patterson

06/2023

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Histoire des religions

Religions et fiscalité dans le monde méditerranéen de l’Antiquité à nos jours. De l’Antiquité à nos jours

La fiscalité des biens religieux est une question ancienne mais encore d'une grande actualité. Les liens entre fiscalité et religions ont pu varier selon les époques et les pays et il s'agit ici de présenter les diverses réponses apportées. Dans les différentes civilisations méditerranéennes, les institutions religieuses ont souvent possédé des richesses importantes. Ce constat, encore valable aujourd'hui, suscite de nombreuses interrogations de la part des sociétés concernées : les biens des dieux doivent-ils être soumis à l'impôt ou peuvent-ils, en sens contraire, bénéficier d'avantages fiscaux ? Les responsables religieux peuvent-ils, de droit, prélever des taxes ? Depuis la Mésopotamie jusqu'à la Grèce contemporaine, en passant par les mondes romain, byzantin, arabe et ottoman, les contributions réunies dans cet ouvrage cherchent à comprendre comment se sont noués, au fil du temps, les liens entre religion et fiscalité et comment l'argent des dieux a pu, ou non, être soumis à un prélèvement dédié à la collectivité. Les différentes religions polythéistes et monothéistes sont tour à tour examinées et les questions du patrimoine du ou des dieux, des prêtres, des minorités religieuses, comme celle d'une soumission régulière ou exceptionnelle à la fiscalité de l'Etat, ainsi que celle de la conception religieuse des obligations fiscales, sont abordées ici au gré des différents chapitres. Enfin, ce livre montre comment l'Etat et les communautés cultuelles se sont progressivement distingués les uns des autres, distinction qui se trouve au fondement même de notre laïcité.

12/2022

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Beaux arts

Dernière danse. L'imaginaire macabre dans les arts graphiques

L'image de la Mort a hanté toutes les époques. Du Moyen Age à nos jours, elle s'est glissée dans l'imaginaire des artistes, souvent sous l'apparence d'une silhouette squelettique, avec pour devise : Memento mori. Toujours présente pour rappeler que la vie a une fin, elle tend aux hommes un miroir au reflet funeste, celui de leur condition passagère sur terre. Selon les périodes historiques, elle a incarné, si l'on peut dire, les barbaries de la guerre en même temps que les idéaux d'égalité et de paix, ainsi que des figures plus ordinaires. Séductrice et amante, elle a aussi été représentée maligne et grimaçante, inventant des stratagèmes diaboliques pour serrer les hommes dans son étreinte. Mais la plupart du temps elle apparaît dansante, prise dans une ronde sans fin. Et c'est cette danse, celle de la vie mêlée à la mort, qui a trouvé dans les arts graphiques un écho particulier. Si Holbein est à l'origine d'une telle tradition iconographique, des artistes comme Beham, Aldegrever, Brentel, Van der Heyden, Bresdin, Doré, Rethel, Klinger, Sattler, Masereel, Grosz, Dix, Heartfield jusqu'aux illustrateurs contemporains Ungerer, Winshluss et Tanxxx, ont nourri le genre des danses macabres de leur vision renouvelée. Ce catalogue présente un ensemble remarquable de leurs productions, conservées dans les collections des Musées de la Ville de Strasbourg et d'autres d'institutions françaises et allemandes. Il éclaire en outre la longue histoire de l'imaginaire macabre par des contributions de spécialistes et d'historiens de l'art.

05/2016

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Littérature française

La réincarnation dans l'Histoire Occidentale

L'histoire se répète sans cesse et les personnages historiques aussi. C'est le constat que fait l'auteur dans ce livre, constat facile à faire et qui saute aux yeux. L'exemple le plus célèbre et le plus évident est celui de Napoléon Bonaparte dont la destinée exceptionnelle et fulgurante est comparable à celle de son prédécesseur Alexandre le Grand. Les coïncidences et les similitudes entre ces deux personnages sont trop évidentes et trop flagrantes pour relever du simple hasard. D'autres résurgences historiques comme celles de Jeanne d'Arc, Louis XIV ou Marie-Antoinette, sont évoquées dans cet ouvrage et portent à l'interrogation quant à la destinée des peuples, toujours soumis, et l'avenir des états, toujours en guerre. Une volonté supérieure et occulte dirigerait-elle le monde par la transmigration des âmes ? C'est à cette question étrange que ce livre tente de répondre. La Réincarnation serait alors une autre manière de voir et de comprendre l'Histoire.

02/2017

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Littérature française

Fellini Blues

"Tout a été dit et l'on vient trop tard, a dit un auteur mais je croirai plutôt que l'on vient toujours à l'heure où personne ne nous attend à part nos parents ébahis et une vieille sage-femme. Cela s'appelle la vie. On débarque sur un seuil où des gens s'amusent ou se font la gueule, on se mêle à eux un moment, puis l'on se détache du groupe, on cherche ses clés de voiture et l'on part se fracasser loin des regards". Valentin, 50 ans, vit avec sa mère. Il a peu lu, alors qu'il travaille comme magasinier dans une bibliothèque, et nourrit un complexe d'infériorité intellectuelle. Il est fin cuisinier et amateur de bons vins. A l'orée du texte, il rencontre par hasard Marc Chalinski, chirurgien ORL. Les deux hommes ont le sentiment d'avoir été condisciples, mais ils ne sauraient dire où... Avant que Chalinski ne meure dans un accident, ils auront eu le temps de nouer un curieux rapport, Chalinski faisant appel à Valentin pour organiser chez lui des repas de fête ou garder sa luxueuse villa en son absence. La "timidité sociale" de Valentin n'empêche pas certains succès. Des femmes se succéderont dans sa vie. Outre Rose sa mère très aimée et très encombrante, et sa patronne, la tyrannique Mme Angin, il y aura Linda Lopez, étudiante en Lettres, intéressée et perfide ; Gaétane, névrosée ; Manon qui ne songe qu'à "réussir" ; Bettina, ex-femme battue ; et enfin Tancrelle, prof de français dont Fellini est le cinéaste préféré, qui l'aidera à surmonter ses complexes... Mais le bonheur d'un Valentin métamorphosé peut-il durer ? Un roman "humain", chaleureux, nostalgique, aussi imprévisible que l'est la vie, aussi guetté par la fin que nous le sommes tous : comme un blues de nos existences trop brèves...

11/2023

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Beaux arts

Titien portraitiste

Titien (Pieve di Cadore, vers 1490-Venise, 1576) est le plus prestigieux des peintres de Venise, dont il glorifie la puissance politique et couvre les églises de chefs-d'œuvre. Très vite, sa renommée dépasse les frontières de la Sérénissime : il devient alors un grand portraitiste, auteur d'un reportage sur son temps illustré par les acteurs du pouvoir politique, religieux et culturel, protagonistes de l'histoire italienne et européenne. Toutes les cours de la Renaissance le réclament. Ainsi des ducs de Ferrare, de Mantoue et d'Urbin, avec leur aréopage de courtisans et de galantes. Ainsi de Charles Quint, qui dispute à François Ier la suprématie sur l'Occident. Ainsi enfin des Farnèse, qui accèdent à la papauté en 1539 et deviennent l'une des familles les plus influentes d'Europe. Mais les portraits de Titien ne sont pas seulement les témoins des relations internationales du XVIe siècle. Ils donnent naissance à de véritables " types ", telle la femme sensuelle et plantureuse qu'est la Vénus d'Urbin ou la figure du lettré illustrée par le portrait de l'Arétin. Un tel sens de la psychologie du modèle s'exprime au plus haut point dans les derniers autoportraits de l'artiste, tout à la fois glorieux et désabusés.

09/2006

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Pédagogie

L'Imaginaire dans la relation pédagogique

Par quelles voies secrètes l'enfant appréhende-t-il la situation scolaire ?

11/1992

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Religion

Galout. L'imaginaire de l'exil dans le judaïsme

1936. Berlin. Yitzhak F. Baer, historien réputé du judaïsme, publie un bref mais décisif essai : Galout (" l'Exil "), " véritable joyau " pour Gershom Scholem un de ses amis proches. Cet ouvrage retrace, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au XVIIIe siècle et l'accession des Juifs à la citoyenneté, l'histoire des représentations de l'exil, notion clé dont le judaïsme traditionnel a fait une pierre d'angle pour construire son expérience du monde. Galout montre comment la reconduction à chaque étape historique d'un petit nombre d'images fondamentales en maintient sur l'essentiel une même vision, et comment, en même temps, celle-ci se renouvelle à travers un incessant travail de réinterprétation. C'est définir, avant la lettre, le programme d'une histoire de l'imaginaire. Traduit depuis longtemps en anglais et en hébreu, ce texte est ici précédé d'une importante préface de Yosef Hayim Yerushalmi, directeur du Centre d'études juives à l'université Columbia (New York), auteur notamment d'un essai devenu classique : Zakhor : Histoire juive et mémoire juive (La Découverte, 1984).

04/2000

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Rome

Les larmes de Rome. Le pouvoir de pleurer dans l'Antiquité

La version poche d'un ouvrage devenu référence. Dans la Rome antique, les larmes étaient même un adjuvant du politique, l'arme des orateurs et le moyen de se distinguer du vulgaire. Une originale plongée dans la société de conquérants impitoyables, mais sentimentaux ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, les larmes coulent en abondance chez les Romains. Les empereurs, le peuple, les sénateurs, les soldats pleurent. Débats publics, procès ou ambassades, tout est prétexte aux déversements d'émotions. Plus que les Grecs, déjà grands pleureurs, les Romains ont la larme facile. La variété du vocabulaire latin vient l'attester. Les verbes flere, deflere, lacrimare, deplorare, complorare, gemere, lugere, complangere, plangere, queri, désignent tous l'action de pleurer, de se lamenter, parfois de manière bruyante et spectaculaire, gestes à l'appui : on se frappe la poitrine, on lacère ses vêtements, on griffe son visage, on se roule par terre. Les Romains s'épuisent à pleurer, leurs yeux s'y abîment. Souvent dépeints en conquérants impitoyables (ce qu'ils étaient), les Romains sont trop rarement montrés dans leurs moments de fragilité ou d'égarement. Les Romains construisent des routes, des ponts et des villes, ils bâtissent un Empire, mais ne s'abaissent pas à pleurer, pense-t-on. Leur mauvaise réputation de rudesse a jusque-là découragé toute enquête générale sur leurs larmes, là où les lamentations des héros grecs ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Dans cette histoire inversée de la force romaine, il faut accepter de ne pas s'y reconnaître, de perdre pied. Les comportements sociaux des Romains, souvent ponctués de larmes, nous dépaysent. Le parcours que propose ce livre est ainsi celui d'un paradoxe : saisir l'étrangeté de ces larmes d'hier si semblables aux nôtres, c'est aussi comprendre qu'elles n'ont pourtant rien de celles d'aujourd'hui.

12/2023

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Histoire ancienne

Dictionnaire du corps dans l'Antiquité

Quel meilleur moyen qu'un dictionnaire pour approcher un objet aussi difficilement saisissable, omniprésent et d'évidence, qu'est le corps humain ? Quel meilleur moment que l'Antiquité gréco-romaine, période créatrice de modèles et de canons de représentations ? Qu'a donc de spécifique ce corps antique, en quoi est-il fondateur d'une certaine manière d'appréhender notre propre surface corporelle, notre rapport à nous-mêmes ? Des historiens, des archéologues, des historiens de l'art ou de la religion, des spécialistes de la médecine antique, des philosophes, des philologues et des anthropologues sont mobilisés pour éclairer des mots antiques et des mots modernes, des mots grecs et des mots latins, des mots familiers et des mots savants, des mots courants et des mots techniques, toujours replacés dans leur environnement documentaire et leur contexte historique. En quelques 320 entrées, il s'agit de proposer des lectures multiples, de varier les focales, de multiplier les approches pour circonscrire au mieux cet objet d'histoire. Prendre aux mots le corps antique, c'est d'abord et avant tout savoir de quoi l'on parle. D'Abstinence à Voix, c'est un monde corporel qui se décline, étrange et pourtant familier, lointain et pourtant si proche, révélateur au fond de notre façon de penser l'Antiquité aujourd'hui. Plus précisément, de nos façons de penser l'Antiquité.

05/2019

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Critique littéraire

Flora. Les fleurs dans l'Antiquité

Une fleur fait le printemps : les Anciens y voyaient le symbole de la nature, de sa beauté et de son inépuisable vitalité, de sa fragilité aussi. A chaque pas de la nymphe Flora éclôt une infinie variété de fleurs. De grands mythes ont pour sujet la rose, le narcisse ou la fleur d'Hyacinthe. Les fleurs sont partout. Elles soufflent l'amour, lors d'un enlèvement en plein champ ou d'une cérémonie de mariage. On ne saurait aller au banquet que paré, couronné, enguirlandé de fleurs pour mieux boire et disserter. Les fleurs ont mille usages, sont présentes en mille occasions. Le langage des écrivains antiques reflète cette passion des fleurs par la profusion de métaphores et d'images florales. Quelque deux cents extraits d'auteurs grecs et latins en traduction sont ici proposés au lecteur désireux de fouler les prairies antiques. Enivré de couleurs, de formes et de parfums, il est invité à choisir parmi les fleurs de ce bouquet celles qui composeront le sien.

04/2017

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Théâtre

L'appareil scénique dans les spectacles de l'Antiquité

Un propos original et inédit sur la question du théâtre antique. Comment objets et autres éléments relevant de la mise en scène participent-ils pleinement à l'action dramatique dans le théâtre de l'Antiquité gréco-romaine ? En traitant de masques connus ou inédits, en s'intéressant de près aux vêtements-pièges, machines, cruches à eau, instruments de barbier, ou encore aux portes utilisés dans la tragédie, la comédie, le mime et la pantomime, les auteurs de cet ouvrage contribuent à porter un regard nouveau sur la scénographie des tragédies et comédies gréco-romaines. Auteurs étudiés : Eschyle, Sophocle, Euripide, Aristophane, Platon, Plaute.

10/2013

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Histoire antique

49 petites histoires dans l’Histoire de l’Antiquité

L'Antiquité est omniprésente dans notre imaginaire ou notre vocabulaire. Les auteurs grecs et latins ont constitué l'essentiel de l'éducation des lettrés européens pendant des siècles. Ce n'est donc pas un hasard si des noms comme Crésus ou Hannibal nous sont familiers, ou si l'on peut toujours s'exclamer "Alea jacta est ! " ou "Eurêka ! ". Derrière ces références que l'on cite sans parfois en connaître l'origine, se cachent des vies extraordinaires et des épisodes marquants de l'histoire antique. Une plongée dans l'Antiquité à travers 49 événements, lieux et personnages célèbres ou oubliés, mais incontournables pour comprendre l'Antiquité. Pour les férus d'Histoire. Pour les élèves et les étudiants, qui par cet éclairage différent, retiendront mieux les dates et les personnages clés de l'Histoire de l'Antiquité.

10/2023

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Histoire antique

Les mots de l'Antiquité après l'Antiquité

Que devient l'Antiquité après l'Antiquité ? Sans cesse revisitée, elle inspire artistes et auteurs de BD, elle est portée à l'écran et interrogée à l'aune de l'écologie ou du multiculturalisme. Découvrir les mots de la réception de l'Antiquité, c'est sonder le passé au présent. Des Derniers jours de Pompéi publiés par Bulwer-Lytton en 1834 aux bandes dessinées (Murena), séries télévisées (Rome) ou jeux vidéo contemporains (Assassin's Creed : Odyssey), l'Antiquité ne cesse de nous parler. Explorer les formes de réception de l'Antiquité consiste à analyser les mille et une manières de réinvestir le passé grec, romain, mais aussi égyptien ou phénicien, dans un va-et-vient entre Antiquité(s) et présents multiples. A travers un florilège large et varié d'entrées, ce livre illustre la richesse des perspectives ouvertes par les études de réception, à la croisée des époques, des espaces et des disciplines. Loin d'ériger l'Antiquité en indépassable modèle, il s'agit au contraire de proposer une approche vivante et critique d'une Antiquité dynamique.

01/2023

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Ethnologie

L'animal dans le monde lusophone. Du réel à l'imaginaire

Dans ses rapports avec l'homme, l'animal apparaît comme une "construction sociale et culturelle" qui varie suivant l'époque et le pays. Quatre volets permettent de questionner sa place, son rôle et son imaginaire dans le monde lusophone, à travers la littérature d'expression portugaise. Le premier, "Sciences de la vie et de la terre", aborde l'animal sous un angle archéologique, ethnographique et biologique et s'intéresse de ce point de vue à la faune de l'âge de glace en Lusitanie, à la pêche à la baleine aux Açores, aussi bien qu'aux primates menacés d'extinction en Afrique et au Brésil, au loup et au lynx du Portugal. La seconde partie introduit au bestiaire, aux images et métaphores animales privilégiées en littérature par le Père Vieira, Antonio Lobo Antunes, José Saramago et Herberto Helder. La troisième partie est consacrée au "regard des explorateurs", des récits de voyages en Afrique du XIXe siècle aux chroniques sur le Brésil du XVIe siècle, et montre comment préjugés, idées reçues et imagination y déterminent la vision de la faune nouvelle découverte. "La symbolique de l'animal au Brésil", enfin, étudie les mythes amazoniens de l'homme-tapir ou de l'homme-poisson, les animaux fantastiques des xylogravures de la littérature de cordel du Nordeste ou la symbolique du boeuf, cher à Màrio de Andrade, complétant ce panorama des représentations de l'animal dans le monde lusophone.

06/2015