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Politique de l'exil. Giorgio Agamben et l'usage de la métaphysique

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Philosophie

Politique de l'exil. Giorgio Agamben et l'usage de la métaphysique

Avec son dernier volume, L'Usage des corps (2015), le projet métaphysique de Giorgio Agamben, Homo Sacer, se clôt. Ayant été au coeur du travail théorique d'Agamben depuis les années 1990, Homo Sacer constitue dans son ensemble l'essentiel de l'oeuvre d'Agamben, où celui-ci développe l'une des constructions théoriques les plus saisissantes dans la pensée européenne contemporaine. En sont la preuve les lectures ou usages multipliés des différents aspects de Homo sacer dans les domaines aussi variés que la théorie contemporaine de l'art, la critique littéraire, les sciences humaines, la philosophie ou encore la pensée politique. A cet égard, force est de constater que Homo sacer a fini par devenir l'une des références incontournables dans les débats qui animent actuellement chacun de ces domaines. Son succès interdisciplinaire relève surtout de la singularité du projet d'Agamben : d'une part, il traverse dans son développement plusieurs domaines ou champs du savoir et, de l'autre, il engage un dialogue constant avec les grandes figures de la pensée occidentale, figures aussi bien classiques que contemporaines. Pour toutes ses raisons, il nous a semblé opportun de revenir dans le présent recueil sur l'ensemble du projet de Homo sacer afin de porter un regard critique sur ses apports théoriques, ses prémisses conceptuelles ou encore son rapport complexe avec les différents domaines du savoir. A cette fin, deux types de contributions composent ce volume. D'un côté, nous avons sollicité quelques-uns des interlocuteurs directs d'Agamben dans telle ou telle partie de Homo sacer, ce qui est notamment le cas d'Etienne Balibar, Jean-Luc Nancy et Thomas Bénatouïl, pour reprendre et prolonger à leur tour le dialogue avec Giorgio Agamben. De l'autre, une série de contributions sont consacrées à l'examen des aspects de Homo sacer qui nous ont paru fondamentaux pour mieux comprendre le projet d'Agamben et l'évaluer dans le contexte de la pensée contemporaine. Notre objectif a été de fournir pour la première fois au lecteur une approche panoramique de Homo sacer et, partant, de la pensée de Giorgio Agamben dans sa systématicité et cohérence interne.

03/2019

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Beaux arts

Giorgio de Chirico, la peinture métaphysique

L'exposition Giorgio de Chirico. La peinture métaphysique au musée de l'Orangerie, du 16 septembre au 14 décembre 2020, retrace le parcours et les influences artistiques et philosophiques qui ont nourri l'artiste Giorgio de Chirico de Munich à Turin, puis à Paris où il découvre les avant-gardes picturales de son temps et enfin à Ferrare. De manière inédite, seront mis en lumière les liens du peintre, découvert par Apollinaire puis soutenu par le marchand Paul Guillaume, avec les cercles culturels et littéraires parisiens. Né en Grèce et formé dans le creuset de la culture classique et du romantisme allemand tardif, De Chirico développe les fondements d'une nouvelle conception artistique aux côtés de son frère cadet Alberto Savinio. Elève à l'Académie des Beaux-Arts de Munich à partir de 1908, il découvre la pensée de Nietzsche et Schopenhauer ainsi que les oeuvres de Böcklin et de Klinger. Après un passage à Milan puis Florence, c'est cependant depuis la France, à Paris dès l'automne 1911, qu'il met en place un vocabulaire plastique singulier au contact des révolutions picturales modernistes. Il est très vite remarqué par certaines personnalités artistiques de son temps. Guillaume Apollinaire, Maurice Raynal et André Salmon, mais aussi André Breton, Paul Eluard, Jean Paulhan, sont parmi les premiers à s'intéresser à son oeuvre et à la promouvoir. L'exposition trouve ainsi toute sa place au musée de l'Orangerie autour de la figure de Paul Guillaume qui fut le tout premier marchand de Giorgio de Chirico. De retour en Italie en 1915, il est envoyé avec son frère Savinio à Ferrare pour des raisons militaires et y poursuit ses recherches picturales. La période ferraraise (juin 1915-décembre 1918) est l'occasion pour les peintres Carlo Carrà et Giorgio Morandi de fréquenter les deux frères permettant ainsi la formation de ce que l'on qualifiera plus tard d'"école métaphysique" et sur laquelle se clôt l'exposition.

09/2020

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Beaux arts

Giorgio De Chirico. Suivi de L'Art métaphysique

En de Chirico, un critique a dénombré jusqu'à douze peintres différents : le copiste, le portraitiste, le peintre de gladiateurs, le peintre de chevaux, l'orientaliste, le peintre de mythologie, de natures mortes... . Pour beaucoup, c'est avant tout le génial inventeur de la peinture métaphysique, mais le livre de Giovanni Lista donne à voir et à comprendre tous les aspects de cette oeuvre énigmatique, dominé par la passion du bien peint. Car "la singularité de l'oeuvre de Chirico, au sein de l'art moderne, réside dans son opposition à tout ce qui nourrissait, à l'aube du siècle, l'esprit même de l'avant-garde" . Et pourtant, dès qu'elle est connue, sa peinture fascine Apollinaire et Picasso aussi bien que Malevitch ou Van Doesburg, intrigue dadaïstes et futuristes avant de compter au nombre des référents des peintres surréalistes. Cette monographie, publiée en 1991, réapparaît ici mise à jour et accompagnée, en annexe par la reproduction des textes théoriques de Chirico sous le titre L'Art métaphysique.

03/2009

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Poésie

A l'usage de l'usager.e

Après les textes de "Comme un jeu" chez le même éditeur, des textes qui s'adressent aux usager.e.s du métro et aussi, bien sûr, aux non-utilisateur.trice.s. Des facéties encore, écrites en 2015.

04/2021

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Philosophie

Métaphysique de l'amour Métaphysique de la mort

Fragments éblouissants des Compléments au Monde comme Volonté et Représentation, ces deux volumes mettent en lumière la philosophie de Schopenhauer autour des deux forces qui articulent l'humanité - l'amour et la mort. Développant le principe de volonté esquissé par Kant, l'auteur compose une vision renouvelée du monde, en précurseur à jamais moderne.

10/2016

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Psychologie, psychanalyse

Exil et violence politique, les paradoxes de l'oubli

" Je veux tout oublier " : c'est la demande que les patients du Centre Primo Levi, " victimes " de torture et de violence politique, adressent aux cliniciens. Encombrés par une répétition traumatique, ils ne sont plus que des corps mémoires qui réduisent les temporalités à un présent d'horreur, présent qu'ils ne peuvent plus vivre mais qu'ils ne peuvent pas non plus oublier. Paradoxalement, il faut se souvenir pour oublier autant qu'il faut oublier pour se souvenir autrement. L'oubli fonde et en même temps entretient un rapport ambigu avec la mémoire. S'il est nécessaire, il peut être aussi une amnésie pathologique, l'enfouissement de quelque chose d'insupportable. Comment l'oubli ou son impossibilité transparaît-il dans la clinique ? Quelles sont ses incidences sur la vie d'un sujet et sur celle d'un peuple ? De quelle manière d'autres champs du savoir et de l'art traitent-ils de cette question de l'oubli ? Comment la trace écrite, celle d'un récit ou celle de l'Histoire, qui ne s'écrit pas sans perte ni oubli, est-elle appréhendée génération après génération ?

02/2019

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Philosophie

Politique à l'usage de mon fils

Les jeunes d'aujourd'hui, dit-on, ne s'intéressent pas à la politique. Ils n'y voient que scandales, corruption, dissensions entre les partis, querelles de pouvoir, promesses et mensonges. Sans elle, pourtant, l'homme ne pourrait vivre en société. Elle est, dit Fernando Savater, " l'ensemble des raisons d'obéir et des raisons de se rebeller ". Ce livre est le prolongement d'Ethique à l'usage de mon fils. Il confronte la pensée libre de l'individu à la nécessité - parfois contraignante - de l'institution. Quel type de lien unit l'individu à son groupe ? Qu'est-ce que la démocratie et d'où vient-elle ? Quelles ont été et quelles sont les différentes formes du pouvoir et de l'Etat ? L'égalité existe-t-elle ? Pouvons-nous être politiquement libres ? Autant de questions théoriques que Fernando Savater traite, comme dans son livre précédent, avec clarté, simplicité, humour, en abordant les problèmes concrets sur lesquels nous nous interrogeons chaque jour : l'exploitation, le racisme, la solidarité, l'écologie, la guerre, la paix.

01/1995

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Lecture 6-9 ans

L'oncle Giorgio

Giorgio a une étrange maladie : il est allergique aux enfants. Alors quand sa soeur lui envoie ses deux enfants pour un mois, c'est la catastrophe ! Il s'organise aussitôt pour les voir le moins possible. Ce qui n'empêche pas ses neveux de s'amuser comme de petits fous !

01/2018

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Notions

Les usages de l'usage. Volume 9

L'usage, longtemps déprécié, constitue actuellement le socle des approches linguistiques les plus contemporaines. Le parler ordinaire, c'est-à-dire ce que nous dirions dans telle ou telle circonstance, a traditionnellement été peu considéré par de nombreux théoriciens des langues. Les usages de l'usage questionne ce paradoxe en soulignant l'incidence de la philosophie du langage dans la réhabilitation récente de l'usage au sein des théories linguistiques. Appréhendant en diachronie cette problématique d'un point de vue linguistique et philosophique, l'ouvrage analyse l'évolution de la conception de l'usage, de l'Antiquité grecque jusqu'à nos jours, tant au niveau de sa définition que des fonctions qui lui ont été attribuées. Il traite également des théories contemporaines qui posent l'usage au centre de leur dispositif et analyse les bouleversements théoriques qui en résultent. En retraçant ainsi la transformation d'une notion sous-évaluée, cet ouvrage montre comment elle s'est révélée être, à l'époque contemporaine, un concept donnant lieu à l'apparition de nouveaux paradigmes scientifiques.

01/2022

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Psychologie, psychanalyse

Habiter l'exil. Clinique, politique et création

Habiter l'exil, c'est habiter un lieu hors de chez soi et qui déplace le sujet vers un ailleurs. C'est un lieu étrange, peu familier, passager ou non. C'est cet état d'être qui peut susciter le "mal du pays", la nostalgie, voire la mélancolie. Expulsé de sa langue et de sa maison, cet état peut être dramatique mais aussi créatif. Expulsé de chez soi, peut-on être créatif ailleurs ? Exils contraints, exils choisis... l'exilé est à la recherche d'un "juste soi" dans un pays dit d'accueil avec lequel il faut se familiariser. Comment la création artistique permet-elle de penser le traumatisme des sujets en situation d'exil résultant de situations extrêmes, guerres... ? Comment la création peut-elle témoigner des vécus individuels et collectifs afin de consigner les récits de vie pour un travail de mémoire ? Comment enfin donner forme à l'inénarrable, à l'impensable de la violence faite aux corps ? Un livre au coeur des questionnements contemporains.

11/2020

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Sociologie

La supercherie du télétravail. De l'usage politique des pandémies

Cet ouvrage est en décalage avec le discours ambiant. Une forme de saillie dans l'air du temps provoquant un inconfort pour le lecteur. Il pose de nombreuses questions, nous poussant à réfléchir, que l'on soit d'accord ou pas avec le point de vue engagé qui y est exposé. Supercherie, tromperie, escroquerie, chacun pourra se faire son opinion. Le regard d'un psychanalyste sur ce sujet d'actualité peut être surprenant, mais son approche est décapée par l'écoute de la souffrance des patients. Dans un effet de caisse de résonance et de dévoilement, il distingue les enjeux formels du télétravail des enjeux véritables, en redonnant au travail sa pleine dimension politique. Les manoeuvres actuelles en faveur du télétravail et le battage médiatique deviennent transparents. Les manipulations apparaissent au grand jour : le télétravail contient un enjeu sociétal fondamental. Il préfigure un dispositif politique de contrainte des corps et des esprits que nous expérimentons dans le contexte d'un état d'urgence approuvé scientifiquement. Que se passerait-il si le monstre néolibéral s'alliait durablement avec la chimère pandémie ? Est-ce un variant de la peste brune qui verrait le jour ?

01/2021

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Art abstrait

Giorgio Griffa. Merveilles de l'inconnu

Merveilles de l'inconnu est une invitation à découvrir l'oeuvre peinte et dessinée de l'artiste italien Giorgio Griffa encore largement méconnue en France. Proche à ses débuts de l'Arte povera, de BMPT et de Supports/Surfaces avec lesquels il partage une certaine radicalité dans le dépouillement des formes et l'idée de série, Giorgio Griffa se montre aussi très attentif à la matérialité de ses oeuvres. Laissant aller sa main sur de grandes toiles libres, posées à même le sol, procédant par gestes simples, Griffa invente, répète et réitère, avec de subtiles variations, un langage artistique qui, au-delà de siècles de culture, renvoie aux prémices de la création.

04/2021

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Philosophie

Les épreuves de l'exil. Repenser les termes de la politique

Pourquoi s'exile-t-on ? Pour échapper à l'injustice, reconquérir une liberté menacée, fuir les violences, les persécutions, la mort, la misère ou s'arracher à la résignation. On part quand rien ne fait plus écran au risque d'anéantissement, que l'espérance devient lettre morte, alors même que la vie n'a pas été accomplie. Les épreuves qui conduisent aujourd'hui à l'exil ont leurs origines dans les déchirures du nouvel ordre mondial : la guerre économique sans merci des états de la planète ; l'incapacité à maîtriser la réalité du marché financier ; le chômage de masse ; l'exclusion des citoyens sans abri de toute participation à la vie démocratique des états ; l'aggravation de la dette qui affame et réduit au désespoir une grande part de l'humanité ; les guerres interethniques qui se multiplient, guidées par le fanatisme et les fantasmes de la communauté absolue ; les effets destructeurs des dictatures ; les pathologies de l'identité collective fondées sur l'idéalisation de la haine ; la violence naturalisée réduite à une simple gestion ; la cruauté ; le nettoyage ethnique, etc. Pour ces raisons, il est temps de faire de l'exil une catégorie politique de portée universelle et signifiante pour la modernité. Prendre en compte cette exigence permet de repenser les termes de la politique afin de sortir de la passion identitaire et de poser la seule question qui vaille : est-ce qu'on peut faire quelque chose et sous quelle forme ou est-ce qu'on ne peut rien ? L'objectif est d'esquisser une éthicosmopolitique qui se présente comme une politique de la condition humaine, un pari sur la capacité de chacun de répondre sans exception à la vulnérabilité d'autrui, un tout-autre-être-au-monde, une forme de vie qui nous lie les uns aux autres. L'enjeu est considérable. Penser politiquement l'exil, c'est chercher à comprendre ce que veut dire être-ensemble, être au monde, être sujet ; c'est ouvrir le monde à la totalité des possibilités qu'il contient.

01/2017

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Philosophie

Descartes et l'essence de la métaphysique

En dépit de commentaires très pertinents et de profondes lectures philosophiques, le sens de la pensée de Descartes n'a jamais été pleinement exhibé, nous semble-t-il, dans toute sa portée ontologique. Il y a à cela au moins deux raisons : d'une part, parce qu'il est impossible de faire une lecture obvie de son oeuvre qui ne peut se comprendre qu'à partir de ce à quoi elle s'oppose, ensuite parce que l'erreur majeure la plus fréquente fut d'en faire un simple précurseur de l'idéalisme allemand. Or, Descartes, qui occupe effectivement une place centrale dans l'histoire de la philosophie et qui fut un étonnant visionnaire anticipant le monde moderne des sciences mathématiques et de la technique planétaire, doit être enfin compris, comme celui chez qui, d'une certaine manière, la métaphysique s'est pleinement accomplie et peut être alors élucidée en son sens fondamental. Serait-il possible d'apporter véritablement du nouveau concernant la pensée de Descartes, alors même qu'il est reconnu et étudié depuis longtemps comme un " grand classique " de la philosophie ? C'est bien en effet la gageure que cet essai s'efforce de relever !

07/2019

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Théologie

Politique de Dieu. Politiques de l’homme

Comment réconcilier la liberté de l'homme et la toute-puissance de Dieu ? La réponse de Jacques Ellul à cette question, bien que fondée sur les événements relatés dans le second livre des Rois, trouve tout son sens dans les problématiques actuelles et la religion aujourd'hui. Il émerge de ces réflexions un éloquent témoignage de "cet immense amour de Dieu qui non seulement crée et sauve mais veut bien, dans son incompréhensible humilité, associer l'homme à son oeuvre" .

02/2024

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Sciences politiques

Guide de la pensée politique à l'usage des peuples noirs

Tout homme se proclamant politicien a le devoir de se cultiver, donc de lire beaucoup. La lecture est un moyen indispensable qui participe à l'acquisition de connaissances nécessaires, susceptibles d'aider les dirigeants politiques et le peuple à adopter le comportement qui convient à une bonne politique : celle qui est susceptible de garantir le bien commun. Fruit de la volonté d'aider les Noirs à mieux conduire leur politique, ce livre propose, après les notions essentielles du paysage politique, des nouvelles orientations capables d'apporter le développement. L'objectif principal de l'auteur est de faire connaître la politique à travers ses fondamentaux.

12/2019

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Philosophie

Karman. Court traité sur l'action, la faute et le geste

La faute et la cause sont les concepts-seuils de l'édifice du droit et de la morale. Ils définissent une action comme imputable à un sujet qui en devient par là-même responsable. C'est cette action qui se retrouve dans la correspondance entre le terme latin crimen et le sanscrit karman, qui désigne l'agir humain pris dans l'enchaînement infini de ses conséquences. La recherche de Giorgio Agamben tente de mettre en question le primat de l'action dans la tradition de la philosophie politique, d'Aristote à Hannah Arendt. Son hypothèse est que l'idée d'une action sanctionnée, c'est-à-dire imputable et productrice de conséquences, se trouve au fondement non seulement du droit et de la politique, mais aussi de l'éthique et de la morale religieuse de l'Occident. Si cette idée venait à disparaître, c'est tout l'édifice de la morale qui s'en trouverait ébranlé. A la faveur d'une minutieuse enquête archéologique, Agamben analyse et déconstruit les concepts de volonté, de libre arbitre et de fin qui constituent les piliers de cet édifice. L'idée d'action fait ainsi place à celle de geste, c'est-à-dire à l'idée d'un agir humain émancipé de toute finalité et jamais imputable à un sujet.

03/2018

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Philosophie

Création et anarchie. L'oeuvre à l'âge de la religion capitaliste

Dans la culture occidentale, principe, création et commandement sont des notions étroitement liées. L'arche, l'origine, est aussi toujours déjà le commandement, et le commencement est toujours également le principe - "le prince" - qui gouverne et commande. C'est vrai aussi bien dans la théologie, où Dieu non seulement crée le monde, mais le gouverne et ne cesse de le gouverner par une création continue, que dans la tradition philosophique et politique, où principe et création, commandement et volonté forment ensemble un dispositif stratégique sans lequel s'écroulerait l'édifice de notre société. Les cinq textes rassemblés ici tentent de désamorcer ce dispositif au moyen d'une minutieuse enquête archéologique des concepts d'oeuvre (Archéologie de l'oeuvre d'art), de création (Qu'est-ce que l'acte de création ? ), de commandement et de volonté (Qu'est-ce que le commandement ? ). Le territoire de l'archè est parcouru et exploré en tout sens à la recherche d'une issue anarchique. Jusqu'à ce que, dans le texte qui clôt le livre, l'anarchie apparaisse comme le centre secret du pouvoir, qu'il s'agit de mettre en lumière, pour qu'une pensée qui a déposé le principe et son commandement devienne possible.

01/2019

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Philosophie

Homo sacer. Tome 1, Le pouvoir souverain et la vie nue

Dans le droit romain archaïque, homo sacer est un homme qu'on peut tuer sans commettre d'homicide, mais qu'on ne peut pas mettre à mort dans les formes rituelles. C'est cette vie insacrifiable et pourtant absolument exposée à la mort qui donne la clef d'une relecture de notre tradition politique. En suivant la trace du rapport constitutif entre la vie nue et le pouvoir souverain, d'Aristote à Auschwitz, de l'Habeas corpus aux Déclarations des droits, ce livre cherche à déchiffrer les énigmes - le nazisme et le fascisme en premier lieu - que notre siècle a posées à la raison historique. Lorsque la vie en tant que telle devient l'enjeu de la politique et que celle-ci se transforme en biopolitique, toutes les catégories fondamentales de notre philosophie, des Droits de l'homme à la démocratie, de la citoyenneté à la souveraineté populaire, entrent dans un procès d'évidement et de dislocation, dont le résultat est maintenant sous nos yeux.

03/1998

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Philosophie

Autoportrait dans l'atelier

Giorgio Agamben est l'auteur d'une oeuvre de philosophie politique majeure, internationalement commentée. Depuis quelques années l'art semble prendre une place prépondérante dans sa réflexion : il publie en 2017 un livre consacré à la figure de Polichinelle dans les derniers travaux de Giandomenico Tiepolo (Polichinelle ou Divertissement pour les jeunes gens en quatre scènes), Autoritratto nello studio en 2017 et Studiolo (non encore traduit) en 2019. Nous publions la traduction d'Autoritratto nello studio. Voici ce qu'on pourrait lire sur la quatrième de couverture de l'ouvrage : "Le titre, Autoportrait dans l'atelier - un thème iconographique familier à l'histoire de la peinture - doit être entendu ici à la lettre : ce livre est un autoportrait, mais seulement dans la mesure où, à la fin, le lecteur pourra en déchiffrer les traits à travers le patient examen des images, des photographies, des objets, des tableaux présents dans les ateliers où l'auteur a travaillé et travaille encore. Le pari d'Agamben est, dès lors, celui de réussir à parler de soi seulement et exclusivement en parlant des autres : les poètes, les philosophes, les peintres, les musiciens, les amis, les passions - en somme les rencontres et les confrontations qui ont décidé de sa formation et ont nourri et nourrissent encore en diverses manières et proportions sa propre écriture, de Heidegger à Elsa Morante, de Melville à Walter Benjamin, de Caproni à Giovanni Urbani. Les images font donc partie intégrante de ce livre - comme dans ces rébus où des figures variées en produisent une autre, plus grande par leur juxtaposition -, elles composent avec le texte l'un des autoportraits les plus insolites qu'un auteur ait jamais laissés : non pas une autobiographie mais une autohétérographie des plus fidèles, et intemporelle". Autoritratto nello studio /Autoportrait dans l'atelier : le mot studio, en italien, signifie également bureau, tandis que l' "atelier" , en français, évoque l'art, l'artisanat, les métiers. Autoportrait dans l'atelier est un livre de philosophe sans être un livre de philosophie. Un autoportrait plus qu'une autobiographie au sens où il s'agirait d'une tentative, comme c'est parfois le cas dans l'art, de conserver au visage (ou à la figure) sa part d'énigme. Le fil indéterminé de l'ouvrage retisse en effet les liens intimes du philosophe Agamben avec les personnages et les oeuvres rencontrées, en partant de l'atelier, c'est à dire des livres, des photographies, des manuscrits, des gravures et des objets qui s'y trouvent comme autant de points de départ d'une récapitulation de sa pensée et de sa vie.

11/2020

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Philosophie

Homo Sacer. L'intégrale 1997-2015

Ce n'est qu'une fois rassemblés dans leur intégralité que les neuf livres constituant le projet Homo Sacer prennent leur véritable signification. Le jeu des renvois internes, la reprise et le développement des thèmes abordés composent une vaste architecture, articulée en quatre sections. La première dresse le programme d'une mise en question de toute la tradition politique occidentale à la lumière du concept de vie nue ou de vie sacrée : Le Pouvoir souverain et la vie nue (1997) ; la seconde développe ce programme à travers une série d'enquêtes généalogiques : Etat d'exception (2003), La Guerre civile. Pour une théorie politique de la Stasis (2015), Le Sacrement du langage (2009), Le Règne et la Gloire (2008), Opus Dei (2012) ; la troisième soumet l'éthique à l'épreuve d'Auschwitz : Ce qui reste d'Auschwitz. L'archive et le témoin (1999) ; la quatrième élabore les concepts essentiels pour repenser depuis le début l'histoire de la philosophie occidentale : forme de vie, désoeuvrement, pouvoir destituant (De la très haute pauvreté, 2011, L'Usage des corps, 2015).

11/2016

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Philosophie

Qu'est-ce que la philosophie ?

A l'interrogation — qu'est-ce que la philosophie ? — question qui ne se pose que tardivement et dont on ne peut parler qu'entre amis — Giorgio Agamben répond dans ce livre, qui constitue en quelque sorte une somme de sa pensée, non pas directement, mais à travers cinq essais qui offrent chacun une sorte d'emblème : la Voix, le Dicible, l'Exigence, le Préambule, la Muse. Dans chacun de ces textes, et selon un geste qui définit sa méthode, enquête archéologique et enquête théorique s'entrelacent de manière indissociable : à la patiente reconstruction de la façon dont a été inventé le concept de langue répond la tentative de reconduire la pensée en son lieu propre : la voix ; à une interprétation inédite de l'idée platonicienne correspond une considération lucide du rapport entre science et philosophie et de la crise décisive qu'elles traversent l'une et l'autre à notre époque. Et, pour finir, l'écriture philosophique — un problème sur lequel Agamben n'a cessé de méditer — prend la forme d'un préambule à une oeuvre qui devra rester non écrite.

10/2018

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Ouvrages généraux

Quand la maison brûle. Du dialecte de la pensée

Quelle est cette maison qui brûle ? Le pays où l'on vit ou bien l'Europe, ou encore le monde entier ? Peut-être les maisons et les villes ont-elles déjà brûlé, depuis on ne sait combien de temps, dans un unique et immense brasier que nous avons feint de ne pas voir.

11/2021

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Notions

La Puissance de la pensée. Essais et conférences

Dans La Puissance de la pensée, Giorgio Agamben a rassemblé une vingtaine d'essais écrits entre 1975 et 2004. Conformément à sa méthode faite de géométrie et de finesse, il propose une série de lectures qui sont autant de confrontations avec les grandes figures de la Tradition : de Platon à Derrida. Regroupés en trois sections, Langage, Histoire, Puissance, ces textes sont des variations autour du concept qui occupe le centre de la réflexion d'Agamben : la puissance.

11/2021

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Critique Contes

Pinocchio. Les aventures d'un pantin doublement commentées et trois fois illustrées

"Pinocchio n'est pas un conte ni un roman, il n'est assignable à aucun genre littéraire ; tout comme son protagoniste, qui n'est ni un animal ni un garçon, n'est pas même un " quoi ", mais seulement un " comment " : il est, au sens le plus strict, une voie de sortie, ou une échappatoire, aussi bien hors de l'humain que de l'inhumain – c'est pour cela qu'il ne fait que courir, et que quand il s'arrête, à la fin, il est perdu". (Giorgio Agamben) Un texte magistral sur le livre "Pinocchio" par l'un des grands philosophes de notre époque.

11/2022

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Philosophie

Homo Sacer. Tome 5, Opus Dei - Archéologie de l'office

Si la philosophie politique ne se donne pas pour tâche de nettoyer la situation verbale, d'entreprendre une critique radicale de sa tradition et de son vocabulaire, elle se trouve dans une situation qui n'est pas sans rappeler celle que décrivait Pasolini : un homme utilise un horaire des chemins de fer périmé et s'étonne de ne pas voir passer les trains. Poursuivant l'archéologie entamée dans Le Règne et la Gloire, Giorgio Agamben mène dans ce nouvel ouvrage l'enquête sur la signature théologique des concepts cruciaux de la pensée morale et politique contemporaine. Comment penser l'action aujourd'hui ? Comment articuler action et oeuvre ? Alors que ces questions agitent la philosophie morale mais aussi les discussions politiques les plus vives, Giorgio Agamben se tourne vers leur passé théologique. A partir d'une archéologie de l'Opus Dei - l'Oeuvre de Dieu - et ses notions fondamentales telles que la liturgie, le sacerdoce ou l'office, le philosophe italien montre que l'Eglise a inventé un nouveau paradigme ontologique et pratique dans lequel l'être prescrit l'action, mais l'action définit intégralement l'être. Et ce paradigme " offert à l'action humaine s'est révélé constituer pour la culture séculaire de l'Occident un pôle d'attraction étendu et constant ".

01/2012

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Philosophie

Homo Sacer. Tome 2, Etat d'exception

L'état d'exception, que nous avons coutume d'envisager comme une mesure toute provisoire et extraordinaire, est en train de devenir sous nos yeux un paradigme normal de gouvernement, qui détermine toujours davantage la politique des états modernes. Cet essai se propose de reconstruire l'histoire du paradigme, et d'analyser le sens et les raisons de son évolution actuelle - de Hitler à Guantanamo. Il faut bien voir en effet que, lorsque l'état d'exception devient la règle, les équilibres fragiles qui définissent les constitutions démocratiques ne peuvent plus fonctionner, là différence même entre démocratie et absolutisme tend à s'estomper. Démontant une par une les théorisations juridiques de l'état d'exception, Giorgio Agamben défriche le terrain vague entre politique et droit, et jette une nouvelle lumière sur la relation occulte qui lie la violence au droit.

06/2003

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Philosophie

L'usage des corps. Homo Sacer, IV, 2

Une réflexion sur les relations du pouvoir souverain avec la vie afin de cerner les fondements et apories de la politique occidentale.

09/2015

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Philosophie

La guerre civile. Pour une théorie politique de la Stasis

Deux séminaires sur la guerre civils tenus à l'université de Princeton en 2011. Les thèses proposées identifient le seuil de politisation fondamental de l'Occident et dans l'adémie, l'élément constitutif de l'Etat moderne.

04/2015

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Biographies

La Folie Hölderlin. Chronique d'une vie habitante 1806-1843

Alors que Napoléon est occupé à faire l'Histoire, que Goethe fait éclore Faust et que Hegel esquisse son système philosophique, Friedrich Hölderlin, le grand poète allemand, sombre dans ce qui est peut-être la folie la plus célèbre de l'histoire de la littérature. Est-ce pour le plaisir de s'infliger un confinement de 36 années qu'Hölderlin vivra en reclus jusqu'à sa mort, locataire d'un charpentier dans une tour surplombant le Neckar ? Sa vie se divise exactement en deux moitiés : 36 ans de 1770 à 1806 et 36 ans de 1807 à 1843. Si dans la première moitié le poète vit dans le monde et participe dans la mesure de ses forces aux événements de son temps, la seconde moitié de son existence se passe entièrement en dehors du monde, comme si un mur le séparait de toute relation avec les événements extérieurs. Pour notre époque qui perd de vue la distinction entre les sphères, la vie d'Hölderlin est la prophétie de quelque chose que son siècle ne pouvait penser sans frôler la folie.

04/2022