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Pierre JOURDE, Trois danses foirées

Extraits

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Poésie

Pierre JOURDE, Trois danses foirées

Mettre en scène la prégnance de choses anciennes, fanées, décomposées. Ca prend à chaque fois la forme d'une danse. La poésie est musique, pourquoi ne serait-elle pas dansante ? On valserait sur elle, avec des morts. La sonorité est cacophonique, comme si l'orchestre populaire de ce bastringue jouait des couacs. Ca sonne comme Rain Dogs de Tom Waits. Il y a aussi, comme sur les partitions d'Erik Satie, des indications d'exécution. Orchestré par Pierre Jourde, le recueil est interprété par Pierre Jourde, qui en est un autre, et qui fait chalouper les images comme Mimile fait chauffer le baloche.

08/2021

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Littérature française

Les trois pierres

Algérie, 1991. Lorsque le Front islamique du Salut remporte le premier tour des élections législatives, dans l'éventualité d'une ultérieure victoire, les autorités décident d'annuler le deuxième tour du scrutin, prévu en janvier 1992. Le pays sombre alors dans l'abîme du terrorisme islamiste. A Constantine, dans l'est de l'Algérie, Samir, un médecin à l'ouverture d'esprit européenne, assiste à la désagrégation de la société et de son univers intime : l'intolérance scinde sa famille ; le conflit religieux s'immisce dans son entourage. En parallèle, on suit l'histoire d'un groupe de jeunes filles et leurs amourettes universitaires. L'une d'elles, Aziza, rencontrera fortuitement Samir et se nouera entre eux une idylle complexe, entre enlèvement dans le maquis, emprisonnement étatique lié aux événements politiques, mésentente conjugale et antagonisme fraternel... Enlevé et captivant, ce roman tiendra le lecteur en haleine jusqu'à son dénouement fatal...

06/2018

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Littérature française

Sourde colère

Il n'avait refermé qu'un bouton de sa veste, comme il était d'usage chez les premiers de cordée. Sa cravate était bleue, d'un bleu sombre et profond, d'un bleu strict, volontaire, du bleu qui ne souffrait aucune contradiction. Dans une ville aux allures rétrofuturistes, la colère gronde : l'insurrection générale inquiète le pouvoir qui exerce une violente répression. L'inspecteur Andrieux, plongé malgré lui dans le cercle fermé de ceux qui dirigent l'Etat, poursuit Cartera, un financier qui dicte en coulisse sa conduite au gouvernement. Il y découvre un milieu social qui le dépasse. A force d'allers-retours entre les classes populaires dont il est issu et les classes dirigeantes, corrompues et déconnectées, il se forge une conscience morale et politique incompatible avec l'obéissance aveugle... Avec cette fresque sociale sur fond de révolte populaire et de corruption des puissants, Arthur Nesnidal nous livre une dystopie empreinte d'une saine colère.

10/2020

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Sculpteurs

Daniel Hourdé

Anachronique, hors mode, la très riche oeuvre de Daniel Hourdé, polymorphe et polysémique, tout à la fois tragique et ludique, s'inscrit éthiquement dans le lignage du christianisme, et formellement dans celui du maniérisme. Dessins, installations, sculptures : l'oeuvre est multiple, mais c'est sans nul doute la sculpture qui se situe au coeur de son travail. Anachronique, hors mode, la très riche oeuvre de Daniel Hourdé, polymorphe et polysémique, tout à la fois tragique et ludique, s'inscrit éthiquement dans le lignage du christianisme, et formellement dans celui du maniérisme. Dessins, installations, sculptures : l'oeuvre est multiple, mais c'est sans nul doute la sculpture qui se situe au coeur de son travail. Géants sublimes dont les corps athlétiques et nerveux évoquent la tradition des " écorchés ", motifs récurrents de la Croix et de la couronne d'épines, de la Chute et de la Rédemption, squelettes, tout semble inviter à une méditation sur la Vanité du monde. Pourtant, cette mélancolie qui irrigue l'oeuvre se voit sans cesse remise en cause par l'insertion de motifs ludiques, de titres drolatiques et d'emprunts à la culture Pop. L'orange, couleur fétiche de l'artiste, dynamise une oeuvre complexe qui célèbre tout à la fois le tragique et la farce, l'effondrement et le rire. Et, comme l'art et la vie ne font qu'un chez Daniel Hourdé, c'est dans un vaste atelier éminemment théâtral, tout à la fois cabinet de curiosités, cocon, lieu magique et mortifère, palais baroque, bunker - que vit et oeuvre l'artiste, tel le dandy de Huysmans. " Ma maison, c'est un peu mon laboratoire intime où je garde, un peu prisonniers c'est vrai, tous les égarements de mon imagination ".

09/2021

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Poésie

République sourde

Lors d'une manifestation dans le village occupé de Vasenka, un jeune homme est abattu. Malédiction, sidération ou conséquence du coup de feu - toute la ville devient sourde. Sous la chappe de silence qui s'abat sur eux, les habitants commencent à s'organiser, et à coordonner leur résistance grâce à une langue des signes connue d'eux seuls. Cernés par la violence, ils entendent bien lutter, et continuent à vivre. Eux, ce sont Alfonso et Sonya, qui attendent un enfant ; l'intrépide Maman Galya, instigatrice de l'insurrection depuis son théâtre de marionnettes ; et les marionnettistes, qui enseignent la langue des signes le jour, et attirent les soldats la nuit pour les mener jusqu'à leur mort. Tour à tour histoire d'amour, élégie, et plaidoyer, République sourde est un puissant questionnement sur notre silence devant les atrocités du monde, porté par un vent de révolte.

02/2022

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BD jeunesse divers

Super-Sourde

Entrer à l'école, c'est effrayant... Imaginez qu'en plus vous soyez un enfant un peu différent ! La petite Cece Bell est sourde. Elle porte un appareil auditif en bandoulière relié à un micro tenu par sa maîtresse. Un drõle de truc, très efficace pour écouter en classe, mais aussi pour faire fuir tout ami potentiel. C'est alors que Cece fait une découverte extraordinaire. Son appareil est si puissant qu'elle entend sa maîtresse dans toute l'école : en salle des professeurs, chez le directeur, dans le couloir... et même aux toilettes ! Cece comprend qu'elle a un pouvoir magique : la super-ouïe. Son appareil la transforme en super-héroine : "Super-Sourde", alias "Celle-qui-entend-tout". Grâce à lui, elle part à la conquête de la chose la plus précieuse au monde : une véritable amie... Cette bande dessinée autobiographique, si drõle et si juste, sur une petite fille sourde est aussi un livre inoubliable sur l'enfance et toutes ses super-difficultés.

06/2021

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Policiers

La bourde

Y avait don'point d'loi pou'c't avorton ! Des lois, il en avait jamais connu que deux. Celle du plus fort, qu'il avait dû subir jusqu'à en perdre l'envie de vivre. Celle du plus fin, qu'il avait trouvée dans la forêt. Ce soir, portant le plus beau trophée jamais braconné, Bec-de-Lièvre coupait au plus fin à travers le sous-bois délayé de lune. Derrière lui, s'ordonnait la chasse à l'homme.

10/1996

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Littérature française

Soirées blanches

C'est lui ! comme autrefois il a dû me repérer de loin, à présent il marche les yeux baissés, mais je sais qu'il va les relever d'ici quelques mètres, juste avant d'arriver à ma hauteur, voilà, il les pose négligemment sur moi, fait mine d'hésiter avec cette expression que je lui connais bien, d'homme surpris dans ses songes, dans un instant son visage s'éclairera d'une sorte de joie enfantine, et nous nous arrêterons tous les deux. Comme il y a des mariages blancs ou des nuits blanches, il y a des soirées blanches. Des soirées où ce qui était attendu n'a pas lieu, du moins pas comme prévu. Les héros de ces onze nouvelles se croisent, s'observent, s'aiment depuis toujours ou se découvrent l'espace d'un moment. Marin, journaliste, auteur de bandes dessinées, femme de ménage, sans-abri, simples passants, amants de hasard... guère d'espoir en eux. Pourtant, ils tentent de recoller les morceaux, de maintenir une fragile apparence. Ils se nourrissent d'illusions, d'un peu de fantaisie. Qu'est-ce qui les ferait vivre, sinon ?

01/1998

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Littérature française

Le maréchal absolu

Ogre sanguinaire et rabelaisien, le Maréchal règne en despote sur la république d’Hyrcasie. Tout le monde veut sa peau, amis ou ennemis. Mais personne ne sait qui il est en réalité, sauf, peut-être, son vieux confident, qui est aussi son secrétaire particulier, son masseur, son homme à tout faire. Des rebelles tentent de renverser le tyran et l’assiègent dans sa capitale. Il n’envisage pas d’autre solution, pour en finir, que de déclencher l’apocalypse. Pierre Jourde propose ici une synthèse politique des dictatures issues de la décolonisation, et amplifie jusqu’aux limites du fantastique le processus de déréalisation inhérent à l’exercice du pouvoir. Les intrigues, les complots, les personnages prolifèrent et s’entrecroisent, dans un jeu vertigineux. Ce récit polyphonique est à l’image de son personnage principal : cruel, truculent, excessif, comique.

06/2008

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Littérature française

La première pierre

"Dans ces terres reculées, dans ces pays perdus, on vit toujours plus ou moins dans une légende, dans l'image d'un chapiteau roman historié de scènes naïves et cruelles..." Pierre Jourde revient sur des événements qui en 2005 ont défrayé la chronique. Lors de la parution d'un de ses livres, Pays perdu, une partie des habitants du village d'Auvergne dont il était question dans le récit s'est livrée à une tentative de lynchage de l'auteur et de sa famille. Pierre Jourde y décrivait la rudesse de la vie dans ce hameau lointain dont il est originaire, mais aussi une fraternité archaïque, solide, des relations humaines à la fois brutales et profondes, tout cela raconté à l'occasion de la mort d'un enfant. Célébration d'un village aimé, le livre y a été reçu par certains comme une offense. La première pierre retrace les événements violents qui ont suivi la parution de Pays perdu, et propose l'analyse passionnante de leurs causes. Il offre aussi une magnifique démonstration des puissances de la littérature, en même temps qu'un récit vibrant d'émotion et d'admiration pour ces contrées et ces gens qui vivent dans un temps différent de celui des villes.

09/2013

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Critique littéraire

Géographie intérieure

Dans un abécédaire aussi corrosif que personnel, Pierre Jourde se dévoile autant qu'il pense son époque. Du rock aux enjeux majeurs de l'actualité, de la boxe à ses propres entrailles, l'auteur joue sans demi-mesure le "je" de l'abécédaire, voguant au fil des lettres comme au hasard de lui-même : Hammond, Critique, Liberté, Mastroianni, Kid Atlaas, Racisme, Quenouille, Style, Israël, Vialatte, notamment, ponctuent ce voyage inédit à travers l'écrivain. Trois grands thèmes toutefois nourrissent de manière quasi-organique chacune des portes vers lui-même : la Littérature, la Géographie et l'Histoire ; piliers obsessionnels et fondamentaux d'une intelligence singulière. "Depuis le début, je cours après l'instant parfait, celui que rien ne viendrait troubler. Le moindre défaut, je m'acharnerai à le faire disparaître, et si cela n'est pas possible, je m'acharnerai sur lui en pensée". Avec cet abécédaire, qui à chaque ligne pense, débat, se souvient, raconte et s'engage, Pierre Jourde compose un autoportrait solaire et ténébreux. Un autoportrait en clair-obscur. Et livre un texte hanté, par le passé, ses fantômes ; hanté par d'inépuisables obsessions. Des images qui apparaissent (O comme Onirisme), des sensations diffuses, dont l'expérience, dans des sphères parallèles, ajoute encore à la connaissance de soi. Pierre Jourde sacrifie donc à l'exercice dans les règles de l'art pour nous offrir un abécédaire-kaléidoscope aux infinies facettes et à la folle érudition. Une déambulation, à travers les lettres et la langue, profondément incarnée. Il livre, aux mains du lecteur, sa troublante vérité.

04/2015

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Littérature française (poches)

Winter is coming

"Après coup, on ne peut pas s'empêcher de revenir sur les jours d'avant, comme pour prendre la mesure de son aveuglement d'alors. On se regarde ne pas savoir, on se regarde vivre alors que cela n'est pas encore arrivé, on s'étonne de ce fragile bonheur. Et ce sont tous les moments de la vie, toutes les joies, les naissances, les après-midi dans le jardin, les journées sur la plage, les histoires racontées le soir aux enfants, les photographies et les souvenirs du passé que vient rétrospectivement infecter de son venin le jour où l'on a su. Ta photographie d'enfant joyeux est celle, à jamais, d'un enfant qui va bientôt mourir". Un des trois fils de Pierre Jourde, Gabriel, est mort à vingt ans. Le récit évoque la dernière année de ce jeune homme plein de charme et de joie de vivre, doué pour les arts plastiques et la musique. La figure radieuse de "Gazou" hante le récit de la maladie : les anecdotes du bonheur enfui ponctuent l'élégie. Un texte poignant sur le deuil et l'amour paternel.

11/2018

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Actualité médiatique internati

La tyrannie vertueuse

Un essai qui dénonce le moralisme, la surveillance et la censure que font peser des minorités agissantes, au nom du Bien. On croyait autrefois que la tyrannie future serait fondée sur les modèles des Etats totalitaires du milieu du xxe siècle. La prophétie était fausse. Ce sont les citoyens eux-mêmes, dans les sociétés démocratiques, qui organisent leur asservissement. Nul besoin de Big Brother : il y a Facebook, où les individus se dévoilent et se surveillent. On croyait aussi que, comme dans les procès faits à des artistes au xixe siècle, la censure continuerait à être l'apanage de l'Etat. Désormais, ce sont les intellectuels, les étudiants ; ce sont des groupes de femmes, d'homosexuels, de musulmans, de Noirs, qui exigent interdictions, mises au ban, renvois, et jusqu'à des excuses publiques, à la manière des procès de Moscou. On expurge les textes du passé, on y traque tout ce qui pourrait blesser les identités modernes, décidées à exercer leur tyrannie au nom de la justice et du progrès. La gauche française, qui s'est construite contre la religion, en vient à soutenir le pire obscurantisme religieux. Des femmes arborent le signe de leur sujétion, au nom de leur identité musulmane, tout en se réclamant du féminisme. Bienvenue dans ce monde à l'envers, brave new world où la culture de la surveillance universelle se substitue à la culture tout court.

02/2022

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Sociologie

Croire en Dieu. Pourquoi ?

"Croire en Dieu est pour un homme la décision intellectuelle la plus importante de sa vie. Faire le choix de croire implique donc de le faire en connaissance de cause. Mais est-ce toujours le cas ? "Pierre JourdeDes milliards d'hommes croient en un être suprême. Ils adhèrent à des dogmes compliqués. Ils obéissent à des prescriptions qui réglementent leur nourriture, leur habillement, leur sexualité. Pour eux, ce qu'ils croient est absolu. Pourtant, l'existence de cet être n'est pas évidente. Il faut donc supposer que les croyants y ont réfléchi. Ils ont examiné ce qui pouvait prouver l'existence de Dieu, ont confronté ce qu'ils croient à ce que la science nous dit. En fait, on est étonné de constater que ce n'est pas le cas. On croit parce que la majorité des gens, dans son pays, dans son milieu, dans sa famille croient. Mais alors, comment une telle croyance peut-elle prétendre à l'absolu ? Est-ce qu'il ne faut pas y regarder de plus près ?

09/2022

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Littérature française

Carnets d'un voyageur zoulou dans les banlieues en feu

La Nubie est une vieille république d'Afrique, de tradition musulmane, mais convertie depuis longtemps à la laïcité. Une forte proportion de Nubiens est issue de l'immigration belge, venue des plaines misérables de Flandre ou de Wallonie. Or, la Nubie peine à intégrer cette population, notamment. les jeunes. Les fortes traditions catholiques des Belges se heurtent à la laïcité. Dans les banlieues, on croise de plus en plus de grandes femmes blondes empaquetées clans des jupes plissées grises et des lodens bleu marine. Des bandes de jeunes Belges font régner l'insécurité dans les faubourgs des grandes villes, mettent les chansons d'Annie Cordy à plein volume sur leurs autoradios, attaquent les pompiers et la police. L'antisémitisme progresse dangereusement parmi eux. Heureusement, ce n'est pas en France que de telles choses pourraient se produire.

03/2007

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Contes et nouvelles

La potiche a peur en rouge. Et cent autres fables express

"La fable express est une parodie de fable, qui naquit à la fin du XIXe siècle, époque de fantaisie, d'invention, et de jeu avec la langue. Alphonse Allais fut un virtuose du genre. La recette en est simple : une poignée de vers de mirliton, aromatisés à l'absurde, à l'insolence ou à l'obscénité, et une "morale" en général très peu morale, qui parodie parfois dictons et lieux communs, mais ça n'a rien d'obligatoire. La "morale" est à double sens : elle cache une autre formule, qui se prononce de la même manière mais dit tout autre chose. Bref, c'est un calembour. Le but ? Le jeu, le rire". (Pierre Jourde). Après une érudite et savoureuse présentation, Pierre Jourde revisite en cent et une fables (agrémentées de commentaires) ce drôle de genre littéraire, pratiqué entre autres par Alphonse Allais, Boris Vian et Marcel Gotlib. Réactualisant cette forme d'écriture pour rire, à la portée de tous, l'impertinent et caustique Pierre Jourde signe ici un véritable manifeste pour une littérature humoristique et amusante. "La fable express, Pierre Jourde le rappelle dans sa présentation riche et complète, "n'est pas sérieuse" . Cela tombe bien, trop de gens déjà le sont, et le quorum de sérieux dans le monde est largement dépassé. A juste titre, l'auteur cite aussi bien Allais, Roussel, le fou littéraire Brisset, que l'Oulipo, Vian et Gotlib". (Extrait de la préface d'Hervé Le Tellier). Ecrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...), ainsi que des ouvrages avec divers artistes, et dirigé l'édition de Huysmans en Pléiade. Il tient une chronique sur le site culturel de L'Obs, Bibliobs. Parmi ses publications : Empailler le toréador (Corti, 1999), La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Précis de littérature française du XXIe siècle (avec Eric Naulleau, Mango, 2004), Festins secrets (L'Esprit des péninsules, 2005, prix Larbaud, prix Renaudot des lycéens, prix Thyde Monnier de la SGDL), Le Maréchal absolu (Gallimard, 2012, prix Virilo), La Première Pierre (Gallimard, 2013, prix Jean Giono), La Culture bouge encore (Hugo, 2016), Le Voyage du canapé-lit (Gallimard, 2010).

10/2021

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Littérature française (poches)

Paradis noirs

Cette silhouette fantomatique, aperçue sur le quai d'une gare, est-ce bien celle de François, l'ami de jeunesse rencontré dans une école religieuse de Clermont et disparu depuis vingt ans ? À partir de cette vision fugitive, la mémoire se met en marche. Qui était véritablement François ? Les souvenirs de l'enfance et de l'adolescence affluent, dessinant une personnalité déchirée, contradictoire, fascinante. Était-il ce garçon cruel, machiavélique, qui a poussé ses camarades à commettre un acte dont la barbarie les hante encore ? Était-il cet enfant solitaire élevé par une aïeule paysanne dans une maison noire dont les images l'obsèdent ? Paradis noirs est un roman sur le poids de la mémoire et de la culpabilité, sur les inguérissables blessures de l'enfance.

09/2014

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Récits de voyage

Le Tibet sans peine

A trois reprises, Pierre Jourde est allé parcourir les pistes du Zanskar, vallée désertique de l'Himalaya, à quatre mille mètres d'altitude. Le Tibet sans peine raconte ces longs périples (l'auteur avait vingt-cinq ans la première fois) sous forme d'une épopée cocasse, décrivant les tourments, les émerveillements et les ridicules de jeunes banlieusards occidentaux livrés à une nature démesurée. Traverser des glaciers et des tempêtes de neige avec un équipement de promeneur estival nécessite autant d'inconscience que de ténacité. L'équipée est rapportée avec une verve comique teintée d'autodérision. A la description des paysages sublimes et de l'hospitalité généreuse des Tibétains répond celle du progressif délabrement physique et moral du voyageur et de ses compagnons dans la dureté de l'épreuve. Un régal de lecture, qui n'est pas sans évoquer l'humour espiègle et le sens de l'absurde des récits de Nicolas Bouvier.

01/2008

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Récits de voyage

Le Tibet sans peine

À trois reprises, Pierre Jourde est allé parcourir les pistes du Zanskar, vallée désertique de l'Himalaya, à quatre mille mètres d'altitude. Le Tibet sans peine raconte ces longs périples sous forme d'une épopée cocasse, décrivant les tourments, les émerveillements et les ridicules de jeunes banlieusards occidentaux livrés à une nature démesurée. Traverser des glaciers avec un équipement de promeneur estival nécessite autant d'inconscience que de ténacité. À la description des paysages sublimes et de l'hospitalité des Tibétains répond celle du progressif délabrement du voyageur et de ses compagnons dans la dureté de l'épreuve. Un régal de lecture, une introduction espiègle à ces pays qui comportent " plus de montées que de descentes, contrairement par exemple à l'île de Ré ".

01/2010

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Littérature française (poches)

Le voyage du canapé-lit

"Le transport du canapé constituait l'apogée de la malédiction des objets qui me poursuivait depuis ma naissance. Et je commençais à comprendre obscurément le rôle central que certains de ces objets avaient pu jouer dans des épisodes désastreux, dangereux ou grotesques de mon existence. Ils étaient toujours là quand il y avait un mauvais coup à faire." A la mort de sa mère avare et dure, une femme hérite d'un canapé remarquablement laid. Elle charge ses deux fils et sa belle-fille de transporter la relique depuis Paris jusqu'à leur maison en Auvergne. A bord d'une camionnette, Pierre, Bernard et Martine embarquent alors dans un périple hilarant, au cours duquel défilent les paysages et les histoires de famille aussi féroces que réjouissantes.

06/2020

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Littérature française

Le voyage du canapé-lit

Mal aimée par une mère avare et dure, sa fille unique, à la mort de celle-ci, hérite d'un canapé-lit remarquablement laid. Elle charge ses deux fils et sa belle-fille de transporter la relique depuis la banlieue parisienne jusque dans la maison familiale d'Auvergne. Durant cette traversée de la France en camionnette, les trois convoyeurs échangent des souvenirs où d'autres objets, tout aussi dérisoires et encombrants que le canapé, occupent une place déterminante. A travers l'histoire du canapé et de ces objets, c'est toute l'histoire de la famille qui est racontée, mais aussi celle de la relation forte et conflictuelle entre les deux frères. Un récit hilarant, parfois féroce dans la description des névroses familiales, plein de tendresse bourrue, de hargne réjouissante, d'érudition goguenarde.

01/2019

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Critique

On achève bien la culture

Collection "Chez Naulleau" Dans ce recueil de chroniques, Pierre Jourde prend acte d'un renversement historique. Autrefois, les conservateurs s'en prenaient à littérature, censuraient la presse, au nom de la morale. Aujourd'hui, toujours au nom de la morale, ce sont les prétendus "progressistes" qui expurgent les romans, nettoient les oeuvres du passé, persécutent les auteurs, tout cela au nom du Bien. Cette haine de la culture procède d'une ignorance profonde, d'une inculture qu'a permise la destruction organisée du système scolaire. Contre ces doctrinaires ignorants, la seule arme efficace est celle dont ils sont profondément démunis : l'humour, qui dévoile leurs ridicules. Pierre Jourde est universitaire, romancier et critique littéraire. Il a publié une cinquantaine de volumes, dont La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Le Jourde et Naulleau (Chiflet et Cie, 2015), ou encore de nombreux romans chez Gallimard.

10/2023

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Littérature française

Pays perdu

"Voilà ce qu'il avait à dire de si difficile, dans le chemin creux couronné d'épines : qu'il n'avait pas été le fils, mais le chauffeur de sa mère. Et je soupçonne qu'à cause de cela, il buta toute sa vie sur les mots. Un chauffeur ne parle pas. Beaucoup de ses colères s'effondraient ainsi très vite, leur fragile charpente verbale cédant tout de suite, sous le poids de la plus légère émotion". Pays perdu raconte la beauté et la rudesse de la vie d'un village d'Auvergne, marquée par des secrets et des relations humaines aussi brutales que profondes.

01/2022

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Histoire de la danse

Cuba Danse. De la danse classique et contemporaine aux danses traiditionnelles et populaires

A Cuba, le "país más bailador del mundo" selon Gabriel García Márquez, la danse est l'art, la vie et la passion de tout un peuple. Cet ouvrage propose un étonnant voyage à travers ses expressions et ses talents, entre innovation et tradition, chaussons pointes et pieds nus, élévation vers le ciel et percussion sur la terre.

03/2021

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Littérature française

La sourde oreille

Joséphine Ikeda était prête à tout pour réaliser son rêve : travailler soixante-dix heures par semaine, gagner un salaire de misère, encaisser le mépris, les brimades, les moqueries. Cette fille de restaurateurs japonais exilés en Bretagne a gagné ses galons en devenant cheffe de partie poisson dans un étoilé parisien. Une spécialité peu prisée de la gent féminine, dans un monde à majorité masculine. En cuisine, comme partout ailleurs, il y a des codes. Quand ces codes sont prétextes à la violence, il y a un adage : " C'est le métier qui rentre. " Mais quand, un beau jour, la volonté et l'abnégation ne suffisent plus, il y a l'effondrement. A l'issue d'un dîner où son chef lui fera payer cher son talent, ordonnant son renvoi, la jeune prodige atteint ses limites physiques : perte partielle de l'audition. Les hommes, Joséphine Ikeda ne les entend plus. Passé l'effroi et dans l'espoir d'une guérison, une option : tout changer. Et ça commence par un aller simple pour la Bretagne. Comme de nombreuses femmes, Joséphine Ikeda aurait pu se taire. C'était compter sans la force de sa garde rapprochée et un syndrome en forme de Salut. Car, de son cas particulier, elle va faire une Révolution.

05/2021

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Littérature française

Les Soirées parisiennes...

Les Soirées parisiennes... / par un monsieur de l'orchestre Date de l'édition originale : 1881 La présente revue s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale de la presse française mise en place avec la BnF. Hachette Livre et la BnF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BnF ayant numérisé ces publications et Hachette Livre les imprimant à la demande. Certains de ces titres reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces revues sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2023

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Critique littéraire

Sur Pierre Michon. Trois chemins dans l'oeuvre

Ce livre du poète Jean-Claude Pinson propose trois études essentielles sur Pierre Michon. Ecrites par un philosophe spécialiste d'esthétique, elles éclairent l'oeuvre de l'auteur de Rimbaud le fils, y dessinent des chemins, sans pourtant l'éblouir ou la crucifier. En abordant successivement la question du sacré chez Michon (à partir de Bataille), celle de l'amour (en référence à Barthes), et enfin en étudiant le lien qui unit Michon et Antonin Artaud, massacreur et grand thuriféraire de la langue-mère. Des os avec du texte autour L'écriture de Pierre Michon, sa tension extatique, son tremblement quasi mystique, est de celles qui répondent à l'ordre que l'avènement d'une raison sans Dieu et d'une histoire exempte de passions, de tragique, semblait pouvoir imposer à la littérature, à la poésie et à l'art en général. Jean-Claude Pinson explore ici les voies par lesquelles l'auteur de Vies Minuscules résiste à un devenir "normal" sinon normalisé de la langue. Sans ressusciter artificiellement une transcendance mais en légendant la fin du monde chrétien et son usure, Pierre Michon fait surgir un sacré plus ancien, comme une sorte de source, ou de socle anthropologique d'un sacré à la fois chtonien, viscéral mais aussi parfois plus apollinien, lumineux, lié au sentiment de continuité avec la nature et le cosmos. Dans l'opposition du pur et de l'impur se glisse parfois une invocation, et cette réconciliation avec le monde non humain prend alors, par le truchement d'une souveraineté de la parole et du chant, le nom ou le visage de la Grâce. Jean-Claude Pinson écrit : "C'est bien, me semble-t-il, une telle langue-reine empreinte de sacralité, qui hante l'écriture de Michon, une langue impossible et souveraine. Une langue alimentée par la tension du néfaste et du faste. Une langue aussi rare que fastueuse". Fragments d'un roman amoureux Il n'y a pas, à proprement parler d'histoires d'amour chez Michon, pas de Werther ni d'Adolphe. D'abord parce que l'auteur n'écrit pas de romans, ses récits brefs restants marqués toujours par la hantise de la poésie, voire du haïku. Ensuite parce que le flamboiement érotique est chez lui le plus souvent celui de la prédation, de la chasse, lié en cela à la dimension brutale du scopique et de la possession et dont l'écho se propage dans la fascination par la frappe énonciative. Ce thème est pourtant, quelques fois, augmenté ou relayé par une autre tonalité, sentimentale. Les deux registres se combinent dans l'opposition entre une soudaineté du visuel, de la "prise" , et une temporalité plus déliée, plus étendue, celle de la tendresse qui se déploie plus rarement. Entre pictural et lyrique. "L'instant sauvage du trait, de l'incision d'une part ; la modulation, le déploiement temporel du chant de l'autre". Artaud fantôme. Cheminements d'Artaud dans Michon. Si la référence explicite à Artaud est chez Michon plutôt discrète, les croisements entre les deux trajectoires sont sensibles, tant dans les parentés que dans les divergences. L'étude de Jean-Claude Pinson explore comme un dialogue secret entretenu avec l'auteur d'Artaud le momo. Si les deux ont en commun d'avoir éprouvé "l'impouvoir d'écrire" , et si l'un et l'autre ont tourné le dos à un art conforme aux règles de la mimesis, de la simple représentation, Artaud s'est confronté à l'expérience de n'être pas au monde, "là où Michon s'adosse encore à l'expérience contrastée d'un monde qui est et n'est pas habitable" ; monde avec lequel il est possible d'établir un lien dans le seul fait de rendre l'oeuvre partageable, audible. Quand Artaud tend à rechercher une parole d'avant les mots, Michon parie encore sur la sorcellerie de la phrase, fût-elle inquiète, incantatoire, opérant par la fulgurance de son surgissement ou de sa profération. Et dans les deux oeuvres, Jean-Claude Pinson identifie le recours à l'insurrection de la couleur comme "faisant signe en direction d'un âge (ou état) naïf, sauvage, fauve, de l'humanité" , sur les traces, on l'aura pressenti, d'un certain Vincent Van Gogh. Jean-Claude Pinson : philosophe, poète et essayiste, il a publié, parmi de nombreux livres livres : J'habite ici, Champ Vallon, 1991 ; Laïus au bord de l'eau, Champ Vallon, 1993 ; Habiter en poète, Essai sur la poésie contemporaine, Champ Vallon, 1995 ; Free Jazz, Joca Seria, 2004 ; Poéthique, Une autothéorie, Champ Vallon, 2013 ; Alphabet cyrillique, Champ Vallon, 2016 ; Autrement le monde : sur l'affinité de la poésie et de l'écologie, Joca Seria, 2016.

03/2020

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Livres 3 ans et +

Un conte de Pierre Lapin : Trois petites soeurs

Pierre a trois nouvelles petites soeurs ! Une histoire tendre pour découvrir les premiers pas de Pierre Lapin dans son rôle de grand frère.

03/2017

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Petits classiques parascolaire

Pierre et Jean. Suivi de trois nouvelles réalistes

Un héritage inattendu divise la famille Roland. Jean, l'heureux héritier, serait-il un enfant illégitime et sa mère une épouse infidèle? Jaloux et tourmenté, Pierre, l'aîné, est rongé par le soupçon. Véritable satire sociale de la petite bourgeoisie de province, ce roman trouve un écho dans les trois nouvelles réalistes qui figurent dans le volume.

08/2012

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Littérature française

Les trois soeurs qui faisaient danser les exilés

Un homme, une maison dans les Pyrénées et les souvenirs de trois soeurs au coeur de la guerre civile espagnole puis de la résistance française... " Elles s'appelaient Flora, Begonia, Rosa. Elles étaient trois, elles étaient soeurs. Elles habitaient cette maison, à Cerbère, cette grande maison qu'aujourd'hui j'habite. Sous leurs fenêtres l'histoire roulait des flots d'hommes et de femmes. Sous leurs fenêtres la mer se balançait. Un jour elles sont parties, ont tout abandonné. " Seul, blessé, Gabriele s'installe à Cerbère pour commencer une nouvelle vie. Il achète la Maison des fleurs, une grande bâtisse rose qui surplombe le port, abandonnée depuis des années ; il plonge alors dans la vie de trois jeunes femmes, trois soeurs qui l'habitaient, prises à leur insu dans les griffes de l'histoire, de la Retirada espagnole à la résistance française. A trente années d'écart Gabriele revit leurs peurs, leurs joies, leurs amours et la mémoire de l'exil.

06/2020