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PHENOMENOLOGIE ET PSYCHANALYSE. Etranges relations

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Philosophie

PHENOMENOLOGIE ET PSYCHANALYSE. Etranges relations

Bien que contemporaines - les dates d'exercice intellectuel de leur maître respectif, Husserl et Freud, sont à peu près identiques - la phénoménologie et la psychanalyse ne se sont guère rencontrées. Il y a certes quelques ponts éphémères, quelques velléités sans lendemain mais tout se passe comme si elles s'ignoraient, se " tournaient le dos ". Pourquoi en est-il ainsi - et d'abord en est-il vraiment ainsi ? Telle est évidemment la première question que veut poser ce colloque - sans prétendre la résoudre sans doute mais en ménageant à sa formulation le maximum d'ouvertures possibles. Or des dialogues, il y en a - même sournois ou sans espoir la philosophie, le théâtre de Sartre ou de Beckett pourraient en dire quelque chose. L'homme en attente, l'individu nauséeux ont puisé dans l'angoisse husserlo-heideggérienne et celle-ci, on le sait, remonte bien à son tour sans doute aux difficultés que l'homme-esprit éprouve à s'accepter comme corps. C'est ce que la philosophie nous enseigne, que l'on soit cartésien, mécaniste au sens du XVIIIe siècle, romantique ou même nietzschéen : mais ce sont la philosophie du XXe siècle et les sciences humaines de cette époque qui récupèrent, à leur dépit parfois, cette destinée d'une vérité physique appliquée à l'homme qui s'écroule et d'une humanité balbutiante qui ne parvient pas à parler. Au-delà des solutions esthétiques et hellénistiques que l'idéalisme s'est ménagées pour refuser de se voir malade, en deçà également des hésitations d'un mathématicien qui abandonne son art pour mieux comprendre sa vie, on distingue bien quelques velléités d'échange, en tout cas un pont élémentaire. Husserl, Freud et leurs écoles sont toujours à la pointe de l'actualité : la condition de l'homme moderne se nomme d'abord " angoisse " - les regards phénoménologique, médical, littéraire et autres pourraient-ils la conjurer ? C'est la seconde question et on ne peut sans doute que tracer quelques pistes pour la saisir un peu mieux. Lorsque deux colosses refusent ainsi de se voir, ce n'est pas par hasard - c'est qu'ils sont aveugles ou que le labyrinthe est trop vaste pour eux. Dans tous les cas, il nous appartient d'en tirer des conséquences pour nous-mêmes - et pour le monde. De retrouver dans ces démarches impitoyables une double image capable, par réaction ou différence, de nous rendre quelque rêve du retour aux " choses mêmes " : le sens de celles-ci que l'angoisse, le lapsus, l'autisme ont trop longtemps évacué.

01/1998

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Notions

Phénoménologie et psychanalyse. Hommage à Guy-Félix Duportail

Guy-Félix Duportail (1952-2018) a, tout au long de son chemin de pensée, maintenu le cap d'une interrogation philosophique de la psychanalyse. A l'intersection des deux disciplines, il a formé des générations d'étudiants et développé une oeuvre absolument singulière, au fil de nombreux livres. Il a également, dans cet esprit, créé et dirigé la collection "Tuchè" aux Editions Hermann. Il nous a brutalement été ravi le 23 mars 2018 au soir d'un colloque. Un certain nombre d'acteurs de la philosophie contemporaine, ses collègues et ses amis, reviennent ici sur cette figure exceptionnelle de la philosophie française d'aujourd'hui et poursuivent chacun à leur façon le chantier qu'il a ouvert, convaincus de la nécessité de renouveler, pour le bénéfice mutuel de ces disciplines, une discussion sans préjugé entre philosophie et psychanalyse. Dans le débat ainsi engagé, où, conformément à la pensée dialogique qui était celle de Guy-Félix Duportail, se font entendre une réelle multiplicité de voix et de sensibilités philosophiques, la phénoménologie, qui constituait sans doute sa langue philosophique privilégiée, joue un rôle central. Que peut-elle, aujourd'hui, nous dire sur la psychanalyse ? Et, réciproquement, que peut-elle encore en apprendre ?

07/2021

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Philosophie

Phénoménologie de l'étranger. Motifs fondamentaux

Si l'étranger a traditionnellement constitué l'écueil inassimilable dont la philosophie n'a cessé de se détourner, la phénoménologie de l'étranger de Waldenfels, au coeur des débats contemporains, entend au contraire faire droit à sa requête. Waldenfels ne traite pas l'étranger comme un simple objet, mais bien comme un motif - qui ébranle et met la pensée en mouvement. Dans ses Motifs fondamentaux, chaque texte constitue une invitation à cheminer à travers son oeuvre foisonnante, érudite, méthodiquement rigoureuse. En dialogue serré avec la tradition classique, la phénoménologie, mais aussi avec l'anthropologie, la littérature et la linguistique, il décline l'étranger en ses diverses facettes : l'ordre, le pathos, la réponse, le corps propre, l'attention, l'interculturalité. Waldenfels mène ces réflexions en s'inspirant autant de Merleau-Ponty, dont il fut l'élève et le traducteur, que de Levinas et de Foucault.

02/2019

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Lecture 6-9 ans

Etranges étrangers et autres poèmes de Jacques Prévert

Poète de la joie de vivre et de la liberté, Prévert était aussi celui de la révolte. Il dénonce le racisme, la misère et l'injustice tout en gardant son chant inimitable.

08/2012

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Freud

De la phénoménologie à la psychanalyse. Freud et les existentialistes américains

La convergence de la philosophie existentielle et de la psychanalyse traditionnelle a donné naissance à une psychanalyse dite humaniste, où se retrouvent les influences fondatrices de Kierkegaard, Husserl, Sartre et Buber, tout autant que celles des psychanalystes de la première heure, Freud, Reich et Rank. Plutôt que les avatars de la pulsion et de son interdit, ce sont les vicissitudes des relations entre soi et l'autre, l'émergence d'un Je, qui intéressent le psychanalyste humaniste. Ce Je se développe et construit son expérience concrète à travers le contact, le rêve, le langage et la relation thérapeutique. Marc-André Bouchard a d'abord étudié la psychologie à l'Université de Montréal. Il a ensuite reçu une formation double, de chercheur en psychophysiologie humaine et de clinicien en approche comportementale. Il a été Professeur de psychologie clinique à l'Université de Montréal et psychologue, en pratique privée, à la Clinique Psychosomatique Cherrier, à Montréal.

04/2022

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Psychologie, psychanalyse

L'ETRANGE JOUISSANCE DU PROCHAIN. Ethique et psychanalyse

Au chapitre v de Malaise dans la civilisation, Freud fait part de sa surprise devant l'étrangeté du précepte: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Là, Freud recule: comment est-ce possible, étant donné la méchanceté du prochain? De même, Lacan, parlant le 9 mars 1960 à l'université Saint-Louis de Bruxelles, posait la question: "Parmi ces hommes, ces voisins, bons et incommodes, qui sont jetés dans cette affaire, dont nous dirons que ce qu'elle a de boiteux est bien ce qui reste le plus avéré, comment se fait-il que ces hommes s'abandonnent les uns les autres, en proie à la capture de ces images par quoi leur vie, gaspillant l'occasion, laisse fuir son essence, par quoi leur passion est jouée, par quoi leur être, au meilleur cas, n'atteint qu'à ce peu de réalité qui ne s'affirme que de n'avoir jamais été que déçue?" Freud puis Lacan: chaque fois la même interrogation. comment ne pas reculer devant la jouissance du prochain, sa malignité, sa trahison? C'est sur ce point que la psychanalyse est questionnée le jour où se révèle l'impuissance des éthiques traditionnelles. Ainsi, au précepte de l'amour du prochain, elle répond par l'invention d'une voie qui permette de se faire "assez voisin de sa propre méchanceté pour y rencontrer son prochain" (J. Lacan). Une telle orientation implique l'enjeu suivant: une érotique régie par une éthique du bien-dire... sans crainte ni pitié!

04/1995

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Critique littéraire

Correspondance 1925-1944. "Nos relations sont étranges"

"Parlerons-nous politique ? " demande Drieu à Paulhan, un jour de 1936, après dix années de promesses non tenues et de vagues reproches. Le dialogue sera vain, peut-être, mais il est sincère, bien que l'écart se creuse, jusqu'en 1943, entre le conseiller municipal du Front populaire et le thuriféraire de Doriot, entre le patriote qui en appelle à "l'espoir" et au "silence" en juin 1940 et le fasciste qui rêve de créer à Vichy un parti unique, entre l'ancien et nouveau directeur de La NRF imposé par Otto Abe,. Leur dialogue est même remarquablement direct : "Nos relations sont étranges, écrit Drieu à Paulhan le 12 décembre 1942. j'ai pour vous une véritable dilection qui m'est venue assez tard, à l'usage, an peu avant 1939, et en même temps je pense que nous sommes ennemis et que nous nous combattons." Ces 169 lettres échangées le montrent : Paulhan n'a jamais rompu intellectuellement avec Drieu, tentant de comprendre sa logique singulière. Paulhan ria jamais rompu avec La NRF, non plus : après avoir refusé la codirection de la revue avec Drieu, à l'automne 1940, c'est lui qui fixe, en sous-main, les règles de cette cohabitation forcée, conscient que cette "anti-NRF" permet à la maison d'édition de Gaston Gallimard de perdurer sous l'Occupation." Je crois que ma raison (personnelle) de ne pas écrire dans la nef demeure valable, précise pourtant Paulhan en juin 1941 : je ne puis qu'être solidaire de ceux de nos collaborateurs que j'y avais invités et que l'on renvoie. Entre Paulhan et Drieu la Rochelle, peut-on parler d'une amitié ? Y outil autre chose que les relations complexes entre un éditeur et un écrivain, les conseils avisés d'un directeur de revue à son successeur, et enfin leurs paradoxales discussions politiques ? Malraux l'affirmera : "Pour Drieu, Paulhan n'était pas un résistant, pour Paulhan, Drieu n'était pas un collaborateur". Est-ce pour cela que, sans poser de questions, Drieu intervint auprès des autorités allemandes en mai 1941 pour faire libérer Paulhan, arrêté avec d'autres membres du réseau du Musée de l'Homme ? Est-ce pour cela que Paulhan a toujours gardé le contact, et plus encore, avec le directeur collaborationniste de La NRF ? Si Drieu incarne la mauvaise conscience du milieu intellectuel, Paulhan ne voit cependant pas en lui le traître par excellence. De fait, la question de le fidélité est au coeur de cette correspondance (et ce n'est pas un hasard si elle s'ouvre sur la douloureuse rupture entre Drieu et Aragon, dont Paulhan est l'arbitre à son corps défendant) : fidélité à l'amitié, fidélité à soi-même et à ses convictions politiques, fidélité à la France, à la revue... Pour Jean Paulhan, comme pour André Malraux ou Emmanuel Berl, Pierre Drieu la Rochelle a certes failli gravement - en particulier lors de ses dernières années — mais il ne s'est pas trahi. Il aurait mémo été "loyal" jusqu'à sa mort par suicide, le 16 mars 1945. Paulhan ne signifiait déjà rien d'autre à Gide, trois ans plus tôt : "Drieu est à mon égard, en tout ceci, gentil et loyal. (Note autres directeurs de revues, sommes corrects en de tels cas). "Il peine semble-t-il, de temps d autre, m'adresser quelque reproche secret." (15 mars 1942).

12/2017

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Littérature française

L'étrange plongée d'étranger

Ce livre relate l'histoire réelle d'un individu qui a migré du statut d'homme pour s'exiler en celui de robot. Ce livre n'est pas comme les autres. C'est une plainte contre X. J'écris pour affaire. Je ne veux pas tromper l'angoisse par l'écriture. Je veux que mon écriture angoisse les trompeurs et qu'elle détrompe les angoissés. L'angoisse poignante que nous ressentons est trompeuse. Il est grand temps de sortir de l'ornière de cette grande mystification qui nous tient traîtreusement en échec.

02/2019

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Histoire de la philosophie

Phénoménologie et marxisme

De tous les dialogues que la phénoménologie a entretenu avec les différents courants et mouvements de pensée, celui avec le marxisme n'aura pas été le moins fécond. Si les débats ont parfois pris une tournure conflictuelle et si les tentatives de synthèse entre ces deux traditions ont pu apparaître comme le produit de circonstances non-philosophiques, l'on ne peut que constater depuis un siècle le caractère récurrent du projet constituant à articuler marxisme et phénoménologie - signe peut-être d'une affinité insoupçonnée entre ces deux traditions de pensée. L'objectif de ce numéro de la revue Alter est non seulement de faire retour sur la diversité et la richesse des tentatives historiques d'articulation de la phénoménologie et du marxisme mais aussi et surtout d'accompagner les recherches contemporaines qui contribuent à la dynamique de ces questionnements et donnent à ce projet une nouvelle actualité.

11/2021

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Travail social

Le transfert dans la relation éducative. Psychanalyse et travail social

Les éducateurs fabriquent de l'humain. On a beau essayer de neutraliser, de maîtriser la relation éducative en la parant des habits du management, de la gestion des populations ou de l'ingénierie sociale, l'acte éducatif repose toujours sur une rencontre humaine. S'appuyant sur sa triple expérience d'éducateur, de formateur et de psychanalyste, l'auteur propose de mettre à nu ce qui se noue dans la relation éducative, et démontre que la psychanalyse apporte non seulement des concepts opératoires dans le domaine du social (transfert, pulsion, sujet, besoin, demande, désir, etc.), mais permet surtout de soutenir un questionnement sur le sens des actes éducatifs et de la dynamique institutionnelle où ils s'inscrivent.

03/2021

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Histoire de la philosophie

Phénoménologies de l'étranger, du quotidien et de la morale: Waldenfels et Schütz

Audran Aulagnier et Guillaume Gass-Quintero s'efforcent de définir ce que peut être une phénoménologie sociale, à savoir décrire le tissu social et la quotidienneté (Lebenswelt) dans sa trame intersubjective et comment nous nous situons par rapport à lui. Il suit en cela le fil des travaux d'A. Schütz et de B. Waldenfels, figures majeures de la philosophie allemande de deux générations différentes. Ce tissu social serait constitué d'une diastase entre un appel (qui peut être la souffrance de chacun ou d'autrui) et un répondant. Nous retrouvons le thème de responsivité, déjà exploré dans un précédent numéro du Cercle Herméneutique par Simon Calenge. Cette tension appel-réponse joue le rôle de l'intentionalité husserlienne. On comprendra l'importance de ce travail pour éclaircir les problèmes d'intégration, du se-sentir-étranger, y compris lorsqu'on rentre dans son propre pays (homecomer), et de constitution de toute identité vivante. Hors dossier - Francesca d'Alessandris, spécialiste de la philosophie de Ricoeur, se pose la question du caractère pré-narratif de toute volonté. Elle confronte les thèses du Ricoeeur du Le Volontaire et l'Involontaire avec celles de l'identité narrative du Soi de Soi-même comme un autre. Elle réévalue de ce fait l'idée de volonté, conçue comme poiesis. Dans l'étude suivante, P. -E. Schmidt montre comment la littérature joue un rôle que la philosophie ne peut pas assumer, cela à travers la lecture merleau-pontienne de Proust et de Claude Simon. En troisième étude, G. Charbonneau s'interroge sur l'évolution du concept de fantasme dans une perspective post-freudienne. Considérant que les fantasmes, d'où qu'ils viennent, sont des fictions, il se demande en criminologue clinique dans quelle mesure chacun est responsable de ses fantasmes. En quatrième étude, R. Bellouti donne des éléments pour appréhender l'expérience humaine en service de soins palliatifs. En cinquième étude, nous avons retrouvé un texte inédit du psychiatre phénoménologue, R. Kuhn, découvreur des antidépresseurs, sur la bonne distance thérapeutique et ses équilibres complexes. M. Leborgne Lucas enfin restitue une expérience corporelle rarement explorée, celle de la menstruation en tant que corps cyclique. C'est la présence simultanée à soi et à autrui dans cette expérience qui tente de se définir.

02/2022

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Psychologie, psychanalyse

La psychanalyse ? Témoignage et commentaires d'un psychanalyste et d'une analysante

Dans une collection d'épistémologie et de philosophie des sciences, il manquait un travail et même un témoignage sur la psychanalyse une lacune comblée grâce à Monique Charles, entrée en psychanalyse pour son bien propre. Les débats infinis concernant la psychanalyse comme science ou comme pratique trouveront ici un commencement de solution équitable. Une analysante parle publiquement de son expérience personnelle, à jamais présente dans sa vie et, au terme de sa traversée, dorénavant bel et bien constitutive de sa vie. Une tête bien faite retrouve une existence qu'elle juge digne de poursuivre. Les mots deviennent porteurs de l'âme reconquise dans un amour de soi qui fut mis en doute au détriment de l'amour de tout autre. Peu à peu, le symptôme se craquelle et la voie s'ouvre, plus libre, toujours plus libre... Merci à celle qui fut, un moment, " l'émigrée de (sa) vie " ! Angèle Kremer Marietti.

05/2004

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Revues de psychologie

Revue française de phénoménologie et de psychanalyse N° spécial 2021 : Devenir.s institutionnel.s

Les institutions psychiatriques peinent de nos jours à parler au futur car l'avenir y est incertain, mais cela n'a pas empêché les étudiants du master 2 de psycho-pathologie clinique de l'université de Lille et l'Association des psychologues cliniciens de Lille-3 de cheminer ensemble pour proposer un colloque. Se sont adjoints aux actes de l'événement des écrits de praticiens et de chercheurs, qui mettent en lumière l'actualité saisissante de la boîte à outils de la psycho-thérapie institutionnelle dans un contexte où soignants, soignés puis institutions souffrent du manque de moyens. Le présent ouvrage se propose de montrer combien la psychiatrie française sait encore être rusée et créative.

11/2021

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Religion

Phénoménologie et philosophie chrétienne

Philosophe (assistante de Husserl), Edith Stein, juive, devient disciple du Christ. Moniale, réfugiée en Hollande, elle est déportée et assassinée à Auschwitz-Birkenau. Au moment de son arrestation, elle avait dit à sa sœur : " Viens, nous allons pour notre peuple ! " Le destin exceptionnel de cette femme s'est accompli aussi dans ses écrits, notamment son œuvre philosophique. Phénoménologue, attachée à la " philosophie comme science rigoureuse ", elle traduit en langage moderne le De veritate de Saint Thomas. Carmélite, elle commente Thérèse d'Avila et Jean de la Croix. Femme, elle s'interroge sur la condition féminine et explore les voies de la maîtrise d'elle-même. Les textes traduits ici proviennent de l'œuvre proprement philosophique de la disciple de Husserl : le sens de la phénoménologie, son dialogue avec des projets philosophiques voisins (en particulier avec Thomas d'Aquin), un débat remarquable avec Heidegger après la parution de Etre et Temps et une réflexion sur la possibilité d'une philosophie chrétienne. La traduction et la présentation détaillée de ces œuvres par Philibert Secretan, professeur de philosophie à Fribourg, permettent au public francophone de mieux connaître une pensée philosophique trop négligée jusqu'ici.

04/1987

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Critique littéraire

"Étrange étranger". Une biographie de Fernando Pessoa

Quel roman que cette vie où il ne se passe rien ! Pendant trente ans, de son adolescence à sa mort, Pessoa ne quitte pas sa ville de Lisbonne où il mène l'existence obscure d'un employé de bureau. Mais le 8 Mars 1914 le poète de vingt cinq ans introverti, idéaliste, anxieux, voit surgir en lui son double antithétique, le maître " païen ". Alberto Caeiro, suivi de deux disciples : Ricardo Reis, stoïcien épicurien, et Alvaro de Campos, qui se dit " sensationniste ", tandis que Fernando Pesso lui-même utilisant le portugais ou l'anglais, explore toutes sortes d'autres voies, de l'érotisme à l'ésotérisme, du lyrisme critique au nationalisme mystique. Imaginons qu'à la même époque Valéry, Claudel, Cocteau, Gide et Appolinaire aient été un seul et même auteur, caché sous des " masques " différents : on aura une idée du mystère de cette aventure mentale, dont il n'y a pas d'autre exemple dans la littérature.

10/1996

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Notions

La phénoménologie

Rêve de refonder la scientificité de la philosophie, la phénoménologie telle qu'elle s'est peu à peu constituée chez Husserl et ses héritiers est-elle un moment révolu ? Rien n'est moins sûr, à considérer la vastitude du champ des questions qu'a ouvert et que continue à ouvrir la démarche phénoménologique, celle qui ne décrit pas tant la réalité extérieure des choses que la manière dont ces choses sont données à la conscience, et pas tant la conscience que ce que veut dire, pour une conscience, d'être face à des choses qui lui sont données. Abandonnant son aspiration husserlienne à devenir une science, la phénoménologie, interrogation de la condition même de la pensée - être inscrite dans une relation nécessaire à un monde qui est à penser -, est ainsi devenue chez Heidegger comme chez Merleau-Ponty la méthode d'un renouvellement radical de la charge de la philosophie elle-même : ne plus s'attacher à la présence, autour d'elle, de l'étant, mais à l'énigme de l'être dans laquelle cette présence lui est octroyée. A moins que ce renouvellement ne soit lui-même débordé par des tâches plus pressantes : n'est-ce pas pour avoir compris l'urgence de nommer, parmi tous les phénomènes, les plus originaires ou les plus extraordinaires d'entre eux - altérité d'autrui, singularité du tragique, surgissement de la Révélation, sentiment de vivre -, que des auteurs comme Levinas, Schürmann, Jean-Luc Marion, Michel Henry auront à leur tour, et tour à tour, contesté à Heidegger que la phénoménologie n'ait à faire résonner que la relation exclusive de la pensée et de l'être ? Quelle est alors, au regard de ces controverses qui en animent l'histoire, la vérité de la phénoménologie ? Normalien, agrégé et docteur en philosophie, Benoît Donnet enseigne en classes préparatoires à Clermont-Ferrand.

06/2023

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Philosophie

Phénoménologie matérielle

En reposant la question fondamentale de la phénoménologie, et de la philosophie - la question de la donation -, en interprétant celle-ci non plus seulement, selon la pensée traditionnelle de l'Occident, comme apparition dans un monde mais comme l'étreinte invisible de la vie en son propre pathos, la phénoménologie matérielle soulève des problèmes nouveaux et paradoxaux. Trois d'entre eux font l'objet des présentes études : 1) La matière de la conscience, l'Impression, n'est plus un contenu opaque attendant l'éclairement de la forme intentionnelle, ne s'exhibant que dans l'Ek-stase du Temps : elle accomplit la Révélation en elle-même, dans sa chair affective. Au lieu de définir une discipline mineure, vite oubliée, la phénoménologie hylétique - matérielle - dessine la tâche de l'avenir. 2) La possibilité de connaître la vie invisible donne son sens au problème de la méthode phénoménologique et exige due celle-ci soit repensée entièrement. 3) La relation à autrui change elle-même de nature si, avant de pouvoir être reconnue au milieu du monde, elle prend corps dans la vie où naissent tous les vivants, l'autre aussi bien que moi-même - si elle est un " pathos-avec ".

10/1990

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Philosophie

La phénoménologie et la Vie

La phénoménologie, dans la diversité des approches qui ont été les siennes et à travers les mutations qu'elle a connues, a été l'un des courants principaux de la philosophie du XXe siècle, en particulier en France. Elle a été marquée par les rouvres considérables de Husserl, son fondateur, et scandée par celles de Merleau-Ponty, Patocka, Jonas, Levinas, Henry, Derrida. A présent, ce courant naguère si influent est à un tournant de son histoire : un moment de crise majeure. La phénoménologie semble à bien des égards avoir épuisé ses possibilités. Elle est en outre remise en cause, et radicalement, par d'autres approches, en particulier réalistes ou analytiques, qui en contestent les fondements et jusqu'au privilège du phénomène. Que reste-t-il de la phénoménologie ? A-t-elle épuisé ses possibilités de renouvellement ? Cet ouvrage constitue une somme sans équivalent au coeur d'une actualité philosophique déterminante aujourd'hui.

11/2019

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Foucault

Phénoménologie et Psychologie. 1953-1954

En octobre 1954, Michel Foucault, alors assistant en psychologie à Lille, écrit à son ami Jean-Paul Aron au sujet d'un texte qu'il est en train de rédiger : " La thèse est passée en deux mois du néant à la 150e page. Je suis moi-même fort surpris de ce livre-champignon : non seulement de sa croissance, qui exige bien des retouches, mais aussi de sa tournure ; il a pris tout de suite l'allure d'une interrogation sur la notion de monde dans la phénoménologie, qui m'a mené à toute une interprétation de Husserl, qu'on dira certainement heideggérienne, mais qui ne l'est pas, je crois. Je me demande en tout cas comment j'ai pu jouer au psychologue pendant plusieurs années. " Le manuscrit édité dans ce volume correspond sans doute à ce projet de thèse que Foucault n'a plus évoqué par la suite. De ce silence, comme de quelques remarques ultérieures, on a pu déduire que Foucault avait une vision surtout négative de la phénoménologie. Phénoménologie et Psychologie montre pourtant qu'il avait le plus grand respect pour la pensée de Husserl, dont on constatera que le jeune philosophe avait une maîtrise remarquable. Pour lui, la phénoménologie husserlienne permet à la philosophie de se dégager des impasses de la psychologie. Ressaisie dans sa radicalité transcendantale, la phénoménologie ne se concentre plus en effet sur le sujet ou la conscience, mais elle dévoile sa portée proprement ontologique en s'orientant résolument vers le monde. A travers son interprétation de Husserl, Foucault définit donc pour la première fois son propre projet philosophique, liant expérience, sujet, vérité et langage.

11/2021

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Littérature érotique et sentim

Line Code ou l'étrange guide des relations amoureuses

Qu'est-ce qui pourrait bien nuire à une relation amoureuse ? Un malentendu ? Une dette karmique ? Serait-ce une simple période de transition ? De synchronisation ? Et si la rupture était finalement une bénédiction ? Si tous les couples passent par des phases difficiles, la solution n'est pas toujours aussi évidente qu'elle n'en paraît. Faut-il faire le point ? Partir ? Rester ? Accepter l'évolution ? Se faire à l'idée que ce soit la fin ? Et si des créatures invisibles y étaient pour quelque chose ? Parfois, tout est fait pour que deux personnes ne se comprennent plus, comme c'est le cas pour Monsieur et Madame Perse... Alors qu'elle quitte l'appartement après une banale dispute, Line croise la route de Bolton, une créature à l'apparence humaine qui semble se trouver au bon endroit, au bon moment. Thérapeute des temps modernes ? Ange gardien ? Conscience universelle ? A travers les différents entretiens auxquels elle assiste, Line passe de la révélation au doute, avant de comprendre et d'accepter. Mais, est-il encore temps pour elle de sauver son couple avec sa chérie, la douce Eva avec qui elle partage sa vie depuis tant années ?

04/2020

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Littérature érotique et sentim

Line code. Ou l'étrange guide des relations amoureuses

Qu'est-ce qui pourrait bien nuire à une relation amoureuse ? Un malentendu ? Une dette karmique ? Serait-ce une simple période de transition ou de synchronisation ? Et si la rupture était finalement une bénédiction ? Si tous les couples passent par des phases difficiles, la solution n'est pas toujours aussi évidente qu'elle n'y paraît. Faut-il faire le point, partir, rester, accepter l'évolution, se faire à l'idée que ce soit la fin ? Et si des créatures invisibles y étaient pour quelque chose ? Parfois, tout est fait pour que deux personnes ne se comprennent plus, comme c'est le cas pour Monsieur et Madame Perse... Alors qu'elle quitte l'appartement après une banale dispute, Line croise la route de Bolton, une créature à l'apparence humaine qui semble se trouver au bon endroit, au bon moment. Thérapeute des temps modernes ? Ange gardien ? Conscience universelle ? A travers les différents entretiens auxquels elle assiste, Line passe de la révélation au doute, avant de comprendre et d'accepter. Mais, est-il encore temps pour elle de sauver son couple avec sa chérie, la douce Eva avec qui elle partage sa vie depuis tant années ?

07/2018

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Histoire de la philosophie

La perte de l'évidence humaine. Phénoménologie de la relation en situations extrêmes

Que se passe-t-il en nous face à la perte de l'évidence humaine, lorsque les attributs classiques de la personne humaine font défaut ? Les situations de non-communication, d'absence de réciprocité interrogent la définition de l'humain : qu'est-ce que rester ou cesser d'être humain ? La question de l'appartenance commune à l'humanité passe par l'interrogation sur le semblable, jusqu'à mettre au jour un paradoxe qui nous semble être la clef de la relation en situations extrêmes : une ressemblance qui s'impose et indispose, causant un effroi que l'on cherche à fuir. Cette ressemblance, qui s'expérimente sur le mode d'une inquiétante étrangeté, renvoie à une historicité humaine primordiale, celle de la détresse initiale. Mais qui est mon semblable ? Celui dont je reconnais la proximité, et dont je peux me décider à m'approcher. La relation, capacité à se tenir proche, réouvre un monde commun. La phénoménologie de la relation en situations extrêmes permet d'esquisser une éthique de la "prochaineté" .

10/2022

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Ouvrages généraux

Phénoménologie de la vérité commune. Une autre phénoménologie

Une chose est n'importe quoi qui se montre à l'un quelconque d'entre nous, quelle que soit la manière dont il se montre. Liés à la chose, sont le " se montrer ", le " voir ", le " nous ", et la question : qui voit, à qui la chose se montre-t-elle, qui est " nous " ? La chose, le " se montrer ", le " nous ", le " voir ", s'entre-définissent en cercle, chacun renvoyant aux autres et s'imposant pareillement au " nous ". La phénoménologie - l'autre, qui n'a de rapport avec celle de Husserl que le nom -, c'est l'étude des différentes manières qu'ont les choses - les phénomènes - de se montrer à nous. Au monde, dans l'enfance de l'homme, les choses se montrent à nous tous dans l'évidence et s'imposent comme une nécessité. La vérité dont il s'agit alors est la vérité commune : nous voyons tous les mêmes choses et les choses se montrent à nous tous dans l'évidence. Ces trois caractéristiques de la chose commune -1- Elle se montre à nous tous, 2- Elle se montre dans l'évidence, 3- Elle se montre " un " parmi d'autres choses : la multiplicité - sont spécifiques de la chose commune et n'appartiennent pas à la chose initiale, à l'initial. L'initial, c'est l'Etre, indemne de tout travail logique, hors du temps. La chose initiale se confond avec sa vue, avec le " voir ", avec le " se montrer ", avec le " nous ", avec la contradiction : elle est une unité explosive. L'Etre, c'est l'" Un " fou, c'est la vue absolument surprise de voir, éternelle. L'absolue surprise du " voir " de la vérité initiale est en totale contradiction avec l'évidence du " voir " de la vérité commune.

09/2023

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et psychothérapie

" Il se dit souvent que la psychothérapie psychanalytique est une forme compliquée de psychanalyse. Trop d'habitudes et d'implicites reflètent plutôt l'idée d'une pratique analytique au rabais. De quoi avons-nous peur ? D'une dissolution de la pratique psychanalytique proprement dite ? Faut-il redouter que des (petites) différences concernant notre conception de la psychanalyse conduisent à l'idée que la psychothérapie, c'est la psychanalyse des autres ? En tout cas, reconnaissons que, avant de dénoncer l'incompréhension ou la malveillance de l'environnement politique et social qui exerce sur nous ses pressions, ce sont nos limites conceptuelles et cliniques que nous devons explorer. " Daniel Widlöcher ouvre ainsi le débat en invitant des cliniciens, et tout spécialement ceux qui ont expérience et responsabilités institutionnelles, à dresser le panorama actuel de la diversité des pratiques et des références théoriques.

02/2008

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et inconscient

Comment Lawrence appréhende-t-il la psychanalyse ? Qu'est-ce que sa posture envers le savoir freudien révèle de sa propre vision ? En bref, que lui veut-il ? Tel est en effet Lawrence : un chevalier de l'Apocalypse combiné à un autodidacte appliqué. Confronté à la psychanalyse, il commence par " monter sur ses grands chevaux " pour en dénoncer le danger et les limites, mais il enfourche cette redoutable cavale pour la retourner contre les idéaux nocifs et édifier sa propre " vision du monde ". Adressant à Freud le reproche de " mentaliser " l'inconscient, Lawrence se donne pour mission de rendre le sexe à sa grande fonction vitale, ainsi que de démystifier l'amour et ses illusions dans une œuvre romanesque hantée par le féminin et sa jouissance.

02/2005

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Autisme

Psychanalyse et autisme

Enseignant-Formateur auprès d'apprenant-es fragilisé-es par l'autisme, ce texte propose une recherche, une réflexion sur l'autisme à partir des concepts psychanalytiques. L'autisme désigne en fait le TSA, le Trouble du Spectre Autistique reconnu comme un syndrome neuro-développemental qui affecte les capacités d'interactions sociales, les habiletés de communication, et même le langage. Il concerne près de 700-000 personnes en France. Pour expliquer les causes et les effets du TSA, deux approches se distinguent : l'approche comportemental très plébiscitée et l'approche psychanalytique toujours majoritaire depuis les années 1960-1970, mais très controversée. A l'origine l'approche psychanalytique considérait l'existence d'une difficulté relationnelle à la mère provoquant un repli inconscient de l'enfant et créant ainsi un mur avec son environnement. Les auteurs contemporains pensent que l'enfant autiste use de défenses contre une forte angoisse d'accéder au langage et à son rapport au monde en empruntant la voie de l'imaginaire, du symbolique et du Réel. Aussi, une aide thérapeutique pourrait améliorer son rapport aux autres et au langage. Tandis que les auteurs défenseurs de l'approche comportementale jugent de façon pragmatique qu'il est nécessaire de pousser l'enfant à communiquer (en utilisant des outils tels que le PECS, MAKHATON, fait d'images, d'objets usuels, etc.) et même si le langage ne vient pas toujours, ces méthodes de communication auront au moins permis de réduire les troubles du comportement, d'améliorer son quotidien et celui des familles. Par l'imitation et la répétition des tâches lors des apprentissages scolaires et sociaux, l'enfant devient capable de communiquer et d'accéder à l'autonomie dans ses actes quotidiens.

02/2021

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et possession

" Possession, dépendance, emprise " caractérisent un état où la totalité de l'être est engagée. Pour certains, ce sera la drogue, pour d'autres l'alcool, la passion amoureuse, la maladie, l'entrée dans une secte, la fascination pour des thérapies de toutes sortes... Sortir de cet état exige d'en passer par un autre, tout aussi puissant, mais provisoire. L'auteur, au fil de ses rencontres avec d'autres cultures (africaines et mahoraises), établit des analogies entre les pratiques des rituels de possession et un autre type de " possession " : celle du sujet hanté par une histoire familiale qu'il subit comme un destin. II propose une lecture de l'acte thérapeutique comme lieu où le patient se libère d'une emprise initiale en acceptant temporairement une autre dépendance, celle du transfert. II explore et interprète les symptômes et afflictions comme autant de possessions subies par le sujet. Alors que la médecine et la psychiatrie tentent de soumettre les désordres psychiques des individus en souffrance à leur autorité savante et à la seule ordonnance de médicaments, ce livre montre comment la psychanalyse, pourvu qu'elle soit pratiquée de façon audacieuse, permet à chacun de découvrir ses ressources vivantes et d'en prendre possession pour son propre bénéfice.

09/2004

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et préhistoire

Né d'une longue collaboration entre psychanalystes et préhistoriens, ce volume pose une question fondamentale : celle de l'interprétation. Les uns et les autres, en effet, sont confrontés à des activités humaines qu'ils tiennent pour des signes. Leurs champs d'expérience, cependant, sont bien différents : on a choisi ici de centrer la confrontation sur les productions graphiques. On voit alors que, en dépit de l'écart des méthodologies et des références théoriques, les démarches de l'interprétation affrontent les mêmes problèmes. Qu'est-ce qui permet de considérer des traces graphiques comme des représentations ? Quels processus symboliques les organisent ? Quel est le rôle du désir, de l'angoisse, du fantasme, dans ces productions ? Peut-on encore, comme le croyait Freud, instaurer un parallèle entre ontogenèse psychique et filiation historique des cultures ? Qu'est-ce qui fonde l'unité d'un corpus, celui des productions d'un individu, celui d'une culture ? C'est toute la question des rapports entre structure et histoire qui se trouve ainsi réévoquée. Douze psychanalystes et préhistoriens tentent d'apporter un nouvel éclairage à ces questions.

07/1994

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Essais

Psychanalyse et neurobiologie

"Les avancées récentes en neurobiologie du cerveau ouvrent un nouvel espace d'exploration de la pensée, de la vie psychique et de l'inconscient. Cet ouvrage pose une question particulièrement brûlante aujourd'hui : celle du rapport entre la psychanalyse et les découvertes de la neurobiologie rendues possibles par les progrès techniques. Ces dernières exercent une grande séduction, car elles révèlent ce qui était invisible et en grande partie inconnu. L'auteur traite d'entrée de jeu des différentes théories des dépressions et des antidépresseurs, de l'empathie, des affects et des émotions primaires. De fait, dans les pratiques thérapeutiques et dans les théorisations, plusieurs abords s'avèrent souvent indispensables, étant donnée, par exemple, l'importance prise par les addictions et les psychotropes. Les connaissances des sites et des circuits cérébraux – et, plus récemment, de la neuropharmacologie – ont apporté de nouvelles bases aux recherches sur les rapports entre la neurobiologie du cerveau, les psychologies cognitives et la psychanalyse. En dépit des différences de méthodes et d'épistémologies, elles ouvrent un nouvel espace d'exploration des conditions biologiques de la pensée, de la vie psychique : de leur genèse et de leurs dysfonctions. Au-delà des divergences, peut-on concevoir des zones de convergence entre " l'inconscient neurocognitif ", " l'inconscient émotionnel " et " l'inconscient pulsionnel " des psychanalystes ? "

10/2022

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Essais

Psychanalyse et écriture

Suivant la proposition de Freud, une psychanalyse est une pratique de lecture, ce qui met en avant l'exigence pour l'analyste d'être un bon lecteur. Lacan rajoute une autre dimension, l'analyste scribe. Ce livre reprend et articule ces deux perspectives. Ainsi, il est le recueil de l'ensemble des interventions prononcées dans le colloque "Psychanalyse et écriture" qui s'est déroulé à l'ENS, rue d'Ulm à Paris, en avril 2022. Un axe central traverse les textes, le rapport entre la parole et l'écriture suivant l'orientation donnée par Lacan à la psychanalyse. C'est ainsi qu'on pourra saisir, à travers les différents abords des auteurs, ce qui se lit de l'inconscient dans l'expérience de l'analyse, mais au-delà, ce qui peut s'écrire. Dans ce parcours des notions essentielles sont abordées : le rapport entre l'écriture et l'inconscient, l'écriture et la féminité, l'écriture et la langue chinoise, avec une visée précise, celle de cerner ce qui cesse de ne pas s'écrire à la fin d'une analyse.

09/2023