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Nadejda Mandelstam

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Critique littéraire

Correspondance avec Alexandre Soljenitsyne et Nadejda Mandelstam

Libéré en 1951 après avoir traversé l'expérience des camps les plus durs du stalinisme (notamment les terribles gisements d'or de la Kolyma), Chalamov entreprend avec une ardeur farouche de renouer — à travers son oeuvre, mais aussi grâce à une foisonnante correspondance — les liens rompus avec la vie et la création. L'interlocuteur privilégié est d'abord Alexandre Soljenitsyne. Chalamov confronte, avec celui qui défia aux yeux du monde le système communiste, sa vision de l'internement concentrationnaire. Il rend hommage à Une journée d'Ivan Denissovitch qui vient alors de paraître, mais il n'en dispute pas moins avec son auteur de tous les détails qui font la force, la vérité du témoignage et la nouveauté d'une écriture. Jugeant cette terrible traversée comme un temps absolument funeste, il définit ce que signifie dès lors à ses yeux écrire sur les camps et fait ainsi apparaître, entre lui et le grand prophète slavophile, une fracture qui est encore aujourd'hui au coeur d'une vive polémique. Dans ses échanges avec Nadejda Mandelstam (la compagne fidèle du grand poète), Chalamov exprime son enthousiasme pour son livre Contre tout espoir, large fresque parcourant le monde artistique du XXe siècle russe. Ainsi naît une grande amitié, dont témoignent ces lettres. Quelques envois à des amis du camp viennent compléter le volume.

04/2019

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Littérature étrangère

Contre tout espoir. Souvenirs Tome 2

À côté des noms de Soljenitsyne et de Pasternak, celui de Mandelstam est de ceux qui évoquent la résistance de l'esprit contre le terrorisme stalinien. C'est l'air de la liberté qu'on respire dans ce livre étouffant dont le manuscrit, rédigé sans doute en 1964, est parvenu clandestinement aux États-Unis sous le simple titre de "Souvenirs". Les souvenirs commencent en 1934, lors de la première arrestation d'Ossip Mandelstam, et évoquent ses trois années d'exil à Voronej. Ils s'achèvent avec la mort du poète, dans un wagon de déportation en Sibérie, un jour incertain de 1938. Mais, à l'intérieur de ce cadre, Nadejda Mandelstam, sans jamais parler d'elle-même, évoque de la façon la plus vivante toute une génération intellectuelle et politique, de Boukharine à Akhmatova, de Pasternak à Chklovski, et sa rapide réduction au silence dans les années 1920-1930. À ce titre, cet ouvrage ne constitue pas seulement le commentaire le plus autorisé sur les années les plus dramatiques et les plus fécondes de celui qui est unanimement considéré comme le plus grand poète russe du XXe siècle, mais aussi un témoignage exceptionnel sur l'asphyxie de la culture russe qui a accompagné la prise de pouvoir par Staline.

05/2013

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Littérature étrangère

Contre tout espoir. Souvenirs

A côté des noms de Soljenitsyne et de Pasternak, celui de Mandelstam est de ceux qui évoquent la résistance de l'esprit contre le terrorisme stalinien. C'est l'air de la liberté qu'on respire dans ce livre étouffant dont le manuscrit, rédigé sans doute en 1964, est parvenu clandestinement aux Etats-Unis sous le simple titre de " Souvenirs ". Les souvenirs commencent en 1934, lors de la première arrestation d'Ossip Mandelstam, et évoquent ses trois années d'exil à Voronej. Ils s'achèvent avec la mort du poète, dans un wagon de déportation en Sibérie, un jour incertain de 1938. Mais, à l'intérieur de ce cadre, Nadejda Mandelstam, sans jamais parler d'elle-même, évoque de la façon la plus vivante toute une génération intellectuelle et politique, de Boukharine à Akhmatova, de Pasternak à Chklovski , et sa rapide réduction au silence dans les années 1920-1930. A ce titre, cet ouvrage ne constitue pas seulement le commentaire le plus autorisé sur les années les plus dramatiques et les plus fécondes de celui qui est unanimement considéré comme le plus grand poète russe du XXe siècle, mais un témoignage exceptionnel sur l'asphyxie de la culture russe qui a accompagné la prise de pouvoir par Staline. La sincérité de l'accent, sa simplicité tragique, sa dignité, son humour donnent son plein sens au prénom dont l'auteur avait fait sa devise : Nadejda signifie en russe " espérance ".

03/2012

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Littérature étrangère

Contre tout espoir. Souvenirs Tome 3

À côté des noms de Soljenitsyne et de Pasternak, celui de Mandelstam est de ceux qui évoquent la résistance de l'esprit contre le terrorisme stalinien. C'est l'air de la liberté qu'on respire dans ce livre étouffant dont le manuscrit, rédigé sans doute en 1964, est parvenu clandestinement aux États-Unis sous le simple titre de "Souvenirs". Les souvenirs commencent en 1934, lors de la première arrestation d'Ossip Mandelstam, et évoquent ses trois années d'exil à Voronej. Ils s'achèvent avec la mort du poète, dans un wagon de déportation en Sibérie, un jour incertain de 1938. Mais, à l'intérieur de ce cadre, Nadejda Mandelstam, sans jamais parler d'elle-même, évoque de la façon la plus vivante toute une génération intellectuelle et politique, de Boukharine à Akhmatova, de Pasternak à Chklovski, et sa rapide réduction au silence dans les années 1920-1930. À ce titre, cet ouvrage ne constitue pas seulement le commentaire le plus autorisé sur les années les plus dramatiques et les plus fécondes de celui qui est unanimement considéré comme le plus grand poète russe du XXe siècle, mais aussi un témoignage exceptionnel sur l'asphyxie de la culture russe qui a accompagné la prise de pouvoir par Staline.

05/2013

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Science-fiction

Nadejda

Russie – 1015. Ilya de Mourom, ancien membre des trente preux, vient de passer trois ans dans les geôles du grand-prince Vladimir. Après sa libération, il rencontre le jeune Erouslan, qui se prétend lui aussi chevalier. Ils comprennent que leurs destins sont liés par le nom Nadejda — l'Espérance en langue russe : pour l'un, c'est l'épée tant adorée, mais volée pendant sa détention, pour l'autre, c'est l'unique amour, désormais disparu. Leurs pérégrinations les mèneront d'un bout à l'autre du pays. Ils rencontreront des héros mythiques, des cavalières de la plaine et des guerriers tatars... ainsi que les derniers représentants de l'ancien monde païen : la reine de la mer Noire, le peuple des vodianoï (qui règnent sur les fleuves) et Sviatogor, le géant des monts Sacrés...

06/2017

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Littérature française

Nadejda, attends moi

Philippe, petit-fils d'un colonel de la Garde du tsar Nicolas II qui a tenté de fuir avec sa famille le chaos de la révolution en 1919, croise, dans des circonstances fortuites, le chemin de Nadejda, fille de militants communistes russes. L'improbable se produit. Philippe tombe très vite amoureux de la jeune femme. Mais elle est depuis des années l'amie intime d'un russe de l'émigration récente qui milite avec d'autres en faveur du retour à la démocratie en Russie. Malgré tout, un incident grave pousse Nadejda à fuir Bruxelles où elle vit et à saisir l'offre de Philippe de passer quelques jours de vacances avec lui en France. Elle se retrouve au milieu d'une famille d'inconnus qui succombera presque tous à son charme mais le début de son idylle avec Philippe sera compromis Les circonstances et le hasard vont-ils en décider autrement ou les pressions seront-elles les plus fortes.

11/2018

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Critique littéraire

Mandelstam : jouer-combattre

1er janvier 1917. Saint-Pétersbourg, devant une salle bondé, Mandelstam donne lecture de ses poèmes. " Sa façon de réciter, dit une amie, était plus que rythmée. Il ne scandait pas, il chantait comme un sorcier possédé par une vision. " Dehors, le monde se convulse : révolution de 1905, effondrement de l'Ancien Régime, boucheries de la Première Guerre mondiale, révolutions de 1917... Comment le poème résiste-t-elle à ces bouleversements ? En compressant dans la langue russe un monde européen dilaté vers ses sources : de Rome à la Grèce romaine, puis à une Europe gréco-romaine réunie autour de l'Arménie et des plaines de Voronej là où Dante, Goethe, Eschyle, Tiouttchev, Derjavine et Christian von Kleist rencontrent Villon, Ovide, Homère, Bach, Beethoven, Lermontov et Pouchkine. Mandelstam célèbre, avec un sourire de distance, ce monde qui se meurt puis se reconstruit sous ses yeux. Le monde est glorifié tel qu'il est, parce que " il est " signifie pour le poète " il doit devenir ". De cette poétique, Mandelstam fait une éthique : en pleine période de purges, au moment où le poète alterne malaises et syncopes, sa parole invoque la sérénité : " Tu n'es pas mort encore, tu n'es pas seul encore Tant qu'avec ton amie mendiante Tu peux goûter la majesté des plaines Et le vent neigeux qui tournoie. Dans ta pauvre splendeur, ta puissante misère, Vis calmement, rasséréné. "

01/2011

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Critique littéraire

Poètes-musiciens. Cendrars, Mandelstam, Pasternak

Ce livre est né d'une intuition et d'une question. L'intuition : il est des textes de poètes qui ne révèlent leur cohérence et leur sens que si on les écoute comme des morceaux de musique. La question : l'écriture poétique peut-elle réellement porter en elle des traces d'écriture musicale, pareil phénomène se prête-t-il à l'analyse ? En s'arrêtant sur certains passages de l'œuvre de trois poètes ayant eux-mêmes pratiqué la musique et la connaissant " de l'intérieur " - Blaise Cendrars, Ossip Mandelstam, Boris Pasternak -, le livre d'Anne Faivre Dupaigre montre comment une certaine méthode de lecture peut placer le lecteur en un " point d'écoute intermédiaire " où le texte apparaît à la fois dans sa texture littéraire et sa texture musicale. Alors se laissent percevoir des phénomènes d'écriture dont l'analyse musicologique peut rendre compte. Chapitre après chapitre se dessinent ainsi les contours d'un certain type de poète, le " poète-musicien ", à propos duquel l'auteur invite à une plongée dans les méandres de la création poétique jusqu'en ces contrées mystérieuses où l'œuvre, s'incarnant en mots plutôt qu'en notes, n'en garde pas moins la trace de la musique qu'elle aurait pu devenir. Offrant un certain nombre de traductions et de commentaires inédits, le livre renouvelle l'approche de trois des plus grands poètes européens du XXe siècle.

05/2006

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Littérature française

Manne. Aux Mandelstams, aux Mandelas

Mandelstam, Mandela, deux noms que l'auteure noue par leurs syllabes communes, deux hommes, "deux amandes dans la poitrine du monde" , le poète russe et l'homme d'action : un mort, un vivant, deux survivants. "Ils ne se connaissent pas, mais la même douleur les connaît". Les relevant, les ramenant au jour, deux femmes, Nadejda Mandelstam, Winnie-Zami Mandela. Deux dates, 1er mai 1938, ultime bannissement dans un exil de glace d'Ossip Mandelstam, 12 juin 1964, condamnation de Nelson Mandela, à la privation de vie. Un quart de siècle sépare et cependant ne sépare pas ces destins, qui, pour nous être contemporains, nous restent si difficilement imaginables, si étrangers. Deux tragédies à la fois individuelles et historiques, deux noirs poèmes : "les yeux qui voient cela sont veufs de toute l'humanité" . De quelle manne peut-on pourvoir ces habitants de l'autre monde, de la terre sans terre, du pays derrière les murailles ? Comment est-il possible pour l'un de survivre à l'Arrestation de vie ? Pour l'autre d'être posthume à toute Poésie ?

05/1988

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Poésie

Les poésies d'amour. Edition bilingue français-russe

Si la poésie amoureuse, comme le relevait Nadejda Mandelstam, tient une place quantitativement modeste dans l'héritage du poète, on ne saurait la qualifier de "périphérique" pour autant que ces quelques poèmes marquent des jalons essentiels de son parcours. Préparant, lors de son exil à Voronej, une émission radio sur la jeunesse de Goethe, Ossip Mandelstam notait que les femmes aimées avaient été pour le poète allemand "les passerelles solides par lesquelles il passait d'une période à une autre". Sans doute parlait-il également pour lui-même tant il est frappant que chacune des phases de son oeuvre est encadrée, introduite et close par les quelques poésies que lui inspirèrent les différentes "muses"…

11/2016

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Critique littéraire

Mandelstam, mon temps, mon fauve. Une biographie

Paru en allemand en 2003, ce livre n'est pas l'oeuvre d'un érudit, mais d'un véritable écrivain, au style concis, alerte, souvent humoristique. C'est peu de dire qu'on ne s'ennuie pas un instant : on est captivé, fasciné, emporté, ému par le récit de cette existence errante et de plus en plus persécutée, ponctuée de très beaux portraits des femmes qui ont compté pour Mandelstam. Et, dans le même temps, le lecteur a le sentiment d'accéder peu à peu et presque sans effort à une oeuvre réputée difficile, qui se révèle, à travers les nombreuses citations qui ponctuent le récit, dans toute sa richesse. Les 23 chapitres de ce récit linéaire empruntent tous leurs titres (comme l'ouvrage entier : "Mon temps, mon fauve") à l'oeuvre du poète. Chaque chapitre commence, en en-tête, par un résumé précis de son contenu, comme dans les romans des époques classiques. Cela va donc de l'enfance et des origines familiales jusqu'à la fin lamentable au goulag, en passant par une multitude d'étapes et de séjours à Petrograd, à Moscou, à Kiev, en Crimée, toujours dans la pauvreté, souvent dans la misère et la famine, puis la maladie. Factions politiques, cénacles littéraires (symbolistes, futuristes, akméistes, etc.), personnages grands et moins grands de cette comédie humaine en forme de tragédie - russe et internationale - entrent en scène, ressortent, réapparaissent sans que jamais ce ballet un peu vertigineux ne devienne confus ni lassant. La vie de Mandelstam, de cet homme opiniâtrement amoureux de la vie qu'il n'a cessé de célébrer jusqu'à son dernier souffle, est un hymne à la dignité fragile de l'homme dans une époque menaçante, et à la liberté.

02/2012

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Poésie

Des fois on rencontre des gens et après ces gens-là nous manquent

Hope c'est elle et ce n'est pas elle. Saturne c'est lui et ce n'est pas lui. Deux personnages d'une histoire qui a été la leur dans un moment précis et un lieu précis de cet univers mais c'est aussi l'histoire d'autres personnes d'aujourd'hui, d'hier, de demain. Une histoire qui arrive au bon moment de la vie et qui la change pour toujours. Une histoire d'hôtels, de bar et de voyages. Une histoire d'amour et de joie, d'amour et de douleur, une histoire de métamorphose. Le papillon ne nous a jamais raconté sa douleur, on ne voit que sa légèreté et sa terrible et éphémère beauté. Tu sais que tu veux. Tu sais que tu auras mal. Que cette révolution bouleversera tout. Mais tu sais aussi que sans elle tu mourras.

06/2023

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Poches Littérature internation

Lettres

Le présent volume regroupe deux cent quarante-sept lettres écrites ou dictées par Ossip Mandelstam, de la première, adressée à ses parents en 1903, à la dernière, rédigée du Goulag en 1938, un mois et demi avant sa mort. Elles ne constituent qu'une partie de sa correspondance, mais c'est un vrai miracle qu'elles aient été conservées : d'ordinaire, sous l'ère stalinienne, on détruisait instantanément toute trace de lien avec un ami ou un parent soudain compromettant, devenu en une nuit un de ces disparus dont on ne savait s'ils étaient détenus ou déjà fusillés. Enjouées ou poignantes, tragiques ou implacables, ces lettres, qui sont souvent de magnifiques déclarations d'amour adressées à Nadejda Mandelstam, renouvellent la connaissance de l'oeuvre et du destin d'un des plus grands poètes russes.

11/2018

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XXe siècle

L'hirondelle avant l'orage ((Réédition))

Ossip Mandelstam, le grand poète, n'est pas l'artiste qu'il aurait aimé être. Avec sa femme Nadejda, ils vivent de sexe et de vodka, enfermés dans leur appartement moscovite, sale et glacial. Effrayé par les dérives du stalinisme, Mandelstam veut sauver sa belle Russie des griffes de celui qu'il nomme "le montagnard du Kremlin" . Ses poèmes moquant le dictateur vont lui coûter très cher... Robert Littell est l'auteur d'une douzaine de romans, traduits dans le monde entier, dont Ombres rouges et Le Sphinx de Sibérie. Son best-seller La Compagnie, le grand roman de la CIA est disponible en Points. "En tenant ses engagements, Robert Littell réussit son pari : raconter l'histoire d'une époque, montrer la victoire de l'art sur la dictature, mener une intrigue avec virtuosité sans jamais dérouter le lecteur". Lire Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Arnaud

06/2022

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Actualité et médias

Désirs de Révolution

A dix ans, Nadejda Tolokonnikova est féministe, à seize ans, étudiante en philosophie, à vingt et un, cofondatrice des Pussy Riot. Parce qu'elle a défendu la liberté d'expression et l'égalité des sexes, qu'elle a fait de l'art un moyen de résistance politique, elle a été condamnée par l'Etat russe à deux ans de détention dans une colonie pénitentiaire en Mordovie.

03/2016

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Pédagogie

De l'éducation en temps de révolution

On la décrit souvent comme la fidèle et sage compagne de Lénine. Pourtant, N. Kroupskaïa est aussi l'artisane de la plus importante réforme du système éducatif de l'URSS. Cette révolutionnaire de la première heure, fille de la petite noblesse de St Petersbourg et convertie au marxisme dès la fin du XIXe siècle, a fait de la pédagogie en temps de révolution son cheval de bataille. S'inspirant des plus grands pédagogues comme Tolstoï, Dewey, Rousseau ou Pestalozzi, elle s'attache, une fois au pouvoir, à passer de la théorie à la pratique en organisant la scolarisation de tous les enfants et en se lançant dans une vaste campagne d'alphabétisation. Elle n'a cessé de consigner par écrit, ses constats et réflexions sur le sujet ; très peu ont été traduits en français. Associées à un immense projet d'éducation populaire, ses réformes interrogent l'articulation entre la valorisation du travail ouvrier et le développement d'une conscience révolutionnaire. L'autrice pose en filigrane des questions toujours d'actualité : comment organiser sans endoctriner ? Quelle place pour la jeunesse dans le projet révolutionnaire ?

03/2024

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Littérature étrangère

La science des adieux

Nadejda n'a que dix-neuf ans quand elle rencontre Ossip, le 1er mai 1919 ; elle est fascinée par ses vers, convaincue de partager avec lui quelque chose de mystérieux, " l'insouciance et la conscience d'une catastrophe inéluctable ". Un amour absolu naît aussitôt entre eux. Tout au long de leurs vingt ans de vie commune, dans un pays bouleversé par la révolution et la guerre civile, affrontant la misère et la faim, la maladie, la peur, les délations, les vexations littéraires et politiques, les époux Mandelstam vagabondent, de Kiev à Leningrad, puis en Crimée, à Moscou, en Arménie, à Yalta... jusqu'en 1938, année où Ossip est déporté et meurt dans un goulag sibérien. Au fil des années, Nadejda est devenue la mémoire vivante de ce poète habité. Pressentant la persécution dont il sera victime, elle a retranscrit ses vers, les a appris par cœur et diffusés auprès de leurs amis. C'est ainsi qu'elle donnera aux poèmes de son mari le destin public que l'Union soviétique avait peu à peu nié à cet homme ayant " l'habitude dangereuse de dire ce qu'il pense ". Derrière le portrait de cet être fragile qui fut l'un des plus grands poètes du XXe siècle, Elisabetta Rasy dépeint la Russie des années trente, en faisant revivre la tragédie des artistes d'avant-garde.

02/2007

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Littérature étrangère

Le Bruit du temps

" Je n'ai pas envie de parler de moi, mais d'épier les pas du siècle, le bruit et la germination du temps... " Même s'il s'en défend, avec Le Bruit du temps, publié en 1925 et rédigé en Crimée dès 1923, Mandelstam signe son livre le plus autobiogaphique et donc la meilleure introduction qui soit à son oeuvre. Il y évoque le Pétersbourg d'avant la révolution et sa formation de poète : de la bibliothèque (russe et juive) de son enfance à l'étonnant professeur de lettres, V. V. Gippius, qui lui a enseigné et transmis la " rage littéraire ". Mais le livre est aussi une éblouissante prose de poète, qui annonce Le Timbre égyptien. Une prose où le monde sonore du temps (concerts publics, mais aussi intonations d'acteurs, chuintements de la langue russe) constitue la base du récit, une prose qui jaillit d'un regard à travers lequel le monde semble vu pour la première fois, avec une étonnante intensité. Mandelstam compose ainsi une suite de tableaux d'une exposition sur la préhistoire de la révolution. Le livre s'achève au présent sous une chape d'hiver et de nuit (" le terrible édifice de l'Etat est comme un poële d'où s'exhale de la glace "), face à quoi la littérature apparaît " parée d'un je ne sais quoi de seigneurial " dont Mandelstam affirme crânement, à contre-courant, qu'il n'y a aucune raison d'avoir honte ni de se sentir coupable. Pourquoi traduire une nouvelle fois Le Bruit du temps alors qu'il existe déjà deux traductions en français, l'une, médiocre, dans une anthologie de proses de Mandelstam intitulée La Rage littéraire chez Gallimard, jamais rééditée ; l'autre, extrêmement précise, par Edith Scherer, à L'Age d'homme, reprise dans la collection " Titres " chez Christian Bourgois ? Sans doute parce qu'il fallait faire appel à un poète pour donner à entendre dans une langue d'une grande richesse, la musique et l'éclat si particuliers de cette prose. Nous avons commandé cette traduction nouvelle à Jean-Claude Schneider, admiré de poètes allemands comme Hölderlin, Trakl, Bobrowski, qui avait déjà traduit de Mandelstam, à La Dogana, des poèmes de Simple promesse et surtout le magnifique Entretien sur Dante, précédé de La Pelisse.

02/2012

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Littérature russe

Le sceau égyptien

En ouvrant le Sceau égyptien, on a l’impression de franchir un seuil, pour entrer dans un monde différent, dans une réalité seconde surimpressionnée. [...] Où s’arrête le réel, où commence l’état second ? La frontière oscille. La beauté du langage attire et berce, mais en même temps, les questions fusent. C’est avant tout une œuvre révolutionnaire. D’abord parce qu’elle traite d’une période révolutionnaire : l’été 1917 - l’été Kérenski , comme dit Mandelstam, Le Sceau égyptien donne un re?et inhabituel et déconcertant de cette période cruciale de l’histoire russe Révolutionnaire - des éléments se succèdent apparemment sans liaison, pour se dissoudre en une image ?nement burinée d’un monde en gestation. Comme souvent dans la littérature russe, Pétersbourg prend une dimension cruellement humaine. La ville est avant tout un personnage qui conditionne l’action et les réactions des hommes. Elle vit sa propre existence, en apparence indifférente à l’agitation qui l’habite, mais elle y participe. Mandelstam réussit à rendre ce sentiment fait à la fois de possession et d’insécurité ; dominatrice. (Claude B. Levenson, Le Monde, 1969).

10/2023

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Poésie

Tristia

O Mandelstam a trente ans lorsque paraît, à Berlin en 1922, son deuxième livre : Tristia. Tristia, langue de l'exil dans la tradition ovidienne, dialogue avec Alexandre Pouchkine, autre exilé, langue d'un lyrisme qui s'en défend. Cette nouvelle traduction du plus beau livre d'Ossip Mandelstam est l'aboutissement, pour Christian Mouze, de longues années de travail. Travaillée par la lecture de la poésie russe, la langue de Christian Mouze a fini par se confondre avec elle ; et ses traductions, claires et légères, n'ont pas leur égal pour rendre en français ce lyrisme qui se débat contre un drame froid, cette trivialité secouée de lyrisme.

09/2013

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Critique littéraire

De la poésie

Ossip Mandelstam est né en 1891 à Varsovie. Dès son adolescence, il voyage beaucoup et séjourne en particulier à Paris et à Heidelberg. Rentré en Russie, il publie son premier volume de poésie en 1913 et connaît un succès immédiat. Son second volume de poèmes paraît en 1923 et, en 1928, un recueil de ses textes sur la poésie. En 1934, il est arrêté, et c'est seulement grâce aux interventions de Boukharine et de Pasternak qu'il n'est pas déporté. Exilé à Voronej, il y vit dans le dénuement. La peine d'exil est terminée en 1937, mais il lui reste interdit de s'installer à Moscou. Le 1er mai 1937, Mandelstam est arrêté et déporté. La dernière lettre adressée à son frère date d'octobre 1938, et c'est probablement vers la fin de cette année qu'il meurt en Sibérie.

02/1990

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Poésie

Nouveaux poèmes. 1930-1934, Edition revue et corrigée

C'est sur le plateau d'Arménie qu'Ossip Mandelstam commence à rédiger ces Nouveaux poèmes, qui recouvrent la période vagabonde du poète. L'exil lui redonne courage dans les mots, dont il manie avec dextérité le chant. Ce recueil exprime au mieux son désir d'une langue universelle : le russe est relié sous sa plume à une atmosphère hellénistique mais aussi aux poètes persans qu'il lit en traduction française, aux auteurs allemands et à Dante. D'une grande spontanéité, ces poèmes allient le pouvoir du mot, considéré comme une forme autonome, et sa capacité, marié à d'autres, à égrener des images fortes et lumineuses. Outre des allusions éparses à la vie quotidienne, ils fourmillent de sous-entendus politiques et religieux. Ils sont des miroirs à visage double.

05/2018

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Poésie

Pierre. Edition bilingue français-russe

Sont réunis dans ce volume : - Pierre en version complète - bilingue - de la première édition (1913), - Pierre du matin (préface d'Odile des Fontenelles), - Le Matin de l'Acméisme - Traduction inédite de Christian Mouze, - 20 linogravures originales de Zaven Paré.

04/2023

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Récits de voyage

Voyage en Arménie

Mandelstam qui avait été dans le Caucase au début des années 20, a rêvé de l'Arménie pendant des années avant de pouvoir enfin s'y rendre, grâce à l'appui de son ami Boukharine, en 1930. Les quelques mois de ce séjour (de mars à octobre) seront pour lui comme "une dernière journée de sursis" (Ralph Dutli) dans son existence de proscrit. Le journal de ce voyage, qui sera sa dernière oeuvre publiée de son vivant, survient, dans son oeuvre, comme une bouffée de l'air des hautes terres et des premiers temps de l'histoire humaine ("J'ai eu la chance d'assister au culte que les nuages rendent à l'Ararat") emplissant les poumons du poète. Loin de l'oppression soviétique évoquée à la toute fin du volume avec l'hisoire du tsar arménien Archak qu'a emprisonné par l'Assyrien Shâpur, qui le prive "de son ouïe, de son goût et de son odorat" . Or ce sont précisément les notations sensorielles, la finesse de la perception, qui font le prix de ces pages où le narrateur-voyageur ne cesse de nous faire partager son émerveillement, tout en soulignant l'unité du monde où se lit partout la grande écriture chiffrée des signes. Paradoxalement cette unité est saisie de manière discontinue, par une succession d'éclats. Ces ruptures donnent à ce petit livre toute sa fraîcheur et sa fantaisie, qui sont ceux de la vie-même dont son oeil s'empare "avec une rage de grand seigneur" . Lui-même le souligne dans une réponse à ses détracteurs : "Mon petit livre explique que le regard est l'instrument de la pensée, que la lumière est une force et l'ornement une réflexion. Il y est question d'amitié, de science, de passion intellectuelle et non de "choses"". Et, dans son livre : "les dents de la vue s'effritent et se brisent, lorsqu'on regarde pour la première fois les églises d'Arménie".

04/2021

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Lecture 9-12 ans

Dans les forêts de la nuit

Benjamin est un garçon solitaire dont le secret bonheur est de traverser le jardin zoologique pour se rendre au lycée. Un jour, il découvre dans une cage une superbe tigresse de Sibérie. Il tente alors une aventure insensée : ramener l'animal chez lui, dans les immensités sauvages de l'Est. Dans un monde où les fantômes ne se distinguent plus des vivants, il accomplit l'impossible, cet impossible auquel les hommes ne se croient pas tenus...Par un grand auteur de littérature pour la jeunesse, un roman initiatique à l'étrangeté envoûtante. Une écriture d'une grande poésie, une leçon de vie et de tolérance. À partir de 11 ans.

10/2009

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Lecture 9-12 ans

Au pays du grand condor

Un petit Indien et son lama blanc sont confrontés à une terrible injustice. Un condor et un adolescent des hauts plateaux des Andes descendent au coeur d'une vallée inhumaine. Un sorcier devenu fou de pouvoir rivalise avec le léopard, détenteur du feu et roi de la forêt. Une petite fille qui n'a pour seules armes que l'amour et la générosité va affronter le plus grand serpent du monde...

02/2010

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Critique littéraire

L'Heureux phoenix : pourquoi écrit-on des sonnets aujourd'hui ? Etude sur le sonnet actuel en France et en Russie (1940-2013)

L'Heureux Phoenix est le résultat d'une recherche sur ce drôle d'oiseau qu'est le sonnet contemporain. L'intérêt du sonnet consiste dans le fait que cette forme témoigne de l'état de la versification à un moment historique donné. Elle révèle notre représentation actuelle de la poésie, notre conception de la norme et de la licence, notre capacité effective de comprendre et d'apprécier le rythme, la rime, le mètre, la prosodie. Elle est porteuse des échantillons du langage présent. Si à ses débuts le sonnet n'utilisait que peu de strates langagières, celui d'aujourd'hui dispose d'un large spectre de niveaux de langue jusqu'à la langue verte et l'argot. Le sonnet participe à la définition et à la redéfinition de la poésie elle-même. La création d'aujourd'hui, ses règles, ses inspirations, ses ambitions y sont données sous une forme concentrée. En 2041 le sonnet aura 800 ans. C'est une occasion de revenir sur son histoire mais aussi de considérer la poésie actuelle sous le prisme de la tradition.

01/2019

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Ouvrages généraux

Le courage guidait leurs pas. 12 destins face à l'Histoire

Charb, Sébastien Castellion, Georges Clemenceau, Louise Michel, Nadejda et Ossip Mandelstam, André Malraux, Charles de Gaulle, Winston Churchill, Albert Camus, les 343 femmes pour le droit à l'avortement, Willy Brandt, Jean-Marie Tjibaou, Jean Moulin... A travers ces destins admirables, Manuel Valls, féru d'Histoire et de littérature, nous propose une profonde réflexion sur le courage. Churchill en 1940 ne plie pas alors que son pays est seul face à l'Allemagne nazie, Clemenceau en 1917 sait galvaniser la France brisée par la guerre, Louise Michel en 1871 affronte debout ses juges, Charb combat l'islamisme jusqu'à son assassinat en 2015. Castellion ou Camus se détachent par leur tolérance et leur humanité lumineuse, le geste de Brandt est celui que les hommes font quand les mots leur manquent. Et le courage a, aujourd'hui, le visage de Volodymyr Zelensky qui incarne la résistance des Ukrainiens face à l'agression russe. Ces hommes et ces femmes nous incitent à rejeter la tentation de la résignation. Il s'agit d'entendre leur message de grandeur. Alors que les valeurs européennes sont menacées par le fanatisme, la violence aveugle et le terrorisme, cette réflexion sur le courage de ceux qui nous ont précédés est plus nécessaire que jamais.

03/2023

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Poches Littérature internation

Le duel. Edition bilingue français-russe

Ivan Laïevski, fonctionnaire de 28 ans, n'aime plus Nadéjda, sa compagne. Il a des scrupules à la rejeter alors qu'elle n'a que lui, et qu'ils n'ont tous deux aucune fortune. Ils vivent loin de leur famille dans le Caucase. Nadéjda souffre aussi de cet exil et l'ennui la pousse à avoir une aventure sans lendemain qu'elle tente de dissimuler à Laïevski. De son côte, Laïevski veut emprunter trois cent roubles pour prendre le bateau, retourner en Russie, en cachant son départ à Nadéjda. Cette nouvelle idéologique est construite comme une pièce de théâtre mais aussi comme un roman policier à rebondissements. Qui mourra ? Qui survivra ? Tchekhov accomplit l'exploit de métamorphoser des tranches de vies ordinaires en lecture passionnante, et donne un poids à chaque mot de ce récit. Dans cette histoire, il mène une réflexion profondément humaine et émouvante, et devoile une interrogation profonde, tragique, désespérante : quel est le sens la vie ?

02/2018