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Mihubi

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Poésie

Mihubi

Deux paysages peuplent ce livre, un bord de mer, ses vagues, sa plage, ses nuits, et Mihubi, une montagne où s'accrochent quelques maisons, des sentiers et des torrents, des murs effondrés, des moutons. Tout semble cerné de brumes, d'obscurité, et une voix nous parle à travers l'épaisseur d'un rêve. Rêve murmuré par une langue souple, qui passe entre les vagues, les buissons, les racines, les bêtes. Une langue qui tisse ses motifs, avance en glissant doucement, langue-barque en dérive circulaire qui fend la forêt, de bivouac en bivouac, vers de vieilles pierres, de vieux sanctuaires de rois. Quelle fantasmagorie traversons-nous dans ces pages ? Un royaume d'anciens échos qui bruissent autour de la maison vide ? Ou bien de simples entrelacements de branches, de simples souvenirs autour du feu ? C'est le livre du bois, des formes hantées du bois, fantômes revenus dans le ressac, mais de quel naufrage ? D'étranges êtres habitent le bord des vagues, remontant le bois dans leurs filets, sa face blanche, c'est-à-dire son visage. Bruits d'animaux dans la nuit, les chiens rôdent, le bois encercle la maison. Il y a là une matière de conte, de peste, de vent, de nuit et de magie. Une histoire soufflée entre les arbres. Mais un conte sans héros, fait de gestes simples, de silhouettes réunies pour la veillée. Pas de sorcières, juste des amitiés, des rencontres, et le vent qui transporte l'imagination. Tout fait conte, tout est magie, tout est bruissement d'enfance, de vieilles histoires, de vieux craquements ; Mihubi défie la pesanteur des pierres. Dans ce premier livre, Valentin Degueurce fait "rêver seul" , à travers la fièvre, des bêtes et des hommes réunis sur une bordure de mer ou dans un lieu isolé, sec, retiré. Il fait rêver ces silhouettes folles du bois et du refuge de montagne. Comme si pour soulever le réel le plus nu, le plus ordinaire, Degueurce buvait un philtre et enfilait les gants de la magie, le temps d'une excursion sur les pentes arides, le temps d'un départ. Etranges mains gantées du poème qui tissent un monde entre les mondes, un onirisme glissé entre la nuit et la présence nette des choses. Il n'y a qu'une réalité semble-t-il nous dire, et comment l'inventer ?

02/2022

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Littérature française

Calcul probabiliste aux risques de défaillance d'un barrage poids

La sécurité d'un barrage peut être évaluée par des techniques d'analyse du risque, cette dernière est basée sur l'estimation de la probabilité de défaillance à partir des effets de sollicitation et de résistance agissant sur un barrage-réservoir. Cet ouvrage s'intéresse essentiellement à l'estimation de la probabilité de défaillance au glissement pour le cas d'un barrage type poids, suivant les différents évènements de charges et de l'état de fonctionnement du système de drainage par l'application de deux méthodes de calcul de fiabilité, l'une fondée sur l'approximation de Taylor (niveau II) et par les simulations numériques de Monte-Carlo (niveau III).

05/2022

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Photographie

Misses Jones. Portraits de femmes en prison

Cet ouvrage ne révèle rien de leurs réalités sordides, de la taule, des barreaux, des cris, du sexe ou du manque de sexe, du manque tout court, de la violence, des toxs, de la solitude, du pouvoir de l'argent et de l'abus de pouvoir, de l'infantilisation, de l'injustice de de la pauvreté. Des 7 ou 9 m2, il met en avant le seul territoire qui soir à elles, leurs corps. Peut-être mutilés, sûrement cachetonnés, en dessous des dentelles et des bras scarifiés, cette fourrure blanche, de ces bijoux, ces robes et de ces falbalas, leurs corps parés révèlent plutôt qu'ils ne cachent leur humanité. En permutant les codes de la représentation du portrait, ce livre propose de voir ces femmes autrement.

11/2019