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Michel Drouin, Sylvie Aprile, Paul Aron, Antoine de Baecque

Extraits

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Histoire de France

L'affaire Dreyfus. Dictionnaire

De l'affaire Dreyfus, qui débuta en 1894, on croit tout savoir. Mais qui étaient Carlos Blacker et Mécislas Golberg? Pourquoi Alfred lorry ne s'est-il pas clairement prononcé ? Quel rôle a joué cette crise immense dans les débuts de la psychanalyse? Qu'ont dit les rabbins dans leurs sermons? Que s'est-il passé chez les francs-maçons ou au plus secret du Vatican ? Comment ont réagi les Anglais, les Suisses, les Allemands, les Belges, les Américains ? A toutes ces interrogations, et à beaucoup d'autres, une équipe de soixantedix-huit spécialistes apporte dans ce dictionnaire des réponses précises et souvent très neuves. Non pas tout sur l'Affaire - " il y faudrait vingt volumes ", souhaitait l'historien Maurice Baumont-, mais un guide sûr, original et abondant, répertoriant, de Charles Andler à Emile Zola, d'innombrables sujets. Précédé, pour cette deuxième édition, d'un nouvel avertissement, le précis historique restitue de façon concise et vivante les épisodes principaux de 1894 à 1908. Il est complété par une chronologie et, surtout, par une importante bibliographie à jour des travaux les plus récents. Au total, ce vaste corpus invite le lecteur curieux ou spécialiste à réfléchir encore et toujours sur l'actualité évidente de ce qui demeure l'un des drames les plus retentissants de tous les temps.

02/2006

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Cinéma

L'ange exterminateur. Entretiens avec Antoine de Baecque

L'affaire Brisseau aura marqué l'année cinéma 2005. Quand fut rendue publique la plainte de comédiennes accusant le cinéaste d'avoir abusé d'elles lors du casting, jusqu'au jugement devant le tribunal correctionnel de Paris, condamnant Jean-Claude Brisseau pour " harcèlement sexuel " à un an de prison avec sursis. Son nouveau film, Les Anges exterminateurs, est précisément consacré à ce sujet un réalisateur dirige des essais érotiques avec de jeunes comédiennes afin de les sélectionner, et recueille leurs confessions sexuelles avant de les mettre en scène. Dans les entretiens qui composent ce livre, Jean-Claude Brisseau retrace son parcours, expose les questions qui l'animent - la pédagogie, la violence sociale, les ressorts psychiques des comportements humains, une forme étrange de mystique. Le cinéaste s'arrête sur la direction d'acteurs, ainsi que sur les mystères du plaisir féminin. Il s'explique sur la méthode et les enjeux du cinéma érotique. Il revient sur son procès et les débats qui l'ont entouré.

09/2006

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Correspondance

Marcel Drouin, Pierre Louÿs & Paul Valéry. Correspondance 1889-1938

Une correspondance inédite qui passionnera tous ceux qu'intéressent le milieu intellectuel dans lequel André Gide évoluait et, plus largement, la vie intellectuelle au cours du premier XXe siècle. Si l'abondante correspondance Gide-Louÿs-Valéry a déjà été publiée, pourquoi éditer aujourd'hui la double correspondance Drouin-Louÿs (50 lettres, de 1889 à 1920) et Drouin-Valéry (43 lettres, de 1895 à 1938) ? Cette publication est d'abord indispensable pour compléter la figure de Marcel Drouin et ne pas le réduire à ses liens familiaux avec Gide (il fut son beau-frère). Cette correspondance laisse entrevoir ce qui a fait du seul philosophe parmi les cofondateurs de la N.R.F. un critique littéraire de haut vol. Cette publication apporte également un éclairage sur le jeune Paul Valéry et permet de mieux connaître Pierre Louÿs, notamment lorsqu'ils échangent sur la gestation de certaines de leurs oeuvres majeures. Enfin, c'est toute une époque qui revit à travers cette double correspondance, ainsi des débats au cours desquels les trois amis furent proches de s'écharper à propos de l'affaire Dreyfus.

05/2022

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Littérature française (poches)

Sylvie

Voulant fuir Adrienne, belle actrice parisienne, et avec elle le monde illusoire du théâtre, le narrateur, qui n'est autre que Nerval, se tourne vers Sylvie, jeune campagnarde qu'il a jadis aimée. Mais le rêve fait place au désenchantement : le retour à la nature, celle de l'enfance dans le Valois, n'est qu'un mythe, et le grand amour de jeunesse se révèle être uen décevante paysanne. Et si ces deux femmes n'en formaient qu'une, «deux moitiés d'un seul amour» ? Le récit progresse selon la logique d'une traversée de la mémoire : l'auteur met en scène des souvenirs personnels («à demi rêvés») et littéraires ; il témoigne d'une véritable érudition tout en faisant l'éloge de la culture populaire. La mémoire collective est pour lui assez vaste pour accueillir la réalité la plus ordinaire comme les mystères les plus sublimes. Avec cette nouvelle des Filles du feu, Nerval dit adieu aux chimères de la jeunesse et de l'amour idéal. Ce récit poétique, entre romantisme et surréalisme, est déjà une recherche du temps perdu.

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Lycée

Sylvie

Court récit autobiographique, de tonalité lyrique, idéal pour l'étude en classes de 2de et de 1re Selon Gérard de Nerval, notre monde interagit avec un au-delà qui règle nos existences. Et quand la femme rêvée supplante la femme réelle, comment aimer ? Voilà tout l'enjeu de la lecture de Sylvie.

06/2022

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Littérature française

Sylvie

"Sylvie" est un roman écrit par Gérard de Nerval et publié en 1853. Ce roman autobiographique relate l'histoire d'un jeune homme nommé Octave, qui se remémore son amour de jeunesse avec une femme nommée Sylvie, alors qu'il se promène dans la campagne française. A travers les souvenirs d'Octave, le lecteur découvre les joies et les peines de cet amour perdu, ainsi que les émotions intenses et les tourments de la jeunesse. "Sylvie" est considéré comme l'une des oeuvres les plus abouties de Nerval, célèbre pour son style poétique et lyrique, ainsi que pour sa capacité à capturer l'atmosphère romantique de la France rurale du XIXe siècle.

03/2024

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Cinéastes, réalisateurs

Godard. Biographie définitive

Jean-Luc Godard, le cinéaste culte d'A bout de souffle et d'Alphaville, le chef de bande de la Nouvelle Vague, l'agitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, le provocateur misanthrope, l'archiviste, et l'ermite de Rolle, bref tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : voici la grande biographie de l'impossible M. Godard dans son édition définitive. On l'aime/on ne l'aime pas : qu'importe, JLG a tissé l'histoire culturelle du vingtième siècle et ses images (le visage bleu de Belmondo dans Pierrot le fou, les fesses de Brigitte Bardot dans Le mépris, Johnny Halliday, Anne Wiazemsky dans La Chinoise, mais aussi un quatuor de Beethoven ou un nuage sur le lac Léman) ont marqué notre temps. Du hussard droitier, rejeton de la haute société protestante qui marche sur les mains pour épater Bardot au contestataire cinéphile qui écrit à Malraux " ministre de la Kultur " une lettre sur " la censure, gestapo de l'esprit " , du réalisateur tyrannique au lauréat octogénaire de la Palme d'or spéciale pour Le Livre d'image en 2018, du moraliste politisé en treillis de combat au King Lear sépulcral cigare en bouche, de l'historien des images " relié au passé " au kinoclaste " shooté au show-business " , défilent ici quatre-vingt-douze années de vie, de cinéma, de travail et de passions brûlantes. " Son génie est plus fort que sa volonté d'auto-destruction " disait Daniel Cohn-Bendit. C'est la résurrection d'une époque française qui vibre d'une cinéphilie folle, où s'entremêlent créativité, rivalité et fraternité.

04/2023

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Littérature étrangère

April

Au début, il y a une valise avec de maigres affaires et une chambre en sous-location. La jeune fille qui s'est donné le nom d'April -d'après la chanson de Deep Purple- a quitté son foyer social et a interrompu son apprentissage pour un poste d'employée de bureau. Elle essaie de trouver ses marques dans le Leipzig de la fin des années soixante-dix, en se heurtant souvent à ses propres limites. Elle franchit cependant toutes les barrières qui lui sont imposées, y compris la frontière qui sépare les deux Allemagne, lorsqu'elle rejoint le Berlin-Ouest des années quatre-vingt. Mais à tout nouveau départ succède une rechute, à tout instant de bonheur une destruction, à toute ivresse le dégrisement. Et toujours revient la question des modèles de l'enfance, de l'empreinte laissée par une mère irresponsable et un père alcoolique... Après La Fille sans nom, Angelika Klüssendorf signe une oeuvre bouleversante, sans complaisance ni pathos, sur la fin de l'adolescence, mais aussi sur les conditions sociales avant la chute du Mur.

01/2016

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Histoire de France

1815-1870. La révolution inachevée

Ce livre s'attache à faire revivre un bref XIXe siècle, aujourd'hui bien oublié. Des années qui séparent la Révolution française et l'Empire de la Troisième République, c'est la littérature et plus généralement la culture qui nous restent en mémoire. Ainsi, les noms de Balzac, Chateaubriand, Hugo, Degas ou Haussmann sont plus familiers que ceux de Villèle, Ledru-Rollin, Persigny ou Pereire. Sylvie Aprile interroge les grandes inflexions et ruptures traditionnelles qui dissocient le premier et le second XIXe siècle, les césures de la monarchie parlementaire, la libéralisation du Second Empire. Alors que le vote s'institutionnalise et que la fonction publique se développe, comment comprendre que la liberté, revendication de 1789 la mieux ancrée dans la société, ne s'impose pas comme le soubassement politique majeur des régimes qui se succèdent, déclenchant deux révolutions ? Tout cela est souvent considéré comme constitutif de "l'exception française". La France est bien cependant connectée à un monde où l'expansion de la colonisation, les rivalités entre puissances, les enjeux économiques tissent une histoire globale qu'on doit affranchir du regard franco-français.

10/2020

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Histoire de France

Le siècle des exilés. Bannis et proscrits de 1789 à la Commune

Chateaubriand, Germaine de Staël, Victor Hugo, Jules Vallès, Louise Michel. Mais aussi Louis XVIII, Louis-Philippe, les deux Napoléon. Figures d'exilés. Destins de proscrits. Errants superbes ou anonymes aux prises avec la violence d'État, l'arbitraire, la guerre ou la révolution. Fugitifs continuant de l'extérieur le combat contre un régime qui les a contraints au départ. Au retour, ces nouveaux Ulysse doivent encore faire leurs preuves pour retrouver leur place. Revenir d'exil, c'est s'exiler encore... Portée par une écriture alerte et vigoureuse, cette étude pionnière fait revivre les tribulations des bannis qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du XIXe siècle. L'épreuve est-elle la même pour l'Emigré pendant la Révolution, le conventionnel régicide sous la Restauration, le proscrit républicain du Second Empire, le communard fuyant la déportation ou la prison? Addition de ruptures, succession de pertes qui affectent le quotidien comme la création artistique, l'exil est toujours une désorientation personnelle, sociale et culturelle. La grande chronique politique et littéraire de la France au XIXe siècle à travers ceux qui ont payé de l'exil leur engagement.

02/2010

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Musique, danse

Sylvie & Johnny

Une histoire en photos du couple mythique. Sylvie et Johnny, deux enfants du siècle avec leurs espoirs, leurs tourments, leur vitalité, leur talent et surtout la fougue de ce qu'ils incarnaient : l'avènement du rock'n'roll en France et leur improbable histoire d'amour. Celle d'une jeune fille de famille qui se destinait à un autre avenir que la chanson et celle d'un foudroyant jeune homme tombé éperdument amoureux de cette lycéenne de 18 ans, un soir dans les coulisses de l'Olympia. Les images rassemblées dans ce livre retracent ce qui n'a pas besoin de s'écrire : la force de leur amour pendant près de vingt ans avec, comme pour tout couple - même de légende - des hauts et des bas, un enfant roi chéri de tous les Français et des carrières qui n'ont jamais cessé de briller jusqu'aujourd'hui. La force d'une histoire, de leur histoire, c'est sa durée même au-delà de leur séparation amoureuse, car le respect, la tendresse, les souvenirs ont alors pris le relais pour ne jamais cesser d'écrire la suite.

11/2020

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Art contemporain

Sylvie Fanchon

Sylvie Fanchon, née en 1953 à Nairobi, au Kenya, a été cheffe d'atelier aux Beaux-Arts de Paris de 2001 à 2019. Dans les années 1990, elle s'inscrit dans le courant "Eccentric Abstraction" qui remet en question l'opposition entre l'abstraction et la figuration. Cette monographie de poche paraît à l'occasion de l'entrée dans les collections des Beaux-Arts de Paris de son oeuvre Caractères et est introduite par un texte de Pierre Alferi. Chaque série du travail de Sylvie Fanchon (Architectures (outils), Motifs, Monochromes décoratifs, Figures, Tableaux scotch et Cortana) est présentée par un court texte de l'artiste et un choix d'oeuvres représentatives.

02/2021

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Critique littéraire

Jean-Paul Michel. "La surprise de ce qui est"

L'oeuvre de Jean-Paul Michel invite à méditer le "statut fondateur de cérémonie et de sacrifice" du poétique, le désir de "placer l'être en face de lui-même" et de s'ouvrir ainsi "à la fraîche vigueur d'une relation audacieuse au poème" comme aux "surprises" et au feu de "ce qui est", qui s'y réfléchissent.

01/2019

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Littérature française (poches)

Les talons rouges

Juin 1789, l'Ancien Monde bascule, entraînant dans sa chute une partie de la France d'autrefois. Les Villemort forment une longue lignée d'aristocrates, un clan soudé par l'idée ancestrale de leur naissance supérieure, de leur sang pur, un sang dont précisément cette famille se délecte. Les Villemort, ces "talons rouges" , sont aussi des vampires. Respectables mais assassins. Deux d'entre eux, William et Louis, veulent échapper à l'ordre familial, se fondre dans la communauté des égaux. Comment échapper à la malédiction venue du fond des âges ? Comment renoncer à faire couler le sang quand le peuple républicain défile, assoiffé, appelant au sacrifice de ses ennemis ? Mêler fresque révolutionnaire, saga familiale et récit fantastique, il fallait oser. De Baecque l'a fait, avec une bonne dose d'audace, pas mal de style et un vrai sens du romanesque. Léonard Billot, Les Inrockuptibles. Entre Michelet et Nosferatu, un mets rare. Elisabeth Barillé, Le Figaro magazine.

08/2019

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Sciences historiques

Une histoire de la marche

Des pèlerinages aux randonnées, des drailles transhumantes aux manifestations politiques, il n'y aura guère eu d'interruption dans la pratique de la marche. La circulation pédestre fait l'homme. Elle est une activité constitutive de l'être humain. Pour en faire l'histoire, Antoine de Baecque part à la rencontre de toutes les formes de marches, et des hommes qui les pratiquent : les peuples et les métiers dont l'identité même semble nomade et pédestre, des Lapons aux Sioux, des colporteurs aux bergers ; les pèlerins, selon toutes les traditions, ceux qui remontent aux sources du Gange ou empruntent le Tôkaidô, comme les marcheurs de Compostelle et de La Mecque. Et si la marche a quasiment perdu ses professionnels, elle a inventé ses praticiens du week-end, ses usagers du temps libre, les randonneurs. Mais l'on chemine aussi en ville, depuis l'apparition des promenades urbaines du XVIIe jusqu'aux " manifs " les plus récentes. Qu'elle permette de mieux vivre, de survivre ou qu'elle soit le support incarné de revendications, la marche a une histoire. Antoine de Baecque, nourri aux sources les plus diverses, déploie ses talents d'historien et de conteur pour offrir un livre profondément original et vivant.

07/2019

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Histoire de France

La France de la révolution. Dictionnaire de curiosités

On croit, à tort, que la Révolution n'a plus aucun secret pour l'historien aguerri ou l'élève un tant soit peu attentif. Pourtant, Antoine de Baecque démontre avec brio dans ce petit dictionnaire que de nombreux détails et anecdotes restent méconnus. En effet, qui sait que la chanson Ca ira a fait son apparition parmi les parisiens qui participaient, maniant la pioche, la brouette et le niveau, aux préparatifs de la Fête de la Fédération sur le Champs de Mars ? Que l'une des premières propositions révolutionnaires à avoir été adoptées fut le divorce ? Que Charles IX n'est ni un monarque, ni un héros de la Révolution, mais une pièce de théâtre " révolutionnaire " ? Qu'est-ce que la Chasse patriotique à la grosse bête ? Croyez-vous que des tanneries secrètes auraient réellement existé pour fabriquer aux robespierristes des culottes de peau humaine ? Des notices courtes et érudites, un regard léger de l'historien sur sa période de prédilection, des histoires insolites, Antoine de Baecque nous dévoile une Révolution insolite où petites et grande histoires ne cessent de se chevaucher !

10/2011

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Récits de voyage

La traversée des Alpes. Essai d'histoire marchée

Le 6 septembre 2009, Antoine de Baecque se lance sur le GR5, un sac de dix-sept kilos sur le dos, pour un mois de randonnée solitaire à travers les Alpes, depuis le lac Léman jusqu'à la Méditerranée : six cent cinquante kilomètres, trente mille mètres de dénivelée, sept à neuf heures de marche quotidienne. De cette aventure, il a tiré un exercice d'histoire expérimentale mêlant études savantes sur les Alpes et l'aménagement de la montagne et recherche personnelle, "par les pieds", attentive au corps. L'auteur raconte la genèse du GR5, tantôt chemin de pèlerinage, tantôt sentier commercial ou de contrebande, draille de la transhumance ou voie militaire. Il montre comment il s'est constitué en emblème, remontant à ses pionniers randonneurs, suivant ses «aménageurs», proposant une typologie de ses usages et une sociologie de ses usagers. De plus, il fait le récit au jour le jour de cette "grande traversée des Alpes" qu'il a désiré éprouver lui-même. Il résulte de cette expérience une forme originale d'écriture de l'histoire, un essai d'histoire marchée. Née de l'avancée du randonneur, celle-ci rend compte de la progression le long d'un sentier et, dans la foulée, plonge dans l'histoire même de ce sentier, les strates multiséculaires laissées par les circulations alpines passées. Ainsi permet-elle au lecteur lui-même de suivre, au rythme de la marche, le chemin qui va dans la montagne.

03/2014

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Critique littéraire

Ecrivains randonneurs

" Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai fait à pied ", écrivait Jean-Jacques Rousseau. Il fut le seul écrivain randonneur à avoir imaginé une écritoire portative qui lui permette d'écrire tout en marchant, mais pas le seul à avoir nourri sa pensée en mettant un pied devant l'autre, loin de là. De Pétrarque jusqu'à Jim Harrison en passant par Flaubert, Rimbaud, Proust, Colette, Simone de Beauvoir, Jacques Lacarrière... tous ont écrit des pages inoubliables sur cette expérience qu'ils ont eue en commun avec tous les amateurs de randonnée. " A travers ces textes, la marche apparaît comme la meilleure façon d'appréhender le monde, à vitesse humaine, au rythme de sa propre introspection... " Antoine de Baecque

05/2013

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Cinéma

Jean-Pierre Melville, une vie

Le 20 octobre 1917 naissait Jean-Pierre Grumbach, alias Melville, l'un des plus grands cinéastes du xxe siècle. A l'occasion du centenaire de sa naissance, ce portrait en huit poses épouse les différentes faces, parfois contradictoires, souvent ambiguës, de la vie de cet homme insaisissable, à travers des recoupements féconds avec sa filmographie. Peu de livres existent sur Melville, réalisateur pourtant adulé à l'étranger, célébré en France, étudié à l'université. Ce beau livre sur son oeuvre et sa vie, croisant ses archives personnelles et des photographies en grande partie inédites, est un document d'importance pour la transmission cinéphilique et le rayonnement de son travail. Un livre trouble et haletant comme un "film noir", chaque chapitre devenant un nouveau rebondissement de cette existence – de la jeunesse de Jean-Pierre Grumbach, son engagement dans la Résistance, à l'invention d'une figure mythique au stetson, de la construction des Studios Jenner à l'incendie de son temple du cinéma, du précurseur de la Nouvelle Vague au maître du "polar". Un ouvrage pour comprendre celui qui, dans A bout de souffle, incarnant l'écrivain Parvulesco, répondait à la question de Jean Seberg "Quelle est votre plus grande ambition dans la vie ?" par cette formule légendaire : "Devenir immortel. Et puis... Mourir."

10/2017

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Cinéma

Godard

Jean-Luc Godard, le cinéaste culte d'A bout de souffle et de Pierrot le fou, le chef de bande de la Nouvelle Vague, l'agitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, l'amoureux peintre des femmes, le provocateur misanthrope, l'historien des images " relié au passé ", et enfin l'ermite du canton de Vaud grimé en King Lear sépulcral, aura 80 ans en décembre 2010. Tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : la première biographie en France de l'impossible M. Godard. Jean-Luc Godard a traversé le siècle. À chacune des étapes de cet itinéraire, il a tenu son rang, exercé une influence, saisi le moment présent tout en laissant une empreinte d'artiste. Mais, à 80 ans, quelle est sa place, quelle est sa trace, quel repère donne-t-il ? Le nom de " Godard " est devenu pour tout le monde, au-delà de la vision de nombreux films trop souvent ignorés, synonyme du cinéma lui-même. Raconter l'histoire de sa vie, c'est tenter de dire le monde à partir d'un septième des arts. Jean-Luc Godard fut et reste un homme du présent. Notre contemporain.

03/2010

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Cinéastes, réalisateurs

Chabrol

Claude Chabrol est un cinéaste à la fois célèbre et méconnu. Il fut, jusqu'à sa disparition en septembre 2010, un personnage public pendant un demi-siècle et il a, de lui-même, façonné un portrait de bon vivant gourmand, joyeux ou sarcastique. Il a attiré dans les salles françaises près de cinquante millions de spectateurs - ils ne sont pas nombreux à pouvoir en dire autant. Pourtant, son oeuvre proliférante - cinquante-sept films, vingt-trois téléfilms - n'a jamais permis à Chabrol d'entrer au Panthéon culturel du cinéma français. Aucun César, aucun prix au Festival de Cannes. Il faut donc redécouvrir Chabrol, immense metteur en scène, auteur d'une oeuvre, bien sûr inégale, mais beaucoup plus profonde et cohérente que sa réputation n'a bien voulu la dire. Claude Chabrol adorait les entretiens ; il parlait de lui, de son travail et de ses films mieux que personne, de manière juste et subtile, sans s'aveugler ni s'envoyer des fleurs. Loin de tout narcissisme et de toute mythomanie, il a toujours voulu dire la vérité. Pour un biographe, ces confessions forment un trésor. "J'ai trois masques, disait-il, derrière lesquels je me cache. D'abord le masque de bon vivant, puis celui de vieux rigoriste, enfin celui de l'intellectuel". En reconstituant ces trois Chabrol, en tissant ensemble ces trois fils, cette biographie dessine un portrait de la France sur trois quarts de siècle. Chabrol a filmé sa "comédie humaine" , comme il en avait l'ambition en regard de ses maîtres et alter ego, Balzac, Flaubert, Maupassant, Simenon.

09/2021

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Histoire du cinéma

L'histoire-caméra. Tome 2, Le cinéma est mort, vive le cinéma !

Ce livre fait suite, dix ans plus tard, à L'histoire-caméra. Le premier livre s'attachait au rapport étroit que le cinéma entretient avec l'histoire. Celui-ci s'intéresse au rapport que le cinéma entretient avec la mort. Deux fils se croisent sur ce thème général. Le premier, la mort proclamée du cinéma à chacun des bouleversements techniques du 7e Art : Louis Lumière qui prédisait la mort prochaine de cette invention quand elle allait au contraire conquérir les foules, le passage du muet au parlant ; l'apparition de la vidéo et celle du numérique qui pourraient tuer l'intimité de la salle obscure par la multiplicité infinie des écrans. Le second est le principe même du cinéma de faire vivre les morts, la simultanéité du développement du cinéma avec les guerres mondiales et la violence de masse comment filmer l'horreur ? Doit-on la montrer ? Jusqu'où aller ? Où s'arrêter ? "La morale est affaire de travellings", dit le réalisateur Luc Mouflet, formule inversée par Godard : "Les travellings sont affaire de morale." Ces questions ont obsédé tous les grands cinéastes du siècle dernier, engendrant un art spécial du montage illustré par les Gianikian Harun Farocki et Andrei Ujica. Elles trouvent leur apogée avec la représentation de la Shoah et la discussion de son aboutissement dans les points de vue opposés de Claude Lanzemann l'auteur de Shoah, et de Jean-Luc Godard, dont on découvre que la hantise de la mort est au centre de l'ceuvre. Et pour la première fois de l'histoire, en 2020, les salles de cinéma ont fermé Or la mort du cinéma a toujours relancé ses renouvellements formels. Il n'est vivant que de penser sa mort : "Le cinéma est mort, vive le cinéma ! "

05/2021

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Récits de voyage

Ma transhumance. Carnets de routo

"Une métamorphose de mon être, soit la vraie expérience de la transhumance. Le fait d'épuiser ma marche, et de demeurer pourtant au coeur du mouvement, me transforme en profondeur. Mes pensées se perdent moins, je surplombe moins les choses. Je me focalise sur le troupeau qui avance devant moi. Je suis porté par sa puissance." De juin à octobre, randonner dans les Alpes du Sud signifie marcher en altitude en compagnie des moutons, aujourd'hui encore plus de trois cent mille bêtes se retrouvent chaque année dans les alpages d'estive. Ce moutonnement des troupeaux accompagne le marcheur comme une respiration vivante de la montagne. Antoine de Baecque est parti sur les traces du parcours millénaire des bêtes et des hommes, cette transhumance traditionnelle disparue dans les années 1950. Il a cheminé sur les anciens sentiers de la transhumance par des voies oubliées serpentant au milieu d'un paysage que le passage des moutons a façonné. Il a inauguré la Routo, cet itinéraire de randonnée bientôt homologué GR qui chemine sur plusieurs centaines de kilomètres à travers les Alpes, entre la plaine de la Crau en Provence jusqu'au Piémont italien. Ce récit voyageur d'un parcours montagnard, d'une quête de la mémoire millénaire d'une transhumance accompagnant la mémoire intime du marcheur, raisonne comme un hommage au lien entre hommes et bêtes, au bonheur de reprendre le cours d'une vie vécue dans et par la nature.

03/2019

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Sciences historiques

Les éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIème siècle

Sans doute ne riait-on pas davantage au XVIIIe siècle qu'à d'autres moments de l'histoire de France. Par contre, sûrement riait-on différemment qu'un siècle plus tôt ou que quelques années plus tard. Les Lumières sont un âge du rire, car une culture spécifique s'est alors constituée autour du fait de rire, avec ses pratiques et ses représentations. Ce livre explore ces manières de rire, ces sujets du rire, ces valeurs, ces débats et ces polémiques, à travers les destins croisés de groupes de rieurs qui ont donné consistance aux éclats de rire du siècle. Rire est en effet une habitude collective et le XVIIIe siècle, moment d'intense sociabilité, a vu naître nombre de ces sociétés, clubs, académies, regroupements, qui possédaient leurs règles, leurs cérémonies, leurs publications. Le Régiment de la calotte, la Société du bout du banc, l'Académie de ces dames et de ces messieurs, les Actes des Apôtres, autant de collectifs du rire qui ont leur histoire et révèlent un état de culture propre aux Lumières. De même, ce livre est composé de destins singuliers, rieurs qui ont laissé trace de leurs éclats : Jean Ramponeau, cabaretier à la mode ; le marquis de Bièvre, virtuose du calembour ; Rivarol et ses chevaliers du bel esprit ; Cérutti qui, de la " gaieté française ", voulait faire bon usage ; le vicomte de Mirabeau, " frelon " aristocrate qui mena une guérilla comique contre la Révolution ; ou Gorsas, qui se fit, au contraire, le héraut du rire patriote... Ce livre est enfin un essai politique, puisqu'il tente de démontrer combien le rire - ou plutôt ses traditions contradictoires, satire, farce et gaieté - a compté dans les habitudes et les représentations politiques du pays, jusqu'à la Révolution française, qui s'ouvre par une véritable guerre du rire.

10/2000

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Droit

La cérémonie du pouvoir. Les duels sur la scène politique française de la Révolution à nos jours

Jacques Chirac, Lionel Jospin : au sommet de l'Etat, deux duellistes s'affrontent. Notre vie publique ressemble depuis longtemps à un jeu de rôles, tout en violences feintes, en esquives, en mascarade brutale. Serait-ce une tradition trop française ? Ce " combat des chefs " est aussi une plongée dans l'histoire de notre pays. Depuis deux siècles, il s'y déploie en effet comme un récit possible de la politique, une " fiction maîtresse " aisément reconnaissable. Pour tout dire : il est la cérémonie par excellence qui mène à la conquête du pouvoir. Antoine de Baecque montre, à travers une série de portraits à deux faces (Danton-Robespierre, Hugo-Napoléon III, Gambetta-Ferry, Jaurès-Barrès, Blum-Thorez, Pétain-de Gaulle, de Gaulle-Mitterrand, Mitterrand-Giscard d'Estaing), combien le dernier duel en date se joue, de la Révolution aux Guignols de l'Info, sur les tréteaux du spectacle de l'Histoire.

04/2002

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Cinéma

L'histoire-caméra

L'histoire a toujours fasciné le cinéma. En témoigne, depuis les origines, l'attirance des metteurs en scène pour les reconstitutions historiques. Très vite, également, elle s'est invitée dans les images, transformant les films en archives visuelles du XXe siècle. Ces deux mouvements - l'histoire reconstituée et l'histoire surgissant à l'écran - manifestent la rencontre du cinéma et de l'histoire : le cinéma donne une forme à l'histoire, laquelle, en retour, y inscrit son empreinte comme sur une plaque sensible. Le septième art aurait-il une dimension historique intrinsèque ? La réponse d'Antoine de Baecque est sans équivoque : " La forme cinématographique est de part en part historique, et le cinéaste, doté de son outil, l'histoire-caméra, un historien privilégié. " Le cinéma moderne d'après la Seconde Guerre mondiale incarne l'irruption de cet " âge de l'histoire " dans la vision des films. Il fournit à lui seul toute la matière de ce livre : les œuvres des années 1950, confrontées en regards caméra au traumatisme de la mort de masse ; celles de la Nouvelle Vague, quand le style se fait trace du mal-être de la jeunesse sur fond de guerre d'Algérie ; les films " démodernes " du cinéma russe d'après le communisme ; le cinéma hollywoodien contemporain, où se reflètent les fictions maîtresses du 11-Septembre. S'y ajoutent les mises en forme de Sacha Guitry, filmant l'histoire de France en son château, de Jean-Luc Godard, qui fait resurgir l'histoire dans la mémoire muséale du siècle, et de Peter Watkins, qui la traque comme un reporter de guerre.

10/2008

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Cinéma

La Nouvelle Vague. Portrait d'une jeunesse

Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo déambulant sur les Champs-Elysées dans A bout de souffle, Jean-Pierre Léaud fuyant son enfance délinquante sur une plage de Normandie dans Les Quatre Cents Coups : autant d'images qui incarnent la mythologie de la Nouvelle Vague. La liberté scandaleuse de Brigitte Bardot dans Et Dieu créa la femme avait ouvert la voie en 1956. Entre 1959 et 1962, de jeunes cinéastes - François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Eric Rohmer... - changent le visage du cinéma français. Ils imposent à l'écran, stylisés, des gestes, des attitudes, des apparences, des manières d'être, d'aimer, dans lesquels se reconnaissent d'emblée les spectateurs de leur génération. Mouvement de cinéma, mouvement de jeunesse : c'est ce moment unique de l'histoire culturelle française que retrace et analyse Antoine de Baecque.

05/2019

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Photographie

Robert Doisneau. Un artiste chez les artistes

" Dites-moi quelle autre profession m'aurait permis d'entrer dans la cage aux lions du zoo de Vincennes et dans l'atelier de Picasso. ". .

10/2020

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Théâtre

L'Odéon. Un théâtre dans l'Histoire

L'histoire du théâtre de l'Odéon, le plus ancien "théâtre-monument" de Paris, inauguré en avril 1782, riche, mouvementée et parfois méconnue, témoigne au plus haut point des évolutions et des événements de la société française, de sa vie théâtrale ou de sa politique culturelle. Sur plus de deux siècles, à travers l'Odéon, il est possible de croiser l'histoire de la création théâtrale - des révolutionnaires aux romantiques, jusqu'à Lluis Pasqual, Georges Lavaudant, Olivier Py - avec l'histoire de la politique culturelle (l'Odéon est un curieux et intermittent laboratoire de l'action publique en matière de théâtre) et celle de la politique nationale (du scandale de Figaro à la prise de l'Odéon en 68). Mêlant ces chronologies et ces approches, cet ouvrage veut placer l'Odéon, tel un personnage dont on entreprendrait la biographie aventureuse, au centre d'une ambitieuse histoire culturelle. Il mêle dans sa forme l'histoire, les archives et les images, et monte l'un avec l'autre un récit nourri de documents, ourlé de spectacles et de portraits, ambitieux dans son approche historique, avec un ruban d'images (gravures, peintures, photographies, maquettes, manuscrits, documents d'archives, documents de presse...) - un continuum visuel puisant dans des représentations généralement peu connues, diverses, parfois spectaculaires. Avec cette idée en forme de manifeste : les rapprochements des images et des mots offrent une forme incarnée à l'histoire du théâtre.

10/2010