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Maurice Blanchot ou l'autonomie littéraire

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Critique littéraire

Maurice Blanchot ou l'autonomie littéraire

En conjuguant les méthodes de l'histoire littéraire, de la sociologie des champs et de l'analyse littéraire, cette étude se penche sur l'élaboration de la "posture" de Maurice Blanchot dans l'immédiat après-guerre (1944-1948). ? Le passé de Blanchot, marqué par des positions politiques d'extrême droite dans les années 1930, et dans une certaine mesure encore sous l'Occupation, le conduit à se repositionner dans le champ littéraire de la Libération, marqué par l'épuration des écrivains collaborateurs. Il élabore une "posture" de l'écrivain en retrait, qui manifeste une autonomie littéraire radicale. ? Cette posture du retrait demeure pourtant une forme de participation au monde des lettres et Blanchot se trouve amené à réélaborer ses postulats critiques ainsi que sa production littéraire proprement dite (Le très-haut, L'arrêt de mort), en interaction avec les nouvelles forces dominant les milieux littéraires à la Libération. Il est conduit à se positionner face à la nouvelle avant-garde issue de la Résistance, emmenée par Sartre et ses Temps Modernes, qui promeut le modèle de l'écrivain engagé.

03/2011

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Critique littéraire

Maurice Blanchot. Partenaire invisible

Disons-le simplement: Maurice Blanchot, né en 1907, est l'un des plus grands, l'un des plus rares écrivains du vingtième siècle. Affirmation que ce siècle s'est trop souvent employé à traduire en légende - ou en procès. Selon l'inévidence de mythologies tenaces, Blanchot aurait été le grand absent, le fantôme invisible, l'auteur illisible d'une œuvre tout abstraite, un homme littérairement terrifiant, politiquement impur. Nul mieux que lui, pourtant, n'aura interrogé ce qu'il en est de la présence, de la visibilité, de la lisibilité, de la vitalité, de la culpabilité et de la possibilité de l'écrivain. Par ce travail, par ce combat, Blanchot aura fasciné et exalté les plus grands créateurs contemporains de formes et de pensées (de formes de pensées), à commencer par ses deux amis les plus intimes, Emmanuel Levinas et Georges Bataille. A son tour il reviendra à cet essai d'interroger la présence, la visibilité, la lisibilité, la vitalité, la culpabilité et la possibilité du biographique, dans une vie et dans une œuvre, dans une vie faite œuvre, une vie soutenue des affrontements les plus extrêmes avec la mort. Cette vie à l'œuvre s'adresse d'abord à notre savoir: que pouvons-nous en penser ensemble - et jusqu'où? Elle s'adresse ensuite à notre responsabilité: quelle forme d'attention et de discrétion requiert-elle, quelle sensibilité infinie à la limite du témoignage impossible impose-t-elle? Ecrire ce mouvement incessant de l'écriture à la vie, de la vie à l'écriture, à la place du tiers, dans l'attention toujours portée au nom de l'autre, suivant ici le mouvement qui, par la littérature et dans l'amitié de Robert Antelme, fait advenir la responsabilité à elle-même, la soumet à une reconnaissance illimitée tel est au moins, de cette biographie, l'essai.

10/2008

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Critique littéraire

L'oeuvre narrative de Maurice Blanchot

La lecture de l'oeuvre de Blanchot ouvre de nouvelles perspectives, de nouveaux champs de recherche échappant à des compétences strictement codifiées comme littéraires. Il s'agit d'une oeuvre qui incite à s'engager dans des voies inédites : une sorte de décloisonnement de la littérature, illustrée par son avant-dernier livre, L'écriture du désastre, qui montre que l'écriture est à la fois puissante et dérisoire. Suivant la loi du poète, nous sommes inévitablement pris au piège par l'écriture, mais cette nouvelle forme d'emprisonnement est aussi un lieu d'exil qui nous tient compagnie.

10/2015

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Critique littéraire

Maurice Blanchot - Johannes Hübner. Correspondance

Ce recueil rassemble les échanges de Maurice Blanchot avec Johannes Hübner, l'un de ses traducteurs vers l'allemand. On peut y suivre le dialogue entre ces deux intellectuels particulièrement centré sur la traduction de L'Attente l'oubli, texte paru en 1962 aux éditions Gallimard et en allemand en 1964. Ces propos aux accents philologiques sont régulièrement ponctués de considérations sur l'évolution politique des années 1960, entre la fin de la guerre d'Algérie et la venue au gouvernement du général de Gaulle que Blanchot a rejeté avec une virulence extrême, l'actualité de la guerre du Vietnam et les événements de mai 1968. Présentation et appareil critique d'Eric Hoppenot et Philippe Mesnard, tous deux spécialistes de l'oeuvre et de la pensée de Maurice Blanchot.

09/2014

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Critique littéraire

MAURICE BLANCHOT. La solitude habitée

Il est aujourd'hui indispensable de connaître les idées de ceux - critiques, essayistes, linguistes, philosophes et écrivains - sur qui s'appuient les lectures modernes des œuvres littéraires. La collection Référence se propose de faciliter l'accès à leur pensée : - en la replaçant dans son contexte ; - en regroupant autour des mots clés les concepts principaux ; - en dégageant son actualité.

06/1997

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Critique littéraire

Maurice Blanchot et la tradition juive

Dans l'oeuvre critique de Blanchot, l'intertexte biblique occupe une place singulière puisque "tout livre est d'essence théologique". A travers l'étude des archives de Blanchot, la présente recherche analyse la manière dont il s'approprie plusieurs intertextes de la tradition juive. Il apparaît qu'au-delà du commentaire de ces oeuvres, Blanchot gomme fréquemment les frontières entre son discours et les intertextes cités, il tend à une hétérogénéité masquée qui se réclame d'une écriture de l'anonymat. Outre cet effet d'exogreffe, la tradition juive est l'objet d'un incessant questionnement à partir duquel se constitue une véritable mythographie du juif : la naissance du langage, le sacrifice, le nomadisme, l'exil, l'exode, la révélation, l'interprétation de la loi. Par ailleurs, les derniers textes de Blanchot, particulièrement les écrits fragmentaires laissent entrevoir une pensée messianique qui subvertit radicalement notre pensée du temps.

06/2015

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Judaïsme

La question juive de Maurice Blanchot

La thèse de cet essai est que Blanchot vient à la littérature par la reconnaissance de l'étranger, et que la littérature devient progressivement, pour lui, synonyme de cette altérité fondatrice dont la judaïté constitue le site.

02/2023

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Littérature française

Place des pensées. Sur Maurice Blanchot

"Je m'assois à la table ronde du salon. Je suis là à la demande d'Antoine Gallimard pour examiner, en compagnie de Philippe D. , les papiers d'un des écrivains qui ont le plus compté pour les écrivains de ma génération - un de ceux qui m'ont appris à lire, dès l'âge de dix-huit ans, rendant possible le fait même d'écrire, non sans que se nouât un rapport d'identification que la nature d'une certaine façon impersonnelle de son oeuvre donnait néanmoins à combattre".

01/2007

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Philosophie

La force du dehors - Maurice Blanchot. Extériorité, limite et non-pouvoir à partir de Maurice Blanchot

Au-delà de la valeur littéraire d'une écriture, dont l'influence souterraine sur la littérature contemporaine est de plus en plus reconnue, au-delà de l'effort d'élucidation critique des essais, l'oeuvre de Maurice Blanchot, depuis Thomas l'obscur jusqu'à Discours sur la patience, ouvre une série de questions que notre époque se pose encore sous une forme confuse. Le parti pris de Blanchot pour la littérature a eu pour conséquence, voulue ou non, de constituer un dehors de l'oeuvre littéraire où, étroitement dépendant de l'écriture, s'édifiait un autre monde pour les hommes. Cet autre monde, dont nous parvient la rumeur prolixe et sourde, fût-il le produit d'une passion pour l'écriture, appartient à tous, à la communauté anonyme, mais à ce point piégé dans un rapport au langage et aux exigences dialectiques et sociales, qu'il est réduit au silence, et cela presque politiquement. C'est de ce monde recouvert que l'oeuvre de Blanchot se fait l'écho. Le dehors, le neutre, l'incessant, l'immédiat, la dissolution du présent et du sujet, l'absence de livre, ces termes n'appartiennent pas seulement à l'espace littéraire, ils commencent aussi à dessiner le monde à venir. Mais peut-être est-ce à condition d'en parler comme « parle » la littérature, que ce monde viendra au jour. Ce monde exige de nous une adhésion agissante, dont la portée est politique, et s'exprimant sous le terme de non-pouvoir.

01/1977

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Autres

Philosophie N° 151, septembre 2021 : Maurice Blanchot

Les références, parfois très allusives, de Blanchot à des auteurs comme Husserl, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty, Levinas et Derrida, ainsi que son approche spécifiquement littéraire de la question de la phénoménologie (de sa tâche, de ses horizons et de ses limites) laissent penser que pour Blanchot, le rapport entre phénoménologie et littérature n'est pas seulement accidentel, mais pourrait constituer une critique du projet phénoménologique ou même en ouvrir de nouvelles voies d'élaboration. En effet, le rapport de Blanchot à la phénoménologie est présent dès ses premiers ouvrages et se rapporte explicitement à la question de l'écriture. Paradoxalement, tandis que d'un côté, pour Blanchot écrire c'est se rapporter à ce qui se soustrait au domaine du sens et donc à ce qui ne peut être constitué comme phénomène, d'un autre côté, il affirme dans L'Entretien infini que l'une des caractéristiques principales de la littérature est de "poursuivre indéfiniment l'épochè, la tâche rigoureuse de suspendre et de se suspendre", et ainsi de nous rapporter à la question de la constitution du sens. Comment comprendre cette référence explicite à la méthode phénoménologique ? La radicalité de l'épochè en jeu dans la littérature, la tâche de "suspendre et de se suspendre" barre-t-elle tout accès au sens et implique-t-elle ainsi une destruction du projet phénoménologique ? Ou bien, si c'est le sens comme possibilité qui est en question avec la littérature, celle-ci n'implique-t-elle pas une autre description du projet phénoménologique et de la conscience dans son rapport au monde et au langage ? Ce dossier inclut des articles de Danielle Cohen-Levinas, Maud Hagelstein, Dorothée Legrand, Aïcha Liviana Messina, Jean-Claude Monod et Etienne Pinat, ainsi qu'une lettre inédite de Maurice Blanchot un destinataire inconnu dans laquelle il évoque son "amitié intellectuelle" pour Heidegger, qu'il qualifie principalement d'écrivain. En revenant sur la façon dont Blanchot entre en dialogue, de façon implicite ou explicite, avec les oeuvres de phénoménologues tels que Husserl et Heidegger, ce dossier explore principalement ce qui destine la phénoménologie à la question de l'écriture et à la réflexion sur la littérature.

09/2021

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Critique littéraire

Maurice Blanchot. Quiétude et inquiétude de la littérature

L'œuvre de Maurice Blanchot est difficile d'accès dans la mesure où elle met en jeu un grand nombre de notions -la patience, l'inspiration, l'absence, le neutre, la parole plurielle, le surnombre ou le fragmentaire-, visant à souligner la mort de la littérature ou, du moins, l'impossibilité radicale d'en atteindre le centre toujours éloigné. Ce bref essai tente de rendre compte des deux mouvements essentiels qui président à la constitution de l'œuvre blanchotienne : d'un côté les œuvres du ressassement et de l'étrangeté, parues principalement de 1935 à 1962, de l 'autre les textes fragmentaires parus à partir de 1962. Il s'agira par ailleurs de comprendre comment les textes critiques de Blanchot ont nourri son œuvre narrative et en quoi cette constante cohabitation a permis la naissance d'une réflexion essentielle sur la littérature.

02/1998

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Critique

A plus forte raison. Maurice Blanchot, 1940-1944

Nul n'en doute, surtout pas l'auteur de ce livre et son postfacier : Maurice Blanchot est un écrivain considérable, un penseur considérable, auquel la modernité doit beaucoup et qu'il ne s'agit d'aucune façon de réduire. Ce dont il est question dans ce livre, c'est de son passé politique lointain. Avant la guerre : c'était l'enjeu de L'Autre Blanchot (Gallimard, coll. "Tel"). Durant la guerre : c'est l'enjeu de celui-ci. Parce qu'il n'a certes pas tout dit à leur sujet, ce qu'on savait ; et parce qu'il est arrivé qu'il écrive des choses dont l'inauthenticité est maintenant démontrable. Silence, inauthenticité à quoi se reconnaît une certaine mémoire politique française, hémiplégique. A quoi ne doit pas se reconnaître sa mémoire intellectuelle, à plus forte raison quand c'est de Maurice Blanchot qu'il s'agit.

09/2021

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Critique littéraire

Neutraliser l'absolu. Blanchot, Beckett et la chose littéraire

Que reste-t-il de la littérature ? Telle fin la question soulevée, il y a maintenant plus d'une décennie, par William Marx, Antoine Compagnon et Tzvetan Todorov, pour ne nommer qu'eux. Mais de cette polémique autour des fins de la littérature, que reste-t-il aujourd'hui ? Si la critique littéraire peine toujours autant à définir son objet d'étude, elle privilégie désormais le mutisme face à cette problématique insoluble : stratégie pragmatique visant à mettre la res publica literaria à l'abri des controverses lassantes. Or ce silence risque de laisser entendre que nous sommes plus que jamais persuadés de l'évidence de la littérature, comme si cette chose n'avait plus rien d'étrange ni de déroutant. C'est l'ambiguïté de ce silence que le présent essai tente d'interroger, aux côtés de deux écrivains du XXe siècle qui n'ont pas encore dit leur dernier mot : Samuel Beckett et Maurice Blanchot.

06/2019

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Critique littéraire

Maurice Blanchot, colloque de Genève. "La littérature encore une fois"

Le colloque Maurice Blanchot, "La littérature encore une fois", s'est tenu les 17, 18, 19 et 20 mai 2017, à la Comédie de Genève. Il a été organisé par les Editions Furor et par l'Association des amis de Maurice Blanchot. Aux textes des interventions rassemblées dans ce livre s'ajoutent, en aparté, un entretien avec Benoît Jacquot et des impromptus sur son film, réalisé en 1970, intitulé "Lecture du chapitre X de Thomas l'Obscur de Maurice Blanchot".

10/2017

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Economie politique

L'autonomie est viable. Pour une fiscalité au service d'une Guadeloupe autonome

Le régime fiscal que subit la Guadeloupe profite essentiellement à la France et à l'Union Européenne. C'est une fiscalité archaïque, à effet inflationniste, qui génère de plus en plus d'importations et n'incite pas au développement. Alain PLAISIR sait appuyer là où ça fait mal. Il met l'accent sur la nécessité pour la Guadeloupe de disposer des compétences douanière et fiscale qui rendent l'autonomie viable. La fiscalité peut et doit être au service de la production, de la création d'emplois, et de l'épanouissement de l'humain.

10/2022

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Pédagogie

Le travail autonome. Comment aider les élèves à l'acquisition de l'autonomie

La volonté de l'école de personnaliser les parcours des apprenants pose aujourd'hui de manière renouvelée la problématique du travail de l'élève, de son individualisation, dans une logique d'autonomisation, ainsi que celle de la nécessaire adaptation des enseignants : il ne suffit plus d'acquérir à l'école des connaissances, l'élève doit apprendre à apprendre, être capable de s'approprier des méthodes personnelles de travail, de gérer son apprentissage. L'enseignant soucieux de développer ou d'améliorer le travail autonome trouvera dans cet ouvrage tous les repères et outils nécessaires tant au niveau historique et théorique que méthodologique et pratique, en tenant compte notamment des " nouveaux " dispositifs pédagogiques (itinéraires de découverte, éducation civique, juridique et sociale, travaux personnels encadrés, projets pluridisciplinaires à caractère professionnel, etc.). Outre un bilan analytique des pratiques existantes, sont envisagées des pistes de mise en œuvre et d'expérimentation favorisant l'autonomie de l'élève.

12/2007

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Biographies

La vie versée dans les récits. Vers le nom de Blanchot

Christophe Bident a tenté, en 1998, le pari d'un " essai biographique " consacré à Maurice Blanchot. Aujourd'hui, il s'attache aux romans et aux récits de l'écrivain, dont il entend montrer qu'ils tiennent à un fil autobiographique aussi singulier et secret que résolu. Christophe Bident montre comment la vie, à commencer par celle de Blanchot, est entièrement versée dans la littérature. Il revient sur un dialogue constant avec les contemporains de Blanchot (Bataille, Levinas, bien sûr, mais aussi Giraudoux ou Leiris, par exemple) et rappelle comment l'auteur élabora peu à peu les objectifs et les ambitions. Le critique mesure les enjeux intimes, psychologiques, historiques, politiques, esthétiques et littéraires d'une telle conception. Il n'est pas loin d'affirmer que le Blanchot critique n'est qu'un double du Blanchot romancier. Il n'est pas loin de prétendre que l'oeuvre rassemblée sous le nom de son auteur peut être désunie. Il écrit ainsi une fiction documentée, qui propose l'histoire d'une écriture accueillant la vie tout en disposant d'elle, chez Blanchot, même chez Blanchot, et au-delà. C'est dire aussi que, loin de toute prétention d'anti-destin, la littérature offre la garantie d'une liberté sauvage qui donne à chaque texte singulier une autonomie hasardeuse et potentiellement inconciliable sous un nom.

10/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1953-2002

Pendant une cinquantaine d'années, Pierre Madaule a entretenu avec Maurice Blanchot un dialogue épistolaire que l'auteur du petit livre Une tâche sérieuse ? (Éditions Gallimard, 1973), qui a fait date parmi les lecteurs de Blanchot, s'est décidé à donner au public. L'ensemble s'avère important pour la connaissance de l'auteur de L'espace littéraire. Publié par son éditeur historique, il constitue le premier volume d'une correspondance de Blanchot, qui fut aussi un épistolier remarquable.

11/2012

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Affirmation de soi

Osez l'autonomie !

Ce recueil de textes courts, certains très pratiques, d'autres plus métaphysiques, fait résonner avec une grande intelligence les notions d'écologie, de liberté, d'épanouissement personnel et de rapport à l'autre. Du potager aux cimes enneigées et de la méditation à l'épigénétique, Jean-Louis Etienne propose un tour d'horizon de sa philosophie de vie, inspiré et inspirant.

09/2023

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Développement personnel

Osez l'autonomie !

Autonome, se débrouiller seul, se prendre en main, un mot qui sonne comme une indépendance, une fierté aussi. Autonome, pour se protéger des évènements extérieurs, de ses propres contraintes, du poids des indécisions, de la torture de liens invisibles. Autonome pour consolider son territoire intérieur, construire une assise au plus près de ses forces, de ses désirs, pour élargir ses étendues de liberté, de maîtrise personnelle. Etre soi, en quelque sorte. Il y a dans la recherche de l'autonomie la quête d'exigence, d'élégance envers soi-même, le chemin pour plus de disponibilité aux autres. Fort de son expérience humaine, professionnelle, scientifique et intérieure, Jean-Louis Etienne vous invite à découvrir vos ressources ignorées. Jeune ou moins jeune, homme ou femme, actif ou non, votre force est en vous, dans votre capacité à devenir autonome !

03/2019

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Gestion des émotions

L'autonomie émotionnelle

Ce livre est né d'une question essentielle posée à la psychologue Ariane Calvo : " Dans le fond, qu'est-ce qui soigne ? " Il est bâti comme un guide émotionnel qui permet de s'aimer davantage, de guérir ses blessures et d'entretenir des relations de qualité avec les personnes qui comptent dans notre vie. L'autonomie émotionnelle consiste à prendre la responsabilité de tout ce qui émerge en nous et de ce que nous en faisons. C'est découvrir que, à chaque instant, nous pouvons faire de belles choses à l'intérieur et à l'extérieur de nous, même quand la route est difficile, que les blessures émotionnelles refont surface et que les épreuves frappent fort. L'autonomie émotionnelle est un concept élaboré par Ariane Calvo, qui invite chacun à se comprendre et à trouver enfin le calme, pour mieux interagir avec soi et avec le monde.

06/2022

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Littérature française

La folie du jour

"Je ne suis ni savant ni ignorant. J'ai connu des joies. C'est trop peu dire : je vis, et cette vie me fait le plaisir le plus grand. Alors, la mort ? Quand je mourrai (peut-être tout à l'heure), je connaîtrai un plaisir immense. Je ne parle pas de l'avant-goût de la mort qui est fade et souvent désagréable. Souffrir est abrutissant. Mais telle est la vérité remarquable dont je suis sûr : j'éprouve à vivre un plaisir sans limites et j'aurai à mourir une satisfaction sans limites".

06/2002

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Littérature française (poches)

Le dernier homme

Pour quelques-uns, il était d'un abord étrangement facile ; pour d'autres, environné d'une innocence merveilleusement lisse au-dehors, mais au-dedans faite de mille arêtes d'un cristal très dur, de sorte qu'à la moindre tentative d'approche, il risquait d'être déchiré par les longues et fines aiguilles de son innocence. Il était là légèrement en retrait, parlant très peu, avec des mots très pauvres et très ordinaires ; il était presque enfoncé dans le fauteuil, d'une immobilité gênante, ses grandes mains pendant, fatiguées, au bout des bras. On le regardait cependant à peine ; on se réservait de le regarder pour plus tard. Quand je me le représente ainsi : était-ce un homme brisé ? depuis toujours sur son déclin ? Qu'attendait-il ? Qu'espérait-il sauver ? Que pouvions-nous pour lui ? Pourquoi aspirer si avidement chacune de nos paroles ? Es-tu entièrement abandonné ? Ne peux-tu parler pour toi ? Devons-nous penser à ton défaut, mourir à ta place ?

11/1992

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Littérature française

Thomas l'obscur. Première version, 1941

Pourquoi rééditer aujourd'hui Thomas l'Obscur dans sa version de 1941 ? Pourquoi rééditer ce premier roman de Maurice Blanchot dans la même collection Blanche où il parut à l'origine ? Pourquoi traiter ce texte comme s'il était encore ou à nouveau un inédit ? La réponse est simple, mais ce n'est qu'une première réponse : l'édition du Thomas de 1941, ouvrage qui est considéré comme le socle de toute l'œuvre narrative ultérieure de Blanchot, est épuisée chez l'éditeur depuis plus d'un demi-siècle. Cet état de fait serait en lui-même anormal si n'avait existé dès 1950 une nouvelle version de Thomas, elle constamment rééditée. P. M.

10/2005

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Littérature française

L'amitié

Ce recueil de Maurice Blanchot contient un choix d'essais critiques très variés. La naissance de l'art, son rôle historique, son universalité et l'illusoire pérennité que les musées assureraient aux "chefs-d'oeuvre" ont inspiré à Maurice Blanchot des essais sur les grottes de Lascaux, la psychologie de l'art de Malraux, les écrits de Georges Bataille et de Georges Duthuit. Claude Lévi-Strauss, Henri Lefebvre, Dionys Masolo, Karl Marx, Trotski entraînent l'auteur vers les problèmes de l'ethnographie, du marxisme, de la littérature et de la politique. De nombreux essais sont consacrés à des oeuvres de "fiction" (Louis-René des Forêts, Pierre Klossowski, Roger Laporte, Marguerite Duras), à des autobiographies ou à des témoignages (Michel Leiris, Robert Antelme, André Gorz), à des auteurs plus que jamais contemporains (Jean Paulhan, Albert Camus). On retrouve également une des préoccupations dominantes de Blanchot, le judaïsme, par une réflexion sur des oeuvres d'Edmond Jabès, d'Emmanuel Levinas, de Martin Buber et de Franz Kafka. L'Amitié s'achève sur le souvenir, l'oubli, de la mort de Georges Bataille. L'un des centres de ce livre qui n'a pas de centre : la mise en cause de la culture et la "transgression" que ne précède, au moins dans l'espace de l'écriture, nul interdit. Ici, il faudrait prononcer encore le nom de René Char.

10/1971

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Littérature française (poches)

Celui qui ne m'accompagnait pas

" Que va-t-il donc arriver ? Ai-je vraiment eu ce désir de me dérober, de me décharger sur quelqu'un d'autre ? plutôt de dérober en moi l'inconnu, de ne pas troubler, d'effacer ses pas pour que ce qu'il a accompli s'accomplisse sans laisser de reste, de sort que cela ne s'accomplit pas pour moi qui demeure au bord, en dehors de l'événement, lequel passe sans doute avec l'éclat, le bruit et la dignité de la foudre, sans que je puisse faire plus qu'en perpétuer l'approche, en surprendre l'indécision, la maintenir, m'y maintenir sans céder. Etait-ce autrefois, là où je vivais et travaillais, dans la petite chambre en forme de guérite, en cet endroit où, déjà, comme disparu, loin de me sentir déchargé de moi, j'avais au contraire le devoir de protéger cette disparition, de persévérer en elle pour la pousser plus loin, toujours plus loin ? N'était-ce pas là-bas, dans l'extrême détresse qui n'est même pas celle de quelqu'un, que m'avait été offert le droit de parler de moi à la troisième personne ? "

09/1993

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Critique littéraire

De Kafka à Kafka

Description d'un combat est le titre du premier livre de Kafka. Combat qui n'admet ni victoire ni défaite, et cependant ne peut s'apaiser ni prendre fin. Comme si Kafka portait en lui ce bref dialogue : "De toute manière, tu es perdu. - Je dois donc cesser ? - Non, si tu cesses, tu es perdu". C'est en ce sens que parler de Kafka, c'est s'adresser à chacun de nous. C'est un tel combat que voudrait tenter de décrire ce livre, combat obscur, protégé par l'obscurité, dont on peut dire avec trop de simplicité qu'il se montre sous quatre aspects, représentés par les rapports avec le père, avec la littérature, avec le monde féminin, et ces trois formes de lutte se retraduisent plus profondément pour donner figure au combat spirituel.

03/1994

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Critique littéraire

L'espace littéraire

Le livre de Maurice Blanchot n'est pas seulement un essai d'élucidation de la création littéraire et artistique, mais encore une recherche précise de ce qui est en jeu pour l'homme d'aujourd'hui, par le fait que " quelque chose comme l'art ou la littérature existe " : descente vers la profondeur, approche de l'obscurité, expérience de la solitude et de la mort. L'auteur interroge les œuvres de Mallarmé, de Kafka, de Rilke, de Hölderlin et de bien d'autres ; il n'existe peut-être pas de méditation aussi rigoureuse, aussi riche, sur les conduites créatrices dans toute l'histoire de la critique.

09/2006

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Littérature française (poches)

L'attente, l'oubli

" Depuis quand avait-il commencé d'attendre ? Depuis qu'il s'était rendu libre pour l'attente en perdant le désir des choses particulières et jusqu'au désir de la fin des choses. L'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente. L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend. L'attente n'attend rien. "

06/2000

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Littérature française (poches)

Au moment voulu

" La nuit, dans le Sud, quand je me lève, je sais qu'il ne s'agit ni du proche, ni du lointain, ni d'un événement m'appartenant, ni d'une vérité capable de parler, ce n'est pas une scène, ni le commencement de quelque chose. Une image, mais vaine, un instant, mais stérile, quelqu'un pour qui je ne suis rien et qui ne m'est rien - sans lien sans début, sans but -, un point, et hors de ce point, rien dans le monde, qui ne me soit étranger. Une figure ? mais privée de nom, sans biographie, que refuse la mémoire, qui ne désire pas être racontée, qui ne veut pas survivre ; présente, mais elle n'est pas là ; absente, et cependant nullement ailleurs, ici ; vraie ? tout à fait en dehors du véritable. Si l'on dit : elle est liée à la nuit, je le nie : la nuit ne la connaît pas. Si l'on me demande : mais de quoi parlez-vous ? je réponds : alors, il n'y a personne pour me le demander ? "

11/1998