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Martin de La Soudière

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Littérature française

La soupière

IL N'Y A RIEN de plus trompeur qu'une soupe ! Mixture faite d'éléments disparates qui, broyés, cuits et recuits, deviennent méconnaissables, il est rare qu'on parvienne à deviner tous les ingrédients qui la composent. C'est l'une des nourritures les plus ambiguës, les plus secrètes. Y compris dans ses effets : elle sustente et elle réchauffe, mais elle peut aussi dégoûter et brûler. Sans le vouloir et sans le savoir, pendant des années, Marie, la couturière, a nourri Bernard, le fils indésirable, de ses malheurs, de ses amertumes, de ses désirs - en somme, d'une soupe où la souffrance le disputait à la colère. En dépit de ses bonnes intentions, il y avait quelque chose de pourri dans le brouet. Il est probable qu'elle ait, en cours de cuisson, rajouté une pincée d'amour. Mais ça n'a fait que des grumeaux...

08/2002

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Critique littéraire

Vincent La Soudière, la passion de l'abîme

Ecrivain secret et tourmenté, ami intime d'Henri Michaux et de Cioran, Vincent La Soudière (1939 - 1993) ne fit paraître qu'un mince volume, Chroniques antérieures (1978), qui ne pouvait laisser soupçonner l'ampleur de ses écrits. Cet " homme de la vie intérieure ", dont Michaux a dit qu'il " n'écrirait jamais rien de gratuit ", a laissé le témoignage saisissant d'une descente dans un abîme que sa parole a sondé, témoignage qui pourrait faire de lui un de ces aventuriers de l'esprit dont l'expérience représente un enseignement sur l'homme : car en même temps que l'humanité se défait en lui, elle se donne aussi à pressentir, telle qu'elle demanderait aujourd'hui à être repensée. Sylvia Massias retrace la vie et l'itinéraire intérieur de cet écrivain marginal à partir des nombreux écrits inédits qu'il a laissés et de la correspondance considérable adressée à son ami Didier sur près de trente ans. Ce livre est l'histoire d'une âme. Il raconte les tourments d'un être aux prises avec son désir et son refus de vivre, à travers la quête d'une réalisation intérieure en conflit avec les fausses lumières du monde et d'une civilisation moribonde, à travers aussi des amours impossibles, et qui aurait voulu donner un témoignage que ce livre finalement constitue : il en coordonne les éléments épars afin de transmettre cette expérience des confins de l'humanité aux hommes d'aujourd'hui, qui pourraient la recevoir comme la révélation d'une lumière invincible brillant au coeur de la plus sombre des nuits.

11/2015

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Récits de montagne

Arpenter le paysage. Poètes, géographes et montagnards

Finaliste du prix Femina essais en 2019, ce vagabondage autobiographique de l'ethnologue Martin de La Soudière est une initiation à la campagne, à la montagne (les Pyrénées, en grande partie) et à la marche, tout en racontant ce que fut la nature pour les Gracq, Jacottet, André Dhôtel, et autre Pessoa. Une merveille.

02/2022

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Ethnologie

L'hiver. A la recherche d'une morte-saison

Mais où sont les neiges d'antan ? Chaque année, l'hiver nous déçoit - il n'y a plus de saison ! - ou nous surprend par sa rudesse : les saisons ont toujours été capricieuses. L'auteur se livre ici à une défense et illustration de la plus mal-aimée d'entre elles, celle qu'on nomme morte-saison. Il nous invite à la découverte des hivers les plus rudes, en Auvergne, dans le Jura, dans les Alpes... mais aussi en ville, car les paysans ne sont pas les seuls gardiens des saisons. Chemin faisant, comme en hommage, se dessinent d'autres hivers, les Nords. Invitation à de nouveaux voyages et à la découverte d'autres hivers, au Canada, au Groenland, en Russie... De cette familiarité avec l'hiver, sous toutes les latitudes, naît une complicité qui s'exprime avec les mots, les gestes et les rites. Alors, les étapes du voyage se font plus douces pour se prolonger dans les chemins du rêve que nous ouvre la littérature.

10/1987

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Histoire de France

Jours de guerre au village. Années noires, années vertes en Auvergne et Margeride, 1939-1950

Dans une très vaste forêt, le mont Mouchet contient et abrite deux lieux tout proches : les ruines d'une maison forestière, ultime réduit des maquis d'Auvergne en 1944, et à quelques encablures, le sous-bois fangeux où, le 19 juin 1767, dit-on, fut abattue la Bête du Gévaudan. La superposition géographique de ces deux drames a de quoi intriguer. Ici, à deux siècles de distance, la peur, la violence, la souffrance. La nature en folie (l'animal cannibale, incontrôlable), puis la société en folie (la barbarie guerrière). " A petits pneus prudents, me voici prenant de l'altitude, traversant de longs pâturages en pente douce, fils barbelés, montbéliardes, blocs de granit épars sur les landes. Quelques rares panneaux indiquent des noms de fermes : Le Gasquet, Tombevie... Je gagne le Mémorial. Juste à côté s'est installé un bar-restaurant : gardien de la mémoire des combattants ou de celle des victimes de la Bête ? Serpentant en forêt, une petite route circonscrit très exactement le mont Mouchet. A plusieurs croisements, des routes indiquent la direction de communes situées en contrebas, sinistrées par la guerre : Pinols, Paulhac-en-Margeride, Chanteloube - chantent mais mordent les loups ! Je le savais bien sûr, la réalité fut plus nuancée. Mais si la réalité fut autre que je la rêvais - sans être dupe -, elle ne fut pas tout autre. Et c'est à mettre très précisément l'accent sur la coexistence, la cohabitation, la brève rencontre des sauvés et des sauveurs, leurs perceptions réciproques, sur le vis-à-vis de deux cultures, que je m'emploierai. " Cette région a abrité des migrations enfantines, le séjour des petits Marseillais, par exemple. Ici on a aussi sauvé des Juifs. Et cette histoire, Martin de La Soudière l'écrit. Pour cela, " Il prend le temps d'aller à la rencontre des hameaux et des gens, conjuguant les techniques éprouvées de son métier d'ethnologue et une attention, une patience, une manière d'être là et de ne pas en être - intrus et familier à la fois -, qui donnent à son regard et à son écriture une marque immédiatement reconnaissable. " (Patrice Cabanel, postface). " Dans les pages de Martin de la Soudière, se déploie une histoire buissonnière, nouvelle, originale, aérée aux vents des montagnes, un long périple, temporel et spatial, qui vagabonde et rebondit de villages en hameaux, à travers ces espaces rudes et ruraux de la Haute-Loire, de la Lozère et du Cantal, mieux dénommés Margeride, Aubrac, Monts d'Auvergne ou Combraille. " (Eugène Martres, préface).

07/2011

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Récits de voyage

Poétique du village. Rencontres en Margeride

Les voyages les plus étonnants ne sont pas toujours les plus lointains. Visiter Sainte Eulalie en compagnie de Martin de la Soudière est une expérience insolite et poétique. Attentif aux paysages et aux usages, l’ethnologue se fait en même temps chroniqueur des histoires de lieux et des histoires de vies. Celles des grandes heures et des grandes peurs d’hier, dans la forêt du Mont Mouchet, où l’ultime refuge d’un groupe de maquisards pendant la Deuxième Guerre mondiale côtoie l’endroit où fut tuée, deux siècles auparavant, la bête du Gévaudan. Et celles des territoires et personnages d’aujourd’hui ; un couple étrange dans une ferme isolée, la figure marginale, attachante et familière d’un journalier sans famille ni passé, du moins jusqu’à ce que l’auteur ne s’en mêle, l’univers chaleureux d’Emma, ses pensionnaires, ses livres, ses grandes tablées et ses récits. Au rythme des saisons, au détour d’une route, au gré des rencontres et des conversations, Martin de la Soudière nous fait partager avec bonheur ses curiosités, sa géographie rêveuse et son goût, qui remonte à l’enfance, pour le charme secret des contrées modestes qui ne sont pas des coins perdus. Chemin faisant, il réfléchit à la façon dont, ici à Sainte Eulalie comme en n’importe quel bout du monde, un lieu prend forme.

10/2010

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Sciences de la terre et de la

AU BONHEUR DES SAISONS. Voyage au pays de la météo

Que nous fait le temps qu'il fait ? Comment accompagne-t-il nos journées et nos rêves ? De quel imaginaire est porteur chaque météore : pluie, neige, brouillard ? Un voyage dans La météorologie ordinaire nous est ici proposé, qui, successivement, nous fait vivre et revisiter tous les types de temps. Chemin faisant, saison après saison, sont convoqués littérature, peinture, photographie ; les dictons de la sagesse dite populaire ; le journal météo télévisé ; nos propos de trottoir et de terroir qui, inextricablement tressés, construisent ce que l'auteur propose d'appeler notre culture météorologique. Avouons-le, nous sommes le plus souvent injustes et ingrats avec le temps qu'il fait et qu'il faisait hier, ressassant inlassablement, de génération en génération, l'aphorisme : il n'y a plus de saisons ! C'est donc à une réhabilitation des temps réputés mauvais que nous convie ce récit. Douze degrés-pluie fine ou temps de pain frais, embellies ou temps de Toussaint, chaque type de temps a ses charmes, ses humeurs et ses saveurs. L'auteur en spécialiste éclairé mais aussi en poète inspiré explore les racines de cette passion et nous fait découvrir à quel point la météorologie agit sur le monde extérieur ainsi que sur nous-mêmes. A travers le cycle des saisons, aussi bien dans les villes qu'à la campagne, le temps nous dicte bien des comportements. Pas commode d'attraper le temps... Martin de la Soudière le tente dans ce traité qui fait chanter nos saisons et nos jours.

02/1999

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Cinéma

Sur les traces de Mario Ruspoli. En Lozère ; Retour sur les Inconnus de la terre

Qui ne rêve des pays d'en haut ? La Lozère est de ceux-là. Haut plateau à la géographie difficile, aux paysages qu'on dit parfois lunaires en été et, en hiver, sibériens, elle sut attirer au début des années 60 un cinéaste italien, le prince Ruspoli. Fleuron du cinéma direct, un film inoubliable s'ensuivit : Les Inconnus de la terre, dédié à la pauvreté des paysans de montagne et à l'isolement en général. Une manière d'hommage et de respect, le même respect qu'il montra pour les malades dans Regard sur la folie, tourné la même année, qui, lui aussi, fit événement. Cinquante ans après Ruspoli, le réalisateur Jean-Christophe Monferran et l'auteur, flanqués d'une comparse sociologue, Françoise-Eugénie Petit, partent sur les traces des Inconnus. Loin de toute nostalgie, ils veulent mesurer avec les acteurs de 1961 le chemin parcouru. Histoires de vie, donc, histoires de lieux aussi : Aubrac, Margeride, Cévennes. Ce sera Traces, produit en 2012 par le CNRS. Saison après saison, participant à cette enquête cinématographique, l'auteur n'en demeure pas moins ethnologue et, à partir de son journal de terrain, il tenait à faire partager les rencontres, les ambiances villageoises, et surtout le souvenir que Les Inconnus a laissé localement. Pas strictement récit de tournage, au fil des portraits, l'ouvrage n'en dévoile pas moins les surprises, les déceptions aussi mais les petits bonheurs - les petits secrets de fabrication donc - et propose plus largement une réflexion sur la réception des films en milieu rural.

09/2013

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Récits de voyage

Par monts et par vaux. Petit abécédaire des paysages

D'alpage en verger : l'ethnologue du dehors et arpenteur Martin de la Soudière, remarqué notamment pour son superbe Arpenter le paysage (2019), livre ici un abécédaire personnel et nourri de littérature des motifs paysagers. Avec l'approche qui lui propre, généreuse et joyeuse, à la fois personnelle et polyphonique, Martin de la Soudière a répertorié 22 motifs/topoï qui marquent en profondeur le territoire de la France et l'amoureux des paysages qu'il est. Ces motifs, tels que les paysagistes les définissent, sont aussi des lieux. Des lieux ordinaires, des lieux communs en commun, à savoir ce qui " fait " lieu, dans les territoires, rehaussés par leur seule géographie et non pas par une notoriété comme c'est le cas avec les hauts lieux, à l'inverse, eux, pourvus d'un nom propre et d'un toponyme local. Quoique souvent très clairement localisés géographiquement, ce ne sont pourtant pas, pour ne prendre que ces exemples, telle plaine ou telle montagne dont il est question, mais de la plaine et de la montagne dans leur généralité ; des motifs donc qui se retrouvent et se répliquent ailleurs, similaires, en de nombreux autres territoires. A la fois singuliers et emblématiques, ils nous appellent, nous interpellent, renvoyant ainsi plus largement à notre culture de l'espace et de la Nature. Cet abécédaire a pour ambition de donner envie de nous rendre sur place, pas comme un parcours fléché en suivant un guide, à la recherche du pittoresque, mais comme une simple promenade accompagnée dans la Nature ordinaire, manière de rafraîchir notre regard sur les lieux et les paysages, ce qui en la matière va de pair avec l'évolution de nos sensibilités collectives et individuelles, ce qu'on appelle l'air du temps. Pour chaque motif retenu, et parfois dans un ordre différent, le récit se déroule selon une triple approche, à la façon d'une géopoétique : géographique stricto sensu, avec l'évocation et la description précise de chacune des " unités paysagères " retenues ; du relief - l'orographie ; de la géologie ; de la végétation, etc. ; littéraire : le texte est scandé, et les motifs " habillés " et prolongés par des citations ou des références empruntées au roman, à l'essai ou à la poésie ; Enfin une approche toute personnelle où s'expriment, avec un ton très libre, la propre sensibilité de l'auteur et ses expériences de ces lieux et paysages.

08/2023

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Prière et spiritualité

Eschaton. ICI FINIT LE RÈGNE DE L'HOMME

Les trois volumes des "Lettres à Didier" éditées par les soins de Sylvia Massias au Cerf entre 2010 et 2015 ont permis d'imposer le nom de Vincent La Soudière (1939-1993) comme un témoin majeur de la crise spirituelle de la fin du vingtième siècle, plus que jamais actuelle. Quelques publication antérieures avaient auparavant attiré l'attention sur le destin de cet homme inquiet qui, ayant écrit toute sa vie, n'aura achevé qu'un seul ouvrage de son vivant. L'ouvrage que nous publions aujourd'hui correspond au grand projet qui l'a occupé pendant les vingt dernières années de sa courte existence. "Eschaton" est un ensemble de fragments que Sylvia Massias a transcrits et ordonnés en suivant au plus près les plans et projets rédigés par l'auteur. On y suit un trajet spirituel qui, sous le signe d'une grande souffrance morale, vise à restaurer la confiance en la vie à la lumière de la foi chrétienne. Citons les mots de la préfacière et éditrice : "Eschaton exprime le grand désir de l'homme : celui d'être refondu ou recréé, de naître enfin, de devenir Homme et de connaître la Vie dans sa plénitude et sa croissance infinies. Il s'inscrit contre le " nihilisme de notre siècle"".

11/2022

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Littérature française

Martin Martin

Martin Martin n'a pas inventé le fil à couper le beurre. Pour lui, depuis des plombes, les jours se suivent et se ressemblent. Il mène une vie paisible entre un travail qui n'implique aucune responsabilité, sa femme, artiste peintre qui se la joue, et sa vieille mère peu avenante, qu'il retrouve chaque jeudi pour un déjeuner familial laborieux. Ce jour-là, chez le boucher, Martin Martin constate que quelque chose ne tourne pas rond lorsque Mme Buie, fidèle et discrète cliente, se met à déclarer à la cantonade que la bavette achetée la veille était immangeable, comme d'hab. D'étonnement en étonnement, Martin Martin comprend peu à peu que chacun dit enfin tout haut ce qu'il pense tout bas. Il va alors profiter de cette folle journée, où le monde entier est au bord de l'explosion, pour en savoir plus sur lui-même...

02/2013

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Littérature française

Martin de La Brochette

Grassouillet, affublé d'un anti-don pour les études, Martin de La Brochette est l'antithèse et le mal-aimé de sa très versaillaise famille BCBG. Mais celui qu'"affectueusement" les siens surnomment "p'tit boudin", aidé d'un appétit hors norme pour la vie, n'a qu'une idée en tête : exercer, accompagné de sa femme rondelette qu'il aime plus que tout, la profession, inconcevable dans son milieu, qui l'attire depuis toujours. Réussira-t-il à réaliser son rêve d'enfant ? Un roman plein d'originalité qui met en scène avec beaucoup d'humour, et à travers une description enlevée de tous les milieux sociaux, la difficulté d'être en permanence en décalage. Le photographe Thierry des Ouches signe avec Martin de La Brochette son premier roman.

01/2014

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Lettres classiques

La Tête de Martin

"La Tête de Martin" est une pièce de théâtre écrite par Grangé, Decourcelle et Barrière, et publiée en 1877. Cette comédie en trois actes met en scène une série de quiproquos et de situations cocasses autour de la tête d'un homme, Martin, qui se retrouve détachée de son corps après un accident. Les personnages, confrontés à cette situation insolite, se lancent dans une série d'aventures rocambolesques pour tenter de résoudre ce mystère. "La Tête de Martin" est célèbre pour son humour absurde et ses rebondissements inattendus, et elle a rencontré un grand succès auprès du public à sa publication.

03/2024

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Sociologie

Communications N° 87 : Autour du lieu

Autour du lieu Numéro dirigé par Aline Brochot et Martin de la Soudière Le lieu présente ce paradoxe d'être tour à tour d'une totale neutralité ou, au contraire, très précisément spécifié. Se prêtant de surcroît à des emplois métaphoriques, il renvoie à des registres multiples. Est cependant formulée l'hypothèse qu'il possède sa logique et son régime propres. Sommaire : Aline Brochot et Martin de la Soudière, Pourquoi le lieu ? Augustin Berque, Logique des lieux de l'écoumène Bernard Debarbieux, Imaginaires nationaux et post-nationaux du lieu Philippe Bonnin, Pour une topologie sociale Michèle Petit, Ici, y'a rien ! Anne Cauquelin, Parler du lieu Kenneth White, Lettre de Locquémeau Jean-Didier Urbain, Lieux, liens, légendes André Micoud, Le lieu comme figure exemplaire de l'ordre du territoire qui vient Patrick Prado, Lieux et " délieux " Serge Briffaud, Une montagne de paradis : le mont Aiguille Alexandre Gillet, La pierre et le cairn Gilles Lapouge, Sans nom et sans lieu Jean-Luc Piveteau, Lieu et territoire : une consanguinité dialectique ? Armand Frémont, A propos de l'espace vécu Marc Augé, Retour sur les " Non-Lieux "

10/2010

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Sociologie

Communications N° 101 : Le temps qu'il fait

Numéro dirigé par Martin de La Soudière, Martine Tabeaud, Anouchka Vasak Tellement inscrit dans la routine de nos jours et l'ordinaire de nos vies, au premier abord le temps qu'il fait ne paraît pas digne d'intérêt : " Qui parle du temps perd son temps ", affirme le dicton. Sauf lorsqu'il se montre excessif et se fait destructeur, ou alors quand – aujourd'hui, désormais – il se transforme en menace majeure pour l'avenir. Du temps vécu individuellement, donc localement, au temps long du climat envisagé et analysé à une échelle géographique et à un pas de temps plus larges, c'est presque à le réhabiliter, du moins à renouveler et rafraîchir le regard des sciences humaines sur le temps qu'il fait qu'est consacrée ce numéro. Nous proposons ici de tisser des liens entre les nombreuses facettes et les registres où il s'exprime. Sans cesse en effet et de multiples façons le ciel et les saisons nous font signe, nous tendent la main : autant d'incitations et d'invitations à parler du temps qu'il fait en même temps que de nous-mêmes, à le décrire, le raconter, nous souvenir. A penser météore comme nous le dira le premier article. Ici réunis mais déjà en dialogue dans un séminaire de l'EHESS, ethnologues, historiens, géographes, climatologues, littéraires, apportent ici chacun sa pierre à l'édifice pour donner tout son sens et toute sa richesse à ce qu'on peut appeler la météosensibilité. Mais comment la définir ? De l'émotion à la contrariété voire à la peur, de la peinture du ciel et des nuages à leur observation scientifique, celle-ci révèle en tout cas, grandissante, la place de la météo et du climat dans nos modes de vie, nos autres soucis, nos préoccupations les plus quotidiennes. Mais, plus largement, elle dit quelque chose de singulier et de très spécifique de et sur notre rapport à l'environnement ; en même temps que, porteuse d'imaginaires forts, elle a toujours suscité, presque en connivence avec elles, et dans une relation privilégiée, des créations artistiques d'une grande richesse et sans cesse renouvelées. Réunissant et parcourant les différents points de vue soutenus par chacun des auteurs, notre question, pourrait-on dire, serait celle-ci : que nous fait le temps qu'il fait ?

11/2017

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Hachette

Martin : Martin chez Papy

Martin a 4 ans et demi. Il est en moyenne section de maternelle. Il aime les bonbons qui piquent, mais pas trop quand même ! Il aime aussi faire des cabanes, les dinosaures gentils et les jeux vidéo. En fait, il s'intéresse à tout et il pose beaucoup de questions ! Aujourd'hui c'est un grand jour pour Martin, il va pour la première fois, passer le week-end entier chez Papy Ploc, sans Maman et Papa ! Il a entendu qu'on s'ennuyait tout le temps chez les grands-parents. C'est mal connaître Papy Ploc, qu'a-t-il bien pu prévoir pour son petit Martin ?

04/2023

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Littérature française

La famille Martin

"J'avais du mal à écrire ; je tournais en rond. Mes personnages me procuraient un vertige d'ennui. J'ai pensé que n'importe quel récit réel aurait plus d'intérêt. Je pouvais descendre dans la rue, arrêter la première personne venue, lui demander de m'offrir quelques éléments biographiques, et j'étais à peu près certain que cela me motiverait davantage qu'une nouvelle invention. C'est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre".

10/2020

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Romans de terroir

La réfugiée de Saint-Martin

En 1943, Saint-Martin-Vésubie, un village des Alpes du Sud, vit le rêve utopique de la fraternité. Assignés en résidence, mille deux cents juifs se mêlent aux villageois sous la protection de l'armée italienne qui l'occupe. Ces réfugiés oublient les persécutions, recommencent à vivre, à aimer, à danser... Mais le 8 septembre, Nice et la Haute-Savoie sont envahies par les nazis. Il leur faut de nouveau fuir avec l'illusion folle de rejoindre les Américains débarqués en Calabre. Sonia, enceinte d'un lieutenant italien, va à dos de mule se cacher sur les hauteurs du Piémont, où l'accueille la famille de son amant, parti rejoindre les partisans.

10/2012

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Littérature étrangère

La Femme de Martin Guerre

Bertrande et Martin ont onze ans lorsque leurs familles les unissent, selon la volonté du père de famille Guerre - un homme colérique que Martin décide de fuir quand il atteint la vingtaine, laissant derrière lui Bertrande et leur enfant. Huit ans plus tard, lorsqu'il rentre auprès des siens, sa femme le trouve changé, au point de se demander si cet homme, bon et tendre, est vraiment son époux. Quand le véritable Martin Guerre revient finalement, Bertrande ne peut se résoudre à témoigner contre l'imposteur dont elle est tombée amoureuse, au risque de le voir exécuté. C'est l'histoire vraie du retour de Martin Guerre que relate Janet Lewis dans ce chef-d'oeuvre de la littérature américaine : une affaire aussi fascinante que romanesque qui, au XVIe siècle, secoue la France, à travers un procès dans lequel les témoins sont incapables de démêler le vrai du faux. " Digne de Flaubert par son ton solennel et l'élégance de sa prose. " The New Yorker

06/2022

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Littérature française

La Mort de Martin Langlois

Martin Langlois, homme ordinaire mais imaginatif, s'interroge sur la mort : la sienne, celle des autres, la mort d'hier, la mort d'aujourd'hui, la mort héroïque, la mort pathétique, la mort ironique, la mort naturelle, la mort accidentelle, la mort criminelle, la mort comme fin de tout, la mort comme début d'autre chose... Tour à tour étonné, sidéré, horrifié, amusé, il fait de son obsession la véritable héroïne de ce texte. Et si, nous parlant de la mort, Martin nous parlait de la vie ? de notre vie ?

06/2014

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Poésie

La Terre de Saint-Martin

Ce poème des années 70 s'ouvre sur la citation d'un texte latin médiéval rapportant la légende des enfants verts de Woolpit dont voici un résumé : Deux enfants, frère et soeur, sont apparus un matin dans un champ proche du village de Woolpit, [... ]

10/2022

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Hachette

Martin Tome 5 : Martin et la couleur des mains

Martin a 4 ans et demi. Il est en moyenne section de maternelle. Il aime les bonbons qui piquent, mais pas trop quand même ! Il aime aussi faire des cabanes, les dinosaures gentils et les jeux vidéo. En fait, il s'intéresse à tout et il pose beaucoup de questions ! En ce moment, Martin se demande pourquoi il ne ressemble pas à ses copains. C'est bizarre, non ? Si on regarde bien... on n'a pas TOUS les mains de la même couleur ? Martin ne comprend pas. Mais le maître dit que ça dépend d'où vient notre famille...

04/2021

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Littérature française

Martin

Bertrand Schefer, qui est aussi cinéaste, a longtemps travaillé sur le scénario d'un film dans lequel il voulait raconter l'histoire d'un cher ami d'enfance qui s'était peu à peu coupé du monde et vivait en marge de la société, errant sans domicile fixe et sans travail. Son destin hantait Bertrand Schefer et sa figure grandissait en lui avec les années, absorbant ses forces. Il vivait avec ce qui était devenu comme un double obscur, une part d'ombre qui le dévorait de remord et de culpabilité. Grâce au cinéma il espérait en finir avec ce fantôme et se libérer du passé. Le film n'a pas pu se faire, mais de cet échec est sorti un texte, ce récit d'un homme hanté par un double dont la figure et les choix de vie radicaux ont fixé à jamais l'époque de la jeunesse. Entre le temps de l'éloignement et celui du retour, le narrateur retrace sous la forme d'un rapport factuel, comme pour donner de la réalité à sa mémoire trouée, l'histoire réelle et fantasmée d'une amitié fondatrice.

01/2016

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Littérature française (poches)

Martin de Tours

Durant l'hiver 334, un officier romain rencontre à la porte d'Amiens un pauvre nu. Il se saisit de son épée, coupe son manteau en deux, et donne la moitié au pauvre. C'est le début de la légende de Martin de Tours, l'un des plus célèbres saints de la chrétienté. Dans ce texte en cinq mouvements, Mina Süngern nous restitue les épisodes les plus fameux de la légende, en adoptant le point de vue de ceux qui n'eurent pas droit à la parole : le pauvre qui se demande ce qu'il va faire d'une moitié de manteau, l'esclave terrorisé par son maître qui lui lave les pieds. Mina Süngern écrit comme l'on peint. Sous sa plume ce sont le caillou, la feuille qui frémit, la lumière qui éclaire la scène, qui prennent vie. L'incompréhension du pauvre, la peur de l'esclave, l'ennui du scribe deviennent la chair d'une fresque matérialiste. Elle interroge ce qu'est un mythe dans sa substance, quand on le dépouille de toute religiosité. Frédérique Loutz revient sur les lieux du récit et convoque des sources divergentes pour éclairer la légende... dessins d'enfant, références iconographiques, paysages, bibelots ou jouets sont appelés à témoigner d'une réalité bien peu tangible.

04/2019

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Hachette

Martin Tome 8 : Martin et la grosse colère

Tout le monde est nul ! La colère de Martin renverse tout sur son passage. Il fait même peur à Vaïka, la chienne adorée de Mimoune. Il ne lui voulait pourtant aucun mal. Heureusement, Mimoune sait comment il faut faire pour la calmer, cette colère. Parce que c'est mieux de ne pas la laisser nous envahir, n'est-ce pas, Martin ?

02/2022

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Hachette

Martin Tome 6 : Martin et la nouvelle maîtresse

Catastrophe, après les vacances d'été, il faut changer de maîtresse ! Et si c'était une sorcière ? Ou une créature avec des cheveux en spaghettis qui déteste les récréations ? A l'approche du jour J, Martin est prêt à imaginer le pire. Mais voilà que la rentrée lui réserve une drôle de surprise... Parce que le changement, c'est drôlement bien !

06/2021

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Vie des saints

Varia Sancti Martini. Témoignage du culte de saint Martin dans sa ville natale

Projet de recueil d'études présenté par M. Ferenc Tóth Szombathely (Sabaria ou à l'époque romaine, Steinamanger en allemand) est une ville moyenne dans la partie occidentale de la Hongrie. Sa réputation vient du fait que saint Martin de Tours, le futur Apôtre de la Gaule et l'un des plus populaires saints y naquit vers 317. La tradition locale a soigneusement gardé le souvenir de ce personnage emblématique de la fin de l'Antiquité. Déjà au Moyen Age la ville devint un centre du culte de Saint Martin. A la place de sa naissance une église fut élevée et consacré à son nom. La fête patronale, la Saint-Martin, jour férié depuis 1092 dans toute la Hongrie, était certainement la plus grande commémoration locale. En 1635 le roi Ferdinand III accorda à la ville une lettre patente selon laquelle Szombathely était exemptée de toute imposition royale. A partir de 1777, la date de la fondation de l'évêché à Szombathely sous l'influence de l'impératrice MarieThérèse, le culte de ce saint fut accentué. Tout le diocèse fut placé sous son patronage. La nouvelle cathédrale, le palais épiscopal et le séminaire sont remplis de représentations artistiques sur les thèmes de la vie de Saint-Martin. La fête patronale, le 11 novembre, devint un événement populaire avec des célébrations spéciales, des fêtes laïques et avec ses plats spéciaux comme l'incontournable oie rôtie de la Saint-Martin. Ce projet de livre se propose de réunir des articles consacrés au culte de saint Martin dans son pays natal, à travers des documents d'histoire, des objets archéologiques ou récits de voyage. Ces études, permettent aux lecteurs français de comprendre l'importance du culte de ce saint européen dans l'histoire hongroise locale.

04/2021

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Lecture 6-9 ans

Les aventures de Martin Tome 3 : Martin, Victor et la sorcière

Mais pourquoi la sorcière jette-t-elle des sorts ? Que se cache derrière sa méchanceté ? Martin et Victor vont-ils pouvoir changer le cours des choses ? Dans cette troisième aventure , les garçons vont rencontrer Aminata, qui va les emmener dans des endroits merveilleux emplis d'odeur, de musique et de couleurs

01/2021

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Romans de terroir

À la Saint-Martin

A l'automne 1913, Flavien a treize ans lorsqu'il est loué dans la plus grande propriété de Saint-Martin, entre Lot et Corrèze. Comme il a l'air "honnête et travailleur", il est bien accueilli par les maîtres, les domestiques, toute la maisonnée. Malgré sa condition, il est heureux. Eclate la guerre. Les hommes, qui devaient être de retour pour Noël, tardent à revenir ou ne reviennent pas. Chaque famille pleure son mort. A la grande ferme comme ailleurs. Au malheur universel s'ajoutent les malheurs particuliers. Avec des petits bonheurs, quand même, car les coeurs et les corps sont jeunes. Un jour, ça finit. Lentement, le village reprend vie. Et les amours qui sommeillaient s'épanouissent. Flavien a dix-huit ans, comme Eléna.

09/1997

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Témoins

Léonie Martin. La biographie

Dans la famille des saints époux Martin, Léonie occupe certainement la place la plus originale de la fratrie. A côté des figures désormais si établies et documentées de ses parents et de la petite Thérèse, la singularité de sa vie intrigue et passionne. Cet ouvrage, écrit par Madeleine de Gourcuff, historienne, rassemble le fruit d'un travail exceptionnel de plus de sept années de recherches personnelles, exploitant toutes les sources et archives publiques disponibles. Son expérience de mère de famille et d'éducatrice donne une profondeur psychologique nouvelle à cette personnalité si attachante. Comment, en effet, cette jeune femme à la santé fragile, qui connaît une enfance difficile, marquée notamment par des deuils successifs et des échecs scolaires, qui subit l'emprise traumatisante d'une servante perverse à l'insu de sa famille, répond-elle cependant, vaille que vaille, à sa vocation religieuse dans le monastère de la Visitation de Caen ? D'où lui vient cette force de persévérer malgré ses fragilités qui l'accompagnent toute sa vie ? En un récit vivant, cette biographie de référence nous emporte avec passion et rigueur historique dans les méandres d'une personnalité riche, dont la vie spirituelle nous est particulièrement accessible. Historienne et thérésienne, Madeleine de Gourcuff a commencé à écrire la biographie de Léonie Martin en 2015. En 2017, elle rejoint la commission historique pour sa béatification. Elle reprend ensuite son travail de biographe. Préface de Yves Chiron, historien, journaliste et essayiste français, spécialiste de l'histoire de l'Eglise catholique à l'époque contemporaine, auteur de plus d'une cinquantaine d'ouvrages.

10/2023