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Les 242 dernières exécutions en Belgique. Les séquelles de la collaboration : 1944-1950

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ouvrages généraux

Les 242 dernières exécutions en Belgique. Les séquelles de la collaboration : 1944-1950

Etude majeure sur un thème central de l'historiographie de la Seconde Guerre mondiale. Les mythes sur ces exécutions ont largement déterminé la perception de la répression. Basé sur des archives inédites Entre 1944 et 1950, 242 collaborateurs condamnés à mort ont été exécutés en Belgique, en nombre pratiquement égal dans les parties néerlandophone et francophone. C'est un moment charnière dans l'histoire de la justice belge, qui compte peu d'exécutions capitales. Hormis quelques militaires et espions présumés pendant la Première Guerre mondiale, les condamnés à mort avaient tous été graciés depuis 1863. Après 1950, plus aucune condamnation à mort ne sera exécutée. Les exécutions au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sont restées gravées dans la mémoire collective de la répression. Cette punition ultime pour collaboration et crimes de guerre eut un large impact social et symbolique. Cependant, de nombreux mythes circulent encore à ce sujet. Ce livre est la première étude majeure consacrée à ce thème controversé. Quatre historiens de la guerre et du droit ont pu consulter pour la première fois les archives des juridictions militaires, le protagoniste de cette histoire. Les auteurs présentent des cas individuels et dévoilent le rôle des différents maillons de la chaîne décisionnelle : l'auditorat général, les parquets militaires, les autorités locales et le cabinet du prince-régent.

10/2023

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Vichy

Histoire de la Collaboration. 1940-1945

"La Collaboration demeure" le plus délicat des problèmes posés par la défaite et la division de la France" (Stanley Hoffmann). Il s'agit d'un concept flou, que l'on a chargé d'une mission impossible, consistant à ranger sous une étiquette commune des Français d'origines, de motivations et de conduites très différentes, souvent contradictoires. Elle n'a jamais inspiré une politique clairement déterminée, fixée une fois pour toutes, car elle s'adaptait en permanence aux circonstances. Elle recouvre "un large éventail d'idées et de comportements qui ne se laisse pas facilement cerner, qu'il est impossible d'enserrer dans un cadre rigide" (Henry Rousso). Son existence n'en a pas moins laissé une empreinte indélébile sur l'histoire de la France contemporaine."

06/2021

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Histoire de France

La collaboration. Vichy, Paris, Berlin. 1940-1945

Le 24 octobre 1940, sur le quai de la gare de Montoire, Pétain serre la main de Hitler. La France a fait le choix de la collaboration. Mais qui a intérêt à collaborer ? Les Français ou les Allemands ? Qui en sont les acteurs ? Quel rôle louent les ultras ? Qui s'est enrichi ? Quelle est l'ampleur de la collaboration militaire ? Quel rôle a joué Vichy dans la déportation des Juifs de France et dans la répression de la Résistance ? A quel point intellectuels et artistes se sont-ils compromis ? Près de 600 documents — affiches, rapports, lettres, journaux intimes, insignes, tracts, procès-verbaux, mains courantes, pièces à conviction, registres d'écrou, albums photographiques, objets, etc — sont ici rassemblés et commentés, suivant une trame chronologique, de juin 1940 à avril 1945. Fonds exceptionnels des Archives nationales, séries du contre-espionnage encore inexploitées du Service historique de la Défense, dossiers des Brigades spéciales des Renseignements généraux à la préfecture de police, pièces d'un des collectionneurs les plus importants de la place de Paris : avec ces archives, pour beaucoup inédites, c'est la collaboration sous toutes ses formes qui est présentée. Une somme qui fera date.

11/2018

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Histoire internationale

Les ondes en uniforme. La propagande de Radio Bruxelles en Belgique occupée (1940-1944)

La Seconde Guerre mondiale fut l'enjeu d'une véritable "guerre des ondes" . Les causeries au coin du feu de Roosevelt, les retransmissions des emphatiques discours d'Hitler, les joutes verbales de Jean Oberlé et de Victor de Laveleye depuis Londres sont autant de symptômes d'une guerre psychologique menée sur les ondes à coups de mots, de diatribes et de mensonges. En Belgique occupée, un arrêté de la Militärverwaltung crée officiellement Radio Bruxelles le 31 juillet 1940. Quatre ans durant, cette radio à la solde de l'occupant, dirigée par un personnel belgo-allemand, a offert aux Belges l'opportunité d'un délassement et permis à l'ennemi de propager une propagande sans accent suspect. Par la voix des collaborateurs wallons, les informations de Radio Bruxelles prétendent, d'heures en heures, rendre compte de l'évolution de la guerre, endoctriner par la magie du verbe, convaincre par la puissance de la parole. Née de la guerre et morte avec elle, cette institution a cherché le ralliement de la population belge à l'Ordre nouveau. Sans succès. Céline Rase est historienne et journaliste. En 2009, elle a réalisé un mémoire de master en histoire sur la propagande radiophonique allemande en Belgique occupée. Elle poursuit actuellement ses recherches sur Radio Bruxelles dans le cadre d'une thèse de doctorat aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur.

06/2011

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Histoire de France

Voter Pétain ? Députés et sénateurs sous la Collaboration (1940-1944)

Voter Pétain, ce fut, pour 569 députés et sénateurs élus de 1932 à 1939, donner les pleins pouvoirs à un maréchal héros de guerre de 84 ans, le 10 juillet 1940. Voter Pétain, ce fut, pour 294 élus du Front populaire (socialistes, communistes, radicaux-socialistes et divers gauches) et 275 élus de droite (radicaux, libéraux et conservateurs), approuver massivement le projet présenté par Pierre Laval (ministre néo-socialiste). Seulement 80 de leurs collègues votèrent non. Qui furent ces hommes, que devinrent-ils ? De cette période d'une complexité absolue, dans laquelle les valeurs et les grilles de lectures habituelles furent retournées, et où gauche et droite se mélangèrent et se renièrent au sein d'une succession de désordres et de hasards, François-Marin Fleutot offre ici une approche nouvelle à la lumière d'une analyse scrupuleuse de l'attitude des élus pendant la Seconde Guerre mondiale.

01/2015

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ouvrages généraux

La police secrète de la Wehrmacht en Belgique (1940-1945)

Le Geheime Feldpolizei (GFP), police secrète de la Wehrmacht, est aujourd'hui largement méconnue des historiens comme du grand public. En effet, nous assimilons généralement la répression allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale avec la sinistre image de la " Gestapo ". Pourtant, cette police est loin d'être la seule à agir sur le sol belge. Car la GFP, police secrète de la Wehrmacht, ravagea elle aussi les rangs de la Résistance. En quatre années d'activités sur le sol belge, la Geheime Feldpolizei s'est en effet rendue coupable de l'arrestation de plusieurs milliers de résistants, du démantèlement de nombreux réseaux, mais également d'actes de torture et d'autres formes de violence demeurées largement impunies. Pour la première fois, ce livre propose une étude fouillée des agissements de cette police durant la Seconde Guerre mondiale en Belgique occupée. Basée sur les sources allemandes, les archives judiciaires belges et l'historiographie, le récit suit la radicalisation progressive de cet acteur de la répression tout au long de l'Occupation, depuis les premiers mois de 1940 jusqu'à la descente aux enfers de l'été 1944. La genèse de la Geheime Feldpolizei, ses actions durant la Première Guerre mondiale, le quotidien de ces policiers et leurs relations avec leurs collègues de la Gestapo et de l'Abwehr sont autant d'aspects éclairés par l'ouvrage. Il propose également l'analyse des activités et méthodes de cette police, illustrées à l'aide d'exemples remarquables tels que le démantèlement du réseau Martiny-Daumerie ou les agissements du terrible Prosper Dezitter. En ce sens, l'étude proposée ici par Louis Fortemps et Vincent Gabriel entend poser la première pierre sur le sentier qui nous permettra, en éclairant des agissements restés jusqu'ici méconnus de notre histoire, de combler un jour ce qui reste un vide béant de notre mémoire de la Seconde Guerre mondiale.

04/2023

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Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

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Romans historiques

Les Germaniques. 1920-1940

Mai-juin 1940. Dans Lille bientôt encerclée par la Wehrmacht, un vieil homme écrit son journal quotidien. Dans l'attente angoissée des lettres de son fils officier mobilisé au sein d'un secteur fortifié du Nord, il découvre un cahier écrit par ce dernier, vingt ans plus tôt, au lendemain de la Grande Guerre, pendant l'occupation militaire de la Rhénanie. Les rumeurs de la bataille de France et ces souvenirs d'Allemagne exhumés du passé rendent un visage singulier de cet ennemi qui s'avance, de cette Germanie qui écrase autant qu'elle fascine. Dans son exil intérieur, le narrateur nous fait revivre les évènements douloureux et les sentiments complexes maintes fois générés par les relations franco-allemandes au fil du temps.

07/2020

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Histoire de France

Les Collaborateurs. 1940-1945

Encore un livre sur la collaboration ? Pas tout à fait. Le premier sur les collaborateurs, plutôt. Une topographie de ces itinéraires qui ont conduit à l'apologie de " l'Europe nouvelle " des Français convergeant de tous les points de l'horizon français, du communisme au royalisme. Le parti pris collaborationniste interpelle chacun et pose, au passage, quelques questions graves : glissements et conversions politiques, responsabilité de l'intellectuel, pacifisme de principe face à un impérialisme conquérant, fascination des régimes " virils ", fragilité des valeurs démocratiques françaises. Cet ouvrage essaie de faire en sorte qu'on parle désormais de cette Collaboration mythifiante et mythifiée " en connaissance de cause ".

01/1976

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Histoire de France

La Marine de Vichy. Blocus et collaboration (juin 1940 - novembre 1942)

3 septembre 1939 : Londres et Paris élaborent une stratégie de blocus visant à étouffer l'économie du Reich. 22 juin 1940 : signature de l'armistice franco-allemand. Churchill accable un gouvernement français sous la botte de Hitler. Ordonnant l'extension de la surveillance maritime aux dépens de l'ancien allié, le Cabinet de guerre britannique rétrograde la France au rang de victime du blocus. Bernard Costagliola ramène ici à ses justes proportions la réalité de ce blocus, systématiquement mythifié par la propagande du Maréchal, et éclaire la dimension stratégique de la collaboration inspirée par l'amiral Darlan.

03/2014

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Histoire de France

Les Forçats espagnols des GTE de la Corrèze (1940-1944)

La présence d'Espagnols en Corrèze ne se réduit pas à l'afflux en 1939 de milliers de réfugiés républicains, non plus qu'à l'incorporation postérieure des hommes valides dans les groupes de travail obligatoire. L'immigration espagnole avait commencé, pour des raisons économiques, dans l'entre-deux-guerres. Elle s'est poursuivie, à un rythme soutenu, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à l'extinction du franquisme, tant pour des raisons économiques que politiques. Chacun en vérifie l'impact autour de lui : la plus petite commune corrézienne n'héberge-t-elle pas au moins une famille parfaitement intégrée, porteuse d'un patronyme à consonance hispanique ? Or, force est de constater que, de quelque point de vue que l'on se place, ce dernier épisode qui a tout de même duré quatre années pleines - septembre 1940/ septembre 1944 - et a concerné au bas mot 2 500 Espagnols dans le département, n'a pas été pris en compte comme il le mérite, ni dans l'histoire de l'Espagne et de l'émigration espagnole, ni dans l'histoire de Vichy et de l'Occupation, ni, surtout, dans l'histoire économique, sociale, culturelle, politique (Résistance) de la Corrèze et du Limousin. Ce livre pionnier commence à répondre à toutes ces interrogations. Réédition.

11/2016

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Vichy

Des juifs dans la collaboration. L'Ugif 1941-1944

Avril 1941. Les notables du Consistoire israélite proposent au Commissariat général aux questions juives, récemment créé, de fournir une main-d'oeuvre immigrée pour le "Retour à la terre". Les nazis vont s'intéresser vivement à ce projet. Rapidement, en étroite coopération avec les autorités allemandes, le "service social" de l'Union générale des Israélites de France (U.G.I.F.) va s'activer pour trouver les contingents de travailleurs désormais exigés par la Gestapo. Il ne s'agit plus du mythique "Retour à la terre" prôné par Pétain mais bien de participer à l'effort de guerre de l'occupant. Quelques centaines de "petits tailleurs" juifs polonais seront expédiés dans les Ardennes dès le mois de novembre 1941. A ces hommes et à ces femmes qui ont "choisi" cette solution désespérée, on a promis en échange de leur engagement, la liberté, un travail libre et la sauvegarde pour leur famille. Tous seront soumis à l'état de forçat avant d'être raflés dans les exploitations agricoles des Ardennes en janvier 1944, ramenés à Drancy et, enfin, déportés à Auschwitz. En 1941, les Ardennes avaient été présentées comme une Terre promise à une population immigrée affolée. Cette aventure se terminera comme un drame ordinaire, comparable à celui vécu par l'ensemble des Juifs immigrés de Paris. C'est l'un des épisodes d'une histoire inconnue comme en connaissent toutes les guerres mais il s'y était ajouté une mise en scène que n'avaient pas dédaigné ceux qui conduisaient alors la traque aux Juifs.

05/2021

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Histoire internationale

Apocalypse en Belgique : 1940-1945, Vol. 2. Destins singuliers

Des histoires de famille, des souvenirs très personnels ou des chroniques de campagne, sont présentés dans ce deuxième tome.

01/2011

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ouvrages généraux

Les silencieux des Services spéciaux. 1940-1945

Plus de trois cent vingt noms figurent sur le mémorial érigé à Ramatuelle en hommage à des héros particulièrement discrets : des agents et honorables correspondants des Services spéciaux (les services de renseignement et de contre-espionnage qui ont fait le choix de la Résistance dès le 14 juin 1940). Ceux qui en faisaient partie étaient une cible spécialement visée par le service de renseignement allemand, l'Abwehr. Militaires ou civils recrutés qui ont donné leur vie étaient pour la plupart très jeunes. Pour retrouver la trace de chacun d'eux, Marie Gatard a effectué une longue plongée dans les archives. C'est cette expérience particulièrement impressionnante qu'elle évoque.

06/2022

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Littérature française

Journal 1940-1950

Romancier, essayiste, pasticheur, mais aussi dessinateur et homme d'esprit, Philippe Jullian (1919-1977) a laissé plusieurs oeuvres qui font les délices des connaisseurs, comme son Dictionnaire du snobisme ou sa biographie d'Oscar Wilde. Ce que l'on ignorait, c'est qu'il avait tenu un journal intime. De sa jeunesse à Bordeaux durant la Deuxième Guerre mondiale aux brillantes années parisiennes de ses débuts, voici un document essentiel : autobiographie, recueil de mots d'esprit, galerie de portraits... Des gens du monde aux gens de ballet, des Anglais de Paris aux Parisiens anglophiles, c'est le tableau d'une époque.

04/2009

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Histoire de France

Guy Eclache, enquête sur un ultra de la Collaboration. 1940-1945

Le parcours de Guy Eclache, ennemi public n°1 de l'Isère à la Libération. De l'enfance de Guy Eclache passée dans la Creuse à son exécution à Grenoble le 20 octobre 1945, ce livre tente de comprendre comment cet homme est devenu l'un des meneurs du milieu collaborationniste grenoblois, membre de la Waffen SS, reconnu coupable de dizaines de pillages, meurtres, tortures et dénonciations de Juifs et Résistants. A travers l'examen des archives administratives et médiatiques de l'époque, Séverine Germain analyse la dérive progressive d'un Français sous l'Occupation. Elle dessine le portrait d'un homme qui, à la faveur de la guerre et des circonstances exceptionnelles mises en place par le régime de Vichy, devient un collaborateur acharné et sadique. Si c'est à Grenoble que sévit Guy Eclache, l'homme n'en reste pas moins emblématique des collaborateurs qui ont oeuvré en France à l'époque : son visage est celui d'une tenace rancoeur idéologique envers la démocratie qui trouve dans les circonstances de la Collaboration et de l'Occupation l'occasion de s'exprimer sans retenue. A l'heure de la résurgence de l'extrême-droite partout en Europe, il est utile de rappeler ce qu'a produit l'avènement du régime de Vichy. Retracer le parcours d'un ultra de la Collaboration, c'est aussi, d'une certaine manière, rendre encore et toujours hommage aux Résistants.

09/2018

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Beaux arts

Les exilés de Montparnasse (1920-1940)

Après la Grande Guerre, près de deux cent cinquante artistes anglo-saxons adoptent Paris pour y vivre en totale indépendance. Ils sont écrivains, poètes, journalistes, éditeurs, libraires, directeurs de revues littéraires et plusieurs d'entre eux imprimeurs. Ils récusent la prohibition, le puritanisme pur et dur, la censure, le sexisme de leur pays. Ils viennent mener l'existence bohème de Montparnasse. Le change avantageux (cinquante francs pour un dollar) permet à certains de mener une vie facile, propre à la création de leurs œuvres. Ils en débattent à la librairie américaine Shakespeare and Company de Sylvia Beach, ou dans l'atelier de Gertrude Stein rue de Fleurus. Fitzgerald, Hemingway, D. H. Lawrence, Joyce, Miller, Pound, Gertrude Stein, Edith Wharton se croisent, sympathisent, se jalousent ou parfois s'entre-déchirent au sein de leur microcosme littéraire. D'autres, originaux nantis, ne débarquent que pour mener la vie débridée des nuits parisiennes. Après avoir vécu en autarcie, les membres de cette colonie se disperseront au début de la Seconde Guerre mondiale, abandonnant à regret leur jeunesse insouciante aux terrasses ensoleillées de La Closerie des Lilas, de la Rotonde, de la Coupole et du Seulet.

09/2006

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Ouvrages généraux

Toulouse 1940-1944

Jean Estèbe s'est appuyé sur une documentation largement inédite comprenant quelques sources allemandes surprenantes et des rapports clandestins de la Résistance pour étudier, sous des optiques variées, l'histoire de Toulouse au temps de Vichy et de l'occupation. Il évoque la vie quotidienne des Toulousains, l'évolution de l'opinion publique, le comportement de l'administration, de la presse, de l'Eglise, de la police et des acteurs économiques, l'activité de la Résistance, des partis collaborationnistes, de la Milice et de la Gestapo, et enfin le climat conflictuel de la Libération. Au passage, l'auteur égratigne certaines idées reçues et présente des perspectives nouvelles. Ce sont quatre ans de la vie d'une grande ville de la zone libre, d'une ville qui, par conséquent, à la différence de Bordeaux, sa voisine, n'a été occupée par les Allemands qu'à partir de novembre 1942. Ce ne fut naturellement pas sans incidence sur l'évolution des mentalités, des attitudes et des conditions d'existence.

02/2022

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Résistance

Résistantes. 1940-1944

Coédition Gallimard/Ministère des Armées

09/2021

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Littérature française

La Bicyclette Bleue Tome 6 : La Dernière Colline. 1950-1954

Pris dans la tourmente indochinoise, Léa et François Tavernier, les héros de La Bicyclette Bleue et de Rue de la Soie, parviendront-ils à sauvegarder leur bonheur ? 1950 : la guerre tourne au désastre. Qu'en sera-t-il de leur mission secrète auprès du Viêt-minh ? De Saigon, ville de plaisirs où s'ourdissent mille intrigues, à Hong Kong la fastueuse, le beau métis Kien séduira-t-il enfin l'Européenne ? Le désordre des passions le dispute à la violence des combats. Des méandres de la rizière vietnamienne à la dernière colline surplombant Diên Biên Phu, Léa la rebelle et François réussiront-ils à sortir de l'enfer ? Juillet 1954 : les accords de Genève mettent fin au carnage. Des prisonniers sont libérés. Tenant un enfant contre elle, Léa scrute ce défilé de fantômes...

01/1999

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Histoire de France

Les anciens combattants (1914-1940)

Ce grand livre, consacré aux "gueules cassées" de la Grande Guerre, n'est pas seulement le mémorial des survivants des tranchées. Construit à partir de témoignages de tous ordres, il est aussi un livre d'analyse : il dresse la première évaluation du poids politique réel dans l'entre-deux-guerres d'une France décimée. Les Anciens Combattants, moins acteurs que témoins, pèsent par leurs réactions, leurs opinions, leur comportement collectif, et d'abord leur existence même, qui atteste de l'ampleur du traumatisme de la guerre. Ils révèlent ainsi des attitudes et des mentalités largement partagées par les Français des années trente. A travers eux s'expriment le souvenir durable d'un massacre sans précédent, des formes de sociabilité, des convictions morales et politiques, des manières d'être qui semblaient naturelles, charriées par un mouvement de masse - ils sont plus de trois millions d'adhérents. A l'image de la nation en armes, on rencontre chez eux des réactionnaires, des autoritaires, quelques révolutionnaires ; mais aux antipodes de l'image qu'on en donne habituellement, loin de l'esprit militaire, des ligues ou du fascisme, ils sont dans leur immense majorité, comme le pays, républicains, patriotes et pacifistes.

02/2014

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Sciences historiques

Les expulsés mosellans (1940-1945)

En juillet 1940, la Moselle est annexée de fait. Les Allemands s'ingénient alors à gommer toute trace de culture française. Mais si la germanisation se veut systématique, rapide et brutale, il est difficile de convertir la population à ce changement forcé de nationalité. S'opère alors une épuration violente : 100 000 indésirables sont expulsés vers la zone sud avec 50 kilos de bagages et 2 000 francs en poche. Ce nouveau livre, issu des collections de l'Ascomemo (Association pour la conservation de la mémoire de la Moselle en 1939-1945), illustre de manière riche et variée les cinq années de dépaysement profond mêlé d'espoir qu'ont vécu ces « dormeurs debout ». * Ainsi les appelait Louis Gillet, académicien.

01/2010

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Histoire de France

Les résistants. Témoignages 1940-1945

Ceux qui ont dit non à l'occupation nazie, hommes et femmes de France, livrent leurs souvenirs : l'heure du choix, la clandestinité, le combat, le drame, la victoire. Un recueil de témoignages agencés de manière à éclairer l'histoire de la Résistance, en ce qu'elle avait de lumineux, mais aussi en ce qu'elle a pu avoir d'obscur. On y trouve l'histoire parallèle des engagements, comment devient-on résistant quand on est royaliste ? socialiste ? communiste ?, le récit mouvementé et exaltant de l'action, du danger, de l'exploit, et des faits qui, une fois croisés, permettent de mieux comprendre la mécanique infernale qui a conduit à la tragédie de juin 1943, Caluire, la mort de Jean Moulin.

05/2013

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Histoire de France

La Traque des résistants nordistes (1940-1944)

Passionné par l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, Grégory Célerse décrypte l'activité de la Gestapo, la police secrète nazie, dans la région Nord-Pas-de-Calais. A partir d'archives publiques et privées, de témoignages exclusifs et d'un travail d'investigation historique exceptionnel, l'auteur raconte comment les résistants nordistes ont été pourchassés par les Allemands. Qui étaient les hommes de la Gestapo dans le Nord ? Quelles étaient leurs méthodes ? Comment la police secrète allemande travaillait-elle ? Qui étaient les collaborateurs ? Ce travail d'enquête inédit est illustré de nombreuses photographies exclusives.

03/2011

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Histoire de France

Les élites françaises entre 1940 et 1944. De la collaboration avec l'Allemagne à l'alliance américaine

Les classes dirigeantes françaises, confrontées à un peuple jugé trop rétif, ont pris au 19e siècle l'habitude de s'appuyer sur des homologues étrangères, plus puissantes et plus sûres d'elles. Au siècle suivant, elles ont opté tour à tour ou conjointement pour leurs partenaires d'Allemagne et des Etats-Unis. A l'été 1940, au terme d'une décennie de crise, triompha avec Vichy le tutorat allemand qu'elles avaient mûrement préparé. C'est leur "Collaboration" politico-policière avec le Reich vainqueur, règlement de comptes contre une partie importante de la population, qui est étudiée ici : cette alliance, toujours mortifère, ne se bornait pas à ceux qui occupent en général le devant de la scène, les spécialistes étatiques de la répression, les hommes de main ou les collaborationnistes de plume toujours associés aux crimes. L'attachement durable des classes dirigeantes françaises au tuteur allemand et au tandem Laval-Pétain, qu'elles avaient choisi dès 1934, se prolongea souvent jusqu'à la libération de Paris. Il n'affecta cependant ni l'excellence de leur information ni leur extrême sensibilité au rapport de forces militaires, qui balaya dès l'été 1941, avec la mort du Blitzkrieg à l'Est, leur certitude initiale d'une victoire allemande durable sur le continent européen. Cette réalité dicta leur ralliement à la Pax Americana, du grand capital financier aux chefs militaires et au haut clergé, ralliement aussi spectaculaire qu'ignoré des foules : endosser "les habits neufs de la collaboration" permettrait de maintenir intact le statu quo. L'objectif semblait à portée de main quand les Américains promurent, en débarquant en Afrique du Nord en novembre 1942, leurs protégés Darlan et Giraud. D'ordinaire simple formalité pour le capital financier, la question du pouvoir politique pour l'après-Libération se transforma pourtant en brûlot. De Gaulle n'aimait pas la tutelle américaine plus que l'allemande et n'était pas disposé à céder l'Empire : élites françaises et Américains le détestèrent en choeur bien qu'il n'eût jamais été un modèle de subversion et fût entouré dès l'origine de "gens très bien". Comme il était soutenu par le peuple français, très au-delà de sa mouvance, décideurs français et américains durent, à contre-coeur, s'en accommoder...

04/2016

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Critique littéraire

La Guerre des écrivains. 1940-1953

Pourquoi certains écrivains ont-ils collaboré sous l'Occupation quand d'autres choisirent de résister et d'autres encore d'embrasser la cause d'un pétainisme triomphant ? Loin de l'approche classique, qui voit dans chaque prise de position l'aboutissement logique d'une histoire singulière, Gisèle Sapiro montre, au long d'une démonstration implacable et fortement documentée, que les attitudes politiques des uns et des autres furent avant tout fonction de la place qu'ils occupaient dans le champ littéraire, autrement dit que les clivages politiques s'éclairent à la lumière des querelles littéraires, des rivalités entre générations, des divergences entre moralistes et tenants de l'art pur. Autrement dit encore, que rien de ce qui se joue sous l'Occupation n'est étranger aux querelles littéraires d'avant-guerre, que rien de ce qui se jouera ensuite n'est compréhensible sans la guerre. La première partie du livre traite des logiques littéraires de l'engagement des écrivains, à partir d'une enquête statistique et d'une étude des débats sur la " responsabilité de l'écrivain ". La deuxième analyse la façon dont se sont comportées quatre institutions : l'Académie française, l'Académie Goncourt, La NRF, le Comité national des écrivains (CNE). Véritable chronique au jour le jour des querelles littéraires de la France en guerre, elle met en scène petits et grands écrivains, vieilles gloires et jeunes ambitions, passions et sentiments en tous genres. Le tout fondé sur un dépouillement systématique de fonds d'archives peu exploités ou fermés jusque-là. Enfin, la troisième partie se concentre sur la restructuration du champ littéraire après la Libération, marquée par la constitution de la " liste noire ", l'épuration et les polémiques qu'elle a soulevées jusqu'en 1953, date de la seconde loi d'amnistie, qui marque un véritable changement d'époque. Tel est le cadre général de l'essai, une autre façon de peindre la vie littéraire en France, de regarder agir Aragon, Mauriac, Paulhan, Drieu La Rochelle, Maurras, Gide, Massis, Montherlant, Eluard, Henry Bordeaux, Ajalbert, Rebatet, Céline, Sartre, et tant d'autres avec eux - qu'ils soient passés ou non à la postérité.

09/1999

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Histoire de France

Journal des années noires. 1940-1944

Jean Guéhenno a tenu ici le "journal de nos communes misères" sous l'Occupation, d'un côté en simple témoin, qui n'était pas "dans le secret des dieux", de l'autre en professeur de liberté. S'agit-il d'une lointaine histoire qui ne peut plus rien nous dire ou d'" événements qui resteront jeunes" ? Le livre est dédié à ceux de ses anciens élèves qui se sont engagés à mourir pour que revive la liberté.

07/2014

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Sciences historiques

Les filles de Marianne. Histoire des féminismes (1914-1940)

Marianne ne se serait-elle pas montrée ingrate envers ses filles en leur refusant une intégration qu'elles souhaitaient ardemment ? Les féministes de la IIIe République réclamaient déjà l'égalité des sexes, et leur histoire-bataille, trop méconnue, méritait un récit. Parmi elles, bien des personnalités attachantes ou surprenantes. Adrienne de Sainte-Croix, en lutte contre la prostitution réglementée, Cécile Brunschwicg, sous-secrétaire d'Etat en 1936, Louise Weiss qui médiatise la campagne suffragiste, Madeleine Pelletier, l'audacieuse théoricienne de la virilisation des femmes, Hélène Brion, l'institutrice pacifiste, et beaucoup d'autres encore : autant de façons d'être féministe qui traduisent aussi des convictions politiques. Leurs revendications sont inexorablement retardées par la Grande Guerre, puis, dans les almées trente, par la crise économique et la montée des périls extérieurs. Qu'il s'agisse de la vie privée, de la vie publique ou du travail, leur désir de s'émanciper suscite sans cesse la crainte de l'indifférenciation sexuelle. Face à une République qui leur résiste, les féministes se montrent dignes de la citoyenneté, mais leur civisme ne sera récompensé qu'en 1944. A travers leurs plaidoyers ou leurs correspondances se lisent les espoirs d'une génération de pionnières.

02/1995

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BD tout public

Wotan Intégrale : Tome 1, 2 et 3 : 1939-1940 ; 1941-1943 ; 1943-1945

Louison un enfant amnésique, Etienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner l'Ahnenerbe de Himmler, traversent la guerre et ses événements les plus terribles : la Shoah par balles sur le front de l'Est, les camps de concentration, les sinistres recherches médicales des "docteurs" SS dans les camps. A travers cette fresque sans concession et très documentée, Eric Liberge plonge dans les méandres les plus noirs du nazisme et de l'âme humaine, tout en développant une réflexion philosophique sur les thèmes du choix, de l'engagement et du courage. Explorant les zones d'ombre de chacun de ses personnages, loin de tout manichéisme, il les confronte à l'innommable et montre les conséquences qui en découlent. Eric Liberge déroule la mécanique complexe d'une fiction, où, en dépit de l'horreur, le courage et l'espoir surgissent. Les 162 pages de bande dessinée sont complétées par un dossier historique, présentant notamment des archives familiales de l'auteur.

04/2014