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Le racisme colonial. Analyse de la destructivité humaine

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Philosophie

Le racisme colonial. Analyse de la destructivité humaine

L'idéologie de la race façonnée par les exégètes des civilisations arabo-musulmane et judéo-chrétienne, a servi de fondement à des conceptions politiques débouchant sur la pratique des discriminations raciales, des ségrégations ethniques et à la perpétration des injustices et des violences, allant jusqu'aux génocides, à l'encontre des peuples opprimés d'Afrique subsaharienne victimes de la brutalité et de l'exploitation inhumaine. Cette évolution fatale a sécrété l'effusion effroyable de la destructivité humaine, sous la forme des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, perpétrés sur des populations sans défense par des dictateurs et des chefs de guerre stipendiés par les grandes puissances occidentales, engagées dans un processus de réappropriation violente des richesses naturelles de l'Afrique subsaharienne. La présente analyse se veut moins un renouvellement du discours africain sur le colonialisme qu'un effort pour restaurer le pouvoir de la pensée critique dans l'Afrique actuelle. Donc, c'est une réflexion critique sur les conditions préalables, les prémisses d'une théorie critique de l'Etat en Afrique.

05/2015

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Psychologie, psychanalyse

La passion de détruire. Anatomie de la destructivité humaine

Nous vivons dans un monde de violence. Et nous ne pouvons que nous interroger sur ce besoin de cruauté propre à l'homme. Erich Fromm dissèque ici tous les aspects de cette destructivité en faisant appel à toutes les disciplines qui peuvent jeter une lumière nouvelle sur la question : la neurophysiologie, la préhistoire, l'anthropologie, la psychologie animale, la psychanalyse. Fromm va au-delà de la controverse entre les instinctivistes, tel Lorenz, qui voient dans la destructivité humaine l'héritage de nos ancêtres animaux, et les behavioristes, tel Skinner, pour qui il n'y a pas de traits humains innés, ceux-ci résultant du seul conditionnement social. Fromm distingue plusieurs types d'agressivité : une agressivité défensive que l'homme partage avec l'animal et qui assure sa survie. Et une agressivité maligne - qu'il appelle destructivité -, qui incite l'homme à tuer sans but social ni nécessité biologique et qui est spécifiquement humaine et non instinctive. Faisant partie du caractère de l'homme, elle serait l'une de ses passions, comme l'amour, l'ambition, l'avidité. La destructivité est vue à travers les rêves et associations des patients de Fromm et à travers l'étude de personnages tels que Staline - remarquable exemple de sadisme -, Himmler - sadique bureaucrate -, Hitler enfin, en qui Fromm voit un nécrophile ; la nécrophilie étant l'une des formes de l'agressivité maligne. Cette étude du caractère de Hitler représente certainement l'une des plus originales et brillantes contributions à la connaissance du Führer. La Passion de détruire demeure un ouvrage de référence pour tous ceux qui, comme Erich Fromm, souhaitent, à travers un nouvel humanisme, susciter une évolution positive et défendre la dignité de l'homme.

02/2002

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse de la destructivité

Le clinicien ne peut que s'incliner devant la réalité contraignante de la destructivité. Intrapsychique ou intersubjective, s'exprimant somatiquement ou psychiquement, souvent énigmatique, elle questionne et fait théoriser nous laissant dans de nombreuses incertitudes. La névrose traumatique et son syndrome central : la compulsion de répétition, les résistances dans les cures sans fin et l'observation d'un enfant qui joue en mettant en scène la disparition de sa mère constituent les hypothèses cliniques qui vont permettre à Freud d'introduire en 1920 le concept de pulsion de mort qu'il nomme d'emblée pulsion de destruction. Tout au long de son travail il insistera de plus en plus sur l'importance de cette pulsion. Ainsi écrit-il dans Le malaise dans la culture : " Je ne peux pas comprendre comment nous avons pu négliger l'universalité de l'agression non érotique et de la destruction. " La pulsion de mort est alors définie comme une manifestation de la tendance à la réduction absolue des tensions, au retour vers l'état inorganique, vers la mort et rend compte de la compulsion de répétition dans la vie psychique qui se place " au-delà du principe de plaisir ". Elle représente ce qu'il y a en nous de plus originaire, d'élémentaire et de pulsionnel. Elle pousse à la déliaison, à la séparation. Elle sera aussi considérée par Freud comme pulsion d'emprise et volonté de puissance. Partant de cette conceptualisation, des cliniciens, pour la plupart psychanalystes, s'interrogent sur la destructivité psychique. Serait-elle un représentant de la pulsion de mort, un signe de désintrication pulsionnelle, une marque de l'agressivité primaire ? Les auteurs de cet ouvrage proposent différentes réponses et en tirent les conséquences pour leur pratique.

06/2006

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Psychologie, psychanalyse

Violences ordinaires et hors normes. Aux racines de la destructivité humaine

Ce livre propose de disséquer "l'anatomie de la destructivité humaine". Après avoir présenté des repérages législatifs, les auteurs s'intéressent aux aspects psychopathologiques du passage à l'acte violent (destructivité, troubles de la personnalité, violence fondamentale, passion de détruire...). Les thématiques classiques sont traitées (violences sur enfant, crimes passionnels, parricides, serial killers, meurtriers de masse...) ainsi que les thématiques spécifiques (violences des enfants, des femmes...). La violence dans le champ social est présente à travers le terrorisme, la guerre, les " casseurs ", les hooligans... L'ouvrage intéressera tout lecteur voulant comprendre les clefs émotionnelles des comportements violents.

06/2017

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Empire colonial

Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial

Alger, samedi 29 décembre 1956. L'Algérie française porte en terre l'un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille alors qu'il sortait de son domicile. La nouvelle de l'assassinat fait grand bruit, en Algérie mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l'occasion de violences racistes, que les contemporains nomment "ratonnades". Elles visent les "musulmans", comme sont appelés les Algériens dans cette société-là. S'appuyant sur des sources variées, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault enquête sur ces événements pour les inscrire dans la longue durée coloniale. Trop souvent réduites à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux attentats de l'OAS à la toute fin de la guerre, ces violences - non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas - se nourrissent d'un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d'oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s'ancrent dans un espace urbain ségrégué. Sylvie Thénault plonge le lecteur au coeur de la société coloniale algérienne, traversée de brutalités et de peurs, au plus près de cette foule d'anonymes, qui ont été partie prenante de la Guerre d'indépendance algérienne. C'est ainsi un autre récit de ce conflit qu'offre ce livre.

01/2024

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Histoire de France

La question post-coloniale. Une analyse géopolitique

La forte présence en France de ressortissants d'anciennes colonies est le principal paradoxe de ce que l'on appelle désormais la question post-coloniale. Dans le cas de l'Algérie en particulier, on aurait pu penser que les combattants d'une longue et douloureuse guerre d'indépendance ne voudraient plus avoir de liens avec l'ancienne métropole. Or de nombreux patriotes sont venus, après 1962, rejoindre de ce côté-ci de la Méditerranée des Algériens déjà installés pour des raisons économiques et qui n'entendaient pas rentrer chez eux. Les uns et les autres sont devenus majoritaires dans les " grands ensembles " qui avaient été bâtis pour des Français à la périphérie des villes au cours des années 1960 et 1970. Depuis trente ans, ces " grands ensembles " ou ces " cités " sont le lieu d'émeutes déclenchées par des " jeunes " d'origine immigrée victimes de discriminations et du chômage. Souvent ces " jeunes " ne savent ni ne comprennent pourquoi ils sont nés en France et pourquoi leurs pères et leurs grands-pères se sont établis dans un pays qu'ils avaient âprement combattu. Leur sentiment de déracinement se double d'une fréquente ignorance des circonstances dans lesquelles leur patrie a autrefois été conquise et mise sous tutelle. Ils ne connaissent pas toujours non plus les débats et les conflits qui ont pu diviser les mouvements pour l'indépendance. Afin d'éclairer la lanterne des ex-colonisés comme des ex-colonisateurs et de clarifier cette très complexe question post-coloniale, Yves Lacoste propose une analyse géopolitique et un récit historique. Analyse géopolitique pour décrire les rivalités de pouvoir qui ont facilité les entreprises européennes (notamment la traite des esclaves), récit historique pour comprendre le déroulement des conquêtes puis des luttes de libération. Cette démarche se veut une contribution à l'apaisement des malentendus, des ressentiments, des rancœurs.

05/2010

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Sociologie

Réflexions sur le racisme systémique et l'exception coloniale

La colonisation a produit un " monde coupé en deux ", selon l'expression de Frantz Fanon, racialement hiérarchisé reposant sur la déshumanisation des colonisés. Inversement, la colonisation a créé des " surhommes ", une " race de Seigneurs ". Cette déshumanisation a permis de justifier toutes les exactions, des conquêtes génocidaires aux massacres de masse pour réprimer les luttes de libération nationale, en passant par l'esclavage ou l'instauration de législations d'exception, comme le Code de l'indigénat. Cette politique coloniale a traversé la Méditerranée avec les premiers travailleurs immigrés venus d'Algérie au début du XXème siècle. Comme l'écrivait Malek Bennabi, " "l'indigénat" avait traversé plus aisément la Méditerranée que les "indigènes" ". Ce livre essaie de comprendre comment, plus de cinquante ans après les indépendances, une gestion coloniale des populations non-blanches, de leurs cultures et des espaces dans lesquelles elles vivent, perdure en France ? Comment l'exception coloniale se redéfinit afin de préserver un ordre social inégalitaire marqué par l'hégémonie blanche ? Docteur en histoire, Youssef Girard est spécialiste du mouvement national algérien et de la colonisation.

01/2022

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Empire colonial

Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire du racisme colonial

Le 29 décembre 1956, l'Algérie française portait en terre l'un de ses leaders, Amédée Froger, tué la veille, alors qu'il sortait de son domicile. La nouvelle de l'assassinat a fait grand bruit, en Algérie, mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger ont rassemblé une foule nombreuse. Elles ont surtout été l'occasion de ratonnades qui ont marqué les observateurs. S'appuyant sur de nombreuses sources, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault retrace ces événements et propose à travers eux une généalogie des violences exercées par les Français sur les Algériens dans le contexte de la colonisation. Trop souvent résumées à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux seules exactions de l'OAS à la toute fin de la guerre, ces violences - non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de la minorité française, née là-bas - s'inscrivent dans une histoire longue. Elles se nourrissent d'un rapport de domination brutal, empruntant à toutes les formes d'oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s'ancrent dans un espace urbain où les différences et les inégalités se lisaient à la moindre échelle, celle du quartier, voire de la rue ou de l'immeuble. Faisant des événements ayant entouré la mort et l'enterrement d'Amédée Froger le chaînon manquant de cette longue histoire, Sylvie Thénault propose ici une histoire spatiale et sociale de la guerre à Alger, en plaçant au coeur de l'interrogation ce que les ratonnades doivent aux rapports entre les populations en présence.

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Philosophie

Le délire raciste, ennemi du progrès humain

Ecrits à la fin de la Seconde guerre mondiale et au tout début de la Guerre froide, ces articles exposent les réflexions politiques et historiques de Lukács face à la découverte des camps d'extermination. On y lira aussi ses premières prises de positions alors que le monde se recomposent autour de deux blocs antagonistes. Face à l'horreur du nazisme, l'auteur analyse les cheminements politiques et intellectuels par lesquels le racisme, l'irrationalisme et l'antihumanisme ont pu s'élever au rang de vision du monde, et la manière dont les élites culturelles d'Allemagne et d'Europe, à quelques exceptions près, se sont retrouvées démuni face à cette barbarie. Lukács questionne également la place et la signification du nazisme à l'échelle de l'histoire universelle. A l'aube de la Guerre froide, tirant les leçons de cette tragédie, il demeure plus que jamais conscient que la fin du conflit mondial ne signifie pas la fin du fascisme.

02/2019

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Essais

Etre humain. La nature humaine et sa plénitude

Contrairement à une majorité de psychologues qui s'intéressent en priorité aux pathologies, Abraham Maslow a consacré sa vie à essayer de comprendre et définir la santé mentale, l'accomplissement de soi et la plénitude. Cet ultime ouvrage réunit les résultats de ses recherches et ses intuitions majeures sur les potentialités positives de la nature humaine. Elles le conduisent à s'interroger sur ce que signifie être "complètement humain". Ce livre déborde le champ traditionnel de la psychologie pour devenir une exploration de la nature humaine. Mêlant recherches, expérimentations et observations, Abraham Maslow y traite de biologie, de besoin, de valeur, d'expérience paroxystique (mystique), d'éducation, d'organisation sociale, de science... A travers tous ces aspects, il n'a de cesse de chercher et de montrer le meilleur de l'homme. Pour lui, le psychologue doit inviter chacun à se réaliser et à constituer une société favorable à cet épanouissement : une société "eupsychique".

02/2023

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Sociologie

Guide d'analyse des données en sciences sociales et humaines. De la conception de l'étude à la préparation des analyses

Cet ouvrage, fruit d'une longue et riche expérience en matière d'enseignement et de pratique de recherche en sciences sociales, est prioritairement destiné aux étudiants, mémorands et doctorants dans tous les domaines des sciences sociales et humaines. Il se propose d'initier ces jeunes chercheurs au processus complexe, mais combien passionnant, de conception et de conduite d'un projet de recherche et de présentation des résultats dans le cadre de l'élaboration de leurs travaux de recherche. Les jeunes chercheurs y sont pris par la main et guidés à travers tous les méandres et toutes les subtilités de la recherche scientifique en sciences sociales et humaines, allant de l'identification du/des problème(s) de départ à la présentation des résultats. En d'autres termes, il fournit aux intéressés les principes de base nécessaires à l'identification d'un problème de recherche, à la formulation des questions pertinentes, à la collecte et au traitement des informations pertinentes et à la présentation des résultats issus de ces analyses. Bien entendu, l'ouvrage est loin de couvrir tous les aspects liés à la recherche en sciences sociales et humaines. Par exemple, les méthodes et techniques d'analyse des données n'y sont pas traitées. De même, l'ouvrage ne fait que survoler certaines questions abordées. Il ne constitue qu'un guide, un ouvrage synthétique ayant pour ambition de permettre une prise en main rapide et aisée du processus de recherche. Toutefois, l'ouvrage n'en constitue pas moins une e boîte à outils" indispensable pour accompagner les chercheurs en sciences sociales et humaines dans l'élaboration de leurs propres travaux de recherche.

06/2019

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Sociologie

Le racisme

"Le racisme est la dévalorisation profitable d'une différence" ou, plus techniquement, "le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de légitimer une agression". Il y a une trentaine d'années, Albert Memmi proposait cette définition du racisme, largement utilisée depuis par les chercheurs et les enseignants. Il n'a cessé d'enrichir et de préciser sa réflexion sur le racisme, au fil de nombreux textes. On retrouvera dans ce livre, outre la place centrale du racisme dans la pensée de l'auteur, les deux pôles de cette définition : la liaison étroite entre le racisme et la notion de différence ("le raciste, écrit-il, prétend toujours utiliser quelque différence pour en tirer profit"), et, d'autre part, la parenté entre le racisme et l'oppression ("le racisme est le symbole et le résumé de toute oppression"). L'auteur développe enfin, avec de nouveaux arguments, sa distinction entre le racisme, qu'il propose de limiter strictement au sens biologique, et l'hétérophobie, refus agressif d'autrui, et dont le racisme ne serait qu'un cas particulier.

10/2007

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Immigration

Le racisme

Esclavage et ségrégation des noirs aux Etats-Unis, colonialisme européen, génocide des juifs... Le racisme est au coeur de certaines des plus grandes injustices que notre monde ait connu ces derniers siècles et nous sommes loin d'en avoir fini avec lui ainsi qu'avec son cortège de souffrances et de vies brisées. L'objectif de ce livre est de permettre au lecteur de poser un regard critique sur lui-même ainsi que sur les accusations et les dénégations de racisme qui abondent dans le débat public. Pour cela, l'ouvrage présente les différentes définitions du racisme qui ont cours dans le débat académique et propose des ressources pour comprendre et dénouer les controverses actuelles. L'enjeu est d'aider à ce que les personnes qui veulent lutter contre le racisme puissent se comprendre et se parler, quelle que soit leur approche, pour renforcer les capacités et la motivation de tous à agir pour le changement.

05/2022

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Documentaires jeunesse

Le racisme

C'est quoi exactement, le racisme ? A-t-il toujours existé ? Comment peut-on s'y opposer ? A l'heure où le vivre-ensemble est au coeur de toutes les pédagogies à l'école, 16 questions-réponses sur un thème qui, d'hier à aujourd'hui, a été et est encore à l'origine d'injustices, de mauvais traitements et de guerres.

03/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Penser le racisme. De la responsabilité des scientifiques

Ouvrages, slogans, bons sentiments ont beau faire, le rejet de l'Autre semble être, aujourd'hui comme hier, la maladie chronique de l'Homo sapiens. Nul ne doit se dire immunisé, tant chacun peut en devenir le vecteur comme la victime. L'Occident, surtout celui des savants, porte une responsabilité majeure dans les justifications théoriques du racisme : ce dernier a été présenté, trois siècles durant, démonstrations à l'appui, comme une vérité scientifique à partir de laquelle tous les excès ont été justifiés - colonialisme, esclavage, apartheid, génocide. Désormais, la plupart des savants affirment que le racisme n'a aucun fondement scientifique et que l'avenir de l'espèce passe par la capacité de chacun à vivre en bonne entente avec les autres, au-delà de nos différences, réelles ou imaginaires. Pourtant, dans nombre de textes scientifiques, ou prétendus tels, il subsiste la marque de préjugés raciaux. Michel Girod, géologue de formation, s'est d'abord étonné de la survivance de ces clichés, au cours de nombreuses missions en diverses régions du monde, puis il a décidé de se replonger dans toute la littérature des sciences pour comprendre le rapport des scientifiques au racisme. Nul avant lui n'avait dressé un inventaire aussi exhaustif des discours et théories. Préjugés et exclusion ne sont pas inéluctables: le métissage a été, depuis la nuit des temps, le passage obligé de la marche en avant de l'espèce, par-delà la diversité constitutive des civilisations, cultures et religions. Ce livre, accessible à tous, est un plaidoyer argumenté contre le racisme.

01/2004

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Sociologie

Le racisme devant la science

Dans cet ouvrage, des anthropologues, des ethnographes, des biologistes et des sociologues nous apportent, sous une forme claire et accessible à tous, la contribution de leurs disciplines respectives à la question raciale. Ils se sont efforcés d'exposer l'état actuel de la recherche en évitant toute assertion de caractère éthique ou sentimental. Ils ont non seulement soumis à une analyse serrée les arguments de la cause adverse, mais ont examiné la nature du préjugé racial lui-même et des mythes dont il s'alimente.

10/1960

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Essais

Le désir de détruire. Comprendre la destructivité pour résister au terrorisme

"Nul n'est un monstre, aussi monstrueux que ses actes aient pu être" La destructivité pousse les humains à vouloir détruire, objets ou autres humains, y compris eux-mêmes, leurs corps, leurs capacités émotionnelles, leurs repères identitaires. Les terroristes savent s'appuyer sur les conséquences de cette destructivité chez les adolescents, les adolescentes et les jeunes adultes fragiles pour recruter. L'auteur s'appuie sur sa longue expérience de psychanalyste pour développer une réflexion originale sur la tentation actuelle, inquiétante, de la destructivité en actes chez de nombreux adolescents, adolescentes et jeunes adultes et sur les moyens de la limiter. Il en montre les causes et les mécanismes ainsi que les effets traumatiques durables chez les victimes et leurs descendants. L'analyse des barbaries du XXe siècle ainsi que celle de six oeuvres littéraires majeures contribuent à cette réflexion. Ce livre s'adresse à celles et ceux qui sont préoccupés par le développement de la destructivité en actes chez de nombreux jeunes.

03/2021

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Histoire de France

Le racisme dans le prétoire. Antisémitisme, racisme et xénophobie devant la justice

Le 21 avril 1939, le gouvernement Daladier adopte un décret-loi qui modifie la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 en y introduisant les délits d'injure et de diffamation à caractère "racial". Considérée comme la première loi antiraciste française, la "loi Marchandeau" vise alors tout particulièrement la propagande antijuive. Abrogée sous l'Occupation, elle est rétablie au lendemain de la guerre, avec le reste de la législation républicaine. On croyait l'antisémitisme et le racisme disparus dans les décombres du national-socialisme et du vichysme : ils se révèlent actifs et pugnaces dans le contexte politique de l'épuration, de la guerre froide et de la décolonisation. Plongée inédite dans les procédures judiciaires qui, de l'antisémitisme nazi à l'antisionisme radical en passant par les racismes anti-Noirs, anti-Arabes ou anti-Blancs, ont ponctué l'histoire de la France contemporaine, cet ouvrage constitue une éclairante histoire de l'antiracisme. A l'épreuve des faits et des procès, il propose une analyse des tensions inhérentes à la démocratie, autour des minorités et de la liberté d'expression, et une interrogation sur le pouvoir de la loi face aux campagnes de haine et aux préjugés.

09/2019

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Empire colonial

Un Français de la Coloniale. Les milles aventures d'un officier à travers l'empire colonial français

De la jungle africaine des années 1900 aux concessions françaises de Chine, de la Mandchourie à l'Algérie en pleine effervescence, l'officier Hubert a parcouru l'empire colonial français et traversé l'Histoire. En s'appuyant sur ses carnets et photographies, le journaliste Xavier Panon est parvenu à restituer la passionnante histoire de ce grand-oncle tout aussi soldat qu'explorateur et aventurier, tout en effectuant une brillante remise en perspective historique. Le souvenir d'une certaine France, d'un certain Français, qui nous rappelle autant les aventures de Tintin que les écrits d'Albert Camus. Un témoignage rare, une plongée au coeur de la vie quotidienne dans la force coloniale.

05/2021

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Petits classiques

Réussir son Bac de français 2023 : Analyse de La Bête humaine d'Émile Zola

Réussissez votre bac de français 2023 grâce à notre fiche de lecture de La Bête humaine d'Emile Zola ! Validée par une équipe de professeurs, cette analyse littéraire est une référence pour tous les lycéens. Grâce à notre travail éditorial, les points suivants n'auront plus aucun secret pour vous : la biographie de l'écrivain, le résumé du livre, l'étude de l'oeuvre, l'analyse des thèmes principaux à connaître et le mouvement littéraire auquel est rattaché l'auteur.

10/2022

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Sociologie

Le racisme ou La haine identitaire

Quand on sait l'abîme de peurs et de rancœurs qu'il y a autour des questions d'identité, il n'y a pas à s'étonner que l'on en dise tant de bêtises drapées de grandes déclarations où l'on s'arrange une belle image. L'étonnant est le peu d'efforts pour comprendre ce qui se passe dans la tête et le cœur des xénophobes ; comprendre pourquoi un abbé soutient ceux qui nient l'Holocauste... je dis comprendre et non pas s'indigner ; penser et non lancer de grands appels humanitaires qui n'engagent à rien. Il faut entrer dans cette brisure d'identité qui, chez ceux qu'on nomme " racistes ", est devenue insupportable. Faute de la voir, on crie pour ne pas sentir sa propre blessure, on propose des cataplasmes pour cette plaie essentielle où chaque être est coupé de lui-même et de l'autre - et tente de rétablir des liens, ou au contraire de s'enfermer dans son bunker avec les siens. Ce livre prétend aider à mieux comprendre ce chancre de haine identitaire et de jalousie essentielles ; il tente de penser le mal non pas pour " en finir " mais pour y être plus " résistant ".

01/1997

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Droits de l'homme

Le droit de la vie humaine

La double nature du droit de la vie humaine : droit au respect de la vie et droit sur la vie Le big-bang provoqué par la rencontre de la vie humaine et du droit a entraîné la création d'une multitude de prescriptions juridiques ayant la vie humaine pour objet. Malgré leur caractère hétérogène, il est possible de discerner une structure commune à laquelle elles sont rattachées, offrant aux relations entre la vie humaine et le droit une certaine stabilité de même qu'une unité. Le droit de la vie humaine constitue la notion structurante de ces relations. Mobilisé comme nouvelle clé de lecture, le droit de la vie humaine doit permettre d'identifier l'ensemble des dynamiques qui les font osciller. Précisément, le droit de la vie humaine est traversé par des courants contraires. Un premier élan emploie le droit comme instrument au service de l'intensification du respect accordé à la vie. Un second courant libéral tend à solliciter l'exercice d'une maîtrise sur la vie, reflet du mouvement de subjectivisation des droits et libertés fondamentaux dont la valorisation de l'autonomie personnelle constitue le ferment. Le droit de la vie humaine possède donc une double nature, le droit au respect de la vie forgeant sa nature objective, le droit sur la vie dévoilant sa nature subjective. D'emblée, ces deux droits pourraient sembler antagonistes. Vérifier le degré de subjectivisation du droit de la vie humaine permet toutefois de nuancer l'influence de ce phénomène à son égard. Chargé d'instaurer un juste équilibre entre ces deux pôles, l'Etat s'érige en gardien du respect de la vie, le déploiement du régime de maîtrise sur la vie étant contrôlé, voire réfréné. Les rapports de force qui s'affrontent au sein du droit de la vie humaine se révèlent être disproportionnés au profit du droit au respect de la vie. Le dédoublement du droit de la vie humaine permet au droit au respect de la vie et au droit sur la vie de coexister sans provoquer leur neutralisation mutuelle.

04/2023

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Ouvrages généraux

Le mythe de la suprématie humaine

Dans ce livre iconoclaste, le philosophe écologiste Derrick Jensen déboulonne la croyance presque universelle en une hiérarchie de la nature et en la supériorité des humains vis-à-vis de l'ensemble du vivant. Pour ce faire, il explore en détail la vaste complexité de la vie non humaine, systématiquement occultée, en allant des cultures chez les communautés porcines et les chiens de prairie à l'utilisation créative d'outils par les éléphants et les poissons, et en passant par la perspicacité des chenilles et des champignons. Ainsi questionne-t-il l'aveuglement plus ou moins volontaire de l'establishment scientifique et médiatique en le confrontant à une autre manière d'envisager l'intelligence et la sensibilité de la vie non humaine, ainsi que la place de l'être humain dans l'extraordinaire communauté des êtres.

05/2023

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Sociologie

Questionner le racisme

Essai " Le racisme s'est imposé dans le langage courant pour désigner des opinions, des comportements, des doctrines et des politiques, voire n'importe quelle forme d'hostilité, de tensions ou de rivalités entre les divers groupes sociaux. S'appliquant à toutes les situations et toutes les opinions, même les plus mesurées ou les plus légitimes, le mot a perdu tout sens. En même temps, il est devenu l'injure suprême qui sert à délégitimer l'adversaire dans les débats intellectuels et politiques. L'extension du sens du mot et la passion dont il est chargé rendent difficile la compréhension du phénomène. " Anthologie Trois temps pour mettre en perspective les comportements racistes. Connaître : les idées qui ont jalonné l'histoire du racisme - Comprendre : pourquoi de telles thèses ? - Combattre : les armes de la citoyenneté. Des textes variés, du XVIIIe au XXe siècle, extraits d'essais, de romans ou d'articles.

04/2000

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Sociologie

Dans les profondeurs de l'être raciste. Approche du racisme à partir des simples données perceptives

Profanations de sépultures, refus de l'odeur des Roms dans la périphérie lyonnaise et durcissement des pratiques religieuses ou ethniques : nul ne peut être indifférent au développement récent des manifestations racistes dans notre société... Cependant alors que partisans et ennemis du racisme s'engagent dans des joutes intellectuelles, il semble pertinent de saisir le rejet de l'autre à son niveau premier, celui du sentir. Sur ce plan, le rejet de l'odeur de l'autre est exemplaire. Alors, quelle que soit sa suffisance, le raciste n'est en fait qu'un être atrophié et l'étranger dégradé par le racisme dont il est l'objet, partage avec tout homme la solitude existentielle de l'étrangeté. Mais face à la violence raciste, seule une autre violence, celle de l'amour, peut triompher, à moins que l'homme ne trouve un dernier refuge dans l'imaginaire, pont entre deux solitudes qu'il reste incapable de faire cesser.

11/2005

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Essais

La Clinique du négatif. Narcissisme, destructivité et dépression

André Green considérait Le Travail du négatif, qu'il publia en 2011 (Editions de Minuit), comme l'une de ses élaborations les plus décisives, dans la mesure où elle cherche à fournir les bases conceptuelles nous permettant de comprendre les changements dans la pratique psychanalytique actuelle. La clinique du négatif se situe en effet au coeur du malaise contemporain représenté par des souffrances psychiques au-delà de la névrose, à l'image des états limites qui, depuis un quart de siècle, ne cessent d'infléchir et d'obliger au renouvellement le travail des analystes. Ainsi, dans la continuité de l'oeuvre de 2011, le présent volume, organisé et presenté par Fernando Urribarri - à l'occasion du 10e anniversaire de la mort de l'auteur -, rassemble des écrits qui abordent les territoires clés de notre pratique actuell ? e ? : le narcissisme, la psychosomatique, la dépression. Tout en déployant les principaux concepts greeniens (pulsions destructrices, fonction désobjectivante, narcissisme de mort, etc.), il nous indique une pensée clinique capable de relever les défis du travail analytique aux limites de l'analysable.

08/2022

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Psyhologie sociale

Mémoires de la plantation. Episodes de racisme ordinaire

Grada Kilomba analyse de courts témoignages de femmes noires, qui parlent de la famille, du couple, ou des images qui leur sont attachées. Elles racontent le racisme dit "ordinaire" - ces remarques, gestes, actions, aux conséquences psychologiques réelles. Car pour l'autrice, le racisme ordinaire n'est pas un événement isolé ou ponctuel : c'est une exposition constante qui fait revivre des scènes d'un passé colonial, et mêle passé et présent. Quel est le poids de l'histoire, le poids d'être classé·e comme "Autre" dans une société où la blanchité est la norme ? Comment devenir sujet après avoir été marginalisé·e ? Comment dire ce qui a été mis sous silence ? Dans cet essai influencé par la pensée de Frantz Fanon et devenu référence internationale dans les études postcoloniales, l'autrice n'est pas celle qui est décrite : c'est elle qui parle. D'objet d'étude, elle en devient le sujet et s'interroge : Qui peut parler ? Qui peut produire du savoir ? Il est urgent de penser à des stratégies pour décoloniser le savoir, la parole et nos imaginaires. "? Une intervention importante et innovante ? " (Paul Gilroy)

03/2021

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Littérature comparée

La carte et le territoire colonial. 15 études sur la poétique de l'espace (post)colonial

La conquête coloniale s'est accompagnée de l'établissement de cartes qui permettent de délimiter le territoire occupé. La cartographie du territoire colonial se fait par le tracé des frontières et diverses opérations de bornages et de cadastrage. "L'empire des cartes" (Christian Jacob) est d'autant plus coercitif qu'il s'agit de cartes de l'Empire, cartes de pouvoir qui symbolisent la puissance européenne. Même sans insérer de carte réelle, les textes littéraires produisent une cartographie de l'espace qui implique un ancrage territorial, la représentation d'une surface, réelle ou imaginaire, mais qui engage aussi un système métaphorique comme le suggère la notion de "mapping" en anglais. La métaphore cartographique s'est emparée de l'espace littéraire tant dans son versant fictionnel (Michel Houellebecq) que dans sa dimension théorique et critique. La réflexion relève d'une histoire spatiale du fait colonial dans la perspective de la "spatial history" anglo-saxonne et de la géographie sociale promue par Henri Lefebvre, mais telle qu'elle est perçue et représentée par la littérature. L'objet du volume est de privilégier une pensée géographique de la littérature, d'examiner comment la littérature articule une poétique et une politique à l'espace tel qu'il a été cartographié et produit par la colonisation et génère le plus souvent une réponse - topographique - du sujet écrivant. Il s'agit de montrer en quoi des textes littéraires coloniaux et postcoloniaux peuvent "faire carte" selon un cadastre mental élaboré par l'imaginaire.

03/2021

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Lecture 6-9 ans

La cour couleurs. Anthologie de poèmes contre le racisme

Cet album est une cour de récréation peuplée d'enfants venus des quatre coins du monde. Cinquante poètes y disent le rejet de la haine, le respect des différences, la solidarité et le bonheur de vivre ensemble.

03/2019

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Garder la forme

Que devient la Nature Humaine ?. Une Analyse de l'Anthropologie Philosophique, de la Paléoanthropologie et de l'Exobiologie

La nature humaine se manifeste à la manière d'une dialectique historique d'un être en constante mutation du sens de l'existence socio-économique, culturel, politique et archéologique de son l'humanité originelle. De ce fait, elle subit une évolution et une transformation exobiochimique au fil du temps et de l'espace. Etant donné qu'elle est vouée à la nature des êtres vivants et non-vivants. C'est ainsi, l'homme est de ce fait, le produit d'une expression anthropo-culturelle de l'histoire de l'humanité. Voilà pourquoi, la nature humaine connaît à la fois une désintégration et une conservation progressive à la manière d'atome et d'ion en état d'être sous une forme de synthèse biomoléculaire. A cet effet, l'homme se reconnaît comme un être de nature et d'antinature, par ce que sa culture anthropotechnique de son humanité sociale. Dès lors, l'homme est poussé à une portée et une valeur structurante de son existence sociobiologique. Cette nature de l'homme se constitue comme un être socioculturel, cybernétique, un homotechnicus, economicus et politicus. L'homme s'exprime son existence à travers des valeurs écosystèmique du droit et du devoir de liberté au sens de l'humanité.

05/2022