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La politique d'Aristote. La démocratie à l'épreuve de la division sociale

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Philosophie

La politique d'Aristote. La démocratie à l'épreuve de la division sociale

La Politique a été écrite il y a plus de 2000 ans. Redécouvert il y a 750 ans, depuis sans cesse lue et commentée, elle nourrit encore nos interrogations : sur les conséquences d'un accès égalitaire à la citoyenneté et l'hétérogénéité de la communauté civique qu'il entraîne ; sur la nature de la citoyenneté, trop souvent réduite au choix périodique de représentants ; sur la compatibilité de la souveraineté des Etats avec un ordre politique commun à l'Europe ou au monde, démocratique, capable d'éviter les guerres ou la domination de quelques grandes puissances et de réguler la recherche sans fin du profit qu'Aristote jugeait incompatible avec une vie pleinement humaine. Sans s'arrêter à des réponses dogmatiques, Aristote analyse les succès et les échecs de ces deux siècles où les Grecs ont inventé et expérimenté des cités et des démocraties. Ses réponses sont parfois difficiles à interpréter. Veut-il un accès large ou étroit à la citoyenneté Tient-il compte de la critique de l'esclavage dont il est un des seuls à nous informer ? Dans des sociétés déchirées par le conflit entre les riches et les pauvres, comment pense-t-il éviter que la démocratie conduise au pouvoir despotique des pauvres ? Ces difficultés ont été expliquées par la biographie d'Aristote - il aurait évolué de l'idéalisme au réalisme - ou par les hasards de la conservation et de la transmission des manuscrits. Selon l'auteur, elles manifestent plutôt une pensée toujours au travail, une volonté de " problématiser " avec rigueur des questions que nous devons, dans un monde différent, reprendre et prolonger à notre manière.

10/2015

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Philosophie

Aristote politique. Études sur la "Politique" d'Aristote

La "Politique" d'Aristote se recommande à nous, modernes, par la limitation volontaire de son horizon à la dimension proprement humaine. Les études réunies ici, parce qu'elles éclairent, au-delà du corpus aristotélicien, la réflexion contemporaine sur la politique, témoignent de l'actualité de l'oeuvre d'Aristote.

11/1993

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Sciences politiques

Afrique. La démocratie à l'épreuve

L'Afrique vote massivement. On compte six cent trente présidentielles et législatives depuis 1990 sur le continent. Mais peut-on pour autant y considérer la démocratie comme acquise ? Les manipulations des scrutins restent fréquentes, les contestations des résultats sont suivies de tensions sociales, les mandats ne sont pas respectés. Mais aussi les gouvernances sont approximatives, les libertés fondamentales fragiles : c'est donc surtout la "démocratie substantielle" qui globalement fait défaut, hormis quelques expériences édifiantes. A partir d'une synthèse de nombreux travaux et de sa propre expérience, l'ancien diplomate, aujourd'hui essayiste et universitaire Pierre Jacquemot éclaire trois décennies d'évolutions politiques, dressant le portrait d'une Afrique aux configurations contrastées et mise au défi de nouvelles dynamiques sociétales "hors les urnes" issues de la société civile. Certaines sont-elles annonciatrices d'autres manières de gouverner ?

04/2022

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Autres philosophes

La démocratie à l'épreuve d'elle-même

Lorsqu'Alexis de Tocqueville publie en 1835 le premier tome de De la démocratie en Amérique, il est âgé d'à peine trente ans. Sa jeunesse ne l'empêche pourtant pas de livrer une oeuvre de philosophie politique qui deviendra un classique aujourd'hui encore largement commenté. Dans la quatrième partie du tome II (publié en 1840) ici proposée, Tocqueville souligne que si liberté et égalité sont les principes fondateurs du système démocratique, ils sont par ailleurs l'occasion de dérives potentiellement néfastes. Poussé par sa passion de l'égalité, le peuple est tenté de rejeter les corps intermédiaires pour déléguer tout pouvoir à l'Etat qui, pour accomplir sa mission, devient d'une part, pléthorique et d'autre part intrusif. Ainsi la démocratie dégénère naturellement vers un despotisme " bienveillant ", où, faute de contre-pouvoir, on aboutit à un monopole administratif étatique amenant à diriger [...] les moindres citoyens et à conduire seul chacun d'eux dans les moindres affaires. Sans une vigilance combative, une tyrannie, même " douce ", a tôt fait d'enchaîner à nouveau le peuple souverain.

11/2022

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Religion

Le catholicisme à l'épreuve de la démocratie

La démocratie est la seule base valable d'une vie commune dans une société humaine digne de ce nom. La démocratie est un cadre institutionnel dans lequel divers courants de pensée ou familles politiques introduisent en fait des contenus sensiblement différents. Aussi n'a-t-on pas fini de s'expliquer sur le sens et les exigences d'une authentique démocratie. L'Église catholique aujourd'hui ne fait pas exception : elle approuve et défend, comme étant le plus conforme à la dignité de l'homme citoyen, le modèle démocratique. Beaucoup pensent qu'elle a mis bien du temps à s'y rallier. Et certains iraient jusqu'à dire qu'elle l'a fait à son corps défendant. Il n'est pas contestable qu'en France, surtout, l'avènement de la démocratie a été, pour le catholicisme, une épreuve. Mais ce fut et c'est encore une épreuve de vérité. C'est ce que ces pages veulent montrer. Au prix d'inévitables raccourcis, cet ouvrage s'efforce d'indiquer où se situent exactement les malentendus que l'atmosphère polémique de la "guerre des deux France" a longtemps exacerbés. Le but est aussi et surtout de mettre en lumière la démarche qui, dans la fidélité au message évangélique et à la Tradition vivante de l'Eglise, permet de surmonter ces malentendus et d'envisager l'avenir. La société de cette fin de siècle ne pourra refaire ce socle de valeurs communes dont elle a un pressant besoin que moyennant une démocratie de participation vivante et active. L'Eglise catholique devrait pouvoir y contribuer, à condition qu'elle-même instaure en son sein, sans infidélité à sa vocation propre, la participation que réclame l'appellation de "peuple de Dieu". Une société de débats, une Eglise où le débat ait sa juste place : les temps que nous vivons ne nous permettront plus d'échapper à cette double exigence. S'il est une originalité de ce livre, c'est d'abord d'essayer, références à l'appui, de montrer la genèse et les motifs de la résistance de l'Eglise catholique à une certaine présentation de l'idéal démocratique. C'est aussi de mettre en relief ce qui, à l'étape présente, fait encore difficulté, tout en indiquant quelque issue possible à ce qui se présente comme une impasse; c'est enfin de tenter une esquisse d'une meilleure articulation de l'Eglise dans l'originalité de sa vie interne et du modèle démocratique accepté non par mode de concession, mais comme exigence de responsabilité.

05/1997

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Aristote

L'invention de la philosophie politique. La cité-philosophe dans les "Politiques" d'Aristote

Alors qu'il n'était pas vraiment apparu chez Platon, le "philosophe-roi" disparaît complètement dans Les politiques d'Aristote. En revanche apparaît pour la première fois celui de "philosophie politique" , en un sens bien éloigné de celui d'aujourd'hui, la théorisation abstraite, détachée de la pratique, réservée aux cabinets de philosophes, voire de consultants. La philosophie politique est entendue non pas comme la théorisation que l'on peut faire de la cité, mais l'étude - theoria - que la cité fait d'elle-même, comme une forme d'autoconnaissance, c'est-à-dire une contemplation de la cité par elle-même. Or cela implique que règne dans la cité non pas un personnage aux capacités extraordinaires, le "philosophe-roi" , mais une certaine pratique théorique, celle par laquelle les citoyens s'assemblent pour se connaître eux-mêmes directement. Ainsi, même si les critiques qu'il formule de la démocratie ne sont pas négligeables, Aristote fournit avec son Peri politeia, une définition fortement citoyenne de la philosophie politique.

11/2022

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Droit public

Penser la démocratie sociale

Chacun croit savoir ce qu'est la "démocratie sociale" . Pourtant, l'expression, largement mobilisée au cur des discours politiques et juridiques, fait l'objet d'appropriations contradictoires. Ce constat doit nous inviter à mettre en suspens nos catégories. Plutôt que de chercher à savoir ce qu'est ou devrait être la "démocratie sociale" , il faut revenir aux mots eux-mêmes et se laisser guider par une question simple : comment a-t-on conçu, dans l'histoire des idées politiques et juridiques, l'articulation des notions "démocratie" et " social" ? Tout d'un coup, les mythes se dissipent. Ils laissent place à une constellation de discours où le familier retrouve son étrangeté. Soustraite aux poncifs où elle est habituellement confinée, la " démocratie" dite "sociale" pourra alors retrouver tout l'éclat de sa charge révolutionnaire, que l'hégémonie d'une conception réformiste de la démocratie a patiemment neutralisée.

02/2023

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Sciences politiques

LA POLITIQUE ETRANGERE. A L'EPREUVE DE LA FRAGMENTATION

La politique étrangère se présente aujourd'hui en pleine mutation. Habituée à un milieu strictement interétatique, elle est vouée à se développer et à s'adapter dans un environnement diversifié, au sein duquel interagissent de nouveaux acteurs. Ces transformations multiples affectent non seulement le nombre et la qualité des acteurs qui participent à son élaboration et à son application, mais aussi ses objets, ses préoccupations premières, ses références idéologiques et sa formulation. Habituellement marquée par la gestion des conflits, l'affirmation des oppositions, ou encore la recherche de l'avantage exclusif au détriment de l'autre, la politique étrangère mise en oeuvre au vingt et unième siècle est en principe appelée à favoriser la coopération pour préserver la planète, la défense solidaire d'un patrimoine commun, la promotion collective du développement durable, le respect et l'application de règles universelles. Le dessein principal du présent ouvrage est de contribuer à l'analyse renouvelée des processus liés à la conception et à la mise en oeuvre de la politique étrangère. Les auteurs entendent mettre à la fois en relief les éléments de permanence qui ont façonné les développements de la politique étrangère et les facteurs de changement qui la touchent aujourd'hui. Sont ainsi passés en revue la manière d'analyser la politique étrangère, ses déterminants et instruments ainsi que la conduite de la politique étrangère élaborée par des Etats spécifiques.

01/2021

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Sociologie

La démocratie à l'épreuve. Nationalisme, populisme, ethnicité

En cette fin de siècle, les médias nous renvoient quotidiennement les images inquiétantes d'une démocratie partout menacée : de façon violente parfois - notamment dans les anciens pays communistes ou dans les pays musulmans -, de façon insidieuse souvent, en particulier en France et en Europe occidentale. Aux premiers rangs de ces menaces : les flambées nationalistes récupérées par l'extrême droite ; le regain du populisme avec sa critique démagogique de l'Etat et des politiciens ; la poussée de l'ethnicité, vite associée à la pire barbarie et aux pratiques de " purification ethnique ". Dans cet essai limpide, Michel Wlevlorka montre que si ces menaces sont réelles, cette représentation est beaucoup trop caricaturale. Car, en même temps qu'une face d'ombre, ces mouvements peuvent aussi présenter une face de lumière : la conscience nationale a souvent, dans le passé, porté des projets de modernisation économique et de renforcement de la démocratie ; le populisme n'est pas pure rétraction passéiste, il peut plaider aussi pour plus de participation populaire à la modernité. Et l'ethnicité, si elle évite les pièges de la violence ou du repli communautaire, peut signifier l'effort d'acteurs pour s'affirmer dans leur identité, tout en s'insérant pleinement dans la vie de la Cité. Un livre qui nous invite à résister à la confusion des idées, au cynisme, au découragement et au sentiment d'impuissance face aux formidables mutations du monde contemporain.

10/1993

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Droit pénal

Le droit de la preuve à l’épreuve

DROIT BELGE La preuve dans tous ses états et les outils utiles à sa mise en pratique au quotidien ? Le nouveau livre 8 du Code civil relatif à la preuve est entré en vigueur le 1er novembre 2020. Trois ans plus tard, le comité de la revue du Bulletin de la procédure et des voies d'exécution propose de faire le point dans cet ouvrage sur le droit de la preuve dans tous ses états. Après une synthèse de l'actualité législative et jurisprudentielle de la matière et un examen concret du nouveau règlement européen, les auteurs se penchent sur : les nouveautés quant à la force probante des témoignages et des écrits ; les importantes évolutions technologiques qui bouleversent la mise en oeuvre des constats. Le lecteur, qu'il soit huissier, avocat ou magistrat, dispose ainsi d'un panorama complet de la situation actuelle et d'outils utiles à sa pratique quotidienne.

03/2024

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Sociologie politique

La recherche à l'épreuve du politique

Si Pierre Bourdieu disait que la sociologie est un sport de combat, l'ethnographie, entendue comme enquête de terrain et travail d'écriture, est une épreuve à risque. En Chine, en Iran, au Guatemala, et sous d'autres régimes autoritaires, des chercheuses et des chercheurs sont menacés, emprisonnés, assassinés. Mais les démocraties ne sont pas exemptes de pressions de l'Etat, comme on l'a vu en France avec les accusations d'islamo-gauchisme. A partir d'exemples récents, Didier Fassin s'attache ici à décrypter les risques auxquels s'exposent chercheuses et chercheurs en sciences sociales, notamment lorsqu'ils dévoilent l'arbitraire de l'ordre établi. S'appuyant sur son expérience des pratiques d'intimidation policière à l'encontre de volontaires portant assistance à des exilés en haute montagne et des complications légales liées à une enquête sur la mort d'un voyageur tué par une unité d'élite de la gendarmerie, il livre un plaidoyer pour la liberté de la recherche sans éluder la responsabilité de celles et ceux qui la conduisent.

01/2023

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Droit

La contre-démocratie. La politique à l'âge de la défiance

L'idéal démocratique règne désormais sans partage, mais les régimes qui s'en réclament suscitent partout de vives critiques. L'érosion de la confiance dans les représentants est ainsi l'un des problèmes majeurs de notre temps. Mais, si les citoyens fréquentent moins les urnes, ils ne sont pas pour autant devenus passifs : on les voit manifester dans les rues, contester, se mobiliser sur Internet... Pour comprendre ce nouveau janus citoyen, cet ouvrage propose d'appréhender les mécanismes d'institution de la confiance et l'expression sociale de la défiance comme deux sphères et deux moments distincts de la vie des démocraties. L'activité électorale-représentative s'organise autour de la première dimension : c'est elle qui a été classiquement étudiée. Mais la seconde n'a jamais été explorée de façon systématique. C'est à quoi s'attache Pierre Rosanvallon en proposant une histoire et une théorie du rôle structurant de la défiance dans les démocraties. Ce renversement radical de perspective conduit à explorer un continent politique longtemps inaperçu : celui de la " contre-démocratie ". Cette dernière résulte d'un ensemble de pratiques de surveillance, d'empêchement et de jugement au travers desquelles la société exerce des pouvoirs de correction et de pression. À côté du peuple-électeur, elle donne voix et visage aux figures d'un peuple-vigilant, d'un peuple-veto et d'un peuple juge. C'est là sa vertu, mais aussi son problème. Car, à trop valoriser les propriétés de contrôle et de résistance de l'espace public, elle peut aussi faire le jeu du populisme et de " l'impolitique ", entravant la formulation positive d'un monde commun.

09/2006

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Sciences politiques

La citoyenneté à l'épreuve. La démocratie et les juifs

Les nations démocratiques se sont constituées en agrégeant des groupes divers, pré-nationaux, et en élaborant un espace public commun à tous - la communauté des citoyens. Pour ce faire, il convenait de transcender par le civisme les affiliations historiques, religieuses et culturelles - qu'on regroupe sous le terme "d'ethniques" - des individus et des groupes réunis dans la nation. Pour autant, les fidélités particulières qui caractérisent les individus historiques ne disparurent pas. S'agit-il d'une faiblesse ou d'une vertu de la démocratie ? Le destin des juifs, minoritaires, nous éclaire sur la construction de la nation moderne et sur le projet démocratique, ses vertus, ses contraintes et ses dévoiements. C'est l'histoire de la sortie du monde traditionnel par l'émancipation et la promesse de la modernité citoyenne, puis de la trahison de cette promesse. Elle révèle la tension entre un monde nouveau, tourné vers l'avenir et fondé sur l'innovation scientifique et politique, d'une part, et la transmission et la réinterprétation de la tradition, de l'autre. S'affichent alors les limites de l'intériorisation du civisme et de ses exigences par les individus, ainsi que la fragilité intrinsèque du projet démocratique.

09/2018

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Sociologie

La nouvelle causalité diabolique. La démocratie à l’épreuve de l’antisémitisme

A l'heure où l'antisémitisme fait vaciller les démocraties, Perrine Simon-Nahum plaide pour un urgent sursaut républicain. Comment l'antisémitisme, cette "causalité diabolique", ainsi que le définissait le grand historien Léon Poliakov, peut-il encore servir de ciment commun à toutes les haines - hier les idéologies nationalistes, aujourd'hui les luttes intersectionnelles ? Pour Perrine Simon-Nahum, l'explosion de violence à laquelle nous assistons met en évidence ce qui disparaît sous nos yeux : les conditions du "vivre-ensemble". Elle marque la progression des courants fondamentalistes, des idéologies woke et identitaires, et plus largement de l'ensemble des récits qui remettent en cause la possibilité que nous avons de cohabiter au sein de sociétés apaisées. Ces théologies modernes ne font en réalité que réactualiser le fondement de la haine séculaire des juifs : la question de l'identité. Face à ces courants, le "projet juif" est pour l'auteure l'un des outils sur lesquels nos démocraties devront s'appuyer pour l'emporter face à leurs adversaires, car le judaïsme qu'il définit offre une vision du monde qui nous garantit la liberté de faire société.

02/2024

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Sciences politiques

La grande expérience. Les démocraties à l'épreuve de la diversité

La transformation de nos démocraties en sociétés multiethniques est la "grande expérience" politique de notre époque. De sa réussite dépend notre avenir. Pour beaucoup, à droite mais aussi à gauche, des dangers, bien réels, se font déjà sentir : échec de l'intégration, creusement des inégalités, montée des populismes, des tensions interculturelles... Comment préserver dans ce cas la stabilité de nos démocraties ? Laisser les minorités à la marge, comme le prônent les uns ? Patienter et attendre une homogénéisation culturelle, comme le fantasment les autres ? Pour Yascha Mounk, la diversité de nos démocraties est une réalité sur laquelle il serait vain de vouloir revenir. Il pose ici les jalons de ce qu'il considère comme l'enjeu fondamental du XXIe siècle. Un livre sans concession et optimiste à la fois. Les Echos. Il était urgent de disposer d'un ouvrage de cette ambition comme un vadémécum. Lire Magazine littéraire. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Benjamin Peylet.

03/2023

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Droit

La sécurité sociale, une institution de la démocratie

La question de la Sécurité sociale a des allures de marronnier et donne lieu à des prises de position tranchées, chacun accusant les autres de vouloir la tuer et appelant à la "sauver". Il en va ainsi depuis des décennies, en fait depuis que le fameux "trou" que les experts sondent sans relâche, est devenu à lui seul un objet de controverse. Aux antipodes de ces polémiques, l'ouvrage de Colette Bec entend revenir à l'intention de ses pères fondateurs, en 1945, et saisir les principes à l'oeuvre dans son évolution, ses réformes, ses problèmes actuels. Dans le projet de l'immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était envisagée connue une politique de protection globale. Elle était conçue comme le socle de la solidarité et relevait de choix collectifs engageant le destin commun et l'organisation d'une société juste. En ce sens, elle se distinguait radicalement des assurances sociales limitées à la protection des salariés. Pour ses concepteurs, la Sécurité sociale constituait une institution de la démocratie à venir, une démocratie capable d'aménager un cadre permettant l'émancipation individuelle. En interrogeant ce projet, Colette Bec établit que la crise de la Sécurité sociale est en fait celle d'un mode d'appartenance que le système de protection a contribué à élaborer et qu'il participe désormais à déconstruire. Elle montre à quel point cette ambition vaut toujours dans le contexte actuel, qu'une approche technicienne et budgétaire rend en grande partie inintelligible.

01/2014

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Sociologie politique

La communication politique 3.0 ? La politique à l'épreuve du numérique

Sous l'influence grandissante des technologies numériques depuis une quinzaine d'années, la communication politique a connu une véritable révolution médiologique dans ses pratiques. Cet essai analyse la communication politique numérique sur Twitter dans le cadre de campagnes électorales en France, au Canada et en Roumanie notamment. Mêlant réflexions théoriques et études de cas empiriques, cet ouvrage sous-tendu par un réel souci pédagogique constitue une introduction à la communication politique numérique qui devrait intéresser les étudiants, doctorants et chercheurs en sciences de l'information et de la communication, sociologie et en science politique.

03/2021

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Economie

La division du travail. De l'économique au social

La division du travail est un thème d'étude classique, très important notamment en classes préparatoire d'écoles de commerce et à l'université. Mais c'est d'abord une donnée fondamentale de l'organisation des sociétés humaines, dont l'approche ne peut être que pluridisciplinaire. L'expression recouvre en effet des réalités à la fois diverses et liées. On peut l'envisager tantôt par la répartition des tâches à l'intérieur d'une famille, d'une communauté villageoise, d'une nation ou même du monde, et faire apparaître les divisions par sexe, âge, nationalité. L'activité économique peut se subdiviser en divers secteurs et à l'intérieur de l'entreprise, le travail peut se retrouver lui-même réparti entre les différentes unités. C'est une gageure nécessaire d'examiner conjointement ces divers aspects, tant il est vrai que toute division des tâches est forcément sociale, que la division du travail à l'intérieur d'une société trouve son prolongement dans la division internationale et enfin, que l'une et l'autre de ces formes reflètent l'organisation d'une société en un lieu et un temps donné. Cet ouvrage de synthèse est le premier travail sur ce thème, qui doit permettre aux étudiants de mieux appréhender le fonctionnement de l'économie et de mieux comprendre maint débats contemporains sur le partage des tâches et l'évolution de la société dans un cadre mondialisé.

04/2006

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Sciences politiques

Géopolitique de l'Apocalypse. La démocratie à l'épreuve de l'islamisme

Un assassinat de masse a été perpétré le 11 septembre 2001 à New York et Washington. Quelle en est réellement la cause ? Le désespoir d'activistes pauvres contre une société riche ? L'égoïsme du Nord vis-à-vis du Sud ? La première guerre israélo-palestinienne ? Les terroristes qui avaient pris place dans les avions-missiles étaient tous des Arabes musulmans. L'islam serait-il fondamentalement une religion guerrière et intolérante, le monde arabe naturellement belliqueux ? Pourquoi des millions de musulmans - des femmes en particulier - subissent-ils déjà la tyrannie d'autres musulmans ? On prétend que les Américains ont utilisé Ben Laden de longues années durant. Est-ce exact ? Quel rôle jouent l'Iran, l'Arabie saoudite, Israël, l'Inde, le Pakistan dans le nouveau Grand jeu centre-asiatique ? Que feront la Chine, l'Europe, la Ligue arabe face à cette alliance révolutionnaire russo-américaine qui se construit mois après mois sur fond d'entente pétrolière ? Enfin, assiste-t-on à une guerre des civilisations, et doit-on s'attendre à d'autres " 11 septembre " à Londres, Berlin et Paris ? Au-delà de ces questions désormais cruciales auxquelles cet ouvrage entend apporter des éléments de réponse, une certitude demeure: les démocraties en général, la République française en particulier, sont menacées par ce nouveau fléau totalitaire qu'incarne l'islamisme radical. Son objectif : l'apocalypse...

09/2003

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Sciences politiques

Violence : non. Les démocraties à l'épreuve de la liberté

Les espoirs d'un développement économique et social continu et durable, nés de la chute du mur de Berlin, sont déçus. Au lieu de cela, la violence ressurgit au sein des démocraties occidentales, sous des formes anciennes ou nouvelles. Simultanément, le pouvoir de l'Etat, dont pourtant le rôle régalien est de la contenir, s'affaiblit, sous l'effet d'une économie de marché libérée. Cette dernière, de son côté, la justifie, lorsqu'elle ne la promeut pas au travers des nécessités de la guerre économique. Pour résoudre cette contradiction, il faut que soient mieux compris les ressorts de la violence. Les notions de narcissisme des petites différences, introduites par Sigmund Freud, ainsi que de désir mimétique et de bouc émissaire, telles que René Girard les a développées, sont toujours pertinentes. Elles se révèlent d'une grande utilité, à condition toutefois d'éclairer les motivations, profondes, auxquelles elles renvoient ou répondent. Les connaissances scientifiques actuelles nous le permettent. Un nouveau regard devient alors possible, qui permet non seulement de proposer une éthique de la violence, mais aussi de confirmer la responsabilité sociale et politique des acteurs économiques.

08/2018

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Philosophie

La Stasis dans la politique d'Aristote. La cité sous tension

Notion complexe et problématique objet de crainte et de crispation, la stásis renvoie tout autant à la discorde, à la sédition, à la guerre civile, qu'à la division. Loin de lire dans cette équivocité le signe de son indétermination, cette enquête se propose de mettre en lumière l'unité et la cohérence de ce concept dans la philosophie pratique d'Aristote. Sans être banalisée, comment la stásis devient-elle le corrélat direct et explicite de la cité ? En quel sens la théorie aristotélicienne rompt-elle avec la tradition grecque, pour laquelle la stásis, figure du mal absolu, constituait pourtant un impensé de la cité grecque ?

01/2018

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Sciences politiques

Destin de la social-démocratie belge

Il se fait que la cause du socialisme a besoin d'une articulation politique, et que cette articulation politique, bien que ne relevant pas exclusivement des partis, nécessite néanmoins l'instrument d'un parti. Aussi utiles et efficaces que puissent être d'autres éléments de pression dans le système politique - les syndicats, les mouvements de femmes, de Noirs, les écologistes, les militants pour la paix et beaucoup d'autres - ils ne peuvent pas ni, pour la plupart, ne souhaitent remplir la tâche principale des partis socialistes, qui consiste à injecter un "courant de tendance socialiste", par la parole et par l'action, dans le système politique et culturel de leurs sociétés. Ces partis sont bien sûr concernés par les questions immédiates, les griefs et les revendications, mais ils sont aussi, au-delà de cela, concernés par la dissolution effective des structures de pouvoir de la société capitaliste et leur remplacement par un ordre social fondamentalement différent, basé sur la propriété sociale et le contrôle des principaux moyens de l'activité économique, et gouverné par des principes de coopération, de liberté civique, d'égalitarisme et des arrangements démocratiques de loin supérieurs aux structures étroitement conditionnées par une logique de classe de la démocratie capitaliste. De nombreux partis de la gauche ont préconisé ces principes au fil des ans. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, ils ont également souffert de grandes faiblesses, qui ont réduit ou annulé leur efficacité. Au plus vite ces faiblesses seront affrontées et surmontées, meilleures seront les perspectives de la progression socialiste.

12/2019

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Aristote

Comprendre les fondements de la démocratie. Tome II, Aristote et les jalons de la démocratie moderne

Dans ce tome, Aristote fait l'éloge de la démocratie au nom de la science. En critiquant la science platonicienne, Aristote pose les jalons de la démocratie participative. La définition aristotélicienne de l'homme comme animal politique et comme animal doué de raison, implique à la fois un devoir et un droit de participation de tous à la vie politique. Pour le Stagirite, " Un citoyen au sens plein, ne peut être défini que par la participation (...) " (Aristote, Politiques, III, 1, 1275a, 20-30. Trad. Pierre Pellegrin). La bonne démocratie repose sur l'idée que toute opinion peut concourir au jaillissement de la vérité. Bref, selon Aristote, la vérité démocratique est le résultat d'un consensus rationnel ou d'une délibération populaire, sans distinction épistémologique.

03/2022

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Histoire internationale

La démocratie à l'épreuve du régionalisme en Afrique noire

Cet ouvrage fait le bilan analytique des expériences africaines du multipartisme amorcé à l'entrée de la décennie 1990. Il relate les dominances événementielles des révolutions démocratiques en Afrique subsaharienne. Les grandes tendances de cette période résident dans les conférences nationales, l'adoption de constitutions démocratiques et des élections comme mode de dévolution du pouvoir. L'élément identitaire qui va miner les expériences démocratiques en Afrique noire est mis en exergue.

02/2013

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Philosophie

Démocratie et éthique. Emancipation politique et sociale de l'Afrique

La démocratie est le système politique qui a pour finalité l'émancipation et le bien-être social des peuples. C'est ainsi que ces derniers la réclament dans tous les pays du monde. Les Africains en quête de liberté et du bien-être social invoquent la démocratie dans leurs luttes contre les systèmes coloniaux, les dictatures et les autres formes d'oppression ou de domination (politique, économique et socio-culturelle). Perçue comme le système politique qui permet le plein épanouissement de l'homme, la démocratie revêt un caractère éthique dans sa finalité. Cependant, dans son exercice dans la vie réelle des Etats, la démocratie semble s'éloigner de sa finalité éthique. Les pratiques liées à la conquête et à la conservation du pouvoir la dénaturent. La corruption, le calcul politicien, le juridisme font perdre à la démocratie sa connotation essentiellement éthique. Cet ouvrage s'emploie à démontrer le lien intrinsèque entre la démocratie et l'éthique. De ce lien, nous tirons la notion de "l'éthique démocratique" à laquelle nous nous référons pour apprécier le degré de démocratie des différents régimes politiques. C'est avec cette notion d'éthique démocratique que nous abordons la question de l'émancipation politique et sociale des peuples africains.

11/2019

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Histoire internationale

Par la force, Alassane Outtara président de la Côte d'Ivoire. La démocratie à l'épreuve

Cet ouvrage relate la prise de pouvoir d'Alassane Outtara, actuel président de la Côte d'Ivoire, sur le régime de Laurent Gbagbo et les évènements liés à ce changement. Pour l'auteur, ce livre est une thérapie contre l'angoisse née de cette guerre : il y décrit les évènements quotidiens de ce nouveau régime caractérisé selon lui par l'ethnisme, la terreur, le pillage ou encore l'acharnement de la justice contre le camp des partisans de l'ancien président, tout en interrogant le sort du peuple Ivoirien.

02/2015

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Sciences politiques

La pensée politique de Pascal Lissouba et l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (U.PA.D.S.)

"Cet ouvrage, La pensée politique de Pascal Lissouba et l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (U.PA.D.S.), est avant tout un devoir de mémoire. Il a pour but, dans un premier temps, de mettre les contemporains face à leurs responsabilités, et d'expliquer aux plus jeunes comment la démocratie congolaise naissante a si vite basculé dans la violence. Il n'a cependant pas pour objet de réécrire le passé comme certains s'y évertuent encore, ni d'attiser les flammes des heures les plus sombres de notre histoire. Cet ouvrage veut plutôt permettre d'avancer. L'histoire moderne du Congo appelle plus d'un à faire cet examen de conscience. Cependant, Sidoine Giscard Madoulou — auteur de cet essai — ne cherche pas à le faire pour eux. Par contre, et de manière hautement plus significative, il interpelle la conscience collective — au-delà de tout état d'âme ou de propagande politique — sur ce que le Congo aurait pu être, surtout si la vision du premier président démocratiquement élu de son histoire s'était véritablement réalisée. La pensée politique de Pascal Lissouba — à l'origine de sa vision pour le Congo — incarne un combat et des défis toujours aussi pertinents aujourd'hui. En effet, si le combat de cet homme — né dans un petit village en terre colonisée, devenu le premier Docteur d'Etat ès Sciences de l'histoire du Congo et Premier ministre à 32 ans — devait se résumer en un mot, celui-ci serait de toute évidence : émancipation — à savoir : "l'action de se libérer d'une dépendance et de l'état qui en résulte"." Extrait de la préface de Jérémy Sylvain Mehdi Lissouba

01/2021

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Histoire internationale

Témoignage sur la crise ivoirienne. De la lutte pour la Démocratie à l'épreuve de la rébellion

Après plus d'une décennie de lutte dans l'opposition, le Front populaire ivoirien (FPI) accède au pouvoir d'Etat en octobre 2000. Succédant au régime de transition militaire dans des " conditions calamiteuses ", cette accession du FPI et de son leader Laurent Gbagbo est en soi une révolution. Cette révolution est porteuse d'un rêve, celui de la Renaissance africaine qui se traduit en Côte d'Ivoire par un projet de Refondation institutionnelle, politique, économique et sociale du pays. Le régime du Président Laurent Gbagbo est cependant freiné dans son élan par l'éclatement d'une crise armée, le 19 septembre 2002, une crise qui se présente sous la forme d'un coup d'Etat manqué et qui se mue en rébellion avec pour conséquence la division du pays. A l'avènement de la crise, le ministre de la Défense et de la Protection civile se trouve, dans l'exercice de ses fonctions, seul à la barre ce 19 septembre. Il ne vient cependant à l'idée de personne de connaître sa version des faits. Ce livre est donc à la fois une autobiographie, le témoignage d'un acteur de premier plan et un essai politique.

08/2010

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Philosophie

INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE POLITIQUE. Démocratie et révolution

"Le présent ouvrage est le texte des leçons professées par Raymond Aron à l'Ecole Nationale d'Administration en 1952. Il ne constitue pas un exposé de faits ou de doctrines mais une analyse conceptuelle de la démocratie moderne dans ses deux versions antithétiques : institutions représentatives des grands pays occidentaux d'une part, démocraties populaires de l'autre. Il s'attache à définir, au-delà de leurs idéaux proclamés (égalité, liberté, souveraineté populaire, avènement d'une société sans classe), leur réalité essentielle, leur logique interne, en un mot leur principe. La conquête du pouvoir résulte pour les premières d'une compétition pacifique ; son exercice fait appel à l'art du compromis : l'expression des mécontentements catégoriels nés d'un état social naturellement imparfait peut s'y donner libre cours. Dans les secondes les gouvernants tirent leur légitimité d'un processus révolutionnaire mené au nom d'une doctrine millénariste qui justifie l'élimination des opposants et l'emprise d'un parti unique sur l'ensemble de la vie sociale. Comment, à partir de ces prémisses, discerner leur évolution comme leur devenir ? Telle est, dans la lignée de la pensée politique classique, la question centrale de ce livre où Raymond Aron enseigne avec une rigueur méthodique exemplaire l'art de soumettre à la raison les passions politiques de notre temps".

04/2005