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La pensée antique. Une histoire personnelle de la philosophie

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Philosophie

La pensée antique. Une histoire personnelle de la philosophie

Des présocratiques à Plotin en passant par Socrate, Platon, Aristote, Epicure et les stoïciens, Jean-François Mattéi nous convie à un voyage initiatique dans la philosophie antique. C'est à cette source que la raison occidentale se nourrit depuis des siècles. On y assiste à la naissance de la philosophie, de la physique, des mathématiques, de la politique : éblouissant feu d'artifice de la pensée comme l'histoire en a peu connu depuis lors, et qui continue de résonner dans les débats d'aujourd'hui. En fin pédagogue, Jean-François Mattéi construit des ponts entre hier et maintenant, fidèle à la formule qui fait le succès de la série "Une histoire personnelle de...".

09/2015

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Philosophie

La philosophie antique. Essai d'histoire

Chacun croit savoir, pour l'avoir appris à l'école, ce qu'était la philosophie antique : la naissance de la Raison, avec la critique du mythe et de la religion ; l'invention de l'éthique, avec le " souci de soi " et les " exercices spirituels " ; et bien sûr une galerie de bustes blancs vénérables : Socrate, Platon, Aristote, etc. Pierre Vesperini propose de mettre en suspens ce " grand récit " , et d'aller directement aux sources, en leur posant une question simple : qu'appelait-on philosophia dans l'Antiquité ? Tout d'un coup, le musée laisse place à un territoire luxuriant de couleurs et d'histoires, où le familier retrouve son étrangeté, où l'inconnu fait son entrée. L'histoire ici, loin de s'opposer à la philosophie, la déplace. Car en proposant une reconstitution de l'expérience antique de la philosophia, du " temps des sages " à la christianisation, l'auteur invite aussi à prendre conscience de ce qui a été perdu, pour inventer d'autres façons de concevoir le savoir et la pensée.

10/2019

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Economie

Les prophètes du bonheur. Une histoire personnelle de la pensée économique

" L'économie est une discipline qui devrait être sagement assise entre l'histoire, la géographie et la sociologie. L'opinion en a pourtant fait une étrange religion qui, à la différence des religions révélées, doit apporter chaque jour la preuve de l'existence de son Dieu. La science économique vit-elle au-dessus de ses moyens ? Pour en avoir le cœur net, je me suis décidé à revenir vers les grands anciens. Telle est l'origine de cette histoire de la pensée économique depuis saint Thomas d'Aquin jusqu'à nos jours. Une histoire personnelle par le choix des acteurs (Smith, Malthus, Jean-Baptiste Say, Ricardo, Marx, Pareto, Weber, Schumpeter, Keynes, Kondratiev, Hayek, Friedman, Rawls, Braudel, Peyrefitte), l'angle de vision, le parti pris du cadrage, les effets de zoom. Les grands économistes, ces " prophètes du bonheur " qui exercent un magistère si hégémonique, ne seraient-ils au fond que des bricoleurs ? ", Alain Minc.

04/2004

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BD tout public

Philosophia. Une histoire de la philosophie en BD

Philosophia, c'est une histoire de la philosophie en bande dessinée. Des premiers philosophes grecs jusqu'à ceux d'aujourd'hui, ce roman graphique de la pensée se veut une introduction ludique et esthétique aux grandes idées qui ont rendu célèbres des auteurs aussi incontournables que Platon, Descartes, Kant et bien d'autres…

10/2018

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Histoire de France

La leçon de Vichy. Une histoire personnelle

Pierre Birnbaum, le théoricien de l'Etat fort à la française dont il a dessiné l'idéal-type, universaliste et protecteur des minorités, est né en juillet 1940, à Lourdes, quelques jours après l'instauration du régime de Vichy, de parents juifs et étrangers, dans une famille persécutée puis traquée par " l'Etat français " et par l'Occupant. A l'âge de deux ans, il est confié à une famille de fermiers des Hautes-Pyrénées avec sa soeur à peine plus âgée. Enfant caché, il doit sa survie à des Justes alors que les hauts fonctionnaires du régime de Vichy collaborent à la chasse aux Juifs. Par un étrange déni, il ne s'était jusqu'ici jamais interrogé dans son travail sur cet " Etat français " qui a mobilisé tous les moyens pour les traquer, lui et sa famille. Il retrace, dans ce livre émouvant, les années de persécution de son enfance à partir d'archives saisissantes, tant locales que nationales, et se fait l'historien de sa propre histoire. Il pose surtout en des termes nouveaux, depuis le coeur de sa théorie, la question de la continuité entre la République et Vichy. L'Etat devenu " français " sous la houlette des droites extrêmes, est-ce encore l'Etat ? Cet ouvrage d'une force singulière ne manquera pas de susciter le débat sur un pan de notre histoire toujours disputé. Car, conclut Pierre Birnbaum, le fait que les hauts fonctionnaires passés au service de Vichy aient été si peu sanctionnés pour leurs responsabilités dans la persécution et la déportation des Juifs de France reste un héritage lourd à porter. Toutes les conséquences de la leçon de Vichy n'ont pas été tirées. Professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pierre Birnbaum est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Les Fous de la République. Histoire politique des Juifs d'Etat, de Gambetta à Vichy (Fayard, 1992 ; Points Histoire, 1994), Léon Blum. Un portrait (Seuil, 2016 ; Points Histoire 2017) et Où va l'Etat ? (Seuil, 2018).

09/2019

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Philosophie

Concepts fondamenteaux de la philosophie antique

Le cours Concepts fondamentaux de la philosophie antique a été professé par Martin Heidegger à l'Université de Marbourg pendant le semestre d'été 1926, alors que le philosophe travaillait à l'achèvement d'Etre et Temps. Il vient après le cours sur les Concepts fondamentaux de la philosophie aristotélicienne, du semestre d'été 1924, et sir- le Sophiste de Matou du semestre d'hiver 1924-1925, et constitue un document capital pour cerner l'interprétation heideggerienne de la pensée antique à l'époque de l'ontologie fondamentale. A la différence des cours qui l'ont précédé, ce texte n'est pas consacré à un penseur en particulier, mais son ambition est essentiellement plus vaste : il vise à retracer les étapes de la constitution de l'ensemble de la pensée grecque en examinant une série de " concepts fondamentaux concrets bien déterminés " tels que " être - vérité, principe - cause, possibilité - nécessité, relation, unité, multiplicité, nature, vie, connaissance, énoncé - preuve ". Au-delà de ces notions et à travers elles, c'est bien le destin de toute la pensée occidentale qui est en question, car les concepts fondamentaux de la pensée antique ont non seulement déterminé de façon décisive la philosophie ultérieure dans son ensemble, mais ont également rendu possible la science occidentale en général et " lui procurent, aujourd'hui encore, son assise. ". Heidegger nous fait assister ici en fin de compte à la genèse de la philosophie elle-même, c'est-à-dire à cette pensée radicalement critique qui scinde et différencie l'être de l'étant et qui s'est développée en Grèce à travers une succession de figures majeures qui vont de Thalès à Aristote, " sommet de la philosophie antique ".

11/2003

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 10, La Pensée postnazie

Une grande partie de l'histoire de la pensée occidentale s'est effondrée lors de l'ouverture des camps d'extermination nazis en 1945. Comment l'embrasement de l'Europe par le national-socialisme a-t-il pu survenir, en dépit des progrès de la raison, en dépit des Lumières ? Hannah Arendt a examiné ce phénomène à travers ses analyses du totalitarisme, des crises de la culture et de l'éducation. Hans Jonas a constaté que la planète était en danger, que les biotechnologies mettaient l'humain en péril. L'écologie lui doit beaucoup. Günther Anders étudia, entre autres, la bombe atomique, les machines, la propagande, les médias, la pollution, l'idéologie mortifère du capitalisme, avant de conclure à l'obsolescence programmée de l'homme. En tant que Juifs, tous trois ont connu l'extermination des leurs, la persécution, l'errance. Leurs écrits prennent à bras le corps le monde réel et concret, les choses du monde, la boue du monde. Exhaustif et lumineux. L'Express.

11/2020

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Philosophie

Eloge de la philosophie antique. 7e édition

Dans cette leçon inaugurale de la chaire d'histoire de la pensée hellénistique et romaine professée au Collège de France, Pierre Hadot expose la démarche qui préside à l'ensemble de ses travaux et développe l'une de ses idées directrices: la philosophie antique n'était pas un ensemble de connaissances à assimiler, mais une pratique de transformation de soi-même, une initiation.

01/2013

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Philosophie

La pensée végétale. Une philosophie de la vie des plantes

Là où les philosophes contemporains s'abstiennent d'aborder la vie végétale sous l'angle ontologique et éthique, Michael Marder place les plantes au premier plan de l'actuelle déconstruction de la métaphysique. Il identifie les caractéristiques existentielles du comportement des plantes et l'héritage végétal de la pensée humaine afin de confirmer la capacité qu'ont les végétaux à renverser le double joug de la totalisation et de l'instrumentalisation. Au fil de son écriture, Marder se penche sur les plantes du point de vue de leur temporalité, de leur liberté et de leur sagesse. La pensée végétale vient caractériser tant le mode de pensée non cognitif, non idéel et non imagé qui leur est propre que le processus consistant à ramener la pensée humaine à ses racines et la rendre végétale.

01/2021

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Philosophie

Une décolonisation de la pensée. Etudes de philosophie afrocentrique

La décolonisation de la pensée peut être définie par trois dimensions : une critique de la raison hégémonique et universaliste (déconstruction), une critique de la raison colonisée (émancipation et désobéissance épistémique) et une reconstruction des savoirs dans le cadre d'un espace commun et transculturel (migration et traduction). L'afrocentrisme en est l'une des formes et a prospéré aussi bien en Afrique que sur le continent américain. Il se présente comme une critique de l'eurocentrisme et, fondé sur la théorie du stand point, il étudie l'histoire et des réalités africaines à partir de modèles endogènes.

01/2021

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Histoire ancienne

Une histoire personnelle des pharaons

Tenant de l'ordre éternel, à mi-chemin entre les dieux et les hommes, Pharaon a été le coeur de la puissance de l'Egypte durant trois millénaires. Quel était son rôle effectif au sein de l'Etat ? Quels ont été les moyens de diffusion de la pensée monarchique, dans les textes, dans les monuments, dans l'art ? Comment l'idéologie royale s'est-elle transformée au cours du temps, depuis les premiers témoignages de l'époque protodynastique jusqu'à l'arrivée d'Alexandre le Grand ? Comment des rois d'origine étrangère se sont-ils coulés dans le moule pharaonique ? Quelle influence le modèle égyptien a-t-il exercé sur la représentation du pouvoir jusqu'aux temps modernes ? Voici quelques questions essentielles qui conditionnent notre compréhension de cette fascinante civilisation des bords de la vallée du Nil. Plutôt qu'à une histoire événementielle, ponctuée par les guerres, les mariages, les couronnements, les fêtes et les funérailles royales, c'est donc à une histoire du sens que le lecteur est ici convié.

10/2017

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Philosophie

Une brève histoire de la philosophie

Où trouver la vérité ? Dans les sciences, les religions, les arts ? Dans la raison humaine ? Ou dans la parole divine ? Cette vérité est-elle unique ou multiple ? Existe-t-elle vraiment, ou bien n'est-elle qu'illusion ? Et si c'est une fable, à quel besoin répond-elle ? Les philosophes n'ont cessé de tourner autour de ces questions. C'est pourquoi elles servent de fil conducteur à ce voyage dans la pensée, de Platon à nos jours. Vingt épisodes retracent avec clarté et allégresse ces aventures de la vérité, où l'on rencontre notamment Epicure, Machiavel, Descartes, Spinoza, Voltaire, Rousseau, Kant, Marx, Nietzsche... Objectif : offrir aux débutants, du lycéen à l'honnête homme de notre temps, une approche vivante, ni pédante ni sectaire, de l'histoire de la philosophie.

10/2014

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Autres philosophes

Une pensée en exil. La philosophie de Rachel Bespaloff

Ceux qui l'ont rencontrée (Léon Chestov, Benjamin Fondane, Jean Wahl, Gabriel Marcel, Gaston Fessard, Jean-Paul Sartre...) l'ont considérée comme une femme d'une intelligence extraordinaire et d'une pénétration exceptionnelle ; pourtant, Rachel Bespaloff (1895-1949) est une philosophe encore presque inconnue. La rareté des textes qu'elle a publiés de son vivant, son existence trop précocement interrompue, la difficulté qu'il y a à la ranger dans une école particulière de pensée, n'ont pas contribué à sa notoriété. Ce n'est que récemment, et de façon confidentielle, qu'on a assisté au phénomène discret de la redécouverte - ou de la découverte pure et simple - d'une personnalité qui compte au nombre des plus représentatives de la culture européenne de l'entre-deux guerres. Rachel Bespaloff naît le 14 mai 1895 à Nova Zagora, en Bulgarie, et meurt le 6 avril 1949 à Mount Holyoke, une petite ville du Massachussets. Enfant d'une famille cultivée d'origine juive de l'Ukraine (le père, Daniel Pasmanik, était un membre éminent des cercles sionistes, et sa mère, Deborah Perlmutter, avait un doctorat en philosophie), elle vie ses deux premières années d'enfance à Kiev, puis passe son adolescence à Genève, où elle obtient un diplôme de piano et montre un talent hors du commun, au point qu'en 1919 on lui offre une chaire prestigieuse d'enseignement de la musique et de l'eurythmique à l'Opéra de Paris. En 1925, elle décide d'abandonner une carrière musicale qui semblait très prometteuse pour se consacrer entièrement à une sorte de " réveil philosophique " provoqué par la rencontre de la pensée existentialiste du philosophe ukrainien Léon Chestov. Dès lors, Rachel Bespaloff devient l'interlocutrice et la confidente privilégiée de nombreux penseurs d'orientation libérale, comme Benjamin Fondane, Daniel Halévy, Gabriel Marcel, Jacques Schiffrin, Boris de Schloezer ou Jean Wahl, qui louent chez elle des qualités de penseur raffiné et subtil. En 1930, la philosophe ukrainienne doit quitter Paris pour déménager à la Villa Madonna à Saint-Raphaël, où elle commencera bientôt à se sentir coupée de la ferveur intellectuelle de Paris et à souffrir de la solitude. Elle écrit pendant cette période une étude aussi lumineuse que serrée sur Etre et Temps, qui est l'une des premières discussions philosophiques - sinon la première - du livre de Heidegger publiée en français. Suivent d'autres essais sur Marcel, Malraux, Green, Kierkegaard, Nietzsche, Chestov, qui seront repris plus tard dans le volume Cheminements et Carrefours, publié en 1938. Pour échapper aux lois raciales, Rachel Bespaloff doit émigrer en juillet 1942 avec son mari, sa fille et sa mère, d'abord à New York, puis à Mount Holyoke, où elle travaille comme chargée de cours de Littérature française. Elle achève la même année la rédaction de ses Notes sur l'Iliade qui aboutiront à son second et dernier livre, intitulé précisément De l'Iiliade : des réflexions pénétrantes sur les raisons fondamentales de la guerre et sur l'ambivalence des objectifs et des valeurs qui caractérisent les héros homériques (la même année exactement, Simone Weil, relisant le poème d'Homère, écrira elle aussi L'Iliade, poème de la force ; une coïncidence d'intérêts et de recherches unit de façon aussi extraordinaire que remarquable les deux philosophes). Peu avant sa rencontre programmée et volontaire avec la mort, Bespaloff écrit quelques articles sur Van Gogh, Camus, ainsi qu'un essai développé, mais malheureusement inachevé, sur Montaigne, qu'elle intitule L'instant et la liberté. Même si elle connaît en apparence une période de grande créativité et de succès indéniable, auprès notamment de collègues et d'étudiantes qui ont pour elle la plus grande estime, elle vit ses années de séjour aux Etats-Unis comme un exil devenu progressivement insupportable. L'inconfort, la solitude l'emportent : sans laisser de trace ni autoriser d'explication " rationnelle ", elle décide brusquement de mettre fin à ses jours en ouvrant le gaz de sa cuisine. Elle a 54 ans. A la lumière des principaux événements qui ont marqué la biographie de Bespaloff, l'élément le plus significatif à prendre en compte pour étudier l'oeuvre est sans aucun doute l'exil : c'est lui qui résume le mieux en une réalité qui est aussi un rapport à l'existence l'expérience que Bespaloff a connue. Celle-ci doit en effet faire l'épreuve à maintes reprises de la condition d'exilé. Mais il y a plus important encore que les données objectives, qui montrent un exode incessant : la perception subjective de son état par la philosophe. C'est bien comme la sienne propre, c'est-à-dire plus profondément encore ne l'imposent des circonstances dramatiques, qu'elle vit la condition de l'exilé, de l'apatride, du réfugié, de celui qui est sans cesse, quoi qu'il fasse, en voyage, toujours en quête d'une terre qui lui reste interdite, lointaine et inaccessible. On trouve ici, dans toute son évidence, une correspondance impressionnante entre les trois ordres de réalité que sont les principaux épisodes de sa vie, l'histoire et le destin du peuple juif dont elle revendique l'appartenance, et les modalités spécifiques de sa recherche. Loin de toute adhésion à l'existentialisme, dont elle critique sévèrement, au contraire, la tendance à cristalliser en des stéréotypes doctrinaux l'indispensable référence à l'existence, mais aussi sans réduction possible à toute autre position philosophique, la dimension qui reflète le mieux la personnalité théorique originale de Bespaloff est celle de l'exode, de la recherche inlassable d'un point d'ancrage, qui n'est jamais définitivement atteint. La particularité de sa réflexion tient en effet au dialogue serré qu'elle mène avec les " sommets " de la pensée contemporaine, et à ses réticences à se reconnaître inconditionnellement dans une orientation spéculative déterminée. Son débat, direct et indirect, avec des penseurs comme Wahl, Marcel, Heidegger, Weil, Montaigne, Augustin, Chestov, Kierkegaard, Nietzsche - pour ne citer que les plus importants - dessine un itinéraire intellectuel qui prend la forme programmatique d'une confrontation acharnée et presque éperdue. Le seul " point fixe " auquel elle parvient dans sa " pérégrination " philosophique incessante, c'est celui de la " pensée tragique " que font percevoir les vers de l'Iliade : avec les textes bibliques, ils représentent pour elle le point le plus élevé de l'expression poétique. La voix des Tragiques, celle des prophètes qui s'élèvent de la Bible, dans l'analyse qu'elles font des faits et des causes qui mettent brutalement l'homme en face de l'événement de la guerre et de l'origine du mal, l'enjoignent d'adopter une attitude de profonde humilité devant le réel et l'existence, puisqu'il est totalement impossible de supprimer les aspects conflictuels qui caractérisent le monde. Une attitude de grande compréhension et de communion difficile (entre espoir et désespoir) avec la réalité sensible, qu'il faut comprendre et accepter dans son ambivalence constitutive. Reste donc décisif, si l'on sait l'écouter, l'avertissement qui se renouvelle à chaque fois qu'on s'abandonne à la lecture d'Homère et des Prophètes : c'est une réalité profonde et tragique qui sous-tend la vie humaine, dans ses contradictions, ses luttes, ses principes de destruction sans solution possible. Seule la musique, d'après Bespaloff (et là aussi, c'est bien une " pensée-biographie " qu'on voit à l'oeuvre), permet de retrouver les moments de vérité profonde et de n'y pas succomber ; c'est à travers elle qu'elle cherche des affinités et des relations entre les différents penseurs. La musique représente l'une des modalités principales, sinon exclusives, de relation avec la transcendance. C'est spécifiquement dans le désaccord harmonique, dont le rythme musical est l'expression, que Bespaloff identifie le témoignage d'une transcendance à la fois nécessaire et paradoxalement inatteignable. Dans le mouvement musical, se réalise avant tout un équilibre capable d'adoucir la fuite désespérante du temps dans une sorte d'unité extatique : l'instant parfait, ce présent authentique soustrait à la dispersion, et comme tenu dans la même main que le passé et le futur. La vérité ne peut donc être révélée que dans la dimension musicale de l'instant - à condition de préciser que celle-ci ne coïncide nullement avec un état d'âme idyllique : il lui faut au contraire, pour exister, reconnaître tragiquement l'échec existentiel auquel l'homme est condamné depuis toujours. Dans l'instant, l'homme transcende les émotions mêmes dont il est personnellement traversé pour s'élever à la question radicale et tragique du sens de l'existence. Le livre de Laura Sanò propose la première vision d'ensemble d'une grande protagoniste du débat philosophique au xxe siècle, et tâche précisément d'en faire percevoir la dimension. A l'auteur, écrit Remo Bodei dans sa préface, " on doit reconnaître le grand mérite d'avoir mené sa recherche en reliant organiquement deux plans distincts. D'un côté, l'analyse rigoureuse des textes auxquels Rachel Bespaloff a confié sa pensée, arrachée ainsi à l'oubli presque complet où était tombée depuis plus d'un demi-siècle sa "pensée nomade". De l'autre, la reconstruction très documentée du contexte historique dans lequel prend place la recherche de la philosophe ukrainienne. " L'intention de Laura Sanò a donc été de scruter les noyaux théoriques de la réflexion de Bespaloff, pour faire apparaître la remarquable singularité de son positionnement intellectuel, et pour mieux comprendre par ailleurs de quelle manière se rencontrent en lui les avancées les plus significatives de la recherche philosophique contemporaine. En ressort le portrait d'une personnalité philosophique d'une finesse et d'une vigueur exceptionnelles, attentive à toutes les nouveautés théoriques, et prête à chaque instant à tout remettre en discussion, à commencer par elle-même ; le portrait d'une femme raffinée et complexe, qui a su mettre au centre de sa vie une authentique recherche de la vérité, inconditionnellement.

05/2023

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Que-sais-je ?

Histoire de la Rome antique

L'histoire de Rome est celle, extraordinaire, d'une petite cité qui a failli disparaître cent fois en deux siècles (509-338) avant de s'imposer à ses proches voisins, puis à toute une région - le Latium -, ensuite à l'Italie (272), et enfin au monde tout entier de l'époque, c'est-à-dire le monde méditerranéen. Pourtant, les Romains rejetaient la guerre et aimaient la paix. Faut-il chercher dans leur organisation politique, dans leur vie économique, dans leurs structures sociales ou dans leurs productions culturelles les raisons de la résistance d'une suprématie qui dura jusqu'à la chute de l'empire, au Ve siècle après J. -C. ? En mêlant approche chronologique et questionnements thématiques, Yann Le Bohec dresse un panorama de ce que nous savons de l'histoire romaine. Il offre ainsi une introduction éclairante au monde des Romains.

04/2024

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 1, Les Sagesses antiques

Depuis longtemps, la tradition universitaire évite de se pencher sur un continent englouti et oublié de la philosophie. Et depuis trop longtemps, elle ne sacralise que les protagonistes les plus austères de la grande guerre des idées. Pourquoi ? Parce que l'histoire de la philosophie est écrite par les vainqueurs d'un combat qui, inlassablement, opposent idéalistes et matérialistes. Avec le christianisme, les premiers ont accédé au pouvoir intellectuel pour vingt siècles. Dès lors, ils ont favorisé les penseurs qui œuvrent dans leur sens et effacé toute trace de philosophie alternative. C'est à renverser cette perspective que s'attache Michel Onfray dans " Contre-histoire de la philosophie " - dont le premier volume est consacré aux sagesses antiques : de Leucippe à Diogène d'Oenanda, de Démocrite à Lucrèce, d'Eudoxe à Epicure, d'Antiphon à Diogène de Sinope.

06/2007

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Histoire des idées politiques

Une histoire personnelle de l'ultragauche

Née dans l'expérience des conseils ouvriers (Russie 1917-Allemagne 1918-20), l'ultra-gauche historique oppose l'initiative de la base aux logiques de parti. Ce courant n'a cessé de se renouveler au contact de l'autonomie ouvrière italienne des années 70, des grèves, soulèvements et mouvements de jeunesse des années 80 à aujourd'hui, du féminisme, de l'écologie radicale, des gilets jaunes. A 70 ans, l'auteur, par ailleurs romancier et traducteur, a pour seule fierté de dire encore "j'en suis" . En mêlant l'autobiographie et l'histoire de l'ultra-gauche, ce livre fait sentir de manière originale l'éternelle jeunesse de ce vieux projet : changer le monde.

04/2023

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Histoire de France

Histoire personnelle de la cinquième République

" Histoire personnelle, puisque la cinquième République, j'ai vécu avec elle dès ses débuts, ne l'ayant précédée que de peu avec mes amis Julien Clerc et Laurent Theis, et j'ai poussé le zèle jusqu'à l'assister plus de trente ans dans son sanctuaire du Palais-Bourbon. Vieux fonctionnaire parlementaire, certains se trouveront ainsi trois raisons pour m'honorer de leur discrédit. J'en ajoute une quatrième : j'ai aimé l'Assemblée nationale. " Seul un souci de vérité m'anime quand je décris Pompidou en César Birotteau, Giscard d'Estaing en Narcisse se mirant dans les yeux de la France, Chirac en cheval ayant oublié son cavalier et Mitterrand en inventeur d'une forme originale de sincérité, etc. " Notre génération a grandi à l'ombre du général de Gaulle et, la première depuis des lustres à n'avoir pas connu la guerre, a fomenté une pseudo-révolution. Sur les ruines de nos illusions flotte désormais le drapeau gris du sérieux. Il n'y a pas de honte, au vu d'un bilan, à reconnaître les réalités, ce qui laisse une petite chance de les transformer. " E-G. M.

09/2008

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Philosophie

Concepts et catégories dans la pensée antique

Depuis Aristote, on entend par catégories des concepts très généraux, dont la généralité ne dérive pas de l'expérience, mais en quelque sorte la précède, puisque c'est eux et eux seuls qui nous permettent de l'organiser et de la penser. Ces concepts — substance, quantité, relation, qualité, lieu, temps, action, passion, situation, avoir — sont-ils des structures universelles de toute pensée ou bien sont-ils liés aux particularités sémantiques ou syntaxiques d'un système linguistique particulier, en l'occurrence de la langue grecque, à l'intérieur de laquelle ils ont été pour la première fois énoncés et rassemblés ? Les études ici réunies, issues d'un séminaire qui s'est poursuivi durant plusieurs années au Centre de recherche sur la Pensée antique de l'Université de Paris-Sorbonne, associé au C.N.R.S. (Centre Léon-Robin), s'efforcent d'apporter des éléments de réponse à cette grande question, qui demeure au centre des discussions contemporaines sur les rapports de la philosophie et du langage. Leur apport spécifique consiste dans une exégèse rigoureuse des analyses du traité aristotélicien des Catégories, éclairé par les développements ultérieurs de la doctrine, tels que nous les connaissons notamment à travers le Commentaire du Néoplatonicien Simplicius. Certaines de ces études examinent l'influence ou les transformations des catégories aristotéliciennes chez les Stoïciens, les grammairiens grecs de la fin de l'Antiquité, les Néoplatoniciens tardifs, les Pères de l'Eglise et dans la tradition latine antique et médiévale. D'autres notions générales, qui ne sont pas des catégories proprement dites, comme celles de "chose", de "cas", de "disposition", sont également envisagées. Ces études, rassemblées et présentées par P. Aubenque, précédées d'une bibliographie annotée et accompagnées de deux index, sont dues à douze auteurs : R Brague, J.-F. Courtine, J : L. Delamarre, B. Dumoulin, P. Hadot, P. Hoffmann, M. Narcy, D. O'Brien, J. Pépin, L. Routila, N. Vamvoukakis, F. Zaslawsky. Elles contribuent à thématiser quelques-unes des présuppositions de la compréhension grecque de l'être : traits fondamentaux, et pourtant restés souvent implicites, qui marqueront pour longtemps — au moins jusqu'à Kant et à sa " table des catégories", mais sans doute aussi au delà — toute la métaphysique occidentale et qui ne resteront pas sans influence sur l'histoire des sciences.

10/1980

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Philosophie

Penser. Une irrésistible introduction à la philosophie

Voici un livre qui traite des grandes questions de la vie: la connaissance, la conscience, le destin, Dieu, la vérité, la bonté, la justice. Il s'adresse à tous ceux qui pensent que la vie soulève effectivement de grandes questions mais ne savent pas toujours les aborder. Qui suis-je? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? Agissons-nous toujours par intérêt? Le monde présuppose-t-il un Créateur? Comment savoir si nos opinions sont objectives ou simplement subjectives? Quelle différence y a-t-il entre le passé et l'avenir? Que taire? Et d'où vient que l'on se pose des questions aussi déconcertantes? Un guide irrésistible dans les arcanes de la pensée, pour apprendre à vivre.

09/2008

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Philosophie

Qu'est-ce que la philosophie antique ?

Qu'est-ce que la philosophie antique ? A cette question, la tradition universitaire répond par une histoire des doctrines et des systèmes - réponse d'ailleurs très tôt induite par la volonté du christianisme de s'arroger la sagesse comme l'ascèse. A cette question, Pierre Hadot apporte une réponse tout à fait nouvelle : depuis Socrate et Platon, peut-être même depuis les présocratiques, jusqu'au début du christianisme, la philosophie procède toujours d'un choix initial pour un mode de vie, d'une vision globale de l'univers, d'une décision volontaire de vivre le monde avec d'autres, en communauté ou en école. De cette conversion de l'individu découle le discours philosophique qui dira l'option d'existence comme la représentation du monde. La philosophie antique n'est donc pas un système, elle est un exercice préparatoire à la sagesse, elle est un exercice spirituel.

07/2003

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Philosophie

Toute histoire est histoire d'une pensée. Autobiographie d'un philosophe archéologue

Sous couvert d'autobiographie, ce pamphlet résume une vie de combats dus à la double activité de son auteur. Professeur de philosophie à Oxford et historien de la Bretagne romaine, Robin George Collingwood fut, en effet, archéologue en philosophie, et philosophe en histoire. Il en a tiré un principe d'intelligibilité fondamental : " Quiconque veut savoir si une proposition donnée est vraie ou fausse, pourvue ou dépourvue de signification, doit découvrir la question à laquelle elle était destinée à répondre. " Cette méthode exigeante, qui vaut pour tout objet d'étude (ustensile trouvé dans des fouilles, énoncé d'un philosophe, forme d'un bateau de guerre, etc.) revient à mettre l'histoire au centre de la pensée rationnelle.

06/2010

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Sciences historiques

Les armes et les mots. Histoire de la Rome antique ; Les divins Césars ; Histoire de la pensée

Découvert tout récemment par sa fille Ariane, le manuscrit du seul roman écrit par Lucien Jerphagnon au début des années 1960 et resté par sa volonté inédit, est publié simultanément avec le volume « Bouquins » rassemblant ses premiers essais devenus eux-mêmes introuvables. C'est tout un pan secret de sa vie marqué par son engagement religieux qui est ainsi exhumé.

03/2012

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Philosophie

Philosophie de la réalisation personnelle. Se construire dans la liberté

C'est au XVIIIe siècle qu'est né le projet de la réalisation de soi, dont le mouvement du développement personnel est aujourd'hui l'héritier. Ce projet était novateur car il reposait sur l'idée de liberté. On ne se construit, en effet, que dans la liberté. Ce n'est pas à la société et encore moins à des communautés ethno-culturelles de nous dire en quoi consiste la "vie bonne". Chacun de nous est appelé à fixer en totale indépendance la part qu'il donne à sa vie professionnelle et à sa vie privée, à l'action et à la contemplation, à l'avoir et à l'être, à la religion et aux réalités profanes. Et, quoiqu'en disent certains, il est moins important d'adopter les croyances et les traditions de son "groupe d'appartenance", que de pouvoir exercer, en toutes circonstances, son droit au libre examen. Michel Lacroix nous propose de revenir à la source : la réalisation de soi n'a de sens que si elle est une émancipation. Un livre personnel et engagé qui rend à la philosophie son rôle le plus essentiel : nous aider à vivre mieux.

05/2013

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 11, L'autre pensée 68

Il existe deux "Pensée 68" . La première a rendu possible l'événement, la seconde a été rendue possible par lui. Deleuze, Foucault, Althusser, Lacan, Barthes et quelques autres ont été de sages professeurs avant Mai, et de purs produits de ce qui est advenu ensuite. Mais une autre pensée de Mai 68 a fonctionné en combustible de la flamme d'une histoire qui, rappelons-le, a été planétaire. Il faut aller la chercher du côté des avant-gardes littéraires, mais encore chez Henri Lefebvre, nietzschéen de gauche, dans le freudo-marxisme de Marcuse, les analyses de Guy Debord sur le spectacle, la fétichisation de la marchandise, ou enfin chez Raoul Vaneigem, qui cherchait des remèdes à l'existence mutilée et aliénée. Les soixante-huitards se retrouvèrent sans père, et sans boussole. Un grand moment de déchristianisation avait eu lieu. Ce fut aussi un grand pas vers le nihilisme. Le philosophe et écrivain poursuit son déboulonnage des idoles, avec un désir absolu de lucidité. Le Point.

11/2020

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Histoire du sport

A poings fermés. Une histoire de la boxe antique

La boxe, dit la légende, aurait été inventée par des soldats spartiates désireux de s'entraîner à parer les coups au visage. Art de défense autant que de percussion, le pugilat est perçu, durant toute l'Antiquité, comme le plus dangereux des sports. Véritables héros du stade, adulés pour leur courage, les boxeurs concourent nus, sous le regard des spectateurs, leurs poings gantés de cuir pour seules armes. Mais, qu'ils rêvent de gloire ou d'argent, écument les compétitions locales ou prétendent à la couronne olympique, les pugilistes doivent se soumettre, au gymnase, à une préparation athlétique exigeante. Alimentation contrainte, abstinence sexuelle et exercices sans cesse recommencés contribuent à placer dans leurs muscles des réserves inépuisables de force, à polir leur technique et les préparer à la brutalité et l'inconfort des affrontements. Mais, au-delà du quotidien pugilistique, c'est à une histoire totale du sport que ce livre invite : interdits et mauvais gestes, hygiène de vie et idéal corporel, goût du spectacle et rapport à la violence, au miroir de la boxe, c'est la cité qui se reflète.

09/2022

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Autres

Le plaisir de penser. Une introduction à la philosophie

Philosopher, c'est penser par soi-même. Mais nul n'y parvient valablement qu'en s'appuyant d'abord sur la pensée des autres, et spécialement des grands philosophes du passé. Sont rassemblées ici quelque six cents citations des plus brillants esprits de la pensée occidentale, regroupées en douze thématiques majeures : la morale, la politique, l'amour, la mort, la connaissance, la liberté, Dieu, l'athéisme, l'art, le temps, l'homme, la sagesse. Chacune s'ouvre par une présentation admirablement claire et concise. En réunissant ainsi en un volume ses "Carnets de philosophie", parus il y a plusieurs années et devenus introuvables, André Comte-Sponville propose une remarquable introduction à la philosophie. Elle intéressera aussi bien les lycéens que tous ceux, quel que soit leur âge, qui veulent "penser mieux, pour vivre mieux".

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Autres

Le plaisir de penser. Une introduction à la philosophie

Philosopher, c'est penser par soi-même. Mais nul n'y parvient valablement qu'en s'appuyant d'abord sur la pensée des autres, et spécialement des grands philosophes du passé. Sont rassemblées ici quelque six cents citations des plus brillants esprits de la pensée occidentale, regroupées en douze thématiques majeures : la morale, la politique, l'amour, la mort, la connaissance, la liberté, Dieu, l'athéisme, l'art, le temps, l'homme, la sagesse. Chacune s'ouvre par une présentation admirablement claire et concise.En réunissant ainsi en un volume ses " Carnets de philosophie ", parus il y a plusieurs années et devenus introuvables, André Comte-Sponville propose une remarquable introduction à la philosophie. Elle intéressera aussi bien les lycéens que tous ceux, quel que soit leur âge, qui veulent " penser mieux, pour vivre mieux ".

10/2023

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Philosophie

Histoire de la philosophie

Si l'histoire de la philosophie a donné lieu à quelques monuments éditoriaux depuis un siècle, très rares ont été les entreprises synthétiques, accessibles aux néophytes comme aux initiés, et retraçant en un unique volume plus de deux millénaires de débats et de révolutions intellectuels. C'est le défi de la présente Histoire de la philosophie, somme rédigée par des spécialistes de toutes nationalités, qui offre une présentation avisée et didactique de l'ensemble de la tradition occidentale, des origines à nos jours. Le lecteur y est guidé parmi la pensée et les oeuvres des principaux philosophes, depuis les premiers penseurs de l'Antiquité grecque jusqu'aux auteurs qui réfléchissent aujourd'hui à notre connaissance de la nature, des nouvelles technologies ou au gouvernement de la cité. Il pénètre en outre au coeur des grandes joutes culturelles, religieuses, scientifiques ou politiques auxquelles les philosophes ont pris part ; celles-là mêmes au sein desquelles la philosophie s'est élaborée, renouvelée et ne cesse de poursuivre son questionnement.

10/2009

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Ouvrages généraux

Histoire de la philosophie

Histoire de la philosophie / par J. -E. Alaux,... Date de l'édition originale : 1882 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Philosophie

La philosophie inquiétée par la pensée chinoise

" Inquiéter " la philosophie, c'est distiller en elle un désarroi tel, au fil des pages, qu'elle ne se retrouve plus dans ses questions ; la débusquer là où elle se croyait tranquille pour la porter à se réfléchir en amont. Car, en concevant une efficacité qui ne procède pas par modélisation (Conférence sur l'efficacité) ; une sagesse pour qui avancer une idée est déjà verser dans la partialité (Un sage est sans idée) : ou bien une image qui soit moins mimétique que vectrice d'énergie (La grande image n'a pas de forme) ; un " mal " qui ne soit qu'obstruction du cours, du monde comme de la vie (Du mal / du négatif) ; aussi bien qu'un " vivre " qui ne soit plus suspendu au Bonheur (Nourrir sa vie) - la Chine rompt insidieusement, par un biais ou par un autre, avec nos attendus. Ou encore : en ne faisant pas du Nu l'idéal de la beauté (Le : Nu impossible) ; en ne faisant pas du temps ce grand axe dominant l'existence (Du " temps "). Façon de repasser par les lieux les plus familiers de la pensée européenne et, en faisant travailler l'écart chinois, de les brusquer hors de la banalité ; et de voir soudain saillir, chemin faisant, ce qu'en ne pensait pas à penser.

09/2009