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L'école aux colonies. Entre mission civilisatrice et racialisation (1816-1940)

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Histoire de France

L'école aux colonies. Entre mission civilisatrice et racialisation (1816-1940)

La volonté de "civiliser" les populations colonisées grâce à l'école fut hautement proclamée par les colonisateurs français mais qu'en fut-il réellement ? Cette enquête, effectuée à partir des archives coloniales, restitue les débats et les réalisations de la politique scolaire. Dès 1815, le projet colonial fut durablement établi : les colonies devaient fournir des matières premières mais aussi être des débouchés pour les produits manufacturés de la métropole. La mission de l'école s'imposa : apprendre le français, le calcul et quelques bribes de civilisation nécessaires à la bonne participation des colonisés à l'entreprise coloniale, en faire des producteurs et des consommateurs mais aussi montrer la grandeur de la France et susciter son amour. La conquête morale accompagna la conquête par les armes, les écoles ouvrirent alors que la poudre du canon fumait encore. Très vite, les limites apparurent, il fallait se garder de trop instruire. La volonté de dispenser un savoir pratique, de bannir un savoir trop intellectuel, de freiner la mobilité sociale provoqua les déceptions et la colère des colonisés. Carole Reynaud-Paligot, dans cette étude rigoureuse loin de l'histoire légendaire encore mobilisée aujourd'hui, révèle la pratique quotidienne de l'administration coloniale, les mobiles et la mise en pratique du projet éducatif mais aussi les doutes, les craintes, les obsessions, l'entêtement d'une partie des acteurs politiques à maintenir coûte que coûte un enseignement différencié et à priver les colonisés d'une culture émancipatrice.

01/2021

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Histoire de France

L'école aux colonies, les colonies à l'école

Qu'est-ce que l'étude de l'école des programmes, des manuels scolaires, des divers publics scolaires nous dit des colonies et de la colonisation française ? Que nous apprend-elle sur l'éducation des "indigènes" ? Comment les manuels scolaires présentent-ils les colonies et les colonisés ? Miroir de la société, l'école en situation coloniale nous renseigne sur les mécanismes d'imitation, d'acculturation ou encore de distinction des différentes populations. Le livre aborde également la question de l'enseignement actuel de la période coloniale et des espaces de la colonisation. Comment cette histoire est-elle construite dans le champ scolaire ? Avec quels types de discours ? Qu'est-ce qui est dit et qu'est-ce qui est tu ? A la rencontre de ces deux approches, l'étude de l'école en situation coloniale apparaît comme un moyen efficace de mieux comprendre aujourd'hui ce que fut la colonisation et permet un enseignement plus incarné.

03/2013

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Histoire du droit

L'avocat aux colonies et le Prince. (XVIIe siècle - 1940/1950)

Piégés entre les contradictions coloniales et le silence de leurs confrères métropolitains, les avocats coloniaux répondaient à des règles confuses et mouvantes voulues par Paris. Evoquant de loin la France, cette "para-déontologie" soumet ces hommes aux titres parfois exotiques à la loi d'airain du gouverneur. Consentent-ils à cette sujétion et, dans l'affirmative, pourquoi ? Dans les années 1935, la France change de tactique en créant des "barreaux libres" . Cette diversité des situations et cette confusion des normes reposent en réalité sur une unique stratégie : mettre la France à l'abri de la sédition. C'est à la découverte de cet Atlantide qu'invite l'ouvrage, non seulement pour écrire l'histoire oubliée de ces avocats du bout du monde, mais aussi faire revivre le contexte de leur organisation sociale, humaine, juridique et administrative.

07/2021

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Sciences historiques

Mortenol. Un colonisé exemplaire, 1856-1930

Combien sont-ils à s'obstiner, malgré les fondements documentaires, à glorifier Mortenol, le militaire. Ils veulent imposer un mythe, un modèle. Mortenol pour eux, sert d'oriflamme aux cavalcades meurtrières des conquêtes européennes en Afrique, à Madagascar et en Indochine. Ils veulent mettre un nom, " Commandant Mortenol ", sur l'impasse de la colonisation et masquer ainsi les crimes perpétrés... Depuis 1985, les travaux de recherche de l'historien Oruno D. Lara ont permis de découvrir, de mettre à nu un Mortenol dégagé de la légende. Dans cet ouvrage, l'historien guadeloupéen expose lumineusement les conclusions de ses investigations. Plus rien ne reste dans l'ombre : l'origine du patronyme, la famille, l'enfance en Guadeloupe, la carrière dans la marine et, pendant la Grande Guerre, ses fonctions à la Défense Contre-Aéronefs du Camp Retranché de Paris.

04/2010

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BD tout public

Wotan Intégrale : Tome 1, 2 et 3 : 1939-1940 ; 1941-1943 ; 1943-1945

Louison un enfant amnésique, Etienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner l'Ahnenerbe de Himmler, traversent la guerre et ses événements les plus terribles : la Shoah par balles sur le front de l'Est, les camps de concentration, les sinistres recherches médicales des "docteurs" SS dans les camps. A travers cette fresque sans concession et très documentée, Eric Liberge plonge dans les méandres les plus noirs du nazisme et de l'âme humaine, tout en développant une réflexion philosophique sur les thèmes du choix, de l'engagement et du courage. Explorant les zones d'ombre de chacun de ses personnages, loin de tout manichéisme, il les confronte à l'innommable et montre les conséquences qui en découlent. Eric Liberge déroule la mécanique complexe d'une fiction, où, en dépit de l'horreur, le courage et l'espoir surgissent. Les 162 pages de bande dessinée sont complétées par un dossier historique, présentant notamment des archives familiales de l'auteur.

04/2014

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Histoire de France

L'école des colonies

« Nos ancêtres les Gaulois. « C’est ainsi que débutent les cours d’histoire des écoles du Tonkin, du Dahomey ou du Soudan, à l’orée du XXe siècle. Le domaine colonial français -11 millions de kilomètres carrés, 48 millions d’habitants - occupe alors le deuxième rang mondial. Les écoliers d’Afrique subsaharienne, d’Asie, d’Océanie, des Antilles ou du Maghreb sont éduqués pour devenir de vrais Français. Chaque matin les cours commencent après avoir inscrit en français sur un tableau noir : « Mes enfants, aimez la France votre nouvelle patrie. « L’apprentissage de la langue est l’élément clé de la francisation. Hygiène, discipline et morale, les valeurs civilisatrices, sont inculquées sur un mode paternaliste tricoté de racisme. Le traitement manichéen réservé à l’expansion coloniale dans les manuels scolaires reflète l’idéologie d’alors : le colonialisme envisagé comme une nécessité politique, économique et humanitaire, une oeuvre républicaine apte à établir ordre et paix. Un enseignement pour modeler aux besoins de la France une future main-d’oeuvre qu’il importe d’assimiler. En écho, les cartes de géographie détaillent les richesses économiques des « possessions « françaises et des affiches scolaires édifiantes sanctifient Savorgnan de Brazza ou Lyautey comme « pacificateurs «. Didier Daeninckx ouvre ici le dossier des errements de la doctrine pédagogique de la France coloniale, entreprise dont les dommages collatéraux sont toujours à l’oeuvre. En s’attelant à ce volet méconnu de l’histoire, l’auteur poursuit son étude des parts d’ombre du fait colonial entamée avec Cannibale.

10/2015

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Histoire internationale

La mission militaire française au Hedjaz (1916-1920)

Juin 1916. Les tribus bédouines du Hedjaz se soulèvent contre l'occupant turc. Cet ouvrage relate l'épopée d'officiers et soldats français qui luttèrent aux côtés des Arabes insurgés et du célèbre colonel britannique T.E. Lawrence. On sait peu que, bien loin des tranchées de Verdun, nos soldats ont pratiqué la guérilla, sabotant le chemin de fer Damas-Médine et organisant des attaques surprise contre les garnisons turques. Au-delà des faits d'armes, l'auteur fait ici le récit de la confrontation politique entre la France et la Grande-Bretagne pour le contrôle du Proche-Orient. Il accorde une attention particulière au duel sans merci que se livrèrent le lieutenant-colonel Brémond, chef de la mission française, et T.E. Lawrence, pour rivaliser d'influence auprès des leaders de la révolte arabe. Dans le contexte du centenaire de la Grande Guerre 1914-1918, le temps semble venu de mettre en lumière l'histoire singulière et trop méconnue des soldats de la mission française au Hedjaz.

06/2017

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Beaux arts

Neufchatel en Bray, tome 2, ville occupée 1941 1942 1943 début 1944. Tome II Éphéméride 1941-1942-1943-début 1944

Après les terribles bombardements du 7 juin 1940, vouloir redonner "une vie" à notre ville encore groggy s'avère une tâche bien délicate, surtout "quand on a dans les pattes" , une armée d'occupation qui s'ingénie à contrarier le moindre de nos projets. Ajouter à cela la prétendue "relève" de nos prisonniers qui s'apparente vite à une nouvelle mascarade montée par l'Etat collaborationniste de Vichy, juste avant que "le couple diabolique Pétain-Laval" mette sur pied le Service du Travail Obligatoire. Aux réquisitions, restrictions, convocations et pressions en tout genre, notre municipalité est parfois amenée à opposer un "non" catégorique, certes avec diplomatie, mais un "non" tout de même, qui engendre quelques épiques affrontements verbaux. A l'inverse, comment vouloir toujours demander à une "jeunesse neufchâteloise" au "sang chaud" de garder en toutes circonstances son "sans froid" ? Fort heureusement la Résistance locale, qui réalise un précieux "travail" , doit parfois faire office de "soupape" en abritant et en fournissant des papiers à nos jeunes réfractaires. Tout comme elle doit s'évertuer à "réparer" les dégâts causés par l'efficace D. C. A. allemande, en cachant au péril de sa vie des aviateurs alliés. En tournant les pages de cette nouvelle éphéméride de Neufchâtel-en-Bray - années 41, 42, 43 et les deux premiers mois de l'année 44 - nous allons redécouvrir les "frasques" et aussi, la face cachée de l'occupation allemande. Dans cet ouvrage : témoignages exclusifs de Marcel Deveaux, Noël des Robert, Renée Hébert, Rolande Alleaume et Jacques Bove.

05/2011

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Philosophie

Les sermons laïques (1816-1817) suivi de L'Ami (1818) et autres textes

Avec la Biographie Literaria, les proses des Sermons laïques et de L'Ami (écrites de 1816 à 1818) forment l'ensemble théorique le plus abouti dans l'œuvre de Samuel Taylor Coleridge (1772-1834), et le plus vaste ensemble théorique du " romantisme anglais ". Il était jusqu'ici presque inconnu et non traduit en France. A défaut de constituer un système clos, Coleridge confronte patiemment les enjeux et les domaines classiques de la philosophie (métaphysique, morale et politique) à la vérité de son époque. L'époque signe en effet pour lui l'échec de la philosophie des Lumières. A cette dernière, et à la déchirante destruction de l'idéal révolutionnaire, il oppose la pratique d'un nouvel idéalisme platonicien, un idéalisme " anglais " qui s'efforcerait de n'oublier ni le monde et ses pratiques, ni la religion comme force régulatrice du monde. Mais Coleridge a aussi lu les " romantiques allemands ", Fichte, Schelling, Hegel. Il y a puisé la conscience d'une fin de l'art religieux. A mesure qu'il construit son idéalisme, Coleridge rénove la conception de l'art, et l'idée de l'écriture. Il veut rendre celle-ci encyclopédique en un sens nouveau, c'est-à-dire " historique ", ou plutôt " historiante, créatrice d'époque ". Les essais traduits ici élaborent le fameux concept d'" imagination tautégorique ", qui était censé renouer le lien proprement " poétique " de l'histoire et du mythe, et refaire un moyen terme absolu entre l'intelligible et le sensible (le théologique et le politique, l'éternel et l'historique). Au lecteur moderne d'apprécier les forces et les risques d'un effort pour sauver la raison en l'appuyant sur l'imagination.

11/2002

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Musique, danse

Carl Maria von Weber

Issud d'une famille de musiciens allemands, Carl Maria von Weber (1786-1826) compose dès ses onze ans Six Fughetten et un an plus tard un opéra, Die Macht der Liebe und des Weins. En 1800 naissent l'opéra-comique Das Waldmädchen puis l'opéra Schmoll und seine Nachbarn. Chef d'orchestre de l'Opéra de Breslau entre 1804 et 1806, il démissionne pour se consacrer uniquement à la composition. Il se rend à Manheim en 1810, année de création de son opéra Silvana, puis voyage en Allemagne de 1811 à 1813 comme pianiste-concertiste avant d'être nommé directeur de l'Opéra de Prague en 1813 et directeur de l'Opéra allemand de Dresde en 1816. La composition de son chef-d'oeuvre Der Freischütz dure trois ans avant d'être créé en 1821 et de connaitre un succès considérable. Victime de la tuberculose, l'état physique de Weber ne cesse de s'aggraver. Il continue cependant de composer, malgré la douleur, Euryanthe en 1823 puis Obéron en 1824 avant de s'éteindre en 1826 au cours d'un concert londonien. Il est inhumé dans la capitale anglaise.

11/2019

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Généralités médicales

Sages-femmes du Finistère. Aux 18 et 19e siècles

Instaurés pour contrer la redoutable pratique meurtrière des matrones empiriques, les cours de formation de sages-femmes de la fin du XVIIIe siècle sont suivis, après la Révolution, de l'envoi, par le département du Finistère, d'élèves boursières à l'Ecole de la Maternité de Paris (1811-1815), puis à celle de Lorient (1840-1854). Après le rappel de sa difficile mise en place, la vie de la tant attendue Ecole départementale d'accouchement, installée au sein de l'Hospice civil de Brest, est étudiée sur deux périodes : de 1816 à 1826 et de 1854 à 1900 (règlement, profils des élèves, des formateurs et maîtresses sages-femmes répétitrices, difficultés scolaires, examens des bourses). Face au refus des autorités locales de les dédommager ou aux réticences des villageoises, les plaintes des sages-femmes diplômées, qui assistent les indigentes à titre gratuit, ne dressent pas un tableau idyllique de leur condition. En raison de vieilles habitudes ancrées et du nombre insuffisant d'instruites, le recours aux empiriques ou la solidarité habituelle entre parentes et voisines ont encore de beaux jours et sont parfois maladroitement justifiés par des maires désemparés et pragmatiques. Un fichier biographique sort de l'oubli plus de 600 sages-femmes instruites entre 1691 et 1900 et des tableaux généalogiques ciblent six familles particulièrement concernées par la transmission de l'état de sage-femme.

12/2017

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Sciences historiques

Gay Paris. Une histoire interlope entre 1900 et 1940

Dans ce récit mêlant plaisirs et destinées tragiques, François Buot bouscule l'idée d'un "gay Paris" dominé de 1900 à 1940 par une communauté discrète, repliée sur elle-même - hormis quelques vedettes sur le devant de la scène. Pendant quarante ans, profitant d'une législation particulièrement tolérante, le "gay Paris" s'affiche jour et nuit. Invertis, lesbiennes ou travestis investissent les music-halls et les dancings, racolent dans les jardins publics, animent de nombreux bals de quartier et se retrouvent dans les promenoirs de théâtres, les bains publics ou les maisons closes. Ils inventent un mode de vie, une nouvelle culture, tout en restant vigilants face à l'homophobie toujours vivace. Ce monde interlope n'a pas de réflexe "communautariste", mais paraît au contraire bien intégré dans le Paris populaire et festif. Les écrivains de Carco à Genet s'en inspirent pour leurs romans et les intellectuels d'avant-garde s'affrontent sur l'homosexualité. Exploitant de nombreux documents souvent inédits comme les rapports de la brigade mondaine, les lettres anonymes, la presse à sensation et la littérature populaire, François Buot retrace avec talent l'histoire du Paris interlope avec ses lieux et ses codes, à une époque qui contraste singulièrement avec la répression des décennies suivantes. Agrégé d'histoire, François Buot est spécialiste de la période surréaliste. Auteur de plusieurs biographies, on lui doit notamment celle de René Crevel (Grasset, 1991) et celle de Nancy Cunard (Fayard, 2008).

03/2013

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Déportation

Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944

Manek Fajnkuchen naît le 24 août 1908 à Przedborz. En 1929, il fuit l'antisémitisme de sa Pologne natale et rejoint son frère aîné à Lens. Le 17 juillet 1944, il est arrêté, remis aux Allemands qui lui font prendre, ironie terrible de l'histoire, le chemin du retour vers la Pologne. Destination finale : Auschwitz. Ce texte est le fruit d'un travail de recherche mené par Franck Fajnkuchen, petit-fils de Manek, portant sur le parcours de son grand-père et de 50 membres de sa "tribu familiale" entre Lens, Périgueux et Lyon, de 1940 à 1944. Deux ans de recherches, d'analyse de documents d'archives et d'entretiens ont été nécessaires à la réalisation de ce récit. Au-delà d'un travail de mémoire familiale, ce texte rend compte, à l'échelle d'une famille élargie de 50 membres, du destin de Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il permet de suivre pas à pas le parcours de chacun des membres de cette famille et décrit la manière dont la conscience du risque d'être arrêté et déporté s'est progressivement construite, induisant des mécanismes d'adaptation. L'auteur, né en 1969 à Lille, ophtalmologiste, a coordonné et collaboré à de nombreux ouvrages de médecine. Le tapuscrit a fait l'objet d'une relecture par deux historiens (Bernard Reviriego et Christophe Woehrle) et par le comité scientifique de la Fondation Mémorial de la Shoah qui en a soutenu l'édition. Ce récit, dont l'objet dépasse le cadre de la monographie familiale, s'inscrit dans la collection "Histoire & Mémoires" des éditions Secrets de Pays.

08/2021

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Sciences historiques

Combats pour l'école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939

Qu'il s'agisse des horaires du catéchisme, de la surveillance des enfants à l'église, de la dévotion du maître, du contenu des livres d'histoire ou de sciences, de la présence sur un même banc d'école d'enfants de religion différente, les objets de conflit entre clercs et instituteurs, pendant cent quarante ans, ne changent guère de nature. De l'aube du 19e siècle, alors que s'achèvent les troubles révolutionnaires, à la Deuxième Guerre mondiale, les Eglises voient invariablement dans l'école primaire publique un moyen efficace de ré-évangéliser le peuple et, dans ce but, de conquérir une influence politique par l'usage de moyens nouveaux comme le suffrage universel et la presse. Mais les États-Nations en construction, la France et l'Allemagne, assignent à l'école un autre objectif : la formations de citoyens autonomes et productifs, par l'initiation aux sciences et aux techniques utiles à l'agriculture et à l'industrie, ainsi que par la connaissance du monde et de l'histoire de la patrie. Les maîtres d'école d'Alsace-Moselle se voient assigner deux tâches contradictoires : transmettre une interprétation chrétienne du monde, dans une école qui est conçue comme un prolongement du culte ; mais aussi introduire, au coeur des villages, les nouveautés de la science et du progrès d'un siècle qui n'en a pas manqué. Dans ces trois départements de l'Est, les conflits sont exacerbés par les deux changements de nationalité, en 1871 et 1918, qui donnent au cléricalisme des armes puissantes : à chaque fois les Eglises présentent le nouvel État, porteur de modernité, comme un occupant peu légitime. Ainsi, ce que l'on appelle le statut local de l'école est le fruit d'un passé complexe et de luttes ininterrompues, dans lesquelles se sont épuisés quantité d'obscurs maîtres d'école en quête d'un peu dignité.

02/2011

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Histoire de France

Repenser la "mission civilisatrice". L'éducation dans le monde colonial et postcolonial au XXe siècle

Quel rôle l'éducation a-t-elle joué dans l'entreprise coloniale européenne et quelle a été son importance à l'âge postcolonial ? Partant de ces questionnements, cet ouvrage collectif offre de nouveaux éclairages sur les multiples reconfigurations de l'idée de "mission civilisatrice" ainsi que sur la complexité, les limites et la nature souvent ambivalente des politiques et des institutions scolaires dans le monde (post)colonial au cours du XXe siècle. Organisé autour de trois axes thématiques, le volume examine plus particulièrement comment l'éducation est progressivement devenue un problème international, faisant l'objet d'échanges, de circulations et de coopérations entre et par-delà les empires. Les contributions se penchent aussi sur la place des enjeux éducatifs dans l'histoire des politiques de " mise en valeur " et de développement socio-économique des territoires colonisés et des pays nouvellement indépendants. Enfin, elles analysent les continuités et les ruptures qui émaillent la transition entre la période coloniale et postcoloniale, questionnant notamment les ambiguïtés du processus de décolonisation. Mettant en perspective des études de cas portant sur des aires géographiques variées — allant de l'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et subsaharienne (Cameroun, Tanganyika, République centrafricaine, Rwanda), à l'Asie (Inde et Indochine) et l'Océanie —, ce livre permet de rendre compte non seulement des caractéristiques uniques de chaque situation coloniale, mais également de l'existence de problématiques communes à des régions du monde à première vue déconnectées, contribuant ainsi à dessiner les contours d'une véritable histoire globale de l'éducation.

10/2020

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Histoire de France

La colonie des enfants d'Izieu 1943-1944

[... ] il faudrait raconter toute l'histoire, toutes les histoires, de chacun de ces enfants ou de ces adultes, leur chemin, leur destin - il faudrait raconter aussi comment cette maison de colonie de vacances devint ce lieu-là, ce lieu d'hébergement-là pour ces enfants pourchassés, cette prodigieuse cachette, et dire aussi comment il a pu se faire qu'en un seul matin tout bascule [... ] Au matin du 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon et l'armée allemande raflent les 44 enfants et 7 adultes juifs présents à la colonie d'Izieu. Au sein de ce refuge temporaire, ils réapprenaient à vivre après plusieurs mois d'internement ou une séparation brutale d'avec leurs familles. De ces enfants nous restent des dessins, des lettres, des témoignages et un exceptionnel ensemble de photographies réunies ici pour la première fois.

04/2012

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'université française entre autonomie et centralisme. Des années 1950 aux années 1970

L'auteur revient sur les modalités d'application de la loi Faure de 1968 dans les universités françaises jusqu'au milieu des années 1970, non sans avoir rappelé au préalable, les caractéristiques de l'enseignement supérieur français avant 1968 Cet ouvrage issu d'une thèse de doctorat soutenu en décembre 2016 sous la direction de Jean-Noël Luc et d'Emmanuelle Picard a pour ambition d'approfondir la réflexion sur l'autonomie des universités en France. A travers le regard de l'historien, l'auteur revient sur les modalités d'application de la loi Faure de 1968 dans trois universités françaises (universités Paris VII, de Picardie et Rennes I) jusqu'au milieu des années 1970, non sans avoir rappelé au préalable, les caractéristiques de l'enseignement supérieur français avant 1968. Aussi, une étude destinée à réévaluer la place de cette loi dans l'évolution du système universitaire paraît utile à une époque où les questions de formation, d'innovation, d'inégalités devant l'éducation sont, plus que jamais, d'actualité

01/2022

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Sciences historiques

Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme

Dans les années 1960-1970, l'État français encourage l'avortement et la contraception dans les départements d'outre-mer alors même qu'il les interdit et les criminalise en France métropolitaine. Comment expliquer de telles disparités ? Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d'avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau. Dès 1945, invoquant la "surpopulation"de ses anciennes colonies, l'État français prône le contrôle des naissances et l'organisation de l'émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l'espace de la République, provoquant un repli progressif sur l'Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient. Françoise Vergès s'interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s'appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l'auteure entend faire la lumière sur l'histoire mutilée de ces femmes, héritée d'un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd'hui.

03/2017

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Histoire de France

Napoléon jour après jour. La chute de l'Empire (1813-1814-1815)

Durant la campagne de Saxe, Napoléon se retrouvera face à la Sixième Coalition qui réunit Autrichiens, Prussiens et Russes. Cette confrontation, dite la bataille des Nations, se terminera par une cuisante défaite de l'Empereur et l'acculera à la frontière française. De retour à Paris, il organisera la campagne de France. Il sera trahi et devra abdiquer. Il sera condamné à l'exil sur l'île d'Elbe. Plus tard, il décidera de reprendre son trône. L'Aigle s'envolera de clocher en clocher jusqu'aux tours de Notre-Dame. S'ensuivront la période des Cent-Jours et l'ultime bataille : Waterloo. Celle-ci le conduira à une nouvelle abdication et un second exil.

02/2018

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Loisirs

Les champions du monde du jeu d'échecs. Tome 1, De Morphy à Alekhine

Voici un ouvrage monumental, tant sur le plan historique que technique : G. Barcza, L. Alföldy et J. Kapu retracent ici l'évolution du jeu d'échecs aux XIXe et XXe siècles au travers des champions du monde (leur approche du jeu, leur stratégie et leurs grandes parties) qui se sont succédé de Morphy à Fisher. Dans ce premier volume, l'étude porte sur Paul Morphy (1837-1884), Adolf Anderssen (1818-1878), Wilhelm Sternitz (1836-1900), Emmanuel Lasker (1868-1941), Jose Paul Capablance (1888-1942), Max Euwe (1901-1981) et Alexandre Alekhine (1892-1946). Un florilège au service de l'histoire contemporaine des échecs.

06/1985

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Littérature anglo-saxonne

L'intégrale illustrée

En moins de dix ans de carrière, Jane Austen a révolutionné la romance littéraire, l'utilisant comme une scène pour aborder des questions de politique de genre et de conscience de classe rarement exprimées à son époque. Cette intégrale illustrée contient l'intégralité des romans de Jane Austen : Raison et Sentiments (1811), Orgueil et Préjugés (1813), Mansfield Park (1814), Emma (1815), Northanger Abbey (1818) et Persuasion (1818). Un livre objet exceptionnel agrémenté de nombreux effets de fabrication : 3 dorures (or, argent et rose), Signet Jaspage avec la signature de Jane Austen, marquage en creux.

10/2023

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Religion

Une école qui fait date. L'Ecole préparatoire de théologie protestante (1846-1990)

L'Ecole préparatoire de théologie protestante a, pendant un siècle et demi (1846-1990). accueilli des jeunes gens de diverses nationalités, adolescents puis adultes, souhaitant accomplir des études de théologie en vue d'un ministère pastoral. N'ayant pas le niveau du baccalauréat, requis pour entrer dans une faculté de théologie, ils ont été préparés par l'Ecole à atteindre ce niveau. Parmi les mille cinq-cents élèves, tous n'ont cependant pas fait de théologie et tous ne sont pas devenus pasteurs. Ecole des vocations, puis des vocations tardives, pépinière d'une vie communautaire intense, cet établissement fut pour beaucoup de ses élèves une préparation à la vie professionnelle : ministère pastoral pour la majorité d'entre eux. engagements laïques pour d'autres, horizons professionnels et parcours personnels différents pour certains, sans négliger les départs volontaires ou forcés de ceux auxquels l'Ecole n'a pas convenu. Ce livre retrace l'histoire de l'Ecole préparatoire de théologie protestante par périodes liées à ses différents lieux d'implantation. Institution, tout à la fois protestante, pédagogique et sociale, cette Ecole a traversé les événements majeurs des deux derniers siècles - guerres, crises, modes de pensée - qui ont façonné son identité. Par les continuités et les ruptures qui l'ont marquée, elle est une fenêtre ouverte sur notre histoire contemporaine.

11/2013

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Histoire de France

Etre Juif. A Lyon et ses alentours (1940-1944)

Je pensais avoir fait le tour sur la réalité de la "question juive" en France pendant les années de notre déshonneur ; mais je dois l'avouer avec humilité et même honte que l'ouvrage Etre Juif... m'apporte un flagrant et frappant démenti. Sylvie Altar met à nue la réalité de notre mémoire trop souvent tue. Si nous pensions et affirmions que le grand public avait une connaissance peu pertinente et relative sur la persécution juive en ces années 1940-1944, avec la parution de Etre Juif.., cela ne peut plus être vrai. Cet oeuvre devient incontournable sur la connaissance des mécanismes de la Shoah. Comme l'écrit Serge Klarsfeld : On est en présence d'une grande fresque [...]. Et poursuit dans sa préface : C'est un récit passionnant [... ] une histoire qui se lit comme un roman. Si les faits se déroulent dans la n Capitale de la Résistance" et ses alentours, l'esprit dans sa réalité historique générale est de tout notre territoire, de cette science incomparable des faits, de cette horreur mis à crue, de toutes ces choses qui font oeuvre d'histoire. Nous avons, grâce à l'auteure, au travers du microcosme lyonnais, un lieu, un laboratoire où tout chercheur ou tout un chacun de nous peut apprendre, comprendre, reconstituer, analyser le vécu de celui désigné "Juif", et s'imprégner de l'ambiance, saisir les comportements des victimes et des bourreaux. Comme le constate Laurent Douzou : Cet ouvrage est à marquer d'une pierre blanche [...]. Dans ces pages est inscrite l'histoire de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, de ces hommes qui étaient dénoncés et recherchés pour "Etre Juif". Ces persécutés — pour nombres futurs assassinés —, par leurs parcours personnalisés, leur résistance, leur diversité sociale ou religieuse, ici leur est donné enfin une humanité, sinon une vie d'humains, des êtres simplement et terriblement restés debout. Car même menacés, traqués, bafoués, outragés, méprisés... les Juifs tenteront de garder le contrôle de leur vie, de leur résistance, de leur désobéissance à un Etat scélérat, et sauvegarder une dignité face à l'imposture. Dans sa postface le Grand Rabbin de France Haïm Korsia avisera : Ce livre s'appuie sur un matériau humain, une densité des émotions, des sentiments et des valeurs qui ne laissent pas indifférent [...]. Dans ma volonté de vous faire partager cette découverte, je reprendrai à mon compte ces mots de Serge Klarsfeld : Ce livre est irremplaçable [...]. Michel Reynaud

10/2019

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Monographies

Hans Emmenegger (1866-1940)

Du 25 juin au 31 octobre 2021, la Fondation de l'Hermitage consacrera une importante rétrospective au peintre lucernois Hans Emmenegger (1866-1940) – une première en Suisse romande. A travers une centaine de tableaux, l'exposition dévoilera l'oeuvre de cet artiste qui, malgré un fort engagement au sein de la communauté culturelle suisse alémanique, reste méconnu du grand public. Fin observateur et amoureux de la nature, Emmenegger est un peintre d'une originalité frappante, tant dans le choix de sujets insolites que dans l'audace de ses compositions, qui compte parmi les artistes suisses les plus importants de sa génération. Formation artistique Emmenegger commence sa formation à l'école des arts appliqués de Lucerne (1883-1884). Il la poursuit à Paris, à l'Académie Julian auprès de Jules Lefèbre et Gustave Boulanger, puis dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme. Dans cette effervescence artistique, il se lie d'amitié avec Cuno Amiet et Giovanni Giacometti. En hiver 1885-1886, il séjourne à Munich, où il rencontre Max Buri, avec qui il voyagera en Afrique du Nord en 1891. En 1893, Emmenegger hérite du domaine de son père à Emmen, près de Lucerne, où il vivra et travaillera jusqu'à sa mort. En 1895-1896, il passe un second hiver à Munich. Il y pratique la gravure avec Albert Welti et s'initie à la peinture de plein air avec Bernhard Buttersack. Fasciné par le travail d'Arnold Böcklin, il séjourne à plusieurs reprises au Tessin et en Italie entre 1897 et 1903. Un artiste singulier Au début du 20e siècle, Emmenegger s'affranchit de l'influence de Böcklin et développe son propre langage artistique en s'attardant sur des thèmes d'une étonnante modernité – intérieurs obscurs de forêt, fonte des neiges, ombres portées ou reflets à la surface de l'eau. Son style réaliste, qui plonge le spectateur dans des décors au cadrage serré, parfois sans horizon, génère une atmosphère aussi étrange que mélancolique. Grâce à de subtils agencements d'aplats de couleur et à la fragmentation de l'espace pictural par de puissants contrastes d'ombres et de lumière, une grande tension se dégage de ses compositions. Dès les années 1910, Emmenegger se passionne pour la question de la représentation du mouvement et livre des toiles, inspirées de la chronophotographie, qui ne sont pas sans rappeler les expérimentations des artistes futuristes. Engagement dans le milieu artistique Emmenegger était notamment Président de la section lucernoise de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses (1902 à 1913 et 1928 à 1930) et membre du comité de la Société des beaux-arts de Lucerne (1904- 1926). Philatéliste et collectionneur averti, il possédait, entre autres, des oeuvres de Ferdinand Hodler, Cuno Amiet, Max Buri, Giovanni Giacometti et Albert Trachsel ainsi qu'un ensemble de photographies, de minéraux et de fossiles. Il exposait régulièrement ses tableaux en Suisse et à l'étranger. En dialogue avec d'autres artistes L'époustouflante modernité de l'oeuvre d'Emmenegger sera mise en évidence par une sélection exceptionnelle d'une centaine de tableaux, qui dialogueront avec des peintures de ses mentors, amis et contemporains tels que Cuno Amiet, Arnold Böcklin, Giovanni Giacometti, Ferdinand Hodler, Félix Vallotton et Robert Zünd. Le parcours sera également ponctué d'oeuvres d'artistes contemporains inspirés par son travail : Albrecht Schnider, Silvia Bächli, Nicolas Party, Alois Lichtsteiner, Stefan Banz et Caroline Bachmann. Une carte blanche sera confiée à l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL), pour mettre en résonance l'oeuvre d'Emmenegger avec la nouvelle génération.

07/2021

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Littérature française

Simulacre. (2000-2009...)

«... il y a "ma vie" de tous les jours, ma vie dans le monde pleinement, un peu rêveur seulement ("dans la lune", me disait-on enfant) quand je ne suis pas excessivement soumis aux bruits inhibants du monde, et il y a cette autre vie, à l'écart un peu...». Faisant suite à Cahiers d'écolier (1950-1960), Fables sous rêve (1960-1970) , Les liens d'espace (1970-1980), Réminiscence (1980-1990) et Hors-champ (1990-2000), ce sixième volume du «Journal de travail» de Claude Ollier couvre les années 2000-2009.

11/2011

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résistances, sauvetages

Résistances. (1940-1945) ((Coédition Arte Editions)). (1940-1945)

Pendant la traversée des années noires, la Résistance n'est pas une, mais multiple. L'agent de renseignement qui espionne une base sous-marine, la femme à bicyclette qui assure les liaisons, le saboteur qui fait sauter une usine, le combattant qui jette une grenade sur un convoi, le maquisard qui attaque une unité de la Wehrmacht, le radio parachuté, le cheminot qui relève les horaires des trains ont tous été résistants. Ils n'ont pas fait la même résistance. Ils ont fait l'histoire de la Résistance. Ce livre propose par un récit vivant de raconter, dans sa diversité, l'armée des ombres, fantassins et chefs mêlés, à travers les destins croisés d'une trentaine de femmes et d'hommes, célèbres ou méconnus, aux profils très différents : Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Lucie et Raymond Aubrac, Pierre Brossolette, Jeanne Bohec, Henri Frenay, Georges Guingouin, Denise Jacob, Jean Moulin, Serge Ravanel, Marcel Rayman, Henri Rol-Tanguy parmi beaucoup d'autres. Par l'auteur et réalisateur du documentaire Résistances (Une coproduction ARTE France & Kuiv-Michel Rotman, diffusion ARTE).

10/2022

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Histoire internationale

Eugène Ginain, 1818-1886

Eugène Ginain, 1818-1886 Date de l'édition originale : 1887 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

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Histoire et Philosophiesophie

Savants sous l'Occupation. Enquête sur la vie scientifique entre 1940 et 1944

Les scientifiques ne sont pas restés à l'écart de la quasi-guerre civile qui a déchiré la France entre 1940 et 1944. La France libre voulait leur prestige, Vichy leur savoir, les nazis leur soutien. Comment les chercheurs français ont-ils répondu à ces sollicitations multiples ? Articulé autour de 12 récits, ce livre entraîne le lecteur dans l'univers de la recherche française entre 1940 et 1944. Douze récits centrés chacun sur un chercheur, du prix Nobel au thésard aujourd'hui oublié, qui abordent de façon vivante les traits saillants de la vie scientifique sous l'Occupation : la restructuration du système de recherche pas Vichy ; la mobilisation des laboratoires pour répondre aux difficultés de ravitaillement et aux pénuries ; l'incontournable antisémitisme d'Etat qui ne parvient cependant pas à éliminer les juifs de la vie scientifique ; les engagements dans le camp de la Résistance comme de la Collaboration ; et enfin la très superficielle épuration, qui voit la communauté scientifique passer l'éponge sur les errements de ses membres les plus compromis. Nourri d'archives souvent inédites, ce livre met en lumière des aspects méconnus et refoulés de l'histoire de la science française. Qui ne s'étonnera d'apprendre que le physicien Frédéric Joliot-Curie, figure emblématique de la Résistance, a travaillé durant toute la guerre avec des chercheurs allemands ; que l'INSERM, comme bien d'autres institutions scientifiques actuelles, a été fondé par Vichy ; ou encore que le mathématicien Gaston Julia, élu président de l'Académie des Sciences en 1950, avait été suspendu cinq ans auparavant en raison de ses sympathies nazies ! Un tableau contrasté de la vie scientifique sous l'Occupation en émerge, avec du noir, du blanc, et toute une gamme de gris. Avec ses moments de doute, de bravoure et de lâcheté. Sans manichéisme, quitte à écorner certains mythes. Les chercheurs étaient jusqu'à présent restés à l'écart du mouvement de retour critique sus les années noires de Vichy. Il était temps de combler cette lacune.

01/2004

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Littérature française

L'École polytechnique, 1814-1914

L'Ecole polytechnique, 1814-1914 / George Duruy,... Date de l'édition originale : 1914 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021