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Georges Banu, Isabelle Ansart, Véronique Perruchon

Extraits

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Théâtre

L'Enfant qui meurt. Motif avec variations

A l'origine, une intuition : " l'enfant qui meurt " comme motif récurrent dans le théâtre du monde, d'Occident en Orient. Par-delà tout ce qu'un tel décès procure comme désarroi et deuils personnels, le motif cristallise un rapport au monde, révèle des stratégies de pouvoir, concentre les peurs d'une époque. Des Grecs aux Romains, de Shakespeare à Racine, " l'enfant qui meurt " renvoie à des comportements mythiques ou à des stratégies politiques. Au terme du XIXe siècle le motif gagne en fréquence et se retrouve constamment chez Tchekhov ou Ibsen, Maeterlinck ou Hauptmann. Les raisons de ces décès divergent mais elles semblent toujours échapper à la volonté des humains : maladies, accidents, noyades, chutes... La mort de l'enfant frappe les personnages comme un résidu du destin tragique, aveugle et immaîtrisable, symptôme d'une crainte d'avenir, d'une menace de stérilité et d'une impossibilité de régénération. A la fin du XXe siècle, le motif fait retour mais chez Edward Bond, Sarah Kane, Franz Xaver Kroetz, Joël Pommerat, Laurent Gaudé, Wajdi Mouawad, Hanok Lévine, ce n'est plus le destin qui frappe, mais bien souvent la mère elle-même qui tue, agression délibérée contre le principe de vie. Le cinéma et les arts plastiques ne restent pas à l'écart et le motif s'y retrouve avec une égale intensité, toujours en raison du désarroi qui se généralise : égarement sans secours, douleur sans réponse, vie sans perspective, no future. " L'enfant qui meurt ", excès qui défie la représentation.

06/2010

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Théâtre

La fête de l'instant. Dialogues avec Georges Banu

La Fête de l'instant, ou l'autoportrait ludique et inclassable de Luc Bondy, metteur en scène au carrefour du théâtre et de l'opéra, de la littérature et du cinéma. Célébré de Paris à Berlin et de Bruxelles à Salzbourg, ce "bohémien de luxe", à travers ses dialogues avec Georges Banu, nous invite dans son théâtre. Un théâtre de l'apesanteur, réfractaire aux dogmatismes, laissant éclore la vérité des êtres.

09/2012

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Beaux arts

André Engel. Œuvre théâtrale

Metteur en scène français atypique, André Engel travaille depuis 1972 pour le théâtre et l'opéra. Venu au théâtre par hasard, il crée d'abord ses spectacles "hors les murs" (haras, usine, hangar) avec une même équipe de création, les dramaturges Bernard Pautrat puis Dominique Muller, le décorateur Nicky Rieti et l'éclairagiste André Diot. Nourri de philosophie allemande et de lectures situationnistes, André Engel a proposé un renouvellement du statut du spectateur. Son oeuvre portée par la tentation du cinéma est une aventure théâtrale soutenue par une poésie de l'errance, du voyage et de la dérive. Véritable machine de guerre contre "la société du spectacle" , le théâtre est pour lui le lieu et le moyen d'un combat contre le monde aliéné, pour la reconquête de l'authenticité du réel. Etayé par des analyses de spectacles, cet ouvrage biographique vient combler une lacune manifeste dans l'histoire théâtrale du dernier quart du vingtième siècle en faisant place à un de ses artistes majeurs.

04/2018

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Critique littéraire

André Engel, oeuvre théâtrale

Metteur en scène français atypique, André Engel travaille depuis 1972 pour le théâtre et l'opéra. Venu au théâtre par hasard, il crée d'abord ses spectacles "hors les murs" (haras, usine, hangar) avec une même équipe de création, les dramaturges Bernard Pautrat puis Dominique Muller, le décorateur Nicky Rieti et l'éclairagiste André Diot. Nourri de philosophie allemande et de lectures situationnistes, André Engel a proposé un renouvellement du statut du spectateur. Son oeuvre portée par la tentation du cinéma est une aventure théâtrale soutenue par une poésie de l'errance, du voyage et de la dérive. Véritable machine de guerre contre "la société du spectacle" , le théâtre est pour lui le lieu et le moyen d'un combat contre le monde aliéné, pour la reconquête de l'authenticité du réel. Etayé par des analyses de spectacles, cet ouvrage biographique vient combler une lacune manifeste dans l'histoire théâtrale du dernier quart du vingtième siècle en faisant place à un de ses artistes majeurs.

05/2018

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Littérature française

Sans Véronique

"Plusieurs secondes ont passé, durant lesquelles Bernard s'est efforcé d'ordonner les mots qu'il venait d'entendre, et qui s'enchevêtraient dans son esprit : Sousse, la Tunisie, un attentat, ce matin, Véronique - tout cela n'avait aucun sens, Monsieur, vous m'entendez ? a articulé la voix, tandis que, de l'autre côté, Bernard se mettait à trembler, écrasant sa main gauche sur la tablette du téléphone, ici les chiens, qui avaient perçu son état, se sont approchés, avant qu'une phrase enfin s'échappe de sa bouche : Qu'est-ce qui est arrivé à ma femme ?".

01/2017

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Littérature française

Véronique revient

Morte dans son sommeil, Véronique revient vers les lieux où elle a vécu et qu'elle a aimés, pour une vie tout aussi riche, complexe, foisonnante que sa " vie d'avant ". Passé ancien - son enfance à Marseille, Alger en guerre, l'Italie des sixties, son mariage - et passé récent - la mort de son mari, l'éditeur Matthieu Varèse, sa liaison brève et douloureuse avec Basile Brentano, sa rencontre avec Joséphine, l'étrange médium - se mêlent à l'évocation de sa nouvelle existence. Dans sa maison de Vendeuvre, elle retrouve en effet Matthieu, que la mort n'a guère changé, toujours aussi imprévisible, fuyant, instable, ainsi que sa fille Cécile, jadis muette et malade, transformée, elle, par la mort en très belle jeune fille vivant ses premières amours. Morts et vivants se croisent ainsi dans un monde " d'après " aussi mobile et indéchiffrable que le premier. Véronique osera enfin poser à un jésuite marginal, le mystérieux Emmanuel, croisé dans son existence antérieure, les questions, toujours les mêmes, qui la hantent, qui le hantent lui aussi : Dieu est-il encore loin de cette vie nouvelle ? Ne sont-ils pas en train de rêver ? where is the dream ?, comme si la mort, à l'image de la vie, était faite de la même étoffe que nos rêves.

02/2003

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Religion jeunesse

Isabelle

Les livres de la collection un prénom, un saint s'adressent aux enfants de moins de 10 ans. Au baptême, chacun d'eux reçoit un nom : le nom d'un saint ou d'une sainte qui est un peu leur " grand frère " ou leur " grande sœur ". Grâce à ce livre, l'enfant redécouvrira comment don saint patron ( ou sa sainte patronne ) est devenu l'ami de Dieu. Il apprendra à l'aimer.

01/1994

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Littérature française (poches)

Isabelle

Mon amour, voici ma dernière lettre... Vite ces quelques mots encore, car je sais que ce soir je ne pourrai plus rien te dire ; mes lèvres, près de toi, ne sauront plus trouver que des baisers. Vite, pendant que je puis parler encore, écoute : Onze heures c'est trop tôt ; mieux vaut minuit. Tu sais que je meurs d'impatience et que je m'exténue, mais pour que je m'éveille à toi, il faut que toute la maison dorme. Oui, minuit ; pas avant. Viens à ma rencontre jusqu'à la porte de la cuisine...

06/1972

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Photographes

Horizon Véronique Caye

Livre d'artiste publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la galerie Analix Forever de Genève. Autour d'une captation d'horizons de la côte atlantique (120 jours, 120 horizons) se tisse un portrait de l'artiste, avec trois contributions de Barbara Polla et Paul Ardenne : un entretien, un texte fictionnel et un texte critique.

06/2021

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Théâtre

Mohamed et Véronique

Un jeune beur aux abois tente de se réfugier chez une femme d'origine occidentale, d'âge moyen. Après un face-à-face tragicomique, qui aurait pu mal tourner, elle le laisse entrer chez elle quand elle découvre qu'il est gravement blessé. Finalement elle se laissera séduire par la sensibilité particulière de son visiteur. Cette pièce nous raconte, comment un jeune homme tente d'échapper aux déterminations sociales de ses origines et de son appartenance ethnique par une mise en scène inventive où il est souvent difficile de faire la part du réel et celle de l'imaginaire.

05/2014

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Littérature française

Gertrude et Véronique

Cette oeuvre (édition relié) fait partie de la série TREDITION CLASSICS. La maison d'édition tredition, basée à Hambourg, a publié dans la série TREDITION CLASSICS des ouvrages anciens de plus de deux millénaires. Ils étaient pour la plupart épuisés ou uniquement disponible chez les bouquinistes. La série est destinée à préserver la littérature et à promouvoir la culture. Avec sa série TREDITION CLASSICS, tredition à comme but de mettre à disposition des milliers de classiques de la littérature mondiale dans différentes langues et de les diffuser dans le monde entier.

03/2024

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Théâtre

Le voyage de Monsieur Perrichon

Monsieur Perrichon a décidément tout de l'honnête bourgeois : la suffisance, l'ingénuité, l'ambition mondaine et une morale quelque peu soumise aux circonstances. Lorsqu'il part en voyage d'agrément avec sa femme et sa jolie fille Henriette, il n'imagine pas que les deux prétendants officiels de sa fille donneront à ce séjour une tournure rocambolesque. Qui, de Daniel ou d'Armand, saura s'attirer les faveurs de la fille, et surtout du père ? De rebondissements en quiproquos, Labiche dresse le portrait vivant et étrangement contemporain de la fatuité. Une comédie alerte et désopilante, considérée comme un chef-d'œuvre du genre.

05/2003

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Cinéma

Isabelle Huppert

Le livre indispensable pour les fans d'Isabelle Huppert ! C'est en 1993, alors qu'elle travaille pour les Cahiers du cinéma, que Carole Bellaïche photographie pour la première fois Isabelle Huppert, alors en répétition à Lausanne de la pièce Orlando, mise en scène par Bob Wilson. Un an plus tard, Carole a la surprise d'être contactée par l'actrice souhaitant être photographiée en Marlène Dietrich pour les besoins d'un film de Louis Malle (qui n'a jamais été réalisé). Cette séance, magique, marque le début d'une relation photographe-modèle qui ne s'est jamais interrompue. Femme aux mille visages, Isabelle Huppert partage avec la photographe un plaisir complice de l'image qu'aucune autre actrice ne possède. Suivront des dizaines de séances et de voyages, dont un au Brésil, tant d'expériences et de moments forts, des photos en studio, dans la rue, dans des cafés, seule ou en famille... Chaque série (dont de nombreuses images inédites) montre un visage différent de l'actrice : elle se transforme, elle est une autre, elle nous échappe, mystérieuse et quotidienne, c'est là sa magie.

10/2019

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Littérature française

Isabelle Bruges

" Tu dis n'importe quoi, c'est tellement agréable, d'ailleurs n'importe quoi, ce n'est jamais n'importe quoi : tu es là, tu passes d'une chambre à l'autre, tu parles toute seule, et voilà ce que tu entends lorsque tu parles toute seule, de ta chambre rouge à la chambre jaune, dans le passage : hier j'étais heureuse. Aujourd'hui je suis amoureuse, et ce n'est pas pareil. Et c'est même tout le contraire ".

04/1996

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Littérature française

Aimer selon Véronique Tadjo

Aimer, c'est vivre plusieurs vies à la fois, s'ouvrir au monde, l'embrasser, le toucher. Aimer, c'est se rendre vulnérable face aux intempéries du monde. J'ai longtemps voulu me pencher encore une fois sur Champs de bataille et d'amour afin d'en faire ressortir les aspérités, les creux et les volumes. Faire revivre le récit, en quelque sorte. Lui insuffler l'énergie des jours présents. Car si le temps a passé, l'amour est resté sous une forme différente, mais l'amour toujours. Aussi obsédant que conquérant. Elaguer, ajouter, préciser, combler des silences, suggérer sans omettre. A vingt ans d'écart, les mots tissent aujourd'hui une autre toile sur laquelle peindre des gestes, des chansons aux rythmes nouveaux. Mais avec la même plume trempée dans l'encre du soir, écrire avec la lune.

02/2021

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Littérature française (poches)

Georges et Georges

Après quelques années de vie commune, Marianne et Georges ne se supportent plus : elle regrette le Georges amoureux naïf des premiers temps, lui désire une femme plus pimentée. Grâce au docteur Galopin, spécialisé en électromagnétisme, ils vont chacun être mis en face de leur rêve. Et devront le cacher à l'autre ! Le cauchemar commence. D'un appartement parisien jusqu'à l'ambassade de Batavia, les portes claquent devant l'hystérie de six personnages qui se fuient et se poursuivent. Une comédie déjantée sous le signe de Feydeau où les quiproquos s'accumulent, entraînant surprises et fous rires. Dans une postface magistrale, Eric-Emmanuel Schmitt analyse sa passion pour l'oeuvre de Feydeau, la complexité et la rigueur mathématique extrême du dramaturge qui disait : «Lorsque la présence d'un personnage est indésirable, il faut immédiatement le faire entrer en scène.»

08/2014

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Théâtre

Les voyages du comédien

L'acteur rend muet ou enthousiaste. Mais il rend également inapproprié tout discours programmatique autant qu'il interdit toute approche systématique. Pour Georges Banu, il ne s'agit pas de proposer une théorie globale, mais plutôt de formuler un modèle «mental», le modèle de «l'acteur insoumis» nourri des expériences biographiques et des données culturelles. Cet acteur, par-delà le rôle, révèle une identité de plateau, identité artistique dont le public saisit la dimension unique. Le livre de Georges Banu invite à faire «les voyages du comédien», en passant de l'acteur européen à l'acteur oriental, de l'acteur travesti à l'acteur étranger ou à l'acteur âgé. Il convoque et évoque certains des grands interprètes de notre temps, Gérard Philipe, Ryszard Cieslak, Sotigui Kouyaté, Yoshi Oida, André Wilms, Philippe Clévenot, Valérie Dréville, Hugues Quester, Marcel Iures... Ils représentent ces acteurs rares et singuliers qui vont «au-delà du rôle». Les voyages du comédien est né d'une fréquentation constante des salles et d'une passion pour l'acteur-poète. Livre d'un parcours de spectateur parvenu à son terme, spectateur ayant encore les yeux rivés sur l'acteur vivant qui, tout en interprétant un personnage, témoigne et se révèle depuis les plateaux de théâtre.

10/2012

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Théâtre

Une lumière au coeur de la nuit

C'est au coeur de la nuit, la mienne, que le lustre surgit comme une lueur d'espoir, un phare discret à mime d'atténuer la mélancolie. Luciole des salons, souvenir d'un monde englouti. Le lustre et son enchantement me sont apparus dans le clair-obscur de la vie qui s'empare de celui que je suis, qui lentement s'éloigne du théâtre. Georges Banu, homme de théâtre et écrivain, nous raconte l'histoire de la lumière, d'abord tremblante puis affirmée en source de joie collective, et ses métamorphoses sur les scènes modernes, allant jusqu'à incarner une forme de résistance subtile au désarroi. Il nous rappelle que tout ce qui brille n'est pas vain : c'est depuis l'enfance notre obstination à croire au merveilleux qui nous permet de supporter le quotidien.

02/2020

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Théâtre

Amour et désamour du théâtre

On peut préférer Mozart à Bach, Dostoïevski à Tolstoï, mais personne n'osera réfuter la musique ou la littérature. Du théâtre, par contre, nombreux sont ceux qui se désolidarisent et, également, nombreux sont ceux qui s'en réclament. Artistes et spectateurs confondus. Georges Banu s'affronte à l'écartèlement entre amour et désamour dans la perspective du spectateur qu'il est, aussi bien que de la proximité des artistes qu'il a connus et des textes qu'il a fréquentés. En dénonçant des illusions et en découvrant des résistances, des leurres et des vérités, ce livre invite à se placer au coeur de ce qui taraude le théâtre : l'imaginaire et l'incarnation. Comment choisir ? Faut-il choisir ? Pourquoi quitter la chambre, comme le déplorait Pascal, pour aller au théâtre ? Parce qu'il y a plus de suicides dans la pureté d'une cellule que dans l'agitation d'une salle. Amour et désamour du théâtre déchirement fécond et à jamais résolu. Georges Banu, en alliant le témoignage et le commentaire, se situe au sein de cette incertitude inassouvie. Elle fonde et rend unique le théâtre. Art de l'écartèlement !

09/2013

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Théâtre

Miniatures théoriques. Repères pour un paysage théâtral

Georges Banu dégage dans cet ensemble de "miniatures théoriques" certains "nœuds poétiques" autour desquels s'organise le paysage théâtral d'une époque. Il se fie à sa "bibliothèque intérieure" que constituent les spectacles vus au fil du temps et dont sa mémoire a gardé la trace ainsi que le plaisir. Très personnel et subjectif, ce livre s'apparente à un cabinet de curiosités, une collection privée à l'aspect faussement disparate, car tous les éléments sont reliés au nom d'une posture commune : le théâtre vu de près. Ces textes saisissent des "points de fixation" de la scène contemporaine : une question récurrente ("Vidée, la scène vide ?"), un bonheur secret ("Neige"), un choix significatif ("Chapeaux melon et godillots usagés") ou encore une porte ouverte ("Les saluts ou le protocole de la fin")... Ces brefs écrits se placent sous le signe d'une rare phrase optimiste de Beckett : "Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes, avec le temps" !

04/2009

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Théâtre

Shakespeare, Le monde est une scène. Métaphores et pratiques du théâtre

" Le monde est un théâtre " n'a-t-on cessé de répéter depuis les Grecs et les Romains et, on le sait, Shakespeare érigea en enseigne du Globe le fameux Totus mundus agit histrionem de Pétrone. Chacun est acteur, mais joue-t-il un seul rôle ou plusieurs ? Et la vie est-elle une pièce tragique ou dérisoire ? Ce qui tenait auparavant de la métaphore ponctuelle finit en vision globale, mais, une fois encore, deux termes se trouvent en présence: le théâtre et la vie. Comment communiquent-ils ? Si la vie ressemble au théâtre, lui-même, à son tour, n'est-il pas le double de la vie ? Interrogation inversée à laquelle nous ne pouvons pas échapper. Georges Banu.

04/2009

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Ecrits sur l'art

Objets blessés

"J'ai toujours aimé et révéré les vieux objets, les objets blessés, marqués par la fuite du temps et les événements humains. Je ne me considère pas autrement : une chose qui a beaucoup servi, qui a beaucoup voyagé, que l'usage et l'abus ont usée et polie". écrivait Henry Miller. Georges Banu réunit ici des objets blessés, instaurant un dialogue avec celui qui les regarde. Dans cet esprit Georges Banu réunit des objets blessés de son appartement qui attestent le passage du temps et s'affichent dans leur fragilité. Ils fournissent les preuves des accidents dont ils ont subi l'épreuve, objets que l'on regarde avec la tendresse que l'on éprouve à l'égard des êtres affaiblis : des statues brisées, des tableaux détériorés, des oeuvres calcinées. Ils restent encore en vie. NI détruits, ni restaurés, les objets blessés instaurent un dialogue avec celui qui les regarde plein d'affection. Retrouvons - les comme des partenaires qui appellent au secours et nous renvoient, en miroir, le reflet de nos propres blaessures.

10/2022

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Théâtre - Pièces

Les récits d'Horatio. Portraits et aveux des maîtres du théâtre européen

Horatio est un personnage d'Hamlet, de William Shakespeare. Il est l'ami loyal du prince Hamlet et apparaît souvent à ses côtés. Georges Banu, spectateur inlassable de la scène européenne, a entendu les voix essentielles des grands metteurs en scène de sa génération. Il revient sur leurs rencontres, l'amitié qu'ils ont partagée, la façon dont ils se sont dévoués, ensemble, au théâtre et dessine ici un livre autobiographique.

11/2021

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Littérature française

Les malheurs de Véronique. Témoignage

C'est la vie d'un nouveau-né, qui n'a pas eu la chance d'avoir une naissance normale et que la société actuelle range dans la catégorie de ce que l'on appelle "les inadaptés". Ses difficultés à s'adapter à la vie, son combat pendant toute son enfance, son adolescence et ensuite sa vie de femme, sur un adversaire invisible, qui finalement la terrassera.

09/2013

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Musique, danse

Véronique Sanson. Les années américaines

Composé de photos, des fac-similés de ses carnets et du récit de ses années rock'n roll, cet album inédit nous ouvre les coulisses des trois albums écrits et enregistrés aux Etats-Unis entre 1973 et 1978. Série de concerts "Les années américaines" à Paris et en province à partir du 3 février 2015.

01/2015

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Histoire internationale

Isabelle la Catholique

Née en 1451, Isabelle la Catholique accède au trône de Castille après une longue guerre civile avec son demi-frère Henri IV. Alors qu'elle ne connaît rien du pouvoir, elle va l'exercer avec une autorité et une compétence reconnues par tous. Aidée par son mari, Ferdinand d'Aragon - l'histoire les appellera les Rois Catholiques -, elle bataillera pour que l'Espagne ne forme plus qu'une seule nation, sous l'égide de la Castille et de l'Aragon, tout en respectant de nombreux particularismes locaux. Dans le domaine religieux, elle unifie sans états d'âme la Castille en expulsant les juifs et en exigeant la conversion au christianisme des Maures de Grenade après la conquête de cet ultime bastion de l'islam en 1492. Elle mène à bien la réforme administrative du pays grâce à une refonte des institutions dans un sens plus centralisateur, crée l'Inquisition, qui échappera au contrôle du pape et fera de l'Espagne le chef de la catholicité. La reine apporte enfin un soutien sans failles à Christophe Colomb et contribue à l'ouverture économique du pays. A sa mort en 1504, une nouvelle Espagne est née, moins repliée sur elle-même, plus moderne et dominatrice. Charles Quint, son successeur, s'emparera de ce legs pour en faire une des premières puissances européennes des XVIe et XVIIe siècles, à laquelle la France se heurtera si souvent.

10/2014

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Littérature française

Antoine et Isabelle

Antoine et Isabelle. Quand ils se rencontrent à Barcelone en 1925, Antonio et Isabel rêvent d'une vie libre et neuve, à l'image des utopies du temps. Isabel a fui avec sa famille la misère de l'Andalousie, Antonio a gravi les échelons au grand hôtel Oriente. Avec ses camarades de rang, il s'enthousiasme pour la jeune République espagnole. Son engagement a tôt fait de l'entraîner dans le tourbillon de l'histoire : en 1936, il prend les armes, quittant à jamais Barcelone. La bataille de l'Ebre, la fuite précipitée avec la troupe en déroute, le camp de réfugiés dans les Alpes, où il retrouve sa jeune famille, puis le maquis, l'arrestation par les Allemands en 1943 et l'envoi au camp de Mauthausen, voilà où ses choix conduisirent l'homme vaillant et opiniâtre que fut le grand-père du romancier. Vincent Borel en effet ne cache pas ses intentions : rendre justice à ceux qui, installés en France, devinrent Antoine et Isabelle. En s'appropriant la mémoire des siens, l'écrivain prend la pleine mesure de la nécessité qu'a la littérature de témoigner. Se démarquant de la saga familiale, il inscrit le destin de ses proches dans l'épopée du vingtième siècle. L'histoire exemplaire de ses grands-parents est conduite en parallèle avec celle, non moins exemplaire, d'industriels lyonnais. De cette famille Gillet, aperçue par Antonio quand il était dans la claque de l'opéra de Barcelone, le romancier retrace les tribulations s'immisçant dans les mariages arrangés et les alliances stratégiques, il donne chair et corps à ces capitaines d'industrie que les soucis d'équilibre boursier et d'acquisition de brevets menèrent, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à préserver coûte que coûte leurs intérêts. Le textile et la chimie étaient bien loin des idéaux de la Résistance. Alternant, dans une narration éblouissante, l'évocation des républicains espagnols et celle des nantis lyonnais, Vincent Borel convainc par l'intelligence de ses personnages : chacun a fait des choix, que le romancier ne s'arroge pas le droit de juger. D'éclairer plutôt, disant avec force et talent le pouvoir des mots.

08/2010

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Théâtre

Isabelle 100 visages

Il y a des vies qui sont des romans... qu'aucun romancier n'oserait écrire par crainte d'être taxé d'invraisemblance. Isabelle Eberhardt fut l'un de ces êtres hors du commun. Elle vient d'un autre siècle. Née en 1877, elle fut aventurière, sans papiers, première Européenne soufie, journaliste... Elle arpenta le désert algérien vêtue en homme et laissa de nombreux écrits au style singulier qui prouvent la parfaite compréhension de sa culture d'adoption. En quelques scènes cruciales, Isabelle 100 visages évoque ce destin exceptionnel. On suit la quête spirituelle de cette femme énigmatique, ses excès en tous genres, ses amours hors norme. Jusqu'au plus profond du désert algérien, jusqu'au plus grand dénuement. Entre Orient et Occident, masculin et féminin, scandale et incandescence, ce parcours atypique résonne étonnamment avec les préjugés et les quêtes de notre temps.

01/2015

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Littérature française (poches)

Thérèse et Isabelle

Voici "Thérèse et Isabelle" tel que Violette Leduc l'avait écrit à l'origine, avec ses pages inédites âpres et précieuses, sa langue nue et violente qui témoignent d'une liberté de ton qu'aucune femme écrivain, en France, n'avait osé prendre avant elle. "Thérèse et Isabelle" constituait la première partie d'un roman, Ravages, présenté aux Editions Gallimard en 1954. Jugée "scandaleuse", elle fut censurée par l'éditeur. C'est au printemps 1948 que Violette Leduc, encouragée par Simone de Beauvoir, entreprit la rédaction de ce texte auquel elle va consacrer trois années. Le défi était de taille : "J'essaie de rendre le plus exactement possible les sensations éprouvées dans l'amour physique. Il y a là sans doute quelque chose que toute femme peut comprendre. Je ne cherche pas le scandale mais seulement à décrire avec précision ce qu'une femme éprouve alors. J'espère que cela ne semblera pas plus scandaleux que les réflexions de Madame Bloom à la fin de l'Ulysse de Joyce. Toute analyse psychologique sincère mérite, je pense, d'être entendue". Au début des années soixante, Violette Leduc greffe une partie de "Thérèse et Isabelle" dans le troisième chapitre de La Batârde : elle supprime des passages, resserre des pages, atténue des métaphores, modifie le déroulement de quelques dialogues ; Thérèse est métamorphosée en Violette. L'autre partie est publiée séparément en juillet 1966. Aujourd'hui, enfin, paraît Thérèse et Isabelle comme une oeuvre en soi, dans sa cohérence initiale et sa continuité.

10/2013

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Critique littéraire

Isabelle du désert

Que savait-on d'Isabelle Eberhardt, cette jeune femme d'origine russe, née en 1877, morte à vingt-sept ans, qui décida de se convertir à l'islam et de rompre avec les mœurs de son temps ? Qui choisit de porter des vêtements d'homme avant de devenir, sous le nom de Mahmoud Saadi, cette rebelle qui fascina Lyautey, éprise d'absolu et proche de Rimbaud ? Pour Edmonde Charles-Roux, il y avait là toute la matière d'un prodigieux roman vrai. Elle a ainsi recomposé l'itinéraire d'une héroïne " irrégulière " et mystique. Elle l'a suivie depuis sa naissance sur les rives du lac Léman jusqu'à l'instant où Isabelle accepte d'assumer le " désir d'Orient " qui la hante. On découvre alors les figures dostoïevskiennes qui ont accompagné sa jeunesse et forgé son insoumission. De la Russie des tsars à Genève puis à Marseille, de la diaspora anarchiste aux milieux littéraires, c'est toute une époque qui se révèle. Dans ses années africaines, Isabelle sera confrontée à de multiples épreuves ; la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec un spahi algérien ; le procès ignoble qui l'expulse d'Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, " entre en nomadisme comme on entre en religion ". C'est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu'elle trouva la mort un après-midi d'octobre 1904, engloutie dans les eaux d'un oued... Grâce au jeune lieutenant Paris, qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, ses manuscrits parviendront jusqu'à nous. Edmonde Charles-Roux, à son tour, fait revivre la volonté et la grâce d'une éternelle indésirable.

05/2003