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Firmin Abauzit (1679-1767). Production et transmission des savoirs d’un intellectuel au siècle des Lumières

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Autres philosophes

Firmin Abauzit (1679-1767). Production et transmission des savoirs d’un intellectuel au siècle des Lumières

Savant aux intérêts multiples - historiques, scientifiques et religieux, connu et estimé dans l'Europe du XVIIIe siècle, bien qu'ayant très peu publié de son vivant, Firmin Abauzit reste à beaucoup d'égards un mystère. Comment ce réfugié huguenot, arrivé à Genève encore enfant après la révocation de l'édit de Nantes, a-t-il pu bénéficier d'une réputation flatteuse dans la ville d'accueil alors que ses opinions hétérodoxes sur la trinité ou la christologie ou les prophéties bibliques étaient notoires ? Au-delà des étiquettes faciles, quelle était la nature exacte de son hétérodoxie ? Comment sa légendaire "modestie" , qui lui a fait refuser honneurs et charges publiques, se concilie-t-elle avec le fait de laisser copier et circuler abondamment en Europe ses manuscrits ? Quel rapport existe-t-il entre une telle circulation et son refus obstiné d'autoriser la publication de ses travaux ? Comment interpréter, dans son cas, la tension entre réputation et publication ? A ces questions, souvent escamotées ou abordées dans une visée hagiographique, le volume répond par une réflexion large qui croise l'histoire des religions, de la littérature, de la philosophie et du fait religieux. Une approche qui intègre des aspects peu ou pas du tout étudiés de la vaste production de l'auteur, tels que le rapport entre idolâtrie et religion, ou sa lecture de textes déistes anglais, ou encore ses écrits de controverse confessionnelle, mais qui reprend aussi, en les renouvelant, des thèmes plus classiques, comme la célèbre note de Rousseau sur Abauzit philosophe ou les éditions concurrentes qui ont été publiées peu après la mort du savant.

11/2022

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Philosophie

D'Alembert. Une vie d'intellectuel au siècle des Lumières

Fils naturel d'une nonne libertine, condamné au sort des enfants trouvés, Jean Le Rond dit d'Alembert acquiert très jeune la réputation de plus grand géomètre d'Europe ; esprit facétieux, il enchante les salons par ses saillies burlesques et ses dons d'imitateur. Mais c'est la littérature qui fait de lui la grande figure du siècle des Lumières. Le " Discours préliminaire " de l'Encyclopédie, entreprise dont il assure la direction avec Diderot, lui vaut une gloire comparable à celle de Voltaire et l'amitié des " despotes éclairés ", Catherine de Russie, Frédéric le Grand, qui tentent même de l'attirer chez eux. Après avoir investi les salons parisiens et les académies, d'Alembert devint le fédérateur du " parti philosophique ", soutint avec ardeur la lutte contre les dévots s'engagea sur tous les fronts et dans toutes les querelles qui opposaient les gens de lettres et souvent leur valaient les foudres de l'autorité. Peu apprécié à la cour, il avait aussi des ennemis dans son propre camp. Ceux-ci réprouvaient ses idées radicales, ceux-là enviaient la position acquise par ses seuls mérites qui lui donnait le magistère sur le monde des sciences et des lettres, la quasi-totalité de ses pairs lui rendaient justice, mais ceux qu'il avait blessés lui vouaient une haine féroce, le qualifiaient d'usurpateur et le condamnaient pour son charlatanisme supposé : sa prétendue supériorité en géométrie lui aurait valu son triomphe dans la littérature, alors que sa renommée d'homme de lettres en aurait imposé aux mathématiciens... On lui reprochait aussi son despotisme et son esprit vindicatif. Ce dernier reproche était parfois justifié ; mais si d'Alembert intrigua parfois, ce fut pour la cause, celle des Lumières, et nullement par ambition ou intérêt. Discret sur sa vie intime, il connut une passion publique qui ne s'éteignit qu'avec lui. Le couple d'Alembert-Julie de Lespinasse compte au nombre des idylles qui n'ont pas encore révélé tous leurs secrets. Au-delà des querelles, il reste son œuvre : inséparable du caractère de l'homme partagé entre ironie et fureur, elle a suscité générosité et passion partisane et reste, à côté de celle de Voltaire, la manifestation la plus éloquente, le procès-verbal le plus explicite de l'exceptionnelle fermentation intellectuelle d'un siècle qui a voulu s'aventurer hors des territoires connus et labourer les terres vierges que son optimisme disputait aux fanatismes et au fatalisme.

11/2007

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Economie

Finances et politique au siècle des Lumières. Le ministère L'Averdy, 1763-1768

La nomination, à la fin de l'année 1763, d'un magistrat du parlement de Paris au contrôle général des finances eut les caractères d'une petite révolution. Effrayés de voir " le loup entrer dans la bergerie ", les commis des bureaux ministériels furent consternés à la nouvelle du choix de L'Averdy. N'était-il pas à redouter que cet homme de 39 ans, qui venait de supprimer l'ordre des jésuites en France et de négocier avec le gouvernement le principe d'une participation des parlements à la politique générale, ne diminuât encore l'autorité du roi et de ses ministres ? Le nouveau contrôleur général n'allait-il pas donner le dernier coup de poing à une monarchie au bord de la banqueroute et dont les principes traditionnels étaient remis en cause par les parlements, les économistes, les philosophes et les pamphlétaires ? Ces craintes, qui allaient justifier huit ans plus tard le coup de force du chancelier Maupeou contre les parlements, étaient illusoires. Si L'Averdy fut appelé au ministère par Louis XV, c'était pour que le nouveau venu fasse usage de son crédit auprès des cours de justice et apporte ainsi à l'Etat royal les moyens d'entreprendre une série de réformes difficiles que demandaient depuis longtemps les experts du gouvernement, que réclamait l'opinion publique et que la déroute de la guerre de Sept Ans invitait à ne plus différer. Ce livre se propose d'étudier, à travers l'action et la pensée d'un magistrat devenu ministre, les conflits que suscitèrent, entre la fin de la guerre de succession d'Autriche (1749) et la banqueroute de l'abbé Terray (1770), la question de la modernisation des structures économiques et politiques de la monarchie absolue.

12/1999

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Récits de voyage

Voyages en Turquie, 1675-1677

Après des études à l'Université de Cambridge, le Dr John Covel (1638-1722) vécut à Istanbul de 1670 à 1677 en tant que chapelain auprès de l'ambassade anglaise. Curieux de tout, il accumula une masse de notes complétées de nombreux dessins, avec des relevés d'inscriptions classiques, byzantines, voire modernes. De retour en Angleterre, il entreprit de rédiger un compte rendu de son séjour et de ses voyages, mais ne trouva pas le temps de mener à bien cette tâche. Bien que des extraits des manuscrits de Covel aient été publiés depuis 1893, la riche documentation qu'il avait réunie reste inédite pour une large part. Ne pouvant la publier dans son intégralité, Jean-Pierre Grélois a choisi dans cet ouvrage de présenter les voyages de la période comprise entre 1675 et 1677, dans les pays de part et d'autre de la mer de Marmara, à l'exception d'Istanbul. Le lecteur trouvera le texte anglais avec la reproduction en facsimilé des illustrations de l'auteur, des notes tenant lieu à l'occasion de commentaire, ainsi que la traduction française en regard. L'importance du nombre des inscriptions a conduit à traiter ce dossier dans un appendice à la fin du volume.

12/1998

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Ethnologie

La transmission des savoirs

Prenant prétexte de leurs recherches sur les populations côtières de la Bretagne méridionale et sur les métiers de la petite pêche, de la saliculture et de la conchyliculture, les auteurs, Geneviève Delbos, sociologue rurale, et Paul Jorion, anthropologue, se livrent à une ample réflexion sur la transmission des savoirs empiriques, mais aussi scientifique et scolaire. Dans ces activités où le métier s'acquiert sur le tas au sein de l'environnement familial, ce n'est pas tant du savoir qui se transmet, mais du travail. Aujourd'hui l'apprentissage se double d'un enseignement scolaire. La pratique s'en trouve-t-elle améliorée ? Et, sinon, ne faut-il pas chercher la raison de cet échec dans le rapport ambigu que le savoir scolaire entretient avec la science ? Le savoir empirique ne se transmet pas, mais il se reconstitue cependant à chaque génération. Les auteurs mettent en évidence le mécanisme complexe par lequel une expérience privée se bâtit, tendant vers une maîtrise imaginaire, et confortée à chacune de ses étapes par la reconnaissance accordée à l'ouvrage bien faite. Savoir approprié à son objet, le savoir empirique n'en est pas moins essentiellement humain, et à ce titre, soumis aux distorsions que lui imprime le champ de l'espoir. Le mérite essentiel de cet ouvrage réside sans doute dans la synthèse réussie qu'il opère entre le sociologique et le psychologique, les révélant chacun comme l'un des éclairages portés sur la machinerie complexe du renouvellement des générations. On découvrira ainsi comment la reconstitution du savoir dans l'expérience privée de chaque producteur explique à la fois les stratégies démographiques des communautés paysannes et l'équilibre délicat qui préside à leur reproduction.

12/1990

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Genres et mouvements

Croire aux vampires au siècle des Lumières. Entre savoir et fiction

Cet ouvrage étudie la façon dont s'est construite une écriture de la croyance aux vampires à un moment précis de l'Histoire de la pensée humaine, et comment cette écriture a permis de définir, de fixer et de faire circuler le vampirisme et le vampire, entre savoir et fiction.

05/2022

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Histoire de France

Etre et savoir. Une ambition de femme au siècle des Lumières

Henriette Edme est née en 1719, au temps de "l'aimable Régence" (Voltaire). Elle est l'aînée d'une famille de bourgeois gentilshommes installée dans le modeste château des Rouaudières, à Cormenon, dans le Perche Vendômois, ou Bas-Vendômois, zone de contact entre Maine, Beauce et Orléanais. Celle qui devient Mme de Marans après un mariage tardif, vit noblement et passe son temps libre à lire, réfléchir et écrire en son for privé. Ses écrits personnels, conservés par sa famille, montrent sa grande culture ainsi que son ambition "d'en apprendre davantage", à l'encontre des discours du temps sur les savoirs des femmes, à l'encontre des idées reçues sur les savoirs des châtelaines. Cette étude se propose de montrer comment Henriette de Marans façonne son image de femme cultivée : elle est l'actrice de la construction de son identité. Néanmoins, ce portrait remarquable n'est pas celui d'une héroïne exceptionnelle. Henriette de Marans vit comme ses semblables de la petite et moyenne noblesse provinciale, elle n'est ni brimée ni particulièrement encouragée, elle véhicule les lieux communs lus et entendus, elle ne revendique pas, elle ne s'intéresse qu'à son propre cas. La châtelaine incarne un modèle de femme cultivée au siècle des Lumières, une femme qui sait et en fait un tremplin pour exister.

11/2016

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Pléiades

Correspondance. Tome 9, Juillet 1767-Septembre 1769

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [...]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [...]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps", Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1985

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Genres et mouvements

Sourds et muets. Entre savoir et fiction au tournant des Lumières (1776-1815)

Ce livre replace les discours sur la surdité dans le contexte savant du tournant des Lumières (1775-1815) et étudie leur pertinence pour comprendre les mutations linguistiques, anthropologiques et philosophiques qui caractérisent la période.

08/2021

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Histoire littéraire

Fiction et morale au siècle des Lumières

Depuis plusieurs années, la littérature et, plus particulièrement, les oeuvres classiques et leurs auteurs font l'objet de procès intentés au nom de la morale. Or, lorsqu'on condamne ces textes au nom de principes normatifs qui les soumettent à une nouvelle forme de censure, on court souvent le risque d'en donner une interprétation qui les empêche d'interpeller nos propres préjugés. Avec cet ouvrage collectif, c'est la démarche inverse que nous proposons. Les douze textes qu'il rassemble mettent en évidence la complexité des rapports entre fiction et morale, en montrant à quel point il s'agit d'une problématique qui appelle la multiplication des points de vue. Aussi invitent-ils à renouveler le débat actuel en adoptant des perspectives aussi variées que la poétique ou l'esthétique, la morale du sentiment ou les pratiques pédagogiques.

06/2023

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Musique, danse

Claude Balbastre. Un virtuose au siècle des Lumières

Titulaire des orgues de Notre-Dame, de l'église Saint-Roch et du Concert Spirituel à Paris, célébré pour son jeu virtuose, son toucher exceptionnel et son talent d'improvisateur, Claude Balbastre (1724-1799) fut adulé des foules et courtisé par la noblesse. Disciple de Jean- Philippe Rameau, il fut le premier musicien à composer des concertos pour orgue en France et il innova aussi en concevant le "piano-forte organisé" avec le facteur d'orgues François-Henri Clicquot. Après une longue et brillante carrière, il finit par se ranger aux côtés de la Révolution française. Si sa musique est parfois facile, elle est toujours gracieuse et plaisante. Balbastre occupe une place importante et singulière dans le paysage musical français du XVIII siècle. Il incarne pleinement l'esprit et l'élégance de son temps et reflète une transformation importante de la sensibilité musicale au XVIII siècle. Longtemps négligé, voire dénigré, ce virtuose attachant mérite une réévaluation attentive en prenant en compte le contexte historique et esthétique de son époque.

12/2021

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Sciences historiques

Oberkampf. Un grand patron au siècle des Lumières

Une biographie en apprend souvent plus sur une époque qu'un long traité d'histoire. Il en est ainsi de la vie de Christophe-Philippe Oberkampf (1738-1815), qui parvint en moins de vingt ans à imposer sur le marché français les toiles de Jouy et ses camaïeux monochromes, dont le succès fut immédiat. A travers le récit de cette réussite exemplaire, Serge Chassage raconte l'évolution d'une entreprise textile ouverte à l'international, attentive aux progrès techniques mais aussi réactive à l'actualité qui lui inspire ses plus beaux motifs : l'Indépendance américaine, le ballon des frères Montgolfier ou le Mariage de Figaro. Ce protestant n'en est pas moins un homme pragmatique, qui gère d'une main de maître ses hommes - près d'un millier à l'apogée de la manufacture - et innove en rationnalisant la division du travail. Anobli par la monarchie, Oberkampf incarne la figure du grand patron à la française, célébré et honoré par les princes de son temps.

03/2015

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Sciences historiques

Ecriture épistolaire et production des savoirs au XVIIIe siècle. Les réseaux de Jean-François Séguier

A la fois travail d'écriture, objet de papier et lien social, la lettre occupe un rôle central dans le quotidien des savants de l'époque moderne. L'ouvrage aborde la correspondance comme un "lieu de savoir", une table de travail à la fois proche et projetée dans l'espace épistolaire.

03/2019

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Ouvrages généraux

L'Europe au siècle des Lumières

Le monde : une histoire est une collection d'initiation pour tous ceux, étudiants ou non, qui veulent essayer de comprendre l'histoire du monde. Parallèlement aux ouvrages traitant des grandes périodes, la collection s'ouvre sur une série consacrée aux thèmes fondamentaux de l'histoire, de l'Antiquité à nos jours. L'Europe au siècle des Lumières est aujourd'hui l'objet de nombreuses recherches qui permettent de la revisiter. Plurielle, elle voit la naissance et l'affirmation de l'espace public. Ses souverains réformateurs recherchent ouvertement l'adhésion de l'opinion nationale et " publient " leur amour du bien commun. Ses intellectuels poursuivent la tradition de la République des Lettres. Le grand commerce international connaît alors un essor sans précédent qui amène les contemporains à s'interroger sur la globalisation, la dissolution des identités nationales en des termes très actuels. Les administrateurs confrontent leurs pratiques et leurs savoirs à l'échelle du continent et inaugurent une " science de l'Etat ". C'est cette Europe, à la fois distante et familière, que ce livre se propose d'étudier.

06/2022

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Critique littéraire

Monvel. Un aventurier du théâtre au siècle des Lumières

Auteur et comédien, Jacques-Marie Boutet dit Monvel (1745-1812) fut l'une des plus grandes figures théâtrales du XVIIIe siècle français. Entré à la Comédie-Française en 1770, il y accomplit la majeure partie de sa carrière d'acteur et créa dans le jeu tragique une tradition - qui sera suivie par Talma - basée sur la simplicité, en "parlant" le texte, sans pour cela lui enlever de sa grandeur. Il fit redécouvrir les préceptes prônés par Molière dans l'Impromptu de Versailles : exprimer, tant par l'attitude que par le ton du discours, la vérité du personnage interprété. Doué d'une physionomie fort expressive et d'une grande sensibilité, il était, en dépit d'un physique ingrat, très apprécié des spectateurs. Auteur, il fournit régulièrement le répertoire de la Comédie-Française et celui de la Comédie-Italienne et fut représenté aux quatre coins de la France. Si, dans certaines oeuvres, il s'intégrait dans des courants à la mode plus ou moins récents (pièces de chevalerie à grand spectacle, comédies mêlées d'ariettes, proverbes, comédies larmoyantes), il sut aussi être novateur dans les idées ou la mise en scène, et apparut comme le véritable père du mélodrame. Pendant la Révolution, il milita vigoureusement en faveur des idées nouvelles et prononça des discours fort virulents de son cru. Professeur au Conservatoire, il fut également membre de l'Institut. Son influence s'étendit hors de nos frontières. Appelé en Suède par le roi Gustave III, il y fit un séjour déterminant dans le développement de la culture théâtrale du pays : non seulement il dévoila tout un répertoire français à un public qui en était friand, mais il transmit aux interprètes locaux sa tradition de jeu, dont se réclameront longtemps les acteurs de renom. II était le père de Mlle Mars,

01/2000

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XVIIe - XVIIIe siècle

Louis Galloche (1670-1761). Un peintre de "poesie" au XVIIIe siècle

Oublié par l'histoire de l'art, Louis Galloche (Paris, 1670-1761) fut pourtant l'une des figures majeures de la peinture française au cours de la première moitié du XVIIIe siècle. Il décora des résidences aussi importantes que les châteaux royaux de Versailles, de Fontainebleau et du Trianon. Couronné par le titre de chancelier de l'Académie royale de peinture et sculpture, Louis Galloche eut des élèves voués à devenir célèbres tels François Lemoyne et Charles-Joseph Natoire. Ayant conçu des poésie semblables à celles du Titien, Louis Galloche avait surtout un sens de la beauté particulièrement prononcé. Les tableaux, dessins, et multiples documents d'archives qui ont été retrouvés par François Marandet font ainsi redécouvrir, à travers cette toute première monographie consacrée à Louis Galloche, l'oeuvre et l'itinéraire d'un des meilleurs artistes français de sa génération.

03/2024

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Communication - Médias

Wikipédia, objet de médiation et de transmission des savoirs

De l'école primaire à l'université, Wikipédia est désormais un acteur incontournable de l'univers des connaissances. Mais pour s'en emparer, il faut préalablement comprendre cet outil d'un abord complexe et pourtant moins révolutionnaire qu'il n'y parait. A l'occasion des 20 ans de Wikipédia, chercheurs et enseignants ont réuni leurs contributions dans ce second volume qui fait suite à Wikipédia, objet scientifique non identifié, publié en 2015. Cet ouvrage a pour vocation de constituer un guide à destination des enseignants, des chercheurs et des professionnels souhaitant mener à bien des initiatives autour de l'encyclopédie libre : recherches, projets collaboratifs, projets culturels, etc., ou désirant simplement contribuer eux-mêmes à Wikipédia et aux autres projets de l'univers Wikimédia pour participer à leur amélioration.

09/2021

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Histoire internationale

L'EUROPE FRANCAISE AU SIECLE DES LUMIERES

Il m'a semblé qu'il valait mieux pour la clarté de l'exposé grouper dans une première partie, que j'intitule La francisation de l'Europe, les faits, les témoignages qui prouvent l'hégémonie française dans tous les domaines de l'intelligence : langue, littérature, art. La seconde partie sera consacrée à la recherche des causes de cette conquête spirituelle, la troisième à l'étude de la réaction plus ou moins explosive des nationalismes humiliés qui, en attendant de s'émanciper de toute tutelle étrangère, se précipitent de la gallomanie dans l'anglomanie.

04/1971

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Histoire internationale

Un prélat indépendant au XVIIe siècle. Nicolas Pavillon, évêque d'Alet, 1637-1677

Un prélat indépendant au XVIIe siècle : Nicolas Pavillon, évêque d'Alet (1637-1677) / par Etienne Dejean,... Date de l'édition originale : 1909 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Documentaires jeunesse

Le siècle des Lumières

Le 18e siècle est un siècle de contrastes entre des idées nouvelles sur l'éducation, la science, la religion, la liberté, qui circulent dans les salons littéraires, et un progrès qui fait peur. Car ce siècle est aussi celui de grandes découvertes et inventions : la première voiture à vapeur, la montgolfière, le paratonnerre. "L'Encyclopédie" de Diderot et d'Alembert compilera tout le savoir de l'époque.

06/2017

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Poches Littérature internation

Le siècle des Lumières

Les prestigieux paysages des îles et de la mer des Caraïbes sont le décor de ce roman baroque et tragique où le grand écrivain cubain fait revivre des événements peu connus de la Révolution française. Autour du mystérieux personnage de Victor Hugues, qui joue un rôle important à la Guadeloupe en 1791, puis en Guyane où il devra renier son idéal, on voit toute l'Amérique de langue espagnole évoluer vers son émancipation. On revit l'atmosphère coloniale de La Havane, les drames sanglants de la grande Révolution, la guerre contre les Anglais, la guerre de course... Il est difficile de lire ce roman qui évoque le passé avec tant de force sans penser à des événements d'aujourd'hui.

02/2017

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XVIIIe siècle

Le siècle des Lumières

Les Lumières, développées notamment en France au XVIIIe siècle, sont un sujet ouvert sur la modernité et qui demeure au coeur des débats contemporains les plus vifs. Un sujet qui ne relève pas que de l'histoire intellectuelle, mais qui touche aussi les aspects, économiques, politiques et artistiques du XVIIIe siècle. Un thème cultivé par les philosophes français (Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot) et qui rayonne en Europe, mais que contribuent à développer aussi de grands penseurs étrangers, Locke et Newton, Adam Smith et Kant. Le souci du livre est non seulement de présenter les philosophes et leur pensée, mais encore de les replacer dans l'époque et dans la société au sein de laquelle ils vivent. Les Lumières, ce n'est pas seulement une affaire d'idées : c'est aussi une manière d'être présent au monde et de se le représenter. Le livre est très attentif à cette dimension concrète, en traitant de manière très illustrée des points aussi divers que la science ou la médecine, le problème du luxe ou celui de la paix et de la guerre.

03/2022

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Philosophie

Joseph Priestley, matière et esprit au siècle des Lumières

Joseph Priestley (1733-1804) figure méconnue de l'Enlighten-ment, en est pourtant un représentant assez extraordinaire. Sa trajectoire est tellement hors-norme qu'on a vu en lui "une comète dans le système". Polymathe, il est philosophe, physicien, chimiste, grammairien, éducateur, historien, pasteur, théologien. Sa vie ne fut qu'une remise en question perpétuelle des "hypothèses" suscitées par les deux livres de la Nature et de la Révélation, et une suite de polémiques où seront engagées des figures majeures comme Locke, Newton, Hume, Reid, Price, Hartley, Boscovich. Calviniste dualiste et spiritualiste dans sa prime jeunesse, il deviendra progressivement moniste, matérialiste, déterministe, socinien, défenseur de la libre pensée, de la libre expression, de l'éducation émancipatrice, des révolutions américaine et française, pourfendeur de la religion corrompue, égalitariste, anti-esclavagiste, favorable à l'égalité entre hommes et femmes, jusqu'à apparaître aux yeux de ses nombreux adversaires comme "un furieux libre penseur" : il finira par se faire chasser de Birmingham par une foule en colère qui détruira son laboratoire. Cette radicalité du Rational Dissent des années 1790 était pourtant au service d'un idéal de progrès général de l'humanité dont il pensait avoir trouvé la clé dans la psychologie associationniste de David Hartley, et dans un système métaphysique combinant le matérialisme, le déterminisme et le socinianisme. Ce livre est la première monographie en français consacrée à la décennie prodigieuse des années 1772-1782, où Priestley élabore, selon le mot de Kant, une métaphysique de l'expérience "conséquente", appuyée sur une épistémologie empiriste et phénoméniste, et tendue vers la réalisation du destin de l'esprit, en lequel, jusque dans son exil américain, il n'avait jamais cessé de croire : la résurrection.

12/2020

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Histoire des mentalités

La Science des moeurs au siècle des Lumières. Conception et expérimentations

La "science des moeurs" entreprend d'étudier l'homme en passant par l'observation et l'expérience. Au XVIIIe siècle, elle se propose d'appliquer une méthode nouvelle à un objet jusqu'alors réservé aux métaphysiciens ou aux moralistes. Or, une telle proposition n'est pas sans poser problème.

10/2021

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Sciences historiques

Moi, Hypolite Radegonde Loz. Un "divorce" au siècle des Lumières

Après quelques années de vie commune tumultueuse et difficile, Hypolite Radegonde Loz de Beaucours et René-Joseph de Begasson ont engagé une procédure de séparation et le procès qui s'en suit est aussi douloureux et tourmenté que les années de mariage qu'ils ont partagées. Les époux sont bien connus dans la meilleure noblesse rennaise du milieu du 18ème siècle et l'affaire fait grand bruit dans les salons. Pour justifier une attitude que d'aucuns jugent sans doute scandaleuse, Madame de Begasson fait publier un long mémoire où elle raconte les souffrances et les peines de sa vie d'épouse et dévoile à ses juges et au public une large part des états d'âme et de l'intimité d'un couple dans une Bretagne hésitant entre tradition et Lumières. Ce texte authentique est précieux parce qu'il offre au lecteur l'occasion rare de plonger dans un quotidien méconnu. Précieux aussi parce qu'exceptionnellement c'est la voix d'une femme qu'on entend ici.

10/2001

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Histoire internationale

Histoire des intellectuels italiens au XXe siècle. Prophètes, philosophes et experts

La figure de l'intellectuel naît, en Italie, avec le XXe siècle. Animés de l'ambition de forger la culture nationale et de former les élites - voire de s'y substituer -, ces hommes ont épousé toutes les passions politiques de leur temps : nationalisme, fascisme, communisme, libéralisme, catholicisme, socialisme. Or, quel que fut leur engagement, différentes manières de le comprendre et de l'exercer se sont succédé en fonction du contexte historique. Aux côtés des prophètes comme D'Annunzio, Moravia et Pasolini, prédominants durant les périodes de crises (entrée dans la Grande Guerre en 1915, stratégie de la tension), coexistent, dans la première moitié du siècle, des philosophes comme Croce ou Gentile. Puis, dans une Italie en pleine mutation, c'est la figure du sociologue qui domine, l'intellectuel-expert, plus en prise avec l'actualité, chargé d'orienter les choix de la classe politique, d'accompagner les vicissitudes du réformisme en Italie. Cette histoire intellectuelle d'une ampleur et d'une précision inédites (elle est suivie de plus de 500 notices biographiques) est bien plus qu'un outil indispensable pour comprendre l'Italie : elle constitue une typologie de l'engagement intellectuel d'une grande richesse, à même d'être adaptée à de nombreux autres contextes.

05/2013

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Beaux arts

Rosalba Carriera. Une Vénitienne dans l'Europe des Lumières - Entre peinture et écriture (1673-1757)

La Vénitienne Rosalba Carriera (1673-1757) connut un succès international grâce à ses portraits et à sa maîtrise exceptionnelle du pastel, mais on oublie souvent que cette dernière fut aussi l'auteur d'écrits riches et variés : outre une vaste correspondance et des textes de circonstance, elle publia en particulier un traité sur le pastel intitulé Maniere diverse per formare i colori dans lequel elle apparaît comme une remarquable pédagogue. Elle fut dans le même temps poète et diariste. Dans cette étude, l'accent est mis, en premier lieu, sur l'oeuvre picturale et le parcours dans l'Europe du XVIIIe siècle de cette femme peintre, connue essentiellement pour ses portraits féminins. Dans un second temps, l'analyse de ses écrits révèle ses qualités d'épistolière et de diariste ainsi que le vaste réseau qu'elle avait su se constituer, tout particulièrement en France et, dans une moindre mesure, en Angleterre. Sans oublier donc son travail de peintre et de miniaturiste, il s'agit ici de mettre en lumière l'autre facette de l'artiste, à savoir la femme de lettres en prise avec son temps, dont elle fut un témoin attentif.

07/2019

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 16, Salon de 1767 ; Salon de 1769

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

04/1990

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Histoire des sciences

Philippe Frédéric de Dietrich. Un entrepreneur des savoirs au XVIIIe siècle

Comment la mobilisation des savoirs et la construction d'une expertise peuvent-elle façonner une trajectoire sociale ?? La biographie intellectuelle de Philippe Frédéric de Dietrich (1748-1793) tente de répondre à cette question en examinant le cas du fils d'un riche maître de forges alsacien, souvent présenté comme celui qui aurait délaissé le monde de l'entreprise au profit d'une carrière savante, administrative puis politique. L'observation des pratiques et des habitudes de travail de Dietrich met en lumière ses liens avec plusieurs collectifs de pensée ? : les naturalistes, les minéralogistes, le groupe de l'Arsenal, les bureaux du Contrôle général, les hommes des mines et les réformateurs influencés par le caméralisme d'outre-Rhin. L'examen de ses écrits permet de cerner la façon dont il a établi sa position à la confluence de plusieurs mondes. Par ses entreprises de traduction, il a contribué à la circulation de savoirs entre l'espace germanique et la France. Ses mémoires rédigés pour le contrôle général témoignent de sa lecture économique des ressources minières, de même que ses efforts pour élargir aux techniques le corpus des savoirs mis à la disposition de l'Etat monarchique. Au début de la Révolution, il tente de concilier réformes et carrière personnelle. Entrepreneur des savoirs, Dietrich l'est donc à plus d'un titre et son parcours, des années 1770 aux années 1790, offre un observatoire privilégié de ce qui se joue dans le dialogue entre savoirs et pouvoirs.

01/2023

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Romans historiques

Lucille, fille du Gévaudan, au siècle des Lumières

Au siècle des Lumières, après tant de guerres contre l'Angleterre jusqu'en l'an 1763, pour comble de malheur et de misère, une bête farouche et extraordinaire, en toute impunité dévorait "le sexe le plus tendre" des enfants et "le sexe faible" des filles et des femmes en Gévaudan. Pourtant, malgré les carnages multipliés, les chasses et les battues des envoyés du roi, mouvementées et infructueuses, dans le royaume de France, de ville en ville, jusqu'à Londres et dans toutes les gazettes, on désignait le Gévaudan "le pays de la Bête". Alors, suite aux interventions dispendieuses des dragons, des louvetiers et leurs limiers aux nombreux moyens utilisés, employés et avortés, quels chasseurs aguerris et expérimentés pouvaient purger la terre de ce terrible fléau, bref, éradiquer la psychose effroyable présente installée depuis trois ans consécutifs ? Alors que les loups déviants, anthropophages et malfaisants avaient déjà été exterminés. Jeannine Amouroux signe ici un roman historique.

02/2020