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De langue à langue. L'hospitalité de la traduction

Extraits

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Traduction

De langue à langue. L'hospitalité de la traduction

Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique. Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel. Faire l'éloge de la traduction, " la langue des langues ", c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse. La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).

03/2022

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Critique littéraire

L'origine des langues. Sur les traces de la langue mère

Voici le livre, longtemps demeuré introuvable en France, par qui le scandale est advenu. S'ils s'accordent sur l'existence de plusieurs grandes familles de langues à travers le monde, les linguistes disputent d'une quelconque parenté entre ces dernières. Ainsi, les langues d'Europe, membres de la famille indo-européenne, n'auraient aucun lien avec les autres. Merritt Ruhlen démontre le contraire : les langues actuellement parlées sur terre descendent toutes d'une seule "langue mère", qu'il reconstitue. Son hypothèse, parfaitement compatible avec les arguments fournis par l'archéologie et la génétique des populations en faveur de l'origine unique et africaine de l'homme, pose que l'expansion des langues a suivi l'évolution d'Homo sapiens à travers les âges et la planète. Depuis sa parution, cet ouvrage est au centre des débats entre linguistes, généticiens, archéologues : la similitude de certains mots, tel "mère", dans toutes les langues s'explique-t-elle par des dispositions cognitives communes à l'espèce ou bien par l'existence d'une langue première? Dans un long épilogue à l'édition française, Ruhlen répond à ses critiques et conforte sa démonstration.

04/2007

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Critique littéraire

Manifeste pour l'hospitalité des langues

POURQUOI CE MANIFESTE ? (par l''équipe de la Caravane des dix mots) Ce manifeste est né des convictions portées depuis une décennie par l'association la Caravane des dix mots et ses partenaires. Projet d'action artistique et culturelle autour de la langue française mené depuis 2003, la Caravane propose "d'aller à la pêche au sens des mots au-delà de leur propre définition, afin de montrer la richesse et la diversité que tout être humain porte en lui" . La Caravane milite pour que tout un chacun dans le monde, quelle que soit son origine géographique ou sociale, ait le droit de s'exprimer et de transmettre sa spécificité culturelle grâce à la liberté de parole et la participation à la vie culturelle. Depuis sa création, la Caravane voit dans cette langue partagée qu'est le français, non pas un instrument de domination mais un précieux outil d'échanges interculturels, de découvertes mutuelles, de convivialité. Ce manifeste est aussi né de nouvelles ambitions et perspectives. A l'approche de son dixième anniversaire, la Caravane des dix mots se doit de réfléchir au sens à donner à son action dans le futur, à ses engagements militants, à l'élargissement de son horizon intellectuel. L'objectif : aller à la rencontre de cette francophonie de terrain, de la richesse culturelle de l'espace francophone encore si peu valorisée ; interroger la réalité des droits culturels et linguistiques, des rapports Nord-Sud... Ce manifeste est né pour nourrir cette réflexion, celle des Caravaniers et de toutes celles et ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent à ces enjeux. Ainsi, notre parrain québécois, l'auteur Gilles Pellerin a fait en mai 2011 sa première rencontre avec l'Afrique noire. Il en a ramené ses émotions et le texte "Mundele ! " . Gilles a été rejoint par d'autres contributeurs, amis et soutiens, auteurs, linguistes, philosophes, qui partagent les mêmes valeurs. Tous, dans leur style et leur discipline, ont bien voulu nous éclairer de leur point de vue et enrichir le débat. L'idée, peut-être encore incongrue pour beaucoup, est que le français (et le Français ? ) aurait avantage à s'ouvrir aux langues adjacentes et aux peuples qui les parlent, à découvrir la richesse de ces cohabitations historiques, à assumer son hospitalité. Bien sûr, à travers les langues, ce sont les gens qui nous intéressent...

01/2012

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Critique littéraire

La langue mondiale. Traduction et domination

Parmi les milliers de langues qui existent ou ont existé, il semble qu'il y en ait toujours eu une qui ait été plus "prestigieuse" que ses contemporaines. Le latin fut en ce sens une langue dominante jusqu'au XVIIIe siècle, le français en devint une à son tour jusqu'au XXe siècle et l'anglais a incontestablement acquis le statut de langue mondiale depuis lors. L'exemple antique du bilinguisme latin/grec des Romains cultivés montre que la langue mondialement dominante n'est pas nécessairement la langue du pays le plus puissant économiquement ou militairement (comme la situation contemporaine tendrait à le faire croire), mais que la domination linguistique repose sur des processus spécifiques que cet ouvrage ambitionne de mettre au jour. Le bilinguisme (l'usage alterné de deux langues par un même locuteur), la diglossie (la présence au sein d'une même communauté de deux langues remplissant des fonctions communicatives complémentaires) et, dans le champ littéraire international, les traductions d'ouvrages sont de précieux indicateurs des formes de hiérarchisation sociale des langues entre elles. Le français, à travers ses transformations, les formes de domination qu'il a exercées, l'évolution de son statut, les commentaires que son rôle et sa place ont occasionnés, est un cas historique exemplaire qui permet de comprendre les mécanismes de la domination linguistique.

10/2015

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Linguistique

Langues des familles et langues de l'école. 56 Du plurilinguisme sociétal à la langue de scolarisation - 2021 - 56.2

Né en 1966, Le Langage et l'Homme est une revue aujourd'hui consacrée à la didactique du français. Elle entend promouvoir des innovations et des partenariats, et diffuser des recherches et des outils dans le domaine. Située au carrefour de plusieurs disciplines - sciences de l'éducation, psychologie, sciences du texte et du langage, anthropologie, ethnographie et sociologie -, elle tente de mettre un certain nombre de concepts en rapport avec des pratiques de terrain.

11/2022

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Breton

LANGUE BRETONNE, LANGUES MINORISÉES: AVENIR ET TRANSMISSION FAMILIALE

Les actes du colloque international, tenu en novembre 2018 à l'Université de Bretagne Sud à Lorient, tiennent une place spéciale dans le processus de réflexion sur l'avenir de la langue bretonne (et donc des autres langues dites minorisées). De toutes les petites langues territorialisées sous l'administration de la République française, la langue bretonne bénéficie d'une des meilleures visibilités, mais c'est aussi celle qui connaît l'une des transmissions familiales parmi les plus basses. Si basse que l'on pourrait penser que la transmission intergénérationnelle est interrompue. Ces actes offrent, pour la première fois en Bretagne, l'occasion de mener une réflexion sur la place de la transmission familiale. Une réflexion menée sur l'articulation entre familles, environnement linguistique, préscolarisation et scolarisation par le médium de la langue bretonne. La question qui se pose n'est pas tant celle de l'avenir de la langue bretonne que celui des brittophones : leur donner les moyens de la transmission intergéné­rationnelle de leur langue comme il se doit dans tout pays démocratique. C'est-à-dire déterminer les bases qui permettent de faire de la langue bretonne la langue de leur famille dans un environnement linguistique favorable, de faire d'une langue apprise, le plus souvent, une langue à nouveau vernaculaire. La question des droits linguistiques est posée. Ce colloque a accueilli des spécialistes venus d'Irlande, d'Ecosse, du pays de Galles, de Catalogne, de Bretagne qui ont exposé les résultats de leurs recherches dans le domaine de la transmission, notamment familiale. C'est maintenant aux décideurs de s'emparer des conclusions de ce colloque. Textes réunis par Immaculada Fàbregas-Alégret (UBS) & Herve Le Bihan (R2), précédés d'une introduction.

04/2023

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Matières enseignées

Manuel de langue gotique. La langue des Goths

Le gotique est la seule langue des tribus dites "barbares" à nous être connue, grâce à la Bible de Wulfila, texte du IVe siècle. Son ancienneté dans le rameau des langues germaniques lui confère un statut proche de celui qu'occupe mutatis mutandis le latin au sein des langues germaniques. Cet ouvrage est une méthode pratique permettant d'acquérir progressivement la maîtrise de la langue gotique sans prérequis. C'est une première en langue française.

01/2022

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Critique littéraire

L'autre Langue à portée de voix. Essai sur la traduction de la poésie

Les problèmes de la traduction de la poésie ne sont pas les mêmes que ceux des diverses formes de discours. Or, c’est remarquable, aucun des théoriciens de la traduction ne semble se poser cette question, ni Steiner, ni Ricœur, qui ne pensent qu’en termes de significations, ni même Antoine Berman. Seul Walter Benjamin a cherché à le faire, dans son essai fameux La Tâche du traducteur, mais ces pages obscures relèvent d’une métaphysique de la parole, non d’une analyse des traductions comme elles existent. Les essais qui constituent L’Autre Langue à portée de voix ont tous pour origine la conviction que la traduction de la poésie est quelque chose d’autre que la traduction ordinaire. Par exemple « La traduction au sens large » montre qu’un poète ne traduit pas un poème par un texte de même longueur sur la page d’en face mais par des expériences qu’il poursuit dans ses propres œuvres : « le Corbeau » de Poe est « traduit » par le « Sonnet en –yx » de Mallarmé.

02/2013

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Pédagogie

L'enseignement des langues vivantes étrangères à l'école. Impacts sur le développement de la langue maternelle

L'enseignement des langues étrangères, désormais prescrit dans les programmes de l'école élémentaire, est devenu indiscutable. La mention des bénéfices escomptés serait même un lieu commun des textes officiels. Au-delà des bénéfices externes à long terme, compétence langagière comme clé d'insertion professionnelle et sociale, et comme clé d'échanges interculturels avec les locuteurs d'autres pays, certains bénéfices internes, définis comme des enrichissements ou des développements cognitifs du sujet sont attendus de l'apprentissage des langues étrangères ; ainsi en est-il de l'accès à d'autres univers culturels, ou, pour ce qui nous intéresse ici, du renforcement de la compétence en langue première. Cependant, il n'est pas aisé d'articuler l'acquisition de la langue vivante étrangère avec le développement de la langue première dans le cours des programmes scolaires, comme en témoignent les interrogations que se posent les enseignants et les parents. L'ouvrage rassemble des contributions de chercheurs et d'enseignants spécialistes du domaine, qui débattent des enjeux didactiques de cette articulation et apportent des réponses. Par des analyses documentées, les auteurs montrent en particulier que le développement langagier en langue maternelle est loin d'être menacé par l'apprentissage d'une langue étrangère.

06/2010

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Critique littéraire

Introduction à la lecture des Langues Anciennes africaines à partir d'une langue africaine actuelle

Le fils de Douaouf, le grand scribe du début de la XIIe dynastie Xty "Khety" disait ceci : "L'homme continue à subsister après avoir atteint le havre de la mort et ses actions sont à côté de lui en un tas". Si la régression est la cause principale de la situation alarmante de l'Afrique et ses oripeaux les conséquences perceptibles à tous les niveaux, la solution à ce problème est éminemment d'ordre politique. Elle passe inévitablement par la constitution d'un Etat panafricain. Pour les Hommes, il n'y a pas d'unité sans mémoire du passé. De fait, la construction d'un Etat fédéral passe inévitablement par la restauration de la conscience historique africaine. Il n'y a pas d'identité nationale et fédérale sans une LANGUE COMMUNE. L'unification de l'Afrique ne sera donc possible que si elle prend la mesure de son unification linguistique. Dans une moindre mesure mais à l'instar de Cheikh Anta DIOP dans l'Unité culturelle, j'ai été animé tout au long de cette heuristique par l'idée que seule la connaissance véritable du passé peut entretenir la conscience et le sentiment d'une continuité historique indispensable à la consolidation d'une nation pour un objectif de construction d'un Etat multinational conforme à son passé. Tout comme Cheikh Anta Diop, je bâtis ma certitude sur l'idée légitime qu'un peuple qui a perdu une part importante de sa mémoire historique doit se livrer à l'investigation sur son passé par tous les moyens possibles. Cette investigation peut prendre les contours d'une reconnexion avec son passé à travers des langues dites anciennes. Mais un peuple ne peut pas vivre en se contentant de répéter ce que les autres lui intiment de dire de lui-même. L'investigation à travers son passé linguistique permet surtout une connaissance directe de soi. Outre le fait que cette connaissance mette simplement en évidence ses faiblesses, elle permet de prendre conscience par une démarche introspective et donc réflexive de ses réelles capacités et de ses forces. Elle structure l'Etre et la conscience de l'Etre pour résister à toute forme d'idéologie servile et avilissante. Cette quête du passé, non fondée sur la passion aveugle mais l'objectivité, nourrit une saine ambition pour un réel universalisme. Connaître son passé, c'est déjà se projeter vers son avenir. Connaître son passé, c'est se donner la capacité de pouvoir apporter aux autres dans une

04/2018

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Littérature française

La langue de l'ennemi

Accaparé par un travail stressant, Romain utilise en permanence ce que l'on nomme des "éléments de langage", qui ont commencé à opérer un lent glissement dans sa vie personnelle. A son insu, le père, le mari et le communicant se sont confondus en lui : il s'exprime désormais dans la langue de l'ennemi. Emma, sa femme romancière, prend peur : ils ne parlent plus le même langage. Son rapport particulièrement sensible aux mots exacerbe ce sentiment inquiétant, celui de perdre peu à peu l'homme qu'elle aime. Romain passe ses soirées au bureau et ses week-ends sur son smartphone, s'éloignant de plus en plus de sa femme et de leur fille de trois ans, Roxane. Prise dans l'engrenage du quotidien et face à un mari qui prend graduellement le visage d'un adversaire, Emma se débat mais la lutte est inégale. A travers ses personnages, l'autrice dresse le portrait d'une génération aux prises avec un discours normatif sans précédent. L'effondrement insidieux de la langue devient dès lors une question de société. Garance Meillon signe un roman captivant qui prend les allures d'une fable moderne.

03/2023

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Littérature française

La langue de l'hirondelle

Matière sculptée par le souvenir, l'enfance est ce qui nous façonne d'un flot continu et souterrain. Aux abords de la maison de la grand-mère, dans une boucle de la Seine entre forêt et falaise crayeuse, le temps de l'été s'étire. Paule du Bouchet a cinq ans, sept ans, neuf ans. Avec toute une petite bande, emmenée par le cousin David, à peine plus âgé, bien plus casse-cou, elle construit des cabanes, explore des maisons abandonnées, exerce avec furie le pouvoir de nommer les choses. Le père leur lit l'Odyssée et parle la "langue de l'hirondelle" , cette langue de vérité et de sauvagerie par laquelle l'enfant crée où se réfugier hors des conventions. C'est la langue du poète. Et celle de qui renoue intimement avec soi.

02/2024

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Littérature étrangère

Pitre de la langue

Un jeune homme cherche à faire toutes les expériences possibles pour trouver le matériau nécessaire au livre qui sera la justification de son existence. Il s'installe dans une communauté où il pratique à la fois l'artisanat, la recherche métaphysique, l'entraînement physique et la drogue. Mais la vraie vie semble toujours se dérober. Lancé à sa poursuite il termine sa quête à Paris. Seule réalité dans ce voyage à travers le temps : le langage. Encore faut-il en rire et l'écrivain narrateur de ce récit lucide et grave se voit lui-même comme pitre de la langue.

04/1975

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Actualité politique France

La Langue de Zemmour

Eric Zemmour utilise les mots comme des armes. Et d'abord contre la langue elle-même. Sous sa plume, le sens se brouille, les concepts politiques s'inversent, l'ironie et le grotesque attaquent comme un acide les valeurs humanistes. La torsion des mots et de l'histoire y est la norme. L'obsession raciale omniprésente. Pourtant ses fictions fascinent... Pourquoi ?

02/2022

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Littérature française

La professeure de langue

Tout au long de ces pages, par le prisme de la littérature, une femme nous parle de son métier, l'enseignement, mais aussi de sa vie quotidienne et de ses rencontres. Hélène Sevestre décrit son métier d'enseignante au plus proche et à même les choses, à même les gens. Elle évoque aussi les temps hors du travail, son lien au monde, ses amis et les paysages qui l'entourent. Recension autobiographique sous la forme d'un journal, la narration que l'on découvre nous renvoie à l'art du tressage. Dans un perpétuel entrelacement, l'auteure joue avec les matières et les sensations les plus simples.

08/2021

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Sciences politiques

La langue de Trump

Traductrice de presse, Bérengère Viennot s'est trouvée confrontée à un défi inédit après l'élection de Donald Trump. Le président américain a fait exploser les codes de la parole politique. Sa langue est vulgaire et confuse, truffée de fautes de syntaxe et de phrases sans queue ni tête, de sarcasmes et d'invectives - signes d'un rapport dévoyé à la réalité et à la culture. D'une plume aussi désopilante qu'incisive, l'auteure raconte son casse-tête de traductrice et s'interroge. Comment glisse-t-on de la violence des mots à la violence politique ? En quoi est-ce là un symptôme de l'état de la démocratie ? Pourquoi sommes-nous tous concernés ? La langue de Trump est un miroir implacable : du président lui-même, de l'Amérique et de notre époque.

01/2019

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Littérature française

La langue de personne

Fatma est fille d'immigrés, un héritage qu'elle a rejeté en fuyant la France pour les Etats-Unis. Vingt ans après, elle retrouve les siens, au moment de l'attentat contre Charlie Hebdo. Ils vivent dans leur HLM de toujours. Pour ne pas se laisser entraîner dans l'hystérie collective, Fatma joue avec les mots. Mais le récit n'interroge pas seulement l'absurde, il sonde la relation à l'identité, la question du vivre ensemble. Que signifie être français(e) ? Quelle expérience partager, d'une génération à l'autre, d'une langue à l'autre ? Avec La Langue de personne, Sema Kiliçkaya questionne avec humour et tendresse les origines de ce malaise.

04/2018

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Stylistique

La langue de Baudelaire

Sous la direction de Jérôme Hennebert & Vincent Vivès. Que serait la "Rhétorique profonde", à laquelle Baudelaire se réfère dans ses projets de préface aux Fleurs du Mal, sans certains effets de langue, tant au niveau du mot que de la phrase ou du discours ? Les études ici réunies résolvent des questions de style importantes pour tout interprète de l'oeuvre de Charles Baudelaire, qu'il s'agisse des Fleurs du Mal, du Spleen de Paris, des Fusées ou de Pauvre Belgique ! De l'analyse des conjonctions à celle des images, du questionnement de la polysémie à celui des ruptures énonciatives, l'ouvrage comble ainsi une lacune dans la bibliographie des études baudelairiennes.

03/2023

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Théâtre

Dom Juan (en langue Bassa). Une traduction de la pièce de Molière

Cet ouvrage fait une traduction de la pièce de Molière, Dom Juan, dans une langue camerounaise, la langue bassa, et donne à voir la diversité culturelle que porte un texte écrit au XVIIe siècle par un auteur français. Don Juan est devenu un mythe universel mais très peu de lecteurs modernes ont accès à cette histoire, il s'agit donc de montrer ici comment ce mythe a évolué au point de devenir un mythe africain.

10/2014

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Lecture 6-9 ans

Langue de vipère

Langue de Vipère est une vraie peste. Depuis des semaines, dans la cour de récré, Nanoch subit ses moqueries. Un jour, lassé des mensonges et des méchancetés de cette mauvaise langue, le jeune garçon décide de réagir. Trop, c'est trop. Il monte un plan diabolique même si Nonna, sa grand-mère et son ange gardien, ne verrait pas ça d'un bon oeil. Avec une jolie boite et une bonne dose de détermination, Nanoch espère renvoyer l'ascenseur à sa pire ennemie.

05/2019

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Critique littéraire

Coups de langue

Tu continues ta chronique dans la Quinzaine l'an prochain, Michel ? Il vaut mieux que je m'arrête, Maurice. La matière est inépuisable, pas moi... Les lecteurs non plus... Après six ans de Coups de langue, ils doivent en avoir marre ! Par contre, on pourrait tout rassembler en volume. Cela ferait une suite à ton Verbier. On ajouterait tes notes sur les temps verbaux chez Echenoz et Michon, ton papier sur les mots de la colère paru dans un numéro d'été de la Quinzaine... On mettrait sur la couverture les noms des auteurs que je cite le plus... Et pour le titre, j'aimerais bien garder Coups de langue. Pourquoi pas ? Après tout, ce que tu nous racontes là, c'est une histoire de mots, de gourmandise, d'amour...

01/2007

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Poésie

Langue de chair

Connais toi-même ta propre chance inhabitable. Lorsque les fonctions vitales du corps s'effondrent et qu'on touche le fond de la perte, alors la lucidité s'accroît. Tenir la souffrance à distance s'apparente au travail d'écriture où ce sont les mots qu'il faut commencer par oublier avant de les recevoir dans l'intensité des émotions. La poésie taraude la dévastation du langage, elle traverse les champs de bataille meurtriers de la vie, débordée par la réalité surréelle du monde. Le recueil est composé de cinq parties : La Désintégration s'étoile 1993-1994 ; Feuilles volantes 1995⦠; Langue de chair 2018-2019 ; Hors du temps ; Poèmes somnambuliques 2019-2020

06/2021

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Poésie

Langue de neige

Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées, mille nuances de dire et mettre en scène la matière neige. A partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Les photos montrent des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées. Il est à la fois un exercice littéraire et visuel. à partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une traduction (ici du français et du russe) mais d'un travail de langue qui opère comme un outil les mille nuances de la matière neige. Ce n'est pas dit de la même façon, de la même manière ni de la même matière en français et en russe. A commencer par qui parle : femme en français, homme en russe. Par coïncidences successives avec ces bruits de langue, l'oeil est sollicité par d'autres entailles. Les photographies mettent en scène des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Matière aux limites du visible, travaillée par le vent qui l'anime de signes étranges et y inscrit de subtiles traces, la neige, dans les empreintes fixes que collecte le photographe. Les repères habituels dans le paysage hivernal se brouillent ou s'effacent, le temps même qu'un page se tourne, qu'un sommet s'efface. Les métamorphoses les plus ténues forment d'éphémères compositions. Ici aussi une leçon d'équivalence qui se défie du temps et des échelles est exposée. Les grains d'halogénure d'une pellicule photographique sont des cristaux sensibles et noircis par la lumière. Projetés et agrandis sur le papier positif ces points noirs deviennent des nuages de flocons blancs. Dans la lignée d'une collection où se jouent de expériences poétiques (plus largement littéraires) et des expériences visuelles (sur tous supports), ce livre explore la question de la fixité des traces et de la prise en compte de leur passage dans la mémoire humaine.

11/2021

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Littérature érotique et sentim

Langue de vipère

Malgré la chaleur humide et progressive de l'été, Kyôka et Sayaka répètent avec ardeur en tirant de leur koto, la cithare traditionnelle japonaise, des mélodies envoûtantes. Les deux soeurs, aussi ravissantes que talentueuses, vont se produire sur scène à l'occasion du festival des vipères, qui attire des spectateurs venus de tout le Japon. L'événement tire son nom de l'épaisse et sombre forêt qui borde le sanctuaire où se dérouleront le concert et les danses. Elle est connue pour être un nid de vipères et les adultes interdisent aux enfants d'y pénétrer. Mais le pire des venins n'est-il pas celui de la jalousie ? Celle qui brûle dans le coeur de Sayaka à l'égard de sa soeur aînée. Et celle qui taraude Kyôka parce que le son de sa soeur cadette est plus intrépide et sensuel que le sien. Un maître de musique aux doigts agiles et un moine aussi gras que concupiscent ont décidé de tirer cruellement avantage de cette rivalité. Ils tendront un piège indécent aux deux jeunes musiciennes. Quand un kimono chute, c'est une mer de soie qui se répand, mais la question est de savoir si le désir débordera avec plus de violence que l'humiliation.

12/2020

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Psychologie, psychanalyse

Exils de langue

« La main qui ouvrira mon livre aura peut-être serré la main de celui qui fut l’assassin de ma mère… Et pire encore pourrait arriver… Pourtant, mon destin est celui-ci : d’avoir à écrire des poèmes en Allemand », écrivait Paul Celan. C’est à partir de cette expérience d’un exil absolu que l’auteur a entrepris une étude au carrefour de la linguistique, de l’anthropologie et de la psychanalyse. Cette réflexion l’amène à interroger les modalités de présence de l’indicible et de la destruction de l’humain à l’intérieur de la langue. Il analyse plus particulièrement les modes de retour de ces « présences » à l’intérieur de l’expérience transférentielle ; celle-ci se révèle progressivement être un lieu de régression de la langue dans un bain sémiotique faisant émerger les dimensions et les conditions des origines du temps instituant sa (re)fabrication constante.

03/2011

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Théâtre

Langue du tyran, langue de la cité. L'Oedipe roi de Sophocle

"La cité, ce sont les hommes" : toute la tragédie d'Odipe pourrait s'interpréter dans ces paroles emblématiques prêtées par Thucydide à Nicias. Odipe menant son enquête sur la mort de Laïos n'a d'abord pas voulu comprendre que c'est dans la continuité de la parole échangée, dans les échanges qu'énonce la langue, que les hommes construisent à la fois la cité et leur propre identité. Odipe l'errant, le Thébain non thébain, le citoyen non-citoyen, n'offre pas au début d'Odipe roi - ou plutôt Odipe le tyran - l'image qu'on lui a longtemps accolée du bon roi plaçant toute son intelligence dans la recherche du salut de son peuple. Bien plutôt, la pièce s'ouvre sur le spectacle terrifiant de l'homme qui croit, dans un délire ipséiste, maîtriser à lui seul les mots au coeur desquels gît la vérité de la cité, lui qui énonce le contraire de ce qu'il croit dire, entend le contraire de ce qu'on lui dit. Il lui faudra s'astreindre à écouter, aller à la rencontre des mots de la cité - carrefour plus fatal que celui où il tua son père - pour apprendre - dans un drama collectif entraînant le poète, le choeur et les spectateurs -, ce que parler veut dire. Si la tragédie sophocléenne est apprentissage, Odipe roi est bien la tragédie de la langue.

05/2019

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Critique littéraire

Discours sur l'universalité de la langue française. Précédé de La Langue humaine

Antoine Rivarol (1753-1801), dit le comte de Rivarol, est surtout connu aujourd'hui pour son opposition farouche à la Révolution qui le contraignit à l'exil, et pour son esprit léger, caustique, brillant qui fit de lui une gloire des salons européens. Burke l'appela le "Tacite de la révolution" et Voltaire affirma qu'il était "le Français par excellence". Ses bons mots ont fait florès dans tous les dictionnaires de citations. Mais il est une autre facette de son personnage qui mérite davantage attention : son goût passionné pour les langues (il traduisit L'Enfer du Dante) et singulièrement la langue française dont il forma le projet de rédiger un grand dictionnaire dont il publia à Hambourg, en 1797, le Discours préliminaire. Il avait écrit également un brillant essai, le Discours sur l'universalité de la langue française, couronné quatorze ans plus tôt, en 1783, par le prix de l'Académie royale des Sciences et Belles Lettres de Berlin et qui lui valu une immense notoriété. C'est ce texte qui est ici reproduit dans son édition de 1784 ou 97 ?. Rivarol, après avoir examiné les différentes langues européennes (l'allemand "trop guttural et encombré de dialectes", l'espagnol dont "la simplicité de la pensée se perd dans la longueur des mots", l'italien qui "se traîne avec trop de lenteur", l'anglais qui "se sent trop de l'isolement du peuple et de l'écrivain") conclut à une supériorité de la langue française de par sa proximité avec la structure même de la pensée rationnelle qui lui permet ainsi de prétendre à l'universalité : "Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d'abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin l'objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; - voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier. C'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient ; et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison...". Dans une certaine mesure, et pour le dire d'une façon moderne, Rivarol aurait posé les prémisses des avancées récentes de la réflexion sur le rapport entre le langage et la pensée, à savoir l'étroite dépendance entre structure de la langue et structure de la pensée, loin de la théorie instrumentaliste du langage qui prévalaient à l'époque où Rivarol écrivit son essai.

02/2013

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Littérature française

Langue d'arrivée. carnets des lieux, de la langue, de leurs liens

Dans 'Langue d'arrivée', essai poétique à la portée philosophique, Carole Forget s'interroge sur ce que le départ pour l'ailleurs et le retour qui s'ensuit laissent comme empreintes sur la langue et l'identité. Comment notre présence dans le monde forge-t-elle l'essence même de notre rapport à la langue ? Comment nos déplacements et les lieux que nous habitons façonnent-ils nos enjeux mémoriels personnels et collectifs ?

10/2023

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Littérature française

Langue et Chant. L'Enseignement de la langue par le chant

Enseigner une langue étrangère nécessite souvent beaucoup de stratégies et de variations pour garder les étudiants motivés et enthousiastes. Pendant ce temps, depuis des siècles, la musique est devenue un passe-temps humain ainsi qu'un indicateur du bon goût et de la haute civilisation. Langue et Chant est une alternative fortement recommandée pour l'enseignement du français. Dans ce livre, il y a une discussion scientifique sur l'utilisation des chansons comme moyen d'enseignement des langues étrangères, en particulier le français. J'ai composé les chansons de ce livre ayant pour but de substituer les textes. Avec des intrigues rythmiques et mélodiques généralement simples mais avec des caractères forts et accrocheurs, ces chansons deviennent un moyen de transférer divers matériaux linguistiques, en particulier le vocabulaire, les structures grammaticales et la prononciation. Ces composantes peuvent être acceptées rapidement par les apprenants car chanter créera immédiatement une ambiance agréable. Les matériaux qui mettent généralement beaucoup de temps à entrer en mémoire seront mémorisés plus rapidement car ils sont appris sous forme de chansons.

10/2022

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Linguistique

Langue

Dans cet essai, il s'agit de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique. En France, la " langue française " a été construite par une élite à partir du XVIIe siècle afin de devenir à la fois un objet de culte national et un instrument de domination sociale. Ainsi homogénéisée, fixée, sacralisée, la notion de langue a totalement évincé une autre manière d'envisager le langage et les pratiques langagières, définissables à travers le terme de parole. Au nom de sa domination, " la langue " a entraîné des hiérarchisations visant à dévaloriser des formes non institutionnalisées ou non écrites auxquelles on a collé des étiquettes telles que patois, dialectes, pidgins, mélanges, petit-nègre, etc. Bien entendu, ces hiérarchies ont été exportées pendant la colonisation afin d'imposer la langue supposée " civilisée " du colon face aux langues africaines uniquement appréhendées à l'aune de cette vision politique du langage : sans écriture, sans complexité, sans flexion, les langues africaines n'étaient pas considérées comme de vraies langues. Pourtant " kan " en bambara, ou " làkk ", en wolof, ne désigne pas plus la " langue " que " le parler " ou toute autre manière de communiquer dont dispose un ensemble de personnes afin de vivre, de philosopher ou de créer, à un moment donné dans un espace donné... C'est à une tout autre façon de penser le langage que nous portent les pratiques langagières. Observer la vie du langage en société à partir de la notion de " parole " change la manière même d'appréhender la société et l'histoire. A travers les particularités liées aux interactions, aux dialogues, aux échanges que suppose ce terme, nous souhaitons inverser la perspective : parler est avant tout un outil d'émancipation, et c'est ce qui dérange actuellement les tenants de ce que certains nomment la " novlangue ". En cheminant à travers l'éclosion d'une parole libre en 1968 ou plus récemment en 2019-2020 avec les Gilets Jaunes, jusqu'à l'invention d'une parole libre notamment avec l'exemple du nouchi de Côte-d'Ivoire, ce livre se veut un retour à la parole comme force vive des rapports humains face aux rapports de pouvoir qu'instaure " la " langue. Enfin, un dernier détour par l'examen de l'imposition d'un discours managérial à dominante autoritaire nous permettra de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique.

05/2021