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Les kits médicaux de l'US Army 1941-1945. Medical Supply Catalog

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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Ouvrages généraux et thématiqu

Weygand. L'intransigeant

Ayant joué un rôle majeur lors des deux guerres mondiales, Maxime Weygand (1867-1965) est l'un des plus célèbres généraux français. Partisan de l'armistice en 1940 et refusant de se rallier à de Gaulle, il est accusé de haute trahison en 1945. Max Schiavon dresse le vivant portrait de cette figure aussi admirée que controversée. Brillant officier de cavalerie, Weygand devient le bras droit de Foch pendant la Première Guerre mondiale, avant d'arrêter l'Armée rouge qui envahit la Pologne en 1920. En 1940, commandant en chef de l'armée, il prône l'armistice puis prépare secrètement la reprise du combat. Arrêté par la Gestapo en 1942 et déporté, il est placé en détention à la Libération, mais bénéficie d'un non-lieu en 1948. Grâce à de nouvelles archives, l'auteur livre la biographie la plus aboutie de ce mythe de l'histoire militaire française.

11/2023

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Histoire de France

Les Juifs au camp de Rivesaltes : internement et déportation (1941-1942)

Dès sa création jusqu'à sa clôture à la fin du XXe siècle, le camp de Rivesaltes a été le témoin de trois conflits majeurs que la France, l'Europe mais aussi l'Afrique du Nord ont vécu en à peine trois décennies : la Guerre d'Espagne, la Seconde Guerre mondiale et la Guerre d'Algérie. Pendant cette période, les baraques du camp de Rivesaltes ont vu défiler des milliers de personnes d'origines, cultures et nationalités différentes, ayant subi un déplacement forcé en conséquence de ces conflits. Il fut camp militaire, il fut également "centre d'hébergement" pour les Républicains espagnols, les Juifs étrangers et les Tsiganes, "centre inter-régional de rassemblement des Israélites" avant leur déportation à Auschwitz via Drancy et aussi "camp de regroupement des Harkis et de leurs familles". Dans le cadre de la construction du Mémorial du Camp de Rivesaltes, de nombreuses recherches ont été menées afin de documenter les divers aspects de l'histoire du camp et de ses protagonistes. Afin de faire état de ces recherches et de les restituer, la Région Languedoc-Roussillon lance la collection "Les Cahiers de Rivesaltes". Pour que la souffrance et l'histoire de ceux que la France a considéré comme "indésirables" soient connues de tous.

04/2014

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Histoire de France

Dossier Les prisonniers de guerre, Vichy et la Résistance (1940-1945)

Recueil de témoignages, d'informations et de commentaires sur les activités, en France, des Prisonniers de guerre (PG), évadés ou rapatriés avant 1945, dans l'administration, l'action sociale et la Résistance.

11/2013

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Histoire de France

LES ALLIES ET LA CULTURE : BERLIN, 1945-1949. Essai de comparaison

Cette étude se propose de saisir un moment particulier de l'histoire européenne : la coopération, puis la confrontation culturelle entre les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, sur le terrain de Berlin, ville qui deviendra à l'issue de la période l'un des enjeux, et le symbole de la guerre froide. L'originalité de ce travail est double : elle tient en premier lieu à la démarche comparative, puisque l'auteur, s'appuyant sur des archives et des sources nécessairement variées et asymétriques, s'est efforcé d'interroger de manière égale les pratiques culturelles respectives des Américains, des Britanniques, des Français et des Soviétiques chargés à Berlin d'administrer l'art de la rééducation. La seconde originalité de cet ouvrage vient de l'attention prêtée aux contenus des manifestations culturelles, ainsi qu'à leurs effets sur la population berlinoise, une attention qui tient en partie à l'expérience professionnelle de l'auteur, qui fut lui-même chargé d'une mission culturelle à Berlin, au lendemain de l'unification allemande. Cette enquête résolument narrative se situe à niveau d'homme, de lecteur, de spectateur. C'est ainsi que l'on a cherché à faire revivre une brève période de dialogue international, sur fond de renaissance de la culture allemande : bonnes volontés initiales, incertitudes, improvisations, mais aussi arrogance et susceptibilités de vainqueurs inégaux entre eux, humiliation et sentiment de culpabilité des vaincus, méfiances, soupçons, calculs, manipulations, ce sont aussi les émotions de l'immédiat après-guerre qui constituent le corps de ce récit.

06/1998

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Royaume-Uni

Ma vie dans les services secrets 1943-1945. Espionne de Churchill

Lorsque la France s'effondre en 1940, Churchill fonde le Special Operations Executive (SOE). Cette armée secrète doit infliger des pertes aux Allemands, créer des réseaux de résistance et informer Londres des mouvements de l'ennemi. Il faut ainsi former des agents bilingues capables de sauter en parachute, de tuer, de faire sauter des ponts... Adolescente, Noreen Riols, qui parle couramment français, est expédiée dans un bâtiment de Baker Street. Sans le savoir, elle vient d'atterrir au QG du SOE. Recrutée à la section F, elle va travailler deux ans sous les ordres du colonel Buckmaster et servir d'appât, faire passer des messages... Aujourd'hui, seule survivante de la section F, Noreen se souvient de ces années. Aimables, humoristiques et terrifiants à la fois, ces souvenirs sont l'oeuvre d'une femme aussi exceptionnelle que modeste.

04/2022

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Histoire de France

Chère Mademoiselle... Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944

Au printemps 1941, commence pour Alice Ferrières une aventure à la fois extraordinaire et " banale " qui ne prendra fin qu'à l'automne 1944. Alice Ferrières (1909-1988), issue d'une famille protestante des Cévennes, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal. Scandalisée par le second Statut des Juifs, elle décide d'apporter son aide aux victimes de l'antisémitisme de Vichy. Alice envoie tout d'abord lettres et colis à des professeurs juifs français victimes du Statut, souvent des Alsaciens, puis à des Juifs étrangers assignés à résidence ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche. De véritables amitiés se nouent, que la déportation vers Auschwitz est parfois venue briser net. Le 6 janvier 1943, son soutien aux Juifs prend une tout autre dimension. Arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents qu'il s'agit de cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs. Alice travaille dès lors en étroite collaboration avec les jeunes assistants des œuvres juives de secours et de résistance. Sa maison ne désemplit plus, il s'y tient même des cours de religion et de sionisme... Mémorialiste scrupuleuse - mais inconsciente, une chance pour nous -, Alice a conservé toutes les lettres que ses " protégés " lui ont adressées, ainsi que les copies de ses réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un Journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure. Les historiens ont parlé de la " banalité du bien " : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées.

02/2010

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Histoire de France

La France à l'heure allemande. 1940-1944

Pendant quatre ans, les Français ont vécu sous la domination de l'Allemagne nazie. A cette situation extraordinaire, ils se sont adaptés de différentes façons, quelques-uns en refusant, la majorité en pliant et en subissant, d'autres, assez nombreux, en faisan des accommodements ou en recherchant une entente avec le vainqueur. Voici un ouvrage qui embrasse pour la première fois l'ensemble des réactions de la société française à la présence de l'occupant : le gouvernement de Vichy, les groupements politiques, l'opinion, l'Eglise, les patrons, les banquiers, les éditeurs, les écrivains... On y voit la diversité et l'évolution des comportements, de l'engagement dans la collaboration jusqu'aux formes quotidiennes, affichées ou subreptices, de la cohabitation avec le vainqueur - la recherche de travail ou de commandes, l'apprentissage de l'allemand, les contacts avec l'occupant, la fréquentation des concerts, des conférences, des expositions qu'il organise. Placés dans une situation extraordinaire, les Français ont dû tracer la ligne de l'acceptable et de l'inacceptable, faire le départ du digne et de l'indigne, du bon et du mauvais, en se référant à l'image qu'ils avaient d'eux-mêmes, de leur pays, de ses intérêts, de leurs intérêts. De ce que leur réponse a été hésitante, divisée, sanglante au débouché de l'Occupation, il est resté une déchirure à vif.

12/1995

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Littérature française

Enfance et adolescence à travers la seconde guerre mondiale

Ce témoignage sur la guerre mondiale est fait " à hauteur d'enfant " : du concret, du vécu et des photos. Après la déclaration de guerre en 1939, il se poursuit, au moment de l'Invasion de juin 1940, par un périple cycliste qui nous mena jusqu'à Nîmes, où j'appris la mort de mon ami d'enfance, tué par une grenade... Retour à Paris peu avant le décès de mon père en 1943. Août 1944 : je franchis en trois jours les 90 km de Montereau à Paris où je vois de Gaulle à Notre-Dame... au milieu de la fusillade. Mai 1945 : la paix. Mais aussi déceptions et surtout immense espoir. 6 août 1945 : la bombe atomique ! ...

02/2023

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Histoire de France

La colonie des enfants d'Izieu 1943-1944

[... ] il faudrait raconter toute l'histoire, toutes les histoires, de chacun de ces enfants ou de ces adultes, leur chemin, leur destin - il faudrait raconter aussi comment cette maison de colonie de vacances devint ce lieu-là, ce lieu d'hébergement-là pour ces enfants pourchassés, cette prodigieuse cachette, et dire aussi comment il a pu se faire qu'en un seul matin tout bascule [... ] Au matin du 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon et l'armée allemande raflent les 44 enfants et 7 adultes juifs présents à la colonie d'Izieu. Au sein de ce refuge temporaire, ils réapprenaient à vivre après plusieurs mois d'internement ou une séparation brutale d'avec leurs familles. De ces enfants nous restent des dessins, des lettres, des témoignages et un exceptionnel ensemble de photographies réunies ici pour la première fois.

04/2012

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Théâtre

Le théâtre français des années noires (1940-1944)

Cet ensemble se propose de revenir sur le théâtre des années noires, aujourd'hui mal connu, à partir de cas précis : créations et réceptions de pièces alors jugées importantes, débats dans l'institution. La scène française s'est située dans la zone grise, elle n'a ni résisté ni collaboré, mais, paradoxe, commence alors l'âge d or qui va se prolonger jusqu aux années 1960.

11/2015

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Critique littéraire

Plus fort que ses bourreaux

Marcel Thibault fut arrêté en 1941. Il fut ensuite interné politique comme otage à Compiègne, puis déporté, en Pologne, en Allemagne, avant de disparaître en Autriche dans des conditions, aujourd'hui encore, bien étranges. Son Etat Civil officiel comporte comme date de décès décembre 1944 alors qu'un document officiel envoyé à sa femme par le ministère des anciens combattants et victimes de guerre le signale vivant le 5 mai 1945. Son éloge funèbre est écrit le 6 février 1946. Et pourtant, il faudra encore attendre 2 ans oe pour que les autorités françaises déclarent son décès. Pourquoi ?

02/2015

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Histoire de France

L'ARMEE DE L'AIR DES ANNEES NOIRES. Vichy 1940-1944

Beaucoup ignorent totalement l'existence d'une armée de l'air française pendant les années noires. L'aviation de Vichy rassemble pourtant, en avril 1942, près de 80 000 hommes sous son commandement. Ces forces sont reconstituées avec l'accord des Allemands pour défendre la métropole et l'empire français contre les attaques des Britanniques et des Gaullistes. Les affrontements de Mers-el-Kébir, de Dakar, du Gabon, de la Syrie, d'Indochine, de Madagascar, d'Afrique du Nord, puis de défense aérienne du territoire français bombardé rythment l'existence de cette armée qui ne doit sa survie qu'à son combat contre les Alliés. Cependant, les aviateurs français croient défendre uniquement la souveraineté nationale et restent souvent anti-allemands, reproduisant ainsi toutes les ambiguïtés et les illusions des Français qui ont choisi la fidélité au maréchal Pétain.

09/1998

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Histoire de France

La France sous les bombes. Allemandes - Anglaises - Américaines (1940-1945)

De 1940 à 1945 la France fut lourdement bombardée, d'abord par l'aviation allemande qui aidait à la progression de ses troupes, détruisant nombre de villes et de villages de la frontière belge jusqu'à la Loire Dès l'été 1940, la RAF prit la relève, tout d'abord contre les ports de la Manche et de l'Atlantique, puis jusqu'à l'été 1944 sur diverses villes de la Zone occupée dont Billancourt ou Le Creusot A partir de l'automne 1942 et de l'occupation de la Zone libre, la France entière devint de nuit la cible des escadres de la RAF et, de jour, celle d'escadres américaines de plus en plus puissantes qui, en une ronde incessante, tournèrent jusqu'au printemps 1944. A cette époque, la France fut l'objet d'un pilonnage effrayant censé aider à la préparation des débarquements de Normandie et de Provence. Très vite des villes comme Saint-Lô ou Saint-Cyr ne furent plus que flammes et cendres. Bientôt ce déluge de feu s'étendit à des villes du Midi jusque-là épargnées, telles que Avignon, Nimes, Arles ou Marseille. Ni la banlieue parisienne ni le Nord ne furent à l'abri. La Libération de Paris et d'une grande partie de la France ne mit hélas pas fin au calvaire des civils. La ville du Havre fut alors totalement détruite tandis que Royan était rasée en 1945 à coup de bombes incendiaires, et même de bombes au napalm utilisées pour la première fois de la guerre par YUSAAF. Pour ne rien arranger, de septembre 1944 à janvier 1945, les Allemands lancèrent sur la région parisienne et le Nord des centaines de fusées VI et des dizaines de V2. Pendant cinq ans c'est donc un déluge de fer et de feu qui a accablé la population française, tuant plusieurs dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants confondus, et en blasant beaucoup plus encore. Un traumatisme profond dont la France n'est pas encore totalement remise...

10/2019

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Religion

Les Ecrits d'Etty Hillesum. Journaux et Lettres, 1941-1943

Ce volume donne une image riche, nuancée et authentique d'une jeune femme d'exception: non pas une sainte étrangère au monde, mais une personnalité audacieuse et libertine. amoureuse de la vie, qui tente de dompter des dons intellectuels et artistiques dont le foisonnement anarchique l'entrave. C'est aussi un merveilleux journal intime. la chronique minutieuse et inlassable d'une passion, avec ses moments exaltants et ses crises de jalousie. et en contrepoint des tentatives toujours recommencées pour reconquérir un peu de distance et de sérénité. En outre, ce qu'on n'a jamais dit, Etty Hillesum a beaucoup d'humour et un vrai talent satirique, qui éclate dans le tableau qu'elle brosse de son entourage, même dans les heures les plus tragiques. crin, cette œuvre nous confronte au mystère d'un cheminement spirituel qui est un refuge sans être un rejet du monde et des hommes, qui semble au contraire être un acquiescement. parfois même un émerveillement, et ce au pire moment de notre histoire.

11/2008

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Sciences historiques

Les kamikazés japonais dans la guerre du Pacifique (1944-1945)

En octobre 1944, cela fait déjà deux ans que le Japon se trouve sur la défensive aussi bien sur terre que sur mer. Les défaites, puis bientôt les désastres se succèdent sans que cependant les militaires qui contrôlent le pouvoir à Tokyo, ne cherchent à y mettre fin en proposant aux Alliés une reddition. Au contraire, au fur et à mesure que les batailles sont perdues, le Japon se crispe dans une résistance toujours plus acharnée où tous les moyens sont bons pour ralentir la marche en avant de l'adversaire. La guerre du Pacifique, de par son immensité géographique, se transforme en une formidable équation logistique que le Japon ne peut résoudre. Dévasté, sans ressources, à bout de souffle, le pays cherche encore par tous les moyens à se battre. Cette autodestruction passe notamment par la création du corps de kamikazés, ces pilotes de l'armée de l'air puis de terre qui devaient se précipiter avec leurs avions chargés d'une bombe sur les navires ennemis dont rien jusque-là n'avait pu entamer la remontée vers les îles de l'archipel. Ultime recours contre l'écrasante suprématie de l'ennemi. Sacrifier sa jeunesse, voilà où en est arrivé le Japon militariste.

11/2018

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Histoire de la population

Les Français dans la guerre. Archives du quotidien ; 1940-1945

En ouvrant ce livre, on découvre d'emblée une foule anonyme que salue le maréchal Pétain, immédiatement reconnaissable. Qui sont ces gens ? Des Français emplis d'espoir alors qu'ils éprouvent chaque jour une guerre qui n'en finit pas. Pour cause de restrictions, on se déplace à vélo sinon à pied, et l'on observe le couvre-feu. Il n'y a plus de sucre, de beurre ni d'oeufs. Et si les affiches offrent l'image avenante d'une femme au foyer, mère d'une famille nombreuse, et que comble un mari heureux, la vie matérielle est difficile, entravée par les multiples interdits et la menace des répressions. Voici, en couleurs, ces cinq années de guerre grâce à des documents originaux et à des photographies inédites ou méconnues, qui restituent dans le moindre détail cette histoire, du traumatisme de la défaite à la victoire et au retour d'une vie normale.

10/2022

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Histoire internationale

Marcher ou mourir. Les troupes italiennes en Russie, 1941-1943

Entre juillet 1941 et février 1943, jusqu'à 230 000 soldats italiens ont combattu dans les plaines ukrainiennes et russes aux côtés de leurs alliés allemands. Ce qui au départ avait été présenté comme une promenade militaire, dans le sillon d'une Wehrmacht invaincue, s'est terminé par une tragédie épouvantable : devant Stalingrad, après que le front de l'Axe a été brisé par de massives attaques soviétiques à partir de décembre 1942, les colonnes de soldats italiens en déroute, mélangés à des Allemands, des Roumains et des Hongrois, ont entamé une retraite dantesque, à pied, par des températures polaires, constamment harcelés par l'ennemi. Ceux qui ont été capturés sont morts par dizaines de milliers dans les camps soviétiques. Au total, en moins de deux mois, 85 000 Italiens sont morts ou disparus... Ils étaient, certes, du "mauvais côté", mais le témoignage qu'ont laissé de cette gigantesque boucherie certains survivants devenus des écrivains célèbres (notamment Giulio Bedeschi, Egisto Corradi, Eugenio Corti, Nuto Revelli et Mario Rigoni Stern) perpétue de manière émouvante le souvenir de ces soldats transalpins égarés dans une guerre titanesque... au détriment, peut-être, de la complexité historique. Pour la première fois en France, ce livre fait un point complet sur cet épisode tragique de la deuxième guerre mondiale, véritable tournant de la guerre pour l'Italie. Il rappellera aux lecteurs une autre épopée : celle de la retraite de la Grande Armée en 1812.

01/2018

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ouvrages généraux

La division Nordland. Les volontaires Scandinaves sur le front de l’Est 1941-1945

Des milliers de Norvégiens et de Danois, quelques centaines de Suisses, des dizaines de Suédois et même quelques Britanniques ont combattu dans les rangs de la division Nordland, créée au printemps 1943 sur le modèle de la division Wiking qui luttait en Ukraine depuis le début de la guerre sur le front de l'Est et dont l'auteur a évoqué précédemment l'aventure dans deux autres livres. Cette division Nordland, placée sous les ordres d'un général autrichien, le Brigadeführer Fritz von Scholz, que ses hommes aiment à appeler le vieux Fritz, est dirigée en plein hiver sur le front de Leningrad, face à la poche soviétique d'Orianenbaum, qui résiste depuis 1941 à tous les assauts. Cette fois, ce sont les Russes qui reprennent l'offensive et vont repousser les envahisseurs jusque dans les pays baltes. Les volontaires germaniques se battent à Narva pendant des mois avant de tenter d'établir un front défensif en Estonie, en compagnie des volontaires hollandais, flamands et wallons de la Waffen SS. Malgré le renfort des unités mobilisées en hâte parmi les Estoniens et les Lettons, ils doivent faire retraite jusqu'en Courlande, la vieille terre des chevaliers teutoniques. Au début de l'année 1945, la division Nordland se trouve alors arrachée à l'encerclement et transportée par mer en Poméranie où va échouer la dernière contre-offensive allemande à la fin de l'hiver. Il ne reste plus aux quelques centaines de survivants à bout de forces que de gagner Berlin où ils vont livrer un ultime combat sans espoir, en compagnie de quelques Espagnols et d'un bataillon de marche de volontaires français de la division Charlemagne. Le destin des SS scandinaves trouve finalement son accomplissement dans l'atmosphère du crépuscule des dieux de la capitale du Reich, qui n'est plus que le tombeau de leurs illusions.

06/2023

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Histoire de France

Un camp de Juifs oublié. Soudeilles (1941-1942), 3e édition

Le camp de Soudeilles n'était répertorié nulle part. Même à Soudeilles ses vestiges avaient disparu et son souvenir s'était complètement estompé. Le devoir de mémoire imposait ce travail de recherche historique mené depuis 1997 aux archives départementales de la Corrèze et de la Haute-Vienne et auprès des survivants, des descendants comme des témoins oculaires de ce camp qui a fonctionné de juin 1941 à décembre 1942 à Soudeilles (Corrèze). Ce sont environ 550 hommes qui ont été immatriculés dans ce camp, travaillant à l'extérieur chez les agriculteurs, les artisans, et sur les chantiers d'exploitation des forêts et des tourbières... Les auteurs présentent des aspects peu connus de la période de la Seconde Guerre mondiale et de l'Occupation : statut des travailleurs étrangers (TE), situation des réfugiés juifs. Ils cherchent à comprendre comment d'un village tranquille, en zone "dite" libre plusieurs dizaines de personnes ont pu être déportées à Drancy puis Auschwitz à partir d'août 1942. L'ouvrage comprend en annexe, d'une part les biographies succinctes de plus de 500 TE et d'autre part les listes des 182 déportés et suppliciés du 665e GTE de Soudeilles.

06/2015

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Histoire de France

Mémoires de guerre. Le Salut : 1944-1946 (1959)

. Des clés pour lire l'oeuvreLes repères biographiques - Les résumés et repères pour la lecture. L'étude des problématiques essentiellesL'écriture de l'Histoire - La vision gaullienne de la FranceUne écriture épique et lyrique - L'art du portrait...

08/2010

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Allemagne

La base navale allemande de Brest. 1940-1944

Ce livre retrace l'histoire de la base navale allemande de Brest du début de l'Occupation jusqu'à la libération de la ville par des forces américaines en septembre 1944. Il est le résultat de recherches menées dans différentes archives françaises et allemandes, civiles et militaires, et permet au lecteur de mieux comprendre les intentions de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande, vis-à-vis le port du Ponant depuis l'été 1940. Face au manque constant de personnel, la Kriegsmarine doit recourir au concours français qui devient essentiel pour l'efficacité des bases allemandes en France. A Brest, une unité de la Marine de Vichy avec 1200 marins assure le fonctionnement de l'arsenal et le déplacement des navires allemands. Des ingénieurs français surveillent dans les ateliers les travaux effectués par les ouvriers pour le compte de l'occupant et cela bien au-delà du sabordage de la flotte à Toulon qui marque la fin officielle de la Marine française. Lars Hellwinkel montre la fragilité de la Kriegsmarine et on comprend mieux la concentration de la guerre navale allemande sur les sous-marins. Bien que Brest soit au coeur de l'ouvrage, l'auteur n'oublie pas les autres ports (Lorient, Saint-Nazaire, La Pallice, Bordeaux) et les situe dans l'ensemble des idées stratégiques, politiques et économiques de la Kriegsmarine envers la France occupée et contribue ainsi à une meilleure connaissance de l'histoire des ports français pendant la Seconde Guerre mondiale.

03/2022

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Littérature étrangère

Journal intégral. 1915-1941

Virginia Woolf a quinze ans lorsqu'elle trace les premières lignes de son Journal. Après de nombreuses interruptions, elle en reprend l'écriture en 1915, et le tiendra jusqu'à son suicide en 1941. C'est l'ensemble de cette période captivante que couvre ce volume alors que ressort parallèlement son journal d'adolescence. Durant plusieurs décennies, elle note jour après jour ses sentiments, ses illuminations. Avec sa finesse et son humour, un art unique du portrait, elle nous fait découvrir les évolutions sociales et les errements de son époque. Elle y évoque son enfance tout comme la situation politique internationale, des débuts de la Première Guerre mondiale à l'intensification des bombardements nazis sur Londres. Dans son Journal, Virginia commente ses lectures, élabore des théories critiques tout autant qu'elle confie ses projets littéraires, ses doutes, ses réflexions sur son travail d'écriture. Elle y inscrit les critiques des journaux ou les commentaires de ses amis sur son œuvre. Accueillant encore la voix de son mari Leonard, qui, par endroits, annote les cahiers. Certaines idées, certains projets de romans semblent naître de l'écriture même du Journal dont la lecture permet d'approcher la genèse et le sens intrinsèque avec une justesse incomparable.

04/2008

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Histoire de France

Au secours, Maréchal ! L'instrumentalisation de l'humanitaire (1940-1944)

Ce livre traite principalement de cinq organisations d’aide d’urgence pendant la Seconde Guerre mondiale : la Croix-Rouge française, unifiée par une loi d’août 1940 ; les Assistants du devoir patriotique, « filiale » du Parti social français issu des Croix-de-Feu du colonel de la Rocque ; le Comité ouvrier de secours immédiat, une officine collaborationniste financée principalement par l’amende d’un milliard de francs infligée aux juifs en décembre 1941 ; le Secours social de la communauté bordelaise, créé par le maire de Bordeaux Adrien Marquet afin de soustraire le secours d’urgence aux notables bordelais ; le Secours national, une immense organisation d’environ 12 000 salariés et 35 000 bénévoles en 1944, qui chapeaute l’ensemble des œuvres. Il s’agit de relater et de comprendre les relations que ces organisations entretiennent entre elles (entre coopération et conflit), avec l’État français et avec l’occupant allemand, d’interroger leur nature privée ou publique, d’analyser l’empiètement de l’action humanitaire sur l’action sociale traditionnelle menée par les œuvres et, enfin, d’expliquer les relations ambiguës entre Résistance et Collaboration dans le champ de l’action humanitaire.

02/2013

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Histoire de France

Le marché de l'art sous l'Occupation (1940-1944)

Sous l'Occupation, le marché de l'art en France a été florissant. Jusqu'en 1944, tous les biens appartenant à des familles juives sont systématiquement saisis. Les produits de ces pillages, ce sont les milliers de peintures, de sculptures, d'objets d'art ou de meubles rares. Destinées au musée de Hitler à Linz ou à la collection de Goering, certaines oeuvres modernes dites " dégénérées " sont dispersées aux enchères à l'Hôtel Drout. Les galeristes, les antiquaires, les marchands, les experts, les particuliers et toutes sortes d'intermédiaires travaillant pour les Allemands y viennent afin d'acquérir à bas prix des toiles dont ils ne peuvent que soupçonner qu'elles ont été volées. Des familles juives, dont de grands collectionneurs, mais aussi des francs-maçons et des opposants au IIIe Reich sont systématiquement spoliés. Un transfert d'oeuvres d'art va s'organiser, le tout dans un milieu interlope. Les enrichis du marché noir veulent convertir ou blanchir l'argent et trouvent dans l'art une valeur refuge. Il y a aussi une nouvelle clientèle, dont les Allemands qui se trouvent à Paris. La monnaie allemande est très forte par rapport au franc et l'on observe un afflux de marchandises, car les familles juives tentent d'échanger des oeuvres d'art contre des liquidités afin de fuir. Certaines oeuvres modernes, considérées comme proscrites par le IIIe Reich vont avoir des coûts moindres. Mais les marchands allemands ne s'y trompent pas, ce sont en majorité des historiens de l'art, et savent que ces oeuvres ont une vraie valeur artistique. S'appuyant sur des archives françaises, américaines et allemandes, Emmanuelle Polack s'emploie à mener l'enquête sur le marché de l'art à Paris et à Nice où trafics, vols et recels d'oeuvres d'art se sont multipliés.

02/2019

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Comics

Batman - The Dailies Tome 1 : 1943-1944

Bruce Wayne est un milliardaire orphelin qui a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux à l'âge de sept ans. Depuis cet événement tragique. grimé en chauve-souris. il n'a de cesse de combattre le crime dans les rues de Gotham, sous l'identité secrète de Batman. Pour l'accompagner, il a pris sous son aile un autre orphelin, le jeune Dick Grayson, et ils vont former le célèbre dynamique duo ! Ensemble, ils s'apprêtent à affronter ce que la cité corrompue de Gotham a engendré de pire en matière de criminel : le Joker !

12/2019

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Histoire de France

Agents ordinaires, le réseau "Johnny" 1940-1943

Mars 1941, un réseau clandestin de la France libre naît, "Johnny" l'un des premiers en France qui étend son activité de Bordeaux à Rouen. Histoire inédite grâce à l'exhumation de documents de première main !

11/2016

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Droit

La République française. Décembre 1943-décembre 1946

Boris Mirkine-Guetzévitch, Professeur de droit Russe, avait échappé aux pogroms et à la révolution de 1917 en se réfugiant en France. Il échappa à la Gestapo en rejoignant les Etats-Unis à l'été 1940. Et c'est à New York qu'il fut la cheville ouvrière de la fondation, avec d'autres intellectuels français en exil, d'une revue "destinée à maintenir la flamme inextinguible de la civilisation française" : La République Française. Il y publia, chaque mois entre décembre 1943 et décembre 1946 des articles sur la situation constitutionnelle et politique de la France. Ce sont ces articles, aujourd'hui très difficilement accessibles, qui sont pour la première fois réunis et présentés par Jean-Eric Callon. Cette publication constitue un apport majeur de l'auteur de la théorie du parlementarisme rationalisé pour la compréhension des projets constitutionnels de l'après-guerre. Elle apporte également un témoignage unique du bouillonnement de la réflexion constitutionnelle de la Résistance entre Alger, Londres, New York et Paris. Ainsi, d'analyses sur la légitimité des gouvernements provisoires, en réflexions sur l'articulation du droit constitutionnel et du droit international pour la protection des droits de l'homme, Boris Mirkine-Guetzévitch nous offre une lecture captivante de la situation constitutionnelle de la France, teintée de cet existentialisme qui marqua de plus en plus celui qui fut très proche personnellement et intellectuellement de Jacques Maritain.

06/2019

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Histoire de France

Journal d'un interné. Drancy 1942-1943

Drancy de Georges Horan est un manuscrit inédit récemment découvert par sa famille. Connu pour ses 56 estampes publiées en 1947 sous le titre Drancy, seuil de l'enfer juif (dont la réédition a lieu en parallèle par les éditions Créaphis), Horan livre ici un texte exutoire et cathartique rédigé dans les semaines qui suivent sa libération du camp en mars/avril 1943. La sincérité et l'immédiateté du texte lui confèrent une portée particulière. "Ecrit pour [lui], pour [s]e libérer d'une obsession", ce texte à usage privé ne le force pas à l'optimisme, contrairement à sa correspondance avec sa famille. Il fait preuve d'humour, d'ironie et de lucidité, s'autorise un style très personnel qui ajoute à ce texte une indéniable dimension littéraire, rare pour ce type de document. Il s'agit de "fixer sur le papier" ce dont il fut le témoin au cours de son internement, débuté le 10 juillet 1942. Encouragé par René Blum, jeune frère de Léon, il a dessiné ces "choses vues" mais il les a aussi décrites. Ce texte inédit, qui documente notamment l'été 1942, une des pires périodes du camp, éclaire ses dessins d'un jour nouveau et donne des clefs de compréhension sur ce moment majeur pour l'histoire du camp de Drancy. Celui-ci devient alors le camp de transit de l'ensemble des camps d'internement des juifs de zone occupée, comme de zone libre, principalement vers Auschwitz-Birkenau. Son témoignage sur les déportations en gare du Bourget est exceptionnel : de "corvée de Bourget" il est "porteur de bagages" pour les départs et les arrivées. Thomas Fontaine, historien et directeur du musée de la Résistance national, développe en postface l'importance du rôle de cette gare dans le processus de déportation et de l'enjeu mémorial qu'elle constitue. Extraits de texte (avant-propos de Georges Horan) : 16 avril 1943. J'écris ceci pour moi. Pour me libérer d'une obsession. J'essayerai difficilement d'être objectif et m'appliquerai à n'être qu'un témoin, un oeil attentif. Si la subjectivité ne veut point se soumettre, tant pis. [...] J'écris pour moi-même. Peut-être en donnerai-je une lecture, afin que personne ne m'interroge plus sur Drancy. Je suis intoxiqué de Drancy, saturé. Toutes ses images - j'en ai fait des centaines, peut-être un millier – me sont familières ; elles sont impressionnées dans ma pensée, et mes yeux les reconstituent. Je dors encore sous leur maléfique influence. Je n'ai que ce moyen de leur échapper ; les fixer sur le papier. Elles s'useront. Mais auparavant je dois leur donner un corps, une forme. Je ne suis malheureusement ni Callot ni Goya ni Picasso. Mais j'ai promis aux compagnons de retracer leur misère. C'est un devoir. De ces centaines de croquis, de silhouettes, je dois tirer une documentation vengeresse. [...] Je dois dire pour ceux qui ne le peuvent. Certaines affirmations déplairont parce que vraies. Je ne dresse pas un réquisitoire : il se dégagera lui-même. Je ne plaide pas une cause ; d'autres le feront. J'ai vu fort peu de noblesse ; mais énormément de laideur, de bassesse et d'horreur. Quoique je fasse je ne saurai jamais dépeindre l'épouvante des nuits précédant les déportations : les hurlements désespérés des femmes, les lamentations, les pleurs, les gémissements des enfants et des bébés. Je suis tellement inférieur à la tâche à accomplir. Dussé-je revivre péniblement en ma chair, en mon esprit, en mon coeur les tourments qui ont cessé provisoirement pour moi, que je dois l'entreprendre. Et que mes compagnons et les autres me pardonnent si je ne réalise que partiellement ce travail épouvantable.

10/2017

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Histoire de France

Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)

Dans sa presque totalité, le Corps diplomatique suivit le gouvernement français dans son repli en juin 1940 et se retrouva avec lui à Vichy début juillet. La plupart des chefs de missions diplomatiques, qu'ils aient été nommés à Paris, ou après l'installation à Vichy, étaient des personnages de premier plan. Ainsi peut-on citer : le prince Shah Wali Khan (Afghanistan), S. I. Patino (Bolivie), L. de Souza Dantas (Brésil), Wellington Koo (Chine), M. Fakhry pacha (Egypte), J. F. de Lequerica (Espagne), W. D. Leahy (Etats-Unis), F. Garcia Calderon (Pérou), Bogomolov (URSS), Pouritch (Yougoslavie) ; les deux ministres successif du Portugal, les trois ministres de la Hongrie, les trois du Japon... On y compta sept brillants intellectuels. Ces personnages, dont plusieurs étaient très francophiles et très peu germanophiles, comptèrent beaucoup à divers points de vue dans la société vichyssoise au cours de ces années 1940-1944, surtout au début. A mesure que l'Allemagne perdait du terrain, à partir de la fin 1942, le Corps diplomatique vit son importance numérique diminuer, mais il tint son rang, sous la direction avisée du nonce apostolique, jusqu'à la fin. En août 1944, ce dernier et le ministre de Suisse Walter Stucki furent choisis par le maréchal Pétain pour être les témoins de ses derniers actes. Et Stucki joua un rôle prépondérant aux alentours de la Libération en s'imposant pour maintenir l'ordre dans la capitale provisoire. Le fait que les nations étrangères aient maintenu ou nommé à Vichy de tels diplomates montrent l'importance qu'il attachaient au gouvernement de l'Etat français. A l'inverse on doit constater que le gouvernement formé par le général De Gaulle dut attendre après la libération de la France pour se faire admettre dans le concert des nations : c'est seulement le 23 septembre 1944 qu'on apprit que le président Roosevelt avait enfin consenti à ce qu'un ambassadeur américain représente les Etats-Unis auprès des autorités françaises de fait qui ont leur siège à Paris ; et la reconnaissance officielle n'intervint qu'un mois plus tard. C'est dire l'intérêt de rappeler le souvenir de ce haut personnel diplomatique, afin de porter un jugement éclairé sur le gouvernement de l'Etat français. (Les représentants de Allemagne et de l'Italie à Vichy ont été traités à part).

03/2019