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Actualité médiatique France

Le 1 des libraires Jeudi 18 novembre 2021 : Le pouvoir des contes. Avec La Bibliothèque idéale du 1 : Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

Du Petit Poucet à Aladin en passant par La Petite Sirène, nous avons tous été bercés par des histoires empreintes de merveilleux où l'enfant apprend à triompher de ses peurs. Ce 1 des libraires se penche sur leur rôle dans notre construction psychologique comme sur leur profond impact culturel. En seconde feuille, la " Bibliothèque idéale " se penche sur le plus célèbre des contes modernes : Le Petit Prince. Un numéro en partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse 2021. Conçu avec la complicité de libraires, auteurs et spécialistes, le 1 des libraires est une collection qui, cinq fois par an, interroge l'époque par la littérature. Elle est pensée comme un double feuillet et contient une grande affiche illustrée. Pour son partenariat avec le salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil, le numéro sera mis en avant lors du salon, dans les suppléments du SLPJ (Telerama) et le SLPJ communiquera sur cette parution (coup de coeur sur son site, com sur ses réseaux sociaux). Le 1 des libraires tiendra un stand quotidien et organisera également une conférence autour des contes le samedi et une conférence le jeudi 2 novembre pour les pro. La 1ère feuille "Faut-il croire aux contes de fées ? " . En associant les regards d'auteurs, d'éditeurs, de libraires, de chercheurs, le 1 revient sur le rôle des contes dans nos constructions mentales et dans notre morale (et celles qu'il faudrait abattre ou déconstruire). > Entretien avec Bernadette Bricout, chercheuse en littérature, spécialiste des contes > Nouvelle inédite de l'écrivaine Ursula K. Le Guin > Le choix des libraires > Pourquoi illustrer les contes ? Un article de l'historien François Fièvre > L'éternelle jeunesse des contes, une enquête de Lou Héliot Dans la bibliothèque idéale du 1, en seconde feuille du numéro, retrouvez Le Petit Prince. L'oeuvre est analysée par des écrivains contemporains et se déplie en une affiche illustrée à collectionner. Signatures 2020 : Lola Lafon, Nicolas Mathieu, Camille Laurens... > Le regard inédit de Dany Lafferrière > Entretien avec le psychiatre Boris Cyrulnik > Histoire du livre par Julien Bisson > La vie de Saint-Exupéry illustrée par Jochen Gerner > Grande affiche à collectionner illustrée par le dessinateur Alex Alice

11/2021

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littérature ukrainienne

Hommage à l'Ukraine

Le 24 février 2022, quand l'armée russe a envahi l'Ukraine, la stupeur et la tristesse ont saisi le monde entier. Ont commencé à affluer dans nos médias des noms qui, jusqu'ici, ne nous étaient guère familiers, teintés de la couleur des combats et de la tragédie : Boutcha, Marioupol, Kharkiv, la mer d'Azov, Dnipro... Mais que connaissons-nous vraiment de ce pays voisin ?

Terre d'au-delà des Carpates, où les rivières coulent à travers des forêts et des steppes, l'Ukraine est aussi un pays à la culture millénaire, doté d'une scène littéraire foisonnante, encore trop peu connue en France. Nous avons donc demandé à quinze autrices et auteurs ukrainiens, de tous âges, tous milieux et toutes régions, russophones et ukrainophones, de nous raconter le lieu qui, pour eux, symbolise "leur" Ukraine. Ainsi, Kateryna Babkina nous parlera de Bakota, un village partiellement englouti par un lac de barrage dans la région de Ternopil. Artem Tchekh confrontera la Polésie, région du nord de l'Ukraine où il combat aujourd'hui et celle de Tcherkassy où il a grandi, l'enfance et l'âge adulte, la guerre et la paix.

Le poète Boris Khersonsky évoquera la ville d'Odessa tandis que Lyubko Deresh nous entraînera dans la péninsule de Trakhtemyriv, sur le Dniepr, connue pour être l'Atlantide ukrainienne. Anastasia Levkova racontera la Crimée à travers les témoignages qu'elle a recueillis des Tatars de Crimée réfugiés en Ukraine depuis l'annexion de 2014. Petro Yatsenko brossera le portrait de Kriukivshchyna, une de ces villes cossues de la banlieue ouest de Kyiv qui représentaient une forme de rêve ukrainien et qui se sont retrouvées confrontées en quelques jours à la violence de l'invasion russe. Et bien d'autres encore...

Dirigé par Emmanuel Ruben et remarquablement traduit par Iryna Dmytrychyn, ce recueil de textes inédits permettra aux lecteurs français d'appréhender l'Ukraine contemporaine à travers la littérature. Traduit de l'ukrainien et du russe par Iryna Dmytrychyn Préface d'Emmanuel Ruben et Iryna Dmytrychyn Ouvrage publié sous la direction d'Emmanuel Ruben

10/2022

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Espagnol apprentissage

Emprunts et transferts culturels dans le monde luso-hispanophone. Réalités et représentations

Le présent volume est le fruit des recherches du groupe " Culture et histoire dans le monde luso-hispanophone " dans le cadre du Contrat quadriennal 2009-2012 de l'Equipe d'Accueil Romania (EA 3.165). Il recueille les communications du colloque international " Emprunts et transferts culturels dans le monde luso-hispanophone : réalités et représentations ", organisé les 27 et 28 mai 2010, à l'Université Nancy 2. Ce colloque a abordé l'étude des emprunts et des transferts culturels dans le sens de l'Europe vers la péninsule Ibérique, ainsi que vers l'Amérique latine.. travers les échanges commerciaux, les voyages, la christianisation, les manifestations artistiques et culturelles ou encore le mouvement des idées, les pays d'Europe ont apporté des savoirs et ont constitué des modèles, souvent dans une libre interaction, parfois aussi imposés par la force, comme ce fut le cas lors de la conquête du Nouveau Monde ou des guerres d'annexion. Tout transfert implique un véritable transport d'un lieu à un autre, le lieu d'origine pouvant servir de modèle ou, au contraire, de repoussoir. Le transfert ne s'opère que si un certain nombre de conditions sont rassemblées. La culture réceptrice sélectionne les apports extérieurs en fonction de ses pierres d'attente et les transforme pour répondre à la problématique locale. Ainsi, depuis la Conquête, l'Espagne a imposé sa marque culturelle sur l'Amérique latine hispanophone. Dans le roman historique en Espagne et au Portugal, les modèles européens se sont adaptés aux demandes de la société elle-même et aux préoccupations de ses écrivains comme réponses aux questions qui accompagnaient le système politique libéral. La culture introduite par les colons espagnols fut adoptée et transformée par les populations locales en fonction de leur vision du monde. Durant tout le XIX' siècle, la France a constitué un modèle pour les intellectuels de la péninsule Ibérique et de l'Amérique latine. Cette influence s'est poursuivie au XXe siècle, notamment dans les années vingt, où Paris devint le lieu de rencontres et d'échanges incontournable pour l'intelligentsia. Récemment encore, l'Espagne a mis à l'honneur des auteurs français, comme Boris Vian.

07/2011

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Psychologie, psychanalyse

Françoise Dolto. Archives de l'intime

La publication de ces archives marque un moment décisif dans la vie posthume de Françoise Dolto (1908-1988). Dans sa préface, sa fille Catherine, exécutrice testamentaire, revendique la place d'ayant droit /ayant devoir et revient sur la relation mère-fille, placée sous le signe de l'amour et de l'échange. Avec ses frères, elle a choisi, pour le centenaire de la naissance de Françoise Dolto, le 6 novembre 2008, de mettre à la disposition de ses lecteurs un impressionnant fonds d'archives personnelles que Françoise Dolto avait conservées et organisées: journaux intimes, correspondances, dessins de jeunesse, manuscrits scientifiques, agendas quotidiens, albums de photographies, objets familiers, journal de naissance des enfants, dessins commentés de ces derniers... Dévoilées, retranscrites, ces archives permettent de dresser un portrait inattendu, accompagné de fragments d'un récit autobiographique inédit, au cours duquel Françoise Dolto commente son itinéraire personnel et sa vie intime. Le personnage de Boris Dolto, Russe de Crimée émigré, médecin fondateur de la kinésithérapie en France, apparaît ainsi à ses côtés comme compagnon essentiel d'une vie consacrée à saisir l'énigme de la maternité et de l'éducation et, au-delà, de la construction du sujet humain. L'ordre choisi par Yann Potin, historien et archiviste, est à la fois chronologique - l'enfance, les études, la rencontre de la psychanalyse et de l'amour, la maternité - et thématique - les signes d'identité, le corps et ses empreintes, la transmission familiale, l'écriture de soi, les origines imaginaires du moi. Les précieuses contributions de Muriel Djéribi-Valentin et de Jean-Pierre Winter, familiers de l'œuvre, éclairent l'originalité de la pensée. Manon Pignot revient, quant à elle, en historienne, sur "l'enfance en guerre" de la jeune Françoise. L'ouvrage décline ainsi les différentes strates de la mémoire, à la recherche des traces de la vie intérieure au sein des documents d'archives rassemblés. Le travail scientifique de Françoise Dolto et sa pratique si singulière, l'expérience de la vulgarisation et de la médiatisation sont abordés à partir de ce paysage intérieur, comme une quête de l'universel et de l'altérité.

12/2008

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Littérature française (poches)

Les bouteilles se couchent

Il entra dans le bistrot de la rue du Four, l'éternel bistrot. Assis sur les tabourets en fer rouge, devant le comptoir humide, c'étaient les mêmes que tout à l'heure, que cet après midi, que d'habitude...Guy restait tranquille, dans son coin, là depuis toujours, attendant de se soûler pour raccourcir la nuit, jouant on ne savait quel amour avec une petite fille venue comme exprès de sa famille pour entourer de ses bras encore vierges le visage calme et maigre de son Guy. Depuis la publication du témoinage de Jean-Michel Mension La Tribu, on tonnait mieux la préhistoire de l'aventure situationniste, en particulier la période 1952-1953 au cours de laquelle Debord et ses camarades lettristes se retrouvaient dans un bistrot de la rue du Four, Chez Moineau. Mais hormis les photos désormais célèbres d'Ed van der Elsken, on dispose de peu de documents d'époque susceptibles d'évoquer l'atmosphère de ce point de ralliement de la bohème artistique et de la jeunesse délinquante de Saint-Germain-des-Prés. Dans sa correspondance, Debord cite parfois le roman où l'un des membres du groupe, Patrick Straram, avait mis en scène toute la petite tribu des "Moineaux" ; mais il n'en subsistait que le titre : Les bouteilles se couchent. On croyait le texte perdu, détruit par son auteur peu après son départ pour le Canada en 1954 '. dans les années t96o-703 Straram, devenu une figure de la contre-culture au Québec, avait tourné la page lettriste. En réalité, Straram n'avait pas détruit son texte. Jean-Marie Apostolidès et Boris Donné en ont retrouvé les fragments épars à la Bibliothèque nationale du Québec et proposent ici une reconstruction de ce récit où apparaissent Guy Debord, Michèle Bernstein' Jean-Michel Mension, Ivan Chtcheglov, Jean-Claude Guilbert et bien d'autres. L' écriture de Straram, trés influencée par le jazz, se cherche encore : mais ce petit récit vaut par ses portraits, par la vivacité de ses dialogues, et par la fantaisie d'une intrigue inspirée de Jarry où le bistrot Moineau devient un navire à la dérive dans le Quartier Latin !

04/2006

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Musique, danse

Correspondance

Cent vingt ans après la mort du compositeur, la Correspondance de Moussorgski restait inaccessible en traduction française. Elle recèle néanmoins d'incalculables richesses. Outre les informations biographiques grâce auxquelles on peut retracer le parcours personnel et musical du compositeur entre sa dix-huitième année et sa mort, elle permet de cerner sa personnalité, avec ses zones d'ombre et de lumière : ses prises de position sur les sujets brûlants de son époque (l'amour de la Russie, l'abolition du servage, les bruits de guerre en 1870... ) s'expriment avec une violence parfois saisissante. Au travers de ces lettres c'est son activité de créateur que l'on peut suivre, avec le cheminement parfois lent et progressif, parsemé de périodes de doute et d'enthousiasme, de certaines partitions maîtresses, telle La Khovantchina. Ses conceptions esthétiques font également l'objet de développements importants qui, sur des sujets de fond, renferment des assertions indispensables à la compréhension en profondeur de l'œuvre du compositeur et de ses visées artistiques. Le groupe des Cinq auquel appartenait Moussorgski n'était pas une " école " ou une phalange où l'unanimisme aurait été de rigueur, bien au contraire. Les divergences esthétiques ou personnelles entre ses différents membres s'expriment parfois violemment dans la correspondance, et des ruptures interviennent, avec Balakirev lorsqu'il juge sévèrement Une nuit sur le mont Chauve ou avec César Cui qui écrit un article très critique sur Boris Godounov. Si le ton est vif avec les plus proches, il l'est encore plus avec les compositeurs de tendances opposées : Tchaïkovski et Anton Rubinstein en particulier concentrent les attaques les plus virulentes de Moussorgski. Les correspondants de Moussorgski ne sont pas tous musiciens l'intérêt de cet échange épistolaire dépasse ainsi la sphère strictement musicale et apporte des témoignages d'importance sur l'ensemble de la vie culturelle en Russie durant la seconde moitié du XIXe siècle. La personnalité originale de Moussorgski s'exprime dans une langue vigoureuse et audacieuse, qui, par ses constructions verbales, ses inventions de langage, manifeste un tempérament littéraire aussi créatif que celui du musicien.

04/2001

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Musique, danse

Le destin russe et la musique. Un siècle d'histoire de la Révolution à nos jours

De Boris Godounov à Guerre et Paix, écrivains et musiciens ont illustré le long destin tragique du peuple russe. Après avoir porté tous les espoirs en la démocratie, le progrès et la modernité, le XXe siècle fut très vite celui de tous les malheurs, cumulant guerres et révolutions, pénurie et émigration, censure et oppression. Au même moment, la musique russe connaissait paradoxalement un essor extraordinaire, portée par ses trois plus grands noms - Rachmaninov, Stravinsky et Prokofiev - dans une émigration qu'ils pensaient de courte durée, mais les années passèrent et la musique changea de sens, quittant sa russéité chez Stravinsky, en cherchant un autre, prolétarien d'abord, réaliste et socialiste ensuite chez les musiciens restés en Union soviétique. La valeur de la musique devint celle de son service à l'idéologie et son prix, celui de Staline. Seul Prokofiev pensa qu' un compromis était possible. Le " fils prodigue "" revint et ce fut un désastre. Appartenant à la génération suivante, Dimitri Chostakovitch ne quitta jamais son pays. Passant de l'immense succès à la désapprobation brutale, il écrivit la plus soviétique des symphonies mais son génie en fit la plus jouée du XXe siècle dans le reste du monde. Fils fidèle ou dissident ? Pour Frans C. Lemaire, la réponse se trouve dans la musique, qu'il analyse minutieusement. L'auteur consacre trois chapitres au destin d'hommes et de femmes qui ne sont que tardivement sortis de l'ombre. Après avoir été enfermés cent vingt-cinq ans dans les shtetl de la zone de résidence, des musiciens et pédagogues juifs ont fait la gloire des écoles de violon et de piano. Tenues longtemps à l'écart des développements créateurs, des femmes russes sont devenues de grandes inspiratrices (Anna Akhmatova, Marina Tsvetaïeva) et des compositrices remarquables (Sofia Goubaïdoulina, Elena Firsova). Cet après-Chostakovitch, longtemps repoussé par une organisation hostile à toute modernité, a apporté un étonnant renouveau spirituel auquel sont attachés les noms d'Edison Denisov, Alfred Schnittke, Valentin Silvestrov... Pendant qu'une nouvelle génération prépare la relève dans les conditions difficiles de la Russie d'aujourd'hui, Vladimir Poutine remet le grand prix d'Etat à Tikhon Khrennikov, qui domina durant plus de quarante ans la très soviétique Union des compositeurs.

03/2005

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Critique littéraire

Brice Parain. Un homme de parole

Trente-cinq ans après le numéro d'hommage que lui consacrait à sa mort La Nouvelle Revue française, cet ouvrage rassemble une matière inédite sur le philosophe, écrivain et éditeur Brice Parain (1897-1971). Il s'agit, d'une part, de textes et témoignages prononcés lors d'une journée d'études en juin 2002 organisée par la Bibliothèque nationale de France, détentrice de ses archives personnelles. On y a joint, d'autre part, un ensemble de documents (correspondance, articles de presse, textes de l'auteur) éclairant d'un nouveau jour le parcours singulier d'une des grandes figures intellectuelles françaises du siècle dernier. Les analyses des historiens se mêlent ici, documents et archives à l'appui, aux travaux des philosophes et des critiques pour porter un regard plus renseigné sur ses multiples interventions dans la vie intellectuelle, littéraire et politique du pays : son rapport au communisme et aux communistes français, son rôle exact dans l'histoire éditoriale de la NRF, son dialogue avec les nouvelles figures dominantes de la vie intellectuelle de l'après-guerre son célèbre affrontement avec Jean-Paul Sartre est l'épisode le plus souvent cité ; mais il y en aura d'autres... Et voilà bien sûr que, par d'autres voies, on interroge à nouveau, en s'efforçant de la saisir sous tous ses aspects et variations et dans sa grande profondeur, ce qui demeure la grande question de sa vie : qu'est-ce qu'un langage à la mesure et au service de l'homme ? Homme de courage et de cœur autant qu'homme de lettres, Parain tire sans doute son opiniâtreté d'une enfance paysanne où l'on ne se payait pas de mots. Les témoignages abondent pour dépeindre la gentillesse, l'ouverture d'esprit, l'obstination aussi du " philosophe paysan " qui n'a jamais rien oublié de la campagne de son enfance. Ni de la Russie, d'ailleurs, qu'il connaissait intimement et dont il contribua à faire connaître les grands auteurs passés et contemporains en menant une politique active de publications et de traductions - des grandes traductions données par la " Pléiade " au Docteur Jivago de Boris Pasternak. Un Français à l'âme slave, donc. Et une personnalité très attachante.

04/2005

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Poésie

Poésie de l'Art faber. Quand les poètes racontent et façonnent les mondes économiques

L'Art faber réunit les oeuvres ayant pour thèmes le travail, l'entreprise et, plus largement, les mondes économiques. Il forme un corpus en grande partie méconnu, "trop beau et trop puissant pour rester si peu célébré", regrettait Umberto Eco, soutien pionnier de la promotion de l'Art faber. La poésie de l'Art faber n'échappe pas à ce constat. Pis, d'aucuns pensent que les poètes ne se sont jamais inspirés de ces univers d'Homo faber, ce porteur des mondes économiques. De façon inédite, cet ouvrage illustre combien, au contraire, poètes et poétesses ont souvent convoqué ces univers dans leurs oeuvres, â travers des thèmes tels que le paysage agricole ou industriel, l'acteur économique et ses activités, ou encore les produits qu'il fabrique. Parmi les poètes cités : Guillaume Apollinaire - Charles Baudelaire - Bertolt Brecht - Blaise Cendrars - René Char - James Dickey - Rita Dove - Ralph Waldo Emerson - Hans Magnus Enzensberger - Theodor Fontane - Michel Houellebecq - Victor Hugo - Philippe Jaccottet - Mascha Kaléko - Erich Kästner - Günter Kunert - Jean de la Fontaine - Filippo Tommaso Marinetti - Norge - Simon Ortiz - Georges Perec - Francis Ponge - Ezra Pound - Jacques Prévert - Arthur Rimbaud - Theodore Roethke - Eugen Roth - Carl Sandburg - Alfred Tennyson - Paul Valéry - Emile Verhaeren - Paul Verlaine - Boris Vian - Renée Vivien - Walt Whitman - Paul Zech... Poésie de l'Art faber permet de porter un regard nouveau, au prisme de l'Art faber, sur les créations anciennes et contemporaines de poètes célèbres. Il offre aussi l'occasion d'introduire des oeuvres moins connues, voire oubliées, dont l'apport à l'Art faber comme à l'histoire de la poésie n'en est pas moins important. Mais les poètes ne se contentent pas de raconter les mondes d'Homo faber : ils les façonnent aussi, influençant leur évolution, comme en témoignent de nombreux exemples présentés dans ce spicilège. Cet ouvrage présente par ailleurs un recueil de poèmes d'Emile Verhaeren, dont l'apport au patrimoine de l'Art faber est incontournable, et que Stefan Zweig, admiratif, considérait comme"le plus grand de nos lyriques d'Europe", ajoutant que "Toutes les manifestations de l'activité moderne se reflètent dans l'oeuvre de Verhaeren et s'y transmuent en poésie". Pour de plus amples informations : www. artfaber. org

06/2024

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Théâtre

Fin de partie

Dans Fin de partie il y a déjà cette notion d'immobilité, cette notion d'enfouissement. Le personnage principal est dans un fauteuil, il est infirme et aveugle, et tous les mouvements qu'il peut faire c'est sur son fauteuil roulant, poussé par un domestique, peut-être un fils adoptif, qui est lui-même assez malade, mal en point, qui marche difficilement. Et ce vieillard a ses parents encore, qui sont dans des poubelles, son père et sa mère qu'on voit de temps en temps apparaître et qui ont un très charmant dialogue d'amour. Nous voyons deux êtres qui se déchirent, qui jouent une partie comme une partie d'échecs et ils marquent des points, l'un après l'autre, mais celui qui peut bouger a peut-être une plus grande chance de s'en tirer, seulement ils sont liés, organiquement, par une espèce de tendresse qui s'exprime avec beaucoup de haine, de sarcasme, et par tout un jeu. Par conséquent, il y a dans cette pièce - qui est à un niveau théâtral absolument direct, où il n'y a pas d'immense symbole à cher-cher, où le style est d'une absolue simplicité -, il y a cette espèce de jeu qu'ils se font l'un à l'autre, et qui se termine aussi d'une façon ambiguë parce que le suspense dérisoire de la pièce, s'il y a suspense, c'est ce fils Clov, partira-t-il ou non ? Et on ne le sait pas jusqu'à la fin. Je dois dire aussi que c'est une pièce comique. Les exégètes de Beckett parlent d'un " message ", d'une espèce de chose comme ça. Ils oublient de dire le principal, c'est que c'est une chose qui est une découverte du langage, de faire exploser un langage très quotidien. Il n'y a pas de littérature plaquée, absolument pas. Faire exploser un langage quotidien où chaque chose est à la fois comique et tragique.

03/2015

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Littérature française (poches)

Journal / Charles Juliet Tome 1 : Ténèbres en terre froide 1957-1964

Au tréfonds de l'être, une plaie suinte, que maintiennent à vif maintes de ces questions auxquelles il n'est jamais facile de fournir une réponse : vivre, le faut-il ? Et ce mot, vivre, comment le comprendre ? Quelles significations lui attribuer ? Et que doit-on faire de sa vie ? Quel sens lui donner - ou en recevoir ? Et s'il semble rigoureusement indispensable de se connaître, cet être que je suis, quel est-il ? Dois-je le subir dans tout ce qu'il est ? Ou bien puis-je le transformer ? Mais alors dans quel but, quelle intention ? Vais-je savoir brûler ce qui m'encombre, désenfouir mon noyau, ne garder en moi que ce qui procède de l'élémentaire, l'originel ? Et cet autrui dont je viens de vérifier à quel point il est mon semblable, vais-je savoir le rejoindre ? Et si je cède à ce désir de me connaître, comment dissoudre l'angoisse qu'il suscite ? Comment vaincre la peur de la vie ? La peur de la mort ?.. Mais quand ces questions le taraudent, l'être n'est pas à même de se les formuler. Elles ne sont tout d'abord qu'un malaise, un désarroi, une lancinante sensation d'exil, l'âpre nostalgie de ce que l'on ne saurait nommer, une infranchissable solitude. Et c'est à son insu que l'être se trouve progressivement engagé dans une aventure dont il ne soupçonne ni en quoi elle réside, ni où elle est susceptible de le mener. Les notes rassemblées dans ce Journal sont les traces laissées par un homme embarqué dans une telle aventure, et qui, des années plus tard, devra s'avouer qu'en se scrutant la plume à la main, il n'a fait qu'obéir à un urgent besoin de se révéler à soi-même, se clarifier, s'unifier, à l'impérieuse nécessité d'accéder à la liberté, la connaissance, une ineffable lumière.

02/2010

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Critique littéraire

L'Homme que l'on croyait

Six mois se sont écoulés depuis la mort de Romain Gary. En accord avec sa volonté, je me dois de faire la déclaration suivante :A la fin de l'année 1972, Romain Gary me dit qu'il avait l'intention d'écrire « toute autre chose sous un tout autre nom », parce que, insista-t-il, « je n'ai plus la liberté nécessaire ».Au mois de mars 1973, il finissait le premier jet de Gros-Câlin et l'achevait définitivement au mois de décembre de la même année. Il choisissait alors comme pseudonyme Émile Ajar.Il demanda à un ami de faire parvenir ce texte aux Éditions Gallimard. Pour des raisons d'organisation, le manuscrit fut publié au Mercure de France, au printemps 1974.Au printemps 1975, Romain Gary écrivait de nouveau sous ce même pseudonyme un livre qui sortirait sous le titre de La Vie devant soi. Il me demanda de signer le contrat de publication de ce livre, toujours sous ce même pseudonyme d'Émile Ajar.Le livre fut publié au mois de septembre 1975. A ce moment-là, ni son éditeur, Claude Gallimard, ni celui d'Émile Ajar, Simone Gallimard, ne savait qui écrivait sous ce nom. Ils l'ignoreront jusqu'à sa mort.Pour ce qui me concernait, nul ne connaissait mon identité civile personnelle. Je donnai une interview pour asseoir le personnage. Puis, reconnu, je dus en donner d'autres.Après le prix Goncourt décerné à La Vie devant soi, le romancier écrivit sous ce même pseudonyme deux autres livres : Pseudo, publié en 1976, et l'Angoisse du Roi Salomon, publié en 1979.Le 3 décembre 1980, pour les raisons qu'il a données dans son dernier message, Romain Gary se suicida.Nul n'a su jusqu'à sa mort qu'il était l'auteur dissimulé sous ce pseudonyme. Dès son premier livre signé Ajar, Romain Gary fut déterminé à ne jamais révéler de son vivant qu'il en était l'auteur.Paul Pavlowitch

11/2010

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Animaux, nature

Quand les animaux s'en vont... Accompagner les animaux en fin de vie grâce à la communication animale

Qui, ayant vécu une relation d'amour avec son animal, peut le voir mourir sans en éprouver un grand déchirement ? Dans ce livre, je relate des histoires poignantes et tout l'enseignement que j'ai pu en tirer, comment j'ai observé des animaux partir vers un ailleurs et la reconnaissance que je leur dois de m'avoir permis cela. Je ne prétends pas détenir la vérité, cela fait partie de mes croyances fondées elles-mêmes sur mes expériences personnelles et le partage avec les animaux. Prenez ce qui vous parle, écoutez votre ressenti et laissez le reste. Foutaise, diront certains, elle hallucine ! Ce livre n'est pas pour eux. Qu'ils passent leur chemin. Il parlera à ceux qui écoutent leur coeur. Les animaux eux-mêmes m'ont enseigné ce que je sais et c'est grâce à eux que je pratique la communication animale depuis de longues années. Mes contacts avec des animaux vivants, comme avec des animaux défunts, s'opèrent grâce à la communication télépathique. Je ne crois pas à la mort à proprement parler, mais plutôt à un passage dans un autre état de conscience, en dehors du corps physique. Parler de la mort de nos animaux, c'est parler de la nôtre. C'est exprimer nos peurs, nos peines, notre incompréhension, mais aussi nos attentes, nos certitudes. Que se passe-t-il de l'autre côté du voile ? Pour certaines peuplades, la mort est un simple passage. Il en est de même pour les animaux. Mon chat Capsule m'a dit, après s'en être allé, "La mort, c'est comme enlever une jaquette". Voilà une vision simple et facile à comprendre. D'ailleurs, la communication télépathique avec un animal décédé m'a montré à quel point cette certitude peut adoucir le départ de nos compagnons. Croyez-moi, ils ont des choses fascinantes à nous dire. Alors, écoutons-les !

02/2020

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Philosophie

Nietzsche en 60 minutes

Nietzsche est considéré comme le plus provocateur et le plus controversé de tous les philosophes. L'appel qu'il lance à l'homme moderne est déconcertant. Nous devons devenir des " surhommes " et trouver des réponses radicalement nouvelles à la question du sens de la vie. Autrefois, nous pouvions trouver réconfort dans la religion. Ceci n'est plus possible désormais, car, selon Nietzsche : " Dieu est mort ! ". Après de nombreux siècles, nous nous sommes libérés de la croyance dans l'au-delà. Mais la plupart des hommes ne supportent pas le vide laissé par la mort de Dieu et cherchent leur salut dans les promesses du nationalisme, du socialisme, de l'antisémitisme ou du capitalisme. Or, au lieu de suivre de nouvelles idoles, nous devrions enfin commencer à nous faire confiance et à déployer notre " volonté de puissance ". Celle-ci se trouve aussi bien dans les plantes, les animaux et les humains. De même que les fleurs se tournent vers le soleil et que les animaux cherchent de la nourriture, l'homme aussi doit assurer sa vie et l'améliorer. Or, au quotidien, nous sommes souvent obligés de le faire au détriment d'autrui. Ainsi, un candidat qui obtient un poste intéressant cause inévitablement la déception parmi les candidats rejetés. " On favorise constamment son moi au détriment de l'autre ", écrit Nietzsche. Mais la volonté de puissance peut se manifester sous différentes formes. L'artiste, le père de famille, le politicien, l'entrepreneur ou l'employé doivent chacun trouver leur voie propre vers l'épanouissement de soi. " Deviens ce que tu es ! " et " Sois ton propre législateur ! ", préconise Nietzsche. Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Ne dois-je donc plus me tenir à aucune morale ? Et surtout, comment devenons-nous des " surhommes " ? Le livre " Nietzsche en 60 minutes " explique sa philosophie en s'appuyant sur plus de 160 citations. Il est paru dans la collection à succès " Grands penseurs en 60 minutes ".

01/2019

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Littérature étrangère

Les Mille et une nuits. Coffret en 2 volumes

"On raconte qu'une nuit Haroun Al-Rachid s'étant couché entre deux belles adolescentes qu'il aimait également, dont l'une était de Médine et l'autre de Koufa, ne voulut pas exprimer sa préférence, quant à la terminaison finale, spécialement à l'une au détriment de l'autre. Le prix devait donc revenir à celle qui le mériterait le mieux. Aussi l'esclave de Médine commença par lui prendre les mains et se mit à les caresser gentiment, tandis que celle de Koufa, couchée un peu plus bas, lui massait les pieds et en profitait pour glisser sa main jusqu'à la marchandise du haut et la soupeser de temps en temps. Sous l'influence de ce soupèsement délicat, la marchandise se mit soudain à augmenter de poids considérablement. Alors l'esclave de Koufa se hâta de s'en emparer et de la cacher dans le creux de ses mains ; mais l'esclave de Médine lui dit : "Je vois que tu gardes le capital pour toi seule, et tu ne songes même pas à m'abandonner les intérêts !" Elle repoussa sa rivale et s'empara du capital à son tour en le serrant soigneusement dans ses deux mains. Alors l'esclave ainsi frustrée, qui était fort versée dans la connaissance des traditions du Prophète, dit : C'est moi qui dois avoir droit au capital, en vertu de ces paroles du Prophète : "Celui qui fait revivre une terre morte en devient le seul propriétaire !"" Mais l'esclave de Médine, qui ne lâchait pas la marchandise, n'était pas moins versée dans la Sunna que sa rivale et lui répondit "Le capital m'appartient en vertu de ces paroles du Prophète : "Le gibier appartient, non point à celui qui le lève, mais à celui qui le prend !" Lorsque le Khalifat eut entendu ces citations, il les trouva si justes qu'il satisfit également les deux adolescentes cette nuit-là." Extrait de la 376e nuit.

05/2013

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Cuisine

Pâtisseries gourmandes sans gluten ni lactose

Lalie Pâtisse, une passionnée de Pâtisserie qui ne pense et rêve que d'une seule chose, rendre l'impossible possible ! C'est à l'âge de 8 ans, en pâtissant mon premier gâteau au yaourt avec ma grand - mère que je me suis prise d'amour pour les gâteaux. Je dois vous avouer qu'à cette époque, j'aimais autant les pâtisser que les dévorer ! Le comble pour une gourmande telle que moi lorsque j'ai découvert plusieurs années plus tard que ces superbes et merveilleuses pâtisseries en outre me rendaient malade ! Depuis le gluten et le lactose ne font plus parties de mon alimentation. Ma fille Ashley est venue au monde avec également le même souci de santé, de ce fait interdiction d''intégrer le Gluten et le Lactose à son alimentation. Difficile pour une enfant de comprendre que pour elle, les viennoiseries et les gâteaux industriels remplient de ces magnifiques substances grasses et sucrées lui étaient interdites ! Il m'est donc venu l'idée de pâtisser du "sans", du "meilleur" et du "bon". Quelques années plus tard, ma fille Anna est venue agrandir la famille en apportant un petit cadeau en plus dans ses valises : l'intolérance aux protéines de lait de vache !! J'ai donc pris mon courage à deux mains et j'ai décidé de faire de notre différence une force. Je suis devenue Pâtissière et aujourd'hui je crée des gâteaux pour tous. Tout le monde a le droit à un peu de gourmandise ? ! Intolérants, Coeliaques, Allergiques ou non ! Mes recettes sont travaillées pour ce type de pâtisseries au plus près d'une pâtisserie traditionnelle. ? Mon Ambition ? Faire de l'impossible, possible Une envie une réalité. Donner la possibilité à tous de pâtisser des pâtisseries sans gluten ni lactose avec des matières premières simples, meilleures pour la santé et faciles à trouver dans le commerce. Apporter du sourire et de la gourmandise en retrouvant ou trouvant un " Plaisir Gustatif "

09/2019

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Littérature étrangère

Le livre des Mille et une Nuits. Tome 1

"On raconte qu'une nuit Haroun Al-Rachid s'étant couché entre deux belles adolescentes qu'il aimait également, dont l'une était de Médine et l'autre de Koufa, ne voulut pas exprimer sa préférence, quant à la terminaison finale, spécialement à l'une au détriment de l'autre. Le prix devait donc revenir à celle qui le mériterait le mieux. Aussi l'esclave de Médine commença par lui prendre les mains et se mit à les caresser gentiment, tandis que celle de Koufa, couchée un peu plus bas, lui massait les pieds et en profitait pour glisser sa main jusqu'à la marchandise du haut et la soupeser de temps en temps. Sous l'influence de ce soupèsement délicat, la marchandise se mit soudain à augmenter de poids considérablement. Alors l'esclave de Koufa se hâta de s'en emparer et de la cacher dans le creux de ses mains ; mais l'esclave de Médine lui dit : "Je vois que tu gardes le capital pour toi seule, et tu ne songes même pas à m'abandonner les intérêts !" Elle repoussa sa rivale et s'empara du capital à son tour en le serrant soigneusement dans ses deux mains. Alors l'esclave ainsi frustrée, qui était fort versée dans la connaissance des traditions du Prophète, dit : C'est moi qui dois avoir droit au capital, en vertu de ces paroles du Prophète : "Celui qui fait revivre une terre morte en devient le seul propriétaire !"" Mais l'esclave de Médine, qui ne lâchait pas la marchandise, n'était pas moins versée dans la Sunna que sa rivale et lui répondit "Le capital m'appartient en vertu de ces paroles du Prophète : "Le gibier appartient, non point à celui qui le lève, mais à celui qui le prend !"" Lorsque le Khalifat eut entendu ces citations, il les trouva si justes qu'il satisfit également les deux adolescentes cette nuit-là." Extrait de la 376e nuit

03/2013

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Littérature française

Le temps long

Quand je ferme les yeux, je vois Maman. Toujours elle. Personne d'autre qu'elle. Tata dit qu'elle est maigre et moche. Moi je trouve pas. Elle a les cheveux courts, un peu bouclés. Et sa bouche est si jolie quand elle sourit ! Elle a les yeux rieurs. Etincelants, bleu ciel. C'est ce que j'aime le plus. Ils me plaisent encore plus que les rayons du soleil. (...) Moi, j'ai pas besoin d'argent. Pas besoin d'en gagner. C'est d'elle que j'ai besoin. De personne d'autre, seulement d'elle. J'ai demandé à Mamie pourquoi c'est si difficile de comprendre ça. A chaque fois que je vais chez Irina, sa maman est à la maison ; elle me prend dans ses bras, me caresse, me berce. Mais pas comme Maman, parce que personne sait me prendre dans ses bras comme elle, si doucement, que je remarque à peine qu'elle me serre contre elle, me caresse la tête et me console en me chuchotant à l'oreille que je suis son petit ange. (...) A la station d'autobus, je tiens la main à Maman, je regarde les arbres du parc, et je me dis : comme ils sont bien, comme ça, parce que eux, ils doivent aller nulle part. Alors que moi, je dois de nouveau quitter Maman, être loin de celle que j'aime tellement, et je peux même pas lui dire comme ça me fait mal de la quitter, même si elle part que pour quelques mois. Si je pleure, elle me répète toujours que c'est pour moi qu'elle part, que c'est pour moi qu'elle travaille, pour me rendre la vie meilleure, c'est ce qu'elle dit, mais moi de toute façon j'arrive pas à comprendre tout ça, ça sert à rien qu'elle essaye de me persuader que c'est pour moi qu'elle part, pour moi, que c'est rien que pour moi qu'elle fait tout ça.

05/2023

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Théosophie

Le chemin le plus direct pour aller à Christ

Jacob Boehme (1575-1624) est un théosophe allemand de la Renaissance, cordonnier de son état. Située aux confins de la métaphysique, de la mystique et de l'alchimie théorique, son oeuvre présente une forme d'ésotérisme chrétien, et permettra à la théosophie du xviie siècle d'acquérir ses caractéristiques définitives. Sa doctrine, le behménisme, constitua l'une des principales sources d'inspiration des adeptes de l'alimentation végétale (végétarisme). Les traités qui composent ce livre furent rédigés par Jacob Boehme à la fin de sa vie, dans les années 1623-1624. Ce livre provoqua le second (et dernier) exil de son auteur. Il s'agit ici de la rarissime première traduction française de ce traité mystique de Jacob Boehme. A côté des traductions françaises faites par St. Martin on en découvre ici une autre : Le chemin le plus direct pour aller à Christ, imprimée par Gotthard Schlechtiger, imprimeur du Roi et de la Soc. des Sciences 1722, dont l'auteur est d'origine huguenote. Il y écrit notamment que "Boehme est retourné de l'étranger réformé, qui l'a reçu le premier, dans sa patrie luthérienne, d'où ensuite il est arrivé que les luthériens ont reçu derechef ce don de la main des Réformés. . ". Un livre indispensable pour les inconditionnels de la théosophie historique et du végétalisme. Extrait : Ce petit livre est destiné à ceux qui voudraient faire de bonne foi pénitence. Ceux-là expérimenteront à tous égard, quelles sont ces paroles, et d'où elles procèdent. "Lecteur pieux. Si tu veux te servir de ce petit livre comme il faut, et que ton dessein soit sincère, tu en expérimenteras son utilité ; mais je dois t'exhorter que si ton dessein n'est pas sincère, tu n'as qu'à te passer d'user des précieux Noms de Dieu (parce que la sainteté la plus sublime y est émue et désirée puissamment), de peur qu'ils ne t'allument la colère de Dieu dans ton âme : car on ne doit prendre le saint Nom de Dieu en vain".

07/2022

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Romance et érotique LGBT

King

Falcon : Il y a trois ans, je suis arrivé sur les lieux d'un vol d'oeuvres d'art pour trouver Kingston Wilde attaché à un radiateur, prétendant être un innocent qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Ce n'est que plus tard que j'ai appris qu'il était en fait l'insaisissable voleur d'oeuvres d'art que je traquais depuis des années. Et je suis celui qui l'a laissé partir en me faisant avoir par ses belles paroles. Depuis, je me suis donné pour mission de remettre la main sur lui, et cette fois, je ne compte pas me laisser faire. Malheureusement, le destin a d'autres plans. Un artefact d'une valeur inestimable a disparu, et King est le seul à pouvoir aider à le retrouver. Je pensais qu'il n'y aurait rien de pire que d'être obligé de travailler avec ce salaud égoïste, mais je me trompais. Tomber sous le charme du charmant voleur d'art au beau milieu d'une opération est bien, bien pire. King : Le secret d'un bon voleur d'oeuvres d'art est de savoir quand il faut arrêter. Après avoir frôlé la catastrophe une fois de trop, je décide qu'il est temps de rentrer chez moi à Hobie, au Texas, avec l'intention de raccrocher mes crochets à serrure pour de bon. Malheureusement, le FBI a d'autres projets. L'agent Dirk Falcon me fait une offre que je ne peux pas refuser : une immunité totale pour mes crimes passés en échange d'un dernier coup de main. Le problème ? Il s'agit de voler l'homme qui m'a tout appris. Le même homme qui m'a doublé il y a des années. Pour réussir, je dois faire confiance à Falcon et à son équipe, mais comment faire confiance à l'agent sexy alors qu'il a mis sa carrière en jeu pour me faire tomber ?

10/2023

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Littérature française

Face à soi

22 ans et, oui, j'ai un cancer. On m'a diagnostique? un lymphome, un cancer du syste?me lymphatique. Je " cachais " cette foutue maladie, je ne voulais pas en parler pour ne pas attirer la peine et l'attention, car je de?teste c?a, me?me dans le ne?gatif je ne vois que le positif, je suis comme c?a. Puis je me suis dit, autant en parler, sensibiliser et pre?venir un maximum de personnes, autant que cela serve a? quelque chose. Tout va bien, je croque toujours autant la vie a? pleine dent comme je sais si bien le faire, je travaille toujours autant me?me si je suis beaucoup plus fatigue? qu'avant mais je ne laisserai pas la maladie gagner la partie. C'est difficile pour moi, parce que pour la premie?re fois de ma vie je n'ai aucun contro?le sur moi-me?me et j'ai ce truc sous ma peau, mon port à cath pour la chimio, que je de?teste du plus profond de moi-me?me et qui me montre tous les jours que je suis malade. Je voulais vraiment écrire ce livre dans un but pre?cis : sensibiliser un maximum de personnes, plus jeunes, moins jeunes... cela peut arriver a? n'importe qui, n'importe quand. Je suis en bonne sante?, je ne fume pas, je ne me drogue pas, je fais du sport, et... oui c?a m'arrive, a? moi, du jour au lendemain sans pre?venir. Je suis bien entoure? et c'est certainement ma plus grande force dans ce combat, mes amis et ma famille sont mes piliers dans ma vie et encore plus durant cette e?preuve. Le plus important est de toujours rester positif et de relativiser, me?me si cela est moins facile certains jours, je dois vous l'avouer. Il faut savoir l'accepter pour rebondir, je l'accepte et j'en sortirai encore plus fort.

12/2021

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Stylistique

L'Écriture de Discours. 50 fiches pour marquer les esprits

La sueur perle sur ton front, ton esprit est vide : tu dois rédiger un discours et tu ne sais pas par où commencer. As-tu déjà ressenti cette montée d'angoisse à l'idée d'écrire un discours ? T'es-tu déjà demandé avec anxiété comment transformer tes pensées en paroles convaincantes, en trouvant les mots justes ? As-tu déjà vécu cette sensation d'oppression devant l'immense défi de prendre la parole en public ? Nous sommes tous passés par là ! Heureusement, L'Ecriture de Discours va t'aider. A travers 50 fiches synthétiques, tu découvriras toutes les clefs pour rédiger des discours inoubliables : - Capter l'auditoire grâce à la méthode ACIS. - Structurer et argumenter tes idées avec la méthode des 4 As. - Satisfaire les 4 besoins fondamentaux de l'auditoire. - Savoir raconter des histoires de façon captivante. - Finir de façon engageante grâce à la méthode DEBOU. Imagine-toi maîtrisant l'art oratoire avec aisance devant une foule suspendue à tes lèvres. Imagine-toi faisant passer des émotions à un public admiratif. Imagine-toi comme une source d'inspiration pour les autres. Bien plus qu'un simple guide, L'Ecriture de Discours sera ton compagnon d'éloquence, la solution à tous tes problèmes d'écriture. Il t'accompagnera pas à pas dans le processus de création de discours, depuis la conception des fondations solides jusqu'à l'ajout de finitions raffinées. Pourvu de conseils clairs allant à l'essentiel, cet ouvrage est conçu pour faciliter ta progression et rendre ton parcours d'apprentissage agréable, en quelques minutes par jour seulement. Adieu, l'angoisse de la page blanche. Terminée, la difficulté à trouver les mots. Finie, la peur de parler en public. Tu vas découvrir le plaisir d'écrire. Un discours puissant peut changer des vies, et cela commence par la tienne. Le moment est venu pour toi de prendre la parole et de laisser ton empreinte.

07/2023

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Dépendance

Ensemble contre la cigarette. Des conseils pratiques pour combattre le tabagisme des adolescents

Pourquoi tant de parents baissent-ils les bras face au tabagisme de leur ado ? Ce livre n'est là ni pour culpabiliser les parents ni pour donner LA recette qui empêchera un ado de fumer, mais de dire qu'un ado qui devient accro à la cigarette, ce n'est pas une fatalité. Il est clairement possible d'agir pour éviter qu'il fume. Comme le dit à ses parents Martin, 21 ans, accro à la cigarette " c'est pas comme votre génération, nous on a toujours su que la cigarette, ça tue ". Oui, un ado connait les dangers de la cigarette. Et pourtant, les décennies se succèdent et les ados restent attirés par la cigarette, inéluctablement. Nombreux sont ceux qui pensent, à tort, qu'il est impossible de lutter contre la cigarette et préférent ne pas nous pencher sur le problème. Au risque, de découvrir - trop tard - que leur ado est tombé dans les griffes d'une serial killeuse qui ne plaisante pas. Pourtant, si la bataille contre la cigarette est loin d'être gagnée, il est possible de lui déclarer ouvertement la guerre et d'avoir l'espoir que nos jeunes résistent à cette addiction. Le but de ce livre : AIDER les parents démunis ! Ouvrir la discussion sur le positionnement des parents vis-à-vis du tabagisme de leurs adolescents. Les convaincre qu'ils peuvent agir et intégrer cette question dans leurs propres méthodes d'éducation. Donner la parole à chacun : parents fumeurs et non-fumeurs, ados fumeurs et non-fumeurs. Exposer les ressentis. Regrouper les points de vue de spécialistes pour se faire une idée sérieuse et documentée de la question. Apporter des réponses pratiques non exhaustives pour encourager la prise de position des parents (y compris des parents fumeurs) et permettre l'ouverture d'un dialogue sur cette question avec un ado : Comment réagir, si votre ado fume ? Que faire ? Dois-je communiquer-agir-interdire avant qu'il ne fume ? Faut-il lui faire peur ?

10/2021

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Chiens

Mon chiot, facile ! Guide indispensable pour bien débuter

La décision est prise : vous allez devenir l'heureux propriétaire d'un chiot. Félicitation ! Vous souhaitez que votre relation soit parfaite, mais vous vous posez encore de nombreuses questions... Comment dois-je l'accueillir ? Vois-je parvenir à l'éduquer ? De quelle manière vais-je gérer les aléas du quotidien ? Pas d'inquiétude, je ne suis là pour vous aider ! Je m'appelle Paul et je suis éducateur canin professionnel depuis 2014. Adepte de l'éducation positive, j'ai rédigé ce guide afin de vous donner les clés pour que la relation avec votre nouveau compagnon de vie débute de la meilleure façon qu'il soit. Cet ouvrage vous permettra d'appréhender parfaitement les premiers mois avec votre chiot : - Vous découvrirez des astuces pour l'accueillir du mieux possible, préparer son premier transport, l'arrivée à la maison et les premières nuit ; - Vous obtiendrez également des conseils pratiques pour bien commencer son éducation : je vous livrerai des techniques pour lui enseigner son nom et les ordres de base en douceur, mais aussi pour l'éduquer à la propreté et à la solitude, des étapes cruciales dans la vie d'un chien ! - Enfin, vous serez guidés dans les différentes phases déterminantes, telle que la sociabilisation, l'apprentissage des interdits ou encore les frustrations, ainsi que la gestions des petits tracas quotidiens comme les destructions. Ce livre est destiné à tous les maîtres et les chiens, que vous soyez novice ou en enquête d'une éducation plus douce et respectueuse de l'animal. Avec mon aide, vous comprendrez que les premiers mois avec votre chiot ne sont pas insurmontables ! Grâce à des méthodes simples et efficaces fondées sur l'éducation positive, vous aurez toutes les bases pour vous aider dans ce début de relation, et ainsi créer une véritable complicité avec votre boules de poils ! Et bientôt, vous pourrez clamer haut et fort : " Mon chiot, facile ! "

07/2021

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Correspondance

Quand tu viendras je serai presque heureux. Lettres à Elsa Morante

Inédite en France à ce jour, cette correspondance nous plonge dans l'univers intime d'un couple mythique de la littérature italienne. " Chère Elsa, je n'ai plus eu de tes nouvelles, mais je continue quand même à te donner des miennes, dans l'illusion que cela te fera plaisir d'en recevoir. Je fais donc toujours les mêmes choses, que je t'ai déjà dites. Malheureusement je dors mal et cette nuit, peut-être à cause du bruit fait par deux Danoises de retour d'un bal, je n'ai presque pas dormi. Je me sens très nerveux, très agité, très agacé. Hélas, pas même Anacapri où je me suis senti bien si souvent ne parvient à me calmer. Berto est arrivé et nous avons tout de suite repris le scénario. Je ne travaille à rien d'autre, j'ai essayé de commencer une nouvelle, mais elle me donne si peu de plaisir à l'écrire que je l'arrêterai. Comme je te l'ai dit tant de fois, je pense souvent à toi et je ressens terriblement ton absence. Plus que je ne croyais. Quand tu viendras, je serai, du moins au début, presque heureux. " (Anacapri, 11-15 août 1951) La centaine de lettres, télégrammes et cartes adressée par Moravia à Elsa Morante sur près de quarante années (1947-1983) témoigne du lien profond et durable qui unit passionnellement deux des plus grands écrivains du xxe siècle. On découvre au fil de ces lettres leur vie mondaine, leurs amitiés choisies, leur commune passion de l'écriture et l'esprit de saine compétition littéraire, la beauté de Rome et l'enchantement d'Anacapri. Mais s'y dévoilent aussi deux personnalités incompatibles, qui tantôt se ménagent et tantôt se trahissent, qui sont tantôt amants tantôt bourreaux, tantôt vénaux tantôt spirituels, qui ne parviennent jamais à vivre autrement cet étrange et puissant amour. Unis, autant que divisés, pour la vie.

04/2023

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Les aventures amoureuses d'un super méchant Tome 1 : Méchant malgré lui

Ce cambriolage était une mauvaise idée. Et ce super-héros sexy ? Encore pire ! "Je veux que tu m'aides à braquer une banque". J'aurais dû claquer la porte au nez de mon frère. Mais si je l'avais fait, je n'aurais pas rencontré August, l'un des super-héros de la ville... et accessoirement l'homme de mes rêves. Il est sexy, gentil et adorable, tout ce que je suis censé détester. Eh oui, je suis un super-méchant... enfin, en quelque sorte. Franchement, je préférerais me rouler en boule dans mon lit plutôt que de commettre des crimes. Mais les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu, surtout quand on a été élevé par des criminels de bas étage qui ne savent même pas voler du papier toilette sans se faire prendre. Mais à force de passer du temps avec August, je commence à penser que peut-être... Sauf qu'il ignore que je suis Léviathan, un méchant extrêmement puissant. Pas terrible, hein ? Quand de vrais super-vilains décident de s'en prendre à August, je dois révéler à tout le monde ma véritable identité. Mais les méchants et les héros ne sont pas censés s'entraider (et encore moins tomber amoureux). Cela dit, je n'ai jamais été très bon pour suivre les ordres. #SuperHéros #SuperMéchant #BienVSMal #Humour #Secrets #MM "Plein d'esprit, sexy, effronté et sensationnel. Ce premier tome va vous faire pleurer de rire ! " Lecteur Amazon "Ce roman est un vrai bijou ! Des super-héros gays pour Noël, que demander de plus ! " Gail Carriger, autrice de la série best-seller Le protectorat de l'Ombrelle "Ce livre est une succession de blagues ingénieuses en plein milieu d'une bataille entre le bien et le mal. J'étais soit en train de mourir de rire, soit en train de glousser, et je n'arrivais plus à le lâcher". Lectrice Goodreads

11/2023

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Histoire de France

Carnet de route d'un soldat musicien (1914-1919)

"2 août 1914. Branle-bas de combat. Les cloches sonnent à toute volée Comme une traînée de poudre, les mots : mobilisation générale, la guerre est déclarée, sont prononcés indistinctement par les occupants de la caserne St-Charles, sise sur un mamelon, tout près de la gare du même nom, à Marseille. Dans la chambre n° 100 au 1er étage, à l'aile gauche du bâtiment, les musiciens s'habillent à la hâte , dès le réveil, ils ont reçu l'ordre de se tenir à la disposition du magasin d'habillement. Chacun d'eux est atterré par les événements, car je dois bien l'avouer, dans l'anxiété de la veille, personne de nous n'avait pu croire à un conflit que les journaux, pourtant, laissaient pressentir depuis plusieurs jours." Ainsi commence le carnet de route d'un soldat musicien de 23 ans, qui allait tout juste finir son service militaire, embarqué avec des millions d'autres dans une guerre dont nul ne pouvait imaginer qu'elle prendrait les proportions d'un cataclysme. Les musiciens du régiment n'iront pas au combat, ils seront brancardiers. Arrivés en Lorraine, ils marchent sous la pluie, dans la boue, de village en village pour installer leur cantonnement, c'est le plus souvent un peu de paille qui tient lieu de lit pour trouver le repos quelques heures dans le meilleur des cas. Le canon tonne, les blessés commencent à affluer, il faut faire face avec tout le courage du coeur. Et puis débutent les répétitions et les concerts pour égayer les troupes et garder le moral quand tout s'écroule autour de soi. Ce journal de bord est un témoignage écrit au jour le jour durant toute la durée du conflit. S'y révèle une humanité teintée d'amour du prochain, d'incompréhension face à l'absurdité de la guerre, de tendresse pour les proches, de solidarité... C'est toute la fraternité humaine qui se découvre au fil de pages émouvantes, simples mais aussi empreintes d'humour d'un Jeune soldat niçois embarqué vers l'inconnu.

09/2014

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Littérature française

Blue Bay Palace

" J'ai alors giflé son visage d'ange. Si j'avais eu une pierre, un bâton, n'importe quoi, je l'aurais massacré jusqu'à ce qu'il ne soit qu'une bouillie de chair, je crois. Mais je n'avais que mes mains pour dire ma colère et mes yeux pour fusiller. Il ne l'a pas vue venir cette gifle et sa tête s'est retournée comme celle d'une marionnette et il a reculé. J'ai senti la brûlure sur ma paume et j'ai abattu ma main encore, mais cette fois, il a esquivé. J'ai bondi sur lui. Je me rappelle que mon corps avait soudain pris la souplesse d'un félin, que je criais comme un animal parce qu'une main froide me broyait le cœur jusqu'à ce qu'il explose. Après, je ne sais plus très bien. J'ai comme ça, des accès de rage où le sang m'aveugle et ce bruit là, qui tonne dans ma tête. Le soleil bouge, je suis avec lui sous le banian géant et nous sommes assis sur des racines. Je n'ai plus chaud, je ne suis plus en colère... Il commence à parler tout bas. Tellement bas que sa voix couvre à peine le flux indolent des vagues et je dois m'approcher pour entendre. Il hausse les épaules de temps en temps, secoue la tête. Ses mains sont serrées l'une contre l'autre... Maya, commence-t-il, Maya, mon amour... " Entre mer et soleil, images immaculées pour touristes et venelles crasseuses pour indigènes, entre raison et folie, Maya, dix-neuf ans, poursuit l'amour. Elle vit à Blue Bay, village pauvre bordé d'un côté par l'océan et de l'autre par un hôtel de grand luxe. Quand son amour lui échappera, elle ira au bout de son cœur, de son corps et de son pays.

12/2003

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Sociologie

Jacques arsac un informaticien

Certains m'ont écrit à la suite de mon dernier livre : "Je vois parfaitement ce que vous voulez faire : vous êtes croyant, vous avez un système de valeurs ; l'informatique le met en péril, et, par conséquent, vous vous acharnez à démontrer u'il n'y a pas d'intelligence artificielle parce que cela anéantirait tout ce à quoi vous croyez". Je leur ai répondu que ce n'était pas du tout ma démarche, mais je suis bien obligé de reconnaître honnêtement que c'est certainement le point de départ de cette démarche. Mon attention a été attirée parce que je me révolte spo, ntanément à l'idée d'être réduit à une machine. C'est pour moi quelque chose de totalement inacceptable, c'est la négation de tout ce à quoi je crois. L'Homme a été fait à l'image de Dieu mais pas d'une machine ; pour moi c'est fondamental. Ceci m'amène à une conclusion nette : si a science me prouve que je suis une machine, je serai obligé de m'incliner et je m'inclinerai. Tant que l'on ne le démontrera pas, je dors sur mes deux oreilles. L'omniprésence de l'informatique ne peut laisser indifférent l'observateur du monde contemporain. Elle intervient dans tous les secteurs de la vie et cautionne la fiabilité des mécanismes complexes. Elle n'est déjà plus de l'ordre de la science-fiction. Il était donc indispensable d'évoquer tous ces problèmes avec un des promoteurs de l'Informatique en France, le Professeur Arsac. Celui-ci est membre correspondant de l'Académie des Sciences et l'auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation. Il était tout aussi indispensable de demander au scientifique et au croyant qu'il est d'approfondir les questions posées pour aider le public à mieux réfléchir sur la synergie que ne manquera pas de produire cette nouvelle révolution technologique.

04/1997

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Littérature française

Je descends la rue de Siam

« Direction le nord d‘Inishmore. Je suis attifé comme un épouvantail: sac à dos, enregistreur en bandoulière, appareil photo, mini perche avec micros emmitouflés dans leurs cages anti-vent et leurs moumoutes, imper à la taille, sacs en plastique à portée de main en cas de grains pour le matériel. Il me faut des images, il me faut du son. Biaiser le vent, affronter la pluie. Je dois regarder partout à la fois, mes pieds (éviter les trous), devant et autour de moi ainsi que les VU-mètres du Sound Device. » Jean-Guy Coulange est un homme de sons qui accompagne les tournages de ses essais radiophoniques par des notes et des photographies, qui elles aussi sont des notes, une manière d'arrêter le réel. Ce matériel qui complète l'œuvre sonore, nous immerge dans le chantier d'un artiste, avec un art subtil de composer avec l'inattendu. Si nous suivons le parcours et les pensées d'un homme, nous profitons également de ses réflexions sur la radio, sur la prise de son et la qualité de l'écoute. Dans ses carnets, Jean-Guy Coulange nous raconte des histoires de sons et les chemins qui y mènent. Nous suivons sa quête dans chaque projet qu'il accompagne, et plus mystérieusement nous touchons aux frontières entre le son et le silence, entre ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Lire Coulange, c'est voyager avec lui, reprendre les mêmes chemins et comprendre peu à peu, par le texte et l'image, comment se construit une œuvre. De l'Île-Grande à Aran, de Brest à Langada ou au Havre... Ce qui frappe dans l'écriture de Jean-Guy Coulange, habitée par de nombreuses références littéraires, c'est l'économie de la phrase. C'est de l'écriture, un texte qui nous apprend à écouter différemment dans toutes les étapes de la création. --- Préface de David Collin Trente photographies couleur et noir/blanc

11/2016