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Adel Gouri

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Humour

Punchlines. Petit précis de communication violente

Pour répondre aux rageux, aux trolls et aux relous, Lexa a une imagination sans limite. Savourez sa condescendance et piochez parmi ses meilleures punchlines, pour ne plus jamais être à cour de réparties !

10/2019

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Sociologie

Loger mobiles. Le logement au défi des mobilités

Depuis toujours, urbanistes et architectes se sont préoccupés des rapports entre habitat et transport pour répondre aux besoins et attentes des ménages. Mais qu'advient-il de ces attentes et besoins quand on déplace son attention sur l'espace domestique et les pratiques de mobilités, la manière dont ils co-évoluent ? Un changement de focal auquel nous incitent le contexte de crises sociale (exprimée par la France des ronds-points), sanitaire (liée à la Covid-19) et environnementale (le changement climatique), et la perspective de transitions écologique, énergétique et numérique. C'est du moins le parti pris de cet ouvrage issu du colloque "Loger mobiles. Le logement au défi des mobilités " qui s'est déroulé du 10 au 16 juin 2022 au Centre culturel international de Cerisy (CCIC), en croisant les expertises de chercheurs et de professionnels des secteurs du logement ou des mobilités.

12/2023

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Sciences politiques

Mondes N° 9, Hiver 2011-201 : Enjeux et vecteurs de la diplomatie d'influence. Edition bilingue français-anglais

Dossier thématique. La diplomatie d’influence : attractivité et rayonnementAujourd’hui l’État n’est plus le seul détenteur de la parole publique et le rayonnement d’une puissance ne peut plus se comptabiliser uniquement en données brutes (le « hard power », c’est-à-dire les forces armées, le PIB…), mais aussi en termes d’attractivité, de capacité à projeter des valeurs, ou à fixer des normes à l’échelle mondiale. L’influence est, par conséquent, devenue un élément essentiel de la diplomatie contemporaine. Ce dossier revient sur les enjeux de cette diplomatie d’influence, mêlant l’approche conceptuelle à l’analyse des stratégies de différents États (États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France…), en particulier dans les domaines culturels et économiques.1. Qu’est-ce que l’influence ?,Zaki Laïdi, Directeur de recherche à Sciences Po2. Retour sur la stratégie d’influence américaine,Alexandra de Hoop Scheffer, Direction de la prospective (MAEE)3. L’essor de la diplomatie économique,Caroline Malausséna, Sous-direction de l’innovation et des entreprises (MAEE)4. Concurrence autour de la formation des élites mondiales,Maxime Lefebvre, Directeur des relations internationales de l’ENA5. Les vecteurs privés de l’influence,Jean-Michel Boucheron, député (Ille-et-Vilaine) et Jacques Myard, député (Yvelines)Analyses & TémoignagesUne série de réflexions et d’analyses sur les défis de la diplomatie, la sécurité internationale et les équilibres géopolitiques. Notamment des articles de l’Ambassadeur et écrivain Olivier Weber, et du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Yukiya Amano.Risques et sécurité6. Après Fukushima, comment garantir la sureté nucléaire ?,Yukiya Amano, Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)7. La nouvelle collusion mafias-guérillas,Olivier Weber, Ambassadeur chargé de la lutte contre la criminalité organisée et la traite des êtres humains8. Éviter le pire au Sahel,Jean-Pierre Olivier de Sardan, Directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur au LASDEL (Niger)Défis contemporains9. Après le printemps arabe, la transition démocratique en question,Myriam Benraad, Sciences-Po/CERIDiplomatie et littérature10. L’âge d’or de l’entre-deux-guerres : un quatuor de grands écrivains et diplomates ?,Renaud Meltz, Maître de conférences à l’Université de la Polynésie française11. Diplomate et écrivain : deux métiers, une carrière ?,Stanislas Jeannesson, Université Paris-SorbonneDiplomatie économique12. De la réciprocité dans les relations commerciales internationales,Christian Sylvain, Centre européen de droit et d’économie de l’ESSEC13. Vers un gouvernement économique de la zone euro ?,Patrick Allard, Conseiller à la Direction de la prospective (MAEE)

01/2012

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Avocats

Règles de la profession d'avocat. Edition 2020-2021

Cette dix-septième édition poursuit l'oeuvre engagée par les auteurs en 2016 de refonte, d'actualisation et d'enrichissement de l'ouvrage. Elle étudie, à la lumière des nombreuses évolutions législatives et réglementaires, de la jurisprudence interne et européenne et des dispositions du règlement intérieur national de la profession, l'ensemble des règles relatives à l'organisation et l'administration de la profession, l'accès au barreau, les principes essentiels, les règles déontologiques, la discipline, les activités professionnelles, la rémunération, l'exercice et les structures et les régimes de responsabilité civile et pénale de l'avocat. Est mise en avant la cohérence de la matière eu égard à l'articulation des textes nouveaux avec ceux déjà existants, notamment, la loi du 31 décembre 1971 et les décrets du 27 novembre 1991 et du 12 juillet 2005. Cette nouvelle édition est enrichie notamment de l'ensemble des décrets d'application de la loi du du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice prévoyait notamment la fusion du tribunal d'instance et du tribunal de grande instance (TGI) dans un tribunal judiciaire aux compétences étendues et la possibilité, entre les TGI d'un même département, de répartir le contentieux pour faciliter la création de chambres spécialisées : décrets nos 2019-912, 2019-913, 2019-914 du 30 août 2019. Ces dispositions entreront pour l'essentiel en vigueur le 1er janvier 2020.

03/2022

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Droits de l'homme

Les chemins de l'abolition de la peine de mort. De Cesare Beccaria à Robert Badinter

La loi sur l'abolition de la peine de mort du 9 octobre 1981 met un terme à de nombreux débats durant plus de deux siècles sur l'efficacité, la nécessité, la moralité ou la légitimité de la peine capitale. Cet ouvrage collectif rappelle que les termes du débat sur la peine de mort ont évolué au gré des enjeux politiques, des transformations, des sensibilités et des changements de conception des droits de l'homme. Enfin, est analysée une mise en perspective internationale d'une abolition universelle de la peine de mort et la place de la peine capitale aux Etats-Unis et au Moyen-Orient.

03/2023

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Droit

La finance numérique - Aspects juridiques et fiscaux du crowfunding et des cryptoactifs. Avec des formulaires et tutoriels digitalisés et personnalisables par la Legaltech Legal Pilot

Le financement numérique est une matière novatrice et évolutive par excellence qui constitue déjà un passage presque incontournable du financement de la startup aux plus grands acteurs du monde économique quelle que soit leur forme juridique. La terminologie "Financement numérique" recouvre cependant des réalités distinctes allant du simple financement participatif ou Crowdfunding aux financements liés à la blockchain et couvrant les Initial Coins Offering (crypto-monnaies/actifs), les Security Token Offering (jetons) ou même des instruments émergents tels les DeFi et les Teal contracts. Cet ouvrage s'adresse donc à tous les avocats, directeurs juridiques et experts-comptables souhaitant renforcer leur connaissance du numérique ainsi qu'aux professionnels de l'ingénierie financière souhaitant connaître les dernières réformes de la loi Pacte plaçant la France comme un des premiers pays encadrant les ICOs, les dernières positions de l'AMF et sa réglementation ainsi que les évolutions de la doctrine et de la pratique.

12/2021

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Beaux arts

Dictionnaire des objets de dévotion. Dans l'Europe catholique

En dépit des apparences, la poignée de paille nouée en croix par un villageois et le précieux crucifix exécuté par un orfèvre célèbre ont la même fonction : relier la terre au ciel, le monde visible au monde invisible. L'objet de dévotion privé s'insère dans la vie quotidienne du dévot pour lui rappeler ses devoirs religieux. Dès les premiers siècles, de nombreux objets jalonnent ces échanges avec l'au-delà des ex-voto témoignent de la démarche spirituelle des chrétiens suppliant un saint de les guérir. Au Moyen Age, l'Église encourage la pratique du chapelet que la Vierge elle-même aurait remis à saint Dominique. Face au protestantisme qui récuse les " bondieuseries " vendues par les colporteurs, la Contre-Réforme catholique, au contraire, utilise l'objet de dévotion pour toucher la sensibilité. Depuis l'Europe centrale, les Jésuites diffusent les crèches de Noël qui, dans le monde entier, remportent un succès immense et durable. Dans le Coin du Bon Dieu des fermes, chaque génération rassemble les souvenirs des grandes cérémonies marquant la vie du catholique, première communion ou mariage, que rappellent une couronne de mariée sous globe, un rameau de buis béni déposé sur la photo d'un défunt, un souvenir de pèlerinage avec une petite relique, ainsi que le cierge béni à la Chandeleur, allumé pour éloigner la grêle ou pour veiller un mourant. Le culte privé des morts génère une foule d'objets religieux, déposés sur les tombes privées qui se multiplient au XIXe siècle. Depuis le XIXe siècle, les folkloristes, puis les ethnologues, s'intéressent à ces objets en train de disparaître mais dont certains, aujourd'hui, subsistent sur les lieux de pèlerinages : qui n'a pas souri devant les bouteilles mariales en plastique vendues à Lourdes ! De grandes collections d'objets de dévotion, privées puis publiques, se sont constituées surtout en Europe centrale, étudiées par d'éminents chercheurs de langue allemande. Un intérêt international s'éveille alors, relayé par bien des musées français. Il était donc grand temps qu'un Dictionnaire de langue française rassemble les noms des objets de la dévotion privée pour en expliquer le sens, grâce à des notices circonstanciées accompagnées de bibliographies. Splendides ou émouvants, ces objets captiveront tous ceux qui sont attirés par un patrimoine encore trop méconnu.

10/2006

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Actualité médiatique internati

Arménie. Les enfants de la guerre

Pour répondre à la douleur des enfants d'Arménie, voici un beau livre mêlant leurs dessins et des lettres d'artistes et d'écrivains engagés pour que le bruit des bombes et les horreurs de la guerre cessent enfin. Marie-Claire Margossian est, après avoir été directrice des programmes de la chaîne Ciné+ Classic de Canal+ pendant quinze ans. Française jusqu'au bout des ongles, elle n'a pas oublié qu'elle est aussi arménienne. Une identité qu'elle a toujours portée en elle avec fierté, sans jamais l'interroger... jusqu'au jour où le conflit dans le Haut-Karabakh a éclaté. "Alors, on s'est souvenu de ce que voulait dire être arméniens, tel un second réveil. L'histoire semble se répéter et c'est le martyre de nos grands-parents, leurs récits de souffrance qui, cruellement, se rappellent à nous. Et on a crié notre douleur face à cette guerre sanglante. Chacun d'entre nous a retrouvé son âme d'enfant". C'est justement aux enfants d'Arménie que M. -C. Margossian a voulu donner la parole. Ceux qui ont vécu cette guerre dans leur chair. Qui ont perdu des proches, ont vu leur village attaqué ou bombardé. Elle a appelé les écoles une à une pour faire dessiner les élèves, afin qu'ils donnent vie à leur Arménie. Le dessin est là-bas une véritable institution. Les oeuvres de ces jeunes artistes âgés de 4 à 15 ans sont inoubliables. Elles mêlent les couleurs chatoyantes de l'Arménie à l'acier de la guerre et au rouge du sang. Arménie, les enfants de la guerre est ainsi la voix de ces enfants innocents touchés par la violence, dans une quasi-indifférence internationale. Peu de plumes vaillantes sont allées sur le terrain. Jean-Christophe Buisson a été l'une d'entre elles, aussi sa préface était-elle une évidence. A ses côtés, des artistes et intellectuels disent leur soutien à ces enfants du courage, dans des lettres poignantes et authentiques. Avec des contributions d'Antoine Agoudjian, Essaï Altounian, Ariane Ascaride, Serge Avédikian, Nicolas Aznavour, Youri Djorkaeff, Sophie Fontanel, Macha Gharibian, David Haroutunian, Pascal Légitimus, Andreï Makine, André Manoukian, Jacky Nercessian, Michel Onfray, Astrig Siranossian et Valérie Toranian. Trois euros par ouvrage vendu seront reversés et partagés entre l'Association Aznavour et Santé Arménie, qui soutiennent les victimes du conflit en Arménie.

09/2021

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Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

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Bourgogne

De Bacchus à Vénus, biodynamie dans les climats de Bourgogne

Pour l'épicurien sensible à ses passions qui adore voyager, manger, photographier, boire (euh déguster), Bacchus guide souvent ses échappées. Plus rarement celui-ci s'attache les charmes de Vénus. Pour cette escapade bourguignonne, j'ai tenu à ces deux entités que beaucoup décrieraient sur une enquête ethno-photographique circonspecte. Deux caractères souvent assignés à déraisonner les hommes, leur ôtant pudeur, droiture et mystères. M'engagerais-je alors dans cette Bourgogne, comme Bernard Pivot avant moi, en honorant Bacchus avec modération puis Vénus jusqu'à plus soif ? Mais était-ce bien cette Vénus que tous, de Joigny a Fleurie, vantaient les louanges ? Etait-ce bien cette Vénus qui, associé à la Lune, à Mercure, à Mars, à Jupiter, à Saturne, équilibrait des cycles sans apparemment corrompre les vignerons ? Etait-ce bien cette même Vénus finalement plus naturaliste que séductrice enflammée ? Cette Vénus qui unit le feu mâle à l'eau femelle, d'où résulte la vie ? Le ciel ma souri. Les cieux de ceux qui respectent la Terre et leurs concitoyens. Toujours en mouvement, d'humeur vagabonde, esprit ouvert, humaniste, cueilleur d'images et de verbes, j'ai ramassé da paroles tombées des bouches, j'ai écouté des gens de toutes les couleurs et j'ai raconté ce qui m'était offert et qui poussait dans mon jardin, la Terre. La séduction naît des rencontres. Des rencontres avec des personnage amoureux de la vie, et pas seulement de la leur. Des personnages amoureux du vivant et fiers de partager la prolificité de leur art. Fiers de travailler sainement le jardin de nos enfants, fiers de lever les yeux pour regarder la lune dans le ciel et non entre ses inter-rangs incultes, triste symphonie inachevée sans anse ni achillée. Ce recueil trouve sa source ici, dans cette soif de rencontre et de partage. Un recueil à deux écritures. Pendant que certains calligraphient des lignes qu'ils appellent sillons ou rang et besognent à l'équilibre de leurs oeuvres, peut-être plus musiciens qu'orfèvres des conjugaisons, ils alignent blanches et noires sur des portées éphémères et composent des accords savants. Pendant que l'artiste des ombres et des lumières profile des émotions en tentant tant bien que mal de grammairer cette dimension dynamique invraisemblable sur des 150 g couché mat. Deux écritures, trois dimensions, quatre éléments, cinq branches, six directions dans l'espace, sept astres et combien de mains humbles, vigoureuses et rompues à leurs climats.

10/2021

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Poésie

Second jardin

Second jardin (drugi vrt) forme le troisième volet d'un triptyque avec les deux recueils précédents de Lou Raoul, Most et Otok, tous les trois tournés vers la Croatie. Après Else et Kim, c'est le personnage Beris que l'on suit, une fois encore avec des repères temporels et spatiaux incertains et une écriture marquée par des décalages et des ellipses, tant sémantiques que syntaxiques, à même de transcrire le chamboulement de la mémoire - et de l'aujourd'hui qui en découle. L'absence de ponctuation (sauf quelques virgules), de majuscules (sauf aux noms propres), et, comme une basse continue, l'emploi du croate (et de l'anglais) contribuent aussi à cette désorientation. Ainsi l'enfance donnée dans les premières pages en pointillés, au présent, est pourtant "comme si loin d'ici" . Juste quelques bribes - Nadia Comaneci, Khrouchtchev ou Youri Gagarine, les maisons sans étage (qui reviendront au fil des pages) - pour évoquer l'attrait partagé avec le frère aîné, mort, pour ce monde situé derrière "le rideau de fer" . Alors il s'agira (c'est d'abord au futur) d'emprunter le chemin vers l'Est sur les traces de cette aspiration, de fouler cet autre jardin. Ce chemin peu à peu se précise dans la deuxième partie, dans la confrontation réelle à la Croatie que Beris découvre progressivement. On glisse alors dans un temps brouillé, un présent d'observation mêlé, suspendu au conditionnel. Les images du présent et du passé se superposent, tant des faits, lieux, personnes resurgissent, telle une cohorte de fantômes ("du bagage de celle qui revient / débordent une maison / et ceux qui ne sont pas morts"), et que "les couleurs des souvenirs elles aussi changent" . C'est qu'il y a aussi là-bas les traces douloureuses de la guerre récente, face auxquelles Beris ne peut que s'arrêter et se tenir, "muette" - "si vingt-cinq ans est le temps pour oublier et pour pouvoir survivre" ? Mais, "s'il n'y a dans ce jardin aucun remède à la puissance de la mort / dans les griffes des ronciers / elle se tient debout" , Beris s'égratigne pour faire "des coupes des clairières des encores" , elle "élague entre les années" . C'est au prix de ce cheminement qu'il sera possible de continuer : "si Beris consent / [... ] à pouvoir oublier ou l'inverse / à pouvoir exister c'est une autre ce sera" .

06/2022

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Théâtre

Dounia

Dounia a beaucoup souffert, dans son enfance, du manque d'affection et de dialogue au sein de sa famille marocaine installée à Bruxelles. Elle a vite compris que son entourage était juste là pour brimer ses désirs d'indépendance et de liberté. Elle s'est donc tournée vers d'autres cercles mais, là encore, a pris rapidement conscience qu'elle n'avait ni les atouts ni les bons codes pour être acceptée. Alors, adolescente plus rebelle que jamais, elle découvre la puissance du désir qu'elle suscite chez les hommes et accepte un mariage foireux où le sexe sert de monnaie d'échange à sa dose quotidienne de rêve. Mais son mari, rattrapé par ses mauvaises fréquentations, fait un séjour en prison et en sort transformé : le travail de radicalisation a parfaitement fonctionné et Abdel part pour un combat dont elle sait peu de choses. Pas question en tout cas de le rejoindre comme il le voudrait. A présent sans contraintes, elle transforme des bars et des bistrots en terrains de chasse, ou plutôt en lieux de revanche. Pourtant, quand elle apprend que son mari, compromis dans un attentat sanglant, est à nouveau en Belgique, elle ne résiste pas à l'envie d'aller au rendez-vous fixé. En manque de repères et d'identité, Dounia jette un regard sensible sur la réalité de nos sociétés multiculturelles à travers le filtre de son propre parcours emblématique, mais aussi de ses frustrations, contradictions et excès.

02/2020

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Non classé

La Botte de Staline

Selon le quatrième chapitre de la Genèse, se remémora alors Hilda Salomon, le pasteur Abel fut le premier humain sur Terre à mourir en même temps qu'il est la toute première victime de meurtre dans l'histoire de l'Humanité. Le deuxième fils d'Adam et d'Eve mourut assassiné des mains de son propre frère Caïn car Jéhovah avait préféré son offrande, à savoir les premiers nés de son troupeau de moutons. Dieu l'avait privilégiée aux pauvres fruits et aux légumes que son frère jumeau, laboureur, avait pu lui, lui offrir tout benoîtement. Le Créateur était donc bien la seule et légitime cause de sa jalousie, il était le mobile de ce premier assassinat de l'Histoire. Par son attitude arbitraire et discriminatoire envers l'un des deux frères jumeaux, Dieu avait semé ainsi dans le coeur de l'Homme, la discorde. Une discorde qui sut malheureusement enfler dès la première fois jusqu'au fratricide. C'était un fait, le Dieu de la bible se révélait donc bien être le premier responsable du premier crime de l'Histoire. Jusqu'à aujourd'hui, les meurtriers suivaient donc son sillon funeste sans même le savoir. Tous les meurtriers étaient bien fils de Caïn et petit-fils de Dieu. Toute l'histoire de la criminalité était même reliée à ce meurtre originel, cette faute originelle et il ne pouvait exister de criminologie en tant que telle, d'enquêtes criminelles à proprement parler, sans cet acte fondateur.

12/2019

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Sociologie

Handicap et recherches. Regards pluridisciplinaires

Longtemps les personnes atteintes d'altérités (physiques, psychologiques, cognitives...) ont été pensées ou perc?ues comme des êtres humains à rééduquer, réparer, ou pire, à exclure, car estimées inférieures ou trop différentes des autres citoyens. De par les lois, décrets et autres politiques volontaristes en faveur du handicap, les regards sur la personne handicapée ont évolué et prennent désormais en compte l'environnement, le contexte de vie, les situations individuelles et leurs interactions. Même si pour bon nombre, le chemin de la reconnaissance et de l'équité est encore semé d'embu?ches, les avancées scientifiques, permises par la recherche, contribuent de manière décisive à ce " bousculement ". Inclusion, Ecole, Université, Emploi, accessibilité numérique, maladies, troubles du spectre de l'autisme, traumatisme crânien, sport... Cet ouvrage collectif – issu d'un colloque pluridisciplinaire tenu à Bordeaux en 2018 - fait se croiser, de manière originale, des chercheurs, des approches et des disciplines diverses sur le thème du handicap. Il englobe aussi bien l'approche médicale de l'altérité, que celle liée aux dimensions techniques et technologiques, tout en répondant à l'approche sociale, situationnelle et environnementale. Sont donc ainsi réunies, sans cloisonnement, les sciences du vivant et de la santé, les sciences et technologies et les sciences humaines et sociales. L'ensemble est introduit par Axel Kahn qui, dans une perspective humaniste, aborde la problématique du handicap au prisme de la citoyenneté et de l'inclusion.

06/2019

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Récits de voyage

Voyages et paysages

« Écrivain géographique », comme il se définit lui-même, Michel Tournier a effectué de fréquents et lointains voyages, mais pour de brefs séjours, écartelé entre un désir de « perpétuelle pérégrination », de « chasse cosmopolite à la chair, aux images et aux paysages », et la tentation d'« une vie coite, casanière, tapie à l'intérieur d'une forteresse de livres ». Arlette Bouloumié montre brillamment comment la double culture franco-allemande de l'auteur du Roi des Aulnes, la prégnance de ses souvenirs et impressions d'enfance, l'usage de la philosophie comme « clé multiple » pour accéder au monde, nourrissent une oeuvre d'une extrême richesse conceptuelle, d'imagination et d'écriture. On le découvre ou le redécouvre ici à travers des extraits empruntés à ses romans, ses essais, et aussi quelques pages inédites de son Journal intime. Pour Michel Tournier, toute translation est une altération : « Éponge, pierre ponce, les milieux étrangers m'envahissent et me modifient massivement », écrit-il. Ses personnages sont l'illustration de ce phénomène : pour Robinson le naufragé comme pour Abel Tiffauges, le prisonnier de guerre en Prusse-Orientale ou Paul, le héros des Météores, qui fait le tour du monde à la recherche de son frère jumeau, « chaque voyage amorce une mue en profondeur ». Cofondateur avec Lucien Clergue des Rencontres photographiques d'Arles, Tournier s'est toujours intéressé à la photographie. Lié d'amitié avec Édouard Boubat, ils ont effectué ensemble plusieurs voyages. C'est à Boubat que sont empruntées les photos qui illustrent ce livre.

04/2012

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Musique, danse

Comment la musique vient aux territoires

"Comment la musique vient au territoire ? " est la question que pourraient poser aux géographes les ethnomusicologues et les anthropologues. Un concert dans les couloirs du métro parisien, la scène rap à Dakar, le chant darkhad en Mongolie, les bandas du Sud-Ouest aquitain, les bagads bretons ou les batucadas d'influence brésilienne, autant de portraits et de situations qui peuvent illustrer ces liens ténus ou profonds, éphémères ou durables que tisse la musique entre les individus et les territoires. Cet ouvrage relate les communications et débats qui se sont tenus lors du colloque organisé à Bordeaux le 12 mars 2007 par le laboratoire de recherche ADES et la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine. Il montre que si les musiques ne viennent pas "naturellement" au territoire, elles ne sont pas non plus la seule conséquence de déterminants géo-socio-économiques, ni le seul fruit d'une volonté politique. Les musiques ont donc une certaine autonomie, au point de participer à leur tour à la construction de territoires. Mais quelle portée réelle ont-elles dans ces phénomènes ? "Comment ça marche ? " De quelle manière peut-on en mesurer les effets ? Sans prétendre répondre de façon définitive à ces questions, les auteurs ont pour dénominateur commun de considérer la musique comme un "construit cognitif permettant d'appréhender un phénomène spatial" (Lussault, in Lévy et Lussault, 2003, p. 675), donc de considérer la musique comme un objet géographique à part entière, ouvrant des voies renouvelées pour la recherche.

06/2009

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Littérature française

Le conquérant : journal d'un indésirable au Maroc

Le Conquérant a été certainement inspiré par un article d'Abel Ferry qui, en 1911 déjà, craignait que de trop nombreux indésirables au Maroc ne mettent en péril une colonisation qu'il voulait fondée sur "la collaboration des indigènes". D'où son aspect de roman noir avec ses déclassés, ses truands, ses femmes galantes. A ce titre — et des indices nombreux et variés l'attestent ici — notre roman est à la source de Pépé le Moko, le roman d'Henry Labarthe (1931) et le film fameux de Julien Duvivier (1937). Premier tableau complet et sérieux de la Casablanca des années 1912-1913, déjà en proie à la fièvre des spéculations, ce roman est un document important sur les problèmes du début du Protectorat au Maroc, confirmé par l'historiographie, et aussi une véritable oeuvre littéraire où Nolly a mis toute sa culture et sa sensibilité. L'attestent d'une part les étonnants jeux intertextuels (Baudelaire, Hugo ou Cendrars qui venait juste de publier sa Prose du Transsibérien) et d'autre part son souci constant de l'Autre exprimé à travers ses doutes sur le bien-fondé de la colonisation ou son émotion à l'écoute du chant désespéré d'une "sauvagesse nue". Et les figures singulières d'une rhétorique efficace et subtile sont toujours au service d'une problématique du Même et de l'Autre qui domine le roman du début à la fin et dans tous les sens.

10/2015

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Musique, danse

Mes refrains font chanter le monde

Préface de Charles Aznavour. Issu d'une famille très modeste, Michel Jourdan, un simple autodidacte n'ayant à son palmarès scolaire qu'un modeste certificat d'études et un diplôme de cordonnier, tente l'aventure parisienne sitôt libéré de ses obligations militaires. Sans la moindre référence, ni la moindre lettre de recommandation, il réalise son degré d'inconscience et " galère " ainsi plusieurs années. Il lui faut beaucoup de temps avant qu'un éditeur de musique lui donne enfin sa chance qui se traduit par un premier grand succès : " Les Vendanges de l'Amour" de Marie Laforêt, en 1963, suivi de près par la chanson " Sur ton visage une larme " qui a rendu célèbre un jeune artiste italien nommé Bobby Solo. Dans cette autobiographie, il raconte son amour pour la chanson qui l'a amené à rencontrer les plus grands. Il nous parle de ses rencontres avec des interprètes inconnus ou célèbres dont certains lui sont fidèles encore aujourd'hui comme Charles Aznavour, Julio Iglésias, Serge Lama, Calogéro avec lequel il obtient la Victoire de la Musique 2005 (Prix du Public) avec la chanson " Si seulement je pouvais lui manquer". Il nous raconte ses relations amicales datant de plusieurs décennies avec Michel Drucker, Alain Souchon, Charles Aznavour, Pierre Perret, le parolier québécois Luc Plamadon, Brigitte Bardot, Nana Mouskouri, Frédéric François, Annie Cordy, Michel Leeb, Frank Michael. Il est question aussi d'artistes de la nouvelle génération tels que Kendji Girac, Amel Bent et Raphaël.

03/2018

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Indépendants

Le pays de Judas

Né dans une Afrique du Sud livrée aux délires ségrégationnistes de l'apartheid, dans un territoire entièrement dominé par le national-christianisme alors en vigueur, Conrad Botes s'est retrouvé, comme bon nombre de ses compatriotes, à devoir se débrouiller dans un pays schizophrène où s'affrontaient deux peuples, deux cultures, deux histoires, où la violence et l'oppression faisaient partie intégrante du quotidien. Refusant d'être le complice des bourreaux de circonstances, refusant tout autant de devenir l'otage des bonnes consciences tardives, de porter son choix sur Caïn ou Abel, Conrad Botes réclame avant tout le droit à l'indifférence. Alors même que ses compatriotes préfèrent la culpabilité au désespoir, il se moque de l'idée d'un métissage rédempteur, d'une fraternité utopique et s'attache à dépeindre sans humeur les blessures et la mauvaise conscience qui dévore encore les âmes de son pays natal. Les histoires du Pays de Judas reprennent les mythes bibliques ou autre nemesis mythologiques pour en donner une lecture plus sociale, une résonance contemporaine en lien avec la lutte de classes ou la contestation populaire face à l'ordre établi. Avec un dessin noir puissant évoquant la gravure sur bois et des histoires presque toujours muettes, le petit théâtre médico-légal de Conrad Botes taille dans le vif et met à jour la cruauté tapie au coeur de la culture, comme au sein de la nature.

02/2023

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Histoire internationale

Edith-Lucie Bongo. Tome 4, "Météore". La Genèse d'une parole poétique polysémique

Avec Météore, "coup d'essai poétique, qui vaut un coup de maître", Félix Ibara Ndeli nous restitue les accents utam'siens (Tchicaya U Tam'Si) et loutardiens (Tati-Loutard), que l'érosion de l'espace et du temps a semblé engloutir sans prélude. Et quoique beau pré-texte pour nommer le génie pluriel d'une héroïne éponyme, Edith-Lucie Bongo, le poète dans ses lamentations et vociférations existentielles se dilue dans l'amour mystérieux et fécond qu'incarne celle-ci, immortelle à travers les âges. Anthologiste et critique littéraire, spécialiste des lettres gabonaises, Raphaël Misère-Kouka se penche, pour une première, sur la création poétique d'un compatriote, en rendant hommage à son génie et à celui de son préfacier, Jean Dominique Okemba. Cette note de lecture libre constitue une brève analyse textuelle, en tant qu'esquisse d'impressions au contact brut de ce florilège, et augure un pont confraternel entre deux poètes. Dès lors, Météore s'inscrit, sans conteste, dans la logique de "la Genèse d'une parole poétique polysémique", qui vient oxygéner nos coeurs en quête d'une poésie inoxydable, la vraie, celle ayant déserté les bibliothèques contemporaines. En tout cas, un mini-ouvrage d'essence pédagogique, qui aide à mieux décrypter la poésie ibarienne, magistralement introduite par une préface élogieuse du professeur et académicien Axel Maugey, aux élans inimitables et inégalables, digne d'un éminent spécialiste de la Francophonie mondiale.

05/2019

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Poésie

Le printemps est arrivé

"Petit Lapin était d'une tristesse infinie ce dimanche-là. En effet, c'était à la fois le dernier jour de la semaine et de ses vacances d'été. Demain, il allait reprendre le chemin de l'école... Maminette, sa maman, ne savait plus quoi lui dire pour le motiver. Mon chéri, tu as eu deux mois de congé, c'est normal que tu reprennes l'école, ça va être super, tu vas retrouver tous tes amis et puis tu vas passer à la classe supérieure et découvrir de nouvelles choses. Petit Lapin n'écoutait rien de ce que lui disait sa maman. Je ne veux pas y aller, je ne vais pas retrouver Justin, Ben, Emma et les autres copains. Et puis je vais avoir un nouveau maître ou une nouvelle maîtresse. Je veux rester avec Monsieur Renardeau ! Mon frère, lui, il va l'avoir Monsieur Renardeau ! Petit Lapin se mit en colère très fort. Non, non, non, je n'irai pas à l'école demain". Voici quelques histoires de Petit Lapin, de son vrai nom Ferdinand. Partez à la découverte de ses aventures rocambolesques ! Catherine Maurie est née en 1957. Retraitée, elle se consacre aujourd'hui à la lecture et l'écriture. Après avoir écrit une bande dessinée à Axel, son petit-fils, elle décide de mettre sur papier des fables à son attention. Le printemps est arrivé est son premier ouvrage publié.

02/2022

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Religion

Tu es Dieu. Et si la révolution était spirituelle ?

"Moi, les bondieuseries, tout ça... C'est pas mon truc ! . ". . lui glisse poliment l'imprimeur de son premier jet d'encre. Un sous-titre... un sous-titre... il lui faut trouver un sous-titre ! Après un an de manifestations, tous les samedis, en gilets jaunes, de Paris à la Réunion, elle n'en trouve qu'un". Comme le nuage fluorescent qui a soulevé les peuples du monde, un virus impose dorénavant sa loi, martiale : masque et distanciation sociale obligatoires, manifestations et rassemblements interdits... Un problème de santé publique ? C'était aussi le cas en 1994. Le virus invisible et très infectieux s'appelait l'hépatite B, pouvait container 100 000 personnes par an et s'attrapait comme le sida. Mais il y avait déjà un vaccin... ouf ! Non, l'auteure n'écrit pas sur la pandémie. Et pourtant... Ce livre parle de toi, moi, elle, dans ce monde où tout va trop vite. Ce livre n'a rien de très catholique. Il y est question de l'insoutenable légèreté de l'être, humain. Adèle Sanchez est née en 1979 à la Réunion. Après une classe prépa à Bordeaux, elle effectue des études de Lettres classiques et modernes, d'Histoire de l'art et d'archéologie. De retour à la Réunion, elle entame des études de sciences de l'information et de la communication. Elle obtient sa carte de presse en 2003. Elle signe avec ce livre son premier essai.

01/2021

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Littérature française

Le Café des Fauries Tome 2 : De vogues en bals saisonniers... Au coeur des Trente Glorieuses, 1955-1965

Mes chers Aïeux, Jean-Hippolyte et Augusta, puis Anselme et Henri, ont créé et traversé la première moitié du vingtième siècle dans ce Café de bord de route, avant que Suzanne et Abel, mes parents, n'en deviennent à leur tour les propriétaires et les gérants. En ces premiers jours de 1955, ils sont là, heureux tous les deux avec leur petite famille, dans ce Café des Fauries, prêts à organiser durant, sans trop le savoir encore, un peu plus d'une dizaine d'années, quantité de Bals saisonniers dans la salle tout récemment terminée et entièrement prête à accueillir tous les danseurs. Mon enfance heureuse et mon insouciante adolescence, traversent cette multitude d'événements inhérents à tant de jeunes gens de cette époque, parmi des traditions qui perdurent encore, mais qui tout doucement aussi s'éteignent en ces années bousculées par une joie de vivre dictée par le renouveau d'après-guerre et ses "Trente Glorieuses" . Ainsi, au travers de toutes ces lignes, l'histoire du Café s'écrit encore et se poursuit toujours. Mais qui de mes quatre ancêtres aurait bien pu s'imaginer un seul instant, que des caméras du Septième Art imprimeraient à jamais, pour les écrans des salles de cinéma, la façade de ce Café avec deux vrais comédiens déjeunant en terrasse ? ... Gardé dans sa plus pure tradition, il est toujours là ce Café, présent au bord de la route et bien vivant, en cette première partie du XXIème siècle ! ...

08/2020

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Cinéma

Le Cinéma en France à la veille du parlant. Un essai d'histoire culturelle

1928 : le cinéma muet est à son apogée. Luis Buñuel triomphe avec Un chien andalou, le public s’enthousiasme pour Les Deux timides de René Clair, tandis qu’Abel Gance s’impose comme un réalisateur de génie avec Napoléon. Le muet vit pourtant ses dernières heures. L’année suivante, la déferlante du parlant le relèguera dans les limbes. C’est ce « moment 1928 » qu’étudie, à travers le cinéma, Dimitri Vezyroglou, dans un essai pionnier à la croisée de l’histoire culturelle et de l’histoire des mentalités. Car les thèmes abordés par le septième art, en cette année charnière, tendent à la société française son propre miroir : vision idéalisée et passéiste des communautés villageoises, optimisme scientiste, condamnation des moeurs « déviantes » et dénonciation du « vice », figure récurrente de l’escroc et de l’aventurier sans scrupule, hantise de la maladie, stéréotype de l’Américain riche et de l’Allemand retors, rêve d’héroïsme guerrier… Tandis que s’achèvent les années folles, le cinéma reflète les attentes, les désirs et les peurs d’un pays déchiré entre passé et avenir, tradition et modernité, peur du changement et foi dans le progrès. L’industrie du cinéma fait preuve, par là même, d’une extraordinaire créativité : la France compte alors plus de cent sociétés de production, déjà dominées par Pathé et Gaumont… Un regard nouveau et une étude ambitieuse sur la « fin de la mauvaise coupe après-guerre » à travers le cinéma.

02/2011

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Littérature française

La poupée de Kafka

Au cours d'un séjour à Berlin, la jeune Julie Spieler, en quête d'une improbable réconciliation avec son père, Abel - séducteur impénitent, époux volage, menteur invétéré et professeur de littérature allemande à la Sorbonne -, débusque la récipiendaire putative de textes inédits de Kafka, écrivain qui fait l'objet d'une folle idolâtrie de la part de son inconséquent géniteur. La jeune fille entame alors de difficiles tentatives d'approche auprès de cette vieille dame particulièrement revêche qui porte en elle toute la mémoire d'un siècle traversé de guerres, d'exils et d'horreurs. L'été suivant, contre toute attente, ces trois personnages se retrouvent dans un chalet, face au mont Blanc, pour dénouer les noeuds et secrets obscurs dont chacun a tressé sa vie. De Paris à Berlin en passant par Prague, sous l'éternel regard de l'iconique Kafka ou dans l'inquiétante ombre portée d'une impériale montagne, le roman fait se rencontrer les vivants et tous les spectres qui les hantent sur une scène où les protagonistes se débattent comme pour échapper au cruel sortilège qu'ils ont eux-mêmes concouru à forger. Convoquant une structure narrative limpide où le réalisme le dispute aux images mouvantes et la gravité à un humour féroce, Fabrice Colin mène ici une superbe enquête romanesque sur les liens qui nous lient et nous délient au fil d'une libératrice traversée des apparences.

01/2016

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Exégèse

La pratique des Ecritures. Parcours en exégèse théologique

Chaque époque a eu sa façon de lire la Bible. Et d'en nourrir ses conceptions de la philosophie, de l'art mais aussi de l'économie et de la politique. C'est à une redécouverte des fondements de notre inconscient collectif que procède ce puissant recueil réunissant les meilleurs spécialistes. Que sommes-nous devant l'immensité des Ecritures ? Comment appréhender la Parole de Dieu ? Cette entreprise collective, fruit du travail des enseignants du département d'Ecriture sainte du Theologicum (Institut catholique de Paris), propose de répondre à ces questions en se livrant à une lecture rigoureuse des textes bibliques. Deutéronome, Psaumes, Béatitudes, figures d'Abraham et de Caïn et Abel, Pierre dans l'évangile de Marc, Apocalypse, voici une série de lectures concrètes, qui procède d'une exégèse critique. On ne saurait néanmoins limiter la réception du Verbe divin à une approche méthodique des textes. Animés par la dimension théologique d'une telle entreprise et sa nécessité pratique, les auteurs accompagnent, de leur pluralité d'approches, le mouvement des Ecritures, de Dieu vers la communauté de ceux qui l'accueillent, où il s'est fait chair, et vers le monde, où l'incarnation divine a pris tout son sens. Souffle de vie, eau qui désaltère, la sainte Parole est portée à la connaissance du lecteur par le geste théologique d'une génération de biblistes soucieux d'allier lecture critique et démarche théologique.

09/2021

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Critique littéraire

Correspondances Gustave Flaubert/Alfred Le Poittevin, Gustave Flaubert/Maxime Du Camp

C'est dans une lettre à sa maîtresse, Louise Colet, que Flaubert, alors âgé d'une trentaine d'années, évoque l'ami disparu, Alfred Le Poittevin, et l'ami présent, Maxime Du Camp : le premier, mort trois ans plus tôt, en 1848, a été l'intime, le " seul confident " ; le second, rencontré à Paris pendant leurs années d'études, demeurera le compagnon d'une vie entière, malgré les brouilles et les séparations. Le métaphysicien et l'aventurier ne s'aimaient guère ; voilà pourquoi Flaubert entretint avec chacun une correspondance séparée. En dépit des promesses de destruction de ces lettres souvent indiscrètes ou scandaleuses, une grande partie d'entre elles nous est parvenue : les lettres écrites par Flaubert et Le Poittevin entre 1837 et 1847 ou celles que s'adressent Du Camp et Flaubert jusqu'à la mort de celui-ci, en 1880, bruissent de lectures et de livres projetés, de femmes possédées, de départs réels ou rêvés. Voilées ou explicites, les déceptions transparaissent aussi le mariage de Le Poittevin, ressenti par Flaubert comme une trahison, les stratégies mondaines de Du Camp ou encore ses critiques parfois rudes à l'endroit du style du romancier -, tandis que la maladie et les deuils deviennent une chronique nécessaire. Ces correspondances, dont les allusions et les énigmes sont explicitées par des notes abondantes, comportent un grand nombre de lettres inédites ; on trouvera en annexe des lettres échangées par Flaubert et Adèle Husson, la maîtresse de Du Camp.

10/2000

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Histoire internationale

Articles littéraires et politiques. Tome 2 (30 juin 1935-18 juillet 1936), Du conflit italo-éthiopien à la victoire du front populaire espagnol

J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie". Ces phrases célèbres de Paul Nizan ouvrant son pamphlet Aden Arabie (1931) marquaient les débuts de l'un des intellectuels les plus brillants des années 1930. Romancier talentueux, pamphlétaire acide, si Nizan se frotta à bien d'autres genres (adaptation, traduction...), l'essentiel de son temps fut dédié au journalisme, profession qu'il épousa totalement à partir de 1935. Devenu rédacteur politique au quotidien communiste L'Humanité, l'intellectuel militant va y suivre des événements essentiels comme le conflit italo-éthiopien ou les élections du Frente popular en Espagne. Il y est également critique littéraire, ainsi qu'à Monde, l'hebdomadaire d'Henri Barbusse, ou à Commune, la revue de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Ce volume se clôt au moment du déclenchement de la guerre d'Espagne. Les reportages antérieurs de Nizan montrent qu'il aura eu l'intuition d'un coup d'Etat imminent. Il aura aussi perçu, dans le conflit italo-éthiopien, le début d'une victoire des fascismes, face auxquels les démocraties n'affirmaient déjà qu'un aveuglement coupable. Ce Nizan journaliste politique, méconnu, s'offre ici au lecteur d'aujourd'hui. Si l'orthodoxie communiste habite ses articles, elle n'oblitère pas, loin de là, l'acuité de sa pensée. Document sur l'entre-deux-guerres, ce livre permet aussi d'éclairer, à bien des égards, notre époque.

04/2014

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Religion

L'EVANGILE ARABE SELON SAINT LUC. TEXTE DU VIIIE SIECLE, COPIE EN 897

En Orient, l'Evangile s'est diffusé oralement et par écrit dans la langue des peuples où il a été annoncé. Entre le Ve et le VIIe siècle, des tribus arabes chrétiennes, nomades et ne pratiquant pas l'écriture, vivaient leur foi selon la tradition orale. Au début du VIIIe siècle, le calife de Damas, Abdel-Malik, décrète l'arabe comme langue officielle de l'Empire. Et durant cette même période où le texte coranique commence à se diffuser, les chrétiens arabes et arabisés se mettent à transmettre l'ensemble de leur patrimoine littéraire dans cette langue devenue la langue de culture de l'Empire. Ainsi les musulmans proclament le Coran Arabe (Cor. 12,2), et les chrétiens diffusent comme en écho l'Evangile arabe. Ayant adopté la même langue, musulmans et chrétiens du Proche-Orient réussiront à fonder une civilisation plurielle et des " Villes Lumières ", comme Damas, Bagdad et Cordoue. Ce temps-là est-il complètement révolu ? Le manuscrit ici présenté a été copié au monastère Saint-Chariton, situé entre Jérusalem et la Mer Morte. Le texte arabe de l'évangile selon saint Luc, est livré dans sa fraîcheur d'origine, comme s'il sortait de la main du copiste. Et sa traduction française a eu le souci de rendre cette fraîcheur. Le lecteur trouvera plaisir à faire ce voyage, à se faire raconter l'évangile avec un accent de la Palestine d'avant l'an mille !

11/2012

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Cinéma

Di(s)gressions

" Je suis une rêveuse. " Tel pourrait bien être le fil conducteur du parcours de Micheline Presle. Elle fait sa première apparition devant la caméra à l'âge de quinze ans au côté de Charles Trenet. Avant la guerre, elle tourne ses deux premiers films en vedette, sous la direction de G.W. Pabst et Abel Gance : sa carrière est lancée. Dans les années quarante, de Falbalas au Diable au corps, elle devient l'une des actrices préférées du public, avant qu'un amour ne l'entraîne brusquement à Hollywood. À son retour en France, au début des années cinquante, sa carrière semble brisée. Cette cassure va pourtant marquer l'impulsion d'un nouvel élan : tourner la page du cinéma d'antan. Guidée par une insatiable curiosité, Micheline Presle est sollicitée par une nouvelle génération de réalisateurs, redevient l'une des comédiennes les plus populaires grâce aux Saintes chéries, alterne au théâtre succès et spectacles plus en marge avec Jean-Michel Ribes et Jérôme Savary, fréquente assidûment les salles obscures en perpétuelle quête de découvertes et communique à sa fille, Tonie Marshall, la fibre du cinéma. Cette conversation menée en zigzag, comme une constante digression, retrace le chemin atypique d'une actrice, couronnée par un César d'honneur en 2004, qui a traversé les époques sans jamais se quitter. Ce livre, né de la rencontre amicale avec un jeune écrivain, n'a d'autre prétention que de ressembler à celle qui y a imprimé sa voix.

01/2007