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Généralités

L'Histoire de l'Atlantide. Un essai de William Scott-Elliot

L'Atlantide est une île mythique, de la taille d'un continent, qui aurait été attribuée au dieu de la mer Poséidon lors du partage du monde, et qui aurait disparu brutalement lors d'un cataclysme. L' "Atlantide" , ce royaume englouti, a-til vraiment existé? La question est posée, l'auteur William Scott-Elliot nous fait voyager en direction de l'Atlantide. Son récit nous décrit la situation géographique, les diverses races, sous-races, les moeurs et pratiques quotidiennes qui ont pu exister à l'époque où l'Atlantide aurait existée. Mythe ou réalité, même si tous ces faits restent hypothétiques, rien n'empêche de penser qu'il y eut en d'autres temps un endroit et une civilisation disparus dans un cataclysme. Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature. Au début du xxie siècle, les chercheurs restent partagés, entre les partisans d'une Atlantide de pure fiction (majoritaires dans la recherche scientifique) et ceux d'une lecture du récit de Platon basée sur des événements réels, dont la pratique relève cependant d'une démarche pseudoarchéologique. L'Atlantide demeure un thème fertile dans l'art et la littérature ou encore les jeux vidéo, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

02/2023

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Empire colonial

Ombres et lumières de la colonisation à la française

Dans ce livre original, l'auteur aborde la colonisation française en essayant d'objectiver sa description et surtout ses logiques, énoncées ou inconscientes. Un travail rarement tenté car les analyses ici sont souvent brouillées par les présupposés idéologiques des deux décryptages du passé qui s'affrontent. Une phrase du préambule de l'accord de Nouméa de mai 1988 exprime bien la dualité de la perception française de ses réalités coloniales : "Le moment est venu de reconnaître les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière" . L'auteur, spécialiste de l'histoire coloniale dénommée désormais l'histoire d'outre-mer, s'est approprié cette phrase afin de l'appliquer à l'ensemble de la "colonisation à la française" entre 1830 et 1962. Cet essai prend en compte la grande diversité géographique de "l'empire colonial français" , initié par la royauté, poursuivi par le Second Empire, et surtout développé et administré par la République. Si l'objectif de cet ouvrage n'est pas de valoriser ou de critiquer cette colonisation, réalité complexe qui était imbriquée dans la vie de la Nation, il est de l'interroger et de l'analyser sans parti-pris. A contrario, il se demande pourquoi des peuples constitués ou en devenir ont pu accepter d'être vassalisés aussi longtemps par une puissance exogène souvent lointaine ? Leurs différentes colonisations et leurs mutations furent-elles une étape nécessaire à leur entrée dans la mondialisation triomphante ? Comprendre ces phénomènes humains de domination et d'exploitation de l'autre dans le cadre de l'empire-patrie des droits de l'homme, participe tout autant à la compréhension des enjeux post et néo coloniaux dans les espaces francophones qu'à une nouvelle appréhension de la société hexagonale d'hier et d'aujourd'hui.

11/2021

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Histoire internationale

Azerbaïdjan, au carrefour de l'Eurasie. Le destin tumultueux d'une nation face aux rivalités des grandes puissances

L'Azerbaïdjan moderne est né en 1991, au terme d'une lutte nationale en faveur du rétablissement de son indépendance initiée bien avant l'effondrement de l'Union soviétique. Il est le successeur de la République démocratique d'Azerbaïdjan, un Etat-nation traduisant l'expression du sentiment national et la volonté du peuple de prendre en main son propre destin. Cependant, cette première indépendance nationale, acquise en 1918, dans un contexte international marqué par une lutte entre les grandes puissances, a duré jusqu'à l'intervention de l'armée rouge en 1920. L'Azerbaïdjan a une situation géographique particulière, au carrefour de l'Eurasie et sur la célèbre route de la soie reliant l'Europe à l'Asie. Il représentait un intérêt tant commercial que stratégique, suscitant la convoitise des grands Etats impériaux. Pendant plus de 2 000 ans, il a souvent été envahi et occupé par les conquérants, d'Alexandre le Grand à la Russie, sans jamais perdre pour autant ses valeurs culturelles et identitaires. Son histoire est particulièrement riche en événements et témoigne à la fois de sa tradition étatique ancienne, de la richesse de ses villes, de la violence des invasions impériales, des guerres internes et de l'importance de ses réserves de gaz et de pétrole. Aujourd'hui, ce pays laïc, confronté à une guerre avec l'Arménie, est au coeur des enjeux de la région qui concernent aussi bien la stratégie internationale des grandes puissances que les considérations géoéconomiques de l'exportation du pétrole et du gaz vers l'Europe. Il a su mettre en place une politique étrangère multivectorielle, améliorer la stabilité politique et relancer la croissance économique nationale. L'Azerbaïdjan est fermement engagé sur la voie de l'intégration européenne.

12/2013

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Histoire ancienne

Survivants. Pourquoi nous sommes les seuls humains sur terre

L'Afrique passe aujourd'hui pour le berceau de nos premiers ancêtres humains ; est-elle également le lieu originel de notre espèce Homo sapiens et de ce qui lui est propre : le langage, l'art, la technologie complexe ? L'hypothèse de cette double sortie d'Afrique, d'abord étayée par les restes fossiles, se nourrit des données archéologiques et génétiques, y compris, depuis peu, l'ADN des fossiles néandertaliens. L'événement essentiel, le passage du crâne à une forme moderne, est assurément advenu en Afrique il y a quelque 150 000 ans, mais les facteurs qui le sous-tendent demeurent pour la plupart inconnus. La "modernité" est un composite dont les éléments sont apparus à divers moments et en divers lieux, et qui se sont ensuite progressivement assemblés pour prendre la forme que nous lui reconnaissons aujourd'hui. La prééminence de l'Afrique tient donc à son étendue géographique et à la taille de ses populations humaines, qui ont offert davantage d'occasions aux variations morphologiques et comportementales, ainsi qu'au développement et à la préservation des innovations, plus qu'à une voie évolutive spécifique à ce continent. Quelles sont les causes et les modalités de la dispersion des hommes modernes hors d'Afrique ? Sont-ils une espèce distincte des populations archaïques tels les Néandertaliens au point que les contacts avec ces derniers seraient cause de leur extinction ? Les caractères archaïques rencontrés dans les fossiles et les gènes des hommes modernes hors d'Afrique sont-ils le signe d'une hybridation ? La question de nos origines et de l'évolution récente dévoile la force qu'ont exercée la démographie, la dérive génétique et la sélection culturelle. L'évolution aurait pu emprunter quantité d'autres chemins, qui auraient conduit à l'absence d'humanité. En la matière, la différence est parfois étroite entre échec et succès.

03/2014

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Ethnologie

Les mille et une frontières de l'Iran. Quand les voyages forment la nation

L'orientalisme et l'idéologie nationaliste ont laissé dans l'ombre les relations pluriséculaires nouées par l'Iran avec le reste du Moyen-Orient, mais aussi et surtout avec le Caucase, l'Asie centrale, le sous-continent indien et l'Extrême-Orient. Il en est découlé une perception distordue de l'histoire du pays. Depuis une quarantaine d'années, l'exil politique, l'expatriation économique, la généralisation du commerce transfrontalier, les pratiques de pèlerinage, l'engagement internationaliste dans différents conflits de la région ont conféré une importance accrue à l'institution de la frontière. D'autant que l'Iran est devenu un pays d'immigration et de refuge, accueillant sur son sol plusieurs millions d'Afghans et d'Irakiens. En outre, la frontière géographique et politique met en jeu d'autres frontières, entre les genres, entre le public et le privé, entre la légalité et l'illégalité, entre le religieux et le profane. Fariba Adelkhah se livre à une anthropologie des pratiques sociales du voyage en privilégiant l'étude des réseaux financiers et commerciaux transfrontaliers à l'échelle du Grand Khorassan et du golfe Persique, de l'expatriation au Japon, de la diaspora irano-californienne, de l'immigration afghane en Iran, des pèlerinages sur les lieux saints de Syrie et d'Arabie, des rêves de départ et de retour qui habitent le corps social. Au fil d'une observation participante s'étalant sur une dizaine d'années, elle apporte un éclairage neuf sur l'économie politique du néolibéralisme en République islamique, sur la participation sociale des femmes, sur la conscience nationale et religieuse - en bref sur ce qu'être Iranien (et Iranienne) veut dire, au jour le jour, et sur l'ambivalence des appartenances ou des identités. Quand les voyages forment la nation...

05/2012

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Littérature française

Pour un libéralisme égalitaire

Depuis des millénaires une minorité d'hommes s'est approprié la richesse du monde et confisque une partie du travail d'autres hommes. Le marxisme a tenté de corriger cette injustice fondamentale. Ce fut un échec. Dans le même temps le système libéral a permis aux sociétés occidentales de s'affranchir de plus en plus efficacement des contraintes imposées par la nature. Comment tenter de concilier une correction de cette injustice originelle sans mettre en péril une efficacité économique capable de nourrir tous les hommes ? Comment redonner aux femmes et aux hommes la part de propriété à laquelle ils ont droit par le seul fait d'être nés au même titre que le droit à la vie et par conséquent à la ressource, de tous les autres êtres vivants à la surface de la terre ainsi que le réclame le mouvement écologiste ? Comment organiser la production de richesses pour que tous ceux qui la créent puissent y avoir accès ? Comment mettre fin à des errements financiers qui régulièrement précipitent l'économie dans des abîmes de misères humaines, qui ne sont justifiées par aucune cause matérielle et dont les conséquences peuvent conduire à un désastre planétaire économique, géographique pour l'humanité ? Comment remettre la monnaie au service de l'économie et non plus à celui de la fortune ? Propos follement ambitieux et immodestes mais aussi réponse à un questionnement de toute une vie. Ce travail n'est pas une forme masquée du communisme mais une quête d'un autre libéralisme. Il n'avance aucune idée originale, n'invente rien et se contente de mettre ensemble des propositions déjà formulées parfois depuis un grand nombre d'années et dont la pertinence à nos yeux n'a jamais été, ou insuffisamment, mise en valeur.

10/2012

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Généralités médicales

Infirmières parisiennes. Emergence d'une profession (1900-1950)

En 1900, les mots " infirmier" et " infirmière" étaient utilisés pour nommer le personnel non qualifié de l'hôpital et avaient le même sens que " garçon de salle " et " fille de salle ". En 1950, le terme n'est plus que féminin et désigne des travailleuses qualifiées dont la formation initiale assez longue a été certifiée par un diplôme d'Etat. Quelles ont été les raisons de cette mutation, qui a accompagné l'évolution de la médecine hospitalière et du droit de l'assistance? Comment ce phénomène s'inscrit-il dans l'évolution de la société française de la première moitié du XXe siècle? Pourquoi est-ce dans les hôpitaux de l'Assistance publique de Paris que cette dynamique a été forte au point que ses choix ont entraîné l'ensemble du secteur hospitalier du pays? Comment cette professionnalisation s'est-elle effectuée? Quelles ont été ses conséquences sur la vie de ces femmes? Cet ouvrage associe une approche quantitative précise de l'institution hospitalière parisienne à l'étude des destins individuels de seize femmes soignantes. Par un jeu d'échelles, l'auteur définit le rôle de différents facteurs (l'origine géographique, le milieu social, la formation, le marché du travail, les guerres, etc.) dans la conception d'un métier qualifié. Afin de préciser les spécificités parisiennes, un chapitre est consacré à un autre grand ensemble hospitalier, les Hospices civils de Lyon, ce qui nous permet de suivre jusqu'à nos jours un groupe professionnel proche de celui des infirmières créé dans les années 1930 pour se substituer aux religieuses qui disparaissaient. L'auteur présente un groupe social de femmes dynamiques, confrontées aux difficultés de la vie mais aussi à un exercice professionnel passionnant, dont le tableau nous est ainsi brossé, sans que soit laissé de côté l'impact de la gestion menée par l'administration hospitalière.

07/2011

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Sociologie

L'invention des origines. Sociologie de l'ancrage identitaire

Les sociétés modernes ont été qualifiées de " liquides " : les individus seraient " nomades ". Ce livre infirme une telle vision. S'il est vrai que les mobilités, physiques ou virtuelles, caractérisent bien la seconde modernité, cela ne signifie pas que les individus soient sans attaches. Ils ont autant besoin de sécurité ontologique que les hommes et les femmes des générations antérieures. Ce qui a changé, c'est le fait que leurs communautés d'appartenance, leurs références et leurs attaches sont désormais de plus en plus " choisies ". L'un des ancrages nécessaires à une certaine stabilité de l'identité se joue avec les origines, avec ce qui peut être considéré comme un " chez-soi d'origine ". C'est pour cette raison que ce livre repose sur une enquête portant sur des personnes parties de province pour s'installer en région parisienne ou à Paris. On découvre ainsi comment chacun s'arrange avec son histoire pour posséder des ancrages identitaires qui donnent sens à son parcours biographique. Dans ce type de parcours, les liens, les lieux et les temporalités s'entrecroisent sans cesse. L'individu se situe au carrefour du " nous familial " et du " je ", de l'ici et de l'ailleurs, d'aujourd'hui, d'hier et de demain. Entre origines familiales et origine de soi, les individus " bricolent " pour être tenus par des appartenances et par des lieux tout en gardant le sentiment d'être eux-mêmes. Ceux qui travaillent sur la " mobilité " (aussi bien géographique que psychologique), sur la famille ou sur la construction identitaire seront intéressés par ce livre. De lecture fluide, enrichi de nombreux exemples, il retiendra l'attention de tous ceux qui souhaitent mieux appréhender les spécificités de l'homme contemporain.

05/2006

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Sciences historiques

Histoire de la modernité. Comment l'humanité pense son avenir

La modernité n'est ni un concept sociologique, ni un concept politique, ni à proprement parler un concept historique. C'est un mode de civilisation caractéristique, qui s'oppose au mode de la tradition, c'est-à-dire à toutes les autres cultures antérieures ou traditionnelles : face à la diversité géographique et symbolique de celles-ci, la modernité s'impose comme une, homogène, irradiant mondialement à partir de l'Occident. La question de la modernité ouvre des perspectives lourdes de sens. Outre qu'elle déborde largement la Querelle des Anciens et des Modernes, elle nous renvoie à la question de la vie politique, mais surtout à la mise en cause de l'esprit historique, qui voit un aujourd'hui toujours moins radieux que demain. La modernité ne correspond pas à une forme future du monde, mais à l'inscription du futur dans le présent. A moins que, justement, la modernité ne se nourrisse des formes les plus anciennes du monde. La modernité est millénaire : monde juif, christianisme, catholicisme, Réforme, Révolution industrielle, la modernité combat par tous les moyens le passé. Jusqu'au XXe siècle où la modernité est à son tour contestée par un nihilisme qui prend le nom de "post-modernisme". En mêlant inextricablement mythe et réalité, la modernité se spécifie dans tous les domaines : Etat moderne, technique moderne, musique et peinture modernes, mœurs et idées modernes, comme une sorte de catégorie générale et d'impératif culturel, jusque dans la figure caricaturale du modernisme. Dans une de ces lumineuses synthèses dont il a le secret, Jacques Attali dessine la grande histoire de la modernité, qui est une histoire des hommes et de comment ils se rêvent. Une utopie modeste qui nous permet de penser au-delà de notre plaisir immédiat.

10/2013

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Sciences historiques

Correspondance. Volume 3, Les Annales en crises (1938-1943)

Le premier volume de la correspondance entre les historiens Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre (1878-1956), document unique sur l'un des mouvements intellectuels majeurs qui a contribué à renouveler en profondeur l'histoire, et plus largement les sciences sociales en France et à l'étranger, a permis de découvrir le moment particulièrement riche de la création, les premiers tâtonnements, les premières expériences, les obstacles aussi. Le deuxième couvre les années de l'implantation de la revue à Paris, les débuts de l'Encyclopédie française et le difficile climat des années 1934-1937. C'est par une crise importante que s'ouvre ce volume 111. Crise aux raisons bien sûr multiples et qui a failli interrompre le mouvement en marche. Febvre et Bloch se séparent de leur éditeur et peinent, malgré la proximité géographique, à donner un souffle nouveau à leur collaboration. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur une autre crise qui survient fin 1940 et début 1941, sur laquelle la publication des lettres, complétées d'importantes annexes, donnera enfin la connaissance la plus précise. Au-delà du problème de la nécessité de poursuivre ou non la publication de la revue aux conditions fixées par les lois raciales de Vichy, c'est aussi le destin particulier de Bloch que l'on peut suivre dans les mois de l'" étrange défaite ", dans ses réactions face à l'humiliation ressentie du fait de la discrimination dont il fut victime, dans la manière dont il s'est efforcé, par la Résistance, de faire face à ses responsabilités d'historien, de citoyen mais aussi de père de famille. La disparition des lettres de Febvre confère une dimension plus fascinante encore à un dialogue qui devient très émotionnel, en partie en raison d'expériences vécues très divergentes, par des possibilités et moyens d'action, enfin des destins très différents.

01/2004

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Littérature française

Nouvelles du Pays des Paillons. Volume 1

Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration entre notre maison d'édition et l'Association pour le développement du Pays des Paillons. Avec Ali au Pays des Paillons, dans le genre conte, l'humour, l'imagination, la poésie, l'identité du Pays des Paillons, mais aussi l'ouverture sur le monde, la drôlerie, une forme d'auto-dérision subtilement alliée à la modestie, les valeurs de tolérance et d'humanité sont au rendez-vous de la lecture, le tout servi par une écriture soignée, fluide, agréable. Avec Les Jaseurs des Granges du Lac, dans le genre romanesque contemporain, nous voilà immergés dans la psychologie de personnages plus vrais que nature, enracinés dans leur pays mais en même temps en plein dans leur époque. Récit vivant, riche de dialogues du cru, plongeant aussi dans l'histoire et la géographie du lieu, en phase avec notre société, il est un message d'espoir et de solidarité. Ces deux récits, premiers prix ex aequo du concours de nouvelles du Pays des Paillons 2009 sont réunis dans l'ouvrage Nouvelles du Pays des Paillons avec d'autres récits sélectionnés par le jury pour nous faire partager des sentiments profonds. Drame et émotion dans le Paillon contemporain ; humour et parcours historique imaginaire ; amours impétueuses et interdites dans les conflits de génération, de culture, de voisinage ; fraternité intemporelle dans une histoire de guerre ; souvenirs un rien nostalgique du temps passé ; philosophie déconcertante et saisissante. Chaque auteur contribue par son récit, par son imagination, par sa créativité, par sa mémoire, par sa langue, à restituer cette identité du Pays des Paillons, à la fois diverse et convergente, riche et modeste, sensible et courageuse, humble et noble, contrastée et solidaire, qui, au fil des siècles, s'est cristallisée dans le creuset humain, culturel, géographique, économique des Paillons.

09/2009

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Sciences historiques

Cens et rentes à Paris au Moyen Age. Documents et méthodes de gestion domaniale, Pack en 2 volumes

L'étude des documents et méthodes de gestion domaniale à Paris au Moyen Âge fait ressortir le particularisme de la capitale. Dans un espace géographique constitué surtout de seigneuries ecclésiastiques, la typologie des sources foncières souligne une évolution de plus en plus marquée des censiers vers les comptes de censive et ne correspond pas à la répartition classiquement observée par les historiens : l'étude des textes remet en cause la notion même de valeur juridique qui distingue les censiers des polyptyques et des terriers, la valeur probatoire pouvant s'étendre à des documents non authentifiés comme les censiers et comptes de censive. L'état des sources reflète peu les puissances foncières et, malgré un corpus important, fait apparaître une destruction massive, soulignée par la subsistance lacunaire de minutes et de doubles mises au net. Chaque institution choisit en son sein un receveur chargé de la gestion du temporel, le recrutement soulignant la longévité des fonctions, les passerelles entre certaines d'entre elles, les liens de parentés entre les différents personnages, ainsi que la présence limitée des notaires, compensée par celle des juristes. Cens portés, grand format et caractère soigné des manuscrits montrent que chaque registre est établi sur le modèle du précédent et qu'ils ne sont pas destinés à être déplacés. L'étude des mises à jour met en évidence des codes propres à chaque institution. Si les censives sont stables, les comptabilités varient selon les établissements. Les budgets, positifs jusqu'au XIVe siècle, sont plus contrastés au XVe où criées et procès abondent, les modérations et les impayés étant très diversement comptabilisés. Paris se démarque ainsi, sur la période étudiée, par son caractère nettement urbain et par l'absence de terrier, l'intervention des notaires au milieu du XVIe siècle scellant l'apparition d'un nouveau type de registres inconnu de la période médiévale.

01/2009

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Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

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Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

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Religion

Aix-en-Provence

Le territoire de l'actuel diocèse d'Aix, qui recouvre les deux arrondissements administratifs d'Aix et Arles, ne constitue pas une entité géographique ni historique. Géographiquement, il a des frontières qu'on peut appeler naturelles sur trois côtés : au sud la mer et la chaîne de montagnes qui s'étend de la Nerthe à la Sainte-Baume par le massif de l'Etoile; à l'ouest le cours inférieur du Rhône et de la branche occidentale du delta ; au nord celui de la Durance. Mais le quatrième a été tracé de façon tout à fait arbitraire entre le bassin de l'Arc et celui de l'Argens. Historiquement, ces frontières ont souvent varié, même avec Marseille, qui lors du Concordat de 1801 a dû céder à Aix l'enclave de Saint-Cannat et trois paroisses dans la région de la Nerthe. Le nord-ouest du département des Bouches-du-Rhône, entre Alpilles et Durance, a longtemps fait partie du diocèse d'Avignon ; inversement le pays d'Aigues, entre Durance et Luberon, aujourdbui dans le Vaucluse, faisait comme son nom l'indique, partie du diocèse d'Aix ; et surtout celui-ci, jusqu'à la Révolution, s'étendait assez loin dans ce qui est devenu le département du Var. Même sans tenir compte des années (de 1801 à 1823) où tout ce département et l'arrondissement de Marseille ont fait partie du diocèse d'Aix, l'on voit qu'il y a eu un certain flottement dans les assises territoriales des évêchés. En gros cependant, on constate que, des origines au Concordat de 1801, le diocèse actuel correspond aux deux évêchés d'Arles et d'Aix. Leur histoire ne sera pas ici exposée séparément, en dépit des différences, voire des oppositions qui ont pu se présenter. Pour chaque période, c'est ensemble que l'on s'efforcera de les envisager

01/1975

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Critique littéraire

Les nuits attiques. Tome 1, Livres 1 à 4, Edition bilingue français-latin

Contrairement à ce que pourrait évoquer le titre, Les Nuits attiques d'Aulu-Gelle n'ont rien de poétique ni de licencieux : l'expression désigne tout simplement le travail intellectuel qui se pratiquait à la lampe, pendant les longues nuits d'hiver, à une époque où le jour se terminait avec le coucher du soleil. Quant au terme "attique", il renvoie au contexte géographique de rédaction. Aulu-Gelle commence son projet lors du voyage qu'il fit en Grèce dans sa jeunesse. L'ouvrage se présente sous la forme de chapitres brefs, sans lien, où l'auteur, au gré de sa fantaisie et de son immense érudition, traite de sujets aussi variés que des querelles entre Pyrrhoniens et Académiciens, de la définition grammaticale du barbarisme, du statut des femmes ou encore des moeurs étranges des peuples exotiques. Véritable panorama des savoirs, il constitue pour nous un formidable document sur la vie culturelle à l'époque des Antonins. Notre édition présente en quatre volumes la partie achevée des Nuits Attiques. L'introduction fait le point sur les différentes hypothèses relatives à l'auteur sur lequel, malheureusement, nous n'avons guère d'informations, et tranche en faveur de la datation suivante. Aulu-Gelle serait né aux alentours de 115, aurait composé ses Nuits Attiques à partir de 146 et serait mort en 158. Erudit, il aurait fréquenté Fronton et Favorinos et aurait attaché un soin tout particulier à l'éducation de ses enfants. La question des sources ainsi que celle du mode de composition des Nuits Attiques sont analysées avec soin, tandis que l'histoire de la tradition manuscrite est relatée en détail. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires.

01/1967

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BD tout public

Les hommes rudes

La préhistoire est peu à peu sortie des ténèbres du temps. Les recherches menées depuis plus d'un siècle ont permis de formuler des hypothèses sur l'évolution de nos ancêtres. Dans ce récit, j'évoque la rencontre entre les deux espèces humaines qui cohabitèrent un temps sur le territoire de l'actuelle Europe. les hommes de Néandertal occupent cet espace géographique depuis plus de 200 000 ans. Les Homo Sapiens arrivent du proche orient par vagues successives à partir de -45 000 ans. Leur culture est-elle plus évoluée ? leurs armes plus efficaces ? Toujours est-il que la cohabitation dure environ 15 000 ans et s'achève par l'extinction de Neandertal. Cette disparition étonnamment rapide reste une grande énigme de la préhistoire. Les rencontres furent sûrement conflictuelles mais des hybridations sont avérées ce qui permet de supposer qu'il y eu des alliances entre les deux populations. Ce récit se situe dans la période de cohabitation des deux groupes humains. les Hommes-Rudes représentent les hommes de Neandertal, bien adaptés à la contrée dont ils connaissent parfaitement la géographie et le gibier. Aylin et Aurel sont les héros d'une petite tribu de ce peuple. Les Loups-Noirs représentent les Homo Sapiens. Mieux armés, plus agressifs et conquérants, ils ont domestiqué des loups. Borg-Loup, chef tyrannique et ambitieux veut éliminer les hommes-rudes pour profiter de leur riche vallée. A l'inverse, Le Chaman Cham-Rok et son apprenti Dohan sont partisans d'un rapprochement pour mettre en commun les connaissances de chaque tribu. Le conflit est violent et cruel. un petit groupe mixte va se former autour du chaman pour tenter l'aventure de la coopération...

02/2017

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Histoire ancienne

De la Gaule à l'Orient méditerranéen. Fonctions et statuts des mobiliers archéologiques dans leur contexte

Ce volume est issu du colloque international d'archéologie intitulé Les mobiliers archéologiques dans leur contexte, de la Gaule à l'Orient méditerranéen : fonctions et statuts tenu à l'université de Poitiers. Conçu à l'échelle du monde antique, associant l'Orient et l'Occident, le colloque, organisé par l'équipe HeRMA (Hellénisation et romanisation dans le monde antique), en coordination avec l'Ifao (Institut français d'archéologie orientale, Le Caire), a proposé aux chercheurs de développer leurs réflexions sur les liens existant entre les mobiliers archéologiques et leur contexte de découverte dans un cadre chronologique volontairement large, de l'âge du Fer à l'Antiquité tardive. Les objets produits dans l'Antiquité possédaient une fonction qui peut, dans une certaine mesure, être identifiée d'après leur morphologie. Les matériaux utilisés pour les fabriquer - argile, pierre, métal, verre... - contribuent à préciser cette identification, soulevant la question de l'accessibilité des matières premières et de leur proximité géographique, ou celle de la catégorie sociale à laquelle appartiennent consommateurs et/ou commanditaires. En parallèle, les chercheurs ont développé de nouvelles orientations privilégiant la notion d'assemblage, liée à celle de contexte ; elle peut inclure une approche statistique des corpus, et vise à augmenter les possibilités d'analyses comparatives, économiques, identitaires. Le livre comporte une cinquantaine de contributions dont l'agencement reprend les thématiques distinguées au moment du colloque. Celui-ci débute par la vision d'un anthropologue dont l'approche apparemment décalée, d'un point de vue disciplinaire, spatial et chronologique, met l'accent sur la dimension symbolique très forte accordée aux objets selon leur contexte d'utilisation et dont les archéologues ne peuvent que pressentir l'existence à partir des artéfacts collectés en fouille.

01/2019

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Romans historiques

Le parfum de Leïla

- En fait, Lorca, quelle est ta destination ? - Je te l'ai dit maître, c'est la tienne. - Je veux dire : quelle aurait été ta destination si tu ne m'avais pas rencontré ? - Je t'ai rencontré, maître, et nous poursuivons maintenant un seul chemin, c'est ce qu'il y a aujourd'hui. Venu clandestinement de Castille, Nadir a eu de son épouse aztèque un fils qui apprend à la mort de son père que ses origines ne sont pas celles qu'il croyait. Menacé par l'Inquisition pour l'avoir enterré, à sa demande, selon des rites mortuaires inconnus, il doit s'enfuir. Il entreprend alors, non sans risques, un périple qui le mènera depuis Mexico jusqu'au Maghreb où résiderait sa famille paternelle. La traversée qu'effectue le fils de Nadir, dans la violence de l'intolérance, des exodes, des massacres, des guerres qui ont marqué le XVIe siècle, est aussi un éveil. Guidé par des êtres de rencontre et un mystérieux appel qu'il saisit dans une interrogation de la vie, de sa relation au monde et aux autres, le jeune homme décèle peu à peu le Secret gîtant au coeur des êtres. Son cheminement, que retrace Le parfum de Leila, le mène bien au-delà du déplacement géographique, des épreuves subies ou d'une quête identitaire... L'écriture de Khireddine Mourad emporte le lecteur vers une autre exploration du monde. D'émotion en perplexité et prise de conscience, elle épouse, tour à tour, la vivacité et les hésitations de la pensée, la rapidité et les atermoiements de l'action, pour amener le lecteur vers une clairvoyance sereine, au-delà des événements dont l'écho se répète dans les drames contemporains.

07/2017

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Photographie

J'avais posé le monde sur la table

Ce livre à caractère monographique revisitera une grande partie de l’oeuvre de Gérard Rondeau, des coulisses si singulières des muse?es à sa grande collection de portraits de peintres et d’e?crivains contemporains réalisés pour Le Monde, de ses pérégrinations avec l’écrivain Bernard Frank à son travail engagé auprès des humanitaires de Médecins du Monde, sans oublier son accompagnement du grand peintre Rebeyrolle. Le livre évoquera les allers-retours de Rondeau entre le siège de Sarajevo et l’Est de la France, dans une géographie des traces de la guerre, mais aussi du temps, 14-18, 1992-1996, un voyage singulier qui s’appuie sur sa fréquentation à la fois des lieux de la première guerre mondiale et de ceux de la Bosnie-Herzégovine en guerre. La confrontation des images se fera de manière géographique, une photographie de voyages, mais aussi de manière très picturale, les paysages d’ici et d’ailleurs ; un Maroc en hommage à Delacroix pourra dialoguer avec une chronique rémoise dans une lecture très personnelle de la ville à travers les jeunes rebelles du Grand Jeu. Le livre sera rythmé par des photographies très personnelles de Rondeau, à la fois poétiques et surréalistes, notamment par son travail « sur l’écrit » et par celui sur le corps. Le livre devant servir de catalogue à l’exposition éponyme qui se tiendra à Reims pendant tout l’hiver 2015-2016, la Champagne sera bien sûr très présente dans l’ouvrage, depuis les portraits anonymes réalisés à la fin des années 80 à son approche singulière de la cathédrale de Reims. Ce livre sera accompagné entre autres de textes de Christian Caujolle, Jean Clair, Philippe Dagen, Bernard Frank, Olivier Frébourg, Jean-Paul Kauffmann , Bernard Noël ..

11/2015

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Histoire internationale

La révolution abolitionniste

Dans cette nouvelle étude d'histoire globale, Olivier Grenouilleau revisite à neuf les trois grandes dimensions d'un très vieux sujet : chronologique, en remontant dans le passé à partir des XVIIIe et XIXe siècles, parfois jusqu'à l'Antiquité ; géographique, en portant le regard au-delà du monde occidental, jusqu'à la Chine, au Japon et aux mondes musulmans ; thématique, en dépassant l'histoire des religions, pour se pencher sur l'analyse de la pensée et des pratiques politiques, la géopolitique et les relations internationales. Loin de se réduire à la France et à Victor Schoelcher ou aux Etats-Unis et à l'Atlantique colonial, la question de l'abolitionnisme couvre en effet un large spectre. Si l'esclavage n'est jamais allé de soi (sinon pourquoi aurait-on inventé tant d'alibis pour le légitimer ?), ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle que des hommes se sont élevés afin non de le réformer ou de l'"humaniser", mais de l'abolir. L'auteur montre que ce caractère profondément révolutionnaire et largement méconnu du projet abolitionniste se conjuguait avec un réformisme de l'action. Apparu autour de quelques hommes inscrits dans des réseaux internationaux, il s'est incarné dans la création de sociétés abolitionnistes, qui, via la Grande-Bretagne, parviendront à le transformer en une croisade planétaire. Quoique fondé sur des valeurs profanes et religieuses, l'abolitionnisme dut sans cesse se justifier sur le terrain de l'utile, et notamment de l'économie politique. Cela n'alla pas sans des relations ambiguës entre abolitionnisme et colonisation, au nom d'un "commerce légitime" avec l'Afrique en particulier. Au final, Olivier Grenouilleau montre comment le projet abolitionniste a pu s'élever d'un combat solitaire de quelques individus à un phénomène global inaugurant une liste ininterrompue de conquêtes au nom des droits de l'homme.

03/2017

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Littérature française

Un lieu de justice

Le Socle, nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, est une sorte de portrait de ce grand édifice aux innombrables composantes, de l'architecture au travail du magistrat, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria. Jean-Paul Honoré nous le propose en témoin distancié et rêveur, enclin à l'humour autant qu'à la gravité. Le Socle est le nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, tour de verre et de métal conçue par Renzo Piano et inaugurée en 2018 dans le quartier des Batignolles. Cette partie de l'édifice abrite, entre autres, les chambres du tribunal correctionnel. Elle est ouverte au public. Pendant plusieurs mois, en 2019, l'auteur a fréquenté ce bâtiment. Il en propose une description en plusieurs chapitres comportant des textes courts, où sont convoquées toutes les composantes du lieu : de l'implantation géographique à la topographie des salles d'audience, de l'architecture au mobilier, du travail du magistrat à celui de l'agent d'entretien, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria, de l'abstraction des symboles au pathétique des situations humaines. Au coeur de ce tableau, on retrouve, comme un fil rouge, l'écho d'un procès historique - celui du harcèlement moral au sein d'une très grande entreprise - mêlé aux propos des salles d'audience où se traite le tout-venant de la délinquance quotidienne. Il s'agit donc d'une sorte de portrait de ce grand édifice, où le rituel judiciaire, les mots qui le portent, l'univers matériel qui l'abrite, sont envisagés indissociablement, dans une perspective qui n'est pas celle du spécialiste de l'architecture ou du droit, mais celle du témoin distancié, méditatif et rêveur, parfois saisi par la poésie des objets, et enclin à l'humour autant qu'à la gravité.

04/2021

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Suède

Poursuivant son grand panorama européen des maisons d'artistes, de compositeurs, d'écrivains, de penseurs et de savants, considérées connue un moyen d'accéder à l'intimité des cultures, des peuples et des civilisations, Renaud Camus, après le Danemark et la Norvège, la Grande-Bretagne, l'Irlande et la France, aborde la Suède, pays qui se distingue, malgré la vastitude géographique et les distances, par une grande homogénéité : presque tous les personnages de son panorama appartiennent grosso modo à la même époque, la deuxième moitié du XIXe siècle et la première du XXe. Sauf exceptions princières ou bohèmes, ce ne sont ni de grands seigneurs dans des châteaux ni des artistes maudits dans des galetas. Ils habitent de plaisantes maisons de campagne, souvent très représentatives de leur art, et ils appartiennent à la même société. La plupart se sont étroitement connus, ce qui permet a l'auteur, selon uni jeu de récurrences des noms et des figures, de brosser par le biais des habitations le tableau d'une littérature, d'une vie artistique et de l'esprit d'un peuple. En revanche, les différences sont grandes dans les degrés de célébrité internationale : si tout le monde connaît les noms de Strindberg, de Linné, d'Alfred Nobel ou de Selma Lagerlöf, voire, prix Nobel aidant, ceux de Verner von Heidenstam ou d'Erik Axel Karfeldt, le public français aura plus vraisemblablement l'occasion de découvrir ou de redécouvrir ici, outre le grand poète Gustaf Fröding ou le mémorialiste thaumaturge Axel Munthe, un peu oublié malgré son succès mondial, des peintres comme Anders Zorn ou Bruno Liljefors, Bror Sahlström ou Carl Larsson, adoré dans sou pays, des compositeurs tels qu'Alfvén ou Peterson-Berger, des sculpteurs, un médecin, un caricaturiste, des militantes féministes et même un fondateur de dénomination religieuse, le pittoresque Laestadius, père du laestadianisme, en sa lointaine Laponie.

06/2011

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Algérie

Atlas historique de l'Algérie

L'Algérie est l'un des pays les plus proches de la France hors de son voisinage européen, historiquement, géographiquement et humainement. L'histoire du territoire dans lequel a pris forme l'Algérie contemporaine est non seulement très vaste (10e pays du monde en superficie) mais aussi issu d'un creuset de peuples et de civilisations qui l'ont façonné depuis la Haute Antiquité jusqu'à l'indépendance. Par sa formidable capacité à synthétiser les données, la cartographie historique permet de présenter les périodes incontournables de l'histoire de l'Algérie. Des régions particulières, des espaces méditerranéens, sahariens et la dimension urbaine constituent entre autres le cadre cartographique proposé pour cet atlas. Représenter les milieux naturels s'est présenté comme nécessaire sinon incontournable. Les itinéraires, les théâtres de combats et autres bastions de révoltes peuvent être ainsi dessinés avec une compréhension nouvelle. Avant 2012, aucun atlas historique de l'Algérie n'avait été édité hors du cadre des productions coloniales (lors du centenaire de l'Algérie en 1930 notamment) ou pédagogiques (quelques pages). L'Atlas de laGuerre d'Algérie (Autrement, 2002) traitait seulement les années 1945-1962. Grâce à des nouveaux fonds de cartes affinés, des plans de ville plus esthétiques (période coloniale) et une meilleure homogénéisation de l'ensemble, cet atlas permet à tous - Français et Algériens, Franco-Algériens, mais aussi élèves, étudiants, enseignants, journalistes - de pouvoir localiser des événements historiques dans leur cadre géographique, avec des focales d'une précision inédite pour l'Algérie. Après un premier intérêt pour la recherche en histoire urbaine antique (1998), Karim Chaïbi a écrit deux ouvrages sur la ville de Sétif et sa région (2009, 2015) puis un premier atlas historique de l'Algérie (Editions Dalimen, Alger, 2012) épuisé. Ses recherches actuelles portent sur la guerre d'indépendance algérienne dans le Sahara, les crises au Sahel et l'histoire de constructions monumentales.

03/2022

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Design

La Fabrique de Rudi Meyer. Edition

En 1976, lorsque la région Ile de France lui commande le dessin de la carte de RER, c'est une première pour le designer suisse Rudi Meyer qui n'a jusque là jamais dessiné de plans de réseaux ferrés. Des logos, des affiches, des caractères typographiques, du mobilier, des scénographies d'exposition, des montres, des dispositifs de projection vidéo, oui. Mais des cartes ? Aucune encore. Il dut, pour relever ce défi, inventer quelques outils au passage. Rudi Meyer, en grand défricheur, a d'ailleurs été abonné aux premières : on lui doit la première carte géographique numérique (IGN) et le premier tableau de bord intégralement numérique (Renault) conçus en France. Sa capacité à décloisonner a fait de lui un inclassable et donc un marginal au sein du cadastre des champs disciplinaires, plutôt très perméables et hiérarchisés en France. On en est parfois venu à ne plus savoir exactement quel était son métier. Qu'à cela ne tienne. Ne prenant racine dans aucun pré carré spécialisé, il multiplia les incartades, les rencontres, les collaborations et autres fertilisations croisées, sans jamais se sédentariser ni s'attacher. Dans cet entretien, Rudi Meyer revient sur des moments fondateurs de sa carrière et donne à voir sa conception d'un design inclassable, sans cesse réinventé. Illustré avec une cinquentaine de photographies en couleur, l'ouvage permettra de donner à voir certains exemples représentatifs du travail de Rudi Meyer et intégrera plusieurs documents d'archive inédits (croquis, outils, prototypes, etc.). Il est complété par un index biographique permettant de remettre le travail de Rudi Meyer dans son contexte et de donner à voir les liens qu'il a pu nouer avec d'autres professionnels du monde du design ou d'autres milieux connexes au cours de sa carrière.

10/2023

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Agriculture

Défense de l'agriculture française

Consommant trop d'eau, polluant la terre, épuisant les sols, réchauffant la planète... à en croire ses accusateurs, notre agriculture serait coupable de tout. Mais qu'en est-il vraiment ? Dans cet ouvrage, l'agronome Henri Voron prend la défense d'une pratique aujourd'hui mal comprise. Il nous initie ainsi à ce qu'est vraiment l'agriculture, au plus loin des clichés. Et on ne peut saisir ce qui fait la grandeur de l'agriculture qu'en s'intéressant à la fois à ses aspects techniques, technologiques, économiques et culturels. Non, l'agriculture ne détruit pas la nature, ce sont au contraire à des pratiques agricoles parfois millénaires que l'on doit certains de nos plus beaux paysages. Réunissant les beautés contraires de la nature et de la culture, ces pratiques constituent une part fondamental du patrimoine de notre pays. Les immenses atouts de la France dans le domaine, qui vont de notre situation géographique à notre art culinaire, ont tout pour faire de notre agriculture un fleuron de notre économie. A la fois pratique ancestrale enracinée dans notre histoire et secteur d'avenir, l'agriculture française est un chef-d'oeuvre aujourd'hui mis en péril par les coups de boutoir d'idéologies régressives. Pariant sur l'intelligence et le bon sens, Henri Voron s'adresse ici à tous ceux qui souhaitent aller au-delà des slogans et saisir enfin les enjeux véritables de ce secteur stratégique essentiel. Henri Voron est agronome, ingénieur en chef du génie rural et des eaux et forets, spécialiste en hydrologie. Il est l'auteur, avec Jean de Kervasdoué, de plusieurs ouvrages dont Pour en finir avec les histoires d'eau (Plon, 2012) et récemment Les Ecolos nous mentent (Albin Michel, 2021).

04/2023

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Essais

L'architecture est trop sérieuse pour être laissée aux architectes

L'ouvrage reprend, dans l'ordre chronologique de leur parution, de 1959 à 1993, des textes majeurs de Giancarlo De Carlo (1919-2005), qui n'ont jamais fait l'objet d'une traduction française ; il voudrait ainsi faire mesurer l'ampleur de cette oeuvre et son importance pour qui se soucie de l'espace où il vit Le lecteur est ainsi invité à suivre le parcours et le développement d'une pensée qui commence par prendre ses distances avec l'emprise du Mouvement Moderne et s'achève par une "méditation pédagogique" d'une exceptionnelle qualité sur la tâche de l'architecte aux prises avec toutes les dimensions du lieu, par lesquelles jamais la ville ne devrait perdre de vue la qualité du territoire où elle s'insère. La réflexion sur l'architecture, proposée par un esprit soucieux de précision et essentiellement tourné vers la transmission la plus claire possible au public, aux étudiants, à tous ceux qui ont le goût du lieu où vivre, est si peu séparée de celle sur le contexte physique, géographique, historique, qu'elle prend tout ensemble tournure esthétique et politique : Giancarlo De Carlo a souci des conditions mêmes de l'architecture et des domaines que celle-ci doit aborder pour exister pleinement comme architecture : c'est ainsi qu'il se penche aussi bien sur l'université où elle s'enseigne, les débats qui agitent cette dernière dès avant 68, l'administration et les plans que son déploiement urbanistique suppose, les formes et les territoires où elle s'inscrit et qu'elle réinvente, que sur le public auquel elle s'adresse, moyennant l'idée de la "participation", trop souvent mal comprise, retrouvant ainsi sa dimension d'habitation et de négociation avec l'espace réel où vivre et trouver des raisons de vivre.

04/2022

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Sociologie

Un panel français. L'étude longitudinale par Internet pour les sciences sociales (ELIPSS)

Qu'en est-il de la perception du changement climatique en France, et retrouve-t-on les mêmes inquiétudes dans les populations des pays voisins ? Quelles relations les Français entretiennent-il avec les territoires qui les entourent et comment situer l'Europe dans ce maillage complexe ? Que peut-on dire des inégalités et de la stratification sociale aujourd'hui dans le domaine des pratiques culturelles, ou dans les pratiques de mobilité des personnes, ou encore dans l'accès à la justice ? Parmi les nombreuses questions qu'il a été possible de poser dans le cadre de l' Etude longitudinale par Internet pour les sciences sociales (ELIPSS), en voici quelques-unes abordées dans cet ouvrage. En quelques années, le panel ELIPSS a permis d'accumuler une variété impressionnante de données très détaillées, qui éclairent sur de multiples situations sociales, des pratiques et des attitudes dans un grand nombre de domaines de la vie sociale. Tout en apportant des éclairages nouveaux sur ces questions et bien d'autres, le propos d'Un panel français est de susciter une réflexion sur les manières de recueillir ces informations. Peut-on se fier à des données sur les pratiques culturelles qui paraissent se contredire dans le temps ? Les enquêtés interprètent-ils de la même manière que l'enquêteur les différentes entreprises de catégorisation de l'espace social ? L'espace géographique nécessite-t-il un planisphère pour être questionné? L'ouvrage défend une double ambition : il s'agit à la fois de rendre compte des avancées de connaissances permises par le panel ELIPSS tout au long de la décennie 2010, et de présenter et discuter les particularités méthodologiques de ce dispositif. Façonné de plusieurs "petites enquêtes" qui en forment une grande, ELIPSS constitue un dispositif inédit en France et riche de perspectives.

05/2021

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Egypte

Nomes et toparchies en Égypte gréco-romaine. Réalités administratives et géographie religieuse d’Éléphantine à Memphis

Dans cet ouvrage, une analyse du découpage territorial tant administratif que religieux de l'Egypte gréco-romaine (du début du IIIe siècle av. J. -C. à la fin du IIIe siècle apr. J. -C.) est proposée. Prenant pour cadre géographique la vallée du Nil, entre Eléphantine et Memphis, cette étude présente les variations que connurent les divisions territoriales, les fameux nomes, et compare deux systèmes - l'un sur lequel s'appuyait l'Etat pour contrôler l'Egypte et l'autre ordonnant et mettant en relation les centres religieux du pays - afin de souligner les influences réciproques. Unités régionales et administratives, les nomes et toparchies découpaient l'Egypte ptolémaïque et romaine en une multitude de régions et districts permettant son contrôle total par l'Etat. Ce système, utilisé au plus tard dès l'Ancien Empire, a connu d'importantes modifications tout au long de l'histoire du pays. Toutefois, les remaniements semblent encore s'intensifier durant la période gréco-romaine. Cet ouvrage propose d'analyser le découpage territorial de l'Egypte, entre Eléphantine et Memphis, et ses fluctuations dès le début du iiie siècle av. J. -C. , jusqu'à la fin du iiie siècle apr. J. -C. , au moment où les réformes de Dioclétien modifient encore le système. Parallèlement à cette étude du découpage administratif, la géographie religieuse présentée dans les listes et processions de nomes de cette époque tardive est examinée en détail afin de mettre en évidence les influences réciproques entre ces deux modes de perception du paysage égyptien. Les interactions constatées dans cette étude, même minimes, permettent de nuancer la fossilisation de la géographie sacerdotale et de revenir ainsi sur un lieu commun en égyptologie qui soutient que la distinction est de mise entre ces deux géographies, en particulier pendant les époques ptolémaïque et romaine.

10/2022

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Sciences de la terre et de la

Terres australes et antarctiques françaises. Patrimoine de l'humanité. Dans les pas de l'océanographe Patrick Arnaud

Malgré les louables efforts malheureusement trop sporadiques de la presse écrite et de la télévision, les noms des îles Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam ou celui de Terre-Adélie, n'évoquent le plus souvent aucune localisation géographique précise. Les manchots (quand ce ne sont pas, par erreur, les pingouins), le froid et l'aventure seraient sans aucun doute les caractéristiques les plus citées : c'est mieux qu'une ignorance totale, mais c'est en partie inexact et de toute façon bien insuffisant pour s'en faire une idée claire. Il est vrai que le caractère généralement ponctuel des informations données par les médias et l'extrême dispersion de la littérature (scientifique) sur le sujet, ne facilitent pas les choses. Ainsi s'exprimait Patrick Arnaud en préface de l'extraordinaire Exposition réalisée en 1984 au Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille par Jean Beurois. Qu'en est-il aujourd'hui ? Pour découvrir ces Terres Australes et Antarctiques Françaises, territoires d'Outre-mer si lointains et inhabités, suivons pas à pas ce grand océanographe, et naturaliste passionné, que fut Patrick Arnaud. Il nous permet de découvrir un monde merveilleux, un véritable foisonnement d'êtres vivants, parfois totalement inconnus, des plus simples organismes invertébrés jusqu'aux êtres les plus complexes, qui tous présentent des caractères anatomiques et adaptatifs inattendus. Véritable conservatoire et champ d'études inespéré, ces terres constituent le dernier territoire à notre disposition permettant de mieux comprendre et préserver notre planète devenue si fragile et si vulnérable aujourd'hui. Suivre Patrick Arnaud, c'est acquérir les bases indispensables dans la connaissance du monde fantastique de l'hémisphère austral que tant d'explorateurs et de scientifiques ont tenté d'approcher par le passé. Quant au présent, la recherche internationale reste ouverte et porteuse de nombreux espoirs pour le monde de demain.

06/2020