Recherche

Le procès de la démocratie

Extraits

ActuaLitté

Notions

La transaction. Penser autrement la démocratie

Le livre retrace une trajectoire qui va de la doxa, qu'il convient de réhabiliter, à la transaction, qui sanctionne cette réhabilitation. Cette trajectoire se confond avec l'exposition philosophique de la question de la démocratie, laquelle ne va pas de soi. Le sens commun est adresse et partage. Il demande à la philosophie de faire accueil à ce qui l'excède, ce commun qu'on savait sans le savoir. La transaction, elle, décrit opérativement les fonctions de médiation entre des figures sociales, politiques, symboliques en conflit. Elle invente des formations de compromis avec le réel, lesquelles s'affirment et s'éclipsent en même temps ou successivement. La transaction est à la fois dans l'objet transactionnel lui-même, un accord, une convention, voire une institution, aléatoires et provisoires, et dans l'action que porte en elle la transaction, interminable.

05/2023

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

La technique contre la démocratie. Essai

La science et la technique ne suscitent plus, aujourd'hui, le même enthousiasme que jadis. Pourquoi ? Nos existences seraient-elles déboussolées à force d'être révolutionnées par l'"invention permanente" ? Le progrès scientifique ne serait-il plus en mesure d'apporter des réponses aux questions que nous nous posons ? Serions nous tout simplement incapables de comprendre des avancées scientifiques de plus en plus complexes ? Une chose est sûre: démocratie participative et progrès technique ont divergé. Aujourd'hui, les citoyens que nous sommes ont l'impression de subir un progrès qu'ils ne contrôlent plus. Et cette impuissance, démontre ici Michel Claessens, paraît très difficile à corriger. Reste à savoir pourquoi. En vérité, les scientifiques eux-mêmes portent une large part de responsabilité. La nature même de leur travail, l'hyper-cloisonnement des disciplines, l'interconnexion croissante des techniques et surtout l'attitude ambiguë des chercheurs vis-à-vis de la communication publique favorisent une rupture progressive entre la science et la société. Une rupture plus lourde de conséquences qu'on ne l'imagine. En réalité, la liberté des scientifiques ne doit pas conduire ces derniers à s'affranchir d'une responsabilité sociale sans laquelle la science et la technique risquent de se fourvoyer. C'est pour une réconciliation nécessaire -urgente, même - que plaide passionnément l'auteur de ce livre.

05/1998

ActuaLitté

Actualité politique France

La démocratie, autrement. L'art de gouverner avec le citoyen

Grogne sociale, montée du populisme, polarisation du débat, tentation technocratique des gouvernements dans un contexte de crise généralisée : notre modèle de démocratie représentative est malmené. Comment sortir de cette impasse où la confiance des Français envers leurs élites ne cesse de s'étioler, et où les décisions publiques sont de plus en plus contestées, voire empêchées ? Frank Escoubès et Gilles Proriol proposent de bâtir dès 2022 un modèle démocratique véritablement inclusif du citoyen, autour de quatre moments clés. Consulter : écouter les préoccupations du plus grand nombre dans le respect d'une démocratie narrative. Co-construire : mobiliser l'intelligence collective de la société civile au travers d'une nouvelle "expertise profane ". Co-décider : sortir du vote et des référendums au profit de la négociation collective et du compromis. Co-agir : promouvoir la micro-action citoyenne et faire de la démocratie une activité permanente et culturelle. Un manuel du vivre-ensemble à lire sans délai, pour préfigurer la démocratie de demain.

05/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

L'avènement de la démocratie. Tome 4, Le nouveau monde

Que s'est-il passé pour qu'advienne silencieusement, dans le sillage de la crise économique du milieu des années 1970, un monde nouveau dont nul n'avait anticipé les traits ? En quoi consiste au juste sa nouveauté, qui à la fois marque le triomphe du principe démocratique à une échelle jamais vue et rend sa mise en oeuvre si problématique ? Telles sont les questions soulevées par la dernière étape en date de l'avènement de la démocratie qui sont au centre de ce livre. Nous vivons la phase ultime de la "sortie de la religion", la religion ne se résumant pas à la foi personnelle, comme nous la concevons aujourd'hui, mais formant le principe organisateur des sociétés d'avant la nôtre. Ce processus paraissait parvenu à son terme ; il ne l'était pas. Nous nous pensions "absolument modernes" ; nous en étions encore loin. Nous le sommes brutalement devenus, et cela change tout, des conditions de la coexistence planétaire à l'identité de chacun d'entre nous. Notre organisation politique conservait dans sa forme l'empreinte de la soumission aux puissances venues d'en haut. Celle-ci s'est volatilisée, en révélant une fonction de l'Etat-nation que nous ne soupçonnions pas et qui en fait le soubassement du monde mondialisé. Nous habitions une histoire que nous pensions toute tournée vers l'avenir. Elle restait hantée par le passé, en réalité, comme le bond en avant de la production du futur nous l'a appris, en donnant à l'économie une place hégémonique dans la vie collective. Les libertés individuelles que nous pensions avoir conquises continuaient secrètement d'être prises dans l'appartenance sociale. L'effacement de cette dernière leur a conféré une autre portée, en faisant apparaître une société des individus qui gravite autour des droits de l'homme. Le paradoxe est que cette formidable avancée des moyens de l'autonomie humaine donne, à l'arrivée, une société qui échappe à ses membres, des démocraties incapables de se gouverner. Une chose est de disposer des instruments qui permettent de maîtriser son destin, une autre est de savoir s'en servir. L'histoire de la libération est derrière nous ; l'histoire de la liberté commence.

01/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Provocation à la désobéissance. Le procès du Déserteur

On se rappelle comment, en décembre 1961, l'opinion française assista à cet épisode [...] d'une qualité particulière d'absurdité : le jugement et la condamnation de Jérôme Lindon, directeur des Editions de Minuit, pour avoir publié Le Déserteur, roman. [...] Sous le titre Provocation à la désobéissance, le compte rendu sténotypique des débats, augmenté de quelques pièces annexes, lettres et documents, est publié. L'aspect mineur du scandale est celui qui apparaît le premier : poursuivre un éditeur sous prétexte qu'il a publié un roman contenant certains traits autobiographiques [...] en lui imputant les opinions d'un personnage de roman. Mais le véritable scandale n'est pas là : il est d'abord d'entendre des magistrats user [...] d'affirmations qu'on aimerait croire sincères. "Tout le monde est d'accord contre la torture" affirment juges et procureurs. Et de condamner Lindon. [...] Le côté farce prime le côté drame : les mines vertueuses des magistrats condamnant, bien sûr, comme tout le monde, la révoltante pratique de la torture, voilà qui eût tenté un moderne Daumier. Paul-Louis Thirard, Tribune socialiste, 24 février 1962.

02/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Démocratie

Les hommes ne vivent pas que de pain, mais de liberté, de dignité, de justice et de fraternité. Ce corps de valeurs, d'aspirations, de doctrines et d'espérances s'appelle " Démocratie ". Sans cesse menacée et recommencée, la démocratie est la seule idée forte du monde d'aujourd'hui. Elle constitue surtout, après le fracas des idéologies totalisantes, le seul legs aux générations montantes. Mais, à force d'être banalisée, l'idée de démocratie est mal connue, surtout des jeunes, pour qui elle fait partie d'un environnement naturel (pourquoi se battre pour quelque chose qui n'apparaît pas menacé ?). Partant de cette conviction, l'historien américain Robert Darnton et le politologue français Olivier Duhamel ont conçu, sur une idée d'Annabelle Cayrol, une série de vingt-six émissions pour La Cinquième. Afin d'éclairer tous les aspects de l'idéal démocratique, les meilleurs spécialistes américains et français de la question ont relevé le défi : écrire des textes accessibles à tous pour dresser un panorama très large de la démocratie et des débats qu'elle suscite aujourd'hui.

07/1998

ActuaLitté

BD tout public

Démocratie

Ve siècle avant notre ère, Athènes. La vie du jeune Léandre bascule le jour de l’assassinat du tyran Hipparque. La répression est sanglante. Témoin impuissant de l’exécution de son père, le garçon est obligé de fuir. Il tente lentement de reconstruire sa vie à Delphes, sous les auspices de la déesse Athéna. Jusqu’au jour où il rencontre Clisthène, un maître mystérieux qui promet de rendre au peuple d’Athènes sa gloire et sa prospérité… Mais à quel prix ? Sur fond de guerres antiques et de complots politiques, ce formidable récit initiatique donne à voir l’avènement douloureux de nos valeurs fondamentales.

09/2015

ActuaLitté

Sociologie politique

Confiner la démocratie. Les dépolitisations de l'action publique

Crises sanitaires, pandémies, discriminations, cancer du sein, aide au développement, intégration européenne, protection de l'environnement, sécurité urbaine : un nombre croissant de problèmes publics est aujourd'hui dépolitisé. Ils ne sont pas discutés en tant que choix de société mais confinés à distance du débat démocratique. Pourquoi masquer les arbitrages sur lesquels sont fondées l'action - et l'inaction - publiques ? Explorant des politiques très différentes, cet ouvrage enquête sur les modalités de cette dépolitisation, ses procédés rhétoriques et ses dispositifs (secret, confinement, délégation). Il s'attache à en comprendre le succès, en identifiant ses usages politiques et contextes privilégiés. Il en analyse enfin les conséquences, sur les politiques publiques qui en font l'objet, les acteurs et groupes sociaux qui y sont exposés, et les systèmes démocratiques dont cette dépolitisation de l'action publique révèle les transformations.

06/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

La démocratie : notes de campagne. En écoutant les sauterelles

Arundhati Roy a délaissé le roman pour ne plus écrire que des textes de combat, reflétant un engagement politique aussi intègre que virulent. Dans les articles polémiques ici réunis, elle dénonce des scandales et des atrocités survenus en Inde : le massacre planifié de musulmans, perpétré en toute impunité ; la corruption du système judiciaire ; la répression et la terreur qui règnent au Cachemire ; enfin, les mensonges médiatiques entourant les récents attentats de Bombay... Cet ouvrage a donc l'immense mérite de mettre en lumière les dérives scandaleuses et méconnues de la 4 " plus grande démocratie du monde ". Mais elle élargit encore son propos en réfléchissant à la multiplication des génocides dans le monde ainsi qu'à la possibilité de mettre sur pied un mouvement démocratique qui résisterait à la répression d'Etat et à tous les fanatismes, comme à la confiscation des ressources économiques par les multinationales. Ce recueil forme donc un contrepoint idéal au Deuxième avion de Martin Amis: par-delà leurs partis pris souvent opposés, les deux écrivains se rejoignent dans une même exigence morale, et dans l'éloquence d'une écriture combative.

02/2011

ActuaLitté

Philosophie

Entre naturalisme et religion. Les défis de la démocratie

Penseur de l'espace public comme de l'écart dans l'Etat de droit démocratique entre les normes et les faits, analyste aigu de la science comme idéologie et des menaces que les développements de la neurobiologie et des biotechnologies font peser sur l'avenir de la nature humaine, mais aussi inventeur de la citoyenneté cosmopolitique dans l'égalité des cultures et philosophe des limites du libéralisme postmoderne, Jürgen Habermas repère d'emblée les défis que la démocratie doit sans cesse relever. Dans le monde d'aujourd'hui, face à la résurgence de la religion, quelle sont les tâches nouvelles de la pensée sécularisée ? Le fondamentalisme est souvent présenté comme la conséquence à long terme des violences de la colonisation et des faillites de la décolonisation. Une modernisation capitaliste imposée de l'extérieur dans des circonstances défavorable génère l'insécurité sociale et le rejet culturel. Mais comment expliquer alors la revitalisation politique de la religion aux Etats-Unis, dans un contexte où le dynamisme de modernisation a connu ses plus grands succès ? Les pays européens ont aboli la peine de mort, ils libéralisent l'avortement, reconnaissent l'égalité de droit à toutes les orientations sexuelles, donnent un statut aux unions homosexuelles, rejettent inconditionnellement la torture et, d'une manière générale, privilégient les droits sur les biens collectifs. En d'autres termes, ils placent l'homme dans son monde et non plus sous une transcendance religieuse. Ils paraissent désormais avancer seuls sur la voie que, depuis les révolutions constitutionnelles de la fin du XVIII ? siècle, ils avaient tracée et parcourue main dans la main avec les Etats-Unis. L'importance politique des religions n'ayant cessé de croître et de s'imposer entre-temps, l'Europe, rivée à la séparation posée par Kant entre le savoir et la foi, semble se couper aujourd'hui du reste du monde. En termes d'histoire universelle, le "rationalisme occidental" de Max Weber devrait-il être dorénavant tenu pour une voie d'exception ?

11/2008

ActuaLitté

Sciences politiques

De l'influence de la démocratie sur la liberté, la propriété et le bonheur de la société

De l'influence de la démocratie sur la liberté, la propriété et le bonheur de la société / par un Américain, ancien membre du Congrès (Fisher Ames) ; précédée d'une introduction par Henri Ewbank,... ; traduit de l'anglais par M. H... J. Date de l'édition originale : 1835 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

Procédure civile

La dématérialisation des actes du procès civil

La révolution numérique a fait son entrée dans le procès civil. Traditionnellement attachés au papier, les actes du procès évoluent vers un nouveau support, électronique. La dématérialisation des actes n'est pas sans incidence sur le déroulement du procès. Elle soulève des difficultés nouvelles, relatives à son étendue et ses apports au sein du procès civil. La première partie du raisonnement consiste à présenter le déploiement des actes dématérialisés. Elle tend à examiner l'étendue de la dématérialisation, à la fois quant à la place qu'elle occupe et aux fonctions qu'elle remplit. Les échanges d'actes sur support immatériel sont croissants au sein du procès civil. Si les supports papier et électronique coexistent toujours, le XXIe siècle représente une période de transition vers la prééminence du support électronique. Le déploiement amène aussi à préciser les fonctions attribuées à la dématérialisation. Celle-ci doit assurer le respect du formalisme des actes et garantir l'efficacité de la procédure. De ces missions vont découler des enjeux pour le procès. La seconde partie du raisonnement concerne ainsi les enjeux de la dématérialisation. Elle met en lumière les apports des actes dématérialisés au procès. Ces derniers améliorent le respect des principes fondamentaux. Ils favorisent la connaissance de la jurisprudence, facilitent l'accès au juge et renforcent les droits de la défense ou encore le délai raisonnable. Les nombreux apports de la dématérialisation au procès ne doivent toutefois pas occulter ses dangers potentiels. Celle-ci doit être encadrée pour éviter les dérives qu'elle est susceptible d'engendrer. L'encadrement de la dématérialisation traduit une vision renouvelée du procès civil. Il permet d'envisager l'accompagnement des actes rédigés sur support électronique, à travers l'acceptation de certaines mutations bénéfiques au procès.

04/2021

ActuaLitté

Histoire ancienne

Histoire de la démocratie athénienne. Société, institutions, culture

La démocratie athénienne faisait remonter ses titres jusque dans la nuit des temps fabuleux. Pausanias, décrivant les fresques du portique royal, à Athènes, dit qu'on y voyait représentés, à côté de Thésée, la démocratie et le peuple. Cette peinture signifie, ajoute Pausanias, que ce fut Thésée qui établit à Athènes un gouvernement fondé sur l'égalité des citoyens1. En effet, la tradition athénienne voulait que Thésée eût remis au peuple la direction des affaires, et que le gouvernement démocratique eût subsisté sans interruption jusqu'à l'usurpation de Pisistrate. Rien n'est moins historique qu'une telle opinion, et Pausanias, qui nous l'a transmise, la rejette avec raison. Ce qui est certain, c'est que l'Attique n'a point été le théâtre de ces invasions étrangères qui, dans d'autres parties de la Grèce, ont renouvelé violemment la population, et fondé sur la différence des mea la pilla dure aristocratie. Elle a dû ce privilège au peu de fertilité d'une grande partie de son territoire. Comme elle tentait, moins les conquérants, elle a conservé son indépendance et sa population primitive2. Thucydide la regarde comme un lieu d'asile où venaient se réfugier, de toutes les parties de la Grèce, ceux qui avaient été vaincus dans la guerre étrangère ou dans la guerre civile ; ils étaient sûrs d'y trouver un abri inviolable, et, devenus simples citoyens, ils contribuaient, pour leur part, à la grandeur de l'Etat. Là, peu à peu, toutes les populations se fondirent en une seule, où l'élément primitif, la race pélasgique, parait avoir toujours dominé.

ActuaLitté

Sciences politiques

Tunisie, l'apprentissage de la démocratie. Edition 2021

En janvier 2011, une foule compacte investit les rues de Tunis et prend des allures de peuple insurgé. Le départ de Ben Ali, le 14 janvier 2011, lui donne la conviction qu'elle est en train de jouer un rôle majeur dans la vie politique du pays. Le peuple entend renouveler les élites et mettre fin aux clientélismes. Rapidement, l'union nationale laisse place à des affrontements, certains voulant conserver des pans du passé politique, ou sur la question de la place de l'islam. Les élections législatives et présidentielles de 2011 et de 2019 qui encadrent cette décennie de transition auront finalement été les seuls moments où le clivage " moderniste" / islamiste laissait place à la volonté populaire, dans un élan révolutionnaire ou dans le cadre d'un populisme qui s'impose sur la scène politique en 2019. Historienne et politologue, Khadija Finan brosse l'histoire de cette décennie sans pareille en l'inscrivant dans l'histoire longue de la Tunisie. Elle met l'accent sur sa singularité : la transition tunisienne, unique dans la région, constitue au coeur du monde arabe un laboratoire de modernité politique. L'auteure s'attache à montrer les difficultés inhérentes à l'apprentissage de la démocratie dans un pays qui a tourné la page de l'autoritarisme, sans rompre avec son passé politique. Le comportement des acteurs politiques, comme les attentes citoyennes attestent de cette ambivalence. Cet essai décrit l'émergence de forces politiques, dans une démocratie balbutiante et fragilisée par les luttes de pouvoir entre formations antagonistes qui paralysent le pays. La précarité économique est aggravée par la situation sécuritaire puis par la pandémie de coronavirus. La transition doit également prendre en compte les effets de la géopolitique régionale, avec le soutien du Qatar aux islamistes d'Ennahda, et l'appui des Emirats arabes unis au camp moderniste. Khadija Mohsen-Finan enseigne sur le Maghreb à l'université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Elle est l'auteure de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels Le Maghreb dans les relations internationales (CNRS 2011), L'Image de la femme au Maghreb (Actes Sud 2008) et, avec Pierre Vermeren, Dissidents du Maghreb (Belin, 2018).

01/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

L'empire de la peur. Terrorisme, guerre, démocratie

" Modèle " d'une société démocratique, l'Amérique réagit aujourd'hui aux exigences d'égalité planétaire avec un mépris ploutocratique, dénonçant un nébuleux " axe du mal " sans tenir compte d'un axe de l'inégalité flagrant. Même en appuyant la dictature dans des pays quelle tient pour amis, elle pense pouvoir imposer la démocratie manu militari à des ennemis à terre. Elle croit que des marchés privatisés et un consumérisme agressif sont les instruments qui forgeront la démocratie. Elle reste convaincue que les autres nations sont capables d'instaurer la démocratie du jour au lendemain en important des institutions qu'il a fallu des siècles pour former et développer aux États-Unis. Ce faisant, les États-Unis font fausse route : une puissance impériale suscite nécessairement un rejet à la mesure de la violence de son intrusion. L'empire de la peur peut engendrer l'emprise de la peur, hostile tant à la liberté qu'à la sécurité.

09/2004

ActuaLitté

Actualité et médias

De la démocratie en pandémie. Santé, recherche, éducation

La conviction qui nous anime en prenant aujourd'hui la parole, c'est que plutôt que de se taire par peur d'ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l'espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l'ometta n'est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l'avenir du vivant.

01/2021

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Trump ou l'érosion de la démocratie américaine

La présidence Trump fut marquée par des attaques incessantes contre les principes démocratiques fondamentaux aux Etats-Unis. L'ouvrage apporte un éclairage nouveau sur les dynamiques de cette érosion progressive tout en montrant qu'il s'agit d'une tendance de fond. La présidence Trump s'est conclue aux Etats-Unis par une série d'événements inédits : contestation de la légitimité des résultats de l'élection par le président sortant, occupation du Capitole à Washington par une foule de ses soutiens, crainte d'une mobilisation de l'armée pour empêcher la passation du pouvoir, refus de Donald Trump d'assister à la cérémonie d'investiture de son successeur, Joe Biden. Ces faits attestent, si l'on en doutait encore, la mauvaise santé de la démocratie américaine. La responsabilité de Donald Trump dans l'affaiblissement d'un certain nombre de principes essentiels de la vie démocratique – tel que la transition pacifique du pouvoir – ne saurait être négligée. Néanmoins, il serait erroné de penser que sa présidence signale une rupture : elle s'inscrit au contraire dans la continuité d'une tendance à l'effritement des normes démocratiques aux Etats-Unis, engagée bien avant son entrée en politique. Cet ouvrage entend ainsi replacer la présidence Trump dans son contexte plus large : celui d'une fragilisation des acquis démocratiques aux Etats-Unis, portée entre autres par un parti républicain succombant de plus en plus à des tentations illibérales.

06/2023

ActuaLitté

Généralités

Histoire de la Démocratie Athénienne. société, institutions, culture

La démocratie athénienne faisait remonter ses titres jusque dans la nuit des temps fabuleux. Pausanias, décrivant les fresques du portique royal, à Athènes, dit qu'on y voyait représentés, à côté de Thésée, la démocratie et le peuple. Cette peinture signifie, ajoute Pausanias, que ce fut Thésée qui établit à Athènes un gouvernement fondé sur l'égalité des citoyens1. En effet, la tradition athénienne voulait que Thésée eût remis au peuple la direction des affaires, et que le gouvernement démocratique eût subsisté sans interruption jusqu'à l'usurpation de Pisistrate. Rien n'est moins historique qu'une telle opinion, et Pausanias, qui nous l'a transmise, la rejette avec raison. Ce qui est certain, c'est que l'Attique n'a point été le théâtre de ces invasions étrangères qui, dans d'autres parties de la Grèce, ont renouvelé violemment la population, et fondé sur la différence des mea la pilla dure aristocratie. Elle a dû ce privilège au peu de fertilité d'une grande partie de son territoire. Comme elle tentait, moins les conquérants, elle a conservé son indépendance et sa population primitive2. Thucydide la regarde comme un lieu d'asile où venaient se réfugier, de toutes les parties de la Grèce, ceux qui avaient été vaincus dans la guerre étrangère ou dans la guerre civile ; ils étaient sûrs d'y trouver un abri inviolable, et, devenus simples citoyens, ils contribuaient, pour leur part, à la grandeur de l'Etat. Là, peu à peu, toutes les populations se fondirent en une seule, où l'élément primitif, la race pélasgique, parait avoir toujours dominé.

10/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Démocratie précaire. Chroniques de la déraison d'Etat

La France est une démocratie. Or la politique menée à l'égard des " autres ", immigrés ou Roms, mais aussi musulmans, s'autorise de l'identité nationale. Donc, des fichiers aux tests ADN, en passant par la chasse aux " mariages blancs ", cette politique serait forcément démocratique. Tel est le syllogisme à la Ionesco dont l'absurdité permet à notre société de s'accommoder, tant bien que mal, d'une démocratie de plus en plus précaire. D'où le nouveau " syndrome de Vichy " : c'est au nom de la démocratie qu'on interdit à ceux qui critiquent les dérives d'évoquer ces " années sombres ". Pourtant, ce passé hante aussi nos gouvernants ; mais c'est pour proclamer qu'on ne peut le comparer avec notre présent : cc n'est quand même pas le nazisme ; nous sommes donc bien en démocratie ! En mettant sans cesse en avant le " problème de l'immigration " ou la " question musulmane ", une partie de la classe politique s'acharne à nourrir cette logique folle. Il faut raison garder, nous dit-on, mais la déraison d'Etat étourdit la raison démocratique. Et si l'aveuglement d'aujourd'hui nous menait demain à l'abîme ? Dans ce livre introduit par un long essai rétrospectif en forme d'autopsie du régime, Eric Fassin a rassemblé des chroniques parties de 2006 à 2012. Pour ne pas s'enfermer dans les actualités, temporalité que partagent médias et politiques, il convient de penser l'actualité, soit un présent que traverse et travaille l'histoire.

03/2012

ActuaLitté

Philosophie

Enquête sur la démocratie. Etudes de philosophie politique

Les Européens ont aujourd'hui bien du mal à s'entendre, mais il y a au moins un sujet qui semble les réunir : c'est la démocratie. Que nous soyons libéraux ou socialistes, modérés ou radicaux, progressistes ou conservateurs, nous sommes tous, ou nous voulons tous être, des démocrates. II existe de profonds désaccords entre les partisans de la démocratie radicale et les défenseurs de la démocratie libérale, mais ces désaccords seraient impossibles sans un attachement commun à l'idée démocratique. Mais comment caractériser cet attachement ? Depuis quand nous disons-nous démocrates ? Et pourquoi le sommes-nous ? Telles sont les questions auxquelles répond cette Enquête rassemblant des textes écrits sur près de trente ans. Contribution précieuse à l'histoire de la philosophie politique, elle offre aussi une analyse très éclairante des problèmes actuels de la démocratie, et se conclut par une mise en garde. Réduire la démocratie aux seuls droits de l'homme et la dégager du cadre national où elle s'est épanouie, comme tendent à le faire les Européens d'aujourd'hui, c'est vouloir se soustraire à notre condition politique et sortir de l'Histoire.

11/2007

ActuaLitté

Sciences politiques

De la démocratie en Europe. Voir plus loin

Les Européens voudraient être aussi forts que si l'Europe était unie, conserver autant de souveraineté nationale que si elle ne l'était pas. Cette contradiction est devenue intenable. Car, au-delà des dérives de la finance et de l'endettement, la crise a révélé l'ampleur de l'interdépendance et les failles de la démocratie en Europe. D'où l'intérêt de relire Tocqueville. Selon lui, depuis des siècles, la marche vers l'égalité est irrésistible : elle invite à créer, par le libre concours des volontés, une démocratie par le peuple, où les Européens choisiraient ensemble ceux qui les dirigent, et pour le peuple, au service du bien-être de tous. Ce livre invite à substituer la connaissance de nos intérêts aux instincts plus aveugles, à découvrir les affinités profondes qui lient les Européens, à retrouver confiance. Pour sortir l'Europe de la crise, il faut voir plus loin.

11/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

La démocratie face au défi de l'islamisme

L'islamisme crée un climat de peur dans le pays, le déstabilise, s'attaque aux principes de la démocratie. Les attentats de janvier et novembre 2015 font partie de cette stratégie. Moins spectaculaires, mais pas les moins dangereuses, sont les attaques contre les libertés de conscience, la laïcité, l'égalité des hommes et des femmes, fondements de la vie commune. Face à cet habillage religieux d'un projet totalitaire, nous devons rendre à la politique tout son espace, en refusant d'assimiler les fanatiques à des opprimés, et les opprimés à des fanatiques. Gagner cette guerre des idées c'est éviter la guerre par les armes dans laquelle on voudrait nous entraîner.

04/2016

ActuaLitté

Essais généraux

La démocratie environnementale. Préserver notre part de nature

Face aux menaces systémiques, notre époque est de plus en plus consciente de la nécessité de faire droit à un principe de responsabilité à l'égard des générations futures, de la vie et de la Terre. Mais cette prise de conscience soulève bien des difficultés. Comment peut-on représenter les intérêts des générations futures puisqu'elles ne sont pas encore nées ? Et comment défendre les intérêts des vivants et de la Terre puisqu'ils ne sont pas sujets de droit ? Que penser d'un régime qui prétendrait défendre de tels intérêts au détriment des droits des sujets classiques, à savoir les hommes contemporains ? Faut-il en conclure que la nouvelle exigence éthique n'est qu'une utopie irréalisable ? Eric Pommier dépasse dans cet ouvrage ce hiatus et propose les voies d'une réconciliation grâce au concept de démocratie environnementale.

03/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

La démocratie en crise. L'urgence de réagir

La démocratie vit actuellement des heures sombres. La montée du populisme au sein de certains pays d'Europe et des Amériques est inquiétante et ce, sans compter les soubresauts politiques qui assaillent les démocraties naissantes en Afrique et en Asie. Au-delà des manifestations violentes qui accompagnent ce grand malaise démocratique, nous devons en identifier les véritables causes. L'auteur convie tous les citoyens à une réflexion lucide et éclairée sur les responsabilités que chacun doit assumer dans une société démocratique. Pour tous, il est l'heure de reconnaître l'urgence de réagir.

06/2022

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres. Tome 2, De la démocratie en Amérique

Dans La démocratie en Amérique de 1835, Tocqueville brosse le tableau de la seule véritable société démocratique de son temps ; il en décrit la réalité et en analyse, avec une lucidité confondante, le devenir. Puis il lit : Pascal, Montesquieu, Rousseau nourrissent les réflexions d'où sort, en 1840, la seconde Démocratie. Le nouveau livre, dont l'Amérique est moins le sujet que la toile de fond, définit le type idéal de la démocratie et les perspectives offertes à cette idée dans les sociétés modernes. Il veut répondre aux interrogations d'une époque. Mais cent cinquante ans plus tard, alors que les circonstances qui avaient suscité ces interrogations ont disparu, questions et réponses conservent leur pertinence. L'enjeu était considérable. Il le demeure. Les survivants de 1793 avaient de la peine à concevoir que la démocratie pût déboucher sur autre chose que la tyrannie du peuple. Tocqueville, "aristocrate vaincu et convaincu que son vainqueur a raison" (Guizot), ne se voile pas la face : il évoque le péril du despotisme administratif, qui fait des individus les esclaves du pouvoir ; il peint les dangers de l'individualisme, d'où naît le désintérêt pour la chose publique ; mais surtout il rompt avec l'idée que les mêmes causes produisent toujours des effets analogues : il délivre un message d'espoir. Son ouvre, qui révèle la nécessité et la fragilité des équilibres démocratiques, est une leçon pour aujourd'hui.

02/1992

ActuaLitté

Littérature française

La vie bon train. Proses de gare

"Action. Le voyage est en gare où les vies s'interceptent au départ et à l'arrivée, se mélangent, un moment font la foule, en menues scènes, photos, bientôt un film. Les vies se croisent, cherchant leurs correspondances le temps de quatre saisons, en petites proses printanières, estivales, d'automne traversées à pas vifs, furtifs, belles enjambées. Des petites proses, oui c'est ça : de gare." Etienne Faure.

05/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

Les procès de la collaboration dans la Loire. La justice de l'épuration (1944-1945)

L'histoire de la justice et de l'épuration en France et dans le département de la Loire doit affronter le temps. Seule la distance avec les événements permet la justesse dans la relation des faits de la collaboration et des collaborateurs et leurs conséquences : l'épuration sauvage ou judiciaire de 1944-1945. C'est à l'occasion de la rédaction de son livre L'Etat français contre la franc-maçonnerie, l'exemple stéphanois, publié sous le pseudonyme de J-M Larchet, que Roger Grataloupt découvre l'intérêt de la micro-histoire et son apport quant à la connaissance du passé. Aujourd'hui sa chronique de l'épuration dans le département de la Loire, basée sur des sources en partie totalement inédites, rassemble un faisceau d'indices qui remet en cause bien des idées reçues sur cet épisode fort controversé de notre histoire. Des anecdotes locales, pittoresques ou dramatiques accompagnent les procès de la collaboration dans le département et constituent un témoignage original et fécond de la fin du conflit qui, dans les mois qui suivirent la Libération, opposa la Résistance intérieure au gouvernement du général de Gaulle, tandis que les forces qui la composaient se déchiraient dans des luttes à couteaux tirés pour la conquête du pouvoir. Avec ce très long travail, Roger Grataloupt, prouve le décalage entre la grande histoire, généraliste, synthétique jusqu'à ignorer superbement moults détails, et la relation des faits par un chercheur pointilleux qui vérifie avec le recul de 70 ans, les rapports entre résistance et collaboration, justice et équité, revanche et juste part des choses, expiation et pardon, mémoire et devoir de mémoire. C'est à Saint-Etienne et dans le département de la Loire que tout se passe, entre 1944 et 1945.

03/2014

ActuaLitté

Sciences politiques

Le cosmopolitisme sauvera-t-il la démocratie ?

Ce n'est pas par une ruse de l'histoire mais par sa logique même que le cosmopolitisme apparaît aujourd'hui comme le stade suprême et globalisé de la démocratie. En effet, ces deux concepts fondamentaux reposent sur le même idéal, les mêmes valeurs et la même anthropologie.

09/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le peuple et la démocratie en Afrique

Quelle démocratie pour l'Afrique ? Comme pour répondre à cette question, le président américain Abraham Lincoln a défini la démocratie comme le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Dans leur expérience de démocratie, les pays africains sont passés, certains de la démocratie marxiste à la démocratie libérale, d'autres de la démocratie libérale à la démocratie marxiste. Sous ces deux formes, la démocratie a, en Afrique, fonctionné comme la démocratie sans le peuple dans la mesure où elle n'a pas répondu à l'espérance du peuple, à savoir son développement, sa prospérité. Devant cette situation, n'est-il pas légitime de s'interroger sur le type ou la forme de démocratie qu'il faut instaurer pour promouvoir le développement et la prospérité de la population en Afrique ? Telle est la problématique que ce livre pose à ses différents lecteurs notamment les milieux universitaires, les gouvernants et les gouvernés africains, ainsi que les différents africanistes.

05/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Le néoconservatisme américain. La démocratie pour étendard

Le néoconservatisme américain a été l'objet de nombreuses critiques ces dernières années. On associe ? ce courant de pensée ? a politique étrangère menée par l'administration de George W. Bush au début des années 2000. Ainsi, les néoconservateurs sont le plus souvent considérés comme les responsables du " fiasco " irakien et plus largement, de l'instabilité au Moyen-Orient. En réalité, le néoconservatisme représente un ensemble intellectuel complexe qui, loin de se résumer aux questions internationales et à la période post-11 septembre 2001, occupe une place importante dans le paysage politico-intellectuel états-unien depuis la fin des années 1960. Pour le dire autrement, les idées néoconservatrices comptent et méritent d'être analysées dans leur complexité. C'est l'objectif de cet ouvrage, qui se propose de mettre en lumière la substance idéologique du néoconservatisme, en politique intérieure comme en politique étrangère.

10/2023