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Littérature française

Le chien de Ngouelessou

Je fus mariée de force à l'ami intime de mon père à l'âge de quinze ans. En plus d'être alcoolique, il fumait comme une cheminée. La première nuit des noces, je ne pus fermer l'oeil parce qu'il sentait le bouc et ronflait comme une locomotive. Je le lui fis savoir en manifestant mon dépit. Ce qui me valut une gifle que je qualifie aujourd'hui de baffle, comparée aux tortures et aux humiliations qui allaient suivre au foyer. Coups de poing, coups de pied, viols et menaces de mort, composeront le menu quotidien de ma maltraitance. Le plus grave et je me dois de le fustiger ici et maintenant, c'est la lâcheté de mon entourage. Mes voisins fermaient les yeux, les portes et les fenêtres chaque fois que je subissais ces supplices, prétextant qu'ils ne pouvaient violer notre intimité conjugale. Que dire de ma propre famille, qui me reconduisait dans cet enfer chaque fois que je me réfugiais auprès d'elle ! Nous devons à tous les prix briser ce cycle de la terreur, car nous pâtissons aujourd'hui des sottises de nos ancêtres qui instaurèrent ces usages anciens ayant force de loi et traitant la femme comme un être à part... La femme n'est pas un tam-tam. Elle est une mère, une fille, une soeur, une compagne. C'est elle qui assure la pérennité de l'espèce humaine en engendrant et en portant des bébés dans son ventre pendant neuf mois. C'est à elle et à elle seule que Dieu a donné le pouvoir de donner la vie. A ce titre, elle mérite mieux que la maltraitance, elle mérite de l'attention, de l'amour et un grand honneur.

10/2016

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Histoire de France

Au service de la France. Tome 6, Les tranchées. 1915

Voici qu'à une année de deuils et de tourments succède une nouvelle année dont la France attend avec confiance la victoire et la paix. J'accomplis, sans le moindre apparat, les gestes rituels du ler janvier. Accompagné de René Viviani, je me rends, sans escorte ni cortège, chez les présidents des deux Chambres. Dans mon automobile qui roule inaperçue, le président du Conseil me parle avec une expansive et frémissante inquiétude des opérations militaires engagées depuis le 20 décembre dans les plaines de Champagne. Il a. ce matin, les nerfs à fleur de peau et s'abandonne, dans l'intimité, à. une crise de découragement. II ne croit pas au succès des offensives en cours ; il va jusqu'à reprocher à notre commandement de n'avoir aucun plan stratégique et de se laisser conduire au jour le jour par les événements. Revenus à l'ßlysée, où je retiens les ministres à déjeuner, nous reprenons la même conversation avec Briand, qui s'exprime, d'un ton plus mesuré, dans le même sens que Viviani. Tous deux se demandent s'il ne serait pas possible de préparer, en collaboration avec les Anglais, un corps expéditionnaire de 4 ou 500 000 hommes, destiné à prendre l'Autriche à revers par la Serbie. On débarquerait dans l'Adriatique ou à Salonique ; on marcherait sur Budapest et sur Vienne, en essayant de soulever au passage tous les Slaves de la monarchie dualiste. Idée séduisante, que m'a suggérée naguère Franchet d'Esperey, lorsque je suis allé visiter son armée et dont je me suis entretenu avec d'autres généraux. La plupart, il est vrai, m'ont fait des objections. Ils se demandent comment on pourrait établir les bases du corps expéditionnaire et, s'il pénètre dans le pays, assurer son ravitaillement et son approvisionnement en munitions.

06/2015

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Revues

Tempura N°11 : Kyoto - Oct 2022

Libre et sans tabous, TEMPURA donne le goût de l'époque et raconte des histoires inattendues, qui interrogent autant qu'elles inspirent. Le numéro 11 du magazine TEMPURA aura une dominante très voyage et découverte, à travers un portrait de la ville de KYOTO. Loin des clichés d'une cité de tradition un brin conservatrice, Kyoto se renouvelle créativement depuis toujours : artisanat, cuisine, art contemporain, etc. Le dossier de ce numéro de rentrée sera une plongée dans un Kyoto alternatif à la rencontre de ceux qui font la ville aujourd'hui. Vous partirez à la rencontre de Kai, figure du Kyoto underground et des mouvements alternatifs qui ont secoué la ville depuis les années 1960. Vous plongerez vos mains dans la pâte de miso pour comprendre comment les jeunes renouvellent sa fabrication... en revenant aux traditions. Le carnet de voyage vous fait découvrir les ruelles, les artisans, les petits cafés et tout ce qui fait l'essence de Kyoto à l'ombre des temples. Le photographe et réalisateur Anders Edström vous raconte son Kyoto : rural, intime, simple. Stéphane du Mesnildot vous invite à redécouvrir le sulfureux Mishima à travers le Pavillon d'or, symbole controversé de l'ancienne capitale impériale. Jake Adelstein vous révèle pourquoi la majorité des crimes au Japon reste en famille. La photographe et journaliste Ayaka Shida continue sa quête intime des habitants de Tokyo. La Grande série vous fait prendre le ferry, moyen de transport privilégié sur l'archipel, entre promiscuité et recherche d'intimité. Le Grand reportage vous plonge dans l'univers du rap à Osaka : passion ou moyen de survie ? Découvrez l'univers punk de l'écrivain Hideo Furukawa avec une nouvelle inédite en français.

09/2022

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Acteurs

Musée Marilyn

Marilyn comme vous ne l'avez jamais vue ? Ou plutôt : Marilyn comme vous l'avez déjà vue, cent fois, mille fois, répétée et multipliée quasi à l'infini, exposée jusqu'à la saturation, présente-absente sur des milliers de photos. Depuis le cliché fondateur, pris par David Conover en 1944 ou 1945, montrant une ouvrière de 18 ans du nom de Norma Jeane Baker jusqu'aux sordides photos volées à la morgue en août 1962, Marilyn Monroe n'a cessé d'attirer l'oeil des photographes. Pourtant, dans le livre d'Anne Savelli, nulle image. Le musée qu'elle a conçu, aussi imaginaire que réel, nous propose d'aller au-delà des apparences. De traverser le miroir. Derrière chaque photo, il y a un corps, une pose, un décor, une mise en scène, un état d'esprit, un moment particulier, qui tous disent quelque chose du secret Monroe, mais aussi une rencontre, une complicité, voire une intimité. Musée Marilyn nous propose une approche totalement inédite de l'actrice américaine la plus iconique du XXème siècle. S'appuyant sur une documentation vertigineuse, Anne Savelli, qui a structuré son livre comme un musée - un musée vivant, sensible, quasi animé -, nous raconte enfin un être de chair et de sang et non un fantasme de papier glacé. Au fil des rencontres avec ceux et celles qui l'ont "prise" en photo (André de Dienes, Eve Arnold, Milton H. Greene, Cecil Beaton, Richard Avedon...), à force de scruter les instants, tragiques ou magiques, qui donnent naissance à la galaxie Marilyn, l'auteure réussit le tour de force de nous donner à voir autre chose que la surface de "la plus belle femme de tous les temps" , et ce grâce à une écriture virtuose, alliant une attention extrême à une empathie troublante, une écriture capable de transcender la description pour atteindre la vérité humaine.

08/2022

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Romans graphiques

Marilyn, dernières séances

De janvier 1960 jusqu'au 4 août 1962, Ralph Greenson fut le psychanalyste de Marilyn Monroe. Elle lui avait donné comme mission de l'aider à se lever, à jouer au cinéma, à aimer, à ne pas mourir. Ce récit retrace la relation tourmentée entre Marilyn et cet homme qui fut tour à tour un père, une mère, un ami mais qui ne put la sauver d'elle-même, de sa peur et de sa solitude. Il fut la dernière personne à l'avoir vue vivante et la première à l'avoir trouvée morte. Lorsque l'actrice s'adresse en 1960 à Greenson, celui-ci est un psychanalyste freudien réputé de la côte ouest, mais aussi un homme fasciné par le cinéma et Marilyn est certes la déesse du sexe mais aussi une femme souffrant d'inhibitions et d'angoisses qui a déjà eu recours aux soins de deux psychanalystes à New York. Lors de leur première rencontre, Greenson saisit la fragilité narcissique de Marilyn, manifestée notamment par une toxicomanie aux barbituriques, et avec prudence il lui refuse le divan et lui propose une psychothérapie en face à face. Mais très vite leur relation dérape et Greenson intervient de plus en plus massivement dans la réalité, abandonnant progressivement tout ce qui aurait dû constituer le cadre analytique de cette cure. Il l'introduit dans sa famille, s'occupe de ses contrats professionnels, lui fournit lui-même les barbituriques, etc. Des deux, qui avait l'emprise sur l'autre ? Qui détruisait l'autre ? Le mystère reste entier. Une brillante adaptation du roman de Michel Schneider, prix Interallié 2006. Louison centre son récit sur les séances entre Marilyn Monroe et son psychanalyste pour mieux nous dévoiler l'intimité d'une femme brisée derrière son statut de star.

10/2022

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Suède

Poursuivant son grand panorama européen des maisons d'artistes, de compositeurs, d'écrivains, de penseurs et de savants, considérées connue un moyen d'accéder à l'intimité des cultures, des peuples et des civilisations, Renaud Camus, après le Danemark et la Norvège, la Grande-Bretagne, l'Irlande et la France, aborde la Suède, pays qui se distingue, malgré la vastitude géographique et les distances, par une grande homogénéité : presque tous les personnages de son panorama appartiennent grosso modo à la même époque, la deuxième moitié du XIXe siècle et la première du XXe. Sauf exceptions princières ou bohèmes, ce ne sont ni de grands seigneurs dans des châteaux ni des artistes maudits dans des galetas. Ils habitent de plaisantes maisons de campagne, souvent très représentatives de leur art, et ils appartiennent à la même société. La plupart se sont étroitement connus, ce qui permet a l'auteur, selon uni jeu de récurrences des noms et des figures, de brosser par le biais des habitations le tableau d'une littérature, d'une vie artistique et de l'esprit d'un peuple. En revanche, les différences sont grandes dans les degrés de célébrité internationale : si tout le monde connaît les noms de Strindberg, de Linné, d'Alfred Nobel ou de Selma Lagerlöf, voire, prix Nobel aidant, ceux de Verner von Heidenstam ou d'Erik Axel Karfeldt, le public français aura plus vraisemblablement l'occasion de découvrir ou de redécouvrir ici, outre le grand poète Gustaf Fröding ou le mémorialiste thaumaturge Axel Munthe, un peu oublié malgré son succès mondial, des peintres comme Anders Zorn ou Bruno Liljefors, Bror Sahlström ou Carl Larsson, adoré dans sou pays, des compositeurs tels qu'Alfvén ou Peterson-Berger, des sculpteurs, un médecin, un caricaturiste, des militantes féministes et même un fondateur de dénomination religieuse, le pittoresque Laestadius, père du laestadianisme, en sa lointaine Laponie.

06/2011

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Essais

Désir d'enfant et paroles de femmes

Que vit une femme qui désire avoir un enfant et qui n'y parvient pas ? Que dit l'infertilité féminine de la relation à la mère, à la maternité, au féminin ? Cet ouvrage sur le désir d'enfant et l'infertilité féminine comporte deux parties. La première reprend les réflexions de différents auteurs s'étant penchés sur le désir d'enfant et l'infertilité féminine, selon une perspective psychanalytique. La deuxième partie donne la parole à des femmes infertiles, la plupart en processus de procréation médicalement assistée (PMA). Leurs témoignages font entrer le lecteur et la lectrice dans l'intimité d'une expérience douloureuse sur les plans tant psychique que physique. L'écoute de ces femmes met en relief la dimension traumatique de la souffrance engendrée par la stérilité. Des aspects intéressants marquant la relation des participantes avec leurs mères émergent. Cela permet, d'une part, de comprendre certaines dynamiques à l'oeuvre dans le vécu du désir d'enfant inabouti, d'autre part d'envisager peut-être des dimensions communes sans pour autant dresser une typologie de lien entre une femme infertile et sa mère. L'auteure a ainsi voulu saisir, à travers ses questions et grâce à leurs réponses, un certain reflet de la représentation maternelle portée par les femmes infertiles ainsi qu'une meilleure compréhension du vécu de leur stérilité. Caroline Petitpierre est psychologue et psychothérapeute, docteure en psychologie PsyD, M. A en sociologie. Formée en Suisse et au Québec, elle a développé une expérience clinique dans des contextes variés, en travaillant notamment chez Médecins du Monde Canada. Sa recherche doctorale l'a amenée à s'intéresser à l'infertilité féminine et à ses enjeux psychiques, touchant le féminin, le rapport au corps et le champ du maternel.

03/2021

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Littérature francophone

L'éléphant qui avait du pollen sur les pattes arrière

"... Lecteur, je te dois un mot d'explication : tel un détective, j'effectue des recherches sur ma prime enfance. Tellement de cachotteries que cela en est devenu intenable. Je souffre de ne pas savoir ce qui s'est réellement passé. Personne ne m'a jamais donné la raison de mon placement alors que je n'avais même pas deux ans. Et quant à mon état, je n'ai eu droit qu'à un festival d'argumentations pimentées de jargon médical, pour être sûr que je n'y comprenne rien. Qu'en est-il ? Je ne supporte plus d'avouer mon ignorance aux gens que je rencontre. Pour éviter de m'emberlificoter dans de fastidieuses explications, je réponds "accident de voiture à dix ans" . Et je suis toujours surpris de voir l'effet de ma réponse sur mon interlocuteur. Ma décision, je l'ai prise en survolant les Alpes. La crise que ma mère avait piquée lorsque nous étions allés la voir à Barona, près de Milan, ma soeur et moi, résonne toujours dans mes oreilles. C'était le pont de l'Ascension, en 2001 [... ] Je veux simplement savoir ce qui s'est passé à ma naissance, avant qu'il ne soit trop tard. ". . Gilles, brillant ingénieur du son, qui a travaillé avec les plus grands artistes, ne lâchera pas le morceau. Il frappera à toutes les portes, jusqu'à pousser celles des Archives générales du Royaume, en espérant y dénicher la clé de l'énigme. Emouvant roman où la plume fine et sensible de l'auteur conduit le lecteur dans l'intimité d'une relation difficile, celle d'une mère que la vie n'a pas ménagée, et de son fils, d'un optimisme qui déplace les montagnes.

04/2023

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Décoration

Demeures historiques. Les résidences d'ambassadeurs à Paris

A l'abri des regards. un grand nombre de demeures historiques sont devenues des résidences d'ambassadeurs en poste à Paris. Ce sont des lieux d'histoire et de patrimoine fermés au grand public. Bienvenue en France nous a ouvert les portes de ces demeures aux particularités uniques. Que ce soit un hôtel particulier du XVIIe siècle, un palais Belle Epoque ou une demeure au style résolument contemporain, ces résidences rivalisent en beauté et en collections d'art. L'art de la diplomatie s'y exerce, porté par un art de vivre au raffinement accompli. De la Chine au Pérou en passant par l'Egypte et la Pologne, Main Stella et Francis Hammond nous invitent à pénétrer au coeur des plus prestigieuses chancelleries et résidences d'ambassadeurs à Paris. Des tapisseries d'après des cartons de Goya parent les salons feutrés de la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Sur la rive droite de la Seine, à la résidence du Japon, Jean Prouvé et Charlotte Perriand ont signé un décor aux lignes minimalistes qui n'est pas sans rappeler le style épuré de la maison japonaise traditionnelle. Sur la rive gauche, le palais d'Eugène de Beauharnais, résidence des ambassadeurs d'Allemagne, conserve intact, depuis Joséphine, le faste du style Empire. De superbes photographies, spécialement réalisées pour ce livre, nous dévoilent les secrets de ces trésors artistiques et architecturaux insoupçonnés. Inédit, cet ouvrage divulgue l'intimité de lieux exceptionnels et rend hommage aux représentations étrangères qui s'emploient à redonner vie à ce précieux patrimoine commun. Aussi, aujourd'hui, les ambassades se posent elles en dignes héritières de ces hôtels particuliers qui, au fil du temps, ont tant contribué au rayonnement culturel et artistique de Paris.

03/2019

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Littérature Italienne

Kate et moi

"Ecrite à la première personne, l'histoire est celle d'une quête. Celle de la femme aimée et perdue". Kate et moi retrace le périple de Johnny Right, romancier américain, qui cherche à retrouver Kate, la belle qui l'a brusquement quitté au moment où ils comptaient emménager ensemble. Psychotique et fantasque, Johnny nous dévoile une intimité sombre, cruelle et violente. Dépourvu de repères, il souhaite d'abord renverser l'ordre esthétique du monde, se met à parler aux armoires, se hurle des insultes les plus venimeuses. A la recherche du moindre indice pour retrouver sa moitié, sa quête désespérée le conduira jusqu'en Argentine. Les miroirs ne sont jamais très loin de ce Narcisse des temps modernes qui vit dans une nuit perpétuelle depuis que ses parents sont morts le jour où l'homme a posé le pied sur la Lune. Ce roman n'est pas simple à définir : roman d'amour et d'aventure, roman noir, roman picaresque, Road movie, Kate et moi est aussi un roman baroque manifestant un goût pour les allusions mythologiques et littéraires. Dans la forme, l'ouvrage se réfère à la Divine Comédie de Dante avec trois parties distinctes : L'Enfer, le Purgatoire et, non pas le Paradis mais, L'Epilogue. Cette dernière partie, particulièrement complexe, trouble le lecteur qui sera bien en peine de déterminer si la fin est heureuse ou non. Extrait 1 "Le miroir de ma cabine me le répétait hier encore : il me reflétait en me demandant si je croyais vraiment à ce que m'avait dit cette femme et si je voulais réellement retrouver Kate ou si tout cela n'était pas plutôt une sorte d'auto-punition pour ne pas avoir fait une certaine chose quand il le fallait".

03/2023

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Actualité médiatique internati

Toujours sur la brèche

On entre dans le livre de Lillian Ross comme on avancerait dans le musée Grévin, par une galerie d'acteurs et d'actrices. D'un article dénonçant le maccarthysme sévissant à Hollywood dans les années 1960, à une rencontre avec Julie Andrews et Al Pacino ou une partie de tennis avec Charlie Chaplin. Mais on y croise aussi des anonymes, série de jeunes gens, ainsi qu'elle les nomme, d'un bus jaune aux 'écrasemerdes' de Madison Avenue. Portraits de badauds, doux dingues, de l'histoire vraie et inouïe d'un matador né à Brooklyn au portrait d'une maîtresse d'école de Central Park. Le menu se compose aussi de quelques gros poissons, Coco Chanel, Hemingway ou Fellini. Dans cette anthologie réunissant soixante-dix ans de portraits et de reportages d'une légende du New Yorker, on décèle un sens profond de l'empathie et une écoute rare, une capacité à mêler le sérieux au trivial, l'inconnu à l'étoile sans distinction de valeur et sans déférence particulière, proche en cela d'un Gay Talese ou d'un Tom Wolfe. Parmi ses inconditionnels lecteurs, Martin Scorsese ou Wes Anderson, mais aussi J. D. Salinger qui lui écrivit un jour après la lecture de l'un de ses papiers : "C'est de la littérature, que j'aimerai toujours et n'oublierai jamais. " "Incroyablement curieuse, extrêmement courageuse, avec un sens rare de l'écoute : à travers Lillian Ross et ses mythiques reportages, nous avons la chance de nous faufiler dans l'intimité des plus grands (Chaplin, Hemingway, Truffaut, Huston). " Wes Anderson "Pour tous ceux qui s'intéressent aux films, les articles de Lillian Ross étaient et sont toujours essentiels. " Martin Scorsese

05/2022

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Biodiversité, nature

Précarités en eau. Un état des lieux en Europe

Depuis 2010, l'accès à une eau de qualité et à des installations sanitaires est reconnu comme un "droit humain" . Le parlement européen a légiféré dans ce sens en instituant l'eau comme "un bien commun de l'humanité, un bien public, et l'accès à l'eau comme "un droit fondamental et universel" . Cet ouvrage est né d'un constat et d'une intention : l'existence d'un phénomène mal connu en Europe. Au sein des populations marginalisées et de ménages pauvres, il existe des difficultés croissantes à l'accès à l'eau, bien essentiel et vital. Cette réalité, jusque-là peu ou mal perçue, constitue un nouveau champ d'étude sociologique. L'ouvrage scrute des situations concrètes au travers de récits d'expériences du quotidien (accès aux bains-douches, logements dégradés, etc.). Au-delà des obstacles pratiques et matériels qui entravent l'accès aux ressources d'hygiène, il révèle combien l'accès à la propreté et à l'intimité reste fortement lié à la possibilité de disposer d'un espace approprié, balisé de repères et d'habitudes. L'absence d'un tel espace constitue une épreuve quotidienne et influe sur le rapport que l'on peut avoir avec soi-même et avec l'autre. Il a également des répercussions sur la santé et les relations sociales, le budget, le logement, la situation administrative mais aussi sur le rapport aux institutions. Privation en eau, privation hydrique, privation sanitaire constituent les différentes facettes de cette précarité. Les inégalités sociales et territoriales, dues notamment à un prix de l'eau trop élevé, à des équipements sanitaires dégradés et chers en réparation, à un système de gestion de l'eau privatisé, sont les grandes lignes qui ressortent à l'analyse de ce constat.

05/2021

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Littérature française

Le Pickpocket des Champs-Elysées

Un pickpocket dérobe l'intimité d'autrui au risque de devoir à son tour se dévoiler. Eté 1969. Skip tourne les pages du journal et s'arrête sur une annonce : "Perdu 16 juillet après-midi quartier Champs-Elysées, anneau argent avec inscription : Katerine-6-5-9. Forte récompense. Répondre au journal qui transmettra". Pas besoin de vérifier dans sa poche intérieure, cette alliance, il l'a subtilisée. Il avait flairé le bon coup, avait été déçu de ne pas trouver de portefeuille ou de montre. L'alliance, elle, était venue toute seule bien que cette manipulation soit parmi les plus difficiles pour un pickpocket. Skip pourrait obtenir un beau pactole en la restituant mais prend peur quand il s'aperçoit qu'il a détroussé Grégoire Molyneux, un caïd des affaires et de la finance. Et Katerine, quel genre d'épouse est-elle ? Skip d'ordinaire se contente de croiser ses victimes, il ne les suit pas. C'est pourtant ce qu'il fait en emboîtant le pas de Katerine. En épiant les Molyneux, il dérobe désormais une partie de leur vie. Quitte à révéler la sienne. Le sens de l'observation est essentiel quand on est pickpocket. Jean-Hubert Gailliot le possède aussi, au plus haut degré, en recréant de manière frappante l'ambiance du Paris de la fin des années 1960. Mêlant roman noir et étude de moeurs, il fait se croiser deux mondes qui habituellement ne se mélangent pas, celui des bourgeois et celui des voyous. Né en 1961, cofondateur des Editions Tristram en 1987, Jean-Hubert Gailliot est l'auteur de plusieurs romans, tous parus aux Editions de l'Olivier, dont Le Soleil qui a reçu en 2014 le prix Wepler.

03/2023

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Policiers

Sombre est mon coeur

A une heure de route d'Helsinki, perdu dans la forêt dense, le manoir de Kalmela donne sur la mer Baltique. Ici, tout n'est que solitude, silence, secret. La cuisinière, peu bavarde, va et vient tandis que la fille du propriétaire, l'homme d'affaires Henrik Saarinen, promène son alcoolisme mondain de salon en salon. Autant de bruits, de sons étouffés auxquels le nouveau gardien se familiarise peu à peu. Aleksi, 33 ans, n'a pas le look habituel de sa profession. Rien n'est "habituel" chez cet homme taiseux, et le hasard n'entre pour rien dans sa présence au manoir. Pour cette place, il a quitté son emploi de charpentier et une jeune fille qu'il aimait. Cette place, il l'attend depuis vingt ans - depuis ce jour où sa mère a disparu sans laisser de traces, arrêtant à jamais le cours normal de sa vie. De foyer en foyer, l'obsession de l'absente ne l'a plus quitté, ni la certitude qu'Henrik Saarinen, patron de sa mère, était à l'origine de son assassinat. Une intuition dépourvue de preuves, dédaignée par la police, mais qu'Aleksi est venu étayer sur place, dans l'intimité du prédateur. Car - il en est persuadé -, le riche sexagénaire dont la décontraction cache mal le regard carnassier est prêt à recommencer. Dix ans plus tôt déjà, une autre victime est venue rejoindre les affaires classées sans suite : une femme très (trop) semblable à sa mère, enlevée dans des conditions similaires bien que son cadavre, à elle, ait été retrouvé. Malgré les avertissements du policier chargé de l'enquête à l'époque, Aleksi s'entête à y voir la signature de Saarinen. Se laissera-t-il dévorer par son obsession, au risque de se détruire lui-même ?

10/2015

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Théâtre - Pièces

Réveillon chez les Boulgakov

Mikhaïl Boulgakov est aujourd'hui, sans conteste, le plus grand écrivain russe de la première moitié du XXe siècle. Cette gloire internationale ne doit pas faire oublier qu'il ne put, de son vivant, presque rien publier de ses oeuvres ni montrer sur scène ses productions théâtrales. Réveillon chez les Boulgakov nous fait pénétrer dans l'intimité de l'écrivain, de sa femme Elena et de leurs amis qui survivent (mais pour combien de temps encore ? ) à la terreur stalinienne. Ce moment, le début de 1939, est décisif dans la carrière de Boulgakov, puisqu'il a entrepris un ouvrage qui, cette fois-ci, devrait recueillir l'assentiment du puissant maître du Kremlin. Mais, est-ce si sûr ? L'irréductible Boulgakov, un des rares hommes libres dans ces temps de servitude, de lâcheté et de flagornerie, saura-t-il courber son génie ? Quelle place un véritable créateur peut-il trouver face à un pouvoir totalitaire ? Olga Medvedkova, faisant revivre ce brillant milieu de l'intelligentsia moscovite, nous propose au-delà d'une plongée dans le temps, un voyage plus profond, au coeur de l'ozuvre de Boulgakov, analysé de manière nouvelle, à la façon de son auteur qui se définissait lui-même comme mystique et satirique. Ce texte est un ""récit véridique", une fiction où tout est vrai. Les mots sont exhumés des archives : leur diablerie dépasse même les inventions de l'auteur du Maître et Marguerite. Ce récit drôle, émouvant, effrayant, qui rappelle des faits que certains sont peut-être soucieux d'oublier aujourd'hui, parle du courage du vrai créateur, de l'intransigeance de la création et, plus largement, de la liberté de l'homme face à son temps et son destin.

04/2021

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Poésie

En compagnie de Jacques Prével. Via eras

A l'aube du 70ème anniversaire de la mort du poète, "En compagnie de Jacques Prevel" vient à point nommé pour pénétrer dans l'intimité de ses relations afin de mieux cerner le personnage qu'il a été. Si notre précédent ouvrage, "Jacques Prevel ou la dérive vers l'absolu" de Bernard Pollin, a eu son journal en guise de fil conducteur, dans celui-ci, Caroline Girardin-Chancy mène une (en)quête qui l'amène à rencontrer les personnes qui l'ont connu et côtoyé afin de mieux percer le halo de mystère qui entoure celui souvent appelé aussi "le poète maudit" . D'émouvantes photos de la sphère privée et familiale de Jacques Prével viennent enrichir ce livre et contribuer à sa grande valeur. Resté dans l'ombre d'Antonin Artaud dont il se réclame et qu'il expose non sans émotion dans son journal "En compagnie d'Antonin Artaud" , il en aura hérité aussi la malédiction. Sa quête viscérale d'absolu ne l'aura amené qu'à frôler l'anonymat : il a renoncé à tout pour écrire. son choix ne peut que nous inciter au respect et à le découvrir. Il nous a laissé trois recueils d'une poésie empreinte d'une sensibilité qui n'est pas sans rappeler celle des Rutebeuf, Villon, Baudelaire et Corbière. 2021, cette année si particulière nous ramène à ce poète et nous invite à plonger dans sa vie. Laissons-nous guider au travers du récit de Caroline Girardin-Chancy : ni une biographie, ni une étude critique, c'est l'histoire d'une rencontre, de rencontres, de chemins qui se croisent au détour de poèmes, de lettres, de témoignages, de femmes, de lieux, de photos, de résonances, une polyphonie intime qui rend un hommage pudique, harmonieux et lumineux à un grand poète.

04/2021

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Littérature française

Les musiques de l'âme

Au cours de ce monologue intérieur, Annie Cohen se livre et revient sur le processus créatif qui a marqué toute sa vie, à la fois pictural et scriptural. Peinture et littérature s'entremêlent dans un geste passionné, véritable pulsion de vie, qui pourrait tenir la mort à distance. La création devient alors éminemment intense, sexuelle, organique. C'est à travers son corps de femme entravé par la maladie qu'Annie Cohen ressent, invente et produit. Différentes thématiques personnelles et artistiques s'interpénètrent afin d'ouvrir une fenêtre sur son intimité profonde et tourmentée. Les souvenirs de jeunesse, l'évocation de la mère, l'Algérie de son enfance, Paris, se mêlent aux éléments du quotidien de l'autrice, et permettent de mieux comprendre la genèse de ses écrits. La vie est là, toujours, incandescente et inaliénable. Par son écriture magnifique et singulière Annie Cohen nous emporte dans un passionnant flux de mots et de pensées. Une puissante ode à l'existence. " Nous ne sommes qu'un, acharné à rendre droit ce qui ne demande que cela. Le silence additionné à la quête d'exprimer l'inexprimable. C'est la gouache qui connaît le chemin, qui se fait plus que je ne la fais. Elle soulève des mystères, elle dévoile des formes inédites, elle prend tournure, elle s'impose au point d'éliminer tout geste supplémentaire. L'écriture n'est jamais loin du poignet de celle qui peint. Toujours le noir et le blanc. [...] Avec des pinceaux extrêmement fins, comme des plumes. On n'attend rien, on se laisse faire, on jubile à la montée d'une apparence, on voit qu'elles sont solidaires et actives dans la construction d'un dessin autonome toujours prêt à accueillir d'autres apparences " A.C.

05/2022

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Napoléon

Napoléon et les femmes

Peut-on imaginer celui qui a tenu l'Europe entre ses mains, souverain d'un empire égal à celui de la Rome antique, désemparé, craignant de ne pas être aimé ? Pourtant oui, le grand Napoléon, n'a pas été seulement le personnage qui a bousculé l'Histoire, mais il fut aussi un homme, tout simplement. C'est ce que nous révèle l'extraordinaire biographie de Frédéric Masson. Il eut la chance de se trouver proche de la famille de l'Empereur. Si proche qu'il consacra sa vie aux études napoléoniennes, dont il devint en son temps le spécialiste incontesté. Frédéric Masson nous entraîne dans l'intimité de Napoléon où, au contact de la femme, il s'humanise, tour à tour timide, gauche, insolent, rêveur, désemparé, grossier, triste ou malheureux. L'approche est une attachante interprétation découlant d'une seule question : qui est l'homme derrière l'impressionnante figure historique ? De sa naissance à sa mort, on suit le parcours de cet homme, chez qui l'amour ne pouvait qu'être associé à la passion politique. Nous y côtoierons l'incomparable Joséphine, son plus grand amour, maîtresse, épouse et impératrice. Egalement, son épouse polonaise, Marie Waleska, dont il eut un fils, et Marie-Louise, son autre épouse autrichienne. Ce roman des amours de Napoléon est un ouvrage majeur, car au-delà des passions et des intrigues - le biographe nous en révèle plus de 58 -, il nous permet d'approcher, dans sa dimension humaine, ce grand personnage de l'Histoire, hors l'homme de guerre et de l'homme d'Etat. Quelle que soit la grandeur des rois et des princes, leur coeur bat aussi fort que celui de l'inconnu qui va.

01/2022

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Sociologie

La fabrique des inégalités sociales de santé. Livre des résumés du 1er symposium international FAB.ISS 2020-2021 Toulouse

Tenue à distance, en 2020-2021, la première édition du symposium international FAB. ISS de Toulouse fut une réussite : 22 contributions (livrées par 43 auteur. trice. s représentant douze disciplines et quatre pays) se sont succédées, à l'occasion de sept sessions, le tout en deux petits mois d'hiver marqués d'une belle densité réflexive et devant plus de trois cents inscrit. e. s participant activement aux débats ! Il y a effectivement urgence à déconstruire la fabrique des inégalités sociales de santé, qui plus est en ces temps mauvais d'épidémie mondiale. S'il est aujourd'hui scientifiquement acquis que la COVID-19 et ses nombreux variants allant se multipliant par le monde affectent, ici et là, inégalement les différents groupes sociaux, que l'épidémie en vienne à livrer au jour les arcanes de la fabrique des discriminations sociales de santé reste à documenter. C'est précisément l'objectif qui préside à la création de notre symposium. Centrée sur cette unique question, ô combien cruciale et potentiellement lourde de polémiques tant elle touche à l'intimité de nos conduites de vie ainsi qu'aux modalités du gouvernement de nos corps, notre toute jeune manifestation internationale et interdisciplinaire, appelée à se renouveler périodiquement, mobilise toutes les sciences sociales afin de passer au crible la construction des inégalités en santé. Car, si ces dernières ont été initialement soumises à l'analyse par une épidémiologie ouverte aux déterminations sociales, il s'agit de compléter ces études pionnières en recourant au vaste spectre des sciences sociales afin de révéler les logiques multiples, complexes et enchâssées de l'implacable fabrique sociale des inégalités de santé. Pour mieux l'enrayer, nous proposons de trouver ici trace, mémoire et corps de la première édition du symposium FAB. ISS de Toulouse et du réseau de chercheur. e. s ainsi constitué qui ne demande qu'à se développer.

01/2022

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Poésie

Aux Aresquiers

Les 34 poèmes des Aresquiers nous parviennent comme une lettre effilochée dans le vent. Un murmure fragmentaire, roulé dans le ressac ; les derniers mots adressés à la mère défunte et tout ce qui s'efface, sauf la mémoire. Tout ce qui s'accepte aussi, malgré l'espace vide de la perte, face au soir, aux vagues lancinantes : "tu ne reviendras pas" . La maison, le jardin, le ponton, la mer, le phare, quelques éclats suspendus et indéfinis dans le soir, on n'en saura pas plus, le lieu préserve non pas son secret mais son intimité. Que reste-t-il ? Ce qu'on lit, ces infimes décalages, ces répétitions, ces approches délicates, douces et prudentes, comme pour ne rien froisser, ne rien abîmer de soi ou du souvenir. Ne rien dissiper, ne pas faire fuir les fantômes. Eric Sautou adresse aux absents une mélopée fragmentée, à bas bruit, seule recouverte par les ombres, qui visse lentement le coeur. On touche là à "l'autre lieu de la mer" , où il serait possible de se rejoindre, faire la jonction entre les vivants et les morts. Ces poèmes semblent écrits dans un espace en retrait du monde, entre rêve et réalité, dans une veille, une semi-hypnose, dans une absence face à l'absence. Comme si en s'effaçant on pouvait retrouver les disparus, et, puisant la mort engloutie dans la mer, tendant la main vers son rivage inaccessible, on parvenait à transformer la douleur en tendresse. Aux Aresquiers referme le cycle entamé en 2016 avec Une infinie précaution, autour du deuil et de la figure maternelle, et conduit jusqu'au silence la bouleversante sensation déjà présente dans La Véranda (Unes, 2018), que, d'un poème à l'autre - ces "choses de l'air" - ce sont bien les vivants qui hantent les morts.

01/2022

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Criminalité

L'Affaire Lebovici. Autopsie d'une époque

Genèse d'un " cold case " ou le récit du crime impuni d'un grand nom du cinéma français, Gérard Lebovici raconté dans son intimité. Une enquête sur l'enquête, sur les pas des policiers du 36 quai des Orfèvres. Retour sur les années 80, ses sphères d'influence, ses figures emblématiques dont l'écrivain Guy Debord. 5 mars 1984. L'impresario des plus grandes stars du cinéma français a rendez-vous avec un tueur qu'il connaît très probablement, mais dont il ignore le dessein. Deux jours plus tard, son cadavre est retrouvé dans un parking de l'avenue Foch. Gérard Lebovici, l'ami de Belmondo, Deneuve, Truffaut, se croyait à l'abri. Intouchable. Il s'en remettait à sa baraka légendaire qui avait fait de sa vie une époustouflante réussite, que tant jalousait. Aujourd'hui, ce crime reste un crime sans criminel connu et identifié. Un meurtre sans meurtrier. Une affaire non résolue, un " cold-case ". Formule qui rime au 36 quai des Orfèvres avec échec. Quarante ans plus tard, le mystère persiste. Sa mort est apparue d'autant plus mystérieuse que les pistes suivies par la Crim' creusaient des univers bien étrangers - a priori - à ceux du cinéma mais aussi à ceux de l'édition auxquels était lié Lebovici : le grand banditisme (avec François Besse, le complice de Jacques Mesrine), l'espionnage, l'ultra gauche avec l'écrivain théoricien Guy Debord, qui sera un temps suspecté, le monde du jeu et celui du blanchiment. Le tout, dans un contexte de guerre larvée entre l'Elysée et le mythique 36 Quai des Orfèvres... Pour la première fois, une enquête sur l'enquête, racontée de l'intérieur, avec des éléments inédits dont le portrait intime d'un homme de passion(s) et la peinture d'une ultra gauche mondaine et fortunée.

02/2024

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Littérature française

Dans l'ombre

« Je suis un apparatchik. Dans mon monde, les politiques et les apparatchiks vivent ensemble. Ni les uns, ni les autres ne peuvent survivre seuls. L’apparatchik, c’est un guerrier qui sert un maître, un professionnel qui connaît son milieu, qui utilise ses armes, qui pare les coups qu’on veut porter à son patron. C’est un mécanicien, un organisateur, un inspirateur, un souffleur. C’est le bras, les oreilles, les jambes et parfois le cerveau du politique. » Après la victoire de son « patron » à la primaire, le premier conseiller s’engage avec ferveur dans la campagne présidentielle. L’équipe de campagne est pareille à l’Etat-Major d’une armée. Chacun connaît son rôle : Marilyn, l’attachée de presse, la Valkyrie, l’organisatrice des meetings, le petit Caligny, le plus jeune des conseillers, le Major, le directeur de campagne, et Démosthène, l’intellectuel, qui rédige les discours. Le Conseiller a sacrifié sa vie pour ce moment et ce combat. Il croyait tout connaître de son rôle, jusqu’aux compromis et aux renoncements. Mais rien ne pouvait le préparer à ces mois de campagne, aux trahisons dont seuls sont capables ceux qui convoitent à tout prix le pouvoir. Surtout, il doit faire face aux soupçons de fraude qui entachent la victoire de son patron à la primaire et qui pour la première fois l’oblige à questionner l’honnêteté de son candidat et par là même le sens de cette vie militante. Le portrait saisissant, et d’une terrible humanité, de tous ceux qui se consacrent à la vie politique et en maîtrisent les arcanes, à travers l’intimité d’un homme, héros solitaire, souvent dans l’ombre, toujours oublié : le premier des conseillers.

05/2011

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Cancer

Rencontre inopinée avec un cancer colorectal

Je coulais des jours heureux de retraité très actif, après une carrière professionnelle passionnante, quand la nouvelle est tombée brutalement : le test de dépistage hémoccult que je réalisais régulièrement était positif pour la première fois. Des examens plus approfondis confirmèrent la présence d'un adénocarcinome du colon droit, en d'autres termes d'un cancer. Je vivais alors dans l'insouciance d'une santé qui jusque-là avait été sans évènements marquants et je pensais être épargné du fait d'un mode de vie sain. Une colère refoulée mêlée d'un sentiment confus de profonde injustice s'empara de moi dès l'annonce. Je me retranchais ensuite dans le déni, dans l'impossibilité de nommer ce mal, avec l'espoir qu'une erreur viendrait contrarier cette triste réalité. Je compris vite que le projet de vie que j'avais bâti pour les années à venir s'écroulait et que ma colère, bien que légitime était contreproductive. Il me fallait mettre des mots sur ce malaise lourd à porter pour s'en décharger. Ce livre est né, livre de combat, celui d'un face à face avec le cancer. Je décidais d'être acteur dans le traitement de la maladie afin de l'apprivoiser pour "mieux l'extraire de mon corps", aidé par ma famille et par la communauté de soignants avec laquelle je développais une relation de proximité et de grande confiance. C'est ce parcours médical et personnel que ce livre raconte méthodiquement, sans tabou sur mes états d'âme et dans l'intimité de mes angoisses et de mes doutes, comme un témoignage à partager avec d'autres patients atteints de cancer. Avec l'espoir que mon expérience pourra les aider à trouver "leurs mots", ouvrir des pistes pour vaincre leur désarroi et surmonter leurs peurs.

03/2024

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Télévision, radio

Histoire sexuelle des séries américaines. Des années 1990 à nos jours

Si les séries américaines possèdent une longue histoire, la sexualité de leurs protagonistes reste assez méconnue et peu étudiée en langue française ou anglaise. Depuis la fin des années 1990, période à laquelle les chaînes du câble américain se sont mises à produire leurs propres séries originales, les représentations sexuelles ont pourtant pris une tournure plus franche pour les protagonistes de fiction sérielle. Cela a poussé les chaînes non payantes à faire preuve de plus d'audace (dans le cadre qui leur était imposé), et incité les plateformes de streaming à se mettre sur les rangs pour montrer d'autres corps et explorer d'autres sexualités. Que ce soit par l'homosexualité, l'onanisme, le sexe oral, la montée du désir, la jouissance ou les sex toys, les séries américaines ont largement enrichi leur "palette" sexuelle au cours des trois dernières décennies (même si certains tabous restent particulièrement tenaces). Cet ouvrage retrace l'histoire sexuelle des séries américaines en deux étapes. La première, diachronique, s'intéresse à l'évolution des représentations sexuelles et des discours qu'elles laissent transparaître, entre conformisme et quête d'émancipation, conservatisme et mise à distance des postulats les plus réactionnaires. De façon plus synchronique, il convient également d'étudier la manière dont les séries américaines se sont accommodées et, parfois, adaptées aux séismes de l'histoire contemporaine. Du déclenchement de l'affaire Weinstein à la création du mouvement #MeToo, de la prise en compte de la pornographie au rejet de l'organique par la science-fiction hollywoodienne, de profondes mutations se sont imposées à la télévision américaine au cours des dernières années, en particulier quand il s'est agi de mettre en scène l'intimité de personnages de fiction. Mais une chose est sûre : ces derniers n'ont pas renoncé aux plaisirs de la chair. ///// 390 photogrammes en couleur des séries /////

01/2024

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Contes et nouvelles

Celui qui fut le deuxième homme et autres récits

Recueil de quatre récits, "Celui qui fut le deuxième homme" découvre des trajectoires de vies, telles que pouvaient les connaître hommes et femmes de la classe laborieuse au début du XXe siècle : mineurs, ouvriers, paysans. Et nous percevons, sans que jamais cela nous soit montré de façon explicite, les traces profondes que ces personnes - qui étaient " les siens ", il le revendique - ont laissées chez l'homme qui aujourd'hui nous les fait revivre. Se souvenant de Joseph, son grand-père, l'auteur doit, non seulement relater des faits avérés, mais souvent interpréter, à la lumière de la tendresse qu'il lui voue, des moments de son passé restés inconnus. Car cet homme, garçon de ferme à six ans, puis mineur de fond et confronté à l'horreur des tranchées en 14-18, ne se racontait pas : " Joseph B ne posait pas de questions. On ne lui en posait pas. " Plus brièvement sont évoqués Casimir, ce paysan du Velay, " dernier exemplaire d'une certaine race d'hommes, ceux qui vivent heureux de leur travail sur une terre ingrate. Giono aurait su en parler. " Et Jenny, que tout le monde appelait Jeanne, qui traversait les épreuves sans perdre le goût de faire plaisir aux autres. Ainsi que Gustou, un voisin dont il lui faudra des années pour tenter de comprendre la déchéance. Raconter des vies, donc écrire des biographies ? Non, car Robert Blondel évite cet écueil qu'est la banalité des récits linéaires ; il choisit de nous faire partager, par petites touches, le côté concret de moments vécus dans l'intimité de ces personnes dont il se souvient avec une émotion discrète et pourtant perceptible. En conservant une écriture exempte de pathos, mais toujours précise.

04/2024

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Prière et spiritualité

Thérèse de l'Enfant-Jésus et les escaliers. Douze leçons de vie spirituelle

La vie spirituelle est une aventure passionnante dont les enjeux individuels et universels sont immenses ! Mais il est malheureusement facile de perdre du temps, de la bonne volonté et de l'énergie à prendre les choses un peu à l'envers, faute d'être suffisamment éveillé et éclairé sur les priorités, les leviers et les obstacles. A cet égard, le Ciel nous a offert en sainte Thérèse de l'Enfant Jésus une pédagogue extraordinaire, qui nous enseigne aussi bien par ses paroles et ses écrits que par sa courte vie, si riche et si intense. S'élancer à sa suite dans les escaliers qu'elle a parcourus nous donne de la " croquer sur le vif " et de saisir en raccourci, de façon imagée et aisément mémorisable, de grandes et précieuses leçons qui renouvellent de l'intérieur notre façon de vivre avec Dieu. Les enseignements tirés des expériences et des leçons fraternelles de la petite carmélite de Lisieux nous permettent ainsi de réduire l'écart entre nos aspirations profondes et notre vie quotidienne, ils nous aident à nous en remettre à sa conduite et à nous attacher davantage à lui. A l'école de Thérèse, d'escalier en escalier, nous apprenons à " faire feu de tout bois " dans les situations multiples et diverses que nous pouvons connaître, pour qu'elles fructifient en plus grande intimité avec Dieu et en fécondité pour le monde. Dans cette perspective plus pratique où se cristallise la théorie, Thérèse nous dévoile comment éviter des pièges fréquents et sortir de mécompréhensions qui desservent notre course à la suite du Christ. Elle nous communique l'envie, l'audace et le goût de nous laisser entraîner plus profondément, et finalement elle rend l'ordinaire extraordinaire puisque les plus petites choses sont transfigurées par la manière dont Dieu y est caché et agissant.

06/2024

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Art égyptien

L'Egypte des pharaons. De Khéops à Ramsès II

Catalogue officiel de l'exposition De Vermeer à Van Gogh, les maîtres hollandais aux Carrières des Lumières du 24 février au 15 octobre 2023. Cette création numérique présente le génie des peintres du Nord à travers une véritable immersion dans une peinture authentique, au plus près de la nature et de ses sujets. Peindre la lumière et son atmosphère, tel est le fil rouge du parcours. Directe ou tamisée, froide ou solaire, la lumière révèle les façades et l'intimité des foyers. Le visiteur prendra les voiles pour accoster dans les cités et flâner dans ce climat vermeerien où les habitants nous invitent à entrer dans la toile. Vermeer, tel un cinéaste, choisit son cadre et met en scène un univers en suspens. Ses toiles sont comme des synopsis qui ouvrent les voies d'un mystère presque hitchcockien, où le spectateur fait partie de la mise en scène. Roi du clair-obscur, Rembrandt invite ensuite à l'introspection. La nuit s'installe au coeur des cathédrales, immergeant le visiteur dans une atmosphère spirituelle entourée de sujets bibliques. Portraitiste hors pair dans un puissant réalisme, c'est sa Ronde de nuit qui ferme la marche des portraits en apothéose. Du royaume des dieux d'Abraham Bloemaert aux étendues gelées d'Hendrick Avercamp, en passant par la mer d'Hendrick Cornelisz Vroom jusqu'à la taverne festive de Jan Steen, l'exposition nous projette dans ce monde hollandais si fascinant. Van Gogh, digne héritier de cette génération du 17e siècle, nous emmène finalement sous le soleil et la nuit du Sud. Son pinceau vif et émotif sculpte la matière et sublime à son tour les paysages, les autoportraits et les natures mortes. Comme un bouquet final haut en couleur, le visiteur est entouré d'une peinture nocturne et onirique, pour perdre pied dans les étoiles.

03/2024

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Histoire de la philosophie des

La naissance du savoir. Dans la tête des grands scientifiques

Nicolas Martin a réuni les plus grands scientifiques francophones, celles et ceux dont les travaux ont un retentissement international : dix hommes, sept femmes, dix-sept disciplines. Dans ces entretiens exclusifs, ces cerveaux remarquables nous ouvrent pour la première fois leur " boîte noire ". Ils nous racontent d'où vient leur vocation, les qualités nécessaires pour mener à bien des recherches dans leur domaine, quelles ont été leurs réactions face aux échecs ou aux fausses pistes, comment s'organise leur pensée et si le moment eurêka existe réellement... Jamais un tel panorama ne nous a été offert. Ce livre est une plongée dans l'intimité de savants pleins d'humilité, qui s'expriment à coeur ouvert, dans une langue accessible à tous. Avec une grande générosité, ils partagent leur savoir et leur savoir-être. Une vision du monde en forme de kaléidoscope passionnant. Avec : Carlo Rovelli, physique théorique et philosophie des sciences Sabrina Krief, primatologie et médecine vétérinaire Evelyne Heyer, anthropologie génétique Alain Aspect, physique quantique Edith Heard, épigénétique Etienne Ghys, mathématiques et géométrie Marc Lachièze-Rey, physique théorique et astrophysique Sophie Szopa, chimie de l'atmosphère et écologie Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologie Jean-Pierre Sauvage, chimie moléculaire Franc ? oise Combes, cosmologie et astrophysique Marc-André Selosse, biologie et mycologie Yves Agid, neurologie et médecine Laurence Devillers, informatique et intelligence artificielle Arnaud Fontanet, épidémiologie Gilles Boeuf, biologie et écologie Hélène Loevenbruck, linguistique Au micro de " La Méthode scientifique " pendant six ans sur France Culture, Nicolas Martin a rec ? u les plus grands scientifiques franc ? ais, toutes disciplines confondues. Désormais éditeur aux Arènes, il publie avec La Naissance du savoir le premier d'une série de livres de sciences conc ? us avec le même esprit d'ouverture et de pédagogie.

05/2023

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Droit pénal

Madame la juge

Sylvia Fournier Caillard a côtoyé de nombreux délinquants, dont certains ont marqué sa mémoire. Avec Madame la Juge, elle nous livre un témoignage humain qui se veut au plus proche des accusés et des victimes, dans un but de compréhension et de prévention. Parce que le huis-clos du cabinet du juge d'instruction favorise l'intimité, Sylvia Fournier Caillard a approché de près ces délinquants qui, le temps de l'instruction, ont levé le voile sur qui ils étaient vraiment, sur le moteur de leurs actes. Il s'agit le plus souvent de délinquants ordinaires qui ne se sont pas trouvés sous le feu des projecteurs mais qui, durant un court instant, sont sortis du rang et ont commis un acte qui a changé le cours de leur vie, et celle de leurs victimes aussi. La juge doit les entendre et les comprendre, pour mieux prévenir les récidives ou les actes similaires, car tous les crimes et délits nous renseignent aussi sur notre société et ce que certains vivent, plus ou moins bien intégrés dans notre pays. Se succèdent ainsi l'histoire du militaire poussé à tuer l'amant de sa femme, celle du dealer crucifié publiquement, du papi devenu criminel, de l'escroc des people, de celui qui aimait trop l'art contemporain... Ou encore celle des djihadistes partis en Syrie rejoindre Daech ; des histoires racontées avec une certaine dose d'humour pour sans doute mettre la distance nécessaire avec la cruauté des faits parfois tragiques. Juge, mais mère également, elle évoque l'impact que l'exercice de ces fonctions a pu avoir sur sa vie familiale, les difficultés de s'abstraire émotionnellement de certaines affaires et aussi celle de s'affirmer en tant que femme dans un milieu particulièrement compétitif et masculin.

05/2023

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Religion

SAINTE JEANNE DE FRANCE. La reine servante de Marie

La Reine servante... ! Puissante antinomie dont Françoise Bouchard fait usage a point nommé pour nous raconter la vie authentique d'une femme aussi prestigieuse qu'humiliée ! Fille "de petite taille et contrefaite des épaules" de Louis XI, mariée dès 12 ans à Louis XII dont elle fut l'épouse mal-aimée, puis répudiée à l'issue d'un procès infamant, Jeanne de Valois a marqué doublement l'Histoire : celle du royaume de France dont elle fut la reine éphémère, et celle de l'Église dont elle fut l'humble servante, troquant son titre de Jeanne de France pour celui de Jeanne Marienne, traduisant ainsi tout son attachement à la Vierge Marie. Fondatrice de l'Ordre de l'Annonciade, Jeanne voulut vivre la pauvreté du Povorello dans la joie : belle religion que celle-là qui veut que chacun voyant une moniale voit Marie vivant encore en ce monde ! Fondé sur les "dix plaisirs" de Marie, cet ordre de la paix et des joyeuses louanges, de l'amour tendre et attentionné, connaît à nouveau un rayonnement formidable, après avoir terriblement souffert des persécutions révolutionnaires. Il est vrai que cette règle de vie a tout pour "séduire" les âmes généreuses : celles qui par vocation font le choix radical d'une vie consacrée, comme celles qui, engagées dans la vie laïque, désirent les rejoindre sur ce chemin marial du Plaisir de Dieu en partageant leur spiritualité. Avec une telle règle de vie, Jeanne nous fait un cadeau royal : nous offrir de vivre, dans l'intimité du Christ, à la manière de Sa Mère ! Puisse ce livre contribuer à donner une impulsion nouvelle à l'un des plus beaux fleurons de nos ordres monastiques, l'Ordre de la Vierge Marie !

01/2000