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Histoire de France

Une histoire de famille

C'est le livre de Jean-Louis Debré que l'on attendait depuis longtemps : l'histoire de sa famille, de ses origines, de sa filiation. Le parcours d'une dynastie qui se confond avec notre destinée nationale. "Je savais qu'un jour j'irais à la rencontre des miens, écrit-il. Je prenais des notes au hasard de conversations, de lectures, de déplacements en Alsace. J'accumulais des informations, une documentation." Jean-Louis Debré retrace ici la trajectoire de sa lignée à travers cinq générations : celles d'Anselme, de Jacques, de Simon, de Robert, de Michel. Une ascendance façonnée par la tradition juive, qui opta à la fin du me siècle pour la France et la République. Autant de valeurs essentielles que ces grandes figures, de Robert Debré, ami de Charles Péguy, de Paul Valéry, fondateur de la pédiatrie moderne, à son fils Michel, Premier ministre du général de Gaulle, ont incarnées tour à tour. Pour la première fois, Jean-Louis Debré nous fait entrer dans l'intimité de son histoire familiale. Il livre ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, illuminés par l'exemple d'humanité généreuse et rayonnante de son grand-père Robert Debré. Il évoque son éducation gaulliste sous une influence paternelle aussi fervente qu'exigeante. A travers Michel Debré, dont il fut le confident jusqu'à sa mort, et le récit de ses engagements, de son action, de sa relation et de ses échanges avec de Gaulle, il nous offre un témoignage de première main sur les événements qui marquèrent les onze années de présidence gaullienne jusqu'au départ du Général en avril 1969. Avec sensibilité, pudeur et sobriété, Jean-Louis Debré met l'accent sur ce qu'il appelle un "esprit de famille", une identité commune qui constitue sa propre "marque de fabrique".

10/2019

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Histoire de France

Les Françaises, les Français et l'épuration. 1940 à nos jours

"Alors que l'orage s'éloigne, une tâche immense s'impose à tous les Français : celle de refaire notre belle France que les nazis ont souillée de leur présence". Cet écho du Travailleur de l'Oise en octobre 1944 illustre la démarche de ce livre : s'attacher non plus à la seule étude politique et institutionnelle de l'épuration, mais, dans la veine d'une historiographie renouvelée, aux Françaises et aux Français face à l'événement. Il y a une évidente dimension populaire de l'épuration. Il s'agit non pas du catalyseur des "excès de la foule" qui déborderait les nouvelles autorités, mais au contraire d'un mouvement antérieur à l'installation du pouvoir politique à la Libération. Deux dynamiques coexistent en effet dès le début de l'Occupation. L'une, en France, souterraine mais qui s'étend, lente et silencieuse, menace les traîtres et, l'heure venue, veut les tuer ; l'autre, à Londres, puis dans les autres terres d'exil, réfléchit à la justice et à ses normes et prépare des ordonnances. Ces dynamiques, disjointes, se conjuguent finalement au moment de la libération des territoires dans une grande diversité de situations. Cette histoire sociale de l'épuration prend en considération également la question du genre : les relations entre les femmes et les hommes ne sont pas seulement perturbées durant la guerre, leurs identités respectives le sont également et durablement. La volonté de régénération de la patrie et des moeurs, notamment des moeurs féminines, explique l'ignominie des tontes. C'est donc dans un cadre géographique et social élargi que cet ouvrage envisage l'épuration : du village au pays tout entier, jusqu'au continent et à l'Empire ; de l'intimité du domicile et de la famille au bureau, à l'usine ou au champ, de la rue au tribunal, des Maquis aux prisons.

04/2018

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Littérature française

Marabout de Roche

Pendant presque vingt ans, Karine Miermont a pour voisin de palier un homme connu que, somme toute, elle connaît peu ? : Denis Roche. Leurs relations sont chaleureuses, teintées d'estime et de confiance ? ; mais une réserve propre à l'auteure, la discrétion mutuelle qu'implique le voisinage et, bientôt, la maladie de l'écrivain et photographe maintiennent entre eux une distance. A son décès, le besoin prend Karine Miermont de reconstituer - de souvenirs en photographies, de bribes de conversations en lectures, de marabout en bout de ficelle - l'image de celui dont la disparition révèle soudain toute l'importance ? : "? Des silences et des énigmes. Chasse, défrichage, décryptage. Relevé d'indices, de traces, de signes. [... ] Je cherche mon voisin, je cherche Denis Roche. ? " C'est donc ici une sorte de "? tombeau de Roche ? " qu'érige avec délicatesse Karine Miermont ? : hommage qui tient autant du témoignage que de l'essai d'exégèse, reconstitution "? de fil en aiguille ? " d'une personnalité plutôt côtoyée que connue, portrait en mosaïque de celui qui eut lui-même à coeur, dans ses photographies et ses Essais de littérature arrêtée, de fixer les traces de son passage dans le temps. C'est dans cette distance à son sujet, dans ce mixte de retenue et d'intimité que l'ouvrage acquiert sa dimension propre ? : celle d'un récit. A travers l'évocation de ses rencontres avec Roche, c'est l'histoire de sa propre accession à l'écriture que retrace l'auteure, aiguillonnée par ce modèle lointain avec lequel ses affinités profondes se révèlent au fil de l'enquête. Et dans ce dialogue rabouté et sans cesse repris avec l'ami et soutien disparu, Karine Miermont donne la pleine mesure d'une figure d'homme et d'artiste.

08/2021

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Histoire internationale

Les rois ne meurent jamais. L'aventure des familles princières en Europe, de Victoria d'Angleterre à Albert II de Monaco

Le samedi 2 février 1901, à l'enterrement de Victoria d'Angleterre, " ils " sont tous là, de l'ardent Kaiser Guillaume II à l'élégant grand-duc Michel, frère du tsar de toutes les Russies, en passant par le sombre François-Ferdinand, archiduc héritier d'Autriche-Hongrie. Empereurs, rois et princes " par la grâce de Dieu ", ils sont liés par un sentiment plus fort que tout : la certitude d'appartenir à un monde différent. Aujourd'hui, plus d'un siècle après l'événement, " ils " sont toujours là. Les empires se sont disloqués, des familles royales ont été massacrées, d'autres se sont résignées à l'exil. Les souverains encore en place ont perdu l'essentiel de leur pouvoir, mais qu'ils règnent ou non, ils suscitent toujours autant de curiosité et de fascination. Pour raconter le destin de onze familles royales européennes, les auteurs ont choisi de croiser les chemins empruntés par les unes et les autres, en relatant avec précision les événements familiaux ou politiques qui les ont rapprochées ou séparées, de 1901 a nos jours. Au temps des brasiers, quand la guerre, la mort et la révolution emportent le quotidien de ces familles offertes à la violence, succède celui des flashes qui, dans leur intensité, les transfigurent et les assassinent. En témoigne la mort tragique des deux princesses, Grace et Diana, foudroyées en pleine gloire. S'il est donné au lecteur d'assister aux rencontres secrètes du comte de Paris et du général de Gaulle, à la nuit du 23 février 1981 quand Juan Carlos sauve la démocratie espagnole, à la survie flamboyante et désespérée des Romanov, à la victoire électorale du roi Siméon de Bulgarie, c'est en plongeant dans l'intimité officielle des princes, au cœur des secrets qui hantent ces palais de contes de fées.

11/2006

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Romans graphiques

Gatsby le magnifique

Une adaptation en roman graphique magnifiquement illustrée du classique américain de F. Scott Fitzgerald, mettant en scène Jay Gatsby, un homme riche et mystérieux, et son amour pour la belle Daisy Buchanan au rythme de fêtes somptueuses à Long Island en 1920. Une adaptation en roman graphique magnifiquement illustrée du classique américain bien-aimé de F. Scott Fitzgerald. Gatsby le Magnifique est son troisième roman, l'aboutissement suprême de sa carrière. L'histoire du riche et mystérieux Jay Gatsby et de son amour pour la belle Daisy Buchanan, des fêtes somptueuses à Long Island y sont décrites dans ce conte délicieusement conçu dans l'Amérique des années 1920. Publié pour la première fois en 1925, l'ère du jazz par excellence, ce roman a été acclamé par plusieurs générations de lecteurs et est maintenant réinventé : Gatsby, Nick, Daisy, Tom, East et West Egg y sont racontés dans des illustrations luxuriantes et romantiques par l'artiste Aya Morton, et le texte cristallin de Fitzgerald a été adapté par Fred Fordham, déjà auteur des adaptations de Ne tirez sur l'oiseau moqueur et Le Meilleur des Mondes. Ls nouveaux lecteurs, comme les fans de longue date de Gatsby, seront enchantés par la beauté nostalgique de cette nouvelle vision. Jay Gatsby, Nick Carraway et Tom Buchanan apparaissent en costumes trois pièces lorsqu'ils sont en ville ou assistent à une fête, et en short de tennis lorsqu'ils passent un après-midi tranquille sur leurs vastes propriétés. Daisy Buchanan et Jordan Baker, en perles et longues robes moulantes, passent leurs journées avec du vin à la main. L'oeil d'Aya Morton pour la mode et la décoration intérieure aide le lecteur à s'immerger complètement dans l'époque, tandis que la refonte du texte original par Fordham reflète une profonde intimité avec l'oeuvre de Fitzgerald.

10/2022

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Photographes

Fräulein. Edition français-anglais-allemand

Avant même que l'expression ne soit inventée, Ellen von Unwerth était déjà un top-model, autant dire qu'elle maîtrise l'art de photographier les belles femmes. Aujourd'hui parmi les photographes de mode les plus originaux et les plus célèbres, elle rend hommage aux femmes les plus séduisantes dans Fräulein. Dans cette célébration des icônes féminines les plus sexy de notre époque, vous retrouverez Claudia Schiffer, Kate Moss, Vanessa Paradis, Britney Spears, Eva Mendes, Lindsay Lohan, Dita von Teese, Adriana Lima, Carla Bruni, Eva Green, Christina Aguilera, Monica Bellucci et bien d'autres encore. Alternant parfaitement couleur et noir et blanc impeccable, les photos d'Unwerth sont un régal de sensualité, de féminité, de romantisme, de fétichisme, d'humour kitsch, de décadence et de joie de vivre. Qu'elles soient nues, parées de lingerie ou d'un sourire éclatant, ses modèles ne sont jamais considérées comme des objets. Certaines dévoilent des fantasmes intimes, d'autres se montrent plus réservées, comme si le lecteur les surprenait dans leur intimité. Jamais mode et fantasmes n'ont formé de mélange aussi séduisant. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

10/2021

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Théologie

Le risque de la miséricorde. Entre la loi et la charité : la miséricorde, condition ou effet du Salut ?

Au regard des crises qui secouent l'Eglise catholique, le concept théologique de miséricorde ferait-il pitié ? La miséricorde divine n'est pas un concept théologique de seconde zone : elle exprime la substance même de Dieu en son intimité - viscera - la plus profonde, dans son être et dans son action. La miséricorde est une affaire de tripes divines mises à vif devant la misère humaine. Entre l'exigence de la Loi et la douceur de la charité, comment comprendre la miséricorde et son expression en théologie ? N'y a-t-il pas contradiction ? Disons-le d'emblée. On aurait tort de faire de la miséricorde la valeur d'une gauche pastorale laxiste - le parti de la charité - en opposition à une droite dogmatique étriquée - le parti de la loi - qui érigerait la notion de la vérité comme le contrebalancier sécure d'une miséricorde soupçonneusement souple. L'enjeu, tant spéculatif que pratique, est infi niment plus profond : il touche l'être de Dieu. Et ses horizons bien plus vastes. Ils sont, à vrai dire, déterminants pour l'avenir de l'Eglise. La vérité est que la miséricorde est une vérité dogmatique, une vérité dogmatique qui ne craint pas de se salir les mains au contact de la condition humaine pour lui montrer une voie de salut. Il n'est pas de miséricorde sans vérité et sans justice, de même qu'on ne peut penser justice et vérité sans miséricorde. Nous proposons ici les contributions de deux journées d'études qui se sont déroulées en 2017 à la faculté de théologie catholique de Strasbourg. Ces journées avaient pour titre Le risque de la miséricorde : entre la loi et la charité, la miséricorde comme condition du Salut. Notre regard est pluridisciplinaire : exégèse, théologie systématique, droit canonique, histoire de l'art et des religions aideront à approfondir notre problématique.

10/2021

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Littérature française

Le rire de Poséidon

Une femme arrive sur le sommet d'une dune et regarde l'océan. Comme ça lui manquait ! Ces longues journées enfermée sans pouvoir aller surfer lui ont été pénibles à l'extrême. Elle pense un instant à ses amis parisiens calfeutrés dans des appartements bien trop étroits, sans air, sans paysage à contempler, privés de liberté... Ici, le virus est tellement loin. Tout est frais et pur, aussi sain qu'à l'origine du monde. Avant de descendre vers les vagues, elle jette un coup d'oeil inquiet sur la plage. Les patrouilles de gendarmerie sillonnent le sable pour débusquer les surfeurs récalcitrants. De quel droit interdit-on l'accès à la nature ? Au nom de quoi ferme-t-on l'océan ? Même du temps des pestes et des rois les plus fous, aucun n'avait eu l'idée d'interdire l'accès à la mer ! Poséidon doit beaucoup rire dans sa barbe ! Comment l'Occident a-t-il pu oublier que la nature est le fondement de notre humanité, le pilier de la civilisation ? En nous reconnectant au vide et à la lenteur du temps, le confinement ne nous aurait-il pas murmuré quelque chose à l'oreille ? Ecrit en pleine pandémie, ce récit propose un regard distancié, depuis le littoral, sur l'intimité d'un quotidien confiné, où le surf et les vagues deviennent les ressources philosophiques pour lutter contre une liberté perdue, puis retrouvée dans la jubilation. En renouant avec la dimension sacrée de la nature, oubliée depuis plusieurs siècles, Le rire de Poséidon met en scène une quête spirituelle sous Covid-19, une tentative de réenchantement du monde par la pratique du surf et le culte voué à l'océan et aux vagues.

11/2021

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Milieux naturels

La Vie de la Nature. La Vie des Abeilles, La Vie des Fourmies, L'Intelligence des fleurs et autres écrits naturalistes

Ce volume réunit tous les écrits naturalistes du prix Nobel de littérature Maurice Maeterlinck, dont certains sont depuis longtemps indisponibles. Maeterlinck (1862-1949), disait Gourmont dans Le Livre des masques, fait partie des êtres "douloureux qui se meuvent dans le mystère de la nuit" . A côté de l'oeuvre du poète symboliste, il y a Maeterlinck observateur de la nature. La Vie des abeilles, L'intelligence des fleurs, La Vie des termites, La Vie des fourmis comptent parmi les travaux d'observation à la fois les plus stimulants et les Plus originaux sur la vie naturelle. Le succès de ces ouvrages fut immense : La Vie des abeilles dépassera les 250 000 volumes et assurèrent au poète, dans le domaine des sciences naturelles, une popularité encore plus grande que celle de Jean-Henri Fabre, au point que le biologiste Jean Rostand lui rendait en 1965 un hommage éclatant. "Dans cette Vie des abeilles, de genre inclassable comme le sont beaucoup de vrais chefs-d'oeuvre, Maeterlinck nous communique, nous fait partager l'émotion qu'il éprouve lui-même devant ce petit univers que constitue une ruche. Emotion que provoquent en lui non seulement l'aspect visible, le spectacle fascinant et pittoresque de la frémissante cité, mais aussi tout ce qui fait la vie profonde de ses habitants, l'intimité de leurs moeurs, le secret des consciences séculaires que leur imposent les besoins de la collectivité et les nécessités de l'espèce. Reproduction, sexualité, parthénogenèse, rivalité des reines, soins donnés aux jeunes, discipline sociale, soumission de l'individu du groupe : sur tout cela, il médite, s'interroge passionnément... Par la vertu de son génie. Maeterlinck fera entrer dans le patrimoine littéraire un peu de l'âme du naturaliste".

11/2021

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Linguistique

Dénominations et écritures des couleurs. Regards croisés dans les pays du Sud

Comment les langues africaines, amérindiennes, arabe traduisent-elles la perception des couleurs ? L'usage de la couleur accompagne l'évolution des sociétés dans de multiples domaines. Il permet de codifier les messages, de représenter les identités religieuses, nationales, individuelles et collectives, de conditionner les comportements. Mais comment nommer et décrire une couleur ? Faute de mieux, les dictionnaires en sont souvent réduits à utiliser des référents dans le réel. Dès lors, une approche culturaliste est nécessaire pour cerner comment la perception des couleurs se construit au-delà de la physiologie et des interactions entre matière et lumière. Comment les langues africaines, amérindiennes, arabe traduisent-elles la perception des couleurs ? Cet ouvrage étudie l'influence de la couleur dans des contextes interculturels locaux, nationaux et internationaux. Il fait entrer dans l'intimité de systèmes de pensée, offre de nombreuses clés de compréhension de processus linguistiques tout en ouvrant des pistes peu explorées jusque-là. Il dessine l'image de langues vivantes douées d'un potentiel d'inventivité infini où la part d'interprétation symbolique et culturelle occupent une place essentielle pour dire la couleur. Sylvie Grand'Eury-Buron est maîtresse de conférences émérite en sciences du langage à l'Université de Lorraine et membre associé au laboratoire Ecritures. Ses travaux portent principalement sur l'aménagement linguistique plurilingue en Afrique centrale. Manuel Valentin est maître de conférences en histoire de l'art et anthropologie, responsable scientifique des collections d'anthropologie culturelle au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) et membre de l'unité mixte de recherche Patrimoines locaux, environnement et globalisation (Paloc - MNHN, Institut de recherche pour le développement). Ses recherches portent principalement sur la couleur dans les arts africains et sur les objets matériels en tant que porteurs de pratiques culturelles et d'expressions identitaires.

12/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Anne d'Autriche. Reine de France "au rang des plus grands rois"

Le premier portrait intime de celle qui " méritait d'être mise au rang des plus grands rois " (Louis XIV). Lorsqu'elle est nommée régente du royaume de France à la mort de son époux, Louis XIII, en 1643, Anne d'Autriche se retrouve confrontée à des crises majeures sur le plan international (la France et l'Espagne, son pays d'origine, sont en guerre depuis 1635, ainsi qu'à des conflits internes : la Fronde voit les nobles et les parlementaires remettre en cause l'autorité royale dès 1648. Avec le concours de Jules Mazarin, son principal ministre, elle parvient à surmonter ces obstacles. Mais qui est vraiment Anne d'Autriche ? Un second rôle confiné derrière le tout-puissant cardinal, comme on l'a trop souvent prétendu ? Ou au contraire la reine maîtresse d'un pouvoir pourtant ébranlé ? Et surtout, quelle femme se cache derrière la reine ? Faut-il donner du crédit à ceux qui l'ont décrite comme une personne frivole et légère ? Plutôt qu'une énième biographie, le talentueux Jean-François Solnon propose ici une approche inédite centrée sur 20 dates-clés de la vie d'Anne d'Autriche. Tels des faisceaux, elles font revivre la veuve de Louis XIII en éclairant son intimité, son caractère et sa psychologie. Car que sait-on de la jeune espagnole arrachée à son pays natal et sa famille aimante dès ses 14 ans ? Comment a-t-elle vécu son union avec un époux qui l'a délaissée pendant près de trente ans ? Quelle mère a-t-elle été pour le jeune Louis XIV, dont on n'attendait plus la naissance après vingt-trois années d'infertilité ? D'une plume vivante et enlevée, l'historien nous offre ici le premier portrait de l'enfant, l'épouse, la reine, la mère, en un mot, la femme d'Etat que fut Anne d'Autriche.

01/2022

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Histoire internationale

Le roman de la Perestroïka. A la cour des tsars rouges

"Il fut l'un des premiers à rompre avec les habitudes de la caste diplomatique pour s'engager dans la démarche de la perestroïka. Depuis 1985, on se souvient de son visage à la télévision associé au vent de changement. Quand Gorbatchev fit marche arrière, Fédorovski n'hésita pas à quitter la "carrière". Je l'ai vu à l'oeuvre, lorsqu'il fut porte-parole du mouvement des réformes démocratiques dans les jours fatidiques de la résistance au putsch communiste de Moscou en aout 1991" . C'est ainsi qu'Alexandre Yakovlev, idéologue de la perestroïka, présentait Vladimir Fédorovski dans Le Figaro en avril 1996. Vladimir Fédorovski a consigné au fil du temps les témoignages uniques des protagonistes de cette époque. Gorbatchev, son épouse Raïssa, Jean-Paul II, Jacques Chirac ou encore Vladimir Poutine se succèdent devant le lecteur qui entre dans leur intimité. L'auteur a non seulement recueilli de nombreuses confidences mais il a mené pendant des années une minutieuse enquête, bousculant les idées reçues, mettant en lumière les années cruciales d'une des plus grandes ruptures de l'Histoire. Ce changement historique aurait pu, comme d'autres révolutions récentes, se terminer bien autrement, dans la guerre civile ou dans une Apocalypse mondiale. Mais la sortie du communisme fut assurée "en douceur" : la perestroïka mettait ainsi tout le monde devant le fait accompli. Et ce faisant, par petites touches, elle put faire jaillir, au coeur du communisme... la liberté ! Diplomate pendant les grands bouleversements à l'Est, Vladimir Fédorovski fut le témoin privilégié de ces événements majeurs du XXe siècle. Auteur de plusieurs best-sellers internationaux, il est aujourd'hui l'écrivain d'origine russe le plus édité en France. Il dirige aux Editions du Rocher la collection emblématique "les romans des lieux et des destins magiques".

08/2013

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Littérature française

Instantanés suisses

Les Instantanés suisses répondent aux Impromptus italiens déjà publiés dans la collection Amarante. Ce n'est pas simplement un changement de pays. C'est une manière de voir, de comprendre, d'appréhender les différentes figures de l'existence par-delà le concept de territoire. Tout pays, dit l'auteur, est une addition controversée de regards pluriels qu'on pose sur lui au hasard des rencontres et des circonstances, des paroles échangées. Ce sont des flashes multipliant le réel, rassemblés selon des thématiques ouvertes et aléatoires dans lesquelles on pourrait sans cesse faire figurer d'autres réflexions. Voici les cafés qui déroulent leur intimité, les instantanés qui s'interrogent sur les moments rares de l'esprit suisse, la religion qui navigue entre la Réforme et le catholicisme. Voilà l'eau qui déroule son tapis de lacs et de fleuves singuliers couronnés par des fontaines à colonne issues de la Renaissance. La Suisse est le pays des artistes qui l'ont admiré tels Corot ou Balthus, qui l'ont identifié comme Hodler ou Anker, qui l'ont transgressé comme Giacometti ou Steinlen. Balthus estimait que ce pays était encore un des seuls à savoir ce qu'est l'art populaire, des papiers découpés aux enseignes, des boîtes à musique aux poêles de faïence. Nombreux sont les écrivains qui l'ont rejoint. Citoyen du monde, Erasme y a aimé la neutralité bâloise quand Hesse privilégiait le paysage des Alpes du Sud, de Lugano à Locarno. La clé qui ouvre ce pays trouve finalement son expression dans la Genève internationale qui affirme sa vocation humanitaire tout en privilégiant la politique des Etats membres des Nations Unies. Ce livre est une fresque, une mosaïque, peut-être même un vitrail personnel sur un pays ouvert à la tolérance, la neutralité et la liberté.

01/2014

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Littérature française

Lucienne

Lucienne a soixante-seize ans et vit seule à l'entrée d'un petit village du sud-ouest de la France. Elle est veuve et n'a pas beaucoup de compagnie en dehors de ses lapins et de son aide ménagère, Yvonne, qui vient le vendredi. Elle a pris l'habitude d'aller au cimetière tous les jours pour papoter avec son défunt mari Edmond et partager avec lui ses angoisses, ses pensées sur la vie quotidienne, mais aussi sur la vieillesse, la solitude, le monde moderne et ses nouvelles règles. Souvent elle lui décrit avec humour sa vision et les travers du monde contemporain. Depuis la dernière guerre, elle a vécu une existence monotone rythmée par les saisons et les travaux de la ferme, les visites chez le docteur ou les courses chez le boucher. A petits pas, elle nous laisse découvrir son intimité, son passé, l'accident qui a tué Edmond et le grand trou qui remplace sa jeunesse effacée par l'amnésie à l'âge de dix-huit ans. Sa nouvelle amie Eglantine est une Parisienne un peu délurée qui a eu une vie bien remplie, passionnante, pleine de sorties, d'amants, de soirées, de spectacles et de bijoux. Leurs conversations vont éclairer Lucienne qui va prendre peu à peu conscience de la médiocrité de son existence. Le départ brutal de Joseph, un clochard auquel elle donnait un abri depuis le début de l'hiver et à qui elle s'était attachée, la bouleverse si profondément qu'elle prend une série de décisions à l'emporte-pièce qui ne seront pas sans conséquence. Ces actes de liberté l'amèneront chez les gendarmes puis chez les fous... Qu'importe, elle est sur le chemin de ses origines et de son identité.

11/2011

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Littérature française

Ilitch, mort ou vif

Charlie Boy est atteint d'une maladie mortelle. Son meilleur ami, le narrateur du roman, l'aide à passer ce cap, non en lui prodiguant des consolations mensongères, mais en lui racontant une histoire. Et quelle histoire ! Celle de Vladimir Ilitch Oulianov revisitée à sa façon. Charlie Boy a été militant dans sa jeunesse, et Lénine est resté pour lui une vieille connaissance. Seulement, ce n'est pas l'histoire vraie et lugubre du chef communiste que lui raconte son ami, mais l'histoire rêvée, améliorée, symbolique, mêlant les événements réels et la loufoquerie la plus révélatrice. Qui aurait cru que Lénine vivait encore dans une chambre sombre du Kremlin en 1968 ? Qu'une infirmière lui apportait des sachets de marrons ? Que Lénine se faisait expliquer l'histoire de l'URSS depuis sa "mort" ? Que, apprenant mortifié le pouvoir absolu de Staline, les procès de Moscou et l'exécution de ses amis les plus proches, il décide d'aller rendre visite à sa propre momie ? Dans cette variation fantastique d'un scénario à la "Good Bye Lenin", portée par un style étincelant, l'univers de Charlie Boy et celui de Vladimir Ilitch se font écho, dans un roman profondément original qui associe virtuosité historiographique et émotion. Si le double ressuscité au Kremlin permet à l'auteur d'entrer dans l'intimité d'un personnage défiguré par les mythes, Ilitch, mort ou vif est avant tout un roman d'amitié. Dédié par Roger Magini à Charles Gagnon, un ami qui avait dirigé le Parti communiste québécois (il est mort en 2005), sa leçon est, au-delà de la fantaisie et du brio, celle du pouvoir d'évocation de la littérature. Ou bien : "Qu'imaginer, c'est apprendre à mourir".

03/2013

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Critique littéraire

Une histoire des parents d'écrivains. De Balzac à Marguerite Duras

Dans la lignée de l'Histoire des haines d'écrivains, avec la même verve et une pluie d'anecdotes, ce livre raconte comment les parents d'écrivains du XIXe et du XXe siècle ont réagi à la vocation de leurs rejetons. Pour beaucoup, qui rêvaient d'un métier sérieux ou d'un avenir solide, c'est la disgrâce absolue : jules Renard n'est qu'un " chieur d'encre " aux veux de sa mère ; le père de Nerval finit par rompre avec lui. Quant à la mère de Marguerite Duras, elle se désespère : " Tu es faite pour le commerce ! " Car, insiste Mine Gide, il faut bien trouver de quoi " mettre la poule au pot ". D'autres encore sont scandalisés, ou s'agacent d'une imagination jugée débordante. " Poulou n'a rien compris à son enfance ", s'écrie la mère cle Sarine après avoir lu Les Mots. Certes, tous les parents n'ont pas été hostiles : Honoré a souffert sa vie durant de ses rapports avec la terrible Mme Balzac, qui exécrait ses premiers romans, mais il a eu le réconfort d'être le fils de son père ; un Théophile Gautier, une Marguerite Yourcenar ont été encouragés dès l'affirmation de lem- vocation. Ce soutien frôle parfois la cocasserie pure : quand, emporté par l'inspiration, Lamartine célébra dans un poème le lierre majestueux, mais imaginaire, qui recouvrait la maison familiale, sa mère s'empressa d'en planter un, afin que nul ne pût prendre Alphonse en défaut... Peur de la déchéance sociale, fierté face au succès, rejet d'un milieu qu'on connaît mal, incrédulité, dévotion ou indifférence : souvent savoureuses, ces réactions à l'irruption de la littérature dans une vie nous font plonger dans l'intimité de ces familles à la lois si lointaines et si proches.

10/2010

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Littérature étrangère

Lettres à Ottla et à la famille

Ottla, soeur préférée de Kafka, de neuf ans plus jeune que lui, survécut à son frère jusqu'en octobre 1943, date à laquelle elle disparaît à Auschwitz. Les lettres à Ottla sont le seul témoignage direct qui nous reste des rapports entretenus par Kafka avec sa famille. Les lettres qu'il écrivit à ses deux autres soeurs, Elli et Valli, d'ailleurs moins proches de lui (et mortes également en déportation), sont certainement perdues. A son père, il n'écrivit jamais (la célèbre Lettre au père confirme cette incommunication, et l'on sait qu'elle n'atteignit jamais son destinataire). A sa mère, il ne s'adresse le plus souvent que par l'intermédiaire des lettres à Ottla. Si les lettres à Ottla nous renseignent avec une particulière richesse sur la conception que se fait Kafka de la vie quotidienne, de ses nécessités pratiques et des liens d'intimité qu'elle comporte, cela tient sans doute au fait qu'il entretient avec sa soeur des rapports non pas complexes (ils sont au contraire infiniment simples) mais qui ont le relief et le charme d'une tendresse double. Il est tantôt l'enfant, le protégé d'Ottla - celle à laquelle il s'en remet par exemple pour des démarches incessantes auprès du directeur de sa Compagnie d'assurances en vue d'obtenir les congés que sa santé exige - et tantôt son éducateur très scrupuleux, d'un sérieux sans lourdeur, sans rien de ce que les lettres à la fiancée, Delice, pouvaient avoir de sermonneur. Tout se passe comme si l'homme que Kafka eût voulu être et ne pouvait être avec la femme aimée, il l'était cependant déjà d'une certaine manière : homme d'une sagesse inquiète certes, mais d'une inquiétude elle-même constamment tempérée de gentillesse et d'humour.

02/1978

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Philosophie

Sens de l'existence. Recherche en philosophie contemporaine

Les philosophes de l'existence se sont particulièrement attachés à explorer le sentiment et la passion, accordant ainsi une place éminente à l'intimité, s'interrogeant sur les multiples replis et détours de l'âme, cherchant à dévoiler les aspects les plus secrets de la conscience. L'objet de leur investigation, c'est d'abord la subjectivité passionnée. Or l'intériorité, certes irréductible à l'extériorité, ne peut toutefois être conçue qu'en relation avec elle. Le sujet est, comme tel, un être au monde, existant dans un monde naturel et historique, en rapport constitutif avec l'espace et le temps. Reprenant sous des formes très diverses et par des chemins multiples une seule question : que signifie exister - le fait et l'acte pour quelqu'un d'exister ?, la présente étude vise à renouveler cette réflexion, sur le fond de la nécessaire reconnaissance de l'altérité, et en raccordant au fil de parcours philosophiques dûment explorés et croisés - Kierkegaard demeurant la grande origine - les recherches les plus actuelles : l'interrogation phénoménologique et la philosophie du langage. Comment un existant se singularise-t-il dans une communauté ? Plus largement, qu'en est-il du rapport de l'homme singulier au monde ? L'investigation, centrée sur les concepts d'appartenance et d'historicité, est guidée par une conception polysémique du sens, entendu à la fois comme signification (et rapporté alors à l'interprétation de l'existence, en référence attentive aux recherches herméneutiques) et comme orientation, selon une pensée de l'existant ordonné à soi-même. Penser le sens - ou plutôt les sens - de l'existence se précise comme l'acte d'articuler les relations entre une intellection de la communauté et une orientation vers la singularité. Soit une affirmation qui va bien au-delà d'une philosophie particulière.

11/2002

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Psychologie, psychanalyse

Frères et soeurs, une maladie d'amour

Frères et sœurs : leurs relations sont le résultat d'une grande intimité qui n'est pas choisie mais imposée. Et tout le problème est là ! On pourrait même dire que la fratrie est une maladie - une maladie d'amour chronique avec ses instants de complicité, ses bonheurs partagés, ses souvenirs communs, mais aussi ses moments de crise, ses rivalités et ses jalousies. Tout commence avec l'arrivée du second, un véritable cataclysme pour l'enfant qui devient aîné. Comment peut-il accepter de partager l'amour de ses parents ? En tenant une comptabilité rigoureuse des câlins et des attentions prodigués à l'autre, les enfants finissent souvent par en conclure que " c'est lui le chouchou ". Et, de fait, dans chaque famille il y a un préféré. Tout au long de la vie, les liens fraternels sont mis à rude épreuve. C'est d'abord le cas lorsque le handicap, la maladie frappent la fratrie, ou si elle compte un ou des enfants adoptés. De même, qu'il est difficile d'avoir un frère champion, à l'école ou en sport ! Mais c'est vrai aussi au moment de l'éventuelle séparation parentale, lorsqu'un frère ou une sœur quittent le foyer pour fonder un couple, et jusqu'à l'ouverture du testament des parents, un événement qui ne manque jamais de faire ressortir au grand jour les rancœurs enfouies et de raviver les tensions. Marcel Rufo, avec la collaboration de Christine Schilte, nous entraîne - en s'appuyant sur de nombreux cas cliniques, mythes et contes - au cœur de ces relations souvent agitées, parfois pathologiques, mais qui touchent chacun d'entre nous dans ce qu'il a de plus intime.

04/2002

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Critique littéraire

L'Académie française au fil des lettres. De 1635 à nos jours

Voici dévoilées, transcrites et commentées une centaine de pièces manuscrites remarquables, choisies parmi une collection entièrement consacrée aux quelque sept cents Immortels ayant siégé à l'Académie française depuis sa fondation en 1635. Commencée vers 1830, mais connue à ce jour des seuls initiés, cette exceptionnelle réunion de lettres et documents autographes a été composée par six générations de marquis de Flers, avec un grand souci d'exhaustivité. Au fil des lettres se révèle une chronique vivante de la Compagnie, dans ses travaux quotidiens, son protocole, ses traditions, comme au travers des crises et querelles qui ont marqué son existence. On perçoit dès lors quels furent le dessein et l'évolution de l'Institution, ce qu'en ont attendu ses membres et candidats successifs ou ce que lui ont reproché ses détracteurs. S'y trame continûment une histoire des rapports complexes entre pouvoirs et littérature, élites et culture. Mais le spectre est large, la matière immense et rare. D'un document l'autre, le propos et les enjeux varient : critiques, moraux, linguistiques, tactiques, politiques, sociaux, sentimentaux... On parle autant de science que de style, de finance personnelle que de désillusion amoureuse ; la tendresse succède à la véhémence, l'amertume à l'ironie, le compliment à l'aveu, le lyrisme à l'analyse. De sorte que, dans l'intimité de ces manuscrits d'exception, le lecteur se sent placé au plus près des moeurs, des préoccupations et des débats de la Compagnie, au coeur de ces réseaux qui, à chaque époque, se forment, rayonnent puis se distendent... Lieu de consécration, objet de convoitise ou de défiance, l'Académie française se donne ici telle qu'en elle-même, non comme une clôture mais comme un point de fixation et de rencontre des grandes aventures de l'Esprit.

08/2010

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Philosophie

Le pervertissement totalitaire. La banalité du mal selon Hannah Arendt

Depuis le cinquantenaire du procès Eichmann, nombreuses sont les publications qui réaniment la polémique de 1963. On suppose, par exemple, qu'Arendt, trompée par l'apparence qu'Eichmann a voulu donner de lui, même pour se défendre, aurait dressé le portrait d'un terne bureaucrate se contentant d'obéir aux ordres. Cet ouvrage se propose d'examiner ce genre d'arguments ainsi que les faux débats que ces publications ont réouverts autour de la notion de banalité du mal, constamment banalisée tant par ses détracteurs que par ceux qui pensent la reprendre à leur compte. L'expression oxymorique de "banalité du mal" n'indique pas une banalisation du mal que fut le génocide des Juifs par les nazis, mais sa neutralisation par le banal, cette déréalisation du mal, par ses auteurs, se révélant une dimension constitutive de sa monstruosité criminelle. Pour en saisir l'enjeu et le caractère sans précédent, il est nécessaire d'en contextualiser l'efficacité meurtrière par rapport à ce que nous appelons le pervertissement totalitaire. Fondé sur un dispositif de perversion de la dimension même de la loi au sens politique, juridique et moral du terme, le totalitarisme pervertit l'aspiration éthique elle-même et produit cet autre oxymore qu'est la spontanéité organisée, faisant apparaître des criminels sans culpabilité, dont le dés-intéressement idéologique, qui leur tient lieu d'intimité, s'exprime comme jusqu'au-boutisme meurtrier, ces criminels revendiquant, pour s'en glorifier, leur criminalité extrême comme un sublime devoir. Telle est la force de la réflexion d'Arendt : ne renonçant pas au postulat de la liberté humaine et à l'exigence adressée à chacun de répondre de ses paroles et de ses actes, c'est toujours la question de la nature et des conditions de la responsabilité qu'elle veut élaborer jusque dans les situations où celle-ci semble disparaître.

02/2017

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Histoire de France

L'homme Napoléon

Pourtant ses contemporains comme la postérité se sont emparés de lui, pour le peindre tantôt en libérateur de l'Europe, tantôt comme responsable d'avoir semé les ferments de haine qui vont germer pendant deux siècles dans la conscience européenne. Ou encore pour célébrer le fondateur d'un Etat moderne, s'accabler des soixante batailles livrées et des milliers de morts couchés, s'émouvoir devant les cinq dernières années passées à sculpter le monument de sa légende, à l'autre bout du monde. Napoléon était tout cela à la fois, mais il ne se laissait enfermer dans aucun personnage. Louis Chardigny traque la véritable personnalité d'un homme déifié par la légende, à travers son comportement quotidien et ses rapports avec les autres. L'auteur a mis au service de l'érudition son sens très vif du quotidien, de l'événement, de l'humain. Il nous fait vivre partout aux côtés de l'Empereur. Il nous le montre dans l'austérité de son Cabinet où, inlassable tâcheron du pouvoir, il mène de front son combat pour un ordre nouveau et pour une Europe illusoire, son immense travail de propagande, ses préparatifs de campagne et ses démêlés avec sa famille. Nous suivons Napoléon en voyage et à la guerre aussi bien que dans sa cour étincelante et glacée, ou dans l'intimité de sa vie privée. Et soudain Napoléon s'humanise, tour à tour timide, insolent, génial, rêveur, grossier, désemparé, dévoré par les siens, faisant et défaisant les rois, jouant les marieuses, en proie à d'étranges faiblesses, sujet à de curieuses erreurs de jugement. Ce n'est plus le Jupiter tonnant, mais un homme pétri de contradictions, plus doué et plus ambitieux que les autres, mais tout aussi fragile.

02/2014

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Critique littéraire

Saint-John Perse intime. Journal inédit d’une amie américaine (1940-1970)

Le journal intime qui est présenté ici pour la première fois offre de nombreuses révélations sur Alexis Leger / Saint-John Perse (1887-1975) ainsi que sur la vie littéraire et politique internationale entre 1940 et 1970. Il nous offre la chance inouïe de pénétrer plus avant dans l’intimité quotidienne de cet homme fascinant pendant son exil américain et au-delà. Nous y rencontrons les grands personnages de l’époque avec des éclairages précis sur la diplomatie et la vie artistique pendant la guerre et l’après-guerre, ce qui suscitera l’intérêt d’un large public cultivé. Son auteur, Katherine Biddle (1890-1977), poète et critique, fut pendant trente ans la mécène, l’amie et la confidente de Saint-John Perse. Épouse de Francis Biddle, ministre de la Justice (« Attorney General ») sous Roosevelt et juge au procès de Nuremberg, elle naviguait avec une égale aisance dans les milieux culturels et politiques de son temps. Cette Madame de Sévigné américaine notait, en une quarantaine de cahiers, ce qui se passait autour d’elle. Le présent volume rassemble surtout les pages qui concernent Saint-John Perse. Il révèle les confidences qu’il fît à une femme qui était amoureuse de lui et pour qui il avait, lui aussi, des sentiments plus qu’amicaux. Katherine Biddle raconte leurs conversations en tête-à-tête ou avec des personnalités de passage ; elle relate les commentaires du poète sur son enfance et ses amours ; sur la littérature, les arts et la politique de l’époque et, bien sûr, sur son oeuvre poétique. Avec une admirable lucidité, elle examine les multiples facettes de cet étonnant personnage, tour à tour profond et naïf, sérieux et espiègle, séducteur et distant, solitaire et mondain, expatrié mais toujours patriote.

03/2011

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Théâtre

LE THEATRE D'APPARTEMENT. Un théâtre de crise

En l'espace de cinq décennies, le théâtre en appartement s'est proposé comme moyen de résistance artistique, politique, économique ou sociale. Utilisé souvent comme sortie de secours, il agit précisément comme révélateur des malaises du théâtre et parfois de la société. Théâtre de crise, théâtre de rupture, il offre plus qu'une remise en cause, il inaugure une forme artistique, établit un autre rapport au public, élargit les fonctions traditionnelles de l'art dramatique. Le théâtre en appartement se définit avant tout par rapport au lieu dans lequel il s'invente : un lieu privé et souvent inconnu qui n'est pas a priori destiné à recevoir des spectacles, un nouvel espace à l'identité très marquée. En toute simplicité, des artistes pénètrent dans l'intimité des gens pour partager le besoin quasi-vital du théâtre et faire circuler la parole des poètes. Là, les bonnes odeurs de ratatouille mettent l'eau à la bouche, les mots d'amour se chuchotent à l'oreille, le frôlement d'un tissu, le croisement des regards éveillent d'étranges sensations... Du théâtre clandestin au théâtre d'avant-garde, du théâtre d'animation socioculturelle au théâtre de dépannage économique, Sarah Meneghello balaie l'histoire au regard des faits marquants qui accompagnent l'avènement de ces enjeux et tente de dégager les perspectives qui s'offrent à cette forme si singulière. Outil de référence précis et documenté, cet ouvrage s'adresse particulièrement à ceux qui exercent le théâtre ou s'y destinent, mais également à ceux qui, acteurs ou spectateurs, désirent comprendre comment l'art peut devenir le mode d'expression privilégié des désordres du monde, de quelles façons les uns corrigent certaines dérives du théâtre, en quoi d'autres, par le reflet de la réalité qu'ils proposent, offrent un témoignage précieux de leur temps.

11/1999

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Sciences historiques

Le Livre & la Mort. XIVe-XVIIIe siècle

Etroits sont les liens qui unissent la mort et l'écrit. L'épigraphie, le manuscrit puis l'imprimé ont été mobilisés pour préserver le souvenir des disparus, et le rapport d'intimité qui lie le livre au lecteur a fait du premier le miroir privilégié des interrogations du second sur sa propre finitude. La Mort elle-même, comme figure et comme sujet, fait son entrée en littérature au XIVe siècle, suscitant une appréhension moins abstraite du trépas. On dit et on représente désormais la déchéance des corps, souvent associée aux fins dernières que sont le Jugement, l'Enfer et le Ciel. Fléaux de tous ordres et angoisse de la fin des Temps favorisent cette expansion du macabre à la fin du Moyen Age. "Incarnations" de la Mort et représentations des morts investissent alors le livre, bien au-delà des répertoires privilégiés que sont les arts de mourir, les livres d'heures et les danses macabres. Le corpus des images évolue, infléchi par l'Humanisme, la Réforme et la reconquête catholique, touché par l'évolution du cérémonial funéraire, s'adaptant aux nouvelles pratiques sociales d'encadrement de la mort. Le recours au média imprimé pour célébrer les grands défunts, et bientôt pour "faire part" des morts plus ordinaires, donne lieu à une vaste production documentaire, des pompes funèbres, tombeaux littéraires et reliures de deuil, aux modestes billets d'enterrement. Cet ouvrage interroge la variété des apparitions de la Mort dans le livre européen, du Moyen Age au XVIIIe siècle. A travers l'illustration peinte et gravée, l'ornement typographique, la reliure ou l'héraldique, se déploie une iconographie funèbre ou macabre fascinante, avec ses scénographies et sa gestuelle (la Mort qui frappe, fauche, entraîne, moque, désigne, triomphe...), ses attributs et symboles (faux, dard, crâne, tibia, larmes, torchères, chauve-souris, outils du fossoyeur...), dont il importe de comprendre le sens et les évolutions.

03/2019

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Théâtre

Récits de spectateurs. Raconter le spectacle, modéliser l'expérience (XVIIe-XXe siècle)

Comment parler des spectacles que l'on a vus ? Comment mettre en mots une expérience qui s'inscrit dans l'intimité la plus profonde et se partage en société dans une pratique culturelle ritualisée ? Dans le prolongement des recherches actuelles sur l'anthropologie du spectateur ou sur son action critique ou politique, cet ouvrage collectif s'intéresse à la verbalisation de son expérience. Des spécialistes d'études théâtrales et de littératures française et européenne interrogent la construction d'un récit par le spectateur, construction qui est déjà une réponse au spectacle, une interprétation où l'évaluation critique, la mémoire, l'imagination et le désir s'entremêlent. Au fil des trois parties de ce livre ("Raconter l'expérience du spectacle", "Façons d'être spectateur et genres de récit" et "Inventer le spectacle par le récit"), les quatorze études réunies ici témoignent de la force créatrice des discours par lesquels on s'affirme comme amateur de spectacles et où l'on se les approprie jusqu'à les réinventer. Loin d'être pure expression de la subjectivité, les témoignages de spectateurs mettent en tension l'individualité d'une réception et des modèles collectifs : des manières de parler ou d'écrire sur le théâtre, d'être au théâtre, d'éprouver le théâtre. En ce sens, ces récits évoluent dans leur forme et leur teneur au gré des cadres de réception et des constructions artistiques et littéraires qui façonnent l'écriture de l'expérience théâtrale. Cet ouvrage se présente ainsi comme une contribution à une histoire des spectateurs qui montrerait l'évolution des pratiques et des réceptions, donc à une histoire des spectacles qui laisserait une place à la sensibilité, à la mémoire et à l'imagination des individus.

01/2018

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Animaux, nature

Ecosse. La quête du sauvage

Ce livre exceptionnel est une invitation. Une invitation à suivre le travail en profondeur d'un photographe passionné. Une invitation à vous émerveiller à travers les saisons devant les beautés naturelles d'un pays pas comme les autres. Tout au long de l'année, l'Ecosse représente une terre d'asile pour la vie sauvage et offre une palette de couleurs qui ne laisse personne indifférent. Avec ce livre, vivez les jeux des grands dauphins, l'ambiance dantesque des colonies d'oiseaux de mer, le brame du cerf dans les landes infinies, plongez au plus près des phoques et des requins pèlerins, rentrez dans l'intimité de la loutre d'Europe... L'auteur, Laurent Cocherel, est sans doute le plus écossais des Français ! Photographe et naturaliste passionné, il parcourt depuis vingt-cinq ans les grands espaces écossais et ses innombrables îles. Depuis son premier voyage en Ecosse en 1994, Laurent Cocherel n'a jamais cessé de s'y rendre chaque année pour y explorer les moindres recoins ou les îles les plus éloignées. A pied, en kayak, en voilier, sur terre ou sous l'eau, il a toujours consacré de longues semaines ou de longs mois pour assouvir sa quête insatiable d'images. Grand spécialiste de cette destination, il est l'auteur à ce jour de quatre livres consacrés aux richesses du pays et d'un film documentaire de cinquante-deux minutes sur l'Ecosse sauvage. "Ecosse, la quête du sauvage" incarne toutes ces longues années d'exploration et de patience. Les photos de vie sauvage rarement captées, dont celles du monde sous-marin, sont accompagnées d'un texte vivant empreint d'anecdotes. "Ecosse, la quête du sauvage" vous plonge dans les paysages mythiques de l'Ecosse et au coeur d'une vie sauvage insoupçonnée. Ce livre vous invite à vibrer avec l'auteur dans sa quête d'images.

04/2018

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Littérature étrangère

Compassion

La vie sourit à Frank van Luijn, du moins de son point de vue : à bientôt quarante ans, séduisant, séducteur, célibataire endurci, sans soucis d'argent, il a tout pour être heureux. Ou presque : las de tant de liaisons éphémères, il est à la recherche d'une relation durable. Cette fois, il s'inscrit sur un site de rencontres, un de ces réseaux "d'élite" réservés aux personnes ayant fait des études supérieures. Vite déçu, il est sur le point de renoncer lorsqu'il s'arrête sur le regard profond, le visage lumineux d'une jeune femme, d'autant que l'autoportrait qu'elle a posté sur ce site est exempt des lieux communs d'usage. De fait, la personnalité de Jessica, mélange de réserve et de spontanéité désarmante, attire, attache et captive Frank immédiatement. Dès les premiers instants d'intimité du couple, elle révèle néanmoins une fragilité, une fêlure. Frank l'homme à femmes se fait fort de la désinhiber, mais découvre avec étonnement que Jessica reste de marbre ou simule entre ses bras. Et lui, où est passé son désir ? Et où est le bonheur ? Frank ne peut concevoir d'amour sans érotisme : il veut rompre au plus vite. Comment faire pour ne pas briser Jessica ? Cet homme pour qui tout est toujours sous contrôle fait de leur relation un étrange compte à rebours ; mais qu'a-t-il compris de Jessica, de leur histoire, et de lui-même ? Critique des moeurs amoureuses à l'ère digitale, de la primauté de l'apparence et de l'obsession du corps, ce livre d'une précision tranchante est aussi une interrogation douloureuse, classique mais indépassable : est-il possible à l'amant de connaître l'objet de son amour ?

04/2018