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Karsten Massei

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Histoire du sport

"Mon slip était trop petit"

Un superbe éloge de la mauvaise foi dans le sport. C'est une évidence, les perdants sont plus nombreux que les gagnants. En football, un seul champion du monde pour 31 battus, une seule gagnante à Roland-Garros ou Wimbledon pour 127 malheureuses. Au coeur de cette masse sportive à la mine défaite, on distingue deux catégories : celle des vaincus qui reconnaissent avec humilité la supériorité de l'adversaire. Et l'autre, celle des mauvais perdants, qui brandit le déni comme un étendard et la mauvaise foi comme un bouclier. Car le mauvais perdant ne s'avoue jamais battu ! Devant l'évidence et la sanction du résultat, il refuse de renoncer à sa certitude d'être le meilleur. L'esprit chagrin, le corps brûlant de déception et, il faut bien le dire, la raison en berne, le mauvais perdant balance parfois tout et n'importe quoi. Au mieux de sa (mé)forme, il nous emmène sur un drôle de terrain : s'il a échoué, juré craché, il n'est pas responsable. C'est le cheval, trop court sur pattes pour ses jambes trop longues ; c'est le ramasseur de balle, trop lent ; la nourriture empoisonnée, la pluie qui tombe, le vent qui souffle, l'herbe trop haute ou le gazon trop sec ; c'est le ballon, trop bondissant ; c'est la génétique qui l'a fait trop chétif ; c'est les fantômes qui hantent les chambres d'hôtel, les grenouilles qui font du bruit ; les chaussettes trop rêches, un slip trop petit... La mauvaise foi est internationale, elle touche les vedettes (Antoine Griezmann, José Mourinho, Renaud Lavillenie, Deontay Wilder...), et concerne tous les sports, du football au cricket, en passant par le tennis, la boxe, le billard ou le lancer de fléchettes. Une fois n'est pas coutume, saluons donc les laissés-pour-compte de la gloire, les cocus de la compétition, les battus d'un souffle ou les vaincus à plate couture, les malchanceux et les mal en point.

10/2022

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Histoire internationale

Des racines dans la pierre

Ravagé par un génocide, convoité par des voisins puissants et prédateurs, mis en coupe réglée par une nomenklatura corrompue, asphyxié par un régime néoféodal, le Cambodge est un pays martyr. Nul ne le sait mieux que Sam Rainsy. Né dans une famille patricienne de Phnom Penh proche du roi Norodom Sihanouk, le jeune Rainsy connaît l'opulence, puis la déchéance lorsque son père, un homme politique de premier plan, est brutalement limogé et doit passer dans la clandestinité avant de finir assassiné. Réfugiés à Paris, les Sam vont se résigner à une vie d'immigrés pauvres. Mais jamais ils ne perdront l'espoir ni la dignité. Élève surdoué, Rainsy fera des études brillantes qui lui permettront de devenir un financier de haut vol, spécialiste des fusions-acquisitions dans l'industrie du luxe... Mais comment se contenter de gagner de l'argent et d'en faire gagner quand son pays s'enfonce dans la barbarie aux mains d'un régime qui pratique le meurtre de masse? De l'action humanitaire à Paris en faveur des victimes des Khmers rouges aux campagnes électorales sur le terrain après la chute du régime communiste, Rainsy et sa femme Saumura se lancent dans l'action politique, reprenant ainsi le flambeau de leurs pères respectifs, cosignataires des accords de Genève sur l'Indochine en 1954. Pour ce couple de Cambodgiens occidentalisés, le retour au pays est rude. Ministre de l'Économie du premier gouvernement de l'après-guerre, Sam Rainsy met de l'ordre dans les finances de l'État, combat la corruption, ce qui lui vaut un soutien populaire mais aussi de solides inimitiés. Il passe alors dans l'opposition et crée un parti démocrate et libéral, le PSR, une provocation que ne lui pardonnent pas ses adversaires. Il est la cible de plusieurs attentats qui tuent nombre de ses partisans. Aux agressions, Rainsy oppose un pacifisme d'essence bouddhique et maintient le cap, impavide et inébranlable, à l'image de ces arbres qui poussent dans la pierre des temples d'Angkor.

05/2008

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Sciences politiques

L'esprit du peuple

Quelle place pour le peuple dans la démocratie ? L'ouvrage de Jacques Julliard gravite autour de cette interrogation fondamentale. " En donnant à ce livre le titre L'Esprit du peuple, j'ai voulu signifier qu'il s'inscrit tout entier en faux contre la tendance commune à l'intelligentsia de gauche, aux apparatchiks du socialisme, comme, bien entendu, aux théoriciens du capitalisme, qui est de faire du peuple une masse de manoeuvre inerte, entièrement déterminée par sa place dans la production. Le peuple a sa propre intelligence de l'Histoire et sa propre conscience morale. " Ce volume, qui réunit des textes d'origines diverses, forme un ensemble aussi passionnant qu'éclairant pour comprendre l'itinéraire personnel, politique et moral de l'un des grands intellectuels de notre temps, historien reconnu du mouvement ouvrier et des gauches françaises. Jacques Julliard évoque ses origines, retrace son parcours étudiant en khâgne à Lyon, puis à l'Ecole normale supérieure, son entrée à la revue Esprit et son expérience de la guerre d'Algérie. Les questions sociales occupent une place centrale dans son oeuvre, sa réflexion et ses engagements militants. L'autonomie ouvrière, le syndicalisme d'action directe autour de Fernand Pelloutier, Mai 68 et le syndicalisme révolutionnaire, l'idée d'autogestion, le populisme du peuple et l'élitisme des élites – autant de thèmes ici recensés par celui qui fut l'un des compagnons de route de la CFDT et de la gauche rocardienne. Jacques Julliard revient ensuite sur des lieux d'action et de mémoire plus politiques, sur son rôle au Nouvel Observateur et aux éditions du Seuil, et sur la figure de ceux qu'il appelle " les miens " – ses maîtres et ses inspirateurs : Pascal, Péguy, Proudhon, Bernanos, Simone Weil. Dans une conclusion passionnante, inspirée par la déroute de la gauche, Jacques Julliard dresse un état des lieux qui résonne comme un appel à sa refondation intellectuelle. Son ouvrage fournit des références utiles pour l'avenir.

10/2017

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Histoire internationale

Etat, économie et société coloniale à Madagascar. De la fin du XIXe siècle aux années 1940

Madagascar est secoué par des crises politiques récurrentes depuis plus de 40 ans. Cette instabilité traduit un problème de gouvernance qui n’a rien de conjoncturel, mais qui résulte du fossé qui s’est constamment creusé depuis deux siècles entre les populations et les oligarchies successives qui ont monopolisé le pouvoir et les richesses du pays. De ce point de vue, l’État royal du XIXe siècle, l’Etat colonial du XXe puis l’État post-colonial ont été en continuité. L’ère coloniale (1895-1960) a été un moment essentiel dans cette évolution. Elle a mis en place en effet un Etat autoritaire et bureaucratique dont le modèle s’inspirait beaucoup plus de celui de la France d’Ancien Régime que de l’État moderne capable de mettre en oeuvre un processus de développement. L’administrateur est bien l’héritier de l’Intendant royal de police, justice, finances, et ses moyens au service de la « mise en valeur » se résument au recours à différentes formes de travail forcé (Prestations, réquisition, travail pénal) qui pèsent d’autant plus lourdement que, assez contradictoirement, le pouvoir se lance dans des entreprises de modernisation avec des moyens archaïques, et que la croissance économique est fortement freinée par les contraintes du pacte colonial. Facteur aggravant, le Fanjakana frantsay, le gouvernement des Français, a dû assumer le fardeau d’une société coloniale déjà largement constituée à la veille de la conquête française, et dont celle-ci a consolidé les cloisonnements, les mentalités et des comportements hérités de l’âge de l’esclavage et du mercantilisme. Une oligarchie coloniale et un petit colonat surtout créole ont pu ainsi, malgré leur faible dynamisme économique, peser d’un poids très lourd dans le sens d’une accentuation de la contrainte sur les populations. L’insurrection de 1947 devait montrer que le fossé entre le Fanjakana, les gens du pouvoir, et la masse de la population était plus profond que jamais.

04/2014

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Ouvrages généraux

L'archipel ibadite. Une histoire des marges du Maghreb médiéval

Cette enquête inédite revisite l'évolution du Maghreb médiéval à partir de ses marges. Elle dévoile l'histoire de l'ibadisme, une minorité aujourd'hui invisible dans l'océan du sunnisme, mais qui a puissamment façonné le Maghreb. Héritiers des dissidents kharijites soulevés contre le califat, les Ibadites animent les révoltes qui détachent la région de l'Empire. Ils jouent un rôle crucial dans l'émergence d'un discours en faveur des Berbères, chez qui ils recrutent en masse. Ces contestataires développent une doctrine politique singulière, hostile à la tyrannie et favorable à une souveraineté fondée sur l'élection, la consultation et la collégialité. Pour les Ibadites, cet idéal s'incarne dans l'Etat qu'ils fondent vers 761 près de Tiaret, dans l'Algérie actuelle. Dirigé par une dynastie d'imams persans, il symbolise pour eux un véritable âge d'or. Sa disparition brutale sous les coups des Fatimides en 909 constitue un traumatisme collectif. Elle oblige les fidèles à se redéployer sous la forme d'un archipel de communautés autonomes, dispersées entre la Méditerranée et le nord du Sahara. Après l'échec des derniers soulèvements berbères face à l'Empire, la nécessité de coexister avec les pouvoirs dominants s'impose. L'autorité des notables et des oulémas se substitue localement à l'Etat pour assurer la cohésion collective. Le commerce transsaharien tisse des relations entre ces communautés et assure la fortune des marchands- lettrés qui traversent le désert jusqu'à Ghana, Gao ou au lac Tchad. Ils en rapportent de l'or et des convois d'esclaves, revendus dans les oasis et les cités de Méditerranée. La poussée des intérêts rivaux et l'expansion religieuse du malikisme et du soufisme achèvent toutefois d'éroder, puis de désarticuler, l'archipel ibadite. A la fin du Moyen Age, il n'en subsiste que les bastions actuels du Mzab, de Tripolitaine et de Djerba. La mémoire de cette communauté oubliée nous plonge au coeur même de la genèse de l'Islam et du Maghreb.

02/2022

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Manifestes extrémistes

La véritable alternative au Great Reset

Dans le contexte de disparition de l'Ancien Monde fondé, depuis l'époque des Temps modernes, sur des (non) valeurs exclusivement matérialistes, il est temps, pour les Français, et plus largement pour toutes les Nations, de reprendre leur destin en main. Cette étape de notre développement collectif est d'autant plus importante à franchir que cet Ancien Monde dans lequel nous vivons est, définitivement, à cent pour cent contrôlé par une petite élite financière internationalisée associée aux syndicats du crime, eux-mêmes internationalisés. L'avenir que ces gens préparent à l'humanité en général et à la France en particulier est purement et simplement celui de la disparition de masse et de la suppression de toute liberté. L'Humanité abdiquera-t-elle face à cette perspective qui reléguera l'Homme au rang de fourmi programmée ? Les Hommes accepteront-ils, poussant la servitude volontaire jusqu'à se dernière extrémité, de renoncer à la liberté, qui est une part essentielle de leur humanité? Telle est la question... Ce qui se rejoue en ce moment est de nature prométhéenne, une nouvelle lutte de David contre Goliath, dans laquelle seule la coopération humaine, totale et sans ambiguïté, pourra nous sauver. Ce livre a pour objectif de donner à tous les moyens du retour à un fonctionnement collectif sain, axé autour de la liberté et de la dignité humaine. L'enjeu est de taille face aux projets clairement annoncés et mis en oeuvre par une petite minorité d'individus se retrouvant au sommet de Davos : dépopulation massive et contrôle total des survivants. Leur programme pour nous est fait de guerres, de pandémies, d'accidents climatiques organisés, de soumission totale... Notre programme est fait de Justice, de responsabilité, de liberté et de dignité humaine. Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'annoncer, l'heure des choix a sonné. Le présent ouvrage vous donne les clefs du changement de paradigme, qu'il appartient à tous les Hommes de bonne volonté de mettre en oeuvre.

04/2024

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Sociologie

Un éternel Treblinka

La souffrance des animaux, leur sensibilité d'êtres vivants, est un des plus vieux tabous de l'homme. Dans ce livre iconoclaste - que certains considéreront même comme scandaleux -, mais courageux et novateur, l'historien américain Charles Patterson s'intéresse au douloureux rapport entre l'homme et l'animal depuis la création du monde. Il soutient la thèse selon laquelle l'oppression des animaux sert de modèle à toute forme d'oppression et la "bestialisation" de l'opprimé obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit l'adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s'en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du "travail" dans les camps d'extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en œuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins. Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l'auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, "pour ces créatures, tous les humains sont des nazis") fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d'élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah. S'inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l'homme s'est imposé comme "l'espèce des seigneurs", s'arrogeant le droit d'exterminer ou de réduire à l'esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale, dont Isaac Bashevis Singer lui-même.

01/2008

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Poches Littérature internation

Machenka

" Machenka est mon premier roman. Commencé à Berlin, peu après mon mariage (printemps 1925), et achevé au début de l'année suivante, il fut publié par une maison d'émigrés. Une traduction allemande, que je n'ai pas lue, parut deux ans plus tard. Aucune autre traduction n'en fut faite pendant quarante-cinq ans - un laps de temps impressionnant ". Lorsque Machenka parut en anglais (sous le titre de Mary) en 1970, les lecteurs y apprécièrent surtout les échos du premier amour de Nabokov, la " Tamara " de son autobiographie récemment révisée, Autres rivages. Mais pour le public, ce n'était pas tant un récit autobiographique qu'un portrait de l'exil. Nabokov est ici l'observateur scrupuleux de la vie d'émigré. Situé en avril 1924, quand les Russes fuyaient Berlin en masse, le récit montre Ganine en train de se préparer vaguement à partir pour la France. Alfiorov, qui vient d'emménager dans la chambre voisine de celle de Ganine, se prépare à accueillir sa femme, bloquée depuis des années en Russie soviétique, qui doit le retrouver dans six jours, et compte bien l'installer dans la chambre de Ganine. Ganine découvre alors que la femme d'Alfiorov n'est autre que Machenka, son premier amour, avec qui il avait goûté en 1915 tous les délices d'une radieuse passion de jeunesse, jusqu'à ce qu'un an après ils se perdent de vue. En entendant de nouveau son nom, Ganine est brutalement sorti de son engourdissement et revit dans sa mémoire toute la félicité du passé, avec une violence qui efface le présent. Ganine décide de quitter Berlin avec Machenka et, la veille de son arrivée, enivre un Alfiorov surexcité jusqu'à ce qu'il s'effondre inconscient. Il se dirige alors vers la gare pour être le premier à retrouver Machenka et l'escamoter ensuite. Laissons le lecteur découvrir la fin surprenante de ce roman, laissons Nabokov nous faire succomber à la séduisante ardeur de l'amour et du souvenir.

01/1993

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Littérature française

Ève et Louis, années Mitterrand

Eve et son frère Charles sont les deux seuls enfants d'un couple d'intellectuels parisiens proches, depuis longtemps, d'un certain François Mitterrand. Louis est fils unique et alsacien ; son père est gendarme, sa mère archiviste. Fabrice, lui, est l'heureux descendant d'une richissime famille d'industriels lorrains. Lycéens de seconde, première ou terminale, tous quatre se rencontrent dans un ciné-club du Quartier Latin qu'ils animent ensemble. Liés fortement par leur amour du 7ème art, puis, pour deux d'entre eux, par l'amour tout court, ils croient devenir amis pour la vie. Mais cette vie-là ne dure pas aussi longtemps qu'ils croyaient : c'est qu'il faut bien grandir et devenir adulte. A quel prix ? En abandonnant quels rêves ? Eve sera la seule femme admise dans la première promo de la FEMIS mais ne réalisera plus tard qu'un seul long-métrage. Louis se découvrira gay en tombant d'amour pour Charles mais finira par se marier avec Eve. Charles, adolescent, avait un talent fou pour le son et la chanson, mais, adulte, il se contentera de devenir technicien à Radio France. Quant à Fabrice, il vivra de plein la fouet la déchéance de sa famille, ruinée par la crise industrielle des eighties en France. Eve et Louis, années Mitterrand est l'histoire malgré tout joyeuse et enlevée d'une génération perdue, la première en France à avoir connu le déclin social et le chômage de masse - sans parler du SIDA : la génération X. A travers ce roman à quatre voix se dessine aussi, tambour battant, le portrait d'une France qui, en 1981, fêtait l'élection d'un homme de gauche à sa présidence, et qui, cinq ans plus tard, empêchait sa jeunesse de lutter en faveur de l'égalité du droit d'accès aux études : comme l'a titré Libé à l'époque, "68 c'est trop vieux, 86 c'est mieux ! "

01/2024

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Géopolitique

Israël, le Hamas et la question de Palestine. La guerre de Gaza, un choc majeur qui change la donne. Comment penser l'après et construire une solution politique ?

Israël, le Hamas et la question de Palestine. La nouvelle guerre de Gaza s'inscrit dans la longue histoire du conflit israélo-palestinien. La difficile question de l'après est posée pour le peuple palestinien et pour tout le Proche-Orient. Un nouvel ouvrage à paraître bientôt. Dans la longue histoire du conflit israélo-palestinien, c'est la première fois qu'une phase de guerre prend une telle intensité avec autant de victimes et de destructions, avec un tel niveau de problématiques éthiques et politiques. Les crimes de masse, les prises d'otages et les horreurs perpétrées le 7 octobre 2023 par le Hamas, majoritairement contre des civils, ont stupéfié les opinions publiques et suscité une très large et légitime condamnation dans le monde. Les morts par milliers sous les bombardements indiscriminés d'Israël, la décision d'un siège complet de Gaza, l'usage d'armes interdites (munitions au phosphore), le ciblage de journalistes et de personnels de l'humanitaire... ont provoqué émotion et indignation. Devant un tel déchaînement de violence, dans la consternation internationale, les mobilisations et les appels à un cessez-le-feu immédiat se sont multipliés, avec même des mises en garde de pays alliés quant aux éventuelles répercussions politiques et sociales négatives. Cet ouvrage veut apporter des faits, des clarifications et une approche critique afin de contribuer à la compréhension des événements et de leurs conséquences, de leurs causes ou origine, des stratégies des uns et des autres, et des responsabilités. C'est une approche nécessaire pour être en capacité de mesurer la nature des réponses politiques et des solutions à construire, dans un contexte de haute complexité... et de risques très élevés. Comprendre qu'elle issue est encore possible dans une telle situation, malgré le niveau des antagonismes, exige un effort d'analyse auquel ce livre, écrit alors que les combats font toujours rage, veut apporter une contribution pour la réflexion et le débat. Jacques Fath Spécialiste des relations internationales, chercheur indépendant.

03/2024

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Autres philosophes

De l'inégalité

Je veux opposer la liberté de l'esprit humain au chaos des ténèbres élémentaires qui font retourner la société à la barbarie, mais l'opposer aussi aux systèmes simplificateurs, utopistes, rationalistes, matérialistes. La passion égalitaire provoque toujours un abaissement du niveau de la personne humaine. La démocratie, idéologie des quantités, ne peut manquer de conduire au règne des pires et non des meilleurs. La qualité, elle, est fonction d'un ordre de l'inégalité. C'est par la culture, et non par la politique ni par l'économie, que la société atteint ses fins. Or il y a dans le monde un conflit et une incompréhension tragiques entre l'homme qui aspire à la liberté créatrice et la masse qui veut la satisfaction mécanique des besoins. Et tous deux sont moteurs de nos destinées. La solution nous est-elle apportée par la raison, qui triomphe dans les systèmes étatiques ? La guerre est une réfutation expérimentale de la conception rationaliste de l'histoire. Alors, l'anarchie ? Elle est un homicide, tout comme l'est le socialisme ; car, détruire la structure hiérarchique du cosmos historique, c'est détruire l'histoire, et non pas la faire. Ni " gauche " ni " de droite ", je veux que commence un mouvement vers ce qui est élevé et profond. Telle est la visée de cette œuvre maîtresse de Berdiaev, réquisitoire, véhément contre tous les réductionnismes politiques et sociaux, plaidoyer inspiré et réfléchi pour le sens réel de vie de l'homme dans le cosmos. C'est le grand Berdiaev, l'un des penseurs les plus incisifs du XXe siècle, le plus prophétique des écrivains russes, qui analyse ici avec feu l'histoire de notre temps et qui met en procès la démocratie et le libéralisme, la guerre et la révolution, l'anarchie et l'Etat, l'aristocratie et la culture, en rendant à César et à Dieu ce qui leur appartient, à l'homme ses droits, mais aussi son devoir.

09/2008

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Thématiques

Trois décennies de prises de position

Ce livre reprend les textes politiques que l'auteur a pu diffuser depuis une trentaine d'années, alors que vient de se développer une mobilisation collective de grande ampleur contre la prolongation à 64 ans de l'âge légal de départ en retraite. De fait dans l'augmentation de la durée de la vie professionnelle se formule crûment la volonté des classes possédant le capital de maintenir leurs profits. La diminution du nombre d'enfants et, plus encore, la prolongation de la durée des périodes de formation de la jeunesse diminuent automatiquement la masse des travailleurs disponibles donc la possibilité du profit. L'appel à une population immigrée, comme l'auraient souhaité des politiques néolibérales favorables à la libre circulation des salariés, aurait pu être une solution, si elle n'avait été écartée par des politiques néoconservatrices. Restait alors, pour au moins maintenir le volume de la population, à prolonger la durée de la vie professionnelle, ce que vise le projet de loi sur les retraites au bénéfice des classes dominantes. Cette dimension des rapports conflictuels entre les classes sociales structure l'ensemble de cet ouvrage et explique qu'en introduction sont présentés, d'une part, un travail sur la situation des fractions les plus riches car propriétaires du capital et, d'autre part, sur la situation des classes populaires telle que l'épidémie du COVID a pu la révéler plus explicitement encore en montrant la surmortalité qui s'y était développée. Christian de Montlibert, sociologue, a participé au développement de l'éducation des adultes et analysé les activités dans des industries diverses. Il a travaillé sur les effets de la désindustrialisation de la Lorraine sidérurgique et du textile vosgien. Enseignant à l'université de Strasbourg il a analysé les mobilisations collectives et les mouvements sociaux. Il a étudié les transformations du système universitaire et a publié des analyses sociologiques du monde de l'économie. Il a fondé et dirigé la revue Regards sociologiques. Il est aujourd'hui professeur émérite à l'Université de Strasbourg.

04/2024

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Programmation

Raspberry Pi. Le guide incontournable pour exploiter votre nano-ordinateur

L'objectif de ce livre est de fournir au lecteur débutant des bases solides pour explorer les ressources offertes par le Raspberry Pi tant du point de vue du système d'exploitation que du développement et de l'interfaçage physique. Tous les modèles de Raspberry Pi sont abordés dans cet ouvrage avec un focus particulier sur les Raspberry Pi 3 et Raspberry Pi Zero. Aucun prérequis en Linux, en programmation ou en électronique n'est nécessaire. Après une présentation physique du Raspberry Pi, vous aurez un aperçu des systèmes d'exploitation compatibles avec cet ordinateur. Vous serez guidé pour installer rapidement le système d'exploitation de votre choix sur une carte micro SD et rendre votre Raspberry Pi opérationnel. L'utilisation de Raspberry Pi Imager, le nouvel outil d'installation d'un système, est expliquée en détail. La présentation du nouveau bureau graphique de Raspberry Pi OS (PIXEL) est suivie de l'utilisation de Linux en ligne de commande. Après une initiation au réseau, vous apprendrez comment vous connecter à distance sur le Raspberry Pi. Vous verrez comment utiliser des mémoires de masse externes (clé USB, disque dur USB) et faire démarrer le Raspberry Pi sans carte micro SD sur un support de stockage externe. Vous apprendrez à utiliser les environnements de développement disponibles pour le Raspberry Pi : en Scratch et en Python. La description du GPIO suivie d'exemples d'utilisation des ports d'entrée-sortie du Raspberry Pi et de mise en oeuvre de cartes d'interface ouvre la voie à des applications dans lesquelles le Raspberry Pi interagit avec le monde physique. Vous apprendrez comment transformer votre Raspberry Pi en poste bureautique avec la suite LibreOffice (édition et impression), en média-center avec LibreELEC, en serveur web avec lighttpd et WordPress ou en caméra de vidéosurveillance capable de détecter un mouvement et de vous en avertir par email. Enfin, dans le chapitre sur le dépannage, vous découvrirez comment établir un premier diagnostic en cas de dysfonctionnement ainsi que les solutions à mettre en oeuvre.

06/2024

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Economie

John Law. Le magicien de la dette

Septembre 1715. Louis XIV meurt. Ses guerres interminables ont laissé les caisses vides et un endettement public record. L'économie est en récession. Les impôts sont lourds et écrasent les producteurs. Le régent Philippe d'Orléans succède au grand roi. Il mène une politique de rigueur, impopulaire et inefficace. Philippe se laisse alors convaincre par un financier écossais du nom de Law, personnage romanesque fuyant la justice anglaise. Ce Law a sillonné l'Europe et assimilé toutes les techniques bancaires et financières modernes. Il propose de remplacer intégralement la monnaie d'or et d'argent par du papier ! Séduit, le Régent laisse carte blanche à l'Ecossais : création d'une banque - une première en France -, gonflement de la masse monétaire, rachat de la Compagnie du Mississippi. L'économie se redresse, la confiance revient, les taux d'intérêt sont au plus bas. Fin 1719, les titres de la dette publique sont échangés contre des actions de la compagnie qui devient à cette occasion collectrice des impôts. Le " Système " est né. Début 1720, Law est contrôleur général des finances. Plus puissant que le grand Colbert, il manipule la monnaie, contrôle la banque, la fiscalité et le commerce extérieur. Pour soutenir les actions de la Compagnie du Mississippi, il invente un mécanisme de type subprimes. C'est le règne de l'argent fou. Le système va s'effondrer en quelques mois. L'avertissement que nous lance la faillite spectaculaire de John Law, c'est qu'une monnaie qui n'est plus étalonnée sur le métal précieux voit son sort fondamentalement lié à celui de l'endettement public. C'est pour ne pas l'avoir compris que la zone euro est aujourd'hui en danger. Economiste et haut fonctionnaire, Bertrand Martinot a été conseiller à la présidence de la République en 2007-2008. Il est l'auteur de plusieurs essais économiques, dont Chômage : inverser la courbe (Les Belles Lettres, 2013), récompensé en 2014 par le prix Turgot du meilleur livre d'économie financière et par le prix Edouard Bonnefous de l'Académie des sciences morales et politiques.

09/2015

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Cinéma

La vingt-cinquième image. Une économie de l'audiovisuel, 4e édition

A chaque seconde de projection, la télévision ajoute une vingt-cinquième image, comme pour satisfaire plus rapidement sa boulimie de cinéma. Cette légère accélération a bouleversé le secteur. L'effondrement de la fréquentation a mis le grand écran sous la dépendance du petit, sa forte reprise au tournant du millénaire indique que les deux médias sont passés d'une coexistence plus ou moins pacifique à un développement séparé mais solidaire. La télévision, notamment sous ses formes les plus récentes, utilise des images du septième art pour assurer en partie son expansion ; le cinéma, lui, se sert de ce marché pour assurer son financement. L'avènement du numérique a révolutionné cette industrie. L'utilisation d'un langage informatique unique, alliée à la compression pour traiter et transporter image et son, banalise les supports et les fait converger vers un modèle unique. Cette nouvelle technologie, qui démultiplie les services rendus aux consommateurs et fait exploser la demande de programmes, a besoin d'un marché de masse pour s'épanouir. Elle a engendré un processus de concentration horizontale et verticale inédit dans ce domaine de la communication même si certaines entreprises prennent conscience que le gigantisme ne coïncide pas toujours avec la plus grande efficacité. La compétition mondiale s'en trouve intensifiée et la domination américaine renforcée. En même temps, frontières politiques et espaces économiques nationaux deviennent, grâce au satellite à Internet, de plus en plus virtuels. La France a toujours développé une politique sophistiquée de protection de ses industries audiovisuelles selon un modèle qui peu à peu s'exporte. En 2006, l'Unesco a ainsi adopté une charte de la diversité culturelle. Reste le septième art. Tant qu'il protégera son pouvoir d'émotion et que sa prestigieuse mémoire hantera les esprits, sa survie devrait être assurée. Son seul atout est encore de conserver vingt-quatre images sur vingt-cinq, d'exiger du public ce supplément d'effort qui entretient son désir.

12/2006

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Histoire de France

Retours de mémoires sur l'Algérie

Les écrits sur l'Algérie privilégient inévitablement les acteurs de premier plan, politiques ou militaires, qui donnent habituellement des repères à l'Histoire ... Absents de cette Histoire ou relégués dans l'anonymat des masses, des Pieds-Noirs ont cru utile de vouloir y faire leur place en survalorisant leurs mérites ou leurs souffrances, ou en rabâchant les moments où ils avaient fait parler d'eux ; par leur exagération, certains n'ont fait que ternir l'image favorable qu'ils prétendaient répandre. Les populations civiles auraient mérité d'être considérées pour ce qu'elles étaient. Il est vrai que nous allions au travail, au marché, à la plage ; il y avait des dimanches, des fêtes, des fiançailles, des mariages, des enterrements bien sûr. On célébrait des anniversaires, les familles se retrouvaient, et surtout, surtout : . . malgré la guerre et les tueries, Pieds-Noirs et Algériens continuaient à vivre côte à côte ; les femmes de ménage allaient au travail, les ouvriers se côtoyaient à l'atelier ou dans les exploitations. Certains jours, l'insouciance du quotidien reprenait son cours, donnant l'impression d'une certaine passivité. En réalité, beaucoup vivaient en silence un bouleversement intérieur. Il n'était pas possible d'être confronté au séisme d'un tel divorce violent, sans conséquence sur la perception que chacun avait de son monde immédiat. Selon les cas, nous en sommes sortis aigris, révoltés, avec des convictions raffermies ou relativisées, ou avec une maturité nouvelle. Ce sont ces transformations que Bernard Zimmermann a voulu faire émerger. Et puisque je me sentais incapable de l'écrire, il m'a proposé que nous procédions par entretiens. Ceux-ci se sont étalés sur un an, et chaque fois dans l'intimité d'un face à face. Il ne s'agissait pas de reconstituer une tranche de vie dans sa chronologie qui n'aurait que peu d'intérêt, mais de se mettre en recherche d'une évolution en remontant s'il le fallait dans ses racines et de façon plus générale de tout ce qui avait pu y contribuer ou la compliquer. Michel Laxenaire

11/2003

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Critique littéraire

Le poète et la Bible. Tome 1, 1910-1946

Comment ? Deux mille pages de commentaires bibliques ? Et de Claudel encore ? Passe pour le théâtre ! Mais deux mille pages religieuses du " gorille catholique " ! Et, comme le remarquait un naïf lecteur - claudélien pourtant-, un texte écrit dans une langue qu'il faudrait traduire en français pour qu'il puisse donner tout son poids spirituel et contribuer à l'élévation des masses ! Et s'il n'y avait, en fait, que treize cents pages dudit gorille, et si c'était, plutôt qu'un commentaire ou qu'une exégèse, une succession de poèmes à goûter avec délectation, une rêverie magique sur la destinée humaine ? Car c'est la Bible et ce n'est pas la Bible, ce sont les mots et les images de la Bible, et c'est le roman claudélien de la Création. Parfois, il est vrai, il faut traverser des étendues arides comme Moïse dans le désert. Mais c'est pour arriver, comme lui, à des sommets sublimes, à des explosions du langage ou, plus mystérieusement, comme dans ces solitudes de l'Arabie Pétrée, à des sources cachées au fond des grottes où le poète écoute des voix qui viennent de plus loin peut-être qu'il ne le pense. Qui dit poète dit priorité à l'écriture. C'est pourquoi les éditeurs se sont attachés, dans cette édition semi-critique, à donner un texte purgé de fautes, établi non sur l'édition précédente mais sur la copie manuscrite issue de la main de Claudel lui-même et proposant de nombreux textes inédits, entre autres Assumpta est Maria. On peut surprendre ainsi le créateur au travail. Cette édition est également chronologique, ce qui permet de suivre l'évolution de sa pensée ou de ses rêves. Les introductions et les notes éclairent les allusions et les sources d'un écrivain à la culture encyclopédique. Qui ne voudrait suivre un poète en quête d'un destin qu'il ne distingue pas de celui de l'humanité et qui répond, à la fin de sa vie - et en quel poème !, à la question posée par Tête d'Or : " Qui suis-je ? " Michel Malicet

06/1998

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Sciences politiques

Algérie, procès d'un système militaire. L'armée appartient-elle au peuple, ou est-ce le peuple qui appartient à l'armée ?

"L'armée appartient-elle au peuple ou est-ce le peuple qui appartient à l'armée ? " Comment l'Algérie qui a défié la puissance coloniale française a-t-elle pu sombrer dans le chaos des années 1990 ? Pour répondre à cette question, il faut remonter le temps pour situer la dérive : celle de la primauté du militaire sur le politique et la confiscation de l'indépendance par l'armée des frontières. Le coup d'Etat contre le GPRA, durant l'été 1962, ouvre une série de violences dont a été victime la volonté populaire et la véritable légitimité historique. L'armée des frontières, qui prendra le pouvoir, étouffe alors la vie politique, fait taire les divergences, écarte les récalcitrants et élimine les opposants. C'est ainsi que les véritables héros de la Révolution algérienne seront emprisonnés, exilés ou assassinés. Leurs noms seront bannis de l'histoire officielle, laquelle sera dédiée à la gloire des nouveaux maîtres d'Alger. Mais la société évolue et les contradictions feront éclater le vernis qui cachait la triste réalité algérienne. Le modèle socio-économique et politique n'arrivait plus à contenir les aspirations des masses à plus d'égalité, de liberté et de bien-être social et implosera en octobre 1988. La révolte du peuple sera détournée à des fins de luttes de clans et de recomposition du régime, au prix de répression et de privation. Le noyau dur du système, l'armée, fera sombrer le pays dans le chaos et la guerre civile. C'est désarmé et résigné que le peuple assiste le 29 juin 1992 à l'exécution en direct, sur la télévision, du président Mohamed Boudiaf, l'un des pères de la révolution algérienne. Cet assassinat politique finira par enlever tout crédit à l'armée qui prétendait sauver le pays du projet moyenâgeux des islamistes et plongera le pays dans l'épisode le plus sombre de son histoire contemporaine. Après une décennie de guerre civile s'ensuivront les 20 ans de malédiction de Bouteflika dont la fin de règne inaugure une nouvelle confrontation entre le peuple et l'armée, incarnée par Ahmed Gaïd Salah, un rôle difficile à tenir pour "un héritier par défaut" du "Système".

01/2020

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Littérature anglo-saxonne

Tâter le diable

"TaÌter le diable" Un veÌlo neuf, un mari obeÌse, la deÌcouverte d'un petit eÌden secret, eÌcrin de paix cacheÌ dans la foreÌt, ainsi deÌbute la peÌreÌgrination de la dieÌteÌticienne Manu, jeune femme israeÌlienne. Suite aÌ un accident, d'eÌtranges flash lui reÌveÌlent une partie du monde jusque laÌ inconnu, ouÌ tout du moins invisible, celle des relations extra-conjugales : Ben, le professeur Oren, VeÌro, Julie, Doron, la liste s'allonge... Dans le reÌservoir de son inconscient, Manu deÌcouvre que le dire officiel de la morale - modeÌle de la socieÌteÌ - n'est pas la seule norme, que la force de vie, les relations interpersonnelles, les strateÌgies de reÌalisations personnelles et le deÌsir font vaciller le septieÌme commandement : "tu ne commettras point d'adulteÌre" . InviteÌe aÌ Paris pour participer aÌ un congreÌs, elle rend visite aÌ ses parents. AÌ cette occasion, Manu affronte la question de la leÌgitimiteÌ sociale de l'adulteÌre : est elle une Mamzer, fruit d'une union illicite ? Et que peut-elle faire pour "eÌtre libre, encore" ? Entre le passeÌ et le preÌsent, entre les terres d'IsraeÌl et la France, entre une morale et une autre, entre le drame et l'humour, entre le quotidien et les reÌves, entre les geÌneÌrations, les frontieÌres sont teÌnues. Rachel Darmon est neÌe aÌ Paris en 1967, de parents rescapeÌs de la Shoah. Elle a veÌcu aÌ Paris et fait ses eÌtudes secondaires au lyceÌe Jacques Decour. AÌ l' aÌge de 20 ans elle deÌcide de partir vivre en IsraeÌl ouÌ elle vit toujours. Elle a eÌtudieÌ aÌ l'universiteÌ de Tel-Aviv la litteÌrature et la linguistique, l'eÌducation et les sciences politiques. Elle est aujourd'hui enseignante dans un prestigieux lyceÌe d'art de Tel-Aviv. Elle est eÌgalement guide touristique. Rachel Darmon a traduit des sceÌnarios et des poeÌmes de l'heÌbreu au français. Elle a eÌcrit une pieÌce de theÌaÌtre ainsi que plusieurs nouvelles. Elle a coeÌcrit, avec son mari Yoni Darmon, des sceÌnarios pour la teÌleÌvision et le cineÌma. "Le gaÌteau de Varsovie" , son premier roman, a eÌteÌ publieÌ par les eÌditions Folies d'encre.

09/2023

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Littérature étrangère

La Vocation

L'irrésistible pulsion qui, dit-on, conduit les Américains à se diriger vers l'ouest est en quelque sorte inscrite dans les gènes de David Treadup. Né en 1878 dans un petit village de l'Etat de New York, sa vocation de missionnaire le mènera jusqu'en Chine. Il débarque à Shanghai comme «légionnaire» de la Y M C A. (Association chrétienne de jeunes gens). Le néophyte Treadup va bientôt assister au congrès célébrant les cent ans de présence missionnaire en Chine. Quelle méthode privilégier pour l'évangélisation de ce pays à la civilisation vieille de trois mille ans ? Entre les multiples stratégies possibles, il s'agit de déterminer celle qui répond le mieux aux besoins de la Chine. Treadup choisit, pour sa part, d'entreprendre des tournées de conférences de vulgarisation scientifique et galvanise ses auditoires grâce à ses dons de pédagogue. Il enchaînera plus tard sur des campagnes d'alphabétisation des masses, tout cela en collaboration étroite avec des autochtones chrétiens, car il faut préparer une relève afin de pouvoir passer le flambeau. Indéniablement, les Chinois sont plus réceptifs à la pastorale sociale qu'au message évangélique. Treadup se fait morigéner par ses supérieurs hiérarchiques pour avoir traité de sujets profanes. Malgré l'influence équilibrante de sa femme Emily et de ses enfants, il est lui-même souvent taraudé par le doute et tenté de réévaluer le sens de sa mission. Démobilisé pour cause de restrictions budgétaires, au moment de la Dépression, après vingt-neuf années d'apostolat en Chine, il choisit de rester dans le pays. Il y perdra la foi au cours d'une pathétique «contre-conversion». La vocation retrace l'itinéraire spirituel d'un homme habité par un grand dessein voué à rester inachevé. Ce roman foisonnant se déroule sur un siècle entier. Nourri de faits authentiques - l'auteur est lui-même fils de missionnaire -, mêlant les personnages de fiction à des personnages réels - Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Feng, qui fut appelé «le Général Chrétien» ... -, il brosse une vaste fresque d'une Chine en proie aux turbulences de toute sorte ayant précédé la proclamation, en 1949, de la République populaire présidée par Mao.

06/1989

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Histoire internationale

L'avènement du bolchevisme ; La révolution d'Octobre

Ce livre a été écrit, pour sa plus grande part, dans les premiers mois de l'année 1918, entre les séances de pourparlers de paix à Brest-Litovsk, où Léon Trotsky dirigeait la délégation soviétique. Lui-même écrivait dans sa préface, dans ces moments cruciaux pour la survie de l'Etat soviétique naissant, que sa "tâche essentielle est d'informer l'opinion publique du prolétariat mondial sur les causes, la marche et la signification de la révolution d'Octobre, en Russie". "Durant les séances de la conférence de la paix, nous n'oubliions pas un instant que nous étions les représentants de la classe révolutionnaire. Nos discours s'adressaient aux ouvriers de tous les pays, écrasés par la guerre. Notre énergie se nourrissait de la ferme conviction que, pour en finir avec la guerre comme dans toutes les autres questions, le dernier mot reviendrait au prolétariat européen. Ce que les pourparlers nous laissaient de moments de liberté, nous les avons consacrés à cette brochure, destinée aux travailleurs d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie et de tous les autres pays. La presse bourgeoise de toute l'Europe parle d'une seule voix quand il s'agit de mentir et de calomnier le pouvoir du prolétariat en Russie. Manquant de courage, d'idées et de foi en sa propre cause, la presse social-patriote fait la démonstration de sa totale incapacité à comprendre le sens de la révolution russe et à l'expliquer aux masses laborieuses. C'est pour leur venir en aide que nous avons conçu cette brochure. Nous croyons avec force qu'en Europe et dans les autres parties du monde, les ouvriers révolutionnaires nous comprendront. Nous sommes fermement convaincus que, sous peu, ils entreprendront la même oeuvre que nous sommes en train d'accomplir, mais qu'en s'appuyant sur une expérience plus riche, et en disposant de moyens intellectuels et techniques plus développés, ils mèneront ce travail plus à fond et nous aideront à triompher de toutes nos difficultés." Aujourd'hui, face aux mensonges des tenants de l'ordre capitaliste et aux falsifications des usurpateurs staliniens, cette réédition nous semble nécessaire.

01/2018

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Droit

Politiques Illusionnistes et Involutives (Version 02): Dystopie

Cette oeuvre épistémologique, fondée sur la connaissance des phénomènes, des événements sociopolitiques et religieux et des mentalités qui les égrènent, soulève la dialectique implacable à travers la diatribe de l'état de l'évolution des Etats africains, plus particulièrement de ceux de l'Afrique subsaharienne, indépendants depuis plus de 50 ans, mais dont les gouvernances successives, frisent sporadiquement, la dystopie.
Les menaces existentielles, incluant les catastrophes naturelles et celles plus pernicieuses liées aux conflits de leadership sur fonds ethniques et religieux, aux fratries postélectorales, au terrorisme, aux endémies et pandémies, aux égoïsmes, à la corruption endémique, assaillent et fragilisent le continent, surtout, en affligeant dramatiquement, démobilisant et déboussolant les masses populaires ! L'émigration massive de la jeunesse, les forces vives désespérées de la vacuité des politiques sociales et de la crise d'emplois, suscite des émotions et de l'indignation, certes légitimes, mais indues en ce 21e Siècle, car dénonçant l'imposture au niveau de la gouvernance des Etats.
Nous élaborons les situations sociopolitiques dans divers Etats, que nous étayons par des références assez nourries et des notes descriptives qui sont des pensées ponctuelles, pour susciter la réflexion, l'introspection et toute la dialectique dans le seul souci de vivifier la mémoire et la conscience historique en vue d'induire le changement dynamique disruptif ! Il s'agit d'aller au-delà de la culture de l'individualisme pour celle des ensembles, de l'union dans une dynamique d'émergence et de progrès durables, endogènes et révolutionnaires.
L'extraversion ou l'hétéronomisation politique, économique et monétaire, amplifiée par une dette insoutenable, interpellent les consciences à la nécessité d'unir urgemment les micro-Etats en vue d'éviter leur tutelisation. Convenons, des intelligences et des richesses, il y'en a en abondance sur ce continent, qui loin de l'illusion et de l'involution, indexerait une volonté inconsciente dystopique ! Cette oeuvre est une exhortation au recours à la dissuasion pacifique par la culture des valeurs morales, éthiques et intellectuelles à travers toute la latitude de la diatribe et de la dialectique pour désamorcer définitivement l'esprit ou les mentalités dystopiques.

01/2018

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Allemagne

Les chartes constitutionnelles des villes d'Allemagne du Sud (XIVe-XVe siècle)

Les sociétés des villes d'Allemagne du Sud n'ont pas peur de l'innovation à la fin du Moyen Age : sur un siècle (fin xiiie-fin xive siècle), beaucoup d'entre elles créent des régimes politiques intégrant des groupes sociaux jusqu'alors exclus de toute participation, sur un principe commun décliné en fonction des situations locales : le conseil urbain est désormais constitué presque partout de délégations de corps de métier (Zünfte). Les citadins ne se contentent pas de cette première innovation. Dans beaucoup de cas, ils procèdent avec grand soin à la mise par écrit de ces dispositions : ce sont ces chartes constitutionnelles qui sont au centre de ce livre. Le passage à l'écrit n'est jamais une évidence ; les difficultés rencontrées par leurs auteurs témoignent de l'importance de cette mise par écrit pour les sociétés qui l'ont produite. Qui sont leurs auteurs, comment ont-ils travaillé ? Eux qui n'étaient sans doute pas en contact avec la théorie savante de leur temps n'ont pas laissé de texte théorique pour éclairer leur démarche, mais ces chartes permettent de dégager les grandes lignes de leur pensée politique. Le soin pris à décrire le nouveau dispositif institutionnel le montre : il ne s'agit pas seulement d'un acte administratif, mais d'un véritable programme politique et social. Ces chartes sont le produit de périodes de troubles, avec ou plus souvent sans violence, pour mettre fin à l'exclusivité politique des élites traditionnelles, en assurant un équilibre politique de long terme. Pour éviter à la fois le retour à un pouvoir oligarchique et la déstabilisation par les masses populaires, leurs concepteurs ont une série de choix à effectuer. Qui désigne les représentants des métiers ? Quel poids ont les différents métiers ? Quel poids politique les élites traditionnelles conservent-elles ? Les promesses démocratiques annoncées ont-elles été tenues ? Il y a bien des manières pour les élites de contourner les garanties d'ouverture offertes par les chartes, mais les métiers, fortunés ou non, se montrent attachés au système et au texte des chartes qui leur donnaient une dignité nouvelle. Cet apprentissage de la démocratie, pour imparfait qu'il soit, témoigne de la créativité intellectuelle des bourgeois de ces villes.

04/2021

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Mal de dos

Ma solution yoga - mal de dos - Livre

Et si pour chaque problème il existait une... solution yoga ? La nouvelle collection à l'approche holistique sur une thématique santé/bien-être avec des postures de yoga, de la méditation, de la nutrition, de la phytothérapie, automassages... Le bien-être est enfin à portée de dos ! Sollicité en permanence, le dos est au carrefour de notre bien-être corporel. Scoliose, hernies discales, sciatiques, lombalgies, dorsalgies, cervicalgies... qu'ils aient des sources mécaniques, génétiques ou psychiques, ces maux sont malheureusement très courants, de forme multiples, et parfois très handicapants au quotidien. Si certaines douleurs dorsales peuvent apparaître assez tôt, d'autres seront la conséquence de notre sédentarité ou de mauvaises postures répétées au cours de notre vie professionnelle ou personnelle... Heureusement, le yoga offre de nombreuses clés pour y répondre... Découvrez une approche holistique basée sur 5 piliers : respiration, méditation, automassages, nutrition et enchaînements de yoga ! Que ce soit pour réguler les fonctions organiques ou canaliser le mental, les flow proposés ici déploient des effets bénéfiques indéniables : améliorer votre sommeil, mieux gérer son stress, vivre en paix avec ses émotions, soulager vos douleurs menstruelles. Les plus de l'approche holistique ? Les méditations, relaxations et automassages spécialement concoctés pour vous dans cet ouvrage sont des pistes efficaces et simples à pratiquer, chaque jour, pour vous familiariser avec vos sensations, libérer vos tensions, harmoniser votre corps et votre esprit. Sans oublier la nutrition healthy et les plantes calmantes pour rééquilibrer son corps et se libérer des douleurs ! Au sommaire : Poser les bases du sujet : les différents types de maux de dos à la loupe, le rôle du stress, les postures qui peuvent avoir un impact au quotidien, les activités physiques bénéfiques, l'apport de la psychologie positive. Se relaxer avec la respiration par le ventre : libérer les émotions et les tensions, la respiration detoxifiante, la respiration alternée, la cohérence cardiaque. Méditer : tous les bienfaits des mantras, des mudras, de la marche méditative Se masser : les points de tension, libérer son diaphragme, soulager ses cervicales et ses lombaires, l'acupression 6 séquences yoga : en fin de journée pour étirer le bas du dos, en cas de crise aigüe, diminuer les douleurs au bureau, en cas de syndrome prémenstruel, assouplir sa colonne, renforcer ses abdos

10/2022

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Science-fiction

Beyond

En 2012, une énorme météorite détruisit la moitié de la planète. Dans ce qu'il restait d'elle, et après un hiver nucléaire, un groupe de survivants découvrit un nouvel élément qu'ils nommèrent Eter et qui changea tout. La découverte de cet élément superconducteur permit à l'humanité de faire un grand bond technologique, notamment grâce à la création de l'intelligence artificelle ou aux les voyages spatiaux qui empruntent les vortex pour rejoindre d'autres mondes. Cependant, la plus importante des innovations fut le programme BEYOND, un paradis numérique accueillant le mental quand le corps qui l'abrite est mort. Terre, année 2250. Le guide gouverne la planète au sein d'une dictature militaire. Dans ce contexte, l'accès aux nouvelles technologies, et tout particulièrement au programme BEYOND, est réservé à la caste supérieure, constituée par le pouvoir militaire et le gouvernement. Si la caste moyenne a la possibilité d'y accéder par le mérite ou d'énormes dons au gouvernement, les castes inferieures en sont exclu. Après des années d'une usage intensif, L'Eter commence à se raréfier et plusieurs sondes spatiales téléguidées sont envoyées à sa recherche vers les vortex connus. Le programme BEYOND est impossible sans l'Eter et la rumeur de sa pénurie se propage à toute vitesse. En secret, les castes moyennes se mettent à ameuter les masses pour les convaincre de prendre les armes afin de destituer le guide et s'emparer de son pouvoir. Kalea et Dave, dont les chemins très éloignés finissent par se croiser, sont les personnages principaux de cette histoire. Kalea appartient à la caste laborieuse, possède un atelier dans le treizième discrict, et survit ainsi avec le souvenir de ses parents purgés à l'issue des révoltes d' il y a dix ans. Dave est un scientifique qui vit dans son laboratoire et, comme il a la malchance de faire partie des meilleurs experts en Eter, il a été envoyé dans une sonde spatiale vers l'inconnu. La vie de chacun d'entre eux va se compliquer au point qu'ils deviendront indispensables l'un à l'autre.

05/2021

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Rock

Close up Daniel Darc. Je me souviens je me rappelle

Daniel Darc est un des artistes les plus mythiques du rock français. Durant les années 80 ce sera avec Taxi Girl et durant les années 90 en moments solitaires et cet ouvrage retrace son influence et sa vie. Si dans le monde du rock Kurt Cobain est mort pour nos péchés, que dire en France de Daniel Darc ? Pour beaucoup de ses contemporains, dont moi-même, sa vie de 1959 à 2013 a ressemblé au refus d'une existence trop normale jusqu'à en être morne. Mais à quel prix ? Le chanteur de Taxi Girl a longtemps joué le jeu du musicien maudit et drogué dont les nouvelles plus ou moins rassurantes se doublaient d'une anticipation morbide. Daniel Darc nous a offert la possibilité d'une vie rock par procuration. Le Livre de Daniel ne se veut pas biographie voire récit d'un chemin de croix doloriste devenu de Damas sur le tard. Si l'auteur a fini par interviewer Daniel Darc, il n'a jamais été un intime et ne prétend pas l'avoir rencontré, à peine aperçu. Lui reste prudemment à l'abri quand Daniel Darc cherche et détruit, expérimente à son détriment, repousse ses limites, explore les confins entre la vie et l'art, ouvre des portes sur des voies souvent sans issue, se perd en route, tout ça pour nous rapporter, revenu d'entre les morts, ce qu'il a vu et ressenti. Comme en sursis. Avant les réseaux sociaux, Daniel Darc propose déjà un autre monde, sans révolution et sans danger pour qui garde ses distances. L'alternative n'est rien d'autre ici qu'une forme de réalité virtuelle mais préhistorique, où Daniel Darc, incapable d'être un bon guide, devient berger sacrifié pour l'éducation des masses et incarne jusque dans son corps la figure du témoin ultime. Merci à toi Daniel d'avoir pris tous ces risques à notre place et de nous en avoir instruit. D'avoir traversé le miroir pour nous offrir une fenêtre sur un monde inconnu. Nous avons plus ou moins tranquillement assisté à ta perte

10/2023

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Histoire internationale

Politiques, militaires et mercenaires français au Rwanda. Chronique d'une désinformation

La destruction des Tutsi du Rwanda en 1994 est trop souvent présentée comme le résultat d'une "colère populaire spontanée" dans un contexte de "fatalité tribale" en Afrique. Cet ouvrage démontre l'inanité de ces clichés. Le troisième génocide du XXe siècle fut le résultat d'une machine de propagande, de désinformation et de subversion des masses hors du commun. Les intellectuels et les hauts gradés rwandais qui conçurent et organisèrent en cent jours l'extermination d'environ un million de Tutsi et de Hutu démocrates utilisant sciemment les méthodes de la propagande nazie. Jean-François Dupaquier dissèque ce compte à rebours vers le crime des crimes. L'auteur s'appuie sur des sources jusqu'ici inconnues pour montrer comment le régime du président Juvénal Habyarimana obtint le consentement préalable de l'Elysée à la possibilité de génocide, puis la préconisation depuis Paris d'un "front racial" contre la rébellion du FPR. Les agents de la Direction du renseignement militaire (DRM ) furent-ils dupes de la propagande de leurs homologues rwandais qui présentait les Tutsi comme une "race" à éliminer "dans l'intérêt de la France", où bien y trouvaient-ils "un os à ronger", selon l'expression du patron de la DGSE ? François Mitterrand, obsédé depuis toujours par un "complot anglosaxon" contre la francophonie, apparaît, avec ses courtisans, comme le premier responsable de ce naufrage. L'auteur met aussi en lumière le jeu d'hommes de l'ombre, politiques, militaires et mercenaires, qui n'hésitèrent pas à manipuler le juge Jean-Louis Bruguière pour dissimuler leur responsabilité dans le génocide. Au terme d'une longue investigation, Jean-François Dupaquier apporte de nombreuses révélations sur une des plus impressionnantes séries d'opérations de désinformation du XXe siècle. Jean-François Dupaquier est journaliste et a été expert auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR ) dans le procès des médias. Il observe l'évolution du Rwanda et du Burundi depuis plus de quarante ans. Il est l'auteur ou le coauteur de plusieurs ouvrages analysant l'idéologie de la haine et l'instrumentalisation des opinions publiques dans la région des Grands Lacs d'Afrique, dont L'agenda d'un génocide, en 2010 aux éditions Karthala.

03/2014

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Pensée positive

Seva. Les sept règles de la sagesse Sikhe, faire le bien pour vivre une vie meilleurs

Les 7 règles de la sagesse sikhe, faire le bien pour vivre une vie meilleure. Avec ses 552 ans d'existence, le sikhisme, ou Sikhisme est la religion la plus récente. Il compte environ 30 millions d'adeptes. 22 millions résidant en Inde. Le fondateur du sikhisme, Guru Nanak, est né au XVe siècle, à une époque où la société de l'ancien Pendjab (la terre d'origine des Sikhs, qui est aujourd'hui un Etat indien limitrophe du Pakistan) était franchement inégalitaire. Le système des castes hindoues était répandu parmi les masses et le pays était gouverné par la monarchie moghole. Face à ces injustices, Nanak se mit à prêcher la bonté, l'égalité et le travail acharné, et demanda à ses disciples d'intégrer ces valeurs à leur vie quotidienne. Son idée révolutionnaire consistait à venir en aide à son prochain sans en attendre de récompense, ni de gain personnel en retour. C'est ainsi qu'est né le seva, ou "service désintéressé" , qui est l'activité pratiquée par la communauté sikhe qui possède le plus d'impact. C'est le sujet développé dans cet ouvrage. Comment faire le bien à la manière sikhe ? Il existe 7 traits de caractère et comportements qui caractérisent les sikhs : courageux, joyeux, résilients, altruistes, durs au travail, équitables et positifs. Ce sont les 7 règles de la sagesse sikh, développées dans cet ouvrage, chapitre par chapitre. Les 7 règles sont illustrées et étayées par des exemples, des entretiens avec des sikhs et leur histoire et les sciences comportementales... A la manière des sikhs et ce, sans être religieux, apprenez à appliquer SEVA, à devenir plus aimable, plus heureux et à vivre une vie qui a plus de sens. Vous serez surpris car SEVA est une solution extraordinaire car simplissime à mettre en oeuvre. Sommaire : Préface Introduction : pourquoi les Sikhs font-ils le bien ? Règle numéro 1 : chaque jour, venez en aide à autrui Règle numéro 2 : embrassez la joie Règle numéro 3 : faites preuve de courage Règle numéro 4 : chaque jour, faites preuve de gratitude Règle numéro 5 : apprenez à rire de vous-même Règle numéro 6 : chez vous, pratiquez l'égalité Règle numéro 7 : travaillez plus dur que vous ne priez Vivez pleinement le Chardi Kala

05/2023

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Architecture

La Cité des Arts de Montpellier

Conçue comme un village musical où l'on danse sur les toits, la Cité des Arts de Montpellier s'expose à la ville comme un nouveau pôle culturel ancré dans un écrin de verdure. Le bâtiment est situé en plein centre-ville, dans le quartier Boutonnet. L'ensemble bâti a vocation à définir un schéma de composition urbaine qui intègre des espaces publics spacieux dont un square et un programme complémentaire. Elle s'implante sur un site jusqu'à présent occupé par la Maternité Grasset, dont le pavillon d'entrée a été conservé dans le respect de son écriture architecturale. L'agence d'architecture Architecture-Studio, associée pour l'occasion à ses confrères montpelliérains MDR Architectes a assuré la maitrise d'oeuvre. Intégrée dans une végétation abondante déjà existante, la Cité des Arts est conçue comme un village musical aux volumes parsemés de patios, de terrasses et de jardins suspendus, reliés par des circulations largement ouvertes sur le square. Elle propose un nouveau rapport à l'enseignement. Le projet traite la relation du conservatoire à la ville selon des valeurs plus urbaines, en reliant ces deux environnements par des volumes fragmentés au milieu d'un écrin de verdure. Le bâtiment s'implante en retrait d'un vaste parvis regroupant les accès principaux et de l'auditorium de 400 places, promettant une séquence d'entrée progressive et aérée. L'édifice s'intègre harmonieusement avec les masses bâties environnantes, grâce à la cascade de ses volumes qui épousent les contours de la crèche et du square. Les jardins suspendus s'élancent en direction de la frondaison des arbres, surplombés par une ligne de ciel marquée par la silhouette "en écailles" des panneaux photovoltaïques. L'imbrication subtile des différents espaces mis en lumière par les apports filtrés des brise-soleils colorés en façade offre un univers poétique propice aux enseignements artistiques de ce lieu d'apprentissage et de pratiques culturelles en musique, danse et théâtre. Le pôle culturel offre à tous les usagers un cadre de vie et de travail agréable. Revitalisant le coeur du quartier Boutonnet, cette architecture contextuelle, innovante et contemporaine, est un gage indiscutable du rayonnement attendu de la Cité des Arts de Montpellier.

04/2024

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Sports

La "Cornada" du miroir

La "cornada" du miroir, qui se déroule au coeur de l'univers si particulier de la tauromachie, propose une quête de spiritualité au travers d'un symbolisme varié. Elle incite notamment à une véritable réflexion sur les notions de mort et d'amour. La tauromachie y est abordée avec poésie, par le biais des cinq premiers Arts. "Cette mort l'obstinait et le tétanisait. Mais depuis peu, ce n'était plus le cas. Il avait finalement appris à vivre avec elle. Il avait enfin vaincu ses longues nuits d'insomnies à se demander si son heure était arrivée. Il pouvait désormais la regarder en face, poussant même parfois le jeu au-delà du raisonnable. Son corps d'ailleurs, portait les traces de ces moments d'inconsciente extase. Il était cousu de ces triomphes. Par chance, jamais il n'avait été blessé gravement, par chance, les médecins avaient toujours su réparer le torero autant que l'homme. Diego Montalbán avait fait le choix de ne pas aimer, de ne pas perdre son temps dans ces jeux futiles qui amusaient ceux de son âge. Une seule femme le fascinait vraiment. C'était Lorena, son amie d'enfance. Pourtant, il n'y avait pas de place dans son coeur pour l'amour. Il en était convaincu. Il avait trop souffert. Il regardait cette masse noire devant lui. Ses yeux brûlaient de plaisir. Il sentait l'air chaud du mufle sur son visage. Il aimait cette sensation de contrôle. C'est lui qui décidait, lui qui ordonnait et dominait. Il ferma les yeux un instant pour se délecter de ce moment de gloire. Il n'eut pas le temps de les rouvrir. La corne s'enfonça dans le visage de Montalbán avec une violence inouïe. Bousculé puis projeté en l'air tel un pantin, Diego retomba lourdement sur le sable, inconscient, sous les hurlements d'un public horrifié. Le torero de Séville, gisait inerte sur le sable des arènes. Il venait d'être expulsé en un éclair vers un monde inconnu, ni tout à fait vivant, ni tout à fait mort. Il y faisait nuit. Il y était seul."

09/2019