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Joëlle Proust

Extraits

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Suisse

100 femmes qui ont fait Lausanne. Dans les pas des pionnières

Savez-vous qu'Henriette d'Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l'arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l'herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l'histoire de la flore ? Que c'est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d'infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l'an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l'ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l'histoire officielle écrite par les hommes. Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l'interdiction d'accéder à certaines filiales universitaires à l'absence de soutien de l'entourage, des formes d'art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l'obtention du droit de vote. Les dessins de l'artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu'inspirant.

03/2021

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Diététiques

Le lait, un concentré de bienfaits ?. 50 clés pour comprendre les produits laitiers

Le lait n'est pas un aliment comme les autres. C'est un concentré d'évolution. Aliment exclusif du nourrisson, sa place dans la diète à l'âge adulte dépend des cultures. Inépuisable source d'innovations et de controverses, il est un objet d'étude fascinant par sa complexité biochimique, et nutritionnelle, optimisée par les mammifères depuis 310 millions d'années. Par un jeu de questions-réponses, les auteurs donnent les clés de toutes les facettes du lait et des produits laitiers : nutritionnelle, médicale, économique, symbolique, historique, culturelle...

04/2022

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BTS Tertiaires

Manager l'équipe commerciale MCO 1re & 2e années atouts compétences. Bloc 4 Livre élève, Edition 2022

De nouvelles éditions enrichies et actualisées pour les 4 blocs de compétences. - Une rubrique vidéo pour lancer la thématique du chapitre - Une pédagogie dynamique par les cas avec des annexes et les notions clés - Une mobilisation des compétences digitales et rédactionnelles - Des synthèses au format rédigé et audio pour faciliter la mémorisation - De nombreux exercices progressifs - Des entraînements à l'épreuve avec une méthodologie détaillée - Une préparation complète à l'épreuve E6 : fiches méthodes pour l'oral (CCF) et l'écrit (épreuve ponctuelle) avec 4 études de cas qui mobilisent les 4 grandes compétences du référentiel. Ce manuel est enrichi de ressources numériques gratuites foucherconnect : synthèses audios, vidéos, QCM d'entraînement, tutos vidéo

04/2022

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Théâtre

Les scènes philosophiques de la marionnette

Qu'est-ce que l'homme ? Qu'est-ce qu'être vivant ? Qu'est-ce que la liberté ? Comment envisager les liens entre l'esprit et la matière ? Entre l'homme et les pouvoirs de tous ordres — politiques, métaphysiques, visibles et invisibles — qui le manipulent ? Ainsi pourrait-on résumer à grands traits les problèmes philosophiques que la marionnette et son théâtre ont contribué à formuler tout au long de leur histoire. En effet, outre les valeurs spirituelles liées à la marionnette dans diverses civilisations, la philosophie occidentale en a fait une image privilégiée de plusieurs questions fondamentales. Il semble nécessaire, en ce début de XXIe siècle, de réinvestir les relations entre marionnette et philosophie afin de tenir compte des évolutions technologiques et numériques qui produisent aujourd'hui de nouvelles images, de nouveaux avatars de l'humain. Ce sont ces questions très vastes que cet ouvrage collectif veut explorer en rassemblant, pour la première fois, au sujet des "scènes philosophiques de la marionnette" de l'Antiquité à nos jours, différentes études de textes purement philosophiques — qui envisagent la marionnette comme métaphore de l'homme (Platon), des relations entre l'âme et le corps (Descartes), de la conscience (Leibniz), du langage, etc. — et des analyses d'expériences théâtrales pratiques posant des problèmes philosophiques particuliers.

11/2016

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BTS Economie d'entreprise

Participation à la dynamique institutionnelle BTS Economie sociale et familiale. Edition 2023

Cet ouvrage Bloc 5 : Participer à la dynamique institutionnelle et partenariale pour les 1re et 2e années du BTS ESF, permet d'acquérir des repères sur le cadre institutionnel et de contribuer à la dynamique institutionnelle et partenariale d'une structure ou d'un service. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous Points forts : - Toutes les connaissances et compétences à mobiliser pour participer à la dynamique institutionnelle et partenariale d'une structure ou d'un service : - le cadre institutionnel, administratif, juridique et politique des dispositifs d'action sociale ; - les différentes politiques sociales ; - le fonctionnement partenarial et en réseau. - Une mise en application contextualisée pour varier les domaines d'intervention sociale, les acteurs, les publics cibles. - Des entraînements à l'épreuve pour s'exercer à analyser une situation partenariale et à formuler des propositions de nature à entretenir la dynamique partenariale. Structure de l'ouvrage - Une introduction du chapitre présente la problématique du sujet et les liens avec le référentiel. - Plusieurs exercices contextualisés (1 à 2 pages) mobilisent des annexes et des fiches ressources. - Des fiches ressources synthétisent les savoirs associés. - Des Fiches méthode présentent les compétences méthodologiques transversales.

11/2023

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Histoire régionale

Saint-Julien d'hier et d'aujourd'hui

Situé au coeur du Beaujolais viticole, à la charnière entre les Pierres dorées et les beaujolais villages, Saint-Julien présente une grande variété de paysages ainsi qu'une riche histoire, illustrée notamment par la personnalité de Claude Bernard. L'abbé Duplain a laissé un précieux témoignage de la vie du village jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. L'équipe de l'association culturelle a planché durant de longs mois pour "éplucher" les archives et surtout pour recueillir les témoignages des anciens afin de nous raconter la suite de l'histoire au XXe et au début du XXIe siècle. La vie quotidienne, les commerces, l'artisanat, le parler beaujolais et les traditions locales... les surgissements de la "modernité" depuis l'eau sur l'évier jusqu'au numérique... la naissance du musée Claude Bernard... la vie sociale et culturelle d'aujourd'hui dans un cadre préservé. Constitué de courts chapitres, agrémenté d'anecdotes et d'une très riche iconographie, ce livre s'adresse à tous ceux - anciens ou nouveaux arrivants, hôtes d'un jour ou Juliénois de coeur - qui veulent découvrir ou redécouvrir l'histoire de ce beau village.

11/2023

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STI2D (Sciences et technologie

Toutes les matières Tle STI2D. Edition 2022

Cet ouvrage propose : - Tous les résumés de cours, pour mémoriser l'essentiel. - Des exercices types en Maths et en Physique Chimie, avec leurs corrigés pour acquérir les bonnes méthodes. - Les descriptifs des épreuves et des conseils pour réussir.

07/2021

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STMG (Sciences et technologies

Toutes les matières Tle STMG. Edition 2023

Tout pour préparer vos contrôles, réviser et réussir votre Bac ! - Les cours complets dans toutes les matières, pour comprendre et mémoriser l'essentiel - Des exercices ciblés pour se préparer aux épreuves de contrôle continu - Des sujets de Bac, et tous les corrigés, pour s'entraîner en Philosophie, Droit-Économie et Management, sciences de gestion et numérique - Le descriptif détaillé des épreuves écrites et orales : définitions, durées, coefficients. . . - Le Grand oral expliqué, des conseils pour réussir l'épreuve et des questions traitées sous forme d'exemples  EN PLUS ! 48 tutos vidéo disponibles sur le chaîne YouTube "  Objectif BAC Hachette "

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Santé, diététique, beauté

A fleur de pet. Le 1er livre sur la maladie des hyperballonnés qui ont le microbiote à l’envers

Dora, 30 ans, est constamment au bord des larmes et au bord des gaz. Elle est à fleur de peau… et à fleur de pet. Celle-ci vit une maladie chronique des intestins, une maladie étrange qui lui fait vivre un enfer physique mais aussi social car… cette maladie obscure n’arrête pas de la faire péter. Le «prout», ce désagrément qui semble pourtant si bête est l’objet d’une véritable méconnaissance de la part de la médecine. Etre une usine à gaz pour le reste de sa vie ? C’est hors de question ! Dora se lance dans une enquête à la recherche d’une solution. Seule face à un problème que la médecine allopathique ne semble pas pouvoir régler, Dora cherche des réponses sur des communautés de malades des intestins sur Facebook. Elle découvre alors le monde des patients-experts, des gens qui tentent des thérapies incroyables pour guérir leur microbiote à l’envers. Dora finira par mettre le doigt sur la maladie qui lui provoque tous ses ballonnements : LE SIBO (small intestinal bacterial overgrowth), une maladie du microbiote. Ce livre parle du cheminement de Dora pour aller vers la guérison, de la solitude face à ce problème et de cette maladie qui provoque des ballonnements encore si peu connue en France.

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Autres éditeurs (F à J)

Le livre des mots qui font rire

La collection qui fait réfléchir. Il n'est jamais trop tôt pour que les mots deviennent des amis, des compagnons de toute une vie. Car c'est dans les mots que nos idées se forment, dans les mots que la pensée se construit. Tout en stimulant l'imagination et l'appétit de lire des enfants, cette collection propose à travers la lecture de textes sous forme de poèmes en prose illustrés une invitation à savourer les richesses du langage. Et, pour aller plus loin dans l'exploration du sens, chaque mot est accompagné d'une illustration, d'une courte définition personnelle de l'autrice ainsi que d'un petit champ lexical de "mots voisins". Les 20 mots qui font rire : cacao, charabia, crocodile, cucurbitacée, ding dong ! , fesses, gargouillis, hurluberlu, moustache, patate, pissenlit, prout, ratatouille, rire, saperlipopette, scoubidou, spectacle, Titicaca, ukulélé, zygomatique. Pour donner l'envie de jouer avec les lettres, les accents, les sons, les significations... Pour que les mots deviennent des compagnons de vie dès le plus jeune âge. Un voyage au coeur de 21 mots, plein de poésie, d'humour, d'émotions et d'images. L'occasion de découvrir ensemble les mots qui remplissent d'énergie et de confiance en soi.

03/2021

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Histoire de France

Les Français libres et le monde. Actes du colloque international au Musée de l'Armée, 22 et 23 novembre 2013

La France libre nait de l'appel à poursuivre la lutte du Général de Gaulle, en juin 1940, depuis l'étranger. Et c'est à l'étranger que la France libre trouve la majeure partie de ses forces : de 7 000 hommes en juillet 1940, les effectifs se multiplient grâce au ralliement de certaines colonies africaines, océaniennes et asiatiques. Des Comités de la France libre se créent également pour soutenir le mouvement, aux Etats-Unis, au Brésil, en Argentine, en Uruguay... C'est ce rapport de la France libre au monde que se propose d'analyser cet ouvrage : les relations internationales de la France libre et ses négociations, son réseau international, ses Comités de la France libre aux quatre coins du monde, la politique dite de Brazzaville et l'Union française après 1945, le monde colonial en évolution, l'influence du mouvement dans la diplomatie des IVe et Ve Républiques, sans oublier l'étude de personnalités phares telles que Foccart, Soustelle, Mesmer et René Cassin. Cet ouvrage réunit les études d'une vingtaine d'historiens spécialistes de la période parmi lesquels Hubert Bonin, Philippe Oulmont et Antoine Prost, ainsi qu'un ancien membre des Forces françaises libres, Jean- Louis Crémieux-Brilhac.

01/2015

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Théâtre

Tragédies

Jean de Virey (1548-1623) a reçu une formation de juriste sanctionnée par le grade de Licencié en lois puis il a embrassé l'état militaire aux côtés de Jacques Goyon de Matignon qui fut son mentor. À l'issue des guerres civiles qui ont ravagé la France il publie chez Raphaël du Petit Val, à Rouen, trois tragédies en alexandrins : La Machabee, martyre des sept frères et de Solomone leur mère (1595), puis La Bienheureuse victoire des Machabées sur le roy Anthiocus et la Tragédie de Jeanne d'Arques (1600). Les deux premiers sujets coïncident avec ceux des polémistes qui se sont exprimés pendant la Ligue (1572-1592) dont la Satyre Menippee et les Avertissements des catholiques anglais aux catholiques français. Le recours à l'exemple des Machabées est une banalité de l'époque qui autorise la comparaison entre les massacres perpétrés à Jérusalem sous le règne d'Antiochus IV et les troubles récents vécus par les Parisiens lors du siège de la ville par les troupes d'Henri IV. Le thème de Jeanne d'Arc s'il est absent des polémiques se trouve valorisé par quelques contemporains de Virey comme Béroalde de Verville ou Fronton du Duc et marque l'intérêt naissant pour les sujets d'histoire. L'unité de l'oeuvre se trouve dans la dénonciation du détournement des lois ; ce théâtre revêt donc un fort aspect politique. Cette préoccupation donne à l'écriture de Virey un tour parfois satirique distillé dans des stéganographies dont il a le secret. Il revisite ses sources : Flavius Josèphe, la Bible ou l'histoire de Jeanne et prend pour modèle dramaturgique ses contemporains Jodelle, Filleul et Garnier tout en se souvenant de Virgile et de Sénèque. L'oeuvre de Virey reçut à son époque un accueil chaleureux, elle fut primée et jouée de nombreuses fois tant à Valognes, sa ville natale, qu'à Rouen. Les participations multiples aux recueils quinquennaux initiés par son éditeur prouvent également l'intérêt prolongé que les lecteurs portaient à ses textes. Comme tout témoignage direct de son temps, l'oeuvre a perdu de son impact jusqu'à l'oubli que le présent travail tente de réparer.

10/2013

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Théâtre

Théâtre

Ce livre est la première édition du théâtre complet de Maupassant. Il regroupe les cinq pièces jouées ou publiées du vivant de Maupassant : A la feuille de rose, maison turque (1875), Histoire du vieux temps (1879), Une répétition (1880), Musotte (1891), et La Paix du ménage (1893). En annexe figure La Trahison de la Comtesse de Rhune (1877), jamais jouée et laissée à l'état de manuscrit, et la saynète La Revanche (1886). Volontiers contradictoire, Maupassant disait ne pas aimer se rendre au théâtre, par crainte de l'ennui et du manque de confort, mais était en réalité passionné par la scène, comme en attestent les souvenirs de Charles Lapierre : "Une seule chose pouvait distraire Maupassant du canotage, c'était le théâtre. Il avait pour complice de sa passion Robert P[inchon], avec lequel il fit, en 1873, pour son début, une comédie-libre, en un acte, quelque chose comme une Lysistrata en diminutif. Le sujet était scabreux, si la forme était châtiée. Il nous suffira de dire que l'action se passait dans un harem parisien. Les acteurs étaient Robert Pinchon, Guy de Maupassant qui faisait un rôle de femme, MM. Maurice Leloir, D... et F..., etc." La pièce en question est A la feuille de rose, maison turque, pièce érotique dans laquelle Maupassant tient le rôle de Raphaële, l'almée la plus demandée du bordel parisien. Si ses autres pièces sont plus chastes, et si elles ont été montées dans les théâtres parisiens plutôt que dans le cénacle d'un Maupassant travesti pour l'occasion, toutes ont en commun le souci de dé-jouer l'hypocrisie des moeurs du XIXe siècle finissant : à la manière d'un moraliste plus que d'un boulevardier, il épingle la brutalité des pères et la stupidité des maris, dans une société où l'adultère reste un délit pénal, la possibilité du divorce n'étant rétablie qu'en 1884. Le présent texte a été établi par Noëlle Benhamou, chercheuse et auteur de Filles, prostituées et courtisanes dans l'oeuvre de Guy de Maupassant (Presses du Septentrion, 1997). La publication du Théâtre de Maupassant a reçu le soutien du Centre national du livre.

01/2012

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Poésie

Soleil du soleil. Le sonnet français de Marot à Malherbe, une anthologie

"On trouvera dans ces pages à la fois des textes autrefois connus de toute personne ayant accompli des études secondaires (Heureux qui comme Ulysse... ou Comme on voit sur la branche...), d'autres qui n'ont été découverts qu'assez récemment (Sonnets de La Ceppède, Papillon, Mage, Sponde ou Vermeil), d'autres enfin dont on peut raisonnablement penser qu'ils n'ont eu pratiquement aucun lecteur depuis le moment de leur publication (les Sonnets jetés en avant-propos de Flammermont) ou de leur copie manuscrite (le Brouillas de quelques miens vers de Louis de Gallaup de Chasteuil). La supériorité des premiers sur les seconds et les derniers, encore implicitement admise aujourd'hui par l'école ou l'université, ne m'apparaît plus aussi évidente. Cette anthologie s'inscrit donc dans un mouvement, assez général quoique lent, de réévaluation critique de la poésie du passé. Le titre que j'ai choisi est emprunté à un vers de Guy Le Fèvre de La Boderie. Le Soleil du soleil est la divinité. Placer cette longue suite de sonnets sous ce titre implique un jugement esthétique global sur la première tradition du sonnet français : que sa contribution la plus originale et la plus accomplie à l'histoire de la forme (considérée comme forme poétique majeure) ne se situe pas dans la ligne de la poésie amoureuse d'origine plus ou moins directement pétrarquiste (même si les sonnets de L'Olive de Du Bellay, de L'Amoureux Repos de Des Autelz, de l'Hécatombe à Diane, de d'Aubigné, ceux de Jodelle, du capitaine Lasphrise ou d'Abraham de Vermeil n'ont pas à souffrir d'une comparaison avec leurs équivalents italiens, anglais, espagnols, néerlandais ou allemands) mais dans celle d'une inspiration religieuse (qu'elle soit catholique ou protestante), et singulièrement dans ce qu'on a désigné sous le nom de poésie de la méditation, représentée ici par Mage, Sponde ou La Ceppède mais aussi par La Boderie, Marin Le Saulx, Pierre Poupo, le président Favre, Nicolas Le Digne, Pierre de Croix, César de Nostredame, Flammermont ou Chasteuil (pour ne citer que les oeuvres les plus marquantes)". Jacques Roubaud.

11/1990

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Littérature française

Des hauts et des bas

Dans ce recueil, l'auteur propose vingt-sept nouvelles qui évoquent des travers souvent peu reluisants de l'âme humaine. Il suffit qu'un ressort casse et tout bascule. Outre des nouvelles qui parlent de jalousie, de colère, de difficultés financières, on y découvre aussi des histoires douces-amères qui évoquent le deuil, la déception, l'ennui. "Tristement excellent ! Trois vies en une !", a noté le comité de lecture à propos d'une de ces nouvelles. Enfant timide, épouse trompée, collègue sans-gêne, couple fusionnel, chien complice, chat négligé, benjamin complexé, veuve rencontrant l'amour, femme curieuse, commerçant sympathique, cuisinier exigeant ou encore vieillard désorienté. Ils font partie de ceux que l'on rencontre chaque jour et que l'on ne remarque plus. Ils vivent des émotions fortes, passent de la confiance à la suspicion ou de l'abattement à l'espoir. Parfois leurs rêves se concrétisent. Parfois leurs projets échouent, mais ils persévèrent malgré les embûches. Quelquefois, il leur arrive aussi de capituler. Des nouvelles sans rapport entre elles si ce n'est qu'elles offrent toutes un cocktail de comportements humains. Comme toujours, l'écriture est soignée, sensible, délicate. Les descriptions sont imagées. Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu, Le lecteur est parfois entraîné aux confins du fantastique et du merveilleux. "Très subtil et quelle originalité ! Et ce mélange de personnes et de styles réunis par hasard autour d'une même passion qui les conduit à l'extrême et pour cause ! Quelle chute !", a écrit Noëlle Fargier au sujet de "La folie de Marguerite". "Quel texte savoureux qui m'a vraiment réjouie. Une jolie vengeance bien amenée et on peut le comprendre : trop c'est trop à la fin. Tout en douceur, sans violence ni agressivité mais une glissante manière de "remettre quelqu'un à sa place". "Vengeance est un plat qui se mange froid"...Ici, c'est vraiment le cas et la chute nous ramène à la relativité de toutes choses ici-bas. En plus, c'est très imagé, c'est comme si la scène se déroulait sous nos yeux amusés. Bravissimo.", a écrit quant à elle Rolande Quivron à propos du "Parfum de Claudette".

09/2018

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Pédagogie

Culture numérique et place de la présence en éducation

Cet ouvrage vise à examiner la situation de la présence et de la relation en éducation à l'ère du numérique. En effet, les dispositifs numériques utilisés dans les apprentissages, dans le rapport au savoir et dans la communication à distance, faisant l'économie de la rencontre en présentiel peuvent tendre à rendre la relation éducative facultative. Ces évolutions ne sont pas seulement technologiques, elles sont aussi sociales et posent des questions vives en éducation. ce à l'épidémie de la Covid, les questions que pose ouvrage sont d'une cruelle actualité. La première question traitée est celle du besoin d'une présence éducative à l'école et au collège. L'usage des outils numériques ouvre des possibilités de travail, pour les enfants comme pour les adultes, qui méritent d'être En contraste, des pédagogies qui veillent à une particulière de présence méritent aussi d'être connues. La deuxième question traitée est celle du bouleversement du rapport au savoir à l'université. Apparemment, la plupart des étudiants avaient peu de considération pour la présence de l'enseignant (et s'occupaient volontiers avec leur smartphone et leur ordinateur). Or, les mesures sanitaires prises depuis 2020 mettent en évidence que les étudiants pâtissent fortement d'un manque présence, ce qui nous interroge à nouveaux frais. La troisième question ouvre une perspective "anthropologique". Il s'agit de s'intéresser aux évolutions - fondamentales que le numérique entraîne chez les individus. Il s'agit aussi d'ouvrir des perspectives innovantes en matière d'attention, de réalité virtuelle, d'inclusion et même de "vigilance spirituelle". Cet ouvrage rassemble des - contributions de chercheurs en sciences de l'éducation et de la formation et de formateurs. Les travaux présentés s'appuient notamment sur diverses recherches de terrain auprès d'élèves et d'étudiants. Avec les contributions de : Alain Bihan-Poudec, Muriel Briançon, Christelle Chevallier-Gaté, Véronique Dubreil-Frémont, Jean-Pierre Gate, Isabelle Grangereau, Charlotte Hoareau, Renaud Hétier, Dominique Juret, Rakia Laroui, Ségolène Le Mouilleur, Jean-Yves Lévesque, Simon Mallard, Damien Meyer, Eric Mutabazi, Catherine Nafti Malherbe, Béatrice Noël-Lepelletier, Fred Poché, Gwénola Réto, Stellan Sundh, Nathanaël Wallenhorst, Noëlle Zendrera.

04/2021

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12 ans et +

Arthus Bayard et les maîtres du temps. Penicillium notatum

Arthus Bayard a perdu ses parents dans un accident d’avion lorsqu’il avait cinq ans. Depuis, Bérengère et Thibault Saint-Ange, amis de longue date des Bayard, l’élèvent comme leur fils. Ils ont aussi une fille, Lalie, du même âge qu’Arthus. Les parents étant absorbés par leurs affaires, les adolescents sont placés sous la responsabilité d’une gouvernante écossaise, Loreena, descendante éloignée de l’éminent scientifique Alexander Fleming, et d’un homme à tout faire froussard et maladroit, Tomaso. Un dimanche matin, alors que la famille Saint-Ange se recueille sur la tombe de Paul et Clémence Bayard, une force mystérieuse s’empare d’Arthus : il se met à trembler de toutes parts. Lalie lui prend la main pour essayer de le calmer, mais se retrouve soudain transportée avec lui dans le Paris de 1912. De retour dans le présent, incrédules, les deux adolescents demandent l’aide de Loreena et Tomaso. Hélas, quand le don hors du commun du garçon se manifeste à nouveau, les adultes sont également impuissants. Ils atterrissent ainsi tous les quatre au beau milieu d’un bal costumé du début du XXe siècle, entourés d’artistes de l’époque : Proust, Cocteau, Nijinski… Mais la fête tourne court lorsqu’Arthus découvre qu’elle est le théâtre d’une terrible machination… Très vite, nos héros sont entraînés dans une série d’aventures dont les surprises et rebondissements sont nombreux. Au cours de leur lutte improvisée contre l’infâme Chronos, ils croisent la route de l’explosif Bonnot et du flegmatique Conan Doyle, qui leur apporte une aide plus qu’élémentaire. La petite bande file ensuite tambour battant et bien malgré elle dans des époques et des lieux différents, où Chronos attend Arthus de pied ferme pour l’ultime confrontation. Tomaso claque des dents, Lalie pique des colères, Loreena joue des pieds et des poings, et Arthus se rapproche du terrible secret qui l’entoure.

10/2013

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Littérature étrangère

A la mesure de l'univers. Chronique familiale

"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n'est jamais trop tard tant qu'on est en vie. Aussi longtemps que quelqu'un est vivant." A la mesure de l'univers est la suite du roman D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavik, l'endroit le plus noir de l'île, à l'extrémité d'une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu'il n'a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s'interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu'il était, et qui s'était perdu "au milieu du chemin de la vie". Comme dans la première partie de son diptyque, Jon Kalman Stefansson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norofjörour, dans les fjords de l'Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavik, ce village de pêcheurs interdits d'océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l'auteur nous parle de mort, d'amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d'espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au coeur de l'homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L'amour est le ciment et la douleur du monde.

04/2017

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Critique littéraire

Les bords de la fiction

On le sait depuis Aristote : ce qui distingue la fiction de l'expérience ordinaire, ce n'est pas un défaut de réalité mais un surcroît de rationalité. Elle dédaigne en effet l'ordinaire des choses qui arrivent les unes après les autres pour montrer comment l'inattendu advient, le bonheur se transforme en malheur et l'ignorance en savoir. Cette rationalité fictionnelle a subi à l'âge moderne un destin contradictoire. La science sociale a étendu à l'ensemble des rapports humains le modèle d'enchaînement causal qu'elle réservait aux actions d'êtres choisis. La littérature, à l'inverse, l'a remis en cause pour se mettre au rythme du quotidien quelconque et des existences ordinaires et s'installer sur le bord extrême qui sépare ce qu'il y a de ce qui arrive. Dans les fictions avouées de la littérature comme dans les fictions inavouées de la politique, de la science sociale ou du journalisme, il s'agit toujours de construire les formes perceptibles et pensables d'un monde commun. De Stendhal à João Guimarães Rosa ou de Marx à Sebald, en passant par Balzac, Poe, Maupassant, Proust, Rilke, Conrad, Auerbach, Faulkner et quelques autres, ce livre explore ces constructions au bord du rien et du tout. En un temps où la médiocre fiction nommée " information " prétend saturer le champ de l'actuel avec ses feuilletons éculés de petits arrivistes à l'assaut du pouvoir sur fond de récits immémoriaux d'atrocités lointaines, une telle recherche peut contribuer à élargir l'horizon des regards et des pensées sur ce qu'on appelle un monde et sur les manières de l'habiter. Né à Alger en 1940, Jacques Rancière est professeur émérite de philosophie à l'université Paris VIII. Il a consacré de nombreux ouvrages aux relations entre politique, art et littérature. Il a notamment publié au Seuil, dans " La Librairie du XXIe siècle ", Courts voyages au pays du peuple (1990), Les Mots de l'Histoire (1992), La Fable cinématographique (2001) et Chroniques des temps consensuels (2005).

09/2017

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Critique littéraire

Daniel Halévy. Du libéralisme au traditionnalisme

Pour avoir suivi un itinéraire qui le mena du dreyfusisme au pétainisme, Daniel Halévy est l'une des figures les plus singulières du XXe siècle littéraire et politique. Né en 1872 dans une famille issue de juifs bavarois installés en France depuis la Révolution, il incarne une certaine tradition du judaïsme laïc et assimilé. Intime de Proust au lycée Condorcet, bénéficiant des relations de son père Ludovic - académicien et librettiste d'Offenbach -, Daniel Halévy fut d'abord un dilettante hésitant entre l'écriture symboliste et des préoccupations sociales. L'Affaire Dreyfus marqua son entrée dans la vie publique : il fut alors parmi les premiers intellectuels à soutenir la cause du capitaine Dreyfus. Cet engagement soudain différa sa carrière littéraire, inaugurée avec la première biographie française de Nietzsche, en 1909. Socialiste hétérodoxe à ses débuts, collaborateur des Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy ensuite, méfiant depuis toujours à l'égard de la démocratie, il relève en fait d'une tradition libérale-conservatrice caractéristique du XIXe siècle. Pendant l'entre-deux-guerres, il devint un critique et un essayiste en vogue, ainsi que l'éditeur des " Cahiers Verts " chez Grasset, où il publia Maurois, Malraux, Montherlant, Mauriac, Drieu La Rochelle, Giono, Benda... C'est aussi au cours de ces années de succès littéraires et éditoriaux que l'auteur des Visites aux paysans du Centre et de La Fin des Notables se rapprocha de la droite maurrassienne. Cette évolution le conduisit à soutenir le gouvernement de Vichy puis, après la guerre, à rejoindre les rangs néo-maurrassiens. Des premiers poèmes baudelairiens aux pétitions de la guerre d'Algérie, de l'Affaire Dreyfus à la mobilisation contre l'arme atomique, cet itinéraire hors normes est évoqué ici pour la première fois, avec rigueur et talent. La condition particulière de l'écrivain, son influence et son rôle y sont mis en lumière. On mesure ainsi, à travers l'existence d'un intellectuel influent, la réelle complexité des engagements littéraires et politiques de cette époque, artificiellement simplifiés par le manichéisme de la nôtre.

02/2001

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 7/2023 : Notre Péguy

ACTUALITES. - Agendas - Le Mot du droit - L'adresse littéraire par Emmanuel Dockès - Le Portrait de Cécile Guidot - Le Questionnaire de Proust, par Sandra Travers de Faultrier LE THEME : Notre Péguy - Comment peut-on être péguyste ? , entretien avec Eric Thiers - La fraternité selon Péguy, notion anti juridique ? , par Ael xandre de Vitry - Pour "une Justice et une Vérité vivantes" : Péguy saisi à gauche par la presse de son temps, par Sophie Delbrel - Que vient faire "la petite fille Espérance" dans l' "enfer du monde moderne" ? , par Colette Camelin - Charles Péguy et l'enfantillage de la paix par le droit, par Romain Le Boeuf - L'usage particulier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen par Charles Péguy, par Patrick Charlot - Péguy, le paysan imaginaire, par Nicolas Dissaux et Yves-Edouard Le Bos - De cahier en cahier, de quinzaine en quinzaine - Le droit dans l'oeuvre de Charles Péguy, par Jean-Pol Masson - Péguy : le droit, la vérité, la justice, par Jean-Pierre Sueur - Péguy et la réalité du droit : Réflexions en marge d'un texte intitulé "Bernard-Lazare" , par David Mongoin VARIETES. - Diffuser l'anarchisme par la fiction : La Chasse aux loups (première partie) de Louise Michel, par Romain Broussais - Temps, justice et droit dans l'oeuvre de Walter Benjamin, par Peggy Larrieu - Fonction narrative et fonction mimétique du droit - Les enquêtes du commissaire Adamsberg, par Nicolas Bareït - Le roman dystopique - Les questions posées au juriste par la lecture du possible ? , par Marie-Suzel Tabard - Etude du chicaneur La Brige dans les oeuvres de Georges Courteline, par Eve-Marie Halba UN TEXTE Extrait de V13, par Lou Jedrezac L'ENTRETIEN Vers une personnalisation juridique des éléments de la nature ? , entretien avec Camille de Toled CHRONIQUES : Créations littéraires et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le théâtre de Tiago Rodrigues : la dramaturgie de la démocratie, par Emmanuelle Saulnier-Cassia RECENSIONS

06/2023

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Histoire des religions

La grande Marie ou le luxe de sainteté

Imaginons une barque qui remonte le fleuve Saint-Laurent, entre ses rives escarpées, depuis Tadoussac et accoste à Québec le 1er août 1639 après une escale à l'île d'Orléans. Dans cette barque, éprouvées par trois mois de traversée depuis Dieppe, trois religieuses ursulines, dont l'une, ayant quitté son couvent de Tours, dotée d'un fort tempérament, aussi bien tournée vers l'action que vers la mystique, apparaît déjà comme une figure centrale : Marie de l'Incarnation. N'imaginons plus. A quatre siècles de distance, c'est son portrait que brosse ici, d'une main leste, d'un oeil admiratif, l'écrivain Carl Bergeron, séduit par la force de caractère, les qualités d'organisatrice et le grand talent d'épistolière d'une femme portée par un désir d'absolu et celui, tout aussi impérieux, qui la poussera à faire corps avec ce pays de froid dément, de rochers austères et de forêts implacables, à apprendre les langues autochtones, à y bâtir un monastère, à enseigner, à s'abandonner à l'Amour avec des élans que nous savons plus comprendre. Ce faisant, Carl Bergeron tend à la religieuse de fer et de chair un miroir qui fera paraître étriquées notre époque, ses lâchetés, son amnésie souvent. Il prend la mesure de son legs, interroge la société québécoise issue de la Nouvelle-France. D'un même coup de fleuret, il égratigne l'université quand elle n'est que refuge, l'esprit bourgeois quand il n'est que calcul. Plus que tout, son chant d'amour à la "Grande Marie" , aussi beau que nécessaire, est tourné vers l'avenir : "N'allons pas croire, naïfs que nous sommes, que Marie est morte en 1672 et qu'elle s'est arrêtée là. [... ] Il se pourrait que le XXIe siècle fasse de Marie de l'Incarnation une contemporaine, et la ressuscite plus proche et vibrante à notre conscience qu'un Proust, un Céline ou un Joyce".

08/2021

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Photographie

La disparition des lucioles. (Réflexions sur l'acte photographique)

Rien n'est plus grave que l'acte photographique. Pour un écrivain, s'y livrer c'est signer chaque fois un "départ d'orgueil". C'est aussi abandonner à tout bout de champ les simulacres et les stratégies, échapper à la contrainte des persuasions, à la subtilité obligatoire des enchaînements. J'ajouterais même : au savoir-faire, si je n'étais sûr du contraire, sûr qu'il s'agit là d'un leurre qu'on rajoute tous les jours au débat sous une forme différente. Tout gain de liberté (et chaque instantané photographique en gagne) va de pair avec une augmentation de savoir-faire. C'est ça qui fait le style. Et c'est le vertige éprouvé à leur course commune, au sursaut qu'ils font sur l'abîme, qui définit bien sûr cet art. D'où l'importance accordée tout au long de ce livre - par le biais d'approches voulues aussi diversifiées que le sont l'essai, l'interview, la fiction, le journal intime, ou encore une série de photos commentées comme autant de schémas pensifs - à la prise photographique elle-même, moment de sensation éperdue qui dit textuellement ceci : toute photo est une intelligence qu'épuise une lumière. Les lucioles disparaissent peu à peu, cantonnées dans quelques réduits occasionnels de la nature. Mais tandis que ces charmants animaux à la lumière se font rares, nous autres photophores prenons le relais. La fabrication des photos ne laisse rien dans l'ombre, et surtout pas l'instant de folie pure qu'abrite le déclenchement de la photo. Devant la gravité de telles certitudes, l'écrivain que je suis est renvoyé à la solitude, à l'angoisse, à la pénombre de sa durée. Mais à la beauté aussi, circulant entres elles et lui, qui valait bien le voyage. Chaque photo répète la phrase de Proust : "Nous disions : après, la mort, après, la maladie, après, la laideur, après, l'avanie." On verra bien.

05/2016

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Philosophie

Je t’aime à la philo. Quand les philosophes parlent d’amour et de sexe

Qu’est-ce que tomber amoureux ? Sommes-nous biologiquement programmés pour l’amour ? Pourquoi l’amour fait-il souffrir ? Qu’est-ce qu’un coup de foudre ? Peut-on promettre l’amour éternel ? D’où vient la morale sexuelle occidentale ? A quoi sert le mariage ? Le mariage d’amour est-il la première cause de divorce ? La libération sexuelle nous a-t-elle réconciliés avec notre corps ? Le mot amour a-t-il le même sens pour l’homme et pour la femme ? Pour répondre à ces questions dont certaines intriguent l’Homme depuis la nuit des temps, et dont la plupart nous agitent quotidiennement, Olivia Gazalé apporte un éclairage original et croise la philosophie, l’histoire, la sociologie, la psychanalyse, la biologie et la littérature. Dans ces pages, elle convoque Platon aussi bien que Nietzsche et Kierkegaard, Lévi-Strauss que Foucault et Bataille, Homère que Cervantès et Molière, Rousseau que Laclos, Stendhal, Chateaubriand, Proust, Moravia ou Kundera, sans oublier Freud et Jung… Et nombre d’auteurs contemporains, de Michel Houellebecq à Sophie Fontanel en passant par Yves Simon ! C’est que cet ouvrage est placé sous le signe de l’éclectisme et de l’ouverture : des exemples concrets tirés de la littérature, toujours beaucoup de questionnements, jamais de dogmatisme. Chaque discipline y apporte un éclairage, mais aucune ne fournit de réponses définitives. Olivia Gazalé nous guide pas à pas dans ce labyrinthe amoureux, confronte les théories et tente elle-même de répondre à chaque question, en empruntant à chaque auteur ce qu’il a apporté de plus décisif sur le sujet, tout en proposant un cheminement personnel. Au fil des chapitres, le lecteur tire un enseignement pratique de cette confrontation avec le point de vue des grands penseurs : il revisite sa propre expérience et parvient à mieux comprendre le sens de ses échecs comme de ses bonheurs amoureux. La meilleure preuve que la philosophie est indispensable !

03/2012

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Littérature française

Retour parmi les hommes

En 1916, à la mort d’Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l’Etoile, héros d’ En l’absence des hommes, s’est enfui. En Italie, d’abord, puis au Moyen Orient, en Egypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c’est la traversée de l’Atlantique dans un bateau d’émigrants, l’Amérique, le New-York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil à travers le monde, Vincent retourne en France en 1923 ; c’est un peu comme s’il acceptait enfin la mort d’Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l’écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet qui vient de publier Le diable au corps. C’est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L’attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l’écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet. Une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui malgré sa gloire éclatante et brutale semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923. Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu’il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre à la fois grave et lumineux, est un chant d’amour déchirant à la gloire des êtres aimés à jamais disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.

01/2011

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BD tout public

Pacush Blues Tome 13 : Correspondance avec les corps obscurs

"Tu vois man, la vie est une agitation globale terriblement complexe et il n'y a que la proximité de la mort qui peut t'en apporter la révélation" . La proximité de la mort, ou peut-être la lecture de Pacush Blues ? En marge du monde des humains, dans la crasse et les ordures, vivent les rats de Pacush Blues. Après s'être attaqué à l'intolérance, l'égoïsme, la manipulation, la xénophobie et tous ces petits bonheurs de la vie en société, dans ce nouveau tome Ptiluc amène ses rats à plonger dans les méandres d'une réflexion philosophie sur l'essence de la vie, et les réactions et désirs paradoxaux que cela entraîne ! Paradoxe de l'envie de solitude et du besoin des autres, de la binarité entre la lumière éblouissante et de l'obscurité enveloppante, du désir de vivre en pleine conscience et de la tentation de se laisser glisser sur l'existence sans même savoir le jour qu'il est ? Et puis la mort, la maladie, la vieillesse ; est-ce une malédiction, un aboutissement ou un passage ? Notre héros déglingué est taraudé par ces questions existentielles depuis qu'il a pris l'habitude de discuter avec l'âme chevillée au corps en décomposition d'un de ses congénères ? A la manière des cobayes de laboratoire, observez dans quelles turpitudes vivent, survivent et meurent les rats de Ptiluc, vous en apprendrez sans aucun doute beaucoup sur vous-même ! Dans un univers sombre forcément propice à l'humour noir, dans des pages somptueuses où l'abstraction côtoie la déconnade, cet auteur majeur nous tend un miroir déconcertant sur notre humanité. Heureusement que Kant et Sartre n'avaient pas pensé à faire de la BD avant lui ? ! Enfin, Claude Serre ne disait-il pas de l'oeuvre de Ptiluc : "C'est beau ! C'est simple, on dirait du Proust ! Mais en mieux dessiné. ". . ?

03/2010

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Histoire de France

Le siècle de Paul-Louis Weiller. 1893-1993, As de l'aviation de la Grande Guerre, Pionnier de l'industrie aéronautique, Précurseur d'Air France, Financier international, Mécène des Arts

Héritier d'une grande famille du XIXe siècle qui s'était illustrée dans l'industrie, la finance et la politique, Paul-Louis Weiller a vécu plusieurs vies successives. Ingénieur de l'Ecole centrale, il est un héros de l'aviation pendant la guerre 1914-1918. Imposant l'utilisation de la photographie aérienne lors des vols de reconnaissance, il est plusieurs fois abattu avec son avion et blessé. Douze fois cité à l'ordre de l'armée, fait officier de la Légion d'honneur à vingt-cinq ans, il termine la guerre auprès du maréchal Foch et assiste à la signature du traité de Versailles comme aide de camp du chef des armées alliées. Patron d'industrie dès l'âge de vingt-neuf ans, de 1922 à 1940, Paul-Louis Weiller développe la plus importante entreprise européenne de construction de moteurs d'avion, Gnôme et Rhône, qui deviendra la SNECMA après sa nationalisation en 1945. Il crée des lignes aériennes qui seront regroupées par l'Etat en 1933 pour devenir Air France dont il sera un des premiers administrateurs. Arrêté en 1940 par le gouvernement de Vichy, il s'enfuit en Amérique du Nord où il contribue à l'action de la France libre. De retour en Europe après la guerre, il concentre son activité sur la finance internationale et le mécénat artistique. Il soutient la rénovation du château de Versailles, crée une compagnie de ballets, aide de nombreux artistes. Son objectif est de refaire de Paris la capitale de la culture. Cette action est couronnée en 1965 par son entrée à l'Académie des Beaux-Arts. Paul-Louis Weiller mène une intense vie mondaine entre les familles royales d'Europe, les hommes politiques, de Vincent Auriol à Georges Pompidou et Richard Nixon qui sont ses amis, les personnalités des arts, des lettres, du cinéma et de la scène. Il anime le dernier des salons parisiens, dans la tradition de ceux décrits par Marcel Proust.

05/1998

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Pléiades

Middlemarch. Précédé de Le Moulin sur la Floss

Middlemarch (1871-1872) est le plus grand roman victorien, et aux yeux de certains le meilleur roman de langue anglaise, toutes époques confondues. Quête de la vérité menée de plusieurs points de vue, le livre ne saurait être réduit au destin de Dorothea Brooke, jeune fille altruiste et utopiste qui épouse un érudit desséché. Autour du couple gravitent de nombreux personnages, assujettis à des liens familiaux, conjugaux, de voisinage, d'intérêts. George Eliot entrelace les destins individuels, ménage des rebondissements dignes d'un feuilleton, sans jamais céder à la facilité : sa peinture psychologique est de la plus grande finesse lorsqu'elle décrit les désirs et les tragédies de ceux dont les vies s'entremêlent sur la trame d'une même étoffe. Son acuité peut se parer d'ironie, sans que jamais s'étiole la sympathie qu'elle éprouve pour ses créatures confrontées à la défaite de leurs aspirations. Les événements se déroulent dans l'Angleterre provinciale des années 1830, mais ce "plaidoyer pour la beauté des vies ordinaires" (Mona Ozouf) a pour sujet les passions humaines, qui sont sans âge. Middlemarch est ici précédé du chef-d'oeuvre de la première période de George Eliot, Le Moulin sur la Floss (1860). Eliot, née Mary Anne Evans, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Maggie Tulliver, petite fille turbulente à la nature exaltée, passionnée par les livres, "aussi affamée de savoir qu'elle l'est d'amour" (M. Ozouf). Proust avouait avoir pleuré à la lecture de ce roman du paradis perdu de l'enfance. Maggie sera victime de l'ostracisme social - comme sa créatrice, qui vécut vingt-cinq ans avec un homme qui n'était pas son mari et chercha, à travers une oeuvre littéraire liant l'intellect aux sentiments, à obtenir cette respectabilité chère aux victoriens. A sa mort, en 1880, elle fut célébrée comme "le plus grand romancier anglais contemporain" . On ne lui permit pourtant pas d'être enterrée, comme l'avait été Dickens, dans le "Coin des poètes" de l'abbaye de Westminster.

09/2020

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Critique littéraire

Colette ou la Force Indestructible de la Femme

La volupté, la volupté, la volupté ! On a souvent reproché à Colette de ne s'occuper que de la volupté dans son œuvre. S'il est vrai que pour l'héroïne colettienne éprouver l'amour-passion est un droit, c'est la première fois qu'une romancière ose le dire ouvertement. La franchise de Renée de L'Entrave nous renseigne sur la façon nouvelle et personnelle dont la femme de Colette envisage la volupté lors de l'étreinte amoureuse : " Je ne suis pas vaincue, je suis contente ". Il n'y a personne à vaincre, il n'y a pas de don, on ne se donne pas à un amant. Il existe un échange " démocratique " dans lequel la notion de chute n'existe pas, affirme Graciela Conte-Stirling. D'une écriture provocante et passionnée, l'auteur se propose de démontrer qu'à travers ses personnages féminins Colette attaque une certaine vision de la personne et de la mission de la femme, en façonnant, très tôt dans le XXe siècle, une héroïne qui doit faire valoir la force avec laquelle elle est née pour survivre dans le monde, loin de la tutelle de l'homme, pour pouvoir vivre en harmonie avec lui. L'approche psycho-sociologique de la première partie conduit Graciela Conte-Stirling à poser des questions plus amples sur le statut de la femme, son rôle dans la société et l'univers du travail, tout en insistant sur l'influence de l'école républicaine chez la petite Claudine, personnage colettien par excellence. La seconde partie aborde une étude comparative, abondamment documentée, qui surprend par son originalité et sa finesse en traçant des parallèles qui rapprochent Colette des grands écrivains du XXe siècle : Proust, Gide, Sarraute et Duras. Ce travail, d'un schéma extra-hexagonale, ouvre de nouvelles voies pour la compréhension de l'œuvre de Colette et du monde de la femme.

03/2002

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Critique littéraire

George Sand à Nohant. Une maison d'artiste

" Il est difficile de parler de Nohant sans dire quelque chose qui ait rapport à ma vie présente ou passée ", écrivait George Sand. C'est par Nohant, par sa maison, que je l'ai rencontrée. A vrai dire, elle ne fut pas un modèle de ma jeunesse. Pour " la bonne dame", je n'éprouvais pas d'attirance. Ses romans, La Petite Fadette, etc., que la grand-mère de Marcel Proust tenait en si haute estime, me paraissaient bons pour les distributions de prix. Je participais à la dépréciation dont Sand a été victime après sa mort. Je la trouvais d'un âge qui n'avait plus grand-chose à dire aux filles de Simone de Beauvoir, dont je me revendiquais. Ma découverte fut en partie fortuite. La demeure de l'Indre, héritée de sa grand-mère, représente ses racines, mais aussi un refuge contre Paris, qui fit sa renommée et qu'elle n'aimait pas, une " oasis " propice au travail : elle y écrivit l'essentiel de son oeuvre, comme Chopin y composa la majeure partie de la sienne. Nohant, elle en rêvait comme d'un phalanstère d'artistes, une communauté égalitaire, un endroit de création et d'échanges par la musique (Liszt, Chopin, Pauline Viardot), la peinture (Delacroix, Rousseau), l'écriture (Flaubert, Dumas, Fromentin, Renan, Tourgueniev...), le théâtre, la conversation. Ce lieu, Sand l'a investi. L'art y établit la communion des coeurs et des esprits. C'est aussi une cellule politique, inspirée par le socialisme de Pierre Leroux, noyau républicain support de journaux et ferment subversif des manières de vivre et de penser. Nohant est le creuset d'une utopie, pénétrée par le désir de changer le monde. Pas plus que personne, Sand n'a réalisé son rêve. Aujourd'hui, il nous reste ce lieu, de pierre et de papier, témoin d'une histoire d'amour aux accents infinis. Michelle Perrot

08/2018