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Frédéric Bourgade

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Droit

Les déclarations des droits de l'homme

La France, dit-on, est la "patrie des droits de l'homme". Et la déclaration de 1789 le texte fondateur de la pensée politique moderne. Mais qu'est-ce que cet acte révolutionnaire a réellement changé au cours de l'histoire et des pratiques politiques? La liberté, l'égalité, le bonheur peuvent-ils être promulgués? Et n'a-t-on pas parfois intérêt à clamer haut et fort les droits de l'homme pour mieux bafouer les droits de la personne? C'est afin de répondre à ces questions que Frédéric Rouvillois nous donne à lire les textes réunis dans cette anthologie. Du Bill of Rights à la Charte de l'environnement en passant par la constitution de la République de Haïti, ou encore la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, l'on assiste ainsi à la préhistoire des droits de l'homme, à leur affirmation dans la France révolutionnaire puis à leur développement tous azimuts, tendant à l'universalisation. Oscillant sans cesse entre idéalisme et pragmatisme, l'histoire des droits de l'homme connaît aujourd'hui de nouveaux avatars (déclarations des droits de la femme, de l'enfant, des personnes handicapées, etc.), dont la surenchère n'est peut-être pas sans menacer leur principe fondamental...

09/2009

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Equitation

L'esprit du cheval. Introduction à l'éthologie cognitive du cheval

Depuis plusieurs dizaines d'années, les recherches qui portent sur l'exploration des facultés mentales du cheval se sont multipliées. Ce qui n'était hier que l'objet de spéculations plus ou moins hasardeuses devient progressivement objet de connaissance. D'importantes avancées ont notamment eu lieu dans le domaine de la perception du cheval, tant au niveau de son monde social que physique. La nouvelle édition de cet ouvrage propose une synthèse sur le vaste champ de la cognition chez le cheval, ainsi qu'une recension systématique de ce qui concerne sa perception de son environnement, prenant en compte les travaux de recherches scientifiques les plus récents. Michel-Antoine Leblanc, psychologue et docteur en neurosciences, a fait découvrir l'éthologie du cheval au monde francophone en publiant, dès les années 1980, des articles et ouvrages de référence sur le sujet dont Le Cheval : Comportement, vie sociale et relations avec l'environnement, puis Cheval, qui es-tu ? L'éthologie du cheval, du comportement naturel à la vie domestique, avec le concours de Marie-France Bouissou et de Frédéric Chéhu en 2004. Le prix Pégase lui a été décerné en 2015 pour son livre Comment pensent les chevaux ? mais aussi pour l'ensemble de ses publications

04/2022

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Philosophie

Coeur de cristal. Conte initiatique pour petits et grands

Il était une fois, il y a bien longtemps, dans un royaume lointain, un roi puissant qu’on appelait "le Roi bon". Sa bonté était si grande qu’elle était connue de tous. Pourtant, victime d’un sort dès sa plus tendre enfance, il était resté durant de longues années insensible à l’amour. Si bien qu’on l’avait surnommé Coeur de glace. A l’image du coeur du prince, son royaume se transformait progressivement en glace. A l’âge de se marier, et malgré tous les moyens mis en oeuvre, le prince au coeur de glace ne trouvait aucune femme à son goût. Aucun talent, aucune beauté ne parvenait à l’émouvoir. Un jour enfin, le prince fut touché par une jeune paysanne, son coeur de glace commença doucement à fondre. Le chemin fut encore long et tumultueux qui l’amena à ouvrir son coeur à l’amour et au monde… Dans cette superbe histoire à lire et à faire lire, Frédéric Lenoir, en conteur tout autant qu’en philosophe, se penche sur le coeur des hommes : siège de l’amour, siège aussi de la peine et du deuil. Un conte universel, comme il en a seul le secret, à destination des enfants, de leurs parents et de leurs grands-parents.

10/2014

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Cyclisme, VTT

Le cyclisme africain

"Il existe encore dans ce monde un cyclisme vrai, sans dopage plus ou moins organisé ni pression maximale des sponsors ou des diffuseurs. Un cyclisme sans calculs d'épicier de village menés au coeur du peloton, où l'accès aux coureurs se fait sans agents, avocats ou attaché(e)s de presse, sans passer par ces zones dites "mixtes" qui prennent souvent la forme d'une foire d'empoigne entre journalistes trop pressés et coureurs exténués tenant des propos dénués d'intérêt. Un cyclisme où toute une ville porte en triomphe le vainqueur du jour, qui, la folie retombée, vous reçoit avec fierté dans son village, dans sa maison, dans sa famille. En vous remerciant - mais oui ! - de l'intérêt que vous lui portez. Un cyclisme dont le passage est salué par les cris d'enfants aux yeux brillants d'admiration, les enfants du Mali, du Cameroun, du Burkina Faso ou de Madagascar qui en oublient, un trop court instant, leur misère quotidienne. Un cyclisme souvent en apnée financière, et qui mérite pourtant de vivre et de progresser. " Au travers de ce travail documentaire de premier ordre, Frédéric Gassmann nous plonge dans un cyclisme trop ignoré, mais porté par de grandes valeurs sportives.

05/2021

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Histoire de la pensée économiq

Credo et crédit. La pensée sociale catholique et la finance

Credo et crédit ne font pas bon ménage. Nécessaire au développement mais symbole d'une mondialisation non maîtrisée, l'industrie financière est devenue aussi complexe que scandaleuse. Sans parole forte qui puisse en inspirer les acteurs, qu'ils soient responsables d'entreprises, opérateurs des marchés ou régulateurs, la part sombre de la finance échappera à tout contrôle. Certes, le christianisme porte une telle parole, inspirée des textes saints, véhiculée par les Pères de l'Eglise, les conciles, les ordres religieux, souvent à rebours des pratiques financières courantes. Mais l'Eglise catholique a tardé à intégrer dans sa doctrine sociale un discours normatif sur les questions financières : la publication d'Oeconomicae et pecuniariae quaestiones, signé en première main de la Congrégation pour la doctrine de la foi, date de 2018. Dans cet essai bref et pertinent, Frédéric Lobez retrace la longue histoire de l'Eglise et de l'usure et analyse la position actuelle du Vatican sur la finance. Articulant foi et raison, cherchant à discerner qui des institutions du capitalisme ou des capitalistes est comptable des erreurs de la finance, il interroge les principes structurants de la pensée sociale catholique : comment l'Eglise peut-elle tenir un discours cohérent sur la finance ?

10/2022

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Correspondance

Lettres berlinoises du petit-fils de Diderot à ses parents (1800-1801)

Les 127 lettres inédites adressées à ses deux parents. Abel et Angélique Caroillon de Vandeul, née Diderot, fille du philosophe, furent rédigées en Allemagne, et à Berlin pour l'essentiel, par leur fils, secrétaire à l'Ambassade de France en Prusse, entre 1800 et 1801. Diderot devient dans cette correspondance un personnage obsédant et une construction mémorielle qui en détermine largement le contenu. Reconnu par l'intelligentsia berlinoise, dont les frères Humboldt, Denis-Simon de Vandeul se sent en mission filiale dans cette Allemagne post-frédéricienne : il recueille les échos de ceux qui l'ont connu, comme le Prince Henri, frère de Frédéric II. Soucieuse alors de contrôler la publication parisienne des oeuvres de son père, Mme de Vandeul reçoit à Paris les voyageurs berlinois recommandés par son fils et poursuit avec lui un dialogue sur l'évolution des courants intellectuels contemporains. Il profite, par ailleurs, de la présence à Berlin de Louis Bonaparte pour l'accompagner à travers l'Allemagne et fournir à son père les informations économiques qui intéressent l'industriel. Cette correspondance familiale suivie témoigne de la curiosité sans vraies limites de son auteur pour un univers qu'il découvre et commente dans une période de conflits européens latents.

04/2021

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Historique

Klaus Barbie. La route du rat

Responsable de la mort de centaines de Juifs et de résistants, dont Jean Moulin, le SS Klaus Barbie échappe à la justice et à une double condamnation à mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quittant finalement son Allemagne natale pour l'Amérique du Sud, il y applique les mêmes méthodes et va jusqu'à organiser le coup d'Etat du dictateur Hugo Banzer. Véritable mercenaire, celui que l'on surnommait le Boucher de Lyon est finalement reconnu, puis traqué, jusqu'en 1987, date fatidique de son jugement et de sa condamnation, sans précédent en France : prison à perpétuité pour crime contre l'humanité. Fruit du travail conjugué de Frédéric BREMAUD et de Jean-Claude BAUER ? qui a couvert le procès de 1987 pour Antenne 2 ? , KLAUS BARBIE, LA ROUTE DU RAT retrace la vie de l'un des plus grands criminels de guerre du XXe siècle. S'appuyant sur des sources historiques et la participation de Jean-Olivier VIOUT, substitut général durant ce procès historique, ou encore de Serge KLARSFELD, grand défenseur de la cause des déportés juifs ? qui signe la préface de cet ouvrage ? , ils aboutissent à un récit nécessaire, témoignant de l'un des procès les plus retentissants de l'Histoire.

05/2022

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Littérature étrangère

La vie litteraire

Cette série de textes brefs, "cueillis" parmi une très abondante production d'essais critiques ou humoristiques, comporte trois sections, dont la première (Scènes de la vie littéraire) et la dernière (Une seule et grande Interview), encadrent une partie centrale beaucoup plus développée : vingt-quatre textes de critique littéraire, qui s'échelonnent de Proust à Alain Robbe-Grillet, en passant par Joyce, Drieu la Rochelle, Albert Camus, Queneau, Nabokov, Frederic Tuten, Julio Cortázar, Jean Genet, etc. L'on pourra trouver étonnant, tout d'abord, que l'auteur n'ait retenu de la littérature actuelle que les ouvrages de fiction (mais après tout, n'est-il pas romancier lui-même) ; étonnant, aussi (mais n'a-t-il pas donné au public trois volumes de vers), que tout au long de ces analyses et commentaires sur le roman contemporain, le critique Updike se montre si attentif à déceler la composante poétique du récit et le lyrisme de l'auteur. A la fin du volume, John Updike s'avise de mélanger les interviews qu'il avait accordées de 1966 à 1975 à sept journalistes. Ce qui transforme curieusement ces entretiens séparés en une sorte "d'interrogatoire tournant", où les sept questionneurs harcèlent le malheureux romancier, qui a pourtant l'air de s'amuser beaucoup.

10/1979

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Littérature française

Adelaïde

" L'année même où Frédéric Rothbanner sortit de l'académie militaire pour entrer aux chevau­légers, Elisabeth Hermansburg le distingua. Ce fut une sorte de coup de théâtre. Rien n'avait préparé la société à une chose si singulière, et, dans le premier moment, les clameurs furent infinies. Le gros Maëlstrom, soupirant déclaré de la comtesse depuis des années, et surtout Bernstein dont les folies pour elle étaient si connues, folies qu'incontestablement elle avait encouragées, jetèrent feu flammes, et ne manquèrent pas de partisans. Le grand­ duc lui­ même, se laissa toucher par l'indignation générale et adressa à la coupable une épigramme si aiguë qu'elle aurait dû en être transpercée ; mais elle répondit vertement à Son Altesse Royale, et sous une couverture tellement respectueuse, que les rieurs passèrent de son côté. Bref, ce qui était fut et resta tel sans qu'on y pût rien changer. Au bout de six mois tout le monde, sauf les deux transis évincés, en avait pris l'habitude, et il n'en était plus question. Cependant, en apparence du moins, rien de plus absurde. Elisabeth avait trente­ cinq ans et était dans l'éclat parfait de sa beauté, avec une réputation d'esprit grandissant tous les jours et qu'il était impossible de surfaire... ".

03/2024

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XVIIe siècle

Le prisonnier d'Olmütz

1794, Moravie, empire d'Autriche. Depuis son arrivée nocturne sous bonne escorte, un mystérieux prisonnier croupit dans un cachot de la cité fortifiée d'Olmütz. Sur ordre de l'empereur François II, nul ne doit connaître son nom, ni même son origine. La fièvre, la folie, la mort, puis l'oubli semblent la sentence recherchée. Dans les faubourgs de la ville, à la tête de l'hostellerie "Le Cygne d'Or", Anna Koudelkova accueille deux étrangers, répondant aux noms de Francis Hüger et Erik Bollmann. Que viennent faire dans cette région perdue, cet étudiant américain et ce docteur Hanovrien ? Pourquoi s'intéressent-ils à l'activité du chirurgien-major Haberlein, médecin militaire de la prison ? Et pour quelle raison le plus jeune du duo tourne-t-il autour de la jolie personne d'Anna ? Attitudes singulières qui pourraient bien intéresser Rodolphe Leiner, le redoutable enquêteur de la ville... Auteur de plusieurs romans historiques, Frédéric Preney-Declercq ressuscite une nouvelle fois des oubliettes de l'Histoire, un épisode de la vie d'une personnalité célèbre. Il donne ici la pleine mesure de ses dons d'écrivain qui unissent un respect scrupuleux de l'histoire à un sens précieux du romanesque. Captivant et passionnant.

03/2022

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Littérature française

Le Dernier Salut de l'amazone

Aout 1893. Le Cirque Brésilien installe son chapiteau et sa ménagerie en plein coeur de Clermont-Ferrand. Le cirque a fondé sa réputation sur le numéro de dressage équestre de sa vedette : la baronne écuyère, Jenny de Rahden. Sur son passage, avec son tendre regard vert et sa voix cristalline, la baronne de Rahden fait tourner la tête de bien des hommes : du jeune Georges, fasciné par l'univers du cirque, à son cousin Frédéric qui, à dix-huit ans, rêve de s'affranchir de son père éleveur de chevaux, en passant par le journaliste Claude Desmarets à la recherche d'une actualité sensationnelle et M. de Castenchiold, mystérieux soldat danois éperdument amoureux de Jenny. La tête tourne surtout au baron de Rahden, époux colérique et extrêmement jaloux, qui veille au-dessus de cette cour assidue. Un soir de représentation, des coups de feu retentissent en coulisses. Qui en est l'auteur ? Qui en est la victime ? C'est le sujet, trente ans plus tard, devant un auditoire conquis, du récit de Wally Costel, écrivain à la mode et témoin du drame. Au sein de cette assemblée, une personne est à l'origine du récit, une jeune femme blonde aux yeux verts avec une inflexion de voix troublante...

03/2020

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Mal de dos

SOS mal de dos. Les bons gestes et les bonnes postures

Devant votre ordinateur, au volant, avec vos enfants, en vidant votre lave-vaisselle ou encore au cours de zumba, les gestes de la vie de tous les jours, s'ils sont mal exécutés, peuvent vite devenir douloureux. Et il est parfois difficile ensuite de se débarrasser des bobos chroniques. Frédéric Srour, kinésithérapeute et ergonome, et Emmanuelle Teyras, illustratrice sujette aux torticolis (sans doute parce qu'elle a un grand cou ! ), vous proposent un guide visuel de tous les exercices les plus simples, des gestes et des postures adaptés aux situations de la vie quotidienne, pour prévenir et faire disparaître toutes ces petites douleurs qui empoisonnent votre quotidien. Quelques exemples d'infos que vous trouverez dans ce guide : - Des notions d'anatomie pour mieux comprendre comment bouger sans se faire mal ; - Au bureau : comment régler son siège, son écran, se tenir en réunion ; - A la maison : comment s'occuper des tâches ménagères en toute sécurité, bricoler et même traîner sur son canapé ; - Avec les enfants : la meilleure façon de les porter, les changer ; - Au sport : quel sport pour quel bénéfice ? comment s'y préparer, s'échauffer ou s'étirer ; - Que faire quand on a mal ? - Et toutes les idées reçues auxquelles il faut... tordre le cou !

01/2022

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Littérature française

Jusqu'à ce que mort s'ensuive

"Ceux devant qui se sont dressés, sous l'éclatant ciel bleu de juin, ces deux effrayants chefs-d'oeuvre de la guerre civile, ne les oublieront jamais" : Victor Hugo, dans un chapitre des Misérables, évoque ainsi les deux plus formidables barricades de l'insurrection parisienne de juin 1848, dont il fut un témoin et même un acteur. A la tête de l'une un "gamin tragique", ouvrier mécanicien, derrière l'autre un géant truculent, ex-officier de marine. Emmanuel Barthélemy, l'ouvrier, et Frédéric Cournet, le marin, ne sont pas des personnages de fiction, ils ont réellement existé. Ils ont beau se battre du même côté en ces jours de sang, ils vont devenir des ennemis mortels. Hugo résume leur destinée furieusement romanesque en quelques lignes qui m'ont donné envie de reconstituer du début jusqu'à la fin, de Paris à Londres, l'histoire croisée de ces deux figures oubliées des révolutions du dix-neuvième siècle. On y voit des barricades, le bagne, des évasions, un coup d'Etat, un duel à mort, plusieurs meurtres, le gibet, et des comparses comme Karl Marx et Napoléon III. Et Hugo lui-même, excusez du peu. C'est ce livre. O. R.

01/2024

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Histoire du cinéma

Les Enfants du paradis de Marcel Carné

La sortie des " Enfants du paradis " est volontairement retardée jusqu'à la Libération afin d'être proposée au public dans une France délivrée qui le recevra avec ferveur. Ce long métrage en deux épisodes (" Le boulevard du crime " et " L'homme blanc ") donne à voir les coulisses du théâtre et est dédié au peuple modeste qui va se percher tout en haut, aux places les moins chères, dans le poulailler... le paradis ! Le sujet principal est l'amour contrarié : celui de Garance (Arletty), une foraine qui aime tout le monde, éprise de liberté, qui clame " je suis comme je suis " et qui affirme " c'est si simple l'amour ". Elle catalyse l'amour protéiforme de quatre protagonistes. Celui de Baptiste Debureau (Jean-Louis Barrault) - célèbre mime qui jouait au théâtre des Funambules - est ardent, passionné, silencieux et rêveur. L'amour de Frédéric Lemaître (Pierre Brasseur) - figure parlante opposée au mime et grand acteur de l'époque - est sensuel, pragmatique et fait de paroles. Celui de Lacenaire (Marcel Herrand) - le poète-assassin - est plus cérébral. Quant à l'amour du Comte Edouard de Montray (Louis Salou), il est corrompu et vénal. Un seul est vrai et réciproque : celui de Garance et de Baptiste...

06/2022

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Arménie

L'Arménie va-t-elle disparaître ? Un conflit oublié aux portes de l'Europe

Une nouvelle guerre menace l'Arménie, comme l'annoncent clairement les inquiétants projets géopolitiques de l'Azerbaïdjan et de la Turquie, comme le prouve aussi leur pression permanente sur l'enclave chrétienne bimillénaire du Haut-Karabakh. La question n'est plus de savoir si cette guerre aura lieu, mais quand elle aura lieu. Prise en tenaille entre l'Azerbaïdjan et la Turquie, lâchée par la Russie au jeu ambigu, l'Arménie est seule, livrée à elle-même, victime collatérale du conflit en Ukraine. Les Arméniens se voient abandonnés à leur sort, comme le furent leurs ancêtres, lors du génocide perpétré par les Turcs en 1915, dans une indifférence quasi générale. Une catastrophe humanitaire sans précédent se prépare et, de nouveau, l'Occident regarde ailleurs, prêt au compromis avec l'Azerbaïdjan et la Turquie. Cette complaisance européenne ne fait qu'encourager leur implacable politique de puissance. Grand reporter familier du Caucase et spécialiste des questions militaires, Frédéric Pons raconte avec force et clarté la situation dramatique de l'Arménie. Il rappelle comment le destin de ce petit pays - le plus vieil Etat chrétien du monde - concerne directement l'Europe et ses valeurs. Le soutien à l'Arménie est un défi civilisationnel à relever.

11/2023

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Religion

Arnaud de Brescia dans les sources du XIIe siècle

Le public français, en ouvrant ce livre, va rencontrer deux italiens remarquables : un auteur et son personnage, le médiéviste Arsenio Frugoni (1914-1970) et le réformateur du XIIe siècle, Aranaud de Brescia. Pour un dictionnaire fameux, Arnaud " soulève en 1140 les Romains, chasse le pape Eugène III et entreprend de restaurer la République romaine. Il garda le pouvoir pendant dix ans, puis fut vaincu par Frédéric Barberousse et brûlé sur son ordre. " Hélas, presque tout est faux dans cette légende colportée depuis des siècles, et Arsenio Frugoni met en pièce ce mythe en montrant qu'Arnaud fut fondamentalement un réformateur religieux austère et passionné, qui rencontra la révolution romaine plus qu'il ne l'inspira. Mais la manière importe autant que la conclusion. Car, avec une érudition forte et souvent malicieuse, Frugoni suit une méthode étonnante. Les sources étant pauvres et lacunaires, au lieu de les combiner pour atteindre du vraisemblable, Frugoni creuse les différences en traitant les sources séparément, comme autant de versions viaisées, partielles et partiales. Ce rashomon historique ne nous fait pas seulement découvrir la vraie figure d'Arnaud, il nous apprend aussi comment on écrit l'histoire, au Moyen Age et de nos jours. Aucun relativisme dans cette leçon : le vrai s'entrevoit si l'on dissipe les brumes du vraisemblable.

01/1993

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Au-delà

Maman ils m'ont assassiné, mais je suis vivant

Si vous êtes en deuil et plus particulièrement si comme moi, vous vous êtes retrouvées "?mamans orphelines?" et avez été dépossédées de l'être que vous aimiez le plus au monde, alors je vous invite à lire mon témoignage. Six mois après le décès brutal de mon fils Frédéric, un matin en me réveillant, une évidence s'imposa à moi : médium spirite, je devais communiquer avec lui. Et, c'est en toute simplicité que j'ai choisi de vous faire part des signes matériels et intemporels reçus de mon fils et des conversations que nous avons échangées, durant plus de quinze mois. Toutes ces manifestations attestent, au-delà du rationnel, de l'existence d'une autre vie après notre départ terrestre. Il vous appartient de faire appel à votre libre arbitre pour accepter d'y croire ou non. Dans le respect absolu de vos convictions religieuses, vos doutes, vos interrogations, je vous amène, pas à pas, au plus près de mon coeur, de mon âme pour vous permettre de vibrer avec moi dans cette relation mère-fils exceptionnelle. Que ce témoignage vous aide à continuer votre chemin de vie du mieux possible, non dans la souffrance de l'absence physique de vos défunts, mais dans la sérénité de leur présence spirituelle.

01/2024

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Histoire de France

"Merci d'avoir survécu"

Juillet 1942. À la veille de la rafle du Vel' d'hiv', Henri Borlant et sa famille vivent depuis trois ans dans une bourgade près d'Angers. Émigrés russes d'origine juive, les parents sont avant tout des français, naturalisés par décret peu avant la naissance d'Henri. Le père est tailleur. Ils ont neuf enfants. A la rentrée scolaire ces derniers sont inscrits d'office à l'école libre où ils reçoivent l'enseignement catholique. A la demande de l'abbé qui leur fait la classe, ils sont baptisés. A 13 ans, Henri devient catholique pratiquant. Le 15 juillet 1942 des soldats allemands l'arrêtent, lui, son père, son frère 17 ans et sa sœur 21 ans. Ils sont déportés directement d'Angers au camp d'Auschwitz Birkenau. Henri ne les reverra jamais. Il survit 28 mois à la faim, au froid, aux coups, aux humiliations, à la tuberculose, aux massacres quotidiens et aux fréquentes sélections pour la chambre à gaz. Fin octobre 1944 le camp est évacué vers l'Allemagne à l'approche de l'armée soviétique. D'Ohrdruf, qui dépend de Buchenwald, Henri réussit à s'évader à la veille de l'arrivée des Américains. 15 jours plus tard, il est à Paris où il retrouve sa mère et cinq de ses frères et sœurs. A 18 ans, il surmonte tous les obstacles et démarre ses études secondaires. Deux ans et demi plus tard il obtient son bac et entre à la faculté de médecine. Installé comme généraliste à Paris depuis 1958, il rechute de la tuberculose en 1974. Un long traitement induira un état dépressif. Il entreprend une psychanalyse. En 1992 on lui demande pour la première fois de témoigner. Depuis il n'a plus cessé de le faire publiquement, aussi bien en France qu'à l'étranger.

03/2011

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Littérature étrangère

Toutes nos mères

Margherita, la narratrice, est née fille dans une famille de femmes, elle représente l'avenir et la continuité... Une histoire qu'elle explore pour retrouver les êtres aimés : au premier rang se tient Ninin, origine et archétype, entourée de ses soeurs Maria, Margherita et Michin. Tout commence à la fin du XIXe siècle dans une bourgade du Canavese, une région du Piémont aux frontières incertaines. Le quotidien à la ferme est rude. Exposées à la tyrannie de la matriarche, les soeurs ne rêvent que de la ville. Elles seront mieux dans la vallée où les fabriques de textile embauchent des femmes et des adolescentes et où l'on ne se contente pas de polenta. Au nouveau siècle tout juste entamé, elles réalisent leur rêve et s'installent à Circé, où elles élèveront ensemble leur fille. A elles toutes, elles n'en auront qu'une, et leur petite-fille. Pas facile pour les hommes de trouver leur place quand ils ne sont pas contraints à l'exil. Ils constituent pourtant des figures fugitives mais incontournables de ce portrait de groupe. Au-dessus de leur tête va défiler "l'histoire de près d'un siècle, avec ses événements et ses prodiges : la lumière électrique, les vagues d'émigration, les automobiles, le cinéma, Mussolini, la Libération et la République, la populaire émission de variétés Canzonissima, les premiers pas sur la Lune, les minijupes." Au gré de photos retrouvées, des fables transmises de génération en génération, des couleurs et des odeurs ni vues ni senties, juste imaginées dans l'écho des mots, Margherita recompose l'histoire de sa famille, "une histoire minuscule, obstinée, toujours à recoudre et à sauver, une aventure discrète" qui coupe le souffle.

04/2015

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Littérature étrangère

Contes du chemin de fer

Contes du chemin de fer. La vie a bien changé à Guilas, paisible bourgade d'Ouzbékistan, depuis que le train s'y arrête : les tribus d'Asie centrale, les voyageurs de toutes origines, et bientôt les populations déportées par le régime communiste y côtoient les autochtones, forcés de s'habituer à leurs nouvelles conditions de vie. Pendant la Seconde guerre mondiale, période sur laquelle s'ouvre cette étonnante polyphonie, le coeur de la petite ville bat à l'auberge de la gare : les bras cassés qui sont restés à l'arrière - Oumareli l'Usurier, réformé pour avoir pris seize kilos pendant son séjour en prison, Tolib le Boucher, si maigre qu'on lui confie le ravitaillement du village, et Koutchar la Tchéka, le représentant de la police politique - y égrènent ragots et anecdotes. Exilés, adultères, orphelins, profiteurs, aventuriers et mendiants de tous poils défilent en une chronique débridée, véritable plongée ethnographique dans un microcosme où l'arrivée du train n'a pas été le seul traumatisme. Le matérialisme historique a en effet pulvérisé la vieille tradition soufie et les habitudes culturelles profondément ancrées d'un islam traditionnel : maintenant, il faut choisir entre bigamie et déportation, transformer les postes de fonctionnaires en charges héréditaires, bref, les petits arrangements avec le communisme sont la matrice de multiples histoires, tragiques ou grotesques, qui s'enchaînent comme autant de motifs dans le tapis. Car c'est bien le charme et la singularité de ce livre exubérant, construit à la manière des contes des Mille et une Nuits, que de faire émerger de la juxtaposition des histoires un univers singulier et d'inviter son lecteur à un éblouissant voyage au pays des contes et légendes d'une Asie centrale méconnue.

10/2009

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Littérature étrangère

Royaumes juifs Tome 1 : Trésors de la littérature yiddish

Le yiddishland rassemblait des royautés minuscules parfois réduites aux dimensions d'une bourgade, disséminées au cœur de notre vieille Europe et sur ses marches orientales. Les jours de fête, toutes se transformaient en autant de petites Jérusalem. Ces royaumes étaient aussi ceux du verbe et de l'écriture. Territoires de papier et d'imaginaire. Car le yiddishland était riche de sa littérature. Portée par l'explosion de l'imprimerie, marquée d'un sceau fécond par un échange constant entre la tradition sacrée juive et la chrétienté environnante, la littérature yiddish s'affirme au début du XXe siècle. Pendant plus de cinq cents ans et jusqu'au Génocide, il y avait toujours eu en Europe un Juif pour chanter, écrire, raconter ses joies et ses peines dans une langue née entre Rhin et Moselle, dans les communautés juives de Rhénanie. Le yiddish était pratiqué en 1939 par dix millions de personnes. Chacun sait comment toute cette vie fut engloutie : en moins de dix ans, le yiddish devient quasiment une langue morte, exilée du monde. Royaumes juifs exhume les trésors littéraires de cette langue assassinée qui se parlait par-dessus les frontières et faisait exister satire, mélodrame, rire et mystère. Les personnages des romans présentés dans ce volume sont des errants, des mendiants, des voyants, des chercheurs d'impossible. Ils nous parlent tous d'un monde disparu. Rachel Ertel, en concevant ce volume, fait œuvre de résurrection. Les écrivains qu'elle a rassemblés comblent un vide tragique. En leur rendant la parole, Rachel Ertel dit vouloir " inscrire dans le patrimoine français et universel l'univers imaginaire de ce yiddishland, qui a puisé aux sources de la société juive, mais aussi à celles de toutes les sociétés européennes Qu'elle en soit remerciée !

03/2008

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Histoire internationale

Histoire de Buenos Aires

A l'image du tango qu'elle a vu naître et des labyrinthes chers à Jorge Louis Borges, Buenos Aires est une ville mythique. Dès sa fondation, son histoire est jalonnée de disparitions que les légendes ou la poésie viendront combler jusqu'à se confondre avec elle. Les premiers Espagnols doivent l'abandonner en 1536, peu après l'avoir fait surgir du néant. La bourgade renaît, à l'orée de la pampa, vivant de la chasse au bétail ensauvagé et de la contrebande. Longtemps capitale des gauchos, elle devient en 1778, celle du vice-royaume du Rio de la Plata, puis le berceau de la révolution des peuples sud-américains contre l'Espagne. La toute jeune capitale de l'Argentine, avec ses rues tirées au cordeau, est une ville immense, dont le rayonnement intellectuel ne s'éteindra qu'au temps des dictatures. C'est une ville cosmopolite où d'innombrables Européens cherchent à faire fortune et où toutes les races de la terre viennent se fondre. Bientôt, les enfants d'immigrés et les marginaux s'identifient à Gardel, un enfant de Toulouse, grâce auquel le tango conquiert un public international. Au fil des siècles, bien d'autres personnages charismatiques suscitent la faveur des Portègnes : San Martin le libertador, Rosas le pourfendeur de l'impérialisme européen, Evita Peron la tant aimée, Diego Maradona, idole d'une Argentine triomphante. En 1976, la ville qui avait donné à des millions d'hommes un sol et des rêves sombre dans les ténèbres. Commence alors l'opération " Grand silence " au cours de laquelle trente milles personnes disparaissent. " Mais y a-t-il un oubli qui ne contienne un souvenir ? " Demande Roberto Juarroz. Les mères de la place de Mai n'oublieront jamais, elles qui pendant près de vingt ans se sont battues pour connaître la vérité.

11/1997

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Littérature française

Le Lorientù

Saint-Joseph en Lorientù est une bourgade de vallée prise en tenaille par une longue autoroute qui encrasse continuellement le suc de son oxygène et une usine métallurgique qui opprime sa population. Elle subit aussi, par-dessus tout, celui qui écrase, celui qui effraie, celui qui éradique toute forme de luminescence céleste à son morne quotidien, celui qui barre et barrera à jamais l'étendue de son horizon : le Pic du Lorientù. Ce formidable monstre pétré émerge furieusement des racines de la vallée ; son incroyable mais effroyable versant nord reste, encore à ce jour, indompté des mains humaines. Il est celui qui impose l'ombre éternelle à cette triste bouchée de ville étalée à ses pieds. Au creux de son cocon de vallée, Saint-Joseph semble se consumer communément sous les incendies du monde moderne. Mais un imperceptible poison s'infuse progressivement dans son éther ; un poison semblant provenir d'obscures forces invisibles, comme un cri vengeur qui s'abat sur le pire du vivant... La créature humaine ne méritait que le châtiment. L'auteur est un jeune homme d'une vingtaine d'années. Il a été bercé par la langueur d'un petit village de Savoie, calfeutré sur son perchoir montagneux, bien loin des ouragans de la civilisation. Ce cadre lui a laissé beaucoup de séquelles puisqu'il a emmuré profondément ses racines dans la souche de ce terreau qui l'a abreuvé. Il lui a injecté sa rage du milieu naturel, ses considérations sans bornes pour le monde paysan, son amour pour la faune, sa vénération de la flore mais aussi son aversion du modernisme, son exécration des nouvelles technologies et sa frayeur d'un capitalisme dévastateur. En 2019, il débute la rédaction du présent ouvrage.

02/2023

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Romans policiers

Bigoudis et petites enquêtes Tome 4 : Panique sous le sapin

Après avoir affronté seule le mariage de son ex et de sa soeur, Léopoldine Courtecuisse en veut à Quentin sur lequel elle comptait pour la soutenir dans cette épreuve. Deux nouveaux meurtres, en plein marché de Noël, vont les contraindre à faire encore une fois équipe. Deux meurtres, deux enquêtes... de quoi occuper la brigade et le " gang des connasses " ! Le marché de Noël va décoiffer avec Léopoldine Courtecuisse ! Léopoldine Courtecuisse, coiffeuse dans la petite bourgade alsacienne de Wahlbourg, est mère de deux adolescents intenables et séparée de leur père qui l'a quittée pour sa jeune soeur, la préférée de ses parents. Toujours positive, toujours l'âme d'une battante, elle vient pourtant de vivre plusieurs événements qui l'ont déstabilisée. Elle a assisté au mariage de sa soeur avec son ex et s'est sentie trahie par l'attitude inqualifiable de son meilleur ami, Quentin, au cours de la noce. Ami qu'elle aide dans ses enquêtes depuis l'arrivée de ce dernier à Wahlbourg. Toutefois, ces récentes péripéties l'ont aidée à se rapprocher de sa famille et à se sentir encore plus forte. Décembre approche : une période sacrée en Alsace, celle des festivités de Noël et des odeurs de Bredele. Les préparatifs des fêtes vont être gâchés par un accident de voiture (pas si fortuit) et la découverte du corps du maire de Westheim, déguisé en Père Noël, étranglé avec une guirlande électrique sur la place du village. Bien que Léopoldine et Quentin soient en froid, ils vont devoir collaborer autour de ces deux enquêtes. Car l'enjeu est de taille. Un élu assassiné en plein marché de Noël et une richissime veuve renversée par un chauffard le même soir, ça n'arrive pas tous les jours. Les gendarmes, épaulés par la famille Courtecuisse, ont donc du pain sur la planche !

10/2023

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Littérature française

Contrefeu

Le 15 avril 2010, dans l'enceinte de Pontorgueil, une bourgade érigée dans un triangle fictif avec Verrières et Valsaunier pour voisines, se déroule un drame : la cathédrale, emblème de la ville, est ravagée par les flammes et s'effondre. Reste l'énigme : est-ce un funeste accident ou un acte prémédité ? Bien que la réponse demeure inconnue, cet épisode tragique révèle une relation amoureuse clandestine entre l'évêque et une fidèle de sa paroisse. Au-delà, le récit plonge dans l'exploration minutieuse de la vie sociale d'une province typique, où chaque personnage, tout en dissimulant ses fautes, tisse des alliances et s'emploie, avec une obstination variable, à démasquer l'incendiaire : soit un migrant africain, coupable idéal par excellence, soit un rejeton d'une famille aisée, pourvu d'un mobile convaincant mais dépourvu d'alibi, soit encore un marginal, égaré dans les vapeurs de son addiction.

De cet incendie, l'évêque et sa maîtresse émergent profondément bouleversés. Radicalement séparés et ayant perdu leur foi, ils s'efforcent, avec plus ou moins de succès, d'allumer des feux de diversion pour sauvegarder ce qui reste intact en eux. Les autres protagonistes, quant à eux, s'ingénient à tirer profit de la situation, une démarche nettement plus pragmatique et donc plus susceptible de réussir.

Le roman, en alternant les perspectives sur l'incendie et ses répercussions, tisse une trame narrative centrée sur le motif du feu : feu du désir, de la passion amoureuse, de la controverse, ou de l'enfer – un feu qui, selon les circonstances, détruit ou régénère. Il offre avant tout une chronique savoureuse de la mesquinerie quotidienne et un hommage subtil à l'ambiguïté de la vérité.

01/2024

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BD tout public

E dans l'eau

Un polar glauque et déjanté dans lequel rôdent les ombres de Tarantino et des frères Coen. Neil est un flic triste. Sa femme le trompe. Sa fille traîne avec de mauvaises fréquentations, comme on dit dans les bonnes familles. Quant à lui, il traîne une déprime et une boulimie maladive liées à une série d'homicides non résolus dans une ancienne ville, une ancienne vie. Mais alors que Neil pense se refaire une santé dans une jolie petite bourgade de province, une bizarre enquête sur un meurtre sans corps le replonge dans une affaire au parfum nauséabond de déjà vu. Les évènements inexpliqués se succèdent, et c'est toute la famille qui replonge dans ses addictions. Pour lui la boulimie, pour sa femme les amants et pour sa fille la drogue et les mecs louches. Bref, Neil sent que ça dérape à nouveau. Mais cette fois-ci, il a l'impression qu'il ne s'en sortira pas. Une seule chose est sûre, soit il bouffe, soit c'est cette vie qui finira par le dévorer... Détraqués, crétins, arrivistes, paumés ou dépressifs s'entrecroisent au sein de cette histoire riche en courses poursuites, imbroglios mortels et dialogues virtuoses. Un beau catalogue de losers et de déjantés magnifiquement mis en image par le dessin très "pulp" de Rica, jeune dessinateur nourri aux comics yankee qui signe ici son premier album. Une ambiance de série B pleinement revendiquée par Ozanam - scénariste ayant déjà publié chez Vents d'Ouest, La Caravelle, Delcourt et récemment auteur d'un superbe Le Chant des sabreschez KSTR -, qui propose avec E dans l'eauune intrigue fragmentée à la manière du Pulp fictionde Quentin Tarantino, en racontant son histoire de quatre points de vue différents, quatre versions qui se complèteront pour emmener finalement le lecteur vers un dénouement surprenant.

05/2009

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Littérature française

Nouveaux contes en stock

Le recueil s'ouvre sur neuf histoires de peurs. Viennent ensuite trois histoires de petits chemins, cinq contes de Noël, dix histoires de nourriture et douze histoires de plaisirs sucrés. Le livre se termine par dix-huit histoires de moments magiques. Ces contes parlent d'amitié, de confiance accordée, de passions, de rencontres, de communion avec la nature, de rêves, d'ambitions et des multiples ressources dont chacun dispose sans toujours en avoir conscience. Un prince héritier a peur de tout. La reine, sa mère, cherche à le débarrasser de ce fâcheux travers. Les fées n'ont hélas pas les recettes espérées ! Seul un coup de foudre guérira le jeune homme. Dans la plupart de ces histoires, même les animaux et les choses éprouvent des émotions et se montrent astucieux. C'est par exemple le cas du sentier dont il est question dans "Le petit chemin et le Diable". "C'est une belle histoire d'amitié sauvée par le petit chemin", écrit Marcelle Pâques. Des contes chargés de magie comme ceux-là, il y en a de nombreux dans ce livre : pour aider un ramoneur, père Noël fait appel à une nouvelle technologie, une vieille dame et sa petite-fille s'épaulent afin de réaliser les projets plutôt fous qui leur tiennent à coeur, des villageois se vengent d'un ogre en le mangeant, un plat banal associé aux joies de l'enfance accompagne étonnamment un couple tout au long de sa vie, une bonne fée veille sur le bonheur de tous les habitants d'une bourgade,... Chaque tête de chapitre est illustrée par des dessins évoquant un ou plusieurs contes. Les dessinateurs sont de Maryvonne et Jean-Pierre Sanson, artistes rémois.

05/2017

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Musiques du monde

Une famille bretonne en Kabylie. Septembre 1969 - Juillet 1974 - Une chorale au C.E.M. de Larbâa-Nath-Irathen

Jean-Etienne Le Roux est né en 1943 dans une famille bretonnante de Plonévez-du-Faou, une bourgade du centre Finistère. En 1969, sa femme Dany et lui, tous les deux enseignants, décident de partir à l'étranger enseigner dans le cadre de la Coopération. Ils obtiennent un poste dans un collège de Kabylie au coeur du massif du Djurdjura, à Larbâa-Nath-Irathen. Avec leur enfant de 2 ans ils font le voyage vers leur lieu d'affectation en voiture par l'Espagne et le Maroc. Très vite l'auteur découvre de nombreuses similitudes entre la musique traditionnelle bretonne et la musique kabyle. Il décide alors de tenter un mariage entre ces deux musiques en y ajoutant de la polyphonie ; pour cela il crée une chorale au collège et écrit, à partir de chants kabyles collectés, des chceurs à 2 et 3 voix ; pour composer il bénéficie des acquis de sa propre formation musicale, notamment en classe d'harmonie. Pour lui cette rencontre entre deux cultures était l'expression la plus riche d'une véritable coopération car si les élèves kabyles s'initiaient à la polyphonie, lui découvrait et s'enrichissait de leur musique. Cette chorale a vécu 4 années, de 1970 à 1974 ; elle s'est produite à Tizi-Ouzou, Blida, Alger, Sétif, Dellys ; un reportage lui sera consacré sur la radio kabyle de l'époque. D'un niveau modeste compte tenu des difficultés techniques rencontrées elle aura eu le mérite d'offrir aux élèves de nouveaux horizons, d'avoir présenté sur scène un visage original de leur pays : la Kabylie. Cet ouvrage de mémoire est dédié à sa femme Dany décédée en 2008, aux anciens choristes ainsi qu'à tous ceux qui ont été leurs élèves de 1969 à 1974. Leur second fils est né en avril 1971 à Larbâa-Nath-lrathen.

03/2021

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Romans de terroir

La Ferme du vieux château

Dans cette jolie bourgade tranquille, l'irruption d'un homme jeune, citadin, pressé et mystérieux, fait sensation. Il s'appelle Jean Laforest. Que vient-il faire, frimant dans sa voiture de luxe, alors que depuis des années aucun Laforest n'est apparu à Mazereix ? De cela chacun se félicite : trop de mauvais souvenirs s'attachent à ce nom ! Jean, récent héritier des maisons familiales, a voulu connaître le village natal de ses parents où dort un secret qu'il soupçonne depuis son enfance. L'hostilité à laquelle il se heurte le déconcerte malgré tout : qu'a bien pu faire le grand-père Eugène, le héros vénéré, pour susciter une vindicte si tenace ? Qu'importe ! Séduit par les constructions ancestrales, Jean décide d'entreprendre leur réhabilitation. Mais, pris par sa profession, il doit engager Isabelle Colin qui oeuvrera comme chef de chantier pour un patron globe-trotter. Durant ses longues absences, elle sera ses yeux, sa voix, et bientôt, une tendre entente les rapprochera. Bouleversant le village auquel ils assureront un nouvel essor, les travaux progressent et réservent d'étranges surprises. Aiguillonné par le climat de haine qu'il ressent violemment, Jean s'attache à découvrir le secret de Mazereix et à lever le voile du pesant mystère des Laforest. Certaines révélations s'avéreront destructrices. Doté d'une volonté de fer, nourri par l'amour d'Isabelle et encouragé par des amitiés fidèles, Jean parviendra-t-il à réconcilier le passé et le présent, et à réparer le mal commis trente ans avant sa naissance ? Tout en redonnant vie au bourg, il semble y parvenir. Mais les fantômes du passé se réveilleront. Car les rancoeurs sont durables, parfois même obsessionnelles, et étrangères à toute notion de prescription ou de pardon...

01/2012

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Littérature anglo-saxonne

Rue Krochmalna

Varsovie, début du XXe siècle. Après avoir fait fortune en Argentine, Max et Flora rentrent au pays chercher de la "marchandise" pour leur fabrique de sacs à mains, qui n'est autre que le bordel local. La marchandise - c'est-à-dire des filles -, Flora, experte en la matière, la choisira, et Max s'assurera qu'elle a bien toutes les qualités requises... A peine arrivés, ils renouent avec leurs vieux amis, Meir et Leah, membres éminents de la pègre de Varsovie, tout disposés à les aider dans leur recherche. Quand Meir présente à Max une très jeune fille innocente et pleine de grâce, Rashka, Max est sous le charme. Le seul problème étant que, finalement, il aimerait bien la garder pour lui seul. Flora, sentant venir le danger, renoue avec un ancien amant tandis que Max promet mariage et enfant à Rashka - passant sous silence le fait qu'il est déjà marié - et la convainc de s'enfuir avec lui à Paris. Paris, qui se transforme très vite en Otwock, petite bourgade sans intérêt à deux pas de Varsovie. Malgré les qualités de sa jeune maîtresse, Max ne tarde pas à s'ennuyer de ses amis truands, de leurs combines louches et des tavernes de la rue Krochmalna, et décide de rentrer à Varsovie, quitte à devoir affronter la justice et l'ire de Flora. Est-ce-que tout cela peut bien finir ? Non, certainement pas, sinon ça ne serait pas du Singer ! Dans ce nouveau roman inédit, Singer renoue avec ses thèmes de prédilections et signe un texte foisonnant et haut en couleurs - avec le noir en dominante - qui n'est pas sans rappeler l'univers de Keila la Rouge. Traduit de l'anglais par Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay

02/2022