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Michelle Mauduit-Pallanca

Extraits

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Littérature Italienne

Jeudi, le jour du barbier

De la déchéance à la renaissance, le récit de l'acteur italien Stefano Dionisi transforme son séjour mouvementé au sein des établissements psychiatriques italiens en une création littéraire d'une sincérité désarmante, empreinte de lucidité, d'empathie et de finesse d'esprit. En proie à une violente crise psychotique, un acteur célèbre abandonne un tournage à gros budget pour fuir à travers champs dans la nuit de l'Estrémadure espagnole. On le retrouve à l'aube dans un hameau abandonné, perché sur le toit d'une maison. Ainsi débute l'odyssée de Stefano Dionisi dans l'enfer de la folie. Jeune, beau, intelligent, aime? de tous et de toutes, l'étoile montante du cinéma italien se retrouve, du jour au lendemain, enfermé de force dans un établissement psychiatrique. D'un internement à un autre, l'auteur passe ses journées à bavarder avec ses compagnons d'infortune, à les observer, à les écouter. Avec, comme seules distractions, les cigarettes fumées sans discontinuer, le passage du barbier le jeudi et les visites quotidiennes de sa mère. Jamais de son père. De temps a autre, Dionisi tente un retour vers la vie professionnelle pour reintégrer le milieu, oh combien cruel, du cinéma. Dans le rôle du personnel soignant : le Prof, avec son maudit sourire, ses assistants Dévoreur et Talon Aiguille. Dans le rôle des patients, outre Stefano : le Furieux, et sa puce dans le cerveau ; Jean le Baptiste, qui fixe le plafond ou lit les Evangiles ; le Comte, un aristocrate dragueur, violent et alcoolique ; le Pilote, torturé par les victimes civiles de ses raids nocturnes en Irak ; le Taulard, enfin, un trafiquant de drogue qui a réussi à échapper à la prison. Autant de protagonistes hauts en couleur et profondement humains, soigne?s par psychotropes, psychothe?rapie, e?lectrochocs et thérapie de groupe. Sans oublier Tchouf tchouf, fige? jour apre?s jour devant une fene?tre herme?tiquement close dans l'attente anxieuse "d'un train qui est toujours en retard".

04/2022

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Critique littéraire

Les Contes d'Hoffmann. Ou Le reflet retrouvé de Jacques Offenbach

A la suite de la première des Contes d'Hoffmann, Ernest Reyer avouait : "Je doute, ai-je-écrit quelque part il y a bien des années déjà, qu'une oeuvre sérieuse sorte de la plume de qui a écrit les excentricités d'Orphée aux Enfers et de La Belle Hélène. Eh bien, je me suis trompé". Par un de ces pieds de nez dont l'histoire a le secret, Jacques Offenbach est acclamé pour le dernier opéra de sa production, Les Contes d'Hoffmann. Il connaît enfin le succès sur une scène officielle mais, ironie du sort, c'est à titre posthume ! Il gagne de ce fait sa place tant convoitée parmi les grands compositeurs dont les oeuvres brillent au frontispice des grandes salles lyriques. Cette reconnaissance post mortem de la qualité d'Offenbach en tant que compositeur d'opéra rejoignant ses illustres aînés après tant d'échecs, de déconvenues et un mépris toujours vivace, dessine presque une aporie rendant mystérieuse la genèse de la composition des Contes d'Hoffmann : l'artiste méprisé ou le poète maudit, pour rester dans la veine romantique, accouche soudain d'une oeuvre dont la beauté et la puissance ne peuvent rationnellement s'expliquer par une lente mais sûre progression artistique. Dans l'acte final des Contes – l'acte de Venise – Hoffmann paie de son reflet l'amour vénal de la courtisane Giulietta. Image symbolique, s'il en est, d'un homme - Offenbach - perdu et revenu de tout qui, en bradant son reflet, montre qu'il s'est perdu lui-même. Mais qu'a-t-il perdu ? Que va-t-il gagner ? Telles sont les questions auxquelles cet essai cherche à répondre en interrogeant les liens entre la vie personnelle et publique du compositeur et la modification d'un processus créatif - y compris dans l'utilisation du "léger" - qui, pour se changer, va puiser, comme le dit le livret, dans les "cendres de son coeur" le matériau de son inspiration.

10/2020

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Western

Bouncer Tome 12 : Hécatombe

Quand la fièvre de l'or s'empare de Barro City ! Une pluie diluvienne s'abat sur Barro-City depuis des jours. Les chemins qui mènent à la banque ne sont que boue. C'est là que Bouncer et ses amis ont déposé l'or mexicain qu'ils ont ramené des confins du désert de Sonora. Mais les lingots entreposés là attisent la convoitise. La ville est non seulement inondée, mais toutes sortes de malfrats et de crapules de la pire espèce déboulent de toutes parts, prêts à tout pour s'approprier cet or. Parmi eux, un groupe de voleurs aussi malins qu'impitoyables, ont mis en place un ingénieux projet de cambriolage pour s'emparer du butin. Quand le colonel Carter arrive avec ses hommes pour sécuriser l'or, le maire espère un retour au calme mais la situation dégénère lorsque les lingots se volatilisent comme par magie. Pourtant, le coffre-fort vidé est intact ! La tension est à son comble. Dans une ville où la foule se délecte des procès expéditifs et des lynchages, les victimes collatérales seront nombreuses et les apparences souvent trompeuses. L'extase de l'or génère la pire des violences et la ville pourrait vite disparaître dans un déluge de feu et de sang. Il se pourrait que cet or maudit mène le Bouncer bien plus loin qu'il ne l'aurait voulu, sur une piste funeste et sauvage de courage et de mort. Boucq et Jodorowsky signent un nouveau Bouncer tres sombre qui regorge de surprises et de rebondissements avec une galerie de personnages tout aussi étonnante et une mise en scene a couper le souffle ! Boucq s'est empareé du scénario en y insufflant toute son inventivité pour aboutir à une fresque grandiose, cruelle, impitoyable, sauvage et sans limites. Une nouvelle aventure spectaculaire qui redonne vie a un personnage culte de la bande dessineée.

11/2023

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Sciences historiques

Bonifacio, histoire, patrimoine, langue et culture

Très ancienne cité génoise en terre corse, le préside de Bonifacio constitue à lui seul un monde à part : un promontoire rocheux face au large et balayé par les vents. Réputé Port des Lestrygons dans l'Antiquité -présentés ici par Olivier Battistini de l'Université de Corse, la place médiévale d'un prétendu comte Boniface d'époque carolingienne a résisté à nombre de sièges aragonais, français et turc évoqués ici par Philippe Colombani, docteur en histoire de l'Université de Corte. Ensuite, Jean-Christophe Liccia, historien et ancien Président-fondateur de Petre Scritte, retrace pour nous ce que fut Bonifacio - patrie de marins, de corailleurs et charpentiers de marine. Le Professeur Michel Vergé-Franceschi, maître d'oeuvre de l'ouvrage, s'attache aux origines bonifaciennes de l'Empereur, Napoléon étant issu des plus vieilles familles génoises du préside, dont les Salinieri, et surtout les Cattaccioli, négociants, banquiers, notaires et hôtes de Charles Quint et de Cortès en 1541. Mais c'est Madame le Pr Claude Degott-Serafino, qui oeuvre aujourd'hui au sein de la municipalité de sa ville ancestrale, loin de sa Faculté de médecine parisienne, qui fait de cet ouvrage un vrai livre d'art avec Les monuments religieux de Bonifacio. Le préside ayant été fortement ébranlé dans ses Bouches par la tragédie de la Sémillante, il revenait à Michèle Battesti, docteur en histoire, directrice (h.) du Domaine défense et société à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (ministère de la Défense) de brosser pour nous ici l'historique de La Société centrale de sauvetage des naufragés, création du Second Empire. Forte personnalité bonifacienne, le cardinal Zigliara a trouvé son biographe avec Raphaël Lahlou. Enfin, le Pr Jean-Marie Comiti (Corte) consacre tout un chapitre à une langue spécifique : le parler bonifacien. Cet ouvrage constitue le tome XX des vingt Journées Universitaires de Bonifacio publiées aux éditions Piazzola (Ajaccio). Que le Pr Claire Huetz de Lemps (Sciences-Po-Bordeaux) soit remerciée de sa Préface qui retrace ces vingt années de travaux réalisés grâce à 250 conférenciers venus ici, en vingt ans, à l'initiative du Dr Jean-Baptiste Lantieri et de Jean- Charles Orsucci, maires de Bonifacio, sous la direction scientifique du Professeur Michel Vergé-Franceschi, avec l'étroite collaboration de Professeur Alain di Meglio (Corte) et d'Hélène Portafax (mairie de Bonifacio), véritable cheville ouvrière du tout.

06/2019

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Poésie

La Troisième Main

En épigraphe de la note finale de son recueil, Michèle Finck a placé ce mot d'ordre de Rilke : "Faire des choses avec de l'angoisse." Comme Balbuciendo était placé sous le signe de la double épreuve d'une séparation et de la mort du père, La Troisième Main a été écrit dans des circonstances très particulières : "Ce livre, composé d'une suite de cent poèmes d'extase musicale, a été écrit dans le noir et la pénombre, après une opération de la cataracte. Comme si, en opérant les yeux, on avait ouvert quelque chose de plus profond : brèche dans l'écoute ; non pas poèmes sur la musique, mais poèmes à et avec la musique ; poésie et musique intensément mêlées, qui tournoient tout au bord du silence. Noir avec torche de musique." Sept parties jalonnent cet itinéraire nocturne à travers les grandes oeuvres musicales, des plus classiques aux plus contemporaines : Vers l'au-delà du son ; Musique, opus neige et feu ; Pianordalie ; Violoncelle psychopompe ; Musique devance l'adieu ; Golgotha d'une femme ; Musique heurte néant. Comment décrire la subtile alchimie qui transmute la musique entendue en poème, comme un précipité de quelques mots, nullement descriptifs ni impressionnistes, mais rendant la même chose autrement, par d'autres moyens qui ne sont plus les sons mais les mots, avec leur propre économie et leur rayonnement propre. Il s'agit de transcription comme telle ouverture d'opéra de Rossini ou tel symphonie de Beethoven a pu être transcrite pour piano solo par Lizst. Et l'étrange est que les noms des oeuvres et des interprètes deviennent eux-mêmes comme des éléments du texte. Citons le premier de ces poèmes-transcriptions, comme un coup d'archet : "Bach : Cantate lch habe genug. /Hans Hotter. Anthony Bernard. //Seigneur, c'est assez. Baryton descendu /Tout au fond des sons jusqu'à la douleur. /Tout au fond du silence jusqu'à l'amour. / La musique relie les vivants aux morts. / Elle est leur étreinte. Leur bouche-à-bouche." Ainsi chemine l'écriture en creusant sans cesse davantage, du Lamento d'Arianna de Monteverdi au Kat'a Kabanova de Janacek ; du Chevalier à la rose de Strauss à Sequenza Ill de Berio ; des Leçons de ténèbres de Couperin au Strange Fruit de Billie Holiday ; de la Lulu-Suite de Berg au Arsis et Thésis de Michaël Levinas.

01/2015

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Littérature française

Chemins

"J'ai trois ans. Un homme qui me paraît immense entre dans la minuscule cuisine de l'appartement rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras, je ne l'ai jamais vu. Ma mère me demande de l'appeler papa. C'est mon père." Il a fallu à Michèle Lesbre un long et beau chemin avant que se dessine si nettement, dès la première phrase de son nouveau roman, la figure du père dont elle a poursuivi l'ombre au fil de ses livres. Chemins est certainement le plus autobiographique d'entre eux. Il n'en reste pas moins un roman. Assis sous un réverbère, un homme bien mis est plongé dans sa lecture. De temps à autre, il sort une pipe de sa poche, sans se laisser distraire. La narratrice, qui tarde à se mettre en route pour aller occuper une maison d'amis absents, se sent curieusement attirée par la scène insolite qui, jour après jour, se répète sous ses yeux. Quand elle découvre le titre du livre dans lequel est plongé l'homme, Scènes de la vie de bohème, une silhouette du passé se substitue à celle du lecteur du réverbère : elle s'était souvent demandé pourquoi, du roman de Henry Murger qui traînait dans son bureau, son père avait un jour parlé comme d'un livre qui était toute sa jeunesse. Quel rapport entre les aventures de quatre joyeux drilles à l'humeur frondeuse, au mitan du dix-neuvième siècle, et son père si sombre, dont elle n'a jamais percé la part de mystère et de douleur. Avec le livre de Murger, qui attendait son heure, elle s'engage alors dans un voyage lent, rythmé par de paisibles étapes au bord du canal où se perche cette maison qu'elle n'a pas très envie de rejoindre. Son imagination et sa mémoire dérivent au fil de l'eau et des rencontres - une gardienne de vaches, un éclusier tendre et un peu menteur, un délicieux couple de mariniers qui vont l'embarquer pour un bout de route... Mais elle ne s'arrêtera jamais très longtemps auprès d'aucun de ceux-là. Elle sait qu'ils la mènent à un autre rendez-vous, bien plus intime, avec ce père qui un jour fut un jeune homme insouciant rêvant de la vie de bohème... Chemins est une bouleversante quête du père, et un très beau roman des origines.

02/2015

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Sciences politiques

Front populaire N° 1, été 2020 : Souverainisme

Fondé par le philosophe Michel Onfray, Front populaire propose une réflexion poussée sur notre société et son avenir. politique et philosophique, cette publication trimestrielle réunit de prestigieuses signatures du monde politique et intellectuel. cette revue ambitieuse de 160 pages se veut être le porte-parole de toutes les sensibilités souverainistes. Entretien croisé Jean-Pierre Chevenèment, Philippe de Villiers, démographie contre démagogie Michèle Tribalat elle a travaillé près de quarante ans à l'institut national d'études démographiques (INED) sur l'immigration étrangère et l'assimilation. pour une autre écologie Eugénie Bastié, journaliste, essayiste, elle travaille pour le Figaro. Elle a fondé la revue d'écologie intégrale d'inspiration catholique limite. Le modèle français vu d'ailleurs Mathieu Bock côte docteur en sociologie, il est membre du conseil d'orientation de l'institut Thomas-More (Bruxelles et Paris). Son dernier ouvrage : l'empire du pol il était une fois le réveil du peuple français Francois Boulo, avocat, l'une des figures marquantes des gilets jaunes. Pourquoi nous devons rebâtir un front populaire contre la mondialisation. Thibault Isabel docteur en philosophie esthétique, il dirige la revue l'inactuelle. son dernier ouvrage : manuel de sagesse païenne (le passeur, 2020). revue de livres Franck Lanot professeur agrégé de lettres modernes au lycée Victor Hugo de Caen et écrivain. Son dernier roman : Retour à Blanchelande (le passeur, 2018). Santé : repenser notre modèle pour retrouver notre excellence Georges Kuzmanovic fondateur du mouvement politique république souveraine (Paris). Effondrement de l'école et conditions de sa reconstruction. Barbara Lefevbre professeur d'histoire-géographie en disponibilité, elle est présidente de l'association "voir et dire ce que l'on voit". Son dernier ouvrage : C'est ça la France : qu'a-t-on fait pour mériter ça ? (Albin Michel, 2019). D'un amer constat vers de véritables changements Jacline Mouraud figure du mouvement des gilets jaunes, Jacline Mouraud est porte-parole du comité Bastille et l'auteur de Jaune... et après ? (Télémaque, 2020) culture et barbarie. Céline Pina ancienne conseillère régionale d'Ile de France (PS), elle est la fondatrice de "viv(r)e la république", mouvement citoyen, laïc et républicain. immigration : le new deal britannique Jeremy Stubbs docteur en lettres de l'université d'Oxford (Magdalen College), et président des conservatives abroad in Paris (section française du parti conservateur).

06/2020

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 4/2022

Editorial / Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Sanctions, Countermeasures, and their Impact on International Arbitration by Charles Claypoole - Allocution introductive de Marc Henry - L'évolution de la question morale dans l'arbitrage, Intervention AFA, 18 octobre 2022, par Matthieu de Boisséson II. Chronique sur les investissements / Investments Chronicle Sous la direction de Laurie Achtouk-Spivak, Julien Cazala et Arnaud de Nanteuil, avec la collaboration de Claire Crépet Daigremont, Yasmine El Achkar, Mathilde Frappier, Arianna Rafiq et Benjamin Samson Actualités par Arnaud De Nanteuil [Le nouveau règlement d'arbitrage du CIRDI] Procédure 1) Questions temporelles dans l'arbitrage investisseur-Etat : applicabilité temporelle du traité bilatéral d'investissement et prescription des demandes, par Benjamin Samson 2) La délicate question de la représentation des parties devant les juridictions arbitrales, par Mathilde Frappier 3) Actualité du contrôle de la compétence par les juridictions françaises, par Yasmine El Achkar Fond 4) Interprétation des traités et clauses d'exception en matière environnementale, par Arianna Rafiq 5) Tour d'horizon des questions de corruption soulevées dans les différends en matière d'investissement, par Laurie Achtouk-Spivak 6) Protection de l'investisseur contre le déni de justice, par Julien Cazala Droit de l'Union européenne 7) Arbitrage d'investissement et droit de l'Union européenne, par Claire Crepet Daigremont III. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - Affaire Rusoro c. Venezuela : compétence, recevabilité et calcul de dommages et intérêts ne font pas bon ménage, par Marie Stoyanov, Ekaterina Oger Grivnova et Gary Smadja - Vers l'émergence d'un critère véritablement autonome du "risque de lésion grave" pour arrêter ou aménager l'exécution provisoire des sentences internationales ? , par Isabelle Michou - Obligation de révélation et devoir d'indépendance et d'impartialité des arbitres : effets d'un "accord procédural" réduisant le champ du doute raisonnable et maintenant l'obligation de révélation continue, par Marc Henry IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law Sous la direction de Michael Polkinghorne et Louis Degos - Allemagne et Autriche, par Detlev Khuner et Jessica Noy Gsell - Angleterre, par Rupert Reece, Natasha Peter, James Casey et Rebecca Mee - Brésil, par Eduardo Damião Gonçalves et Vicente Pereira De Assis - France [Arbitrage interne et international], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France [Règlement amiable], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - Italie, par Michele Sabatini et Valeria Fasciani - Suède, par Åsa Waller et Hampus Högberg - Suisse, par Pierre Yves Gunter et Nadia Smahi

02/2023

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Histoire des sciences

Les Savoirs sur l'animal dans l'"Encyclopédie méthodique". Tome 2

Les savoirs sur l'animal occupent une place centrale dans l'Encyclopédie méthodique (1782-1832) à une période où ce domaine connaît de profondes mutations. Nous en donnons une présentation détaillée, une édition commentée des principaux textes et un inventaire exhaustif des articles et des planches.

07/2021

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Histoire des sciences

Les Savoirs sur l'animal dans l'"Encyclopédie méthodique". Tome 1

Les savoirs sur l'animal occupent une place centrale dans l'Encyclopédie méthodique (1782-1832) à une période où ce domaine connaît de profondes mutations. Nous en donnons une présentation détaillée, une édition commentée des principaux textes et un inventaire exhaustif des articles et des planches.

07/2021

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Policiers

Les fils de Judas

Le 17 novembre 1465 au Liban, le grand Ma-Eddin fonde une secte religieuse qui réunit Musulmans et Chrétiens. Persécuté par les Ottomans, trahi par un de ses premiers disciples, Judasich, fils de Judas, il doit fuir. La parole du prophète s'enfonce alors dans la nuit. Veillée par quelques élus qui se transmettent son secret au fil des années, elle sera dissimulée pendant quatre siècles, dans l'attente de temps plus propices à sa révélation. Le moment est venu. Paris, 1865: au milieu de la nuit, alors que la ville disparaît sous un violent orage, le chimiste Callebrand travaille dans le silence de son laboratoire; seule la lumière rougeoyante du fourneau retient son attention. Ce soir, au cours de cette nuit d'apocalypse, il va enfin trouver la formule qu'il cherche depuis maintenant près de vingt ans. Oui, c'est bien cela: le secret de la malléabilité à froid des métaux. Quelques semaines plus tard, Raymond de Mahédin, dernier descendant du grand Ma-Eddin, revient d'un mystérieux voyage au Liban. A la tombée du soir, il emprunte le chemin malfamé de la chaussée de Clignancourt et se dirige discrètement vers une maison isolée située de l'autre côté des buttes Montmartre. Alors qu'il marche dans l'obscurité, Sir Archibald, l'accoste vivement et le provoque en duel. Il faudra attendre l'aube pour régler ce différend. Raymond a un rendez-vous auquel il ne peut se soustraire; s'il le souhaite, l'Anglais peut l'accompagner... Mais les héritiers de l'apôtre maudit, les fils de Judas, sont toujours là. Le dénouement approche. Au sommet de son art, Ponson du Terrail emporte ici ses personnages dans un tourbillon d'aventures étourdissantes, prodigieuses, pleines de rebondissements, rocambolesques pour tout dire. Les fils de Judas paraissent en 1867 en deux tomes (Un conte des mille et une nuits et Lamour fatal ) chez Edmond Dentu. Considérés par Claude Mesplède dans son Dictionnaire des littératures policières comme le ," chef d'oeuvre incontestable " de Ponson du Terrail, Les fils de Judas n'avaient pas été republiés depuis 1874.

03/2013

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Histoire littéraire

Cézanne et Zola aux noms de l'amitié

Le 4 avril 1886, Cézanne écrit à Zola. Une brève et bienveillante missive, sans posture, que seule l'épaisseur d'une amitié qui n'a rien à prouver permet. Pourtant, depuis plus de 100 ans, cette lettre, considérée comme la dernière, est instrumentalisée. Elle est présentée comme la cristallisation d'une discorde violente entre les deux hommes, dont les prémices se trouveraient dès mars 1886 dans le roman L'Oeuvre. Zola se serait en effet servi de Cézanne comme modèle pour caractériser le personnage de Claude Lantier, peintre maudit et aigri, au génie avorté. En novembre 2013, une nouvelle lettre de Cézanne à Zola est découverte. Datée du 26 novembre 1887 et d'une tonalité identique à la précédente, elle défie l'interprétation répandue jusqu'ici, la réduisant à des postures idéologiques. Son contenu témoigne bel et bien de l'actualité de leur amitié, cette force agissante qui les unie. Enquête policière, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié s'ouvre sur cette pièce à conviction et interroge. Si la postérité a retenu leurs noms, pourquoi l'histoire les a-t-elle séparés en écrivant à leur place leur rupture ? Récit de voyage, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié remonte le cours de leur vie - des larmes de Cézanne à la mort de Zola à la rencontre au collège Bourbon d'Aix-en-Provence en passant par la Grande Galerie du Louvre - afin de réécrire le texte de leur histoire volée. Eloge de l'amitié, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié traverse l'intimité de leurs oeuvres pour montrer que si les aléas et les engagements de la vie éloignent lentement, les choses de l'amitié jamais ne sont oubliées. Manifeste politique, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié est un récit à deux voix qui révèlent aussi notre époque, avec ses compromissions intellectuelles et politiques. Epreuve de la littérature et de l'art, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié fait vibrer une corde au son de leur nom, corde narrative qui conduit le lecteur dans une double intimité labyrinthique où la complicité rayonnante s'amuse de ces intellectuels qui cherchent à justifier leur maigre discours poétique par le nom des autres.

12/2022

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Histoire internationale

L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations

Avant les grands voyages du XVe siècle, les peuples du bassin méditerranéen, dont l'axe recoupe l'Europe occidentale, se considèrent comme les habitants du centre de la terre. Ils imaginent les autres à travers des schèmes hérités pour la plupart de l'antiquité grecque, latine et judéo-chrétienne. Dans les marges du Sud il y a l'Afrique, et l'Ethiopie qui désigne globalement le "Pays des Noirs". De connaissances géographiques encore sommaires, on déduit l'idée que la zone méridionale est exposée au soleil, ce qui la rend en partie inhabitable. Quant à la partie viable de l'Ethiopie, elle abrite des êtres étranges et monstrueux : c'est le pays des Ethiopiens, "les hommes à la face brûlée". Chez les encyclopédistes, les mathématiciens et les philosophes, comme dans la plupart des écrits à caractère populaire de la période médiévale, l'examen des textes fait apparaître une double tradition. La première, minoritaire, idéalise le "Pays des Noirs" et fait de l'Ethiopie un pays paré de nombreuses vertus. Ses habitants sont décrits comme des hommes de justice et de sagesse. A l'époque des Croisades, le monde occidental imaginera même un personnage singulier, le prêtre Jean, auquel les chrétiens projettent de s'allier pour combattre l'Islam. Dans l'ensemble, cependant, ce sont les préjugés défavorables à l'Afrique et à ses habitants qui dominent la pensée et l'imagerie du Moyen-Age. Selon cette tradition les Noirs appartiennent à la lignée de Cham, le fils maudit de Noé, et sont de ce fait destinés à la servitude. Leur couleur, associée à l'obscurité et au mal dans le vieux fond de l'inconscient collectif occidental, renvoie aux forces de l'ombre et de l'enfer, et donne lieu aux représentations les plus insolites. Les premiers voyageurs qui, au XVe siècle, visiteront la côte ouest-africaine emporteront ces images avec eux. De là découlent pour une grande part, comme le suggère l'étude de François de Medeiros, le comportement dominateur et les attitudes qui sont à l'arrière-plan de la traite négrière puis de l'entreprise coloniale, ainsi que sans doute encore aujourd'hui les préjugés raciaux qui animent le tréfonds de la mentalité occidentale vis-à-vis des Africains.

11/1985

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Escape Game

Escape game . Sites et châteaux mystérieux

Plongez au coeur de la France mystérieuse, aux frontières du surnaturel, pour vivre 3 aventures placées sous le signe des superstitions, de la pénombre et de l'effroi ! Cette nouvelle boîte GEO vous propose trois escape games qui font la part belle aux légendes obscures et aux phénomènes paranormaux. Châteaux forts abritant dame blanche et trésor maudit, forêt impénétrable dissimulant de redoutables créatures, cimetière réputé pour ses forces ténébreuses... Etes-vous prêts à défier les esprits qui hantent ces hauts lieux de croyances depuis des siècles ? - Le Trésor des Cathares. De nombreuses légendes circulent à propos des châteaux cathares, et notamment celle d'un fabuleux trésor dont on n'a jamais retrouvé la trace. Les joueurs incarnent une équipe de chercheurs de trésor. La lecture d'un manuscrit ancien les a conduits au Pech de Bugarach, un lieu empreint de mystère et peuplé de créatures étranges, situé au coeur du Pays cathare. Cette piste se révèlera-t-elle concluante ? - Rencontre d'outre-tombe aux catacombes. Les joueurs incarnent une équipe de cataphiles qui s'introduisent avec une lampe-torche dans les catacombes de Paris, en dehors des heures de visite, la nuit du 1er au 2 novembre. Or, à minuit, alors que commence la fête des Morts, d'étranges phénomènes se produisent, et le danger se rapproche... Les joueurs n'ont que 45 minutes pour quitter les lieux : leur lampe torche n'a pas davantage de batterie... - La Bête du Gévaudan. 1767. Vous et vos camarades représentez une équipe d'enquêteurs envoyés par le roi dans la forêt de Ténazeyre où la bête sanguinaire a été localisée. Vous avez choisi d'agir un soir de pleine lune, pour bien y voir et être sûrs que la bête se manifeste. Vous vous mettez en quête de sa tanière en exploitant les indices récoltés dans la forêt. Votre but : la débusquer puis l'éliminer, avant que ce ne soit-elle qui vous élimine. Le coffret contient aussi un livret qui permettra au maître du jeu d'animer la partie, notamment en dévoilant de précieux indices aux participants... A vous de jouer ! Un cadeau idéal pour se rassembler et créer des moments conviviaux en famille ou entre amis.

09/2022

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Poésie

Illuminations. La réussite Rimbaud

"Pour comprendre Rimbaud, lisons Rimbaud". Cette phrase d'Yves Bonnefoy nous donne la seule clé véritable pour atteindre et peut-être rejoindre ce qui fut la plus éblouissante et la plus définitive de toutes les aventures littéraires. Très tôt, Mallarmé, qui s'y connaissait en unicité, a salué cette "aventure unique dans l'histoire de l'art. Celle d'un enfant trop précocement touché et impétueusement par l'aile littéraire qui, avant le temps presque d'exister, épuisa d'orageuses et magistrales fatalités, sans recours à du futur". Le monde, en effet, ne peut qu'être frappé par la précocité de ce grand jeune homme aux yeux bleus, dont l'inquiétude foncière fut de lui offrir, au monde, un avenir de gloire, un futur autre que celui que lui impose la civilisation industrielle. Y a-t-il réussi ? La réponse commune tombe comme un couperet : sa mort, à trente-sept ans, ayant renoncé à la littérature, dans une misère morale et physique affligeantes, ne laisse guère de doute sur son échec. Et la légende qui, comme d'habitude, recouvre et occulte la vérité de ce son entreprise, eut tôt fait de le figer dans la figure du poète maudit dont la fin tragique attire la compassion la plus larmoyante. Ce que ce voyant a vu, c'est d'abord l'impasse où est poussé l'homme de notre époque, l'homme de "l'Europe aux anciens parapets". Rimbaud a une clairvoyance surprenante des apories de la civilisation occidentale. Et ce monde ancien n'en finira jamais de déchoir, tant qu'il laissera l'utilitarisme le plus étroit (aujourd'hui l'utilitarisme financier) régler son destin. Mettre la poésie en avant, ce simple mot d'ordre résume la démarche rimbaldienne. Reste à définir ce qu'il faut entendre par poésie. D'abord une attention toute particulière à l'être même de la langue, ensuite un lieu, l'habitation propre à l'être humain. Ce que démontre avec une puissance inégalée l'écriture des Illuminations, c'est que l'homme, s'il veut habiter poétiquement la terre, doit d'abord habiter poétiquement sa propre langue.

03/2014

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BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1953-1955

En 1953, pour le tout jeune couple que forment Albert et Ada Uderzo, c'est le temps des vaches maigres... mais heureuses ! Albert travaille de cinq heures du matin à minuit : la passion dévorante pour le dessin l'habite depuis toujours. Entre 1953 et 1955, avec, entre autres, Jean-Michel Charlier et René Goscinny, Uderzo produit des planches humoristiques (ou non) par dizaines, et des illustrations époustouflantes de réalisme par centaines. Il dessine la troisième aventure du chevalier Belloy, Le Baron maudit, sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les 4 illustrations quotidiennes publiées dans La Libre Belgique entre 1953 et 1955 restent une parenthèse agréablement surprenante de réalisme dans l'oeuvre d'Uderzo. L'agrandissement de certaines de ces compositions mettent au jour des pépites et révèlent l'oeil cinématographique du dessinateur (plans en plongée, travellings...). Sans compter la diversité des sujets (histoire et actualité), la maîtrise des aplats noirs sur fond blanc... Valérie André, une héroïne de la guerre d'Indochine paraît en 1954 dans Bonnes Soirées, vraisemblablement sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les dessins sont au lavis pour imiter le roman-photo. Avec le troisième épisode des aventures de Jehan Pistolet, le duo Goscinny et Uderzo trouve son rythme de croisière et fonctionne à merveille. Le dessinateur est en phase avec le scénario bourré d'humour : les prémices d'Astérix sont là... En 1954, sur commande de La Libre Belgique, le tandem Goscinny-Uderzo crée Luc Junior, apportant à la BD humoristique un brin de fraîcheur. Une histoire de l'Oncle Paul, Le Fils du tonnelier, sera la seule collaboration d'Uderzo au journal Spirou. Enfin, un autre personnage est créé en 1954 : Bill Blanchart. Le scénario de Goscinny nous entraîne dans une chasse au requin et Uderzo démontre une nouvelle fois son aisance dans le style réaliste. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à ouvrir d'urgence !

10/2017

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Ouvrages généraux

Transmettre, soumettre, socialiser. Essai sur l'apprentissage de Colbert à la Grande Guerre

D'un côté, bon nombre de Français voient l'apprentissage comme un phénomène relevant du passé. De l'autre, la politique publique récente vise le cap d'un million d'apprentis ; elle mise sur l'alternance, puissant levier d'emploi et d'insertion, voire de croissance. Pour comprendre chaque position, il faut jeter un regard sur la longue durée, de Colbert à nos jours. L'apprentissage est d'abord l'histoire de milliers de familles humbles : comment elles négocient l'entrée de leurs enfants dans le monde du travail et comment ces derniers s'y adaptent, apprennent, luttent, s'en sortent. De son essor au XVIIIe siècle, sous-tendu par le corporatisme, à sa perte de vitesse au XIXe, alors qu'il est attaqué par l'idéologie libérale fondée sur le laisser-faire, puis ses transformations à l'aube du XXe siècle, l'apprentissage déborde le seul champ de la formation professionnelle et de la socialisation des jeunes. Tel un "fait social total" , c'est à la fois une idée et une pratique qui touchent une multitude de personnes, mais aussi des points sensibles dans le fonctionnement de la société, la marche de l'économie, les intérêts de l'Etat, la culture politique, l'élaboration de normes sociales et morales, l'évolution des représentations de l'enfance et de l'adolescence. L'apprentissage cristallise ainsi la vive tension entre liberté et régulation. Dans cet essai majeur, d'une plume brillante, Steven L. Kaplan poursuit le travail au coeur de tous ses livres, de La Fin des corporations à Raisonner sur les blés, sur le fondement des sociétés humaines. STEVEN L. KAPLAN est professeur émérite à l'université de Cornell (New York). Américain et français, spécialiste de l'histoire sociale, il travaille depuis toujours sur l'Ancien Régime et la Révolution française, et plus récemment sur le XXe siècle. Il a beaucoup écrit sur les subsistances, notamment le pain, et sur le monde du travail. Il a publié chez Fayard Les Ventres de Paris (1988), Adieu 89 (1993), Le Meilleur Pain du monde (1996), La Fin des corporations (2006), Le Pain maudit (2008), Raisonner sur les blés (2017) et Pour le pain (2020).

04/2023

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Rock

Close up Daniel Darc. Je me souviens je me rappelle

Daniel Darc est un des artistes les plus mythiques du rock français. Durant les années 80 ce sera avec Taxi Girl et durant les années 90 en moments solitaires et cet ouvrage retrace son influence et sa vie. Si dans le monde du rock Kurt Cobain est mort pour nos péchés, que dire en France de Daniel Darc ? Pour beaucoup de ses contemporains, dont moi-même, sa vie de 1959 à 2013 a ressemblé au refus d'une existence trop normale jusqu'à en être morne. Mais à quel prix ? Le chanteur de Taxi Girl a longtemps joué le jeu du musicien maudit et drogué dont les nouvelles plus ou moins rassurantes se doublaient d'une anticipation morbide. Daniel Darc nous a offert la possibilité d'une vie rock par procuration. Le Livre de Daniel ne se veut pas biographie voire récit d'un chemin de croix doloriste devenu de Damas sur le tard. Si l'auteur a fini par interviewer Daniel Darc, il n'a jamais été un intime et ne prétend pas l'avoir rencontré, à peine aperçu. Lui reste prudemment à l'abri quand Daniel Darc cherche et détruit, expérimente à son détriment, repousse ses limites, explore les confins entre la vie et l'art, ouvre des portes sur des voies souvent sans issue, se perd en route, tout ça pour nous rapporter, revenu d'entre les morts, ce qu'il a vu et ressenti. Comme en sursis. Avant les réseaux sociaux, Daniel Darc propose déjà un autre monde, sans révolution et sans danger pour qui garde ses distances. L'alternative n'est rien d'autre ici qu'une forme de réalité virtuelle mais préhistorique, où Daniel Darc, incapable d'être un bon guide, devient berger sacrifié pour l'éducation des masses et incarne jusque dans son corps la figure du témoin ultime. Merci à toi Daniel d'avoir pris tous ces risques à notre place et de nous en avoir instruit. D'avoir traversé le miroir pour nous offrir une fenêtre sur un monde inconnu. Nous avons plus ou moins tranquillement assisté à ta perte

10/2023

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Fantasy

L'Age de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

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Fantasy

L'âge de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

01/2022

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Cinéma

Nanni Moretti. Entretiens

Cinéaste, acteur, producteur, citoyen engagé dans la vie politique de son pays, Nanni Moretti est une figure centrale du panorama cinématographique et culturel italien de ces trente dernières années. Largement autobiographique, partant de l'Italie, et plus particulièrement de Rome qu'il parcourt inlassablement avec sa Vespa, son œuvre atteint l'universel. Depuis les années 70, toute une génération se reconnaît peu ou prou dans le personnage burlesque et névrosé de Michele qu'il crée avec Je suis un autarcique, et incarne de film en film. Avec La Messe est finie, le public français reconnaît et adopte ce réalisateur qui porte un regard ironique et lucide sur le monde comme il va, le rapport de l'individu au groupe, le militantisme, le féminisme, la psychanalyse, la cinéphilie, la télévision, la politique-spectacle... Au cœur de l'ouvrage, une longue conversation de Nanni Moretti avec les critiques Carlo Chatrian et Eugenio Renzi. Pour la première fois, le cinéaste italien s'exprime sur l'ensemble de son parcours et de ses films : sa vision de la mise en scène en tant qu'acteur-réalisateur, l'héritage des comiques, l'influence des frères Taviani, la place du scénario, le choix des acteurs, l'évolution de ses centres d'intérêt à travers les années. L'entretien s'ouvre sur les premiers pas du cinéaste dans le cinéma : les courts métrages en super 8, la recherche de l'indépendance artistique dans un cinéma italien sinistré, la nécessité de fonder sa propre maison de production pour ses films comme pour ceux des jeunes cinéastes italiens, d'ouvrir sa propre salle de cinéma, d'organiser des festivals... L'entretien progresse chronologiquement. La parole et le souvenir reviennent sur les films célèbres - Palombella rossa, Journal intime (Prix de la mise en scène à Cannes en 1994), La Chambre du fils (Palme d'or à Cannes en 2001), Le Caïman (satire contre Silvio Berlusconi, grand succès public et critique en France). Chaque film est l'occasion d'approfondir un aspect spécifique du travail de Moretti, et d'interroger, en complément, ses acteurs comme Laura Morante et Silvio Orlando, et ses collaborateurs : le monteur Mirco Garrone, le producteur Angelo Barbagallo, le compositeur Nicola Piovani, pour n'en citer que quelques-uns. Des documents inédits complètent le portrait : un extrait du scénario du film - jamais réalisé - Militanza, militanza... ; son discours lors des girontondi sur la place San Giovanni. Entretiens avec Nanni Moretti, voyage passionnant sur trente ans de cinéma contemporain, est publié à l'occasion de la rétrospective que lui consacre le Festival international du film de Locarno.

09/2008

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Littérature française

Le prix de la liberté. Les mémoires d'un naïf optimiste

Même si l'homonymie pourrait le laisser croire, ne vous attendez pas à trouver ici les aventures d'un général du Second Empire, mais bien plutôt celles d'un auteur contemporain qui prend plaisir à raconter le roman de sa vie, en l'illustrant d'anecdotes originales. En jouant avec un style alerte où l'humour est souvent au rendez-vous, Edward Pierron nous confronte aux défis de sa jeunesse mouvementée. Il y ajoute parfois une touche d'ingénuité qui donne une originalité supplémentaire à son récit. L'histoire commence à la fin des années 30, puis se poursuit pendant la seconde guerre mondiale. L'auteur est le témoin et l'acteur d'une époque charnière. Il fait l'apprentissage d'une vie où il doit assurer sa subsistance au jour le jour, mettant à contribution son imagination débordante. Dans cette période troublée, son existence est faite de rebondissements et d'instants où "tout peut basculer". Il est réfractaire aux réquisitions de l'occupant allemand, jusqu'au jour où il est arrêté. Son itinéraire nous conduit alors de l'île Tudy en Bretagne, à l'Autriche en guerre. Après avoir connu la rudesse des camps de travail, il pratique l'art de la "grande évasion". Puis, c'est le début d'une ère nouvelle, avec ses promesses matérielles, ses rencontres, ses découvertes et l'amour en prime. En toile de fond, il y a la mer et l'appel du grand large. Les moments forts sont baignés par la chaleur réconfortante des Bretons d'Armorique. Edouard Pierron nous projette ainsi dans un univers qui l'a profondément marqué. Avec lui, nous faisons la connaissance d'un "personnage". Une muse le suit comme son ombre : l'aspiration à la Liberté. Par-delà les difficultés rencontrées, puis surmontées non sans avoir invoqué la chance qui a marqué son existence. Un récit témoignage d'une exigence qui donne un sens à la vie et force le respect. La quête d'un homme intrépide, solidaire dans l'épreuve et fidèle en amitié. C'est le roman d'une vie et mieux encore, car il nous délivre aussi quelques bonnes pages où le bon sens et la sagesse font merveille, sous forme de philosophie pratique appliquée à l'action, en quelque sorte ! A propos de l'auteur, Madame Michèle Morgan nous a confié : "Je suis heureuse de l'avoir rencontré et fière qu'il ait appartenu à ma famille". Le lecteur retrouvera l'intégralité de son témoignage dans le livre.

06/2014

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Littérature française

L'HORTUS DELICIARUM le manuscrit retrouvé tome 1 Herrade de Landsberg

Le célèbre manuscrit alsacien du XIIème siècle, rédigé au Mont Sainte-Odile, l'Hortus Deliciarum, contrairement à la déclaration officielle, n'a pas brûlé dans l'incendie du Temple-Neuf à Strasbourg en 1870. Un libraire régional, Lionel de Sandner, prépare un catalogue de livres destinés à une vente aux enchères à Entzheim, dont l'incunable constitue la pièce majeure. Pourquoi une secte, les Herratiques, veut-elle s'emparer de cet ouvrage mystique ? Quel crédit peut-on accorder à une prédiction vieille de près de mille ans ? Les investigations du CERN vont-elles corroborer la menace annoncée par un message issu de la nuit des temps ? Que se passe-t-il au château de Pourtalès ? Qui est réellement Charles de Maîstre, le mentor de Lionel ? Comment Lionel arrivera-t-il à mener à bien sa mission ? Avec l'aide de qui ? De Christine son amie ? De la jeune Iranienne Samira ? De l'abbesse Herrade de Landsberg au sommet de l'Otan de Strasbourg, de la Mère supérieure Hildegarde von Bingen à Tomi Ungerer, du tournage de "Sherlock Holmes II" aux souterrains du château de Pourtalès en passant par les crêtes vosgiennes, la vedette de ce livre est avant tout : l'Alsace.
Sectes, francs-maçons, ésotérisme, érotisme, raisons d'Etat, service de police parallèle, gastronomie, actualité locale, amitié, amour et sensibilité sont les ingrédients de ce roman policier historique régional. Au fil des pages, nous rencontrerons Tomi Ungerer, Germain Muller, le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg et assisterons à la naissance du drapeau européen ; la première mise sur le marché du foie gras de Strasbourg aux environs de 1784 ; un repas vigneron typique des années d'après-guerre, mais aussi quelques richesses de la table alsacienne ; le sommet de l'OTAN et ses tracas au quotidien, les élans amoureux d'une adolescente Iranienne, la complicité amicale d'une jeune Espagnole, l'aide d'un ami gitan (l'Alsace n'a-t-elle pas été de tout temps une terre d'accueil ? ) et bien entendu Michèle et Charles, véritables parents adoptifs de mon héros.
Et puis, nous découvrirons des personnages éminents du XIIème siècle, tel Théophilus Presbyter, auteur d'une encyclopédie du savoir technique du Moyen Age dans le domaine de l'art et de l'artisanat, l'archevêque Malachie d'Armagh, proche de Saint Bernard de Clairvaux et une correspondance épistolaire entre Hildegarde von Bingen et Herrade de Landsberg. Enfin, il s'agit de ne pas oublier qu'une prédiction...
mais chut, n'en dévoilons pas de trop !

08/2010

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Lycée

La Belle et la Bête, La Barbe Bleue. suivi d'un groupement thématique « Monstres humains, humains monstrueux »

Deux contes merveilleux de Madame Leprince de Beaumont et Charles Perrault, dans une édition en couleur, enrichie de compléments pédagogiques. En lien avec les objets d'étude " Le monstre, aux limites de l'humain " et " Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques " du programme de français en 6e. Les deux contes - Prisonnière de la Bête, la Belle comprend que, sous le monstre, se cache un homme de coeur, dont elle tombe amoureuse. - Mariée à un homme riche, surnommé La Barbe bleue, une jeune femme découvre qu'il est le meurtrier monstrueux de ses précédentes épouses. Les compléments pédagogiques - un avant-texte pour préparer la lecture - un carnet de lecture pour analyser l'oeuvre - des activités complémentaires sur l'ensemble de l'oeuvre Le groupement thématique Un parcours de lecture, regroupant textes et documents visuels de différentes époques, autour du thème : " Monstres humains, humains monstrueux " . Les ressources en ligne Dans le guide pédagogique (réservé aux enseignants), téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), un descriptif complet de la séquence et les corrigés des questionnaires. La citation " Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous, dit la Belle. "

04/2022

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Essais

Traverser l'invisible. Énigmes figuratives de Francesca Woodman et Vivian Maier

Cet ouvrage qui parcourt une longue histoire des figurations féminines s'organise autour d'un événement sans précédent, lorsque la naissance de la photographie permet à un certain nombre de femmes de s'emparer d'un médium grâce auquel elles peuvent enfin se représenter entre elles et elles-mêmes à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le pouvoir acquis d'auto-figuration pour ces femmes contraste de manière extraordinaire avec leur position de modèles prévalant depuis des millénaires. Convoquant des petites filles, des mères, des veilleuses, des amantes, des jeunes mariées, des inconnues énigmatiques, des revenantes, le livre écrit un récit critique à la fois historique et personnel de cet événement majeur. Il explore ainsi en quoi ces autoportraits photographiques, au premier rang desquels ceux des artistes américaines Francesca Woodman et Vivian Maier, nous aident à traverser des épreuves de séparation, de mort, de temps, dans un esprit de joie créatrice immortelle. Francesca Woodman et Vivian Maier sont maintenant les noms propres qui désignent deux oeuvres photographiques d'autoportrait ayant engendré après elles une mythologie de leurs conditions de création et de leur devenir posthume - la première en raison de son suicide à l'âge de vingt-deux ans et la deuxième pour l'abondance de pellicules laissées derrière elle, en grande part non développées. Ces deux destins personnels sont réunis et comparés ici pour la première fois, dans la volonté de montrer qu'ils s'inscrivent en fait dans un destin des figurations féminines qui les dépasse et qu'ils révèlent tout à la fois. Ce destin, après l'historienne Michelle Perrot, peut se définir ainsi : alors que les femmes sont figurées par milliers dans les images depuis que nous en faisons, la connaissance que nous pouvons avoir de leur vie au cours de l'histoire reste extrêmement limitée. Elles sont absentes de la majorité des sources écrites à cause de leur exclusion des sphères du pouvoir, et donc des espaces où on garde trace des événements. Cet ouvrage expose l'hypothèse que ce tiraillement entre une très grande visibilité figurative et une très grande invisibilité historique contiendrait la formule d'un être-au-monde féminin que les femmes devenant auteurs d'une oeuvre personnelle à partir de la fin du XVIIIe siècle récupéreraient et réinventeraient sous la forme d'un art de disparaître. Celui-ci serait particulièrement manifeste avec l'avènement de la photographie et l'autoportrait. Dans notre contexte de bouleversement écologique et de fin imaginable de notre espèce, cet art constituerait un remède culturel puissant nous permettant de comprendre comment continuer à oeuvrer tout en trouvant des positions de retrait et de moindre affectation de nos environnements. En d'autres termes, les oeuvres photographiques d'autoportrait de Francesca Woodman et Vivian Maier seraient un moyen d'apprendre à vivre avec l'angoisse de notre disparition collective possible. L'ouvrage invoque autour d'elles d'autres figures pour nous y aider, comme celle de la poète américaine Emily Dickinson. Un certain courant de l'histoire de l'art et des institutions muséales tend depuis les années 2000 à rassembler des oeuvres d'après le critère qu'elles sont réalisées par des femmes. Ce livre offre une approche originale de raisons iconographiques et historiques profondes jamais invoquées qui peuvent en effet justifier une compréhension genrée, non pas tant des oeuvres de femmes que des figurations féminines dans notre très longue culture des images depuis les dessins et les statuettes du Paléolithique supérieur - parce qu'elles nous confrontent aux deux mystères de notre naissance (que les femmes donnent) et de notre mort (qu'elles veillent).

10/2022

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Beaux arts

Van Gogh

Voici LA grande biographie de Van Gogh, complète, magistrale et définitive, qui, malgré la somme de livres et de films qui lui sont consacrés, se lit avec un plaisir tout neuf. On y retrouve la figure fascinante du peintre maudit à l'oreille coupée, la vie d'écorché vif d'un génie solitaire et incompris, qui mourra à 37 ans d'une balle dans la poitrine. Mais pas seulement, et pas tout de suite : c'est là l'une des grandes qualités du livre. Contrairement à Pialat, par exemple, qui se focalisait sur les derniers mois de la vie du peintre, Naifeh et Smith commencent par le commencement. Sans céder pour autant à l'illusion rétrospective (où l'enfance expliquerait tout), ils nous montrent qui était Vincent avant d'être Van Gogh : le mythe (et le carcan) familial, les années de pensionnat vécues comme un rejet insupportable, la passion et la rivalité envers Theo, la première confrontation au monde de l'art, dans l'atelier de son oncle et la constitution d'un musée imaginaire, l'exil à Londres, la tentation mystique... La fin du livre a fait "scoop" lors de sa parution, les auteurs remettant en cause la thèse du suicide de l'artiste. Après dix ans de recherches, en un tissage exemplaire de la narration et des citations, des événements et de la psychologie, du contexte historique et d'analyse de tableaux, les auteurs nous ouvrent les clés de la constitution d'une personnalité et d'une oeuvre. Quelques grands thèmes prennent tout leur sens : l'abandon, la solitude, l'échec, la recherche éternelle d'une famille, d'une appartenance par Van Gogh, tandis que la disgrâce des siens s'installe et se creuse, les figures du voyageur, du semeur, du fils prodigue... Les images, d'ailleurs, se superposent à la lecture et l'on garde en tête comme un portrait du peintre pour chaque époque : le gamin revêche, tignasse rousse, souliers défaits et filet de pêche à la main ; le jeune commis élégant et chapeauté, un carton d'estampe sous le bras ; le fou malade, amaigri, asocial de la fin... Jamais bavard, d'une rigueur et d'une précision absolues, à juste distance du sujet (ni empathie excessive ni froide objectivité), c'est là le formidable récit d'un destin génial et tragique.

10/2013

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Histoire de France

Pabert. Journal d’un officier-brasseur dans la France occupée de la Grande Guerre

Un siècle après l'invasion allemande de huit départements du nord et du village d'Etreux, un témoignage raconte jour après jour le huis-clos brutal de l'occupation d'un village de l'Aisne durant la Grande Guerre. Albert Denisse, brasseur à Etreux et ancien officier, séparé de sa famille qui a fui, se souvient de la première invasion de 1870 et décrit sans concession sa Grande Guerre et les batailles quotidiennes que livre la population pour survivre. Son témoignage n'épargne personne, pas même son auteur. Cette société, soumise à une épreuve inédite et longue, résiste, plie, s'accommode ou s'associe à l'occupant. Dénonciation, acte de défiance, espérance, arrestation, viol, bombardement, ressentiment, fraternité improbable, mort, déportation, prise d'otage, amour coupable, enfant maudit, peur, privation, condamnation à la prison, au fouet, à la famine ou la mort, bonheur inattendu, abatage du bétail, folie… Pabert est témoin et acteur de ce terrible huit-clos de l'Histoire. Il livre un témoignage de première main sur la guerre fratricide que se livrent les brasseurs du Nord pour continuer à exercer leur activité sous l'occupation ou sur l'héroïsme des familles qui cachent des soldats et jette un éclairage cru sur les condamnés du Grand et Petit Verly, de Prisches, de Macquigny… ou des fusillés d'Iron… Lui-même otage, puis évacué, prend soin de noter certains faits dans un code sténographique qui laisse à penser à certains historiens que Pabert aurait pu être un espion au service de la France… Ce récit inédit et brut n'a jamais été retouché. Il méconnaît la guerre des Poilus et reste éloigné du roman patriotique. Un père de famille pris dans la tourmente décrit le quotidien incertain de la Grande Guerre vécu par les civils et l'occupant. A Etreux, les hommes valides sont partis ou se cachent. C'est une société déconstruite tenue par les femmes dont la force et l'action marquent le récit. Les soldats allemands vivent avec la population, l'oppriment, la châtient, partagent ses souffrances et la protègent parfois. C'est un autre regard sur 14-18. Albert Denisse a écrit au jour le jour, sans filtre ni effet de style, pour que ses enfants sachent ce que plus de deux millions d'Occupés ont vécu quatre années durant. Son témoignage unique se lit comme un roman.

09/2020

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 7 : Germinal ; L'Oeuvre

Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 7 : "Germinal" 13ème roman, décrit la lutte des classes et la révolte sociale. C'est un vibrant plaidoyer en faveur des déshérités et des exploités. Dans le calendrier républicain, Germinal correspond au début du printemps et à la renaissance de la nature. Zola établit un parallèle avec l'éveil de la conscience ouvrière. Personnage principal : le jeune Etienne Lantier. "L'Oeuvre" 14ème roman nous entraine dans le monde des arts et des artistes à travers le portrait d'un peintre maudit, Claude Lantier dont le personnage évoque Paul Cézanne, grand ami de Zola.

10/2020